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Iran

  • Nucléaire iranien : Près d'un accord !

    000 9836h2D’après l’agence de presse officielle iranienne, la négociation sur le nucléaire iranien entre présentement dans sa phase finale et aussi dans sa partie la plus difficile. De sorte qu’on observe qu’en coulisse, la Chine, partenaire discrète de l’Iran, agit maintenant en tant qu’acteur clef. Car elle a intérêt à la levée des sanctions américaines sur l’Iran, pays avec lequel elle vient de sceller un accord de coopération de 400 milliards $ sur 25 ans.

    En effet, le négociateur chinois négocie heure après heure avec le négociateur américain. Aussi, il semble qu'il soit maintenant convenu que les exportations de pétrole iranien, le rapatriement des revenus et des fonds gelés iraniens, pourraient se faire en quelques jours et que la matière nucléaire en excès par rapport à la limite autorisée, produite par Téhéran, pourrait être exportée en Russie ou diluée. Il semble aussi que les États-Unis ne demandent plus le contrôle de la production de missiles iraniens.

    Mais, il y a toujours un désaccord sur l’étendue des sanctions à lever, le mode de vérification et les garanties que les États-Unis ne reviendront plus jamais sur leur parole. La partie américaine affirme qu'aucune administration américaine ne peut lier les mains de ses successeurs. Alors, pour contrecarrer cette affirmation, la Chine propose que le gouvernement Biden fournisse l’assurance que les compagnies qui investissent sur le marché iranien ne seraient pas exposées à des sanctions américaines, tant que l’Iran respecterait ses engagements sous le contrôle de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique. Mais, il y a toujours quelques problèmes sur l'étendue des sanctions à lever et le mode de vérification. 

    Les Chinois avaient déjà joué un rôle important lors de l’accord de 2015. Chaque fois que les négociations se trouvaient dans l’impasse, le ministre chinois des Affaires étrangères intervenait, présentait une initiative nouvelle et parvenait à relancer les pourparlers. Car, la Chine est le premier partenaire économique de l'Iran et le premier client du pétrole iranien. Les ventes de pétrole iranien à la Chine ont augmenté de 40% ces derniers mois.

    Sans compter que les relations entre Beijing et Téhéran ont franchi une nouvelle étape avec la signature du partenariat historique de 25 ans couvrant les infrastructures, les communications et l'énergie. Outre la livraison de pétrole à prix réduit, cet accord stratégique dont la mise en œuvre a débuté le 15 janvier, prévoit aussi l’assistance sécuritaire de la Chine à l’Iran, notamment par le biais de livraisons de matériel militaire chinois à l’Iran. Ce qui octroierait à la République islamique, l’assurance que l’armée américaine ne l’envahira pas, raison pour laquelle Téhéran cherche à obtenir l’arme nucléaire.  

    La Chine a signé très peu de partenariats de ce type. Beijing deviendra la garantie que l’armée américaine ne pourra plus envahir l’Iran. Outre l’aspect financier, le rapprochement avec l’Iran permet à la Chine de contrebalancer les actions américaines et d’affirmer sa montée en puissance dans la région.

    Le Moyen-Orient n’était pas un élément majeur pour la Chine; mais le tout a changé depuis cinq ans. La diplomatie chinoise fonctionne à plein régime tout comme son économie. Entre le 10 et le 14 janvier, le ministre chinois des Affaires étrangères a reçu six de ses homologues de la région après les avoir visités. Arabie saoudite, Koweït, Oman, Bahreïn, Turquie et Iran.

    Et ces visites ne sont pas sans lien avec la phase finale des négociations sur le nucléaire iranien, puisqu'elles permettent de rassurer les pays du Golfe sur le dossier, assurant la paix tout en réaffirmant les alliances économiques. L’occasion également pour la Chine de montrer à Washington qu'elle joue désormais un rôle clef dans une région où les Américains sont en perte d'influence.

  • Iran - États-Unis : Un accord semble possible

    En effet, il semble qu'il y a quelques progrès. 

    Telechargement 4Même s'il y a toujours un désaccord sur l’étendue des sanctions à lever, le mode de vérification et les garanties que les États-Unis ne reviendront plus jamais sur leur parole, il semble qu'il soit maintenant convenu que pour ce qui est des exportations de pétrole iranien, le rapatriement des revenus et des fonds gelés iraniens, cela pourrait se faire en quelques jours et que la matière nucléaire en excès par rapport à la limite autorisée, produite par la République islamique, pourrait être exportée en Russie ou diluée. 

    Par contre, pour ce qui est des garanties que les États-Unis ne reviendront plus jamais sur leur parole, la partie américaine affirme qu'aucune administration américaine ne peut lier les mains de ses successeurs. En revanche, il semble que les États-Unis et l'Iran pourraient convenir que l’équipe de Joe Biden fournira l’assurance que les compagnies qui investissent sur le marché iranien ne seront pas exposées à des sanctions américaines, tant que l’Iran respectera ses engagements sous le contrôle de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique.

    Pour l'instant, les deux parties consultent leur gouvernement respectif. Cependant, il y aurait encore un problème sur l'étendue des sanctions à lever et le mode de vérification. 

  • Israël, les États-Unis versus l'Iran

    Af2cb9c6fde4c646e97171a78846ab64Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a rencontré le premier ministre israélien Naftali Bennett, qui s’oppose à la relance des négociations sur le nucléaire iranien et à la levée des sanctions contre ce pays. Le conseiller américain estime qu’Israël et les États-Unis doivent s’assoir ensemble pour développer une stratégie commune face à l'Iran.

    Par contre, l'État hébreux a déjà laissé entendre qu’il pourrait frapper la République islamique seul, sans l'aide des États-Unis. Le commandant des Forces militaires aériennes israéliennes Tomer Bar, qui entrera en fonction en avril, a déclaré qu’Israël est en capacité de réussir une attaque contre le programme nucléaire iranien. "Nous ne partons pas à zéro. Nous disposons d'avions F-35 et de milliers d’intercepteurs Dôme de fer, qui nous permettent d’être protégés à plusieurs niveaux." D'ailleurs, Israël aurait approuvé un budget de 5 milliards de shekels destiné à préparer l’armée à une éventuelle frappe contre le programme nucléaire iranien.

    Un haut responsable de l'armée américaine a quant à lui déclaré, que dans le pire des scénarios possibles, en cas d’échec des négociations sur le nucléaire, des discussions seraient alors entamées entre les armées israélienne et américaine, dans le but de s’entraîner à détruire les installations nucléaires iraniennes. 

    Le général Rashid, commandant de l'armée iranienne, a répondu que toute attaque israélienne fera l'objet d'une réponse écrasante. Selon lui, Israël ne peut frapper les bases nucléaires ou militaires iraniennes sans l’approbation des États-Unis, mais que de toute façon, toute agression militaire fera l’objet d’une réponse puissante, qui ciblera avec précision l’infrastructure utilisée pour mener l’attaque, y compris son endroit de départ et ses endroits de ravitaillement. 

    D'ailleurs, un vaste exercice militaire de cinq jours a lieu présentement en Iran dans trois provinces du sud. Un test de défense au dessus d'une centrale nucléaire à Bouchehr. Un test de défense aérienne dans la région de Natanz dans le centre du pays, sans compter les exercices maritimes dans le golfe d'Ormuz et des tirs de missiles balistiques.

    Pendant ce temps, Yitzhak Brik, général israélien à la retraite, réaffirme que l'armée israélienne n'est pas prête, car si elle attaquait les installations nucléaires iraniennes, non seulement l'armée iranienne répliquerait, mais aussi les groupes pro-iraniens au Liban, en Syrie, au Yémen, en Irak et dans la bande de Gaza. Tous peuvent tirer simultanément jusqu'à 3000 missiles par jour sur Israël. Il souligne que ce serait une guerre régionale sur plusieurs fronts, à laquelle Israël n'est pas bien préparé. 

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  • Négociation irano-américaine dans un monde multilatéral

    ImagesLa secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les Affaires politiques déclare : «J’appelle les États-Unis à lever leurs sanctions comme indiqué dans l’accord et à étendre les dérogations concernant le commerce du pétrole avec l’Iran. Des prolongations de dérogation sont également nécessaires pour le transfert d’uranium enrichi hors d’Iran en échange d’uranium naturel»

    L’ambassadeur iranien à l’ONU : «Mon pays n’impose aucune préconditions ou nouvelles conditions pour reprendre ses engagements dans l’accord nucléaire et que toutes les mesures prises depuis le départ de l’accord des États-Unis sont réversibles»La République islamique insiste sur la levée complète des sanctions rétablies par l’ancien président américain Donald Trump, soit revenir intégralement à l'accord de 2015 et non pas seulement rétablir le commerce du pétrole avec l’Iran contre la fin de l'uranium iranien enrichiSon homologue américaine rappelle pour sa part : «Que les États-Unis sont prêts à se conformer à nouveau à l’accord seulement si l’Iran fait de même»

    L'Iran dispose maintenant de 114 kg d’uranium enrichi à 20% et de 18 kg enrichi à 60%. Alors que selon les termes de l’accord, ce niveau ne doit pas dépasser 3,67%. Le pays se rapproche de plus en plus du 90% nécessaire à la fabrication d'une bombe nucléaire. Depuis l'arrivée au pouvoir du président Raïssi, les Iraniens exigent que Washington s’engage à ne pas se retirer de l’accord comme bon lui semble. Autrement dit, un signataire qui veut quitter l’accord doit apporter des preuves solides que l’autre partie a violé ledit accord. 

    Sur la scène géopolitique mondiale

    Le G7, les monarchies du Golfe persique et Israël s’opposent fermement au programme nucléaire iranien et répètent à tout azimut qu’ils ne permettront jamais à l’Iran d’obtenir la bombe atomique. Dans une déclaration commune, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France, en totale coordination avec les États-Unis, assurent que l’Iran doit choisir entre l’effondrement de l’accord nucléaire et un accord juste et global, dans l’intérêt du peuple iranien. Israël est prête à aller jusqu'à la guerre, s'il le faut. L'Iran lui a répondu qu'il pourrait détruire Israël en 7 minutes avec ses missiles et que toute attaque israélienne contre ses installations nucléaires ne serait pas tolérée et entraînerait la destruction par l’Iran des infrastructures vitales israéliennes. 

    L’administration Biden hausse le ton, en prévenant que toutes les options sont sur la table pour éviter que l’Iran deviennent une puissance nucléaire. Une manière de laisser planer la menace militaire. Mais, l’expérience démontre que l’Iran répond à la pression par plus de pression. La raison pour laquelle l'armée américaine n'a pas déjà attaqué la République islamique, est la force dissuasive de ses missiles, qui causeraient de lourds dégâts aux forces militaires américaines. 

    En face, Chinois et Russes dénoncent le retrait américain et appuient l’Iran. Pour le nouveau président iranien, les négociations sur le nucléaire ne sont pas ses premières priorités. Son administration regarde désormais vers l’Est, soit vers la Russie et la Chine, plutôt que vers l'Occident. Au moment du pic de la COVID-19, la Russie et la Chine ont été les seules à fournir des vaccins à l’Iran. La Chine et l'Iran viennent de signer un accord commercial de 25 ans. La Chine investira 400 milliards $ en Iran. En contrepartie, elle obtient le pétrole iranien à un prix préférentiel. L’Iran négocie présentement un accord similaire avec la Russie. La République islamique vient aussi d'adhérer au "Groupe de Shanghai" composé de la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Inde et le Pakistan. Ce regroupement collabore économiquement, commercialement et dans le domaine de la sécurité.

    De toute évidence, l’Iran énonce ses lignes rouges : Aucune discussion sur les missiles balistiques iraniens ; aucune discussion sur le rôle régional de l’Iran ; et aucun gel de l’enrichissement, tant que le mécanisme de levée des sanctions et de garantie de leur non-réapparition n’est pas convenu – un retour au cadre initial de l’accord de 2015. 

    Il convient de noter que la position iranienne s'inscrit en parallèle à celle énoncée par la Russie à l’égard des États-Unis en ce qui concerne l’Ukraine : La demande de Poutine à Biden est que les lignes rouges de la Russie soient acceptés par l'Occident.

    Et les positions de l’Iran et de la Russie sont identiques à celle de la Chine à l’égard de Taïwan, de la mer de Chine et de la non-ingérence d'un pays tiers dans la politique intérieur d'un autre pays. Le président Xi l’a clairement indiqué lors du sommet virtuel qu’il a tenu avec le président Biden le 15 novembre dernier. Il est évident que les trois puissances sont stratégiquement coordonnées – politiquement et probablement aussi militairement. Elles ont commencé à faire des exercices militaires ensemble. L’Iran n’a pas encore pris la décision stratégique que l’accord de 2015 n’est plus dans son intérêt, mais il pense que les États-Unis ne sont pas prêts ni en mesure de lui offrir un allégement réel et durable des sanctions

    En fait, les chefs des pays occidentaux sont habitués à ce que ce soit eux qui émettent les lignes rouges. Ils ne sont pas habitués à respecter les lignes rouges des autres, tout en pensant qu'ils sont très démocratiques. Le problème du gouvernement américain est que tout compromis avec la Russie, l'Iran et la Chine, serait perçu comme une faiblesse de Biden et risquerait d'amener au pouvoir les Républicains qui pourraient être encore plus belliqueux. 

    Après un monde bipolaire - États-Unis contre URSS ou capitalisme versus communisme - est né un monde unipolaire : - États-Unis -. Nous assistons présentement dans l'histoire de l'humanité, à la confrontation entre ce monde unipolaire et le monde multilatéralisme dirigé par la Chine, comprenant aussi en première ligne la Russie et l'Iran, auquel on peut ajouter la Turquie et d'autres pays. Multilatéralisme : Attitude politique qui privilégie le règlement multilatéral des problèmes mondiaux, opposé à l'unilatéralisme : Attitude qui consiste pour une puissance, à décider d'une action sans tenir compte du point de vue des autres, ni des instances internationales. Ce conflit peut se terminer par la guerre. Espérons que non, malgré qu'il y a beaucoup d'exercices militaires à travers la planète présentement !

    Réseau international : À l’approche du compte à rebours géostratégique par Alastair Crooke, 14/12/21 

    La Presse : Les négociations de Vienne près du point de rupture par ANNE BEADE, 14/12/21

    Tribune de Genève : L’ONU demande aux USA et à l’Iran de revenir aux termes de l’accord, 14/12/21

    RTBF (Belgique) : Accord sur le nucléaire iranien : l'Iran fait état de progrès lors des négociations à Vienne, 12/12/21

  • Pourparlers sur le nucléaire iranien

    Le president iranien hassan rohani avec le directeur de l agence nucleaire iranienne ali akbar salehi lors de la journee de l energie nucleaire le 9 avril 2019 a teheran 6177698Jusqu'à maintenant, les Américains offrent aux Iraniens : La levée d'une partie des sanctions en échange de l'arrêt par l’Iran de ses activités d’enrichissement de l'uranium au-delà de la limite permise et le programme nucléaire iranien placé sous strict contrôle de l'ONU. Ce que refuse l'Iran, exigeant la levée complète des sanctions, avant que Téhéran stoppe son programme nucléaire. Cependant, le négociateur en chef iranien affirme que les deux parties sont sur le point de se mettre d'accord sur les 2 questions qui devraient être à l'ordre du jour. Téhéran présente 2 textes : l'un sur les sanctions et l'autre sur son activité nucléaire. 

    Entamées en avril, les négociations destinées à ramener les États-Unis et l’Iran à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, étaient à l’arrêt depuis l’élection en juin du nouveau président iranien, Ebrahim Raïssi. Depuis le 29 novembre, la septième ronde des pourparlers a repris à Vienne de façon indirecte. Comme lors des séances précédentes : les États-Unis dans un hôtel, l’Iran dans un autre; la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine faisant la navette entre les deux; Iraniens et Américains refusant de négocier directement. 

    L'objectif est de rétablir un accord sur le nucléaire iranien, dont les États-Unis se sont retirés en 2018 sous l'administration Trump, en réimposant des sanctions à l'Iran. Téhéran a alors riposté en cessant progressivement la mise en œuvre de l'accord. Aujourd’hui, le stock d’uranium de Téhéran est en croissance rapide. L'Iran dispose maintenant de 114 kg d’uranium enrichi à 20% et de 18 kg enrichi à 60%. Alors que selon les termes de l’accord, ce niveau ne doit pas dépasser 3,67%. 

    Les deux camps en présence 

    Sur la scène géopolitique mondiale, le G7, les monarchies du Golfe persique et Israël s’opposent au programme nucléaire iranien et répètent qu’ils ne permettront jamais à l’Iran d’obtenir la bombe atomique. En face, Chinois et Russes dénoncent le retrait américain et défendent l’Iran. Israël est prête à aller jusqu'à la guerre même si les États-Unis refusent d'y aller avec elle. L'Iran a alors répondu qu'il pourrait détruire Israël en 7 minutes avec ses missiles. 

    Au moment du pic de la COVID-19, la Russie et la Chine ont été les seules à fournir des vaccins à l’Iran. La Chine et l'Iran viennent de signer un accord stratégique et commercial de 25 ans. La Chine investira 400 milliards $ en Iran. En contrepartie, elle obtient le pétrole iranien à un prix préférentiel. L’Iran négocie présentement un accord similaire avec la Russie. La République islamique vient aussi d'adhérer au groupe de Shanghai composé de la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Inde et le Pakistan. Ce regroupement collabore économiquement, commercialement et pour ce qui est de la sécurité. La démarche iranienne démontre donc clairement son rapprochement vers ses voisins de l’Est, lui donnant une sécurité en cas d’échec des négociations avec l'Occident. 

    Les dirigeants occidentaux voulaient que l’accord sur le nucléaire soit élargi au programme de missiles balistiques, aux drones ainsi qu'au rôle de l'Iran au Moyen Orient. ​​​​​​​Mais le gouvernement iranien a toujours refusé et refuse encore catégoriquement de parler d’autre chose que du retour strict à l’accord de 2015; soit, la levée totale des sanctions contre l'arrêt strict de leurs activités nucléaires. Joe Biden a répété à plusieurs reprises qu’il réintégrera l’accord une fois que les Iraniens se remettront à honorer leurs engagements. La République islamique pour sa part, affirme qu’une fois que les Américains auront levé leurs sanctions, elle se conformera à ses engagements; car ce sont les Américains qui sont sortis de l'accord en premier. 

    Depuis l'arrivée au pouvoir du président Raïssi, les Iraniens exigent désormais que Washington s’engage à ne pas se retirer de l’accord comme bon lui semble. Autrement dit, un signataire qui veut quitter l’accord doit apporter des preuves solides que l’autre partie a violé ledit accord. ​​​​​​​

    S'il apparaît aux Américains que l’Iran ne veut que gagner du temps pour accélérer ses avancées atomiques, l’administration Biden pourrait envisager de renforcer les sanctions économiques; alors même que le gouvernement démocrate martèle que la pression maximale de l’ère Trump a été un échec. Les mesures punitives pourraient aussi viser la Chine, qui continue d’acheter le pétrole iranien malgré l’embargo américain. Cela dit, il est peu probable que Pékin modifie sa position. L’administration Biden hausse le ton, en prévenant que toutes les options sont sur la table pour éviter que l’Iran deviennent une puissance nucléaire. Une manière de laisser planer la menace militaire. Israël brandit clairement cette possibilité. Mais, l’expérience démontre que l’Iran répond à la pression par plus de pression. De nouveaux actes de sabotage du programme nucléaire iranien risqueraient de provoquer une escalade ingérable qui pourrait dégénérer jusqu'à la guerre. Et la raison pour laquelle l'armée américaine n'a pas déjà attaqué la République islamique, est la force dissuasive de ses missiles balistiques et autres, qui causeraient forcément de forts dégâts à l'armée américaine. 

    L’Iran n’a pas encore pris la décision stratégique que l’accord de 2015 n’est plus dans son intérêt, mais il pense que les États-Unis ne sont pas prêts ni en mesure de lui offrir un allégement réel et durable des sanctions. 

    Une victoire de la diplomatie conduira à un apaisement dans la région. En revanche, un échec des négociations pourrait conduire à un affrontement, de l’Irak aux Territoires palestiniens, du Liban aux monarchies du Golfe persique, en passant pas Israël

    © AP Photo / Vahid Salemi

    Source : RTBF (Belgique) : Accord sur le nucléaire iranien : l'Iran fait état de progrès lors des négociations à Vienne, 12/12/2

    Photo : Le président iranien Hassan Rohani (à dr.), en compagnie du directeur de l'Agence nucléaire iranienne, Ali Akbar Salehi, lors de la Journée de l'énergie atomique, le 9 avril 2019 à Téhéran. afp.com/HO

  • Iran vs Israël et États-Unis

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    Pic: IRIB / EPA-EFE / Shutterstock 

    En Irak, dans un contexte de hautes tensions avec l'Iran, Washington retire la moitié de son personnel de son ambassade.

    Après l'assassinat du directeur du programme nucléaire iranien, Washington craint que l'Iran utilise les milices que Téhéran finance en Irak, pour y répondre. On note l’arrivée du porte-avions Nimitz dans le détroit d’Ormuz, l'un des plus puissants navires de guerre au monde. Il arrive avec toute sa flotte. Un escadron de F-16 américains et de bombardiers B-52 sont arrivés d’Allemagne.

    Pour sa part, Israël poursuit ses bombardements sporadiques sur des cibles liées à l’Iran en Syrie. Le ciel israélien de même que les ambassades israéliennes à travers la planète, sont en état d'alerte maximum. Évoquant les menaces iraniennes, le gouvernement israélien exhorte ses citoyens à éviter de se rendre aux Émirats Arabes Unis, à Bahreïn, Géorgie, Azerbaïdjan, Turquie et l'Irak, ainsi que le Moyen-Orient et le continent africain. Le général iranien remplaçant celui qui a été tué par les Américains en janvier, vient d’effectuer une visite secrète au chef du Hezbollah libanais. L’Iran vient d’effectuer le plus grand exercice militaire maritime de tous les temps du détroit d’Ormuz. Mille navires y ont participé. La majorité des bateaux de guerre iraniens sont petits, mais très agiles et efficaces.

    L'ancien directeur de la CIA John Brennan condamne le meurtre, le qualifiant d’hautement imprudent. Le New York Times et d’autres médias ont cité de nombreux responsables des services de renseignement américain et israélien, confirmant que la tuerie était l’œuvre du Mossad israélien, lui-même responsable de l’assassinat de cinq autres scientifiques iraniens entre 2010 et 2012. On se rappellera aussi le virus informatique Stuxnet qui a saboté 30 000 centrifugeuses iraniennes du site nucléaire de Natanz en 2010. Ce virus est considéré comme une cyber arme construite par les États-Unis et Israël. L’Iran avait alors rétorqué par une vague d’attentats, contre des cibles israéliennes en Bulgarie, Géorgie, Azerbaïdjan, Kenya, Chypre et aussi en Inde. Ce qui avait mis fin aux attentats israéliens en Iran.

    On passe par-dessus le fait qu’avant 2012, l’Iran aurait endommagé un satellite-espion américain au-dessus de son territoire. Par la suite, il a pris le contrôle d’un drone-espion américain de plusieurs millions de dollars et l’a fait atterrir. Plus récemment, il a détruit un drone-espion américain semblable et a bombardé une base américaine en Irak à la suite du meurtre d’un général iranien fortement aimé de la population iranienne.

    L’assassinat du scientifique iranien a eu lieu à peine une semaine après la rencontre du secrétaire d’état américain Mike Pompeo avec le premier ministre israélien Netanyahu et le prince héritier saoudien Bin Salman. Sans compter que le 12 novembre Trump proposait à son cabinet de sécurité nationale, une frappe sur la principale installation nucléaire iranienne de Natanz. Ce qui lui a été refusé. La base étant profondément sous terre, à une distance que les bombes américaines même les plus perfectionnées en la matière ne peuvent atteindre. Le cabinet jugeant qu’une telle attaque, impliquerait forcément une rétorque de la part de l’Iran, causant d’importants dommages à l’armée américaine et entraînant par le fait même une guerre totale, beaucoup trop destructrice pour les deux parties et même si l’armée américaine de toute évidence gagnerait la guerre, elle serait incapable de contrôler l’Iran par la suite, comme c’est le cas présentement en Irak.

    Le renseignement iranien a remarqué des mouvements, a identifié des personnes et pris le contrôle du lieu de l'assassinat. L'Iran affirme que des enquêtes se déroulent de toutes parts et que la réponse sera élaborée une fois toutes les enquêtes terminées.

    Téhéran accuse ouvertement Tel-Aviv d'avoir organisé la tuerie. Affirmant que les connaissances nucléaires iraniennes n'ont pas été affectées, car elles ne peuvent être assassinées. Cet acte de terrorisme d’état a fortement aggravé les tensions dans la région, ce qui était précisément son but.

    Selon la république islamique, il existe des indices et des preuves que des agents des services de renseignement israélien et du groupe Moudjahidin Khalq (organisation terroriste iranienne anti-gouvernementale) y ont participé. La réponse de l’Iran sera extrêmement douloureuse, affirme-t-elle !

    En représailles dans un premier temps, Téhéran coupe toutes les voies permettant que les scientifiques iraniens soient identifiés. Ce qui implique la suspension des inspections de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA). L’Iran considère que les premières informations fournies à Israël sur son scientifique assassiné, l’ont été par cet organisme. En effet dans un rapport, l’AIEA dévoile les noms des scientifiques iraniens travaillant sur le nucléaire. Le parlement iranien a voté par une écrasante majorité, l'augmentation de l'enrichissement de l'uranium à 20% et la restauration du réacteur à eau lourde Arak. Le président iranien Hassan Rohani a exprimé, pour sa part, son opposition à ces dispositions approuvées par le parlement pour suspendre les inspections de l'ONU et stimuler l'enrichissement d'uranium, affirmant que cela serait nuisible aux efforts diplomatiques visant à restaurer l'accord du nucléaire de 2015 et l’assouplissement des sanctions américaines.

    Le gouvernement iranien donne deux mois au gouvernement américain pour rejoindre l’accord nucléaire de 2015. Biden indique qu’il conditionnera sa réintégration à l’accord, contre l’obtention de concessions de la part de l’Iran sur sa production de missiles. L’Iran répond qu’alors il demandera une compensation pour les sanctions illégales des États-Unis. Ces deux demandes pourraient faire en sorte de s’annuler.

    Rohani a remercié Erdogan pour la solidarité de la Turquie avec le peuple iranien et sa condamnation de l'assassinat de Fakhrizadeh, ajoutant qu'il était tout à fait clair pour Téhéran qui est responsable de l'attaque et comment l'assassinat a eu lieu.

    Puisque l'Iran ne dévoile pas publiquement la façon dont l'attentat a eu lieu, les spéculations sur l’assassinat du scientifique vont bon train. Allant d’une soixantaine d’hommes qui y ont participé, d’un affrontement féroce entre les gardes du corps et les assaillants, de l’explosion d’une camionnette, jusqu’à l’utilisation d’une mitrailleuse télécommandée par satellite, sans qu’aucun assassin ne soit présent physiquement sur les lieux. La société israélienne Smart Shooter en possède deux modèles.

    Le conflit est dû au programme nucléaire iranien pour l’obtention de la bombe atomique. Lorsqu’un pays veut s’affranchir de la possibilité d’une invasion militaire par un pays aussi puissant que les États-Unis, il existe trois façons de le faire. 1 : Avoir une armée puissante. Ça coûte très cher et c’est impossible de compétitionner le pays puissant. 2. Développer des missiles. Ça coûte cher, c’est faisable. L’Iran en est la preuve. 3. Avoir l’arme nucléaire. Ça fonctionne. Cette fois, la Corée du Nord en est la preuve. L’Iran n’abandonnera donc jamais le développement de ses missiles et aura l’arme nucléaire un jour ou l’autre, tout comme Israël l’a déjà.

    L’ONU exhorte les parties à la retenue.

    Sources :

    Marseille News : Les diplomates américains commencent temporairement leur retrait d’Irak, 03/12/20

    Al Masdar News : Les renseignements iraniens ont identifié des personnes liées à l’assassinat du scientifique iranien, 03/12/20

    World Socialist website : Les tensions de guerre s'intensifient suite à l'assassinat par Israël d'un éminent scientifique iranien, écrit par Bill Van Auken, 02/12/20

     

  • Israël impliquée dans des explosions en Iran ?

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    Iran : une clinique, une centrale électrique, un centre de fabrication de missiles, mais aussi le complexe nucléaire de Natanz, connu pour abriter plusieurs milliers de centrifugeuses destinées à la production d’uranium enrichi, ont été touchés par une série d'explosions ces derniers jours.

    Plusieurs spécialistes pensent que ces explosions ont été commanditées par Israël, qui elle demeure silencieuse sur le sujet, ne nie pas, mais ne confirme pas non plus.

    Des déclarations des autorités iraniennes relancent cette théorie : " Des enquêtes ont permis d’établir avec précision les causes de l’accident au sein du complexe nucléaire de Natanz, mais nous reportons leur annonce à plus tard pour certaines raisons de sécurité ".

    L’Iran est très calculateur. S'il admet publiquement qu’Israël est impliquée dans ces explosions, il devra rétorquer de façon violente contre Israël, ce qui aurait de fortes chances d'aboutir à une guerre que l'Iran ne veut pas, tout comme les États-Unis d'ailleurs.

    Tous leurs calculs par rapport à la levée de l’embargo sur les armes en octobre 2020 et éventuellement un changement de politique américaine en novembre 2020 tomberaient à l’eau, si les Iraniens ripostaient. Alors c'est à suivre...

    À noter que quatre assassinats de scientifiques nucléaires iraniens ont eu lieu entre 2010 et 2012. Israël a été fortement soupçonnée d'avoir commandité ces meurtres. En réponse en juillet 2012, cinq touristes juifs israéliens et un Bulgare trouvent la mort tandis que 31 sont blessés dans un attentat kamikaze à l'aéroport bulgare de Bourgas. L’Iran est soupçonné d'avoir commandité l’attentat et d'avoir éliminé le groupe qui avait été mandaté par Israël pour éliminer les scientifiques iraniens.

    Sources : La Croix; Le Monde; Press TV; Spoutnik.

  • L'Iran en Syrie et en Irak

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    Photo prise par l’agence iranienne Tasnim : Ismaël Ghaani à Al-Bukamal en Syrie, quelques heures avant la frappe israélienne. 

     

    À la demande de Téhéran, le commandant de la force iranienne Quds, Ismail Ghaani, s'est rendu dans la ville syrienne d'Albukamal, près de la frontière irakienne. Ce qui pourrait peut-être indiquer une nouvelle escalade. En effet, Ghaani a confirmé qu'il achèverait la marche des martyrs et du major-général Qassem Soleimani.

    Immédiatement après sa visite, l'armée de l'air israélienne a bombardé encore une fois des sites appartenant à l'armée syrienne près de cette ville. Et toujours pas de réplique de la part des Syriens ou des Iraniens, autres que de tirer sur les missiles.

    Pendant ce temps en Irak, le gouvernement du Premier ministre Al-Kazemi a arrêté 14 membres de "Kataeb Hezbollah" (KH), organisme soutenu par l'Iran, dans un atelier de fabrication de missiles à Dora, au sud de Bagdad. KH a été impliqué dans un certain nombre d'attaques contre les forces américaines.

    L’Iran a pour sa part dévoilé ses dernières armes avancées, comprenant des blindés, des anti-fortifications et des lance-missiles. Une explosion est survenue à l'est de Téhéran, près de Khojir, où se situerait un réseau de tunnels souterrains et des sites de production de missiles, de même qu'une installation de stockage de gaz. Selon Téhéran, l'explosion est survenue dans un entrepôt de gaz naturel. Il n'y a pas de victimes.

    Le Hezbollah libanais construit actuellement une usine de missiles de précision et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'aurait aucunement l'intention d'affronter l'organisme.

    3 bateaux de pêche iraniens entrés illégalement dans les eaux saoudiennes, ont fait demi-tour, après que les forces de l'Arabie eurent envoyé plusieurs avertissements, en plus des coups de semonce. L'Iran a déclaré que les navires sont entrés par erreur dans les eaux territoriales saoudiennes.

    Sources : Al Masdar News, Liban; Associated Press; Jerusalem Post, Israël; Sky News Arabia; Sputnik Arabic; Tasnim, Iran.

  • L'Armée Nationale Libyenne d'Haftar reprend Al Asaba au GNA

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    L’Armée Nationale Libyenne (ANL) du maréchal Haftar a repris le contrôle de la ville d'Al-Asaba, après une bataille acharnée contre le gouvernement d'accord national (GNA) soutenu par la Turquie (GNA). 

    Une source de l'armée nationale libyenne a déclaré que leurs forces se dirigeaient maintenant vers la ville voisine de Gharyan, qui est actuellement sous le contrôle des troupes du GNA.

    Cette attaque a été menée peu de temps après que le GNA a capturé la base aérienne stratégique d'Al-Watiyah, qui est située près de la frontière tunisienne.

    Depuis lors, l'Armée Nationale Libyenne est à l'offensive. Elle tente de récupérer le territoire qu'elle a perdu au profit des forces du GNA, au cours des 90 derniers jours.

    Source : Al Masdar News;

  • Les États-Unis coincés entre l'Iran et le Venezuela

     

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    Positions des pétrolieers iraniens à 06:30, ce matin. Le "Fortune" tout près de la zone d'opération de l'armée américaine. 

    Le premier des cinq pétroliers iraniens "Fotune", parti avec 1,5 million de barils de pétrole, pénétrera dans les eaux territoriales du Venezuela à 19 heures dès aujourd'hui. Il sera escorté par des avions et des frégates de la marine vénézuélienne. Les États-Unis déclarent, quant à eux, qu'ils ne toléreront pas une ingérence continue de la part de l'Iran dans les affaires vénézuéliennes. 

    Le président Rouhani a répondu en mettant en garde les États-Unis contre tout harcèlement d'un des 5 pétroliers iraniens faisant route vers le Venezuela. Il est fort possible que les Iraniens agissent dans les eaux du golfe Persique, si les États-Unis tentent quoi que ce soit.

    En effet, l’Iran possède des sous-marins de classe "Ghadir", qui posent des mines et transportent également des forces spéciales. Ce type de sous-marin repose sur le fond sablonneux au fond du golfe Persique peu profond et attend qu'une cible arrive.

    Des centaines de navires américains circulent chaque jour dans le golfe Persique, la mer d’Oman et l’Océan indien. Donc, les Américains savent bien que s’ils arraisonnent un, voire cinq navires iraniens; les Iraniens pourront arraisonner des vaisseaux américains et déclencher par le fait même une guerre économique contre les États-Unis et par conséquent aucun navire américain n’osera plus se déplacer près de l'Iran.

    Lorsque les pétroliers iraniens entreront dans la zone économique du Venezuela, ils seront escortés par des navires et des avions des Forces armées vénézuéliennes. D'ailleurs l'Armée vénézuélienne vient de procéder à des tests de missiles "BUK" de fabrication russe. Ce sont des missiles sol-air à portée moyenne développés pour contrer les missiles de croisière, les bombes intelligentes, les avions et les véhicules aériens sans pilote.

    Plus d'une décennie de sanctions américaines limitent les importations de pétrole du Venezuela et l'entretien de ses raffineries, devenues avec le temps innopérationnelles.

    Des expéditions de matériel par "l'Iran Mahar Air" sont arrivées au Venezuela pour commencer des travaux de réparation d'une raffinerie. Le département du Trésor américain a donc mis sur sa liste noire la société chinoise, qui a fourni les pièces de rechange à la dite raffinerie. Pékin qualifie ses sanctions d'illégales. 

    Les navires iraniens voyagent à distance les uns des autres, dirigés par le "Fortune", qui abordera d'abord la côte vénézuélienne, suivie des quatre autres : Forest, Petunia, Faxon et Clavel. Ce dernier est le seul à avoir activé son dispositif de repérage par satellite pour sa position lors de la navigation.

    Diverses unités navales américaines sont déployées depuis quelques mois dans la mer des Caraïbes, officiellement en fonction de la répression du trafic de drogue, mais avec la ferme intention de faire pression sur le président Nicolas Maduro.

    Une incursion mercenaire sur les plages du Venezuela du 3 mai dernier, qui avait pour but de fomenter un coup d'état, s'est soldée par 8 morts et 60 arrestations, dont 2 Américains. L'opposition en sort plus divisée plus que jamais et le président Maduro renforcé. L'opposant Juan Guaido s'en trouve fragilisé.

    Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole au monde. Entre 2004 et 2015, il a engrangé 750 milliards de dollars grâce à ses exportations de pétrole. Les États-Unis ont mis en place un embargo sur le pétrole vénézuélien, qui interdit à toute entreprise américaine d’acheter du pétrole du Venezuela et à toute entité étrangère d’utiliser le système bancaire américain, pour se fournir en pétrole vénézuélien. C'est la raison pour laquelle le Venezuela paye l'Iran en or.

    Le Venezuela ne peut donc plus envoyer son brut aux États-Unis pour le faire raffiner et il lui est beaucoup plus compliqué d’importer des produits destinés au raffinage, qui venaient auparavant du marché américain. En ce moment, il y a une pénurie d'essence dans le pays.

    Sources : Al Masdar News; Press TV; Reuters;  Emad Abshenas, analyste iranien; Connaissance des énergies; Journal de Montréal; Le Monde; The Associated Press; Libération; The National Interest; La Patilla; Tanker Trackers; Washington Post.

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  • Le 1er pétrolier iranien arrivera demain au Venezuela

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    Le satellite "Eros B" a détecté les 5 pétroliers iraniens en Atlantique

    Les 5 pétroliers iraniens sont toujours en route vers le Venezuela. Le premier, le "Fortune" devrait arrivé soit le 23 ou au début de la semaine. Il est suivi du "Forest", "Petunia", "Faxon et "Clavel".

    Lorsqu'ils entreront dans la zone économique du Venezuela, ils seront escortés par des navires et des avions des Forces armées vénézuéliennes. D'ailleurs l'Armée vénézuélienne vient de procéder à des tests de missiles "BUK" de fabrication russe. Ce sont des missiles sol-air à portée moyenne développés pour contrer les missiles de croisière, les bombes intelligentesles avions et les véhicules aériens sans pilote. 

    Les États-Unis ne toléreront pas une ingérence continue de la part de l'Iran dans les affaires vénézuéliennes, de sorte que les Américains ont envoyé 4 navires de guerre équipés de missiles Tomohawk, accompagnés d'un avion de patrouille maritime de lutte anti-sous-marine, pour attendre les tankers iraniens. Dépendant ce que les Américains feront par rapport au premier, il est possible que les autres aillent à Cuba. 

    Mais, Téhéran a mis en garde Washington contre toute entrave aux mouvements via l'US Navy dans les Caraïbes. Il est fort possible que les Iraniens agissent dans les eaux du golfe Persique, si les États-Unis tentent quelque chose contre les tankers iraniens.

    Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole au monde. Entre 2004 et 2015, il a engrangé 750 milliards de dollars grâce à ses exportations de pétrole. Mais les États-Unis ont mis en place un embargo pétrolier contre le Venezuela, qui interdit à toute entreprise américaine d’acheter du pétrole du Venezuela et à toute entité étrangère d’utiliser le système bancaire américain pour se fournir en pétrole vénézuélien.

    C'est la raison pour laquelle le Venezuela paye l'Iran en or.

    Le Venezuela ne peut donc plus envoyer son brut aux États-Unis pour le faire raffiner et il lui est beaucoup plus compliqué d’importer des produits destinés au raffinage, qui venaient auparavant du marché américain. En ce moment, il y a une pénurie d'essence dans le pays.

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    Le "Fortune", le 1er pétrolier iranien n'est vraiment pas loin des eaux territoriales vénézuéliennes. Il a pour 80 à 100 millions $ de pétrole à l'intérieur. 

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    Missile "BUK"

  • États-Unis - Iran - Venezuela

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    L'Iran envoie 5 pétroliers iraniens au Venezuela. Lorsqu'ils entreront dans la zone économique du Venezuela, ils seront escortés par des navires et des avions des Forces armées vénézuéliennes. Les 2 pays se tiennent à la formule de troc "essence contre or".

    Les États-Unis ont envoyé aux Caraïbes 4 navires de guerre, accompagnés d'un avion de patrouille maritime de lutte anti-sous-marine. Ils attendent les tankers iraniens, dont le premier navire devrait arrivé le 22 mai.

    De son côté, l'amiral Craig Faller, qui dirige le commandement sud des États-Unis dans les Caraïbes, a déclaré que les États-Unis suivaient avec inquiétude les actions en Iran concernant le Venezuela, bien qu'il ait refusé de s'exprimer sur les pétroliers.

    L'Iran a averti le secrétaire général de l'ONU et l'ambassadeur suisse qui représente les intérêts des États-Unis en Iran, qu'il n'hésiterait pas un seul instant à répondre militairement et sans préavis au moindre agissement anti-iranien en Atlantique. Il est fort possible que les Iraniens agiraient dans les eaux du golfe Persique, si les Etats-Unis tentaient quelque chose contre les tankers iraniens.

    Selon un analyste iranien, des centaines de navires américains circulent chaque jour dans le golfe Persique, la mer d’Oman et l’Océan indien. Donc, les Américains savent bien que s’ils arraisonnent un, voire cinq navires iraniens; les Iraniens pourront arraisonner des vaisseaux américains et déclencher par le fait même une guerre économique contre les États-Unis et que par conséquent aucun navire américain n’osera plus se déplacer dans cette région.

    L’Iran possède des sous-marins de classe "Ghadir", dont la petite taille et leur signature acoustique les rendent particulièrement difficiles à être détectés et à suivre. Les sous-marins "Ghadir" reposent sur le fond sablonneux, au fond du golfe Persique peu profond et attendent qu'une cible arrive.

    L'incursion mercenaire sur les plages du Venezuela du 3 mai dernier, qui avait pour but de fomenter un coup d'état, s'est soldée par 8 morts et 60 arrestations, dont 2 Américains. L'opposition en sort plus divisée que jamais et le président Maduro renforcé. L'opposant Juan Guaido s'en trouve fragilisé.

    Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole au monde. Entre 2004 et 2015, il a engrangé 750 milliards de dollars grâce à ses exportations de pétrole. Les États-Unis ont mis en place un embargo sur le pétrole vénézuélien, qui interdit à toute entreprise américaine d’acheter du pétrole du Venezuela et à toute entité étrangère d’utiliser le système bancaire américain pour se fournir en pétrole vénézuélien.

    Le Venezuela ne peut donc plus envoyer son brut aux États-Unis pour le faire raffiner et il lui est beaucoup plus compliqué d’importer des produits destinés au raffinage, qui venaient auparavant du marché américain.

    À suivre...

    Sources: Al Masdar News; Emad Abshenas, analyste iranien; Connaissance des énergies; Journal de Montréal; Le Monde; Press TV.

  • Prochain affrontement USA-Iran : en Atlantique...

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    Cinq bateaux-citernes iraniens sont entrés en océan Atlantique se dirigeant vers le Venezuela, pour lui livrer de l'essence. Les 2 pays se tiennent à la formule de troc "essence contre or".

    Les États-Unis ont envoyé aux Caraïbes 4 navires de guerre, un navire de combat littoral et 3 destroyers, dont au moins un avec des missiles Tomahawks et un autre avec hélicoptères. Ils sont accompagnés d'un avion de patrouille maritime de lutte anti-sous-marine. Ils attendent les tankers iraniens, dont le premier navire devrait arrivé le 22 mai.

    L'Iran a averti le secrétaire général de l'ONU et l'ambassadeur suisse qui représente les intérêts des États-Unis en Iran, qu'il n'hésiterait pas un seul instant à répondre militairement et sans préavis au moindre agissement anti-iranien en Atlantique. Il est fort possible que les Iraniens agiraient dans les eaux du golfe Persique, si les Etats-Unis tentaient quelque chose contre les tankers iraniens.

    "The National Interest" conseille aux stratèges du Pentagone d'être prudents avant d'entreprendre une quelconque démarche dans le sens d'une escalade avec l'Iran, car l'Iran poursuit une doctrine militaire dissuasive fondée sur un vaste arsenal de missiles balistiques et une guerre navale asymétrique.

    En effet, l’Iran possède des sous-marins de classe "Ghadir", dont la petite taille et leur signature acoustique les rendent particulièrement difficiles à être détectés et à suivre. Ils tirent des torpilles et posent des mines. Ils transportent également des forces spéciales en territoire ennemi.

    Les experts disent : Le sous-marin le plus silencieux du monde est celui qui repose sur un fond sablonneux. C'est ainsi que les Iraniens utilisent le "Ghadir". Il repose sur le fond sablonneux, au fond du golfe Persique peu profond et attend qu'une cible arrive. 

    Il semble que ce soit un cauchemar pour les Américains... Ils veulent empêcher la livraison iranienne de pétrole au Venezuela, mais ne veulent pas d'acrochage militaire avec l'Iran...  

    Sources : Al-Masdar News; The Associated Press; Libération; The National Interest; La Patilla; Press TV; Tanker Trackers; Washington Post.

  • L’Iran augmente son armement

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    L’Iran dévoile 2 nouveaux systèmes de radar 3D, le Khalij-e Fars et le Moraqeb. Le premier a une portée de 800 km et détecte les avions conventionnels, possiblement les avions furtifs, ainsi que les missiles balistiques. Le deuxième d'une portée de 400 km, détecte les drones à basse altitude. Le pays augmente aussi la portée de ses missiles navals à 700 km et se dote de 3 nouveaux types de drones.

    Le déploiement de ces radars le long de la côte permettra à l'Armée iranienne de surveiller les activités militaires américaines à leur base aérienne du Qatar, abritant le plus grand contingent de militaires américains au monde, de même que l'United States Central Command.

    Le mois dernier, l'Iran a détecté et averti un avion de chasse F-18, qui approchait de l'espace aérien iranien. Probablement un test de l'Armée américaine.

    L'armée iranienne surveille les mouvements de la marine américaine dans les eaux du golfe, du détroit d'Ormuz et de la mer d'Oman en permanence. Des missiles et torpilles mer-mer pointent jour et nuit les navires de guerre américains.

    Téhéran a informé les États du Golfe que si quelque chose arrivait aux navires américains à combustible nucléaire dans les eaux du Golfe, qu'il n'y aurait plus d'eau potable pour une période de dix ans. Ces pays consomment de l'eau dessalée, tandis que l'Iran a de nombreuses sources d'eau douce.

    L'Iran exhorte les forces étrangères à mettre fin à leur présence illégitime dans la région. Il y a quelques jours, 11 navires militaires iraniens ont encerclé des navires de guerre américains dans le golfe Persique. Ces incidents sont courants entre les forces iraniennes et américaines.

    L'Iran libère temporairement 100 000 prisonniers en raison du coronavirus, comprenant 1 000 prisonniers étrangers, parmi eux se trouvent des militants anti-Iraniens.

    Sources : Al-Masdar News; Fars News.

  • Iran- USA : Sparage dans le détroit d'Ormuz

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    La marine iranienne a saisi un pétrolier chimiquier battant pavillon de Hong Kong dans les eaux internationales, près du détroit d'Ormuz. Il s'agit du "SC Taipei" transportant des produits chimiques vers l'Arabie saoudite. Le navire a été dirigé vers l'Iran, a été détenu quelque temps avant d'être autorisé à repartir.

    Le département d'État américain avait déjà sanctionné la compagnie propriétaire du cargo, "Aoxing Ship Management" basée à Shanghai pour avoir acheter, vendu et transporté des produits pétrochimiques en provenance d'Iran, malgré les sanctions américaines.

    11 navires de la marine militaire iranienne de style corvette ont harcelé 6 navires de guerre américains de style destroyer engagés dans des exercices militaires dans le golfe Persique, zone située entre l'Iran et l'Arabie saoudite.

    Sources: Al-Masdar News; Ambrey Intelligence; Commandement central des forces navales américaines à Bahreïn; Dryad Global; Reuters; SouthFront; Washington Post.

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  • Les États-Unis ne peuvent gagner une guerre contre l'Iran

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    Commentant la situation actuelle dans le détroit d'Ormuz, Mme Kwiatkowski ex lieutenant-colonel de l'US Air Force, membre de la direction du Pentagone pour le Proche-Orient et l'Asie du Sud (NESA), a déclaré à Sputnik que : « L'armée américaine augmente progressivement ses effectifs au Proche-Orient, afin de garantir le transit du pétrole par le détroit d'Ormuz, mais ne souhaite pas déclencher une guerre sans victoire contre l'Iran ». Selon elle, le Pentagone a compris depuis longtemps qu'aucune guerre terrestre ou aérienne prolongée contre l'Iran, ne peut être gagnée et que les États-Unis voudraient l’éviter.

    Elle a par ailleurs signalé des différences dans les signaux envoyés à Téhéran par Donald Trump et certains de ses conseillers, ainsi que des signes de conflits internes, notamment entre le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton. « Il y a une tension palpable dans la politique étrangère américaine et des frictions croissantes entre les faucons belliqueux Pompeo et Bolton », a constaté Mme Kwiatkowski qui a également travaillé par le passé pour l’Agence nationale de la sécurité américaine (NSA).

    Pour sa part l'émissaire américain pour l’Iran, Brian Hook, a déclaré devant le Congrès que le dernier déploiement de troupes au Proche-Orient était un mouvement défensif et qu'aucune opération offensive n'était envisagée.

  • USA versus Iran = danger extrême

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    Le blocus pétrolier contre l'Iran, décidé unilatéralement par les États-Unis, exprime une tentative du retour de l'impérialisme dans sa forme la plus brutale. En effet, les États-Unis ne toléreront plus aucune exception sur l’embargo pétrolier iranien - c’est-à-dire que les acheteurs s’exposeront dorénavant à des sanctions américaines (Inde, Chine, Japon, Turquie, Taiwan, Italie, Grèce...). 

    L'Iran rétorque donc aussitôt, que si le pétrole iranien ne peut plus circuler, il en sera de même pour le pétrole passant par le détroit d’Ormuz, que ses forces sont en mesure de fermer. La réponse de Washington ne se fait pas attendre : Si le détroit d’Ormuz est bloqué par les Iraniens, nous le rouvrirons par la force!

    Pour compléter l’ambiance, les États-Unis classent désormais les Pasdarans (Corps iranien des Gardiens de la révolution) en tant qu’organisation terroriste. La réplique est rapide, les militaires américains sont à leur tour assimilés à des terroristes par Téhéran. S’ils sont faits prisonniers (ce qui est déjà arrivé dans le passé), ils ne bénéficieront plus des garanties de la convention de Genève.

    Les Pasdarans, ce sont eux qui assurent la garde du détroit d’Ormuz, avec leurs nombreux missiles sol-mer installés dans des centaines d'abris le long de la côte iranienne. Ils sont au "stand de tir de foire", les navires défilant devant eux. Leurs missiles sol-sol peuvent frapper de l’autre côté du détroit, les terminaux pétroliers. Leurs forces spéciales sont capables d’actions de sabotage, d'assauts de navires, de mouillage de mines. La Vème Flotte américaine tout près dans la mer d'Oman, est donc aussitôt mise en alerte maximum. 

    Cela dit, les sanctions vont certainement affecter l'Iran, qui exportait jusqu'en mars, 1,7 millions de barils par jour, dont 630 000 vers la Chine. Le ralentissement d'entrées financières affectera donc la population civile iranienne.

    De sorte que l'espoir de Washington se situe dans un soulèvement du peuple contre le pouvoir des mollahs de Téhéran. Ce qui n'est pas certain puisque, si le peuple iranien se soulève, cela engendrera une instabilité économique encore plus élevée et le peuple aime toujours mieux la stabilité plutôt que le grand désordre. Surtout qu'il sera claire que le manque d'entrée d'argent sera dû à Washington et non pas à Téhéran.   

    La Chine, la Russie, l'Inde et la Turquie n'ont pas réagi officiellement. Le plus probable est que ces géants passent outre l'embargo, car il n'est pas certain que Washington ait les moyens de les contraindre par des sanctions. 

    Par contre, si l'embargo devient véritablement effectif, il y aura un immense risque que la situation au Moyen-Orient dégénère en conflit majeur. La livraison de pétrole sera alors ralentis pour tous, le détroit d'Ormuz étant bloqué. Le prix du pétrole atteindrait des sommets inégalés, avec les conséquences qu'on peut imaginer pour tous et les populations civiles ont ça en horreur et n'oublions pas qu'au moment de l'histoire que nous vivons, elles ont tendance à se faire écouter... 

     

  • La démission de M. Zarif cache une lutte entre ultraconservateurs et modérés

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    Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif, qui était le négociateur en chef iranien pour l'accord conclu sur le nucléaire iranien en 2015, entente qui a mis fin à 12 ans de crise majeure entre l'Iran et le Groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Russie), M. Zarif dis-je, a annoncé sa démission. Il s'est adressé au personnel de son administration en disant espérer que sa démission permettra au ministère des Affaires étrangères de retrouver son statut, sans s'exprimer sur les véritables raisons de sa démission. 

    Selon l'agence de presse iranienne Irna, une majorité de députés ont écrit au président pour le presser de refuser la démission de son ministre. Réagissant à la rumeur selon laquelle un grand nombre de diplomates s'apprêteraient à démissionner si son départ était accepté, M. Zarif a appelé ses collègues à s'abstenir. 

    Zarif est le visage de la politique de détente du président Rohani, toujours pourfendue par les ultraconservateurs d'Iran. Dans son dernier combat pour défendre la politique du gouvernement face aux ultras, M. Zarif a appelé un organe de contrôle du système politique iranien, à ne pas faire dérailler les efforts entrepris par le gouvernement pour "se conformer aux critères internationaux contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme"D'ailleurs Ali Motahari, premier vice-président du Parlement estime, que la principale raison de la démission du ministre des Affaires extérieures, est due à l'interférence de certains organismes (ultraconservateurs)

    Le Gafi, "organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme" accorde à l'Iran un dernier délai pour qu'il se conforme d'ici le mois de juin aux critères internationaux en la matière, sous peine de sanctions. Le non respect des engagements pris par le gouvernement iranien sur ces sujets, risque de faire capoter le système de troc imaginé par l'Union européenne pour permettre à Téhéran de continuer à commercer avec l'Europe en contournant les sanctions américaines. 

    S'exprimant sur le sujet devant la banque centrale --sans aborder le cas de M. Zarif--, M. Rohani assure que le guide suprême lui avait dit plusieurs fois, qu'il n'était pas opposé aux lois votées sur ces questions par le parlement, actuellement bloquées par des organismes ultraconservateurs chargés de contrôler les travaux du parlement. Alors qui est contre ces lois, se demande le président ? « On ne peut laisser le sort du pays entre les mains de 10 à 20 personnes et se coucher devant chacune de leurs décisions.» ajoute-t-il.

    N'oublions pas que les ultraconservateurs d'Iran veulent la confrontation avec l'Occident, tout comme les ultraconservateurs occidentaux. 

     

  • L'Iran impose sa vision sur le détroit d'Ormuz

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    « Nous réitérons que tant que notre pétrole est exporté en passant par le détroit d'Ormuz et qu'il n'y a aucun obstacle au départ et à l'arrivée de nos navires, la voie navigable restera ouverte », déclare le commandant Tsangiri, commandant de la marine iranienne, cité par l'agence de presse Tasnim.

    « L'Iran, en tant que gardien du détroit d'Ormuz qui en a le plein contrôle, devrait pouvoir vendre son pétrole », a-t-il poursuivi.

    Les remarques de ce commandant faisaient allusion aux sanctions imposées par les États-Unis sur les exportations du pétrole iranien.

  • Chronologie des manifestations iraniennes, le gouvernement encore une fois : gagnant !

     

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     La Tour Azadi à Téhéran 

    Chronologie des manifestations en Iran

    Selon le "United States Institute of Peace", le 28 décembre 2017, une manifestation est organisée à Mashhad, deuxième ville d'Iran, à cause de l'augmentation jusqu'à 40% du prix des aliments de base, comme les œufs et la volaille. La manifestation s'est transformée en manifestation anti-gouvernementale et s'est étendue à plus de 80 villes à travers le pays. Ces manifestations étaient les plus grandes depuis la révolte du mouvement vert en 2009. Ce qui suit est une chronologie de ces manifestations.

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    Source: Les militants des droits de l'homme en Iran

    28 décembre - Dans le nord-est du pays, une manifestation est organisée via les médias sociaux à Mashhad, deux millions d'habitants. Les manifestants scandent « Mort à Rouhani » et « Mort au dictateur ». La police utilise les canons à eau pour disperser la foule. Selon BBC News, 52 personnes y sont arrêtées. D'autres manifestations plus modestes celles-là, sont signalées dans la même région à Neyshabour et Kashmar. 

    29 décembre - Les villes de Rasht, Qom, Ispahan, Zahedan et Kermanshah suivent. Les protestations sont de taille modeste, de 100 personnes à 1 000. 

    30 décembre - Des manifestations se forment dans neuf autres villes, dont Téhéran, Chiraz, Kohrramabad, Zanjan, Ahvaz et Najafabad. Ça dégénère à Dorud, dans l'ouest du pays, où les manifestants deviennent violents. Deux y auraient été tués. 

    Des manifestations imposantes pro-gouvernementales ont lieu dans 1 200 villes, y compris Téhéran et Mashhad. 

    31 décembre - Les violences continuent pour la quatrième nuit d'affilée. 200 personnes sont arrêtées à Téhéran et 80 à Arak. Des manifestations sont signalées à Sanadaj, Kermanshah, Shahin Shahr, Chabahar, Ilam et Izeh. Il s'agit toujours de casseurs. Dans Shahin Shahr, des vidéos montrent clairement des manifestants attaquant la police. Les forces de l'ordre déclarent : "Si les gens manifestent dans la rue contre les prix élevés, ils n'ont pas à brûler les biens publics."

    Le président Hassan Rouhani tente de calmer le jeu. il déclare : « Nous sommes une nation libre, et sur la base de la Constitution et des droits de la citoyenneté, les gens sont complètement libres d'exprimer leurs critiques et même leurs protestations. La résolution de certains problèmes n'est pas facile et demande du temps. » Il déclare également que le gouvernement ne fera preuve d'aucune tolérance envers ceux qui endommagent les propriétés publiques. Les autorités restreignent l'accès d'Instagram et de Telegram, utilisés par les manifestants. 

    1er janvier - Dix personnes auraient été tuées pendant la nuit lors des manifestations anti-gouvernementales violentes, portant le nombre de morts à 12. Les tirs ont été responsables de huit morts. Dans la ville centrale de Najafabad, un manifestant a ouvert le feu sur la police, tuant un officier et en blessant trois autres. D'autres affrontements avec la police et des attaques contre des postes de police ont été  signalés dans la ville centrale de Qahderijan et dans la ville occidentale de Kermanshah. 

    2 janvier - Des manifestations violentes éclatent à Tabriz, Gohardasht et Eslamabad-e-Gharb. La police utilise les gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants à Ahvaz. Des vidéos montrent des bombes flash et des grenades lancées dans les villes de Rasht et Karaj. Depuis le 31 décembre, plus de 450 personnes ont été arrêtées. 

    Le guide suprême, l'ayatollah Khamenei accuse les ennemis de l'Iran de provoquer les troubles. « Les ennemis de l'Iran utilisent divers moyens, y compris l'argent et les armes pour troubler la République islamique. L'ennemi est toujours à la recherche d'une opportunité et d'une crevasse pour infiltrer et frapper la nation iranienne. »

    Lors d'un appel téléphonique avec le président français, le président Rouhani affirme que le groupe Mujahedeen-e-Khalq (MEK) est responsable de l'incitation à la violence et appelle la France à cesser d'accueillir la faction exilée. Le procureur général iranien Montazeri déclare que la CIA et le Mossad sont derrière les émeutes. « Les ennemis utilisent les dollars alloués par les Saoudiens. » 

    3 janvier - Les émeutes bien que toujours modestes en nombre de manifestants continuent à Téhéran, Ahwaz, Hamadan, Ispahan et Lorestan. Les rassemblements les plus importants ont atteint un maximum de 1 500 personnes. Par contre, plusieurs centaines de milliers d'Iraniens participent aux rassemblements pro-gouvernementaux, notamment à Kermanshah, Ilam, Ahvaz, Gorgan et Qom. 

    Dans une lettre adressée aux Nations Unies, l'Iran accuse les États-Unis d'ingérence grotesque dans les affaires intérieures de la République islamique. 

    4 janvier.  - Après une semaine de casse, les émeutes anti-gouvernementales diminuent ostensiblement. Les forces de l'ordre suffisent à la tâche. L'armée n'a pas été obligée d'intervenir. Au total, 50 000 personnes ont participé à ces manifestations anti-gouvernementales. Par contre, des centaines de milliers d'Iraniens se rassemblent en soutien au gouvernement pour la deuxième journée consécutive dans de nombreuses villes à travers le pays, y compris Mashhad. 

    Le procureur général iranien, dénonce  l'Américain Michael D'Andrea, ancien chef du Counter Terrorism Center de la CIA. Il serait en charge d'une salle d'opération composée d'Américains, d'Israéliens et de Saoudiens dont le but serait de fomenter les troubles. Les Etats-Unis nient toute implication. 

    5 janvier  - Le dernier test. Selon Associated Press, les anti-gouvernementaux n'ont sorti que faiblement après les prières du vendredi dans les rues de Téhéran. Tandis que les pro-gouvernementaux sont sortis encore une fois en masse. Khatami, figure politique importante du clan progressiste en Iran,  affirme que le peuple a été trompé par les émeutiers soutenus par les États-Unis, mais a également appelé le gouvernement iranien à accorder plus d'attention aux problèmes économiques des gens. 

    D'ailleurs pour calmer le jeu, le gouvernement a suspendu ses plans visant à réduire les subventions en espèces et à augmenter les prix du carburant. 

    Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue après les prières du vendredi pour manifester leur soutien au gouvernement pour une troisième journée consécutive. À New York, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu une réunion d'urgence, convoquée par les États-Unis. 

    Au 5 janvier, 22 personnes araient été tuées et plus de 1000 manifestants arrêtés.

     

    Press TV

  • Iran, les manifestations du vendredi sont à surveiller...

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    Les manifestations en Iran ne sont pas si rares. Il y en a eu en 1993, 1995, 1999, 2003, 2007 et en 2009. Les Iraniens saisissent toujours les moments comme celui-ci [montée des prix des biens de consommation] pour s'exprimer. 

    Par contre, la grève générale que les manifestants anti-gouvernementaux avaient prévue pour mardi le sixième jour de leur protestation, n’est pas parvenue à se mettre en marche. Aucun arrêt de travail ne s’est produit.

    Les sources iraniennes de Debkafile remarquent que le mouvement de protestation s’essouffle à cause de son incapacité à s’attirer le soutien de la classe moyenne (la classe la plus nombreuse en Iran), des commerçants et des étudiants hors-Téhéran. Mardi soir, par conséquent, le nombre de rassemblements (environ 55 précédemment) a diminué du tiers et la participation d’environ la moitié.

    Le Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei a accusé les agents des services de renseignements étrangers de livrer aux manifestants de l’argent, des armes et des renseignements. Il n’a sûrement pas tout à fait tort.

    Le gouvernement a réussi à calmer le jeu. Après trois jours, les manifestants restaient toujours libres de rejoindre les points de ralliement dans les centres villes, où ils se trouvaient confrontés à des milliers de manifestants pro-gouvernementaux. Ils étaient ainsi submergés par le nombre et la police les attendait.

    Le gouvernement a allégé le blocage des réseaux sociaux Instagram et Télégramme. Une indication que le gouvernement est moins inquiet quant aux conséquences des mouvements de la dissidence de la rue, que lors des premiers jours.

    Cependant, les sources de Debkafile affirment que le mouvement de protestation n’est pas tout à fait terminé. Les tentatives de lancer des rassemblements seront confrontées à leur prochain test ce vendredi 5 janvier. Si le mouvement anti-gouvernemental ne parvient pas à rassembler les masses dans les rues après les prières du vendredi, il risque fort de disparaître tranquillement.

  • Que cachent les manifestations iraniennes ?

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    Les protestations d'une faction du peuple iranien ont été initiées par des partisans du gouvernement s'opposant à Rouhani (progressiste) - élu modéré promettant d'étendre les libertés sociales et politiques, de renforcer les relations internationales et de soutenir l'économie. -

    Les manifestations ont commencé la semaine dernière à Mashhad, deuxième plus grande ville du pays. Elles étaient à l'origine, une protestation face aux difficultés économiques du pays sous la présidence d'Hassan Rouhani, qui avait promis que l'accord sur le nucléaire iranien négocié avec le président Obama en 2015, conduirait à un meilleur développement économique. 

    Les Iraniens n'ont pas connu de reprise économique aussi robuste que prévue. Même si l'ensemble de la population bénéficie d'un assez bon niveau de vie, les prix à la consommation sont demeurés élevés.

    Les protestations se sont vite élargies à d'autres demandes telles qu'exiger la fin de la République islamique. Elles ont grossi pour devenir le plus grand soulèvement du pays depuis les élections présidentielles de 2009. Les manifestants ont également condamné Khameni, le chef suprême non élu qui limite le pouvoir du président et le système dans son ensemble.

    Il n'y a pas eu autant d'Iraniens dans les rues cette fois-ci qu'en 2009, lorsque des millions de personnes ont protesté contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad (conservateur). Bien que cette dernière série de manifestations n'ait pas atteint la même ampleur que le Mouvement vert de 2009 , elle a été remarquée par la façon dont elle a attiré les manifestants non seulement dans les grandes villes du pays, mais aussi dans les petites villes. 

    Rouhani a déclaré que les protestations sont légitimes. « Nous sommes une nation libre », a déclaré Rouhani à la télévision d'état . « Et selon la constitution et les droits des citoyens, les gens sont libres d'exprimer leurs critiques et même leurs protestations. » Mais il a également mis en garde contre la violence et a critiqué l'administration Trump pour s'être impliquée dans le mouvement de protestation.

    Ce qui tue en ce moment le mouvement de protestation est la violence utilisée pour arriver à ses fins. L'ensemble de la population iranienne n'a pas accepté cette violence gratuite et destructrice qui semble mener au chaos. Toutes les populations à travers la planète sont semblables. Elles aiment la stabilité et détestent l'instabilité. 

    Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei quant à lui a affirmé et je cite : « L'ennemi attend une opportunité, une faille, à travers laquelle il peut entrer. » N'oublions pas que la lutte entre l'Arabie saoudite et l'Iran s'inscrit en 3 rounds. Le premier était la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, perdue par Israël. Le Hezbollah existe toujours et est plus fort qu'auparavant. Le deuxième round est la guerre en Syrie. Le clan de l'Arabie est en train de la perdre. Le troisième round, une guerre avec l'Iran. Elle semble impossible vue la force de l'armée iranienne. Mais les ennemis e l'Iran sont prêts à tout pour affaiblir ce pays.

    Le gouvernement sera capable de réprimer les manifestations à court terme. Mais, de futures manifestations pourraient se produire si le gouvernement ne parvenait pas à faire face aux problèmes qui ont conduit aux manifestations. La solution est peut-être ce que demandait les manifestants au départ soit la baisse de certains prix à la consommation, du moins ne pas les augmenter davantage. 

    Manifestation de 2009, aucun rapport avec aujourd'hui

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  • Le Pakistan du côté de l'Iran ?

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    Après le président Poutine, le président iranien Rowhani vient d'accueillir le chef d'état-major de l'armée pakistanaise Qamar Javed Bajwa à Téhéran. Le général Qamar a rencontré également les dirigeants civils et militaires iraniens. 

    « Le Pakistan et l'Iran sont deux voisins fraternels » déclare le général Qamar, ajoutant que « les deux armées ont une histoire de coopération en matière de défense qui offre un potentiel mutuellement bénéfique. »

    Les dirigeants iraniens ont reconnu le rôle important que joue Islamabad en ce qui attrait à la paix régionale.

    Les deux interlocuteurs conviennent de rester engagés dans une coopération bilatérale renforcée, tout en travaillant ensemble pour aider à apporter des développements positifs dans d'autres questions concernant la région.

    Comprendre que le Pakistan est du côté iranien par rapport au conflit irano-saoudien. Ce serait une réponse à la démission du premier ministre sunnite Saad Hariri au Liban. Ce dernier se plaint que l'influence iranienne grandit de jour en jour dans son pays et que sa vie serait en danger ; aussi une réponse à la purge à laquelle s'adonne l'Arabie saoudite sur son propre territoire. Plus l'Arabie saoudite s'obstine contre l'Iran, plus ce dernier augmente son influence à travers toute la région. Le Pakistan comme allié, ce n'est pas rien. 

    Islamabad augmente son influence internationale en appuyant le Qatar versus l'Arabie saoudite et maintenant l'Iran, du jamais vu. On pourrait penser qu'un jour, le Pakistan pourrait remplacer l'Arabie saoudite, en tant que grand défenseur du monde musulman sur la planète. Avec sa bombe nucléaire, son économie en pleine effervécence depuis quelques années et son armée, qui selon les dire, serait la sixième puissance militaire mondiale en terme d'effectif.

    Le Pakistan a tout ce qu'il faut pour gravir les échelons. 75% de sa population est sunnite, 20% chiite.

  • Air France et le port du voile : Entente avec ses syndicats

     

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    Air France : Paris-Téhéran

    Le 17 avril dernier, pour la première fois depuis 2008, un avion d'Air France a opéré la liaison Paris-Téhéran. Le lien s'effectuera trois fois par semaine. En 1979, c'est dans un avion de la même compagnie que l'iman Khomeini est revenu dans son pays déclencher la révolution islamique. 

    Un vol presque comme les autres

    Un groupe de journalistes est du voyage pour immortaliser l'événement. À Paris, dans le couloir qui mène à l'appareil (A-330 d'Airbus), des hôtesses (sans foulard sur la tête) et stewards font une haie d'honneur et souhaitent bon voyage aux passagers de marque et à tous les autres, familles, touristes et hommes d'affaires.

    A330 dxvo p044677valdois air france 700x467En vol, tout se déroule comme sur n'importe quelle liaison long-courrier. Les hôtesses n'ont pas de foulard. Le vin et le champagne sont servis comme ailleurs. Au bout de 5 heures et demi, l'avion amorce sa descente alors que le soleil se couche sur les montagnes dont le sommet est enneigé. 

    À l'atterrissage à Téhéran, pas d'applaudissement, pas de message du commandant de bord. Comme il est de coutume lors des vols inauguraux, l'avion est arrosé par les lances à incendie des camions de pompier. Quelques voyageurs applaudissent.

    Quelques semaines auparavant, un mémo envoyé par la direction d’Air France avait mis en colère les syndicats. Il demandait aux hôtesses de l’air de porter le pantalon pendant le vol, puis veste ample et foulard sur les cheveux dès la sortie de l’avion à Téhéran. 

    Plusieurs hôtesses d'Air France refusèrent. Le syndicat SNPNC relata que "tous les jours, nous avons des appels d'hôtesses de l'air inquiètes, qui nous disent qu'elles ne veulent pas porter le foulard"

    L'obligation de porter un signe ostentatoire religieux

    « Là, on nous oblige à porter un signe ostentatoire religieux », remarque Françoise Redolfi de l’UNSA PNC, l'un des principaux syndicats de l’aviation. Selon elle, « il faut laisser le choix aux filles de le porter ou pas. Celles qui ne le souhaitent pas, il faut qu'elles puissent dire : " Moi, je ne suis pas volontaire sur ces vols, je ne veux pas faire ces vols. " » 

    L'UNSA et le SNPNC ont donc demandé la mise en place d'un « volontariat », afin de ne « pas porter atteinte à la liberté de conscience » de certaines hôtesses. 

    Entente

    Vu qu'une partie du personnel navigant (y compris certaines pilotes) refusait de porter le voile, un accord a été trouvé. A la demande des syndicats, la compagnie aérienne a accepté de mettre en place un système de volontariat sur la ligne Paris-Téhéran.

    "Quand une hôtesse ou une pilote sera affectée sur un vol à destination de Téhéran, Air France leur donnera la possibilité de se désister et d'être affectées sur un autre vol", a précisé le porte-parole d'Air France. La ministre française des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a salué la décision.

    Les syndicats y voie "une victoire syndicale pour la défense des salariés et des droits individuels".

    Cette règle n'est  pas nouvelle

    En fait, avant la fermeture de la ligne Paris-Téhéran en 2008, Air France demandait déjà la même chose à ses hôtesses de l'air opérant sur cette liaison. L’affaire avait même été débattue au Sénat, mais les syndicats n’avaient pas obtenu satisfaction. Ils dénonçaient une atteinte aux libertés individuelles.

    La direction d’Air France affirme devoir respecter les lois des pays dans lesquels se rend la compagnie, pointant que la même règle s'est déjà appliquée, notamment pour les escales en Arabie saoudite.

    Mollahune 1939285 jpg 1738836 652x284« La loi iranienne impose le port d'un voile couvrant les cheveux, dans les lieux publics, à toutes les femmes présentes sur son territoire. Cette obligation, qui ne s'applique donc pas durant le vol, est respectée par toutes les compagnies aériennes internationales desservant la République d'Iran », souligne la compagnie.

    Les autres compagnies

    British Airways retournera à Téhéran en juillet prochain (6 jours par semaine). Alitalia assure un vol quotidien. Lufthansa ouvre une deuxième ligne, Téhéran-Munich en plus de Francfort. Austrian Airlines lance une seconde route entre Vienne et Isfahan en plus de Téhéran.

    Lufthansa, qui a poursuivi ses vols vers Téhéran pendant les sanctions, a fait savoir que ses navigantes respectent la loi iranienne de même qu'Austrian Airlines (filiale de Lufthansa) et Alitalia. British Airways précise qu'elle n'avait pas encore communiqué ses recommandations à ses équipages. 

    La polémique a eu peu d’écho en Iran. 

    La France a vu ses échanges commerciaux avec l'Iran s'effondrer sous l'embargo. En 2014, ils ne représentaient plus que 500 millions d’euros, contre 4 milliards en 2004.

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                             Iranian Airlines

    Sources :

    Air Info,  l'actualité de l'aviation civile : Air France inaugure Téhéran, , 18/04/16

    Le Figaro : «J'étais sur le vol inaugural Paris-Téhéran», Valérie Collet, 18/04/16

    RFI, Radio Française Internationale, : Air France a rouvert sa liaison avec Téhéran, suspendue depuis 2008, 18/04/16

    Reuthers France : LEAD 1-Accord à Air France sur le port du voile par les hôtesses en Iran, 04/04/16

    RFI : Air France demande à son personnel navigant féminin de porter le foulard en Iran, 03/04/16

  • L'Iran et ses élections

     

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                                     La Tour Azadi à Téhéran                            

                   Législatives en Iran: pas de majorité

     

    L'Iran, un pays de 80 millions d'habitants, une république islamique théocratique, seul état officiellement chiite, le pouvoir émane de Dieu et réside dans les mains du clergé. 

    Son économie

    2e producteur de pétrole au monde, 1er exportateur de l'OPEP, il dispose de la plus grande réserve de gaz naturel sur la terre, sans oublier sa grande expertise en nucléaire civile. Ses recherches nucléaires se situent à une profondeur du sol inatteignable aux bombes américaines, pourtant réputées à atteindre une grande profondeur du sous-sol. Suite à un blocus économique et commercial principalement occidental, la république a signé une entente où elle s'engage à ne pas développer la bombe nucléaire.

    L’Iran a fait des avancées considérables en se concentrant sur l’éducation et la formation. Entre 1996 et 2004, il était le premier pays en terme de taux de croissance, suivi par la Chine. Ce pays a une forte influence sur une partie de l'Afghanistan, l'Iraq, la Syrie, le Yémen et la partie chiite du Liban. Il a pour défenseur politique, la Russie et la Chine. Contrairement aux pays occidentaux où les financiers dirigent le politique, en Iran c'est le politique qui dirige les financiers.  

    Missiles iraniens Son armée 

    Ce pays possède une forte armée défensive, dissuadant Israël d'attaquer ses réacteurs nucléaires. Ses missiles anti-navires ont aussi rebuté la Cinquième flotte américaine. La réussite iranienne dans le domaine balistique est notable et confère à la république islamique un pouvoir de dissuasion vis-à-vis des autres pays de son aire régionale. Ses missiles peuvent même toucher l'Europe.

    Son aérospatial

    L'Iran a mis en orbite trois satellites de communication avec son lanceur Safir 2. Téhéran a également lancé deux capsules transportant des êtres vivants, la première en février 2010 contenant un rat, des tortues et des insectes, et la seconde en janvier 2013 contenant un singe, qui, selon les médias officiels, a été récupéré vivant. Téhéran a capturé le US RQ-170 Sentinel (drone américain) en 2011. 

    Sa théocratie

    Le président, les membres de l’assemblée des experts et les membres du parlement sont élus au suffrage universel. L’âge minimum requis pour voter est  de 15 ans. 

    Le Guide suprême (élu à vie par l’Assemblée des experts), est l’ayatollah Khamenei depuis 1989. La Constitution définit le président comme la plus haute autorité de l’état après le guide suprême. Le président Rohani religieux modéré, a été élu au suffrage universel pour quatre ans, en 2013. Le président ne peut être élu pour plus de deux mandats. 

    Le parlement compte 290 membres élus pour un mandat de quatre ans. 5 sièges sont réservés aux minorités religieuses. Au parlement sortant, les modérés qui avaient en partie boycotté les législatives de 2012, n'avaient qu'une trentaine de députés contre environ 200 pour les conservateurs.

    Depuis les nouvelles élections, selon les résultats officiels, aucun des deux camps n'a obtenu la majorité. Cependant, la plupart des ultraconservateurs ont perdu leur siège. Sur 290 sièges, 103 sont occupés par les conservateurs, 95 par les modérés et 14 par des indépendants. Le parlement compte maintenant quatorze femmes. Un second tour sera organisé en avril pour pourvoir les 69 sièges où aucun des candidats n'a récolté une majorité absolue.  

    Tout candidat à la présidence, au parlement et à l’assemblée des experts, doit être autorisé par le Conseil des gardiens (12 membres désignés pour six ans : 6 religieux nommés par le Guide Suprême et 6 juristes élus par le parlement). Les 86 membres de l’assemblée des experts sont élus tous les huit ans. Seuls les religieux sont autorisés à y postuler. 

          

    Un missile iranien shahab 3 a capacite nucleaire 110Sources : 

    Le Figaro : Législatives en Iran: pas de majorité, 29/02/16

    La Presse : L'Iran lance un satellite d'observation, 02/02/15

    Cesim, Centre d'études de Sécurité Internationale et de Maîtrise des armements, Le programme de missiles de croisière iranien: origine et développements, Stéphane Delory, 2012

    Iran unveils replica of captured us droneAlter info, l'info alternative : Stratégie militaire iranienne, la Cinquième Flotte se rétracte devant la puissance des missiles iraniens, 20/09/09

    Wikipedia : Iran

  • Fini le blocus contre l'Iran

     

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    Tour Azadi, Iran

    Un succès historique de la diplomatie...

    L'Iran a toujours nié vouloir se doter de l'arme atomique mais l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique a établi que ce pays avait bel et bien mené des recherches sur la bombe nucléaire.

    Téhéran en s'armant conventionnellement jusqu'aux dents et en enfouissant son nucléaire à une profondeur que les bombes américaines ne peuvent atteindre, a empêché toute tentative de guerre contre son territoire. Les sanctions de l'ONU, des États-Unis et de l'Union Européenne ont cependant réussi à amener la puissance régionale à la table de négociation.

    Images 2 3Six mois après la conclusion de l'accord nucléaire de Vienne, l'AIEA atteste que Téhéran a réduit comme convenu le nombre de ses centrifugeuses permettant d'enrichir l'uranium, et a envoyé à l'étranger (Russie) la quasi-totalité de son stock d'uranium faiblement enrichi. En outre, Téhéran a bien retiré le coeur de son réacteur à eau lourde d'Arak et bétonné une partie de l'installation, de façon à ne plus pouvoir y fabriquer de plutonium de qualité militaire.

    Suite à cette constatation, l'accord nucléaire entre l'Iran et le groupe des 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) est entré en vigueur, entraînant la levée des sanctions économiques (100 milliards $) frappant depuis plus de treize ans, ce pays aux riches ressources pétrolières et gazières. L'Iran dispose des quatrièmes réserves de brut au monde, et des deuxièmes de gaz, est membre de l'OPEP et peut désormais exporter librement son pétrole. Il compte désormais produire 500.000 barils de plus par jour.

    Iran nuclear talks sanction celebration abd02 51418411 620x400Plusieurs milliards de dollars iraniens gelés à l'étranger ont été débloqués et Téhéran accepte dorénavant tout investissement des sociétés américaines. D'ailleurs, quelques heures après l'entrée en vigueur de l'accord, plus de 1000 lignes de crédits ont été ouvertes par différentes banques étrangères. L'Iran achètera 114 avions civils d'Airbus, dépassant une valeur de 10 milliards de dollars, et en achètera autant de Boeing afin de ménager la susceptibilité des deux compagnies.

    La levée de l'intégralité des sanctions sera échelonnée sur dix ans, et durant quinze ans les mesures pourront être automatiquement rétablies en cas de manquements de la part de Téhéran. L'Iran accepte de se soumettre à des inspections de l'AIEA. Les embargos de l'ONU sur les armes conventionnelles et sur les missiles balistiques sont maintenus jusqu'en 2020 et 2023 respectivement.


    CHUTE DES BOURSES DU GOLFE

    La perspective d'un retour de l'Iran sur le marché pétrolier déjà saturé par une abondance de l'offre, ainsi que la baisse du prix du brut, ont plombé les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe qui ont fortement chuté, dont celle de l'Arabie saoudite.

    Téhéran et Washington, qui avaient rompu leurs relations diplomatiques en 1980, ont annoncé la libération de quatre Irano-américains détenus en Iran, dont un journaliste du Washington Post, en échange de sept Iraniens détenus aux États-Unis; ainsi que la libération de 10 marins américains, interceptés à bord de deux petits navires rapides de guerre au large de l'île iranienne de Farsi, dans le nord du Golfe. Ceux-ci ont été libérés par Téhéran après moins de 24 heures de captivité.

    Ce qui importe, ce n'est pas de gagner la guerre, mais bel et bien de gagner la paix !

     

    Sources:

    RT en Français : L'Iran va acheter 114 Airbus, 17/01/16

    RTL : Accord nucléaire historique entre l'Iran et les grandes puissances: qu'est-ce que cette "victoire glorieuse" va changer ?, 17/01/16

    Canoë.ca : L'Iran salue une «nouvelle page» avec le monde, 17/01/16

  • Arabie saoudite versus Iran

     

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    Après l'exécution d'un dignitaire chiite, avec 46 personnes condamnées pour terrorisme, dont la majorité pour des attentats attribués à Al-Qaïda, les liens entre l'Arabie saoudite et l'Iran ne cessent de se détériorer. Les Saoudiens viennent de mettre le feu aux poudres.

    Selon Thierry Coville, chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Iran, l’homme M. Nimr, était connu pour être contre l’usage de la violence, même s’il avait des revendications. L’exécuter en même temps que des terroristes revient à une provocation. Les relations diplomatiques sont rompues. Ryad suspend ses liaisons aériennes et ses liens commerciaux avec Téhéran. 

    Dans plusieurs pays, Iran, Irak, Liban, Bahreïn, Pakistan, Cachemire indien, la communauté chiite attaque des représentations saoudiennes. L'ambassade saoudienne à Téhéran a été partiellement détruite ainsi que son consulat dans la ville iranienne de Machhad. 

    Images 1 1En Irak, pays à majorité chiite, des milliers de partisans du chef chiite Sadr descendent dans la rue, demandant à leur gouvernement de rompre immédiatement ses relations avec l'Arabie saoudite. 

     

    Ce regain de tension est une mauvaise nouvelle pour les Occidentaux, qui se félicitaient de l’accord de juillet sur le nucléaire iranien et de l’arrivée de Téhéran, principal soutien de Bachar al-Assad, à la table des négociations sur la crise syrienne. Alliés des Saoudiens, les Occidentaux sont gênés. Alors même que les États-Unis poussent les acteurs régionaux vers une sortie de crise, Ryad jette de l’huile sur le feu. 

    Cette nouvelle crise complique les efforts diplomatiques du président modéré iranien Rohani, qui d’ores et déjà calme le jeu en condamnant certes l’exécution de Nimr, mais aussi les attaques contre les représentations saoudiennes.

    Ca2b0af5 685a 4999 9ade 62ed4c6e3656De nombreux experts prédisent une certaine aggravation des guerres en Syrie et au Yémen, même si l'ambassadeur saoudien à l'ONU, affirme que la crise avec l'Iran, ne devrait avoir aucun effet sur l'effort de paix. 

    En février, des élections législatives auront lieu en Iran. Cette crise donne du grain au moulin des conservateurs. Par contre jusqu'à maintenant Rohani devrait l’emporter. 

    Sources:

    Le Figaro : La crise entre l'Iran et l'Arabie saoudite et ses alliés s'aggrave, 04/01/16

    20 Minutes : Arabie saoudite vs Iran: Les 5 questions qu’on se pose sur le clash, 04/01/16

    L'Orient le Jour : La crise avec Téhéran sans effet sur les efforts de paix en Syrie et Yémen (ambassadeur saoudien), 05/01/2016

  • Iran : Un accord historique

     

    Images 4Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, dialoguant avec les journalistes au balcon de l'hôtel Coburg de Vienne où se tenaient les négociations.

    Ça y est, l’Iran s’est engagé à ne plus vouloir s’approprier l’arme nucléaire, en échange de la levée des sanctions.

    - Le point principal de discorde soit l’embargo sur les armes, sera résolu ainsi : L’embargo sur les armes est maintenu pour cinq ans et les restrictions sur le programme antimissile balistique, pour huit ans. Les Américains voulaient conserver totalement cet embargo alors que l’Iran voulait l’abroger entièrement.

    - L’Iran réduira le nombre de ses centrifugeuses d’enrichissement d'uranium de 20 000 à 6 104.

    - La République islamique accepte de diminuer ses réserves d’uranium enrichi de cinq tonnes à 300 kilos pour une période de 15 ans. À ce niveau, il faudrait plus d’un an à l’Iran pour enrichir assez d’uranium et fabriquer une bombe nucléaire.

  • Négociation avec l'Iran

     

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    La tour Azadi est inaugurée le 16 octobre 1971 à Téhéran pour la commémoration du 2.500e anniversaire de l'Empire perse. Elle s'appelait à l'origine la tour Shahyād, ce qui signifie « mémoire des Rois ». Elle a été renommée Azadi « liberté » après la Révolution de 1979.

    Depuis 2003, les pourparlers s’éternisent. Pourtant, l’Iran et les pays des 5 + 1  (États-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne et Russie) sont parvenus à un accord intérimaire à Genève, en novembre 2013.

    La négociation est censée aboutir à un accord historique garantissant que Téhéran ne cherchera pas à se doter de l’arme nucléaire, en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions internationales, votées par le Conseil de sécurité de l’ONU en 2006.

    Sergueï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, affirme que la levée de l’embargo sur les armes frappant l’Iran demeure le problème majeur. Téhéran réclame l’abrogation de cet embargo adopté par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2010, arguant que ces mesures restrictives n’ont rien à voir avec le dossier nucléaire.

    Cependant, les Occidentaux estiment que cela enverrait un signal désastreux à Israël et aux pays arabes sunnites du Proche-Orient. En effet, ceux-ci sont déjà très obsédés par les menées de l’Iran chiite dans la région et très inquiets d’un accord sur le nucléaire dont ils redoutent qu’il ne fasse que renforcer l’influence de l’Iran auprès de plusieurs pays dont la Syrie, l’Irak, le Yémen et le Liban.

    L’embargo sur les armes a contraint l’Iran à développer son propre arsenal et à contracter un gigantesque trafic d’importations et d’exportations illicites d'armes. Le budget annuel de son armée est estimé à 10 ou 12 milliards de dollars, soit environ un sixième de son PIB.

    Un autre point sensible serait que les Occidentaux tenteraient de mettre en place un système de financement pour contourner l’emprise des Pasdarans sur l’économie iranienne, afin d’ouvrir des brèches dans lesquelles s’engouffreraient les investisseurs étrangers.

    Les discussions de Vienne seraient censées être les dernières. Mais le négociateur iranien Abbas Araghchi affirme : « Si les autres ont une date butoir, ce n'est pas notre problème ». Pour sa part, le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond, assure qu'il y a toujours une volonté claire d'aboutir à une entente de part et d'autre.


    Sources : Canoe.ca, Le Monde, la Tribune de Genève.

     

  • L'entente de l'avenir : États-Unis vs Iran

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    Le ministre iranien Mohammad Javad Zarif est salué par la foule à son retour à Téhéran.

    LA PAIX A GAGNÉ ...Sourire   

    Après 12 ans de négociations : un accord historique est intervenu sur la question nucléaire iranienne, entre le groupe des 5 + 1 (États-Unis, Grande Bretagne, France, Russie, Chine + Allemagne) et l’Iran.

    Aux États-Unis et en Iran, les modérés sont au pouvoir. Il fallait donc de part et d’autre, arriver à un accord. Si non, il y avait de fortes chances que les faucons reprennent le pouvoir aux prochaines élections d’Iran et des États-Unis. Cela entrainerait probablement une guerre directe, avec toutes ses conséquences dévastatrices.

    Face à un Iran qui a su enterré ses centrales nucléaires à une profondeur que les bombes américaines ne peuvent atteindre, face à un Iran qui s’est construit une armée qui a su dissuadé tout autre armée régionale de les attaquer, y compris Israël, face à un Iran qui a convaincu Israël de ne plus assassiner ses physiciens nucléaires en assassinant des touristes israéliens par organisation interposée et ce en dehors du territoire iranien, face à un Iran qui a su lutter adéquatement contre les attaques informatiques que subissaient ses centrales nucléaires et de remettre la monnaie de la pièce, face à un Iran qui a fait atterir le fameux drone espion américain ultra sophistiqué sur son territoire, face à un Iran qui a stupéfait l’occident en réussissant à neutraliser un satellite espion de la CIA grâce à une technologie de brouillage de pointe au laser, qui aurait rendu le satellite complètement aveugle. C’est la première fois qu’un incident de ce type est enregistré. Face à un Iran qui est capable de défendre adéquatement ses alliés qu’ils soient situés au Liban, en Syrie, en Irak et récemment au Yémen, et ce malgré le fait qu'il subit un blocus économique dit efficace, face à un Iran qui en cas de guerre directe est en position de mettre hors de combat plusieurs navires de guerre américains et d’atteindre avec ses missiles les bases militaires aériennes des États-Unis chez les pays arabes.

    Face à cet Iran, les Américains gagneraient la guerre mais leur invincibilité à laquelle croit la population occidentale en prendrait un coup. Ces même populations occidentales ne tolèrent plus de pertes en vies humaines dans leurs armées. Ce qui constitue une de leurs plus grandes faiblesses. Sans compter qu'une guerre américaine coûte plus de 50 milliards de dollars, ce qui est sans contre-dit une arnaque. On sait aussi maintenant par expérience qu’après la chute du gouvernement iranien ce serait le chaos qui s’installerait dans le pays et ce pour plusieurs décennies.

    Iran 5Place d'Azadi, Téhéran. Face à cet Iran, il fallait s’entendre. Les Américains et les Iraniens se parlent depuis plus de douze ans, ils ont appris à se connaître. Leur mode de vie religieux est différent. Mais l’Iran est un pays dont le premier but après le respect de sa croyance religieuse est d’augmenter le niveau de vie de sa population. Il est le quatrième producteur de missiles au monde, il a déjà envoyé quatre satellites en orbite, le pays est très développé au point de vue informatique et nucléaire. Sa population est instruite et très compétitive. Il est une puissance moyenne presqu'au même titre que la France ou la Grande-Bretagne. Sa croissance est très prometteuse. Il représente un marché de 70 millions de personnes pour les Américains. Suite à cette entente, il est fort à parier que certaines industries américaines s’installeront éventuellement en Iran et peut-être vice versa.

    Les Américains et les Iraniens luttent en ce moment contre l’État islamique et Al Qaïda lesquels ont été financé en partie par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis et la Turquie.

    Le pétrole, dans un avenir prochain, quelques décennies tout au plus, perdra tranquillement sa puissance au profit de l’auto électrique. Les Américains commencent à se resituer au Moyen Orient, s’éloignant peut-être un peu de l’Arabie saoudite.

    Ce qui compte le plus pour l’Iran c’est d’être respecté. Ils ont réussi grâce à la vivacité économique de leur pays et leur armée conventionnelle. Il est fort à parier que l’Iran se tiendra loin des parties sunnites d’Irak et de Syrie pour garantir une paix avec les puissances sunnites de la région. L'Iran laissera les puissances sunnites avec le problème de l'État islamique et d’Al-Qaïda en territoire sunnite. À eux de régler le problème qu'ils ont eux-même créé.

    La bombe nucléaire représente l’arme dissuasive ultime face aux autres pays. Les Américains en envahissant l’Irak et l’Afghanistan ont contribué sans le savoir à promouvoir cette idée. L’Iran et les États-Unis viennent de prouver qu’une puissance moyenne peut être respectée sans arme nucléaire. Remarquez que l’Iran peut continuer à utiliser le nucléaire à des fins civiles. 

  • L'Iran et ses missiles

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    L’Iran a développé une longue liste d’armes locales, y compris des drones, des navires de guerre, des avions et des systèmes électroniques. Il a récemment effectué un exercice naval de grande envergure dans le golfe Persique. La Marine iranienne a pris officiellement livraison de son second destroyer de fabrication locale.

    Iran 1Le missile de croisière Qadir est une invention iranienne capable de frapper des cibles navales jusqu’à 300 kilomètres de distance. Le Qadir contient des systèmes offensifs très avancés de radar, antibrouillage, et anti électronique capables d’envoyer un missile de grande puissance destructrice volant à basse altitude.

    Un nouveau missile iranien sol-sol, le Soumar. Russia Today  rapporte que le Soumar, qui peut être lancé à partir d’une plate-forme mobile, ressemble en tous points, dans sa conception au missile soviétique KH-55, capable de transporter une charge conventionnelle ou nucléaire.

    Téhéran possède des missiles balistiques capables d’atteindre Israël et certaines parties de l’Europe.

    Iran 3L'Iran a déjà envoyé 3 satellites dans l’espace.

    Le chef de la diplomatie iranienne et son équipe sont arrivés dimanche matin à Lausanne précédés par les négociateurs américains venant de Washington.

     Source : Le Figaro, Times of Israel,

  • Les négociations sur le nucléaire entre les États-Unis et l'Iran

    Le président Obama affirme : « Si, véritablement, l'Iran accepte de geler son programme là où il en est pendant au moins 10 ans [...], si nous obtenons cela, ainsi que des moyens de le vérifier, aucune autre mesure que nous pourrions prendre ne nous donnera mieux la garantie qu'ils n'ont pas l'arme nucléaire ». Ceci, en échange d'une levée des sanctions internationales.

    «Nous insistons bien sur le fait que les sanctions peuvent être remises en place si l'Iran ne respecte pas l'accord», a encore souligné un responsable américain.

    Les responsables de la diplomatie américaine ont souligné que rien ne garantissait qu'un accord puisse être scellé, mais, selon eux, «les négociations ont avancé de façon substantielle».

    Iran 1En 2014, l’Iran était en train de construire une réplique à l’échelle 2/3 d’un porte-avions américain de la classe Nimitz. L’armée iranienne vient de couler cette réplique. Est-ce que la simulation de l'attaque d'un symbole de l'US Navy semble donner un signal destiné à montrer que Téhéran n’a pas l'intention de se montrer conciliant dans le cadre de ces négociations?

    Une cérémonie religieuse pour commémorer la mort de 7 Iraniens en Syrie vient d’avoir lieu à Téhéran.

    Sources : Des infos.com, Ici Radio-Canada, Huffington Post, La Presse, Sputnik.

  • Netanyahou, les États-Unis et l'Iran

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    M. Netanyahou ne veut pas d’entente politique avec l’Iran. Sa seule solution : détruire les installations nucléaires iraniennes. Pourtant, les aménagements nucléaires iraniens sont si profondément enterrés qu’ils sont inatteignables pour la plupart. L’Iran est le 4e producteur de missiles au monde et beaucoup plus puissant militairement que l’armée de Saddam Hussein l’était. N’oublions pas qu’Israël a l’arme nucléaire mais elle ne le dit pas.

    Nous avons vu ce qu’a donné l’intervention américaine en Irak : La création de l’État islamique. Je n’ose imaginer ce qu’impliquerait une intervention militaire en Iran.

    Obama prône une solution politique, la seule valable et viable, puisqu’une solution guerrière renforcerait l’Iran dans sa position d’obtenir l’arme nucléaire. Il n’y a pas d’autres solutions que la solution politique.