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La démission de M. Zarif cache une lutte entre ultraconservateurs et modérés

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Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif, qui était le négociateur en chef iranien pour l'accord conclu sur le nucléaire iranien en 2015, entente qui a mis fin à 12 ans de crise majeure entre l'Iran et le Groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Russie), M. Zarif dis-je, a annoncé sa démission. Il s'est adressé au personnel de son administration en disant espérer que sa démission permettra au ministère des Affaires étrangères de retrouver son statut, sans s'exprimer sur les véritables raisons de sa démission. 

Selon l'agence de presse iranienne Irna, une majorité de députés ont écrit au président pour le presser de refuser la démission de son ministre. Réagissant à la rumeur selon laquelle un grand nombre de diplomates s'apprêteraient à démissionner si son départ était accepté, M. Zarif a appelé ses collègues à s'abstenir. 

Zarif est le visage de la politique de détente du président Rohani, toujours pourfendue par les ultraconservateurs d'Iran. Dans son dernier combat pour défendre la politique du gouvernement face aux ultras, M. Zarif a appelé un organe de contrôle du système politique iranien, à ne pas faire dérailler les efforts entrepris par le gouvernement pour "se conformer aux critères internationaux contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme"D'ailleurs Ali Motahari, premier vice-président du Parlement estime, que la principale raison de la démission du ministre des Affaires extérieures, est due à l'interférence de certains organismes (ultraconservateurs)

Le Gafi, "organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme" accorde à l'Iran un dernier délai pour qu'il se conforme d'ici le mois de juin aux critères internationaux en la matière, sous peine de sanctions. Le non respect des engagements pris par le gouvernement iranien sur ces sujets, risque de faire capoter le système de troc imaginé par l'Union européenne pour permettre à Téhéran de continuer à commercer avec l'Europe en contournant les sanctions américaines. 

S'exprimant sur le sujet devant la banque centrale --sans aborder le cas de M. Zarif--, M. Rohani assure que le guide suprême lui avait dit plusieurs fois, qu'il n'était pas opposé aux lois votées sur ces questions par le parlement, actuellement bloquées par des organismes ultraconservateurs chargés de contrôler les travaux du parlement. Alors qui est contre ces lois, se demande le président ? « On ne peut laisser le sort du pays entre les mains de 10 à 20 personnes et se coucher devant chacune de leurs décisions.» ajoute-t-il.

N'oublions pas que les ultraconservateurs d'Iran veulent la confrontation avec l'Occident, tout comme les ultraconservateurs occidentaux. 

 

 

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