Québec
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15/02/1839 De Lorimier et 11 autres patriotes sont pendus
- Par rousseau-philippe
- Le 14/02/2022
- Dans Québec
15 février 1839
À la prison au Pied-du-Courant, coin De Lorimer et Notre-Dame à Montréal, De Lorimier et 11 autres patriotes sont pendus, suite au soulèvement de Beauharnois du 3 novembre 1838.
Dans la nuit du trois au quatre novembre 1838, De Lorimier, à la tête de 600 Frères Chasseurs prend Beauharnois. 300 sont armés de fusils, les autres d’outils de ferme.
Le 9 novembre, le 71ième régiment de l’armée britannique, soit 1000 soldats, reprennent Beauharnois des mains des Chasseurs. De Lorimier est fait prisonnier et sera pendu le 15 février 1839 avec 11 autres patriotes. 10 autres patriotes de Beauharnois seront déportés vers l’Australie en compagnie de 48 autres.
Le 27 juin 1883, on donnera son nom à l’avenue De Lorimier, qui portait depuis la rébellion, le nom d'avenue Colborne, en l'honneur du général John Colborne, chef suprême de l'armée britannique, qui avait écrasé les patriotes et appuyé la condamnation à mort de 12 de ceux-ci en cour martiale, dont De Lorimier. Colborne avait bombarder les villages de Saint-Eustache et de Saint-Benoît et incendier les maisons des patriotes.
Source : Encyclopédie canadienne : Rébellion du Bas-Canada (la guerre des Patriotes).
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Lambert Closse
- Par rousseau-philippe
- Le 06/02/2022
- Dans Québec
6 février 1662, Lambert Closse est tué par les Iroquois. Marchand, notaire seigneurial, sergent-major de la garnison de Ville-Marie, gouverneur intérimaire de Montréal lorsque Chomedey de Maisonneuve voyage en France, né vers 1618, arrivé à Ville-Marie (Montréal) entre 1643 et 1647. (Ville-Marie a été fondée en 1642).
Nul ne peut contester à Lambert Closse le titre de sauveur de Montréal durant les années où la terreur iroquoise paralysa tout progrès et décima la population. La ville était menacée de disparition. En 1651, « il n’y reste en tout qu’environ cinquante Français », affirment les Relations des Jésuites, dans une Nouvelle-France qui compte en tout 3 500 citoyenEs. Le régiment de Carignan (1300 soldats) arrivera en 1665, pour mettre au pas les Iroquois en 1666. Les filles du Roi ne sont pas encore arrivées.
Les écrits du temps sont unanimes en louange, gratitude et admiration pour Lambert Closse. De sorte qu’on a jugé à propos de tenir sa mort cachée aux ennemis. Montréal lui doit la vie.
L’inventaire de ses biens dressés après sa mort, indique qu’il faisait la traite des fourrures avec les Autochtones, comme d’ailleurs tous ses contemporains.
Le 6 février 1662, Lambert Closse est tué, lors d'un combat contre les Iroquois, tandis qu’il allait au secours de Français en mauvaise posture. Ce sont ses exploits militaires, qui lui valurent d’être immortalisé sur la Place d’Armes à Montréal, où le monument en l'honneur de Maisonneuve montre la figure héroïque de ce soldat, qui à maintes reprises a mis sa vie en danger pour défendre la ville et ses citoyens.
Aucun portrait authentique de Lambert Closse n’existe. Son image par le sculpteur Louis-Philippe Hébert sur le monument de Maisonneuve à Montréal est imaginaire. Closse est représenté avec sa chienne Pilote, qui réveillait les Français par ses aboiements, juste avant le début des attaques iroquoises.
Source : Dictionnaire biographique du Canada
Photo Avec la permission de Wikimedia Commons.
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9/11/42, arrestation d’un espion allemand au Québec
- Par rousseau-philippe
- Le 09/11/2021
- Dans Québec
Esquisse de VoRo pour sa BD " L'espion de trop" ouvrage sur l'espion Werner von Janowski
Janowski, lieutenant de la marine militaire allemande, saboteur de formation, accoste en chaloupe à 5 h du matin le 9 novembre 1942, à 6 kilomètres de New Carlisle en Gaspésie. Il vient du sous-marin U-Boot-518. Sa mission est possiblement de faire enquête sur la construction du nouveau bombardier mosquito, déjà en production.
Cette année-là, les U-Boots sillonnent le fleuve Saint-Laurent et coulent 21 navires militaires ou marchands, en partance des côtes terre-neuviennes pour l’Europe. Les Allemands pensent éventuellement installer une base navale militaire sur l’île d’Anticosti. D'ailleurs l'année suivante, ils installeront une station météorologique au Labrador, à l'insu des autorités canadiennes.
Toujours est-il qu'à 6h30 le matin du 9 novembre 1942, Janowski se présente sous le nom de William Brenton à l’hôtel New Carlisle, en parlant anglais avec un accent parisien. Il demande une chambre avec bain. Il dégage une forte odeur de mazout et paye en dollars canadiens qui ne sont plus en circulation. Il a des allumettes belges et se dit vendeur torontois de radio.
Moins de trois heures plus tard, Janowski quitte l'hôtel pour la gare. Dans le doute, le fils du propriétaire de l'hôtel le rejoint et s'assoit à ses côtés, lui offrant une cigarette en attendant le train pour Montréal. Juste avant que le train ne parte, il alerte un agent de la police provinciale, qui se précipite tout de go dans le train et avec la description que lui a fournis le jeune, retrouve Janowski. Il l'Interroge. Lorsque le policier lui demande s'il peut fouiller ses bagages, Janowski répond : « Ça ne sera pas nécessaire. Je suis un officier allemand qui sert son pays comme vous le faites vous-même ». Dans ses effets personnels : un puissant émetteur-radio. La marine et l'aviation militaire canadienne cherchent immédiatement le U-Boot-518, mais sans succès.
Le Service canadien du renseignement lui donne comme nom de code "Watchdog". Ici, trois thèses s'affrontent :
La première, la plus plausible, est que Janowski a coopéré, mais n’a fourni que peu de renseignements significatifs. Aucun agent allemand n'a été arrêté grâce à lui et aucun U-boot n'a été capturé, malgré son apparente coopération. En moins d'un an, l'opération "Watchdog" est suspendue et Janowski envoyé dans une prison, le camp 020 en Grande-Bretagne. En fait, sa mission était de se faire arrêté, de faire semblant de fournir des renseignements aux autorités canadiennes et de continuer à espionner pour les autorités allemandes à l'intérieur des services secrets canadiens. Janowski a probablement alerté les services secrets allemands de sa capture. Le principal protagoniste de cette thèse, le journaliste canadien Beeby, fonde sa position sur le dossier de l'agent allemand (Watchdog), obtenu du Service canadien du renseignement de sécurité, en vertu de la Loi canadienne sur l'accès à l'information.
Deuxième hypothèse : Pour d'autres, il aurait collaboré à l’arrestation de plusieurs espions allemands au Canada; mais il est impossible de savoir leurs noms. Il aurait avoué avoir l’intention de se rendre à Montréal pour contacter Adrien Arcand, nazi notoire et chef du Parti National Social Chrétien, mais déjà en prison depuis deux ans. Puis il aurait été envoyé en Angleterre pour assister les services secrets britanniques jusqu’à la fin de la guerre. Il n'a jamais posé de menace sérieuse à la sécurité alliée.
Troisième hypothèse : Ou peut-être qu'il était tout simplement un espion allemand qui s'est fait arrêté. Qu'il a fait accroire qu'il coopérerait et qu’il n’avait pas grand chose à transmettre.
Le fait est qu'il a été libéré en 1947, donc très peu de chance qu'il est véritablement collaboré. Janowski n'avait plus de domicile où retourner, car sa ville domiciliaire, comme la majeure partie de la Prusse orientale, avait été annexée par la Pologne et sa population allemande expulsée. Il a trouvé du travail comme traducteur pour la marine allemande et est décédé en vacance en Espagne en 1978.
Sources :
Patrimoine de la Gaspésie Cyber Magasine : Werner Alfred Waldemar Von Janowski : L’espion de New Carlisle de Sophie Turbide.
University of Toronto Press : Cargo of lies, la véritable histoire d'un agent double nazi au Canada de Dean Debby, évalué par RA Ratcliff (University of California, Berkeley), 1997.
Photo : Royal Canadian Mounted Police - National Archives of Canada: mug shots of Janowski, C-107138
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Le 29 juin 1962, la SGF est créé par Jacques Parizeau
- Par rousseau-philippe
- Le 29/06/2020
- Dans Québec
Le 29 juin 1962, Québec crée la « Société Générale de Financement (SGF) ». Jacques Parizeau en est le principale fondateur, alors qu'il est haut fonctionnaire du gouvernement du Québec.
Dans les années 1960 : entre 5 et 20 % de l'économie du Québec appartient aux Québécois francophones ; le reste, soit au minimum 80 %, (et probablement plus), est entre les mains de sociétés canadiennes anglaises et américaines. Le premier ministre du Québec de l’époque Jean Lesage, affirme : « Le colonialisme économique n'est plus acceptable pour les Québécois… soyons maîtres chez nous ! ».
La solution avancée par le gouvernement est la création de la SGF, une société réunissant des fonds de l'État, d'institutions financières et des contribuables. Sa mission consiste à appuyer les entreprises québécoises et à diversifier la production industrielle du Québec. Elle peut acquérir des actions d'entreprises, des obligations et les revendre. Bref, elle entend agir comme bras financier du gouvernement du Québec et réduire la dépendance du Québec à l'égard des capitaux étrangers.
Le mois précédent, Jean Lesage est allé à New York. Il s'est fait dire par les financiers américains, que son projet de bâtir une aciérie (Sidbec), est une mauvaise idée. Auparavant, le syndicat financier de Montréal, le prêteur du gouvernement, lui avait opposé la même réponse. Ces monopoles financiers résistent aussi à un autre projet, soit la nationalisation des compagnies privées d'électricité. En avril, le ministre des Ressources naturelles, René Lévesque, avait demandé à Jacques Parizeau, haut fonctionnaire, d’évaluer combien il en coûterait pour acheter les entreprises hydroélectriques du Québec.
Les révolutionnaires tranquilles sont ambitieux. Les Québécois sont alors dans un état de soumission économique. Le niveau d'éducation est bas. Les anglophones ont tendance à percevoir les francophones comme des buveurs de bière et des voleurs de banque. Toutes les entreprises d'importance sont entre les mains de la minorité anglophone. Les banques refusent la présence de francophones et de juifs sur leurs conseils d'administration.
Pour contrer ce chantage financier, Jacques Parizeau dessine les plans de la Caisse de dépôt et de placement du Québec. Il faut regrouper dans une caisse d'État tous les fonds administrés par l'État. En créant le régime des rentes du Québec, non seulement on offre des pensions aux Québécois, mais on garnit les coffres de la Caisse de dépôt, pour qu'elle devienne un acteur financier incontournable et un prêteur de l'État québécois.
En donnant plus de pouvoir financier au Québec, les révolutionnaires tranquilles ont permis la création d’une aciérie d’envergure internationale et la nationalisation de l’électricité a permis une meilleure gestion du développement hydroélectrique, au coût le plus bas en Amérique du Nord, même encore aujourd’hui.
La Société générale de financement, société d'État québécoise, était spécialisée dans le financement de projets destinés à favoriser la croissance économique du Québec. C’est en contrôlant notre argent que les industries québécoises se sont développées, de Rona à Métro, en passant par Jean Coutu et St-Hubert, de Bombardier à SNC Lavalin, Videotron, Québecor et j’en passe ; ah oui ! Le Cirque du Soleil.
Merci aux révolutionnaires tranquilles qu’étaient les Jacques Parizeau, René Lévesque et Jean Lesage, des visionnaires, des constructeurs !
La SGF est absorbée en décembre 2010 par Investissement Québec.
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Mercier, premier ministre du Québec de 1887 à 1891
- Par rousseau-philippe
- Le 26/01/2016
- Dans Québec
Honoré Mercier fonde l’autonomie provinciale.
Il est premier ministre du Québec de 1887 à 1891. Le gouvernement Mercier finance la construction du chemin de fer de Québec et du lac Saint-Jean, il nomme une commission d’enquête sur l’agriculture, une autre sur les asiles d’aliénés, créé le Conseil d’hygiène et ouvre un bureau d’immigration à Montréal. Il nomme les premiers inspecteurs de manufactures, par rapport au travail des enfants. Il dénonce le projet d’une fédération impériale.
Le gouvernement Mercier fonde des écoles du soir, modernise le réseau routier, adopte une loi sur les forêts, interdit l’octroi de concessions forestières dans les endroits habités et rend le colon usufruitier de sa terre, débloque des crédits pour préparer la construction du pont de Québec. Il délègue des émissaires au 17e congrès des Canadiens français au New Hampshire, arguant que la province a les devoirs d’une mère patrie.
La pénétration des Canadiens français dans les Cantons-de-l’Est, dans l’est et le nord de l’Ontario et l’ambition du curé Labelle de rapatrier dans l’Ouest canadien les Franco-Américains, fait en sorte que les sociétés évangélistes perçoivent l’arbitrage de Léon XIII comme une autre agression catholique romaine.
Mercier catholique et canadien-français inquiète la minorité anglophone de la province. Le 24 juin 1889, il affirme : « Cette province de Québec est catholique et française et elle restera catholique et française. » Mercier, remporte une deuxième victoire électorale le 17 juin 1890. En novembre, il opte pour un contrôle médical des aliénés mentaux par des médecins employés et payés par l’état. En 1891, il fait résilier la charte de la Compagnie du chemin de fer de la baie des Chaleurs. La compagnie ne respecte pas ses engagements, retarde le développement de la Gaspésie et gaspille les fonds publics.
Mercier s’embarque ensuite pour la France, la Belgique et Rome, se présentant comme le chef d’une province française et catholique. Il y emprunte 4 millions $. À son retour, des rumeurs de corruption dans son entourage s’intensifient. Mercier se retrouve seul face à la puissante machine conservatrice qui est avide d’abattre l’homme qui a sorti la province de Québec de son emprise.
En septembre 1891, le lieutenant-gouverneur impose la mise sur pied d’une commission royale d’enquête, sans attendre le rapport final de la commission, révoque Mercier comme premier ministre et les conservateurs déclenchent des élections.
Le 8 mars 1892, au terme d’une campagne de salissage, les conservateurs remportent 52 sièges, et les merciéristes 18. Puis, le rapport de la commission sort : Il n’y a pas de preuve. Mercier est quand même traîné en justice, sous l’accusation d’avoir fraudé de 60 000 $ le trésor public. Il est acquitté.
Tant d’acharnement de la part des conservateurs lui vaut de la sympathie. De retour à Montréal, on le porte en triomphe. Il est cependant ruiné et s’est remis à la pratique du droit, pour finalement déclarer faillite. Il passe l’hiver en Europe pour soigner son diabète. En février 93, il reprend son siège à l’Assemblée.
Il prône la formation d'un mouvement populaire qui, avec le concours des États-Unis et de la France, ferait accéder le Canada au rang de république indépendante. En juillet 93, il effectue une tournée des centres franco-américains. Il préconise une vaste alliance, pour la protection de tous les peuples de race française. Il prône l’idée d’une république canadienne qui, si le peuple le veut, pourrait s’annexer aux États-Unis.
À raison, on le soupçonne de rêver d’une république canadienne-française indépendante. Sa santé ne cessant de se détériorer, on le transporte à l’hôpital où il meurt le 30 octobre 1894.
Plus de 70 000 personnes le conduisent à son dernier repos.
Source :
Dictionnaire biographique du Canada : Mercier Honoré, Auteurs: Pierre Dufour et Jean Hamelin, Université Laval / University of Toronto.
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Curé Labelle
- Par rousseau-philippe
- Le 13/01/2016
- Dans Québec
LABELLE, FRANÇOIS-XAVIER-ANTOINE(baptisé Antoine).
24/11/1833 au 04/01/1891 Prêtre catholique, promoteur de la colonisation.
Ses relations politiques le pousseront vers un rôle de négociateur officieux entre l’Église et l’État. Il sera toujours un homme tourné vers l’avenir et fasciné par le progrès. Le curé Labelle passera à l’histoire comme l'apôtre de la colonisation du Nord. Il gagnera à sa cause Arthur Buies, qui deviendra son premier collaborateur et son propagandiste attitré.
Ordonné prêtre en 1856, Curé de 1863 à 1868 de paroisses limitrophes des États-Unis, il devient l'un des plus grands défenseurs de la lutte contre l’émigration de ses compatriotes aux États-Unis. En 1868, il devient curé de la paroisse de Saint-Jérôme, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort.
Le curé Labelle croit que la nation catholique française est le cœur du catholicisme en Amérique du Nord et qu’elle est appelée à jouer le rôle du peuple juif au milieu des nations infidèles. La terre des Laurentides est la terre promise de son peuple. La colonisation constitue pour lui un moyen de reconquête par une stratégie légale et pacifique d’occupation du territoire.
Comme il le confessera à son évêque, il voulait enlever aux protestants les comtés d’Argenteuil et d’Ottawa pour les assurer pour toujours aux catholiques, sans le dire ouvertement. Grâce à une colonisation qui progresserait vers l’Ouest, c’est tout le territoire compris entre Montréal et Winnipeg, aussi jusqu’à la baie d’Hudson, qu'il rêve de reconquérir.
Il compte sur la construction de chemins de fer pour développer les nouveaux territoires. En 1876, lorsque le tronçon Montréal-Saint-Jérôme est officiellement inauguré, l’une des deux premières locomotives en service est baptisée « Rév. A. Labelle ». Par la suite, Labelle ne cessera de réclamer le prolongement de cette voie.
Selon lui, la prospérité de ce royaume du Nord se fera par l’exploitation des ressources agricoles et minières. Un réseau de chemins de fer le sillonnera. Des manufactures s’établiront dans ses villes d'avenir. Du commerce et du tourisme s’y développeront. Il est également convaincu que les richesses minérales sont abondantes dans les Laurentides. L’or, l’argent et le cuivre s’y trouvent comme au Colorado, toujours selon lui.
Il encourage sa paroisse à prospérer dans la voie de l’urbanisation et de l’industrialisation. Il joue un rôle certain pour l’établissement de l’importante papetière Rolland à St-Jérôme.
Labelle obtient les subsides nécessaires pour la construction de chemins dans les parties les plus reculées de sa région, contribue à établir une vingtaine de nouvelles paroisses avec 5.000 nouveaux colons. En mission officielle pour le gouvernement canadien, il parcourt l’Europe dans le but d’attirer immigrants francophones et capitaux au Canada. Il explore lui-même la forêt.
Il préconise l’érection de l’évêché d’Ottawa en archevêché pour en consolider le caractère francophone, milite pour la création d’un nouveau diocèse à Saint-Jérôme, dont l’évêque serait dépendant du futur archevêque d’Ottawa.
Le premier ministre de la province du Québec, Honoré Mercier, le nomme au poste de sous-commissaire au département de l’Agriculture et de la Colonisation que vient de créer son gouvernement. Labelle réforme la législation régissant les concessions forestières et supprime les réserves forestières. Il s’illustre en obtenant le fameux bill des 100 acres en vertu duquel toute famille qui compte 12 enfants vivants, peut se faire octroyer gratuitement une terre de 100 acres du domaine public.
Les conservateurs le combattent avec acharnement. Son archevêque subit de fortes pressions pour obtenir sa démission. Mgr Fabre a finalement raison de lui. Le 23 décembre 1890, un mot arrive du Vatican signifiant l’échec de son projet. Son rêve s’effondre par sa base religieuse. Il estime avoir été la victime que l’on a couverte de fleurs pour mieux l’immoler.
Labelle démissionne de son poste de sous-ministre le 26 décembre. Mercier refuse sa démission le 27 décembre. Le curé meurt à Québec le 4 janvier 1891, à la suite d’une brève maladie.
Le curé Labelle compte parmi les figures les plus légendaires du Québec, par sa stature physique colossale, par la liberté de langage qu’il tenait de ses origines populaires, par la fougue de son tempérament, par sa fréquentation des grands et sa proximité des petits, par sa cause de la colonisation, par sa générosité et par la démesure de ses visions d’avenir qui le faisaient passer tantôt pour fou, tantôt pour un sage sauvant son pays.
Ayant grandi dans le climat du renouveau religieux des années 1840 où le catholicisme s’affirme comme religion nationale, le curé Labelle a assumé de tout son être le nationalisme religieux, au lendemain de l’échec de l’insurrection de 1837 et du rapport Durham. Il fut à la fois héros et victime : il en a vécu. Il en est mort.
Sources :
Dictionnaire biographique du Canada, Gabriel Dussault, Université Laval, 1990
Archives de Montréal : www2.ville.montreal.qc.ca/archives/acteurs/antoine-labelle/.../index.shtm
Docèse de St-Jérôme : Le curé Labelle, savie, ses oeuvres
Statue : Curé Labelle à St-Jérôme
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PKP élu chef du PQ
- Par rousseau-philippe
- Le 18/05/2015
- Dans Québec
M. Péladeau parle de réunir une coalition pour la souveraineté. En effet, c’est ce qu’il faut faire. Nous verrons si Québec Solidaire est vraiment souverainiste. Nous verrons également si la CAQ est vraiment fédéraliste.
Réunissons sous la même bannière les souverainistes de droite, de centre et de gauche. Ce n’est pas parce que la souveraineté n’est pas populaire aujourd’hui qu’elle ne le sera pas demain.
Normalement, chaque peuple a son pays, c’est la normalité sur cette planète. Nous sommes un peuple fort. Nous avons une économie forte, une culture forte, un territoire plein de richesses naturelles etc…
L’avenir est à nous !
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Vérité ou mensonge
- Par rousseau-philippe
- Le 17/04/2015
- Dans Québec
J’entends souvent dire :
« Lorsque le mensonge prend l’ascenseur, la vérité, prend l’escalier ».
En y repensant bien, ce que je viens d’affirmer c’est sans aucun doute une demi-vérité, sans être pour autant un demi-mensonge. En fait, je ne l’ai entendu qu’une seule et unique fois. En effet, pour amplifier la vérité, on peut parfois l’enjoliver gentiment d’un petit mensonge, tout petit, tellement petit, qu’on peut même savourer, tranquillement : « Hon ! Il est dont mignon ce petit mensonge! » Ce qui n’enlève rien à la sincérité. Cette dernière n’étant que la volonté de dire ce que l’on croit être vraiment vrai.
Véritablement, ma demi-vérité, sans être pour autant un demi-mensonge, veut bel et bien dire, ce qu’elle veut dire. Lorsque l’on ment, un jour ou l’autre, il faut s’attendre à recevoir pleinement dans le faciès, la vérité, et vlan dans les dents, collision frontale! La tête dans l’dash…comme on dit. Ouille ! Ça fait mal, copieusement mal. Aye Ya Yaïl! L’orgueil est totalement secoué, écrasé. On en sort écorcher vif, plein de sang, Aï Yoïl ! Avec la tête qui tourne, qui tourne et retourne, suivi d’un lourd mal de bloc in, des, crip, tible. Ouch !
Je vous parle de la vérité… la vérité... Ouais mais qui est-elle donc cette vérité ? Elle se prend pour qui, au juste ? Elle mange quoi en hiver? Il semble qu’elle soit l'affirmation de ce qui existe ou la négation de ce qui n’existe pas. C’est ce que l’on dit.
Vous allez me dire : « C’est ce que l’on dit... C’est ce que l’on dit... On n’en dit bien des choses, vous savez ! ». Vous avez parfaitement raison, on en dit bien des choses.
On dit même qu’il y a plusieurs vérités. Comme la vérité objective… la vérité relative… la vérité subjective… Soyons tout de même objectif : Tout est relatif dans la subjectivité. Hum ! Je sens qu’on n’est pas sorti du bois. Certains vont m’accuser d’être un pellteux d’nuages.
J’en rajoute. Saviez-vous qu’il existe aussi la vérité métaphysique… la vérité d’une croyance… ou d’une opinion… Exemple, en Syrie, il existe plusieurs vérités métaphysiques s’affrontant, s’entredéchirant et s’entretuant. D’où vient l’expression, la vérité n’est pas toujours bonne à dire. Celle-là, je l’entends souvent, très souvent, trop souvent même. Je le jure, (la main sur la bible), sur la tête de ma mère ! Juré, craché ! C’est la vérité, toute la vérité rien que la vérité, je le jure ! Je le jure ! M. le juge, croyez-moi, s’i vous plât, un tantinet, poquito, please ! Bien, écoutez-là, là, c’est la vérité de La Police, c’est évidant là, là. C’est clett, c’est nair, euh ! C’est clair, c’est net !
Cependant, comme disait si bien Abraham Lincoln : « On peut mentir une fois à tout le monde, on peut mentir tout le temps à une personne, mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde. »
Pourtant, certains complaisants essayent frauduleusement, en remettant hardiment, plus souvent qu’autrement. Rappelez-vous nos joyeux larrons à une certaine commission d’enquête et certains maires « gentlemen corruptibles ». Pour ne citer que ceux-là.
Ça me fait penser soudainement à Jean Rostand qui disait tout bonnement : « Sortant de certaines bouches, la vérité elle-même a mauvaise odeur. »
Vérité ou mensonge ? Je vous laisse, méditant là-dessus. Mon petit doigt me dit qu’un doute plane dans votre tête. Peut-être même qu’un ange y passe, en silence. Là ! Attention à la collision… VLAN !!! Dans les dents !!!
Alors, l’ascenseur ou l’escalier ? Voilà la question qui tue.
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PKP, candidat à la chefferie du PQ ?
- Par rousseau-philippe
- Le 15/11/2014
- Dans Québec
PKP annoncera sûrement sa candidature à la chefferie du Parti Québécois dimanche matin, pendant l'assemblée générale de son comté. Un sondage Léger-Le Devoir sorti aujourd’hui, lui donne 36% des votes, contre 30% pour Couillard et 19% à Legault, David suit avec seulement 11%.
Ce n'est pas pour rien qu'il y a acharnement et harcèlement de la part des autres partis à son égard. Quand on s'attaque impunément à un politicien en devenir comme Pierre-Karl Péladeau, il faut s'attendre à l'effet boomerang. Rappelez-vous lorsqu'il a annoncé sa candidature à la dernière élection. Ce fut un tremblement de terre médiatique pendant quatre jours.
PKP propriétaire de tant de médias leur fait peur. Pourtant, il ne s'est jamais servi de ses médias pour promouvoir la souveraineté. Contrairement à la famille Desmarais qui elle, favorise le fédéralisme à travers ses médias.
PKP mettra ses avoirs en fiducie. Ce qui est suffisant.
À voir : Péladeau qui éclipse Legault...
http://www.youtube.com/watch?v=UGyipGKl28g
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Le bras de fer entre M. Péladeau et M. Couillard est commencé.
- Par rousseau-philippe
- Le 19/10/2014
- Dans Québec
Sur son facebook, M. Péladeau commence à attaquer les Libéraux. Je le cite:
"Il est curieux de constater que le premier ministre Couillard semble se garder une petite gêne pour procéder à de justes réclamations à l'endroit des différentes firmes, identifiées par la commission Charbonneau, qui auraient commis des actes délictueux à l'endroit de l'État québécois et de ses contribuables." .... "Peut-être que le premier ministre Couillard, savamment conseillé par de bons juristes, souhaite ne pas ouvrir la boîte de Pandore des secrets que des procès de nature civile pourraient délivrer durant les différents témoignages qui auraient lieu au cours de l'instance judiciaire." ... "Pourriez-vous monsieur le premier ministre prendre vos responsabilités et réclamer l'argent qui appartient aux Québécois, afin que les stigmates du gouvernement de votre prédécesseur du Parti libéral du Québec, cessent de hanter le Québec ?"
Je crois que ce n'est que le début. Ça nous donne une bonne idée de la lutte qui s'annonce...Nous allons assister à une montée de M. Péladeau...
https://fr-fr.facebook.com/pierre.karl.peladeau.stjerome
Le 18 octobre M. Couillard s'en prend à PKP.
Il trouve assez regrettable la sortie de M. Péladeau qui met en cause son intégrité et celle de son ministre Jean-Marc Fournier.
M. Fournier s'en tient à faire venir des experts sur la démocratie et des médias. Il dit n'avoir rien à se reprocher. Il ne veut pas attaquer M. Péladeau.
Le bras de fer entre M.Péladeau et Messieurs Couillard et Fournier est commencé.
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M. Péladeau commence sa contre-attaque...
- Par rousseau-philippe
- Le 18/10/2014
- Dans Québec
Sur son facebook, M. Péladeau commence à attaquer les Libéraux. Je le cite:
"Il est curieux de constater que le premier ministre Couillard semble se garder une petite gêne pour procéder à de justes réclamations à l'endroit des différentes firmes, identifiées par la commission Charbonneau, qui auraient commis des actes délictueux à l'endroit de l'État québécois et de ses contribuables." .... "Peut-être que le premier ministre Couillard, savamment conseillé par de bons juristes, souhaite ne pas ouvrir la boîte de Pandore des secrets que des procès de nature civile pourraient délivrer durant les différents témoignages qui auraient lieu au cours de l'instance judiciaire." ... "Pourriez-vous monsieur le premier ministre prendre vos responsabilités et réclamer l'argent qui appartient aux Québécois, afin que les stigmates du gouvernement de votre prédécesseur du Parti libéral du Québec, cessent de hanter le Québec ?"
Je crois que ce n'est que le début. Ça nous donne une bonne idée de la lutte qui s'annonce...Nous allons assister à une montée de M. Péladeau...
https://fr-fr.facebook.com/pierre.karl.peladeau.stjerome
Le 18 octobre M. Couillard s'en prend à PKP.
Il trouve assez regrettable la sortie de M. Péladeau qui met en cause son intégrité et celle de son ministre Jean-Marc Fournier.
M. Fournier: Il s'en tient à faire venir des experts sur la démocratie et des médias. Il dit n'avoir rien à se reprocher. Il ne veut pas attaquer M. Péladeau.
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Péladeau au-dessus de la mêlée ?
- Par rousseau-philippe
- Le 12/10/2014
- Dans Québec
Au Québec, nous vivons présentement une période relativement pauvre du point de vue qualité de nos politiciens. Le Parti Libéral reproche au Parti Québéquois ce que lui-même fait quotidiennement et ce que le Pati Québécois fait seulement sporadiquement. L'ensemble des journalistes et des médias ne semblent pas s'en rendre compte de même que la moitié de la population.
Libéraux, Caquistes, Solidaires et journalistes, voguent allégrement sur un tsunami anti-péquistes. On s'acharne sur eux comme la misère sur le pauvre monde.
Le lançage de bouette envers M. Péladeau s'inscrit dans ce contexte. Je crois fortement que nous percevons tous, la possibilité que M. Péladeau devienne un politicien au-dessus de la mêlée. Jusqu'à maintenant, il est ordinaire comme les autres. Il est probablement en train de vivre le test le plus important de sa vie. S'il se sort gagnant de ce conflit, il se hissera au-dessus des autres et forcément, il les clanchera tous. Si non, il demeurera un politicien ordinaire comme les autres.
Ça me rappelle M. Jonhson père. En 1966, M. Daniel Johnson père était chef de l'Union Nationale et chef de l'opposition. Les Libéraux et les journalistes le surnommaient Danny boy. Les médias et la bourgeoisie de l'époque le percevaient négativement et transmettaient leur perception à travers les médias. On disait même de lui que s'il était élu, il mettrait la province à terre. Il a été élu. Il est devenu premier ministre et est considéré aujourd'hui comme un des grands premiers ministres que le Québec a porté. Rappelez-vous son slogan: "Égalité ou indépendance."
M. Péladeau, je serais bien heureux que vous réussissiez à les clancher, ces politiciens ordinaires. Je sens que vous avez le sens du timing et que vous attendez le bon moment pour le faire. Vous êtes sûrement en train de travailler pour que ce bon moment arrive!
Pour réussir, il faudra que le M. Péladeau homme d'affaires et M. Péladeau politicien soient différents. C'est encore possible!
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M. Péladeau dérange, pour quelle raison?
- Par rousseau-philippe
- Le 09/10/2014
- Dans Québec
Les médias, les journalistes, la CAQ, QS, certains péquistes, les libéraux, plusieurs ministres ainsi que le premier ministre emboîtent le pas. M. Péladeau ne peut demeurer actionnaire de contrôle de Québecor et ambitionner devenir chef du Parti québécois (PQ), voire premier ministre du Québec.
Cet homme fait peur. C'est certain. C'est du jamais vu. On n’a jamais mis autant de pression sur un politicien. On dit qu'il pourrait se servir de ses médias pour faire la promotion de l'indépendance. Où étiez-vous messieurs dames, ces dernières années ?
Est-ce que M. Péladeau s'est déjà servi de ses médias pour faire la promotion de l'indépendance. La réponse est : NON. Est-ce que M. Péladeau s'est servi de ses médias pour faire la promotion de la droite ? La réponse est : OUI.
Pendant la dernière campagne électorale, lorsque M. Péladeau a annoncé sa candidature, ce fut un choc médiatique, que dis-je un tremblement de terre médiatique pendant quatre jours. Ce n'est pas lui qui a cassé le vote péquiste. Les sondages sont restés stables pour le PQ.
Quatre jours après sa candidature, M. Couillard sort l'épouvantail du référendum. Tous les médias, de nombreux journalistes, la CAQ, QS, les libéraux, les analystes et commentateurs même ceux de TVA, du Journal de Montréal, de 24 Heures (3 propriétés de Pierre Karl Péladeau) affirment en leurs propres noms que la possible possibilité d'un supposé référendum est inacceptable. Là, les médias réussissent à faire peur à une bonne tranche de la population, à un tel point que le vote du PQ s'effondre.
Depuis quelques années, les médias (y compris ceux de M. Péladeau) influencent les gens en s'acharnant et ridiculisant le PQ pendant que les libéraux, parti fortement corrompu vogue allégrement au pouvoir et s'acharne sur les pensions des travailleurs pendant que les riches volent des milliards à l'état en mettant leur argent dans des abris fiscaux.
Je crois que M. Péladeau fait peur parce que l'on sent qu'il sera un bon politicien, un excellent politicien, hors du commun, un incontournable, un orateur ayant du charisme. Nous avons rien vu encore. Nous le verrons à son meilleur, une fois chef du Parti Québécois.
Je ne suis pas de droite mais je me méfie quand l'ensemble de la classe journalistique, quand l'ensemble de la classe politique et quand l'ensemble de la classe des affaires s'unissent contre un seul homme. C'est probablement que cet homme a une aura que les autres n'ont pas, genre une très grande valeur humaine.
Soit dit en passant, j'ai écrit comme les journalistes en employant le mot classe à tort. Les journalistes, politiciens et business men ne sont pas une classe en soit mais font partis d'une classe de la société qui se nomme : La bourgeoisie.
J'ai volontairement écrit le nom de M. Péladeau en caractère gras. Une partie de sa future force viendra du fait qu'il est attaqué par l'ensemble de sa propre classe. Ses plus grandes forces seront de savoir être proche des gens, d'être intelligent et charismatique en plus d'être orateur.
Finalement, vous me donné le goût de voter Péladeau ! D'autres gens suivront, suivront, suivront...