Articles de rousseau-philippe
-
L'EI s'ancre
- Par rousseau-philippe
- Le 22/05/2015
- Dans Etat islamique
L'EI conquiert deux villes. La cité antique de Palmyre en Syrie est finalement tombée, une seconde victoire en quelques jours, après la conquête de Ramadi en Irak. Washington admet qu'il s'agit de revers.
Deux avancées prouvant que les capacités militaires de l’État islamique ne semblent pas affectées par les frappes aériennes. Daech met en doute l'efficacité de la stratégie américaine. En effet, selon le New York Times, les bombardements ont un impact très limité sur les finances de Daech. L'organisation gagne plus d'un million de dollars par jour, par diverses taxes, pillages, rançons, pétrole et dons de riches Sunnites. L'EI est peu dépensier et investit essentiellement dans la rémunération de son armée.
Concrètement sur le terrain, l’EI s’ancre. Il possède maintenant deux routes terrestres à la frontière irako-Syrienne. Contrôle la presque totalité de la province sunnite d'Al-Anbar, couvrant un tiers de l'Irak et ce, aux frontières jordanienne, saoudienne et syrienne.
Pour reprendre Ramadi, l'Irak envoie 3.000 miliciens chiites. Ce sont eux qui ont repris Tikrit. Pendant ce temps, Daech renforce ses positions autour de la ville. Rappelons que Ramadi est la capitale de la province d'al-Ambar, région désertique de 140.000 km2, à cent kilomètres à l'ouest de Bagdad.
En Syrie, les positions de l’État islamique sont toujours aussi solides, de la frontière irakienne jusqu'à Raqqa, mais aussi en région d'Alep. Sans compter les champs gaziers d'Arak et d'Al-Hel, en ajoutant quelques percées dans le Sud. À noter que la prise de Palmyre lui ouvre la voie vers Homs et Damas et qu'il contrôle maintenant la moitié du pays.
Tous ces récents événements contraignent Washington à repenser sa stratégie. Les Américains se demandent ce qui a bien pu dérailler et comment pourrait-il modifier le rapport de force sur le terrain.
Le 2 juin, les membres de la coalition se retrouveront à Paris pour débattre sur le sujet. L’intervention au sol sera au cœur de la discussion. On sait que M. Obama s’y oppose fortement. Aussi, les intérêts régionaux devraient être difficiles à concilier. En effet, l'aide de l'Iran est indispensable, ce qui ne plaît pas du tout à son principal adversaire l'Arabie Saoudite.
Par contre, plus tôt cette année, l'EI perdait Kobané en Syrie et Tikrit en Irak et était également évincé de la ville d'Alep mais toujours présent dans la campagne autour de cette dernière municipalité.
-
La guerre civile syrienne : Le régime quelque peu en perte de vitesse
- Par rousseau-philippe
- Le 20/05/2015
- Dans Syrie
Dans le nord-ouest de la Syrie, dans la province d'Idleb, Al Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, s'est emparée de la plus grande base militaire de l'armée syrienne de la région.
En effet, l’Armée Arabe Syrienne s’est retirée de la base d'al-Mastouma, l'une des dernières positions du régime dans cette province contrôlée en très grande partie par les rebelles et située à la frontière turque, pays qui soutient Al Nosra.
Al-Nosra et les rebelles islamistes ont également pris, ces dernières semaines Idleb, la capitale provinciale et la ville de Jisr al-Chougour. Dans cette province, le régime ne contrôle plus que la petite ville d'Ariha, et l'aéroport militaire d'Abou Douhour.
Maintenant, dans le centre et le sud du pays, le régime fait face à une offensive de l'État islamique. L’EI contrôle une série de villages dans la province de Soueida, qui est largement tenue par les forces gouvernementales.
Notons que Quatre chefs de l'État islamique ont été tués dans une opération commando terrestre, exécutée par l’armée américaine. Au total 32 membres de l'organisation extrémiste y ont perdu la vie. C’est une première depuis l’insertion des États-Unis à la guerre civile syrienne.
-
PKP élu chef du PQ
- Par rousseau-philippe
- Le 18/05/2015
- Dans Québec
M. Péladeau parle de réunir une coalition pour la souveraineté. En effet, c’est ce qu’il faut faire. Nous verrons si Québec Solidaire est vraiment souverainiste. Nous verrons également si la CAQ est vraiment fédéraliste.
Réunissons sous la même bannière les souverainistes de droite, de centre et de gauche. Ce n’est pas parce que la souveraineté n’est pas populaire aujourd’hui qu’elle ne le sera pas demain.
Normalement, chaque peuple a son pays, c’est la normalité sur cette planète. Nous sommes un peuple fort. Nous avons une économie forte, une culture forte, un territoire plein de richesses naturelles etc…
L’avenir est à nous !
-
Relance de l'État islamique
- Par rousseau-philippe
- Le 16/05/2015
- Dans Etat islamique
Dans la région de Homs, l’EI se trouve maintenant à seulement un kilomètre du joyau archéologique de Palmyre, la ville antique célèbre pour ses colonnades torsadées et ses tours funéraires vieilles de 2.000 ans. L’État islamique a pris possession d’une série de postes à l'armée syrienne, à l'extérieur de la ville.
L'armée gouvernementale dépêche des renforts et son aviation bombarde les djihadistes. Dans les villages à la lisière de Palmyre, l'EI a exécuté 26 civils, dont 10 par décapitation pour collaboration avec le régime.
En Irak, Daech a pris le contrôle de la majeure partie de Ramadi, capitale provinciale de la province d’A-lAnbar.
La chute de Ramadi, à 100 km de Bagdad, représente un revers majeur pour le gouvernement irakien qui avait promis que la reconquête d'Al-Anbar serait son prochain objectif. Le ministère de l'Intérieur a annoncé le début d'une contre-offensive et l'envoi de renforts.
L'offensive djihadiste sur Ramadi a été lancée jeudi, le même jour que la diffusion, pour la première fois depuis six mois, d'un enregistrement audio du chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi.
Cet enregistrement a été diffusé alors que des informations de presse indiquaient récemment que Baghdadi avait été grièvement blessé dans un raid aérien mené par les États-Unis. C’est la deuxième fois depuis le début de l’implication américaine dans cette guerre que l’armée américaine annonce avoir blessé le chef de l’EI.
-
Liban : L'Offensive au Qalamoun
- Par rousseau-philippe
- Le 14/05/2015
- Dans Liban
Le Hezbollah et l'armée syrienne sont à l'offensive contre al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, dans la région du Qalamoun. Large de 15 kilomètres, le Qalamoun s'étend sur 70 kilomètres, le long de la frontière libano-syrienne, à l'est du Liban.
Le Hezb et l'Armée Arabe Syrienne y poursuivent leur progression, occupant une série de collines du côté syrien de la frontière où les djihadistes y sont implantés depuis 4 ans. Ils sont 3.000 et occupent environs 450 km2 du Liban, soit 5% de sa superficie. À partir de cette région, ils menacent la capitale syrienne et constituent une épine implantée dans la plaine libanaise de la Bekaa, un des principaux fiefs du Hezbollah.
L'objectif est de prendre ce maquis islamiste, qui est complètement encerclé par les armées syrienne, libanaise et du Hezbollah. Ce dernier avec l'Armée Arabe Syrienne a repris près de 60 km2.
L'armée libanaise, déployée face à la partie nord du Qalamoun, ne participe pas à l’opération mais adopte un déploiement défensif. Elle a reçu les premières livraisons d'une commande d'armes françaises financées par l'Arabie saoudite, le tout d'une valeur de trois milliards de dollars. La livraison s'étalera sur quatre ans. Le but est de permettre à l'armée libanaise d'avoir un arsenal dissuasif contre les djihadistes.
Cette livraison d'armes françaises ne représente qu'environ 10% des besoins de l'armée libanaise. Elle est perçue comme une récompense de l'Arabie saoudite à la France, toujours restée fermement opposée à Bachar el-Assad.
Notons également que le Hezbollah aurait transféré une grande partie de son infrastructure militaire à l'intérieur des villages chiites du Liban-Sud, près de la frontière israélienne.
-
L'Ukraine entre la paix et la guerre
- Par rousseau-philippe
- Le 12/05/2015
- Dans Ukraine
En Ukraine, il n'y a toujours pas de cessez-le-feu, malgré l’entrée en vigueur en février dernier du traité de paix de Minsk-2. Le conflit armé a fait plus de 6.200 morts en un peu plus d'un an. Des combats sporadiques éclatent régulièrement dans l'Est du pays, où depuis quelques jours les tirs ont gagné en intensité, y compris à Donetsk, bastion des prorusses. En ce qui concerne les plaintes sur le non-respect des accords de Minsk, celles-ci viennent des deux côtés.
Par contre, malgré toutes les difficultés, le processus de paix lancé à Minsk avance, et la situation est devenue plus calme qu’auparavant. Il est sûr qu’on ne peut assurer un règlement à long terme que via un dialogue direct entre Kiev et les séparatistes. Ce qui ne semble pas exister véritablement en ce moment.
Néanmoins, on a observé ces dernières semaines, un soutien continu de la Russie aux séparatistes, avec des armes lourdes, de l'artillerie, des systèmes sophistiqués de défense anti-aérienne, de l'entraînement et aussi des forces militaires de même qu’une aide non-létale.
Les séparatistes ont donc la capacité de lancer de nouvelles attaques à très court terme, s’ils le veulent.
-
Yémen
- Par rousseau-philippe
- Le 09/05/2015
- Dans Yémen
L’Arabie Saoudite et les pays membres de la coalition sunnite continuent leurs bombardements, en appuie aux Sunnites luttant contre les Houthis. Le seul langage que les uns et les autres semblent comprendre, serait celui des armes. Les deux camps continuent de s’affronter à coups d’obus de mortiers.
La coalition arabe a bombardé le bastion des rebelles chiites au Yémen, en riposte à leurs attaques contre une région frontalière saoudienne.
L’Arabie Saoudite impose aussi un blocus au Yémen. L’objectif étant de couper les voies d’approvisionnement aux rebelles.
Alors qu'aucune solution n'est en vue, le nouveau médiateur de l'ONU essaye de convaincre Ryad de lancer des négociations.
-
Boko Haram s'effondre
- Par rousseau-philippe
- Le 07/05/2015
- Dans Boko Haram
Suite aux lourdes pertes infligées par Boko Haram aux soldats nigériens sur l’île de Karamga, 74 soldats sont tombés. Au moins 25.000 personnes des îles du lac Tchad ont été évacuées par crainte de nouvelles attaques de Boko Haram. De longs cortèges d’habitants abandonnent donc leurs biens sur place.
De nombreuses lignes de ravitaillements de Boko Haram ayant été coupées, les insurgés islamistes profitent de cette situation pour revenir sur les îles, se ravitailler en vivres, avant de brûler les boutiques.
Gwoza, la capitale autoproclamée du califat de Boko Haram a été prise par les soldats Nigérians. Ils ne sont pas d’humeur triomphante. Ils marchent à travers les ruines d’une ville, nerveux, casqués, fatigués, les yeux mobiles, comme si Boko Haram, était sur le point de surgir au coin de la rue, ou de ce qu’il en reste.
Depuis la fin janvier, les djihadistes sont en recul. Plus d’une trentaine d’agglomérations avaient été conquises par les insurgés pendant l’année 2014. Elles ont toutes été prises d’assaut par les forces gouvernementales, certaines par les Tchadiens ou les Nigériens. Les autres, comme Gwoza, par l’armée nigériane.
Deux choses sont arrivées, cette année : Boko Haram a prêté allégeance à l’État islamique. Par contre sur le terrain, il s’est totalement effondré devant les armées tchadienne, nigériane et nigérienne. La guerre n’est pas pour autant terminée. Elle continue…
-
Irak, ça cogne fort !
- Par rousseau-philippe
- Le 04/05/2015
- Dans Irak
Après des semaines de combats difficiles, le mois d’avril est devenu synonyme de la reprise de Tikrit par les forces irakiennes, la plus grande victoire de l’état irakien depuis la perte de pans entiers du pays aux mains de l'État islamique, en juin dernier.
Les combats contre les djihadistes autour de Ramadi, à l'ouest de Bagdad, jettent plus de 100.000 personnes sur les routes. Ça cogne donc très fort, à cet endroit.
Pendant ce temps, le premier ministre canadien M. Harper effectue une visite surprise à Bagdad.
-
Le régime perd du terrain
- Par rousseau-philippe
- Le 27/04/2015
- Dans Syrie
Une colonne de véhicules blindés d'al-Nosra entrant dans la ville d'Idlib, dans le Nord-Ouest de la Syrie. La chute de la ville est la plus grande défaite du régime syrien depuis plus d'un an. Le groupe djihadiste contrôle déjà la majeure partie de cette province, limitrophe à la Turquie. Des milliers de combattants d’al-Nosra coupent les voies de ravitaillement de l’Armée Arabe Syrienne, de la province côtière de Lattaquié (bastion du régime). Les lignes de défense de l'armée syrienne se sont effondrées malgré des dizaines de raids aériens.
Jisr al-Choughour dans la même province est également tombé aux mains des djihadistes. La coalition ayant pris la ville, s’appelle l'Armée de la Conquête, un regroupement de diverses factions islamistes, comme Al-Nosra et Ahrar al-Cham.
La présence du régime dans cette province, se limite désormais à quatre localités. Les territoires qu'il contrôle sont presque entièrement encerclés. Le régime y est en position de faiblesse, ce qui ne signifie pas pour autant que sa chute est pour demain. Il a déjà survécu en 2012 à des désastres militaires d'une plus grande ampleur.
Ce phénomène résulte du fait que les effectifs loyalistes sont épuisés et contraints d’abandonner des régions aux rebelles pour se concentrer sur la défense d'objectifs prioritaires.
Pendant ce temps, L'EI s'empare du camp palestinien de Yarmouk en banlieue de Damas.
Alors qu’au sud, l'armée arabe syrienne prend le contrôle de plusieurs villages de la province de Deraa, permettant ainsi de couper une voie d'approvisionnement aux insurgés. L'armée dit avoir encerclé la ville de Bousra Al Harir, à 37 km de Deraa.
L'aviation militaire israélienne aurait pris pour cible des unités syriennes et du Hezbollah spécialisées dans le tir de missiles balistiques dans la zone montagneuse du Qalamoun. Damas, Beyrouth Téhéran et Tel-Aviv n'ont encore fait aucun commentaire.
-
Les rouges conservateurs
- Par rousseau-philippe
- Le 25/04/2015
- Dans Québec
Lors de la dernière campagne électorale, le parti libéral du Québec a mis tout son poids sur la peur intrinsèque d’un référendum, entraînant dans son sillage la presque totalité des analystes politiques de tous les médias, qui répétaient à qui mieux mieux, leur propore peur d'un référendum. Il a également réussi à associer, les accusations de corruption et de collusion à son égard, comme étant du lançage de bouette. Il a aussi promis haut et fort la création de 250 000 emplois lors de son mandat, s’il est élu.
Après un peu plus d’un an au pouvoir, non seulement, il ne crée pas d’emplois mais il s’obstine à créer l’austérité. Austérité de laquelle, il s’était volontairement abstenu de parler pendant la campagne électorale. Cette austérité amène des lots de pertes d’emplois. Quand il coupe, il coupe forcément des emplois. Ces emplois coupés au public entraîneront forcément d’autres coupures d’emplois au privé. Des gens qui perdent leurs emplois, gagnent beaucoup moins d’argent et en dépensent beaucoup moins, ce qui entraîne d’autres pertes d’emplois.
Sans compter, qu’il se trouve à diminuer les services à la population. Il est fort à parier que les gens les moins nantis deviendront forcément plus pauvres.
Il n’a aucune politique d’envergure pour faire avancer la langue française, aucune politique pour faire avancer une charte qui défendrait nos acquis auxquels nous tenons tous, comme l’égalité entre l’homme et la femme, la démocratie, etc… Il n’a aucune politique culturelle, aucune politique environnementale, ou si peu.
Surtout et j’insiste, il n’a aucune, mais absolument aucune politique, pour récupérer l’argent que nous contribuables, nous nous sommes faits voler par les corrupteurs. Encore plus, aucune politique pour essayer le moindrement de récupérer l’argent de plusieurs nantis qui non seulement ne payent pas leurs impôts à leur juste part mais mettent ces argents à l’abri de ces dits impôts, dans des abris fiscaux. On parle ici de plusieurs milliards de dollars.
Ce parti s’en tient uniquement à des concepts, comme l’emploi, l’économie, les vraies affaires. Il se présente comme l’expert en ces domaines. Pourtant pendant les années Charest, l’économie du Québec n’a progressé que de 1 ou 2%, pas plus.
Après avoir coupé les dépenses du gouvernement et avoir atteint le déficit zéro, il est fort à parier que dans la dernière année de son mandat, le parti libéral coupera alors dans les revenus de l’état, en offrant aux électeurs une diminution d’impôt, dont l’unique but sera de remporter les prochaines élections. Et c’est reparti. Il devra recouper les dépenses.
Les Anglos ont un nom pour ce genre de parti libéral. Il s’appelle ça : les « red torrey’s ». Les Francos eux, disent les « rouges conservateurs ».
On est loin du parti libéral des années soixante, celui de la révolution tranquille, qui construisait une société. On en est très loin. Pour ma part, je pense que nous sommes en train d'entrer dans une deuxième ère de grande noirceur, après celle de Duplessis, celle de Couillard.
-
Vérité ou mensonge
- Par rousseau-philippe
- Le 17/04/2015
- Dans Québec
J’entends souvent dire :
« Lorsque le mensonge prend l’ascenseur, la vérité, prend l’escalier ».
En y repensant bien, ce que je viens d’affirmer c’est sans aucun doute une demi-vérité, sans être pour autant un demi-mensonge. En fait, je ne l’ai entendu qu’une seule et unique fois. En effet, pour amplifier la vérité, on peut parfois l’enjoliver gentiment d’un petit mensonge, tout petit, tellement petit, qu’on peut même savourer, tranquillement : « Hon ! Il est dont mignon ce petit mensonge! » Ce qui n’enlève rien à la sincérité. Cette dernière n’étant que la volonté de dire ce que l’on croit être vraiment vrai.
Véritablement, ma demi-vérité, sans être pour autant un demi-mensonge, veut bel et bien dire, ce qu’elle veut dire. Lorsque l’on ment, un jour ou l’autre, il faut s’attendre à recevoir pleinement dans le faciès, la vérité, et vlan dans les dents, collision frontale! La tête dans l’dash…comme on dit. Ouille ! Ça fait mal, copieusement mal. Aye Ya Yaïl! L’orgueil est totalement secoué, écrasé. On en sort écorcher vif, plein de sang, Aï Yoïl ! Avec la tête qui tourne, qui tourne et retourne, suivi d’un lourd mal de bloc in, des, crip, tible. Ouch !
Je vous parle de la vérité… la vérité... Ouais mais qui est-elle donc cette vérité ? Elle se prend pour qui, au juste ? Elle mange quoi en hiver? Il semble qu’elle soit l'affirmation de ce qui existe ou la négation de ce qui n’existe pas. C’est ce que l’on dit.
Vous allez me dire : « C’est ce que l’on dit... C’est ce que l’on dit... On n’en dit bien des choses, vous savez ! ». Vous avez parfaitement raison, on en dit bien des choses.
On dit même qu’il y a plusieurs vérités. Comme la vérité objective… la vérité relative… la vérité subjective… Soyons tout de même objectif : Tout est relatif dans la subjectivité. Hum ! Je sens qu’on n’est pas sorti du bois. Certains vont m’accuser d’être un pellteux d’nuages.
J’en rajoute. Saviez-vous qu’il existe aussi la vérité métaphysique… la vérité d’une croyance… ou d’une opinion… Exemple, en Syrie, il existe plusieurs vérités métaphysiques s’affrontant, s’entredéchirant et s’entretuant. D’où vient l’expression, la vérité n’est pas toujours bonne à dire. Celle-là, je l’entends souvent, très souvent, trop souvent même. Je le jure, (la main sur la bible), sur la tête de ma mère ! Juré, craché ! C’est la vérité, toute la vérité rien que la vérité, je le jure ! Je le jure ! M. le juge, croyez-moi, s’i vous plât, un tantinet, poquito, please ! Bien, écoutez-là, là, c’est la vérité de La Police, c’est évidant là, là. C’est clett, c’est nair, euh ! C’est clair, c’est net !
Cependant, comme disait si bien Abraham Lincoln : « On peut mentir une fois à tout le monde, on peut mentir tout le temps à une personne, mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde. »
Pourtant, certains complaisants essayent frauduleusement, en remettant hardiment, plus souvent qu’autrement. Rappelez-vous nos joyeux larrons à une certaine commission d’enquête et certains maires « gentlemen corruptibles ». Pour ne citer que ceux-là.
Ça me fait penser soudainement à Jean Rostand qui disait tout bonnement : « Sortant de certaines bouches, la vérité elle-même a mauvaise odeur. »
Vérité ou mensonge ? Je vous laisse, méditant là-dessus. Mon petit doigt me dit qu’un doute plane dans votre tête. Peut-être même qu’un ange y passe, en silence. Là ! Attention à la collision… VLAN !!! Dans les dents !!!
Alors, l’ascenseur ou l’escalier ? Voilà la question qui tue.
-
L'entente de l'avenir : États-Unis vs Iran
- Par rousseau-philippe
- Le 03/04/2015
- Dans Iran
Le ministre iranien Mohammad Javad Zarif est salué par la foule à son retour à Téhéran.
LA PAIX A GAGNÉ ...
Après 12 ans de négociations : un accord historique est intervenu sur la question nucléaire iranienne, entre le groupe des 5 + 1 (États-Unis, Grande Bretagne, France, Russie, Chine + Allemagne) et l’Iran.
Aux États-Unis et en Iran, les modérés sont au pouvoir. Il fallait donc de part et d’autre, arriver à un accord. Si non, il y avait de fortes chances que les faucons reprennent le pouvoir aux prochaines élections d’Iran et des États-Unis. Cela entrainerait probablement une guerre directe, avec toutes ses conséquences dévastatrices.
Face à un Iran qui a su enterré ses centrales nucléaires à une profondeur que les bombes américaines ne peuvent atteindre, face à un Iran qui s’est construit une armée qui a su dissuadé tout autre armée régionale de les attaquer, y compris Israël, face à un Iran qui a convaincu Israël de ne plus assassiner ses physiciens nucléaires en assassinant des touristes israéliens par organisation interposée et ce en dehors du territoire iranien, face à un Iran qui a su lutter adéquatement contre les attaques informatiques que subissaient ses centrales nucléaires et de remettre la monnaie de la pièce, face à un Iran qui a fait atterir le fameux drone espion américain ultra sophistiqué sur son territoire, face à un Iran qui a stupéfait l’occident en réussissant à neutraliser un satellite espion de la CIA grâce à une technologie de brouillage de pointe au laser, qui aurait rendu le satellite complètement aveugle. C’est la première fois qu’un incident de ce type est enregistré. Face à un Iran qui est capable de défendre adéquatement ses alliés qu’ils soient situés au Liban, en Syrie, en Irak et récemment au Yémen, et ce malgré le fait qu'il subit un blocus économique dit efficace, face à un Iran qui en cas de guerre directe est en position de mettre hors de combat plusieurs navires de guerre américains et d’atteindre avec ses missiles les bases militaires aériennes des États-Unis chez les pays arabes.
Face à cet Iran, les Américains gagneraient la guerre mais leur invincibilité à laquelle croit la population occidentale en prendrait un coup. Ces même populations occidentales ne tolèrent plus de pertes en vies humaines dans leurs armées. Ce qui constitue une de leurs plus grandes faiblesses. Sans compter qu'une guerre américaine coûte plus de 50 milliards de dollars, ce qui est sans contre-dit une arnaque. On sait aussi maintenant par expérience qu’après la chute du gouvernement iranien ce serait le chaos qui s’installerait dans le pays et ce pour plusieurs décennies.
Place d'Azadi, Téhéran. Face à cet Iran, il fallait s’entendre. Les Américains et les Iraniens se parlent depuis plus de douze ans, ils ont appris à se connaître. Leur mode de vie religieux est différent. Mais l’Iran est un pays dont le premier but après le respect de sa croyance religieuse est d’augmenter le niveau de vie de sa population. Il est le quatrième producteur de missiles au monde, il a déjà envoyé quatre satellites en orbite, le pays est très développé au point de vue informatique et nucléaire. Sa population est instruite et très compétitive. Il est une puissance moyenne presqu'au même titre que la France ou la Grande-Bretagne. Sa croissance est très prometteuse. Il représente un marché de 70 millions de personnes pour les Américains. Suite à cette entente, il est fort à parier que certaines industries américaines s’installeront éventuellement en Iran et peut-être vice versa.
Les Américains et les Iraniens luttent en ce moment contre l’État islamique et Al Qaïda lesquels ont été financé en partie par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis et la Turquie.
Le pétrole, dans un avenir prochain, quelques décennies tout au plus, perdra tranquillement sa puissance au profit de l’auto électrique. Les Américains commencent à se resituer au Moyen Orient, s’éloignant peut-être un peu de l’Arabie saoudite.
Ce qui compte le plus pour l’Iran c’est d’être respecté. Ils ont réussi grâce à la vivacité économique de leur pays et leur armée conventionnelle. Il est fort à parier que l’Iran se tiendra loin des parties sunnites d’Irak et de Syrie pour garantir une paix avec les puissances sunnites de la région. L'Iran laissera les puissances sunnites avec le problème de l'État islamique et d’Al-Qaïda en territoire sunnite. À eux de régler le problème qu'ils ont eux-même créé.
La bombe nucléaire représente l’arme dissuasive ultime face aux autres pays. Les Américains en envahissant l’Irak et l’Afghanistan ont contribué sans le savoir à promouvoir cette idée. L’Iran et les États-Unis viennent de prouver qu’une puissance moyenne peut être respectée sans arme nucléaire. Remarquez que l’Iran peut continuer à utiliser le nucléaire à des fins civiles.
-
Liban, chronique d’une bataille annoncée
- Par rousseau-philippe
- Le 28/03/2015
- Dans Liban
La bataille du printemps aura lieu dans le Qalamoun
Les observateurs font état de l'imminence de cette opération, qui sera lancée sur la base du principe de surprise, d'où le secret qui entoure la date du début de l'offensive.
Il semble qu’elle aura lieu en direction du Qalamoun. De concert avec l'armée syrienne, l'armée libanaise s’y prépare, tout comme le Hezbollah. Ils veulent assurer la protection des frontières communes libano-syriennes, en expurgeant Qalamoun des djihadistes.
Les deux armées syrienne et libanaise ne cessent de se concerter et de coordonner leurs actions. Le Hezbollah joue le rôle de communicateur entre les deux.
Ceci étant dit, le Hezbollah n'a pas, encore, mis en état d'alerte ses effectifs, à la Békaa. Cependant il a mis en place un bataillon spécial. Des combattants du Hezb viennent de sortir de plusieurs mois d'entraînement, dans les champs de Rima, près de Yabroud.
Du côté de l'armée syrienne, après avoir encerclé les terroristes et fermé toutes leurs voies d'approvisionnement, on s'attend à ce que la zone d'Al-Zabdani soit le point de départ de la grande bataille, d'autant plus que les terroristes sont encerclés, du côté des monts de l'Ouest, où le Hezbollah a renforcé ses positions.
L'objectif étant de s'emparer des monts-Ouest et de se diriger vers l'Ouest. Ce fait poussera les terroristes à se replier dans le centre, ce qui facilitera leur encerclement.
L’offensive contre Qalamoun est retardée, car la priorité est donnée, en ce moment, à Alep.
Une chose est sûre : le triangle Hezbollah/armée libanaise/armée syrienne a pris forme, il s'est consolidé et il agit, désormais, avec autorité.
Les forces armées libanaises ont réussi à reprendre un nombre de "sites stratégiques" dans les zones orientales de la ville frontière d'Arsal aux mains des militants fondamentalistes ainsi qu'à contrôler totalement certains des sites qui étaient utilisés par des organisations terroristes pour s'infiltrer et attaquer les postes de l'armée, a affirmé l'armée libanaise.
Sources : al-Akhbar (quotidien), Al-Hadath, Cameroon voice, Mondialisation.ca.
-
Le Liban contrôle Al Nosra et l'EI
- Par rousseau-philippe
- Le 26/03/2015
- Dans Liban
Le Liban fait face à des attaques djihadistes et à la présence d'1,2 million de réfugiés syriens, soit le tiers de sa propre population. L’État islamique et le Front al-Nosra déploient 3.000 combattants à la frontière libano-syrienne. Ils font cause commune et se partagent à l’amiable le contrôle de cette région montagneuse.
Face à eux, l'armée libanaise déploie 5.000 hommes, appuyés par des blindés, l'artillerie et des hélicoptères de combat, des centaines de combattants du Hezbollah et des groupes paramilitaires, composés d'habitants des villages avoisinants.
Ce front est en activité permanente. Les djihadistes y mènent des attaques contre les positions de l'armée pour dégager leurs lignes de ravitaillement et tenter de prendre des localités libanaises. Les Libanais bombardent sporadiquement les positions des djihadistes qui manquent de munitions et d'armes.
L’armée libanaise a reçu d'importantes quantités d'armes de la part des États-Unis et attend la mise à exécution d'un contrat de 3 milliards de dollars d'armes françaises, payées par l'Arabie saoudite.
Source : L’Orient-Le Jour, RFI -
Le Yémen est déjà en guerre civile
- Par rousseau-philippe
- Le 25/03/2015
- Dans Yémen
L'Arabie saoudite bombarde l'aéroport de Sanaa. Les attentats revendiqués par l’État islamique contre trois mosquées fréquentés par la puissante milice chiite Houthis, ont fait 142 morts et 351 blessés.
Alors que le pays s’enfonce dans la crise, le chef de la diplomatie britannique (ancienne puissance coloniale dans la région) indique que Londres s'entretient avec l'Arabie saoudite et les États-Unis sur les moyens de renforcer la position du président Hadi, soutenu par le Golfe et les Occidentaux, face aux miliciens chiites. "Aucun d'entre nous ne souhaite une action militaire", a-t-il précisé. Par contre, le ministre yéménite des Affaires étrangères, lui, plaide en faveur d'une intervention militaire des pays du Golfe.
La Banque mondiale y a suspendu ses activités. Les rebelles chiites procèdent à des manœuvres militaires le long de la frontière avec l'Arabie saoudite. Cette dernière, sunnite, a suspendu l'aide qu'elle accordait au Yémen.
En raison de l'aggravation de l’insécurité, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont rappelé leurs forces spéciales. L'armée américaine aidait depuis plusieurs années les Yéménites à combattre Al-Qaida. Les militaires américains et yéménites ont évacué la base aérienne d’Al-Anad. Le personnel de l'ambassade britannique comme celui de la France et des États-Unis a été évacué.
Proches de l'Iran chiite, les Houthis aidés par les forces militaires fidèles à l'ex-président Saleh, contrôlent le Nord du pays, et depuis février, la totalité de Sanaa, la capitale. Ils ciblent le Sud, une zone dominée par les partisans du président Hadi, qui a fui Sanaa pour Aden (Sud). Hadi a même peut-être quitté le pays. Les Houthis se sont emparés de Taëz, troisième ville du pays, située sur l'axe routier reliant Sanaa à Aden.
Malgré les appels internationaux à la désescalade et la mise en garde des Nations unies contre une guerre civile. Les houthis ont envoyé des renforts vers le Sud, ayant comme objectif Aden, deuxième ville du pays, mais leur progression se heurte à la résistance des tribus sunnites et des forces loyales à M. Hadi, ainsi qu’à des séparatistes sudistes. Face à la mobilisation décrétée par les houthis pour s'emparer du sud, les forces loyales au président peinent à s'organiser.
Un autre conflit qui s'envenime et qui complique d’avantage la politique internationale. L'État islamique est contre les chiites Houthis tout comme les États-Unis.
Sources : 98,5, Le Figaro, France Presse, Le Monde, Reuters, Le Soir, -
L'Iran et ses missiles
- Par rousseau-philippe
- Le 24/03/2015
- Dans Iran
L’Iran a développé une longue liste d’armes locales, y compris des drones, des navires de guerre, des avions et des systèmes électroniques. Il a récemment effectué un exercice naval de grande envergure dans le golfe Persique. La Marine iranienne a pris officiellement livraison de son second destroyer de fabrication locale.
Le missile de croisière Qadir est une invention iranienne capable de frapper des cibles navales jusqu’à 300 kilomètres de distance. Le Qadir contient des systèmes offensifs très avancés de radar, antibrouillage, et anti électronique capables d’envoyer un missile de grande puissance destructrice volant à basse altitude.
Un nouveau missile iranien sol-sol, le Soumar. Russia Today rapporte que le Soumar, qui peut être lancé à partir d’une plate-forme mobile, ressemble en tous points, dans sa conception au missile soviétique KH-55, capable de transporter une charge conventionnelle ou nucléaire.
Téhéran possède des missiles balistiques capables d’atteindre Israël et certaines parties de l’Europe.
L'Iran a déjà envoyé 3 satellites dans l’espace.
Le chef de la diplomatie iranienne et son équipe sont arrivés dimanche matin à Lausanne précédés par les négociateurs américains venant de Washington.
Source : Le Figaro, Times of Israel,
-
La guerre civile en Syrie
- Par rousseau-philippe
- Le 23/03/2015
- Dans Syrie
Le Front al-Nosra est en passe de se constituer un territoire homogène dans la province d’Idleb. Il est en position de force dans la majeure partie des zones contrôlées par la rébellion autour d’Alep et dans le Sud du pays. Face à lui, les groupes rebelles affiliés de près ou de loin à l’Armée syrienne libre (ASL) se sont effondrés.
L’ASL ne représente plus qu’1 % des rebelles. Elle s’est recroquevillée sur quelques positions le long des frontières avec la Turquie et la Jordanie. Sur le terrain militaire, c’est donc le Front al-Nosra qui est considéré comme le fer de lance de la lutte anti-al-Assad, dans l’Ouest du pays.
La déroute infligée au groupe Hazem en février dernier près d’Alep, est venue illustrer de manière éclatante l’échec de la stratégie adoptée par les pays occidentaux pour remettre sur pied une rébellion syrienne modérée.
Les avions de la coalition ont pour mission de freiner l’avancée de l’État islamique. En Syrie, la coalition s’efforcera donc de détruire les infrastructures pétrolières détenues par l’EI et de couper ses lignes d’approvisionnement pour réduire ses capacités de projection et de financement en Irak. Aux yeux des États-Unis, c’est bien du côté irakien de la frontière que se jouera en 2015 l’essentiel de la guerre contre l’EI.
Dans le centre du pays, l’Armée arabe syrienne a lancé une offensive qui lui permet de consolider ses positions autour du champ gazier de Chaer, à l’Est de Homs, et de reprendre à «Daech» le champ de Jazal, dans le désert de Tadmor (Palmyre). Les troupes syriennes sont aussi aux abords de la colline stratégique de Tall al-Hara, qui surplombe le Golan occupé.
Les combattants kurdes se sont emparés de l'entière banlieue Ouest de Kobane.
Sources : Actualités France, Agora Vox, Fabrice Balanche Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo), French People.cn, Le Matin.ma, Mondialisation.ca, L’Orient-le Jour, La Presse, RFI, RTS.ch, Réseau de recherche sur les opérations de paix, Palestine Solidarité, Yahoo !
-
Alep, une question de temps...
- Par rousseau-philippe
- Le 22/03/2015
- Dans Syrie
Alep
Des sources syriennes affirment que ce n’est qu’une question de temps avant que le chaudron ne se referme sur les quartiers Est. La partie Est, aux mains des rebelles, est celle des classes populaires. La ville est divisée entre l’Est et l’Ouest. À l’Ouest vivent les classes moyennes supérieures, loyales au régime.
L’armée de l’air syrienne lance des barils explosifs sur l’Est pour faire fuir la population et isoler les rebelles. La population locale est passée de 1 million à 100.000 individus.
Al Jabha Chamyah (le Front du Levant) contrôle l’Est d’Alep. On ne parle quasiment plus des combattants de l’Armée syrienne libre, tous sont plus ou moins liés à des groupes tels que le Front du Levant, qui regroupe diverses brigades islamistes.
L’État islamique y a été expulsé à l’hiver 2013 par al-Nosra, mais il contrôle les campagnes de l’Est, tandis qu’al-Nosra contrôle celles de l’Ouest.
Au nord, le quartier kurde est autonome et ne répond ni aux rebelles ni au régime, mais à son propre agenda kurde.
3 autobus à la perpendiculaire pour se protéger des franc-tireurs de l'Armée Arabe Syrienne. Alep demeure un gros morceau qu’il sera difficile à reconquérir tant que les campagnes échapperont au régime et que la frontière turque restera ouverte.
Il semblerait que l’armée a réussi à fermer la route au nord, pendant quelques jours mais les rebelles l’ont vite récupérée. C’est par elle que se font les ravitaillements et par là qu’ont fui les populations.
Dès le début de l’insurrection, au printemps 2013, l’armée syrienne est parvenue à rouvrir une route qui relie Homs à Alep. Elle a ensuite patiemment encerclé la ville, y compris ses quartiers orientaux, et repris les zones industrielles. Elle a mené une politique de la terre brûlée autour de la ville et effectué des bombardements à l’aveugle sur les quartiers Est pour faire fuir les civils, ce qui a engendré un exode massif. Elle vient de prendre contrôle de la zone d'Habdarat dans la banlieue.
Pour le régime, laisser tomber Alep dans les mains des insurgés, c’est voir tout le Nord de la Syrie lui échapper. Alep aurait pu devenir la capitale d’une «Syrie libre» où aurait pu s’installer l’opposition politique cantonnée en Turquie.
-
Le Hezbollah en Syrie...
- Par rousseau-philippe
- Le 21/03/2015
- Dans Syrie
Au printemps 2013, Damas est encerclée par les rebelles. La frontière syro-libanaise est contrôlée par les insurgés. Homs et Deraa sont sous le contrôle de la rébellion. L’armée du président Assad recule sur tous les fronts. Pour elle, c’est la débandade totale.
Le Hezbollah commence alors sa participation à la guerre civile syrienne. Sa première offensive d’envergure a lieu à Qousseir, un des plus importants bastions rebelles, adossé à la frontière Libanaise. Toute cette région a été reprise à l’été 2013, et les lignes de ravitaillement des insurgés retranchés à Homs, la troisième ville de Syrie, ont été coupées.
Deux ans plus tard, la quasi-totalité de la frontière libano-syrienne est sous le contrôle du régime, tout comme Homs. Damas n’est plus menacée. Au contraire Ce sont les rebelles qui sont encerclés dans leur principal bastion de la Ghouta orientale.
On constate qu’après l’intervention du Hezbollah, les rapports de force se sont inversés sur le terrain.
Les forces spéciales du Hezb jouent encore un rôle déterminant dans la présente grande offensive lancée début 2015 dans le sud du pays. Cette opération, toujours en cours, a permis au régime de reprendre le contrôle de plusieurs localités stratégiques dans la province de Deraa, limitrophe à la Jordanie, et celle de Quneitra, adossée au Golan occupé par Israël. Cette offensive a éloigné toute menace potentielle contre Damas à partir du Sud. Les membres du front Al-Nosra se sont retirés du village de Beit Sahem, situé au sud de Damas.
Une grande partie des chrétiens de Syrie affirme que le Hezbollah est la première ligne de défense face à la menace de l’État islamique et du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda.
Bachar promet un grand « nettoyage » pour ce printemps. En effet, des troupes ont été envoyées à Deraa. Le Hezbollah et d’autres milices chiites y seraient aussi arrivés. Al Nosra contrôlent le Sud, l'Est et l’Ouest du gouvernorat de Deraa. La ville est coupée en deux entre régime et rebelles. L’autoroute qui conduit vers la Jordanie est sous le contrôle de Damas.
Dans cette région comme ailleurs en Syrie, on ne parle plus de l'Armée Syrienne Libre.
Forces spéciales du Hezb.