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Alep, une question de temps...

Alep

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Des sources syriennes affirment que ce n’est qu’une question de temps avant que le chaudron ne se referme sur les quartiers Est. La partie Est, aux mains des rebelles, est celle des classes populaires. La ville est divisée entre l’Est et l’Ouest. À l’Ouest vivent les classes moyennes supérieures, loyales au régime.

L’armée de l’air syrienne lance des barils explosifs sur l’Est pour faire fuir la population et isoler les rebelles. La population locale est passée de 1 million à 100.000 individus.  

Al Jabha Chamyah (le Front du Levant) contrôle l’Est d’Alep. On ne parle quasiment plus des combattants de l’Armée syrienne libre, tous sont plus ou moins liés à des groupes tels que le Front du Levant, qui regroupe diverses brigades islamistes.

L’État islamique y a été expulsé à l’hiver 2013 par al-Nosra, mais il contrôle les campagnes de l’Est, tandis qu’al-Nosra contrôle celles de l’Ouest.

Au nord, le quartier kurde est autonome et ne répond ni aux rebelles ni au régime, mais à son propre agenda kurde.

Alep 23 autobus à la perpendiculaire pour se protéger des franc-tireurs de l'Armée Arabe Syrienne. Alep demeure un gros morceau qu’il sera difficile à reconquérir tant que les campagnes échapperont au régime et que la frontière turque restera ouverte.

Il semblerait que l’armée a réussi à fermer la route au nord, pendant quelques jours mais les rebelles l’ont vite récupérée. C’est par elle que se font les ravitaillements et par là qu’ont fui les populations.

Dès le début de l’insurrection, au printemps 2013, l’armée syrienne est parvenue à rouvrir une route qui relie Homs à Alep. Elle a ensuite patiemment encerclé la ville, y compris ses quartiers orientaux, et repris les zones industrielles. Elle a mené une politique de la terre brûlée autour de la ville et effectué des bombardements à l’aveugle sur les quartiers Est pour faire fuir les civils, ce qui a engendré un exode massif. Elle vient de prendre contrôle de la zone d'Habdarat dans la banlieue.

Pour le régime, laisser tomber Alep dans les mains des insurgés, c’est voir tout le Nord de la Syrie lui échapper. Alep aurait pu devenir la capitale d’une «Syrie libre» où aurait pu s’installer l’opposition politique cantonnée en Turquie.

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