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Articles de rousseau-philippe

  • La Syrie sera divisée en deux territoires

     

    Topelement

    Dans le Nord-Ouest 

    Le Russie affirme avoir détruit 1900 positions terroristes après avoir effectué 510 sorties aériennes en une semaine (jours et nuits), pendant que l'Armée Arabe Syrienne déclare être déterminée à rétablir la sécurité à Alep. L'aviation russe est en train d'effectuer un blitz pour accélérer les événements. Les forces du régime adoptent une tactique d'encerclement, plutôt que d'invasion trop coûteuse en hommes (civils et militaires) et en matériel.

    Les combattants de l'Armée syrienne libre sont de plus en plus nombreux à se diriger vers la frontière turque, fuyant l'armée et les bombardements russes. Désabusés, fatigués, beaucoup quittent les combats, conscients que leur présence est un danger réel pour les civils. La bataille n’est quand même pas facile pour l'armée syrienne puisqu'al Nosra possède des missiles américains antichars Tow. 

    Sur le champ de bataille, la Russie a commencé à coopèrer avec le PYD kurde, tout de suite après que la Turquie aie abattu un de ses avions militaires. Le Parti d'union démocratique (PYD) ouvre d'ailleurs un bureau à Moscou et exprime l'intention d'en ouvrir à Paris, Berlin, Washington et dans d'autres pays. Les développements sur le terrain se précipitent, aussi bien à Alep, qu'à Azzaz village frontalier avec la Turquie. Les forces du régime syrien sont maintenant à 20 kilomètres de la frontière turque

    Même les médias occidentaux, peu connus pour leur complaisance à l'égard du régime et leurs alliés, évoquent la chute d'Alep, estimant qu'elle constitue un point tournant dans cette guerre civile syrienne. L'avancée des forces du régime se poursuit en direction de Jisr el-Choughour et d'Idleb, entraînant la fermeture presque totale de la frontière syro-turque.

     

    Dans le Nord-Est 

    Dans le Nord, il ne restera que le Nord-Est, soit Raqqa et Hassaké qui ne seront pas aux mains du régime et ses alliés. Ces régions sont présentement aux mains de l'EI. Hassaké est à majorité Kurde.

    C'est dans cette dynamique qu'est tombée la déclaration saoudienne, prônant une intervention militaire terrestre dans le Nord-Est, via la Turquie. L'unique but en sera de combattre l'État islamique, sous le nom de code : « la Tempête du Nord ». Les dirigeants saoudiens ont déjà commencé les préparatifs, avec l'administration américaine et ses alliés.

    Selon un diplomate du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), si ce projet prend forme, l'intervention terrestre des Saoudiens, des Turcs et de leurs alliés, devrait avoir lieu uniquement dans les provinces de Raqqa et Hassaké, pour couper court à une éventuelle percée des forces du régime et de leurs alliés. Dans ces provinces considérées comme le véritable bastion de Daech, l'aéroport d'Hassaké est déjà tenu par les Américains et est déjà utilisé, en tant que base militaire.

    L'intervention terrestre saoudienne, ne devrait donc pas avoir lieu, dans le secteur sous contrôle russe, pour ne pas provoquer, comme l'a déclaré John Kerry : « une guerre entre Russes et Américains ». Dans le but de délimiter les différents territoires et d'éviter un contact direct avec les Russes, le roi du Bahreïn a rencontré le président russe Vladimir Poutine. Une visite-clé qui, selon le diplomate du Brics, n'aurait pas pu avoir lieu, sans l'aval des Saoudiens. D'ailleurs, le Kremlin annonce la visite du roi Salmane d'Arabie saoudite, à Moscou en mars.

    En conséquence, nous nous apercevons que les différents protagonistes sont en train de se diviser le territoire. Les frontières en seront surement mieux établies qu'auparavant.

     

    Sources :

    Sana l'Agence Arabe Syrienne d'informations : Zou’bi : L’armée syrienne est déterminée à rétablir la sécurité dans la ville d’Alep, R. B. , 11/02/16

    Yeni Safak : PYD terrorists open bureau in Moscow, 11/02/16

    L'Orient le Jour : Dans le nord de la Syrie, une victoire à partager..., Scarlett Haddad, 11/02/16

    I Télé : Syrie : comme les civils, les rebelles fuient les bombardements, 11/02/16

  • Les bottes de la Coalition américaine en Syrie

     

     

    Maison blanche soutient le plan d’une attaque terrestre en Syrie

    Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeïr  ©REUTERS

    La Maison blanche soutient le plan d’une attaque terrestre en Syrie

    Washington et Riyad s’entretiennent sur l’envoi d’un contingent de forces terrestres ou de forces spéciales en Syrie. Le ministre saoudien des Affaires étrangères révèle que le plan d’une attaque terrestre contre la Syrie vient de Washington. Il affirme que l’administration américaine salue la disponibilité de l’Arabie saoudite d’envoyer des forces spéciales en Syrie dans le cadre de la Coalition internationale anti-Daech.


    pLe premier ministre turc Ahmet DavutogluSource: Reuters

    Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu

    Le premier ministre turc déclare : « Nous rembourserons notre dette historique. Dans le passé, nos frères d’Alep ont protégé nos villes de Sanliurfa, Gaziantep, Kahramanmaras, et c’est à notre tour de défendre la ville héroïque d’Alep ».

    Sur la signification de cette phrase, le porte-parole du département d’État américain répond aux journalistes: « C’est aux Turcs que vous devez demander ce qu’ils veulent dire ou suggèrent dans cette déclaration... Nous cherchons l’aide de la Turquie dans le front militaire de la lutte contre Daesh».

    Le premier ministre turc faisait référence aux événements de la guerre d’indépendance de la Turquie. Alep les avait alors aidés dans la reconquête de leurs villes. 

    Cette divulgation a été faite après la déclaration de la Russie affirmant que la Turquie préparait l’invasion militaire de la Syrie, tout en essayant de dissimuler son activité illégale le long de la frontière syrienne.

    Pendant ce temps, les djihadistes soutenus par la Turquie et luttant contre l’armée d’Al-Assad, dans le Nord-Ouest de la Syrie, subissent de lourdes pertes et se replient vers la frontière turque.

    Depuis le début de la guerre civile syrienne, ce n’est pas la première fois que la Turquie menace la Syrie d’une invasion, aussi l’expert du Moyen-Orient Ali Rizk, prévient: «Ils ont les rêves et les aspirations de l’Empire ottoman. Et ces rêves sont bien liés à ce qui se passe en Syrie, en particulier à Alep qui est considéré par les dirigeants turcs comme une partie de l’ex-Empire». Pour l’expert, il est concevable que cette politique puisse mener à une invasion terrestre ou une intervention militaire.

     

    Le président turc M. Erdogan, "furieux", demande quant à lui à Washington, de choisir entre lui et les "terroristes kurdes". Ce sont ses propres paroles.

     

    Ministre des Affaires étrangères Cheikh Bahreïn Khalid bin Ahmed al-Khalifa.  © Hamad I Mohammed

    Le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn  Khalid bin Ahmed al-Khalifa. © Hamad I Mohammed / Reuters

    Les journaux affirmaient que le Bahreïn enverrait des troupes en sol Syrien. Ce que nie fortement le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn.

    Les rumeurs d'intervention militaire en Syrie demeurent sérieuses. Une phrase est cependant importante. Celle que j'écris en caractère gras : Une intervention militaire contre Daesh. D'ailleurs, il est connu que l'EI a déjà commencé à retirer certaines de ses troupes de Syrie; donc, ce n'est pas contre Assad et non plus pour aider les rebelles djihadistes luttant contre le régime que la Coalition dirigée par les Américains enverraient des troupes au sol. 

    Plusieurs spécialistes de la guerre civile syrienne parlent depuis longtemps d'une solution du conflit en divisant le pays. Assad parle de reconquérir la partie utile de la Syrie et ce même un an avant l'intervention militaire russe. Les Américains ont laissé les Russes s'installer dans l'Ouest de la Syrie. Les Russes laisseront la Coalition anti-Daesh américaine envoyer des troupes au sol dans la partie Est du pays où règne l'État islamique (Daesh). La partie Est ne fait pas partie de la "Syrie utile".

    Dès le 27 janvier, nous savions ceci : "En dehors de la zone occupée par les forces kurdes, la frontière Nord de la Syrie est contrôlée par les djihadistes et de nouveaux combattants avec de nouvelles armes arrivent constamment de Turquie. Au Nord d’Alep et d’Idlib la zone est contrôlée par le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda et l’EI. Une offensive majeure de l’Armée Arabe Syrienne pourrait s'y produire en mars. Les Russes y acheminent l'armement adéquat qui servira à l'armée d'Assad." Extrait de mon article du 27/01/16 intitulé : "où en est la guerre civile syrienne" et ce, trois jours avant l'ouverture des négociations de paix à Genève.

    C'était donc connu, dès le 27 janvier minimum, qu'une offensive de l'armée d'Assad se préparait, mais personne à ce moment-là, ne jouait les vierges offensées. Du côté occidental et sunnite, on a attendu l'offensive réelle pour jouer les vierges offensées.

    Le hic jusqu'à maintenant, à propos de l'intervention au sol de la Coalition américaine, est qu'elle a du mal à se concrétiser. Le Bahreïn refuse pour l'instant. La Turquie voudrait que les Américains l'appuient contre les Kurdes ce que ne veulent pas faire les Américains. Par contre, l'Arabie dit : "Oui". La Turquie irait bien défendre Alep mais elle devra faire face aux "Sukhoï 35" considéré comme les meilleurs chasseurs d'aujourd'hui et aux fameux S-400, considérés comme les meilleurs missiles anti-aérien.

    Je crois que les puissances militaires impliquées, ne nous disent pas tout et comme disent les Anglos, elles pratiquent la "real politique". N'oublions pas qu'Assad est chiite tout comme la partie Ouest du pays et que la partie Est est sunnite. L'Arabie saoudite est sunnite. Les Turcs sont sunnites. L'Iran est chiite. Alep est moitié, moitié. 

    La Russie propose un cessez-le-feu à partir du 1er mars, mais son offre n'a pas encore été acceptée, a annoncé un responsable occidental, faisant état de réserves américaines.

    Sources :

    L'Orient le Jour : La Russie propose un cessez le feu pour le 1er mars, 11/02/16

    Muslim Press :  La maison blanche soutient le plan d'une attaque terrestre en Syrie, 10/02/16

    RT Français : Le plan d’invasion de la Syrie ? La Turquie veut «protéger» ses frères à Alep, 10/02/16

    RT Arabe : Bahrain refutes media reports of plans for ‘boots on the ground’ in Syria, 08/02/16

    Politique :   Où en est la guerre civile en Syrie, Philippe Rousseau, 27/01/16 

  • Le Canada : arrêt des bombardements et plus d'aide...

     

    Telechargement 7En Syrie et en Irak, les avions canadiens ont été à l'origine de 1.356 sorties dont une sortie sur cinq effectuait un bombardement. Le 22 février prochain, le premier ministre Trudeau retirera les six chasseurs F18 canadiens engagés aux côtés de la coalition depuis 2014. Cependant, les deux avions de surveillance Aurora et l'avion de ravitaillement en vol Polaris poursuivront leur mission. 

    Le Canada augmentera de façon significative les ressources affectées au renseignement. Il continuera donc à participer à l'identification des cibles à attaquer. M. Trudeau : « Les avions de ravitaillement et de surveillance m’ont été mentionnés à plusieurs reprises comme étant extrêmement importants pour nos alliés. Nous voulons être de bons partenaires de la coalition ».

    Le Canada privilégiera aussi une aide directe aux populations. Il renforcera l'aide humanitaire et la formation de troupes locales. Le pays devrait ainsi tripler le contingent de ses forces spéciales dédiées à la formation dans le nord de l'Irak. 

    Selon le premier ministre, il faut penser à la stabilité à long terme de la région, ce à quoi l’aide humanitaire canadienne contribuera davantage que les bombes. Cette réorientation de la mission implique cependant que le Canada aura désormais beaucoup plus de soldats sur le terrain qu’auparavant.

    Le nombre de soldats canadiens déployés dans la région passera de 650 à 830, malgré le retour au pays des quelques 300 soldats assignés aux F-18. Cela s’explique par le fait qu’Ottawa triple le nombre de militaires affectés à la formation de troupes locales et qu’il augmente d’environ 300 le nombre de soldats en poste dans la région, y compris en Jordanie et au Liban.

    « L’expérience en Irak, l’expérience en Libye, les expériences dans des endroits semblables pendant les dernières années, y compris nos efforts et nos accomplissements en Afghanistan, soulignent le fait que la meilleure façon de promouvoir une stabilité à long terme dans la région, c’est d’aider les gens locaux à combattre contre les terroristes et à regagner leurs terres et leur pays », affirme M. Trudeau. 

    En janvier 2015, des soldats canadiens avaient essuyé des tirs ennemis. En décembre dernier, ils se sont retrouvés au coeur d’un échange de tirs ayant duré près de 17 heures, lors d'une offensive majeure de l'EI. Les formateurs canadiens ont du prendre les armes pour aider les militaires locaux, qu'ils entrainaient au combat, vu l'immense force de l'offensive des terroristes, utilisant des camionnettes kamikazes, jouant le rôle de bombardiers. Deux CF 18 canadiens et deux rafales français de même que deux F16 et F18 américains étaient intervenus pour rééquilibrer les forces en notre faveur.

     « Il est vrai que nous allons courir des risques accrus », a reconnu le chef d’état-major de l'armée canadienne. Selon David Perry, analyste militaire à l’Institut canadien des affaires mondiales. « La partie la plus risquée de la mission était celle se déroulant au sol en Irak et c’est celle-là qui est la plus élargie. » 

    L’autre volet important de la contribution canadienne concerne l’aide humanitaire. Au total, Ottawa consacrera 1,1 milliard de dollars canadiens en trois ans à ce volet. L'aide servira à répondre aux besoins de base des personnes touchées par le conflit (vivres, abris, eau, etc.) et visera à consolider la capacité des gouvernements locaux à offrir des services sociaux de base (éducation, santé, etc.).

    Restons conscients que parfois, l'aide humanitaire finie par tomber aux mains des rebelles plutôt qu'aux mains de la population; comme l'a démontrée une vidéo mise en circulation sur Facebook par "Military Media Syria", où l'on voit nettement de gros sacs blancs identifiés au nom de la Turquie et d'autres au nom de l'ONU, avec le mot "humanitarian" sur l'emballage. Je ne vous montrerai pas cette vidéo, puisqu'on y voit également de nombreux morts et quelques prisonniers, dans une immense tranchée défensive des rebelles, prise par l'Armée Arabe Syrienne, près d'Alep.

    L'armée syrienne a filmé lorsqu'elle arrive pour la première fois dans la tranchée. Les morts sont encore là. Ce qui prouve que ce n'est pas elle qui a amené les sacs à cet endroit.

    Mais, il ne faut pas s'empêcher de faire de l'aide humanitaire pour autant. Ça fait malheureusement partie de la guerre.

     

    Sources:

    Le Figaro : Le Canada met fin aux frappes contre l'EI en Syrie et en Irak, Claire Rodineau, 08/02/16

    Le Devoir : Le Canada retire ses avions de Syrie… mais gonfle ses troupes, Hélène Buzzetti, 09/02/16

  • En Syrie, c'est Foupoudav, foutu, pourri d'avance

     

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    C'est foupoudav depuis longtemps. 

    Les Russes ont décidé de torpiller les négociations de Genève sur l’amorce d’un cessez-le-feu en Syrie. Ils parient sur une solution militaire. Tel est le bilan fait par le secrétaire général de l’ONU dans le Financial Times.

    M. Ban Ki-Moon affirme : « Dès que la négociation de Genève a été réunieles bombardements aériens se sont poursuivis et les opérations terrestres ont commencé. » Tout se passe comme si les Russes s’étaient servis des pourparlers de Genève, aujourd’hui suspendus, comme d’un leurre. Le secrétaire général de l’ONU dénonce les ravages provoqués par les raids russes.

    Il reste qu'il y a deux semaines, tout le monde savaient que les Russes acheminaient de l'armement en quantité industrielle dans le Nord-Ouest de la Syrie et que la Turquie massait son armée à la frontière et elle-même fournissait de l'armement en quantité industrielle et de nouvelles recrues aux djihadistes. Nous savions qu'il allait y avoir une offensive de l'Armée Arabe Syrienne dans le Nord-Ouest mais nous pensions que l'offensive serait vers la frontière turque pour la contrôler et ainsi empêcher dorénavant tout ravitaillement des rebelles. Les analystes pensaient que l'offensive aurait lieu début mars et personne ne s'offusquait de la situation à ce moment-là du côté de l'opposition, de l'Occident ou des pays arabes sunnites.

    Depuis l’intervention russe, début octobre 2015, Moscou est décidé d'unir toute la Syrie « utile », l’Ouest du pays, du Nord au Sud, sous la houlette du régime de Damas. Ce qu'Assad voulait faire même avant l'intervention russe mais il en avait plus la force. Il recommençait à perdre du terrain. 

    Maintenant, partout l’opposition armée recule – qu’il s’agisse de l’Armée Syrienne Libre ou du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida ou de Jaysh al-Islam ou du Front Islamique. Le Kremlin joue la victoire de Bachar al-Assad. De toute façon, l'opposition armée est à 90% djihadiste extrémiste.

    AvionssL’agence Reuters cite le témoignage du commandant Hassan Haj Ali, leader du groupuscule Liwa Suqour al-Jabal, affilié à l’Armée Syrienne Libre. « Les bombardements russes se prolongent jour et nuit ; la région a été frappée 250 fois en 24 heures. Le régime veut élargir sa zone de contrôle. La partie nord de la province est totalement encerclée, et la situation humanitaire y est extrêmement compliquée », a déclaré Hassan Haj Ali, formé dans un des camps d’entraînement d’Arabie saoudite sous la direction d’instructeurs américains.

    De leur côté, la Turquie et l’Arabie saoudite appellent l’Occident à ne plus miser sur une solution politique impliquant la participation de Moscou. Ce qui est complètement irréaliste, compte tenu que Moscou contrôle et contrôlera de plus en plus le terrain. Les troupes au sol sont du côté d'Assad.

    L’une des questions les plus largement discutées récemment est la possibilité d’une opération terrestre en Syrie. Certains pays arabes sont prêts à envoyer des troupes au sol, si le commandement de la coalition dirigée par les États-Unis le demandait. Ceux-ci ne le demanderont pas. Ils ne veulent pas affronter les Russes et c'est complètement compréhensible. Je ne le ferais pas, moi non plus.

    Foupoudav !

    Sources :

    Le Monde : Syrie : les dures leçons d'Alep, 08/02/16

    Le Courrier de Russie : Offensive à Alep : un tournant dans la guerre en Syrie, 08/02/16

    Politique : Où en est la guerre civile syrienne, 27/01/16
     

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  • Syrie : La rébellion s'effondre

     

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    Syria ~ Map Update dd February 5, 2016

    by pietervanostaeyen

    New Syria map by Thomas van Linge  

     

    La bataille d'Alep : un point tournant

    L'offensive majeure de l'Armée Arabe Syrienne sur Alep, marque le point tournant de la guerre. « La bataille d’Alep est le centre de l’échiquier syrien, c’est un tournant décisif dans la guerre », analyse Fabrice Balanche, géographe de l’Université de Lyon, associé au Washington Institute. Les rebelles d'Alep-Est dont l’Armée Syrienne Libre fait partie de même que le Front al Nosra filiale d'al Qaïda, sont désormais confrontés à un siège total de la part du régime. Une tactique déjà employée pour faire tomber d'ex-bastions rebelles comme Homs (centre). 

    La ville d'Alep, ancienne capitale économique et deuxième ville du pays, est coupée en deux depuis 2012, les forces pro-régime contrôlent l'Ouest et les djihadistes l'Est. L'offensive en cours, contraint les habitants de la partie Est à fuir vers la Turquie"Les rebelles sont sur une trajectoire descendante et la descente est de plus en plus raide", remarque Emile Hokayem, chercheur à l'Institut international pour les études stratégiques, basé à Londres.

     

    La rébellion djihadiste syrienne s'effondre face au régime et son allié russe

    L’armée syrienne et ses alliés, en coupant la route du Nord et en brisant les sièges rebelles des localités de Nebbol et Zahra, réalisent une percée fulgurante. La reprise d'Alep est très significative. En effet, ce qui devait être la capitale de la rébellion est  en train de tomber aux mains du régime. Cette avancée majeure, le régime la doit aussi à l'implication croissante des forces russes et iraniennes. 

     

    Les djihadistes et leurs alliés internationaux comme la Turquie et l'Arabie saoudite, n'ont plus beaucoup d'options. L'armée russe observe une préparation secrète des forces armées turques afin de mener des opérations sur le territoire syrien. Elle accuse Ankara d'armer sous couvert de convois humanitaires, les groupes combattant dans les régions syriennes d'Alep et d'Idleb. Elle note également des tirs d'artillerie turcs sur des localités syriennes frontalières inhabitées. 

    Un accord tacite existe probablement entre le régime Assad et les forces kurdes, pour favoriser la neutralisation des djihadistes. Les Russes travaillant fort dans le but que le PYD kurde participe aux négociations de paix, l'indique. 

    Les Occidentaux, qui avaient soutenu au départ les groupes djihadistes pour déstabiliser Assad, semblent maintenant hors-jeu. Les derniers succès d'Alep placent Vladimir Poutine au centre de l'échiquier, contrairement aux mauvaises prévisions occidentales, indiquant que l’intervention russe s’enliserait dans un bourbier. Mauvaise analyse dû à la mauvaise perception de la réalité par l'Occident

    Le président russe aurait d’ores et déjà atteint son triple objectif : « Protéger la côte pro-régime où la Russie a installé ses bases, renforcer Assad et éloigner les rebelles des principales villes du pays (Homs, Lattaquié, Alep et Damas), puis couper les soutiens étrangers aux rebelles » affirme Patrice Balanche.

    Le régime syrien peut en remercier ses alliés. Acculé dans son fief, notamment dans la province de Lattaquié, qui juste avant l'intervention russe, commençait à recevoir des rockets. L'armée est maintenant à l'offensive sur tous les fronts. Grâce à l'appui aérien de la Russie et l'implication des Iraniens au sol, l'armée syrienne a pu sécuriser une grande partie de la Syrie utile, particulièrement les provinces de Homs et de Lattaquié, tout en sécurisant maintenant la ville d'Alep.

    Ces offensives obligent désormais les rebelles à reculer dans le Sud, dans la province de Deraa, et surtout dans le Nord, dans la province d'Alep, où l'opposition armée est dorénavant encerclée: les Kurdes du PYD (Parti de l'Union démocratique) sont à l'Ouest, l'État islamique tient la zone d’Al-Bab à l’Est et les forces du régime avancent sur eux depuis le Sud.

    Pendant que les Sukhoi russes bombardent nuit et jour les positions rebelles, le vice-premier ministre russe déconseille vivement de lancer un défi aux nouveaux chasseurs Su-35 déployés sur la base aérienne de Hmeimim en Syrie. "Nous vous déconseillons de lancer un défi à cet oiseau qui vole dans le ciel de Syrie", a déclaré M. Rogozine sur son compte Facebook.

    Les Iraniens encadrent les forces au sol. Pour compenser le manque d'hommes au sein de l'armée syrienne, l'état major s'appuient sur des milices chiites irakiennes (2.500 hommes) et sur les hazaras afghans et le Hezbollah. L'armée syrienne, elle, utilise ses forces d'élite jusqu'à épuisement. Aux dernières nouvelles, l'armée a pris le quartier général d'al Nosra à Salma, dans la province de Lattaquié.

    Les victoires du régime sont marquées certes par le sceau de l'Armée Arabe Syrienne mais aussi par celui des Russes, des Iraniens, des Libanais, des Irakiens et même des Afghans. Ce sont eux qui tiennent le terrain (les troupes au sol). En contre-poids, certains pays dont l'Arabie saoudite menacent eux aussi d'envoyer des troupes au sol pour soutenir la rébellion.

    Prochaine étape : Occuper la partie du Nord-Ouest que les rebelles protègent avec acharnement, recevant de nouvelles armes et hommes venant de Turquie.

    Pendant ce temps, les tentatives de pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU vivotent et déclinent.

    Sources:

    L'Orient le Jour La rébellion syrienne menacée d'effondrement face au régime et son allié russe, Sara Hussein, 07/02/16

    L'Orient le Jour : Le régime syrien sous perfusion russo-iranienne à Alep, Anthony Samrani, 07/02/16

    L'Est républicain : La bataille d'Alep, un tournant, Xavier Frère, 07/02/16

    L'Orient le Jour : L'armée russe a "de sérieuses raisons" de croire que la Turquie prépare une "intervention militaire" en Syrie, 04/02/16


     

  • La Syrie est détruite mais Assad gagne du terrain

     

    L'Occident est prisonnier de la stratégie russe

    Avant même de démarrer, les pourparlers de paix de Genève sont reportés au 25 février par le médiateur de l'ONU, en raison de l'escalade militaire. Rendez-vous au même endroit dans trois semaines, le temps que les diverses puissances se penchent sur l’idée d’un cessez-le-feu, en parallèle aux discussions.

    En lançant une des plus grandes offensives de la guerre au Nord de la ville d’Alep, l'Armée Arabe Syrienne, fortement appuyée par l'aviation militaire russe, a tout simplement dynamité les discussions en cours à Genève. 

    L’opposition syrienne du Haut comité de négociation (HCN), qui a longtemps refusé de participer au dialogue, exige comme prémisse aux discussions : l’arrêt des bombardements aériens, la fin du siège des cités, la libération des détenus soit, l'application de la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU. «Rien de ce qui avait été signé n’a été mis en oeuvre», constate Riad Hijab, un ancien Premier Ministre syrien qui coordonne la délégation de l’opposition.

    L’Occident accuse la Russie d’être responsable de cet échec. "Ce n'est pas une escalade russe mais une intensification des efforts du gouvernement syrien pour combattre les terroristes", réplique l'ambassadeur russe à l'ONU. Il fait aussi valoir que les sièges de certaines localités syriennes "ont été levés ces derniers jours". Moscou rejette les critiques des Occidentaux. La Russie précise qu'elle proposera de nouvelles idées en ce qui concerne un cessez-le-feu, lors de la prochaine rencontre internationale, le 12 février à Munich.

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    Les Américains tout en jouant les vierges offensées, font mine de croire les promesses russes. En refusant de s’impliquer davantage, ils se sont eux-mêmes mis hors-jeu. Aujourd’hui, un revirement réel de la part des États-Unis reviendrait à s’opposer frontalement à la Russie. 

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    L'offensive sur Alep fait fuir quelques 50.000 civils

    Suite à l'assaut, 50.000 civils de la province d'Alep ont pris la fuite en direction de la frontière turque, fermée. "Les Russes bombardent sans répit, le régime bombarde sans répit. Mais le monde se tait", déplore le président turc, accusant les "complices" russes de Damas de "crimes de guerre", tout en refusant, lui-même, d'ouvrir ses frontières aux réfugiés.

    https://www.facebook.com/ahmad.alhalbe2/videos/1145878725452286/

     

    L'étau se resserre

    Après avoir repris la localité clé d'Atmane, dans la province de Deraa au Sud du pays, l'armée a reconquis Rityane et Mayer et resserré l'étau autour de la ville d'Alep dans le Nord-Ouest. "Il n'y a pas un front significatif où les rebelles ne battent pas en retraite", note Emile Hokayem, de l'International Institute for Strategic StudiesLes opposants encore dans la cité se retrouvent asphyxiés, leur principale route d'approvisionnement vers la Turquie est coupée.

    "Les bombardements russes continuent jour et nuit. Il y a eu plus de 250 frappes aériennes en un jour dans ce secteur", selon Hassan Hadj Ali, chef d'une aile de l'Armée syrienne libre appelée Lioua Soukour al Djabal, formée par des conseillers américains au Qatar et en Arabie saoudite.

    L'apparition de l'armée syrienne au Nord d'Alep :  https://youtu.be/0THnwZe530w

    Sources:

    Le Temps : En Syrie, «l'Occident est prisonnier de la stratégie russe», Luis Lema, 04/02/16

    Radio-Canada : Les négociations de Genève suspendues à cause de l'escalade militaire russe en Syrie, 04/02/16

    Swissinfo.ch : Syrie: l'offensive sur Alep fait fuir quelque 40'000 civils, 06/02/16

  • La détention du "dissident" Assange : illégale

     

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    Julian Assange, au balcon de l'ambassade de l'Équateur à Londres, en 2012.  Photo :  Olivia Harris / Reuters

    Julian Assange reçoit le soutien de l'ONU qui juge illégale sa détention. L'Australien est réfugié à l'ambassade de l'Équateur à Londres, depuis maintenant plus de trois ans. Son avocat appelle le Royaume-Uni à le libérer.

    Le bureau du procureur suédois et les autorités britanniques se sont empressés d'assurer que cette décision ne changeait rien à la situation du "dissident"

    Pour l'avocat de M. Assange, le Royaume-Uni, tout comme la Suède, doit «respecter la décision du groupe de travail basée sur la convention de l'ONU sur les droits civils et politiques» et «avoir à coeur de libérer Assange». 

    L'Équateur, qui lui a accordé l'asile politique en août 2012, lui a garanti la poursuite d'un soutien sans faille.

    M. Assange, qui nie le viol, refuse de se rendre en Suède de peur d'être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks en 2010, de 500.000 documents classés "secret défense" sur l'Irak et l'Afghanistan et 250.000 communications diplomatiques.

    La principale source des documents publiés est un autre "dissident", le soldat américain Bradley Manning (devenu Chelsea). Celui-ci a été condamné à 35 ans de prison pour espionnage.

    WikiLeaks a été fondé en 2006 dans le but de dénoncer les agissements délictueux de gouvernements ou institutions en publiant des documents confidentiels et des analyses à l'échelle mondiale.

    Défenseur héroïque des libertés, le "dissident" Assange vit dans une pièce de l'ambassade, qui fait à la fois office de chambre et de bureau et qu'il compare à une station spatiale.

     

    Sources :  

    Canoe.ca : L'ONU considère illégale la détention de Julian Assange, 04/02/16

    Radio-Canada : La détention d'Assange est « arbitraire », selon l'ONU, 04/02/16

  • Syrie : Les négociations de Genève

     

    L'opposition arrivant à Genève,

    les discussions peuvent commencer

     

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              L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistrua et l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar al-Jaafari

    Les négociations (prévues pour durer six mois) démarrent par une rencontre entre l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie et une délégation du régime de Damas. Les Syriens (régime et opposition) doivent s'entendre sur une autorité de transition chargée de coordonner des élections au milieu de 2017.

    L'opposition syrienne finalement présente

    L'opposition syrienne réunie à Ryad, décide finalement de se rendre à Genève pour participer aux discussions avec l'ONU. Cependant avant de commencer les négociations, elle a une exigence : que les bombardements de civils et les sièges de localités par le régime, s'arrêtent. C'est l'application des mesures humanitaires prévues par la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU qu'elle exige. Cette résolution stipule l'arrêt des bombardements des zones civiles et l'accès aux localités assiégées. 18 zones sont actuellement assiégées et plus de 4,6 millions de civils ont peu d'accès à l'aide humanitaire. Les États-Unis et l'Arabie saoudite lui donnent l'assurance que la résolution 2254 sera appliquée. 

    « Ça va très mal. » Le politologue syrien Salam Kawakibi, proche de l’opposition au régime Assad, ne cache pas son pessimisme quant à l’impact des bombardements russes sur le terrain. « Il n’y a rien de définitif, mais les effets sont dévastateurs. Les frappes russes sont beaucoup plus précises que celles du régime. Dans le nord et dans le sud, les rebelles sont dans une situation très difficile. »

    Le sort du président Assad est la question la plus épineuse à plus long terme, l'opposition réclame son départ dès la formation de l'autorité de transition, ce que le régime et ses alliés russes et iraniens refusent catégoriquement.

    La question de la représentation des Kurdes reste également en suspens. Le PYD, principal parti kurde, n'a pas été invité aux pourparlers, la Turquie n'en voulant pas malgré la forte insistance de Moscou.

    Ae7146b1d70ff02ab62627876fa8580dab8dd9dfLes négociations débutent :  Tu me donnes ceci, je te donne cela etc...

    Toutefois selon le président iranien, ce serait étonnant que les négociations aboutissent tôt, puisque certains groupes font la guerre au gouvernement central mais aussi entre eux et qu'il y a beaucoup d'ingérences extérieures.

    La guerre civile syrienne voit tous les mois des factions rebelles régler leurs comptes entre eux. Le Front Al-Nosra, affilié d'al-Qaida, et Ahrar Al-Cham (les hommes libres du Levant) – les deux plus puissants groupes insurgés du Nord-Ouest syrien – se sont affrontés dans la région de Salaquin. Même si les deux organisations ont signé un accord de paix. Sur le terrain c'est difficile, car  elles n'ont pas le même agenda politique.

    Les deux organisations sont pourtant théoriquement alliées au sein d’une coalition militaire baptisée « Armée de la conquête », qui avait mis en déroute les troupes gouvernementales dans la province d’Idlib. Par contre, les deux principales possessions des insurgés dans le Nord-Ouest sont sur la défensive. Le tout, dans un contexte où plus d’une vingtaine de cadres d’Ahrar Al-Cham et d’Al-Nosra ont été victimes d’assassinats probablement ciblés par le régime. 

    Si les salafistes d’Ahrar Al-Cham, soutenus par l’Arabie saoudite, revendiquent l’instauration d’un régime islamique en Syrie, la nature « transnationale » du Front Al-Nosra, qui maintient son allégeance à Al-Qaida – en guerre ouverte contre les Saoud - fait toute la différence.

    • Le régime en position de force

    Après avoir résisté aux bombardements russes, les insurgés reculent. L’armée régulière et ses alliés qui enchaînaient les défaites, reprennent l’offensive avec l’aide des Soukhoï russes. 

    • L’Etat islamique et le Front Al-Nosra exclus

    Parmi les absents et opposants acharnés aux négociations, l’EI et le Front Al-Nosra. Un consensus existe quant à l’exclusion de ces deux groupes, inscrits sur la liste des organisations terroristes des Nations-Unies.

    • Les parrains des deux camps en coulisse

    Seules les parties syriennes au conflit sont invitées à Genève. Mais en coulisse, leurs parrains respectifs tirent les ficelles et un accord semble impossible à trouver sans leur aval. Sur le terrain diplomatique, c’est la Russie qui mènent les négociations pour Damas. L’opposition compte au nombre de ses soutiens l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie, la France et les États-Unis.

    Notons qu'en sous-mains, l’opposition accuse les États-Unis de faire pression pour qu’elle accepte les exigences de la Russie. 

    À suivre...

    Sources :

    La Dépêche.fr : Syrie : l'opposition viendra à Genève, 30/01/16

    Le Monde : Madjid Zerrouky, Les négociations attisent les tensions entre brigades islamistes en Syrie, 29/01/16

    Le Vif.be : Syrie: les discussions ouvrent à Genève, 29/01/16

    Le Monde : Madjid Zerrouky, Des négociations à quitte ou double pour l’avenir de la Syrie, 28/01/16

    Le Monde : Benjamin Barthe, Les frappes russes font reculer les rebelles dans le nord de la Syrie, 21/01/16

     

     

     

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  • Où en est la guerre civile syrienne

     

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    Carte : Le Figaro

    En dehors de la zone occupée par les forces kurdes, la frontière Nord de la Syrie est contrôlée par les djihadistes et de nouveaux combattants avec de nouvelles armes arrivent constamment de Turquie. Au Nord d’Alep et d’Idlib la zone est contrôlée par le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda et l’EI.

    Une offensive majeure de l’Armée Arabe Syrienne pourrait s'y produire en mars. Les Russes y acheminent l'armement adéquat qui servira à l'armée d'Assad. La sécurisation de la frontière turque représente pour la Syrie la garantie que les djihadistes ne pourront plus être approvisionnés en armes modernes et en munitions, notamment en missiles américains anti-char "TOW". Entre temps, l’Armée prend le contrôle des quartiers Ouest d’Alep et de ses banlieues Sud. L'encerclement de la ville est mince mais presque entier.

    Entre Homs et Hama, l’Armée Arabe Syrienne encercle le Front al-Nosra (al Qaïda). L’Armée Syrienne est aussi à l'offensive au Sud de Homs et progresse jusqu’à Palmyre. 

    Au Nord de Damas : Jaysh al-Islam (salafistes extrémistes). À l’Est de la ville : le Front Islamique (salafistes extrémistes). Les deux groupes sont subventionnés par l’Arabie Saoudite. Au Sud : l’EI. L’offensive de l’Armée Arabe Syrienne y est assez difficile, la zone étant infestée de tunnels et des renforts rebelles arrivant constamment de Jordanie. 

    Au Sud du pays : Deraa, la zone frontalière avec Israël et la Jordanie. Le long de la frontière israélienne se concentre l’Armée Syrienne Libre (rebelles modérés), le Front Islamique et le Front al-Nosra. L’ASL est armée par les États-Unis et formée en Jordanie. L’EI lui, se déploie à la frontière Jordanienne. Après d'âpres combats, l'armée syrienne a repris les villes de Cheikh Meskin et Rabia. 

    À L'Est du pays près de la frontière irakienne, les champs pétroliers appartiennent à l’EI. Toujours à l'Est, à Deir Ez-Zor, l’Armée Arabe Syrienne y tient fortement une tête de pont. 

     

    Les effectifs militaires en Syrie:

    L'Armée Arabe Syrienne était formée de 350.000 hommes, en raison des pertes, des défections et des insoumissions, les effectifs sont tombés aujourd'hui à 125.000. 

    Les forces chiites : Les Pasdarans et sa force Al-Qods (force spéciale) d'Iran.  Le Hezbollah et des miliciens chiites irakiens, pakistanais et afghans, pour un total de 10 à 15.000 hommes, peut-être plus. 

    l’EI : 30.000 hommes semble-t-il, en Syrie et en Irak, dont 40 % d'étrangers, peut-être plus.

    Les Kurdes syriens : 7.000 guerriers.

    En Syrie, on observe une constellation de combattants très divers de l'ordre de 100.000 personnes, l'EI et les Kurdes compris. 80.000 d'entre eux appartiennent à des groupes terroristes et à des groupes salafistes extrémistes. Comme le note le blog français Secret Défense, le contingent de rebelles modérés s’élèverait donc à seulement 20.000 combattants (les Kurdes compris).

    La France : 13.000 militaires sont engagés sur le territoire français et 10.000 à l'extérieur. Le porte-avions Charles de Gaule est présent.

    La Russie : 4 à 6.000 hommes en Syrie, peut-être un peu plus, 40 chasseurs, 30 hélicoptères, artillerie sol-air, et sol-sol sophistiquée, plusieurs bateaux de guerre et sous-marins, tirs de missiles de croisière depuis les airs et la mer, sans compter les raids de bombardiers stratégiques. Cette démonstration de puissance constitue clairement un message destiné à l'OTAN. 

    Bombardier stratégique russe : youtu.be/55ni9KbpSv4 

    Les États-Unis ont une présence militaire en Méditerranée, bateaux et sous-marins et constitue à eux seuls plus de 60% des forces aériennes de la Coalition. Moins de 40% des effectifs de cette Coalition viennent de nombreux autres pays.

    Les frappes aériennes de la coalition sont largement médiatisées en Occident mais elles ne peuvent se comparer aux guerres aériennes récentes (guerre du Golfe, Kosovo…). À l'occasion de la 1ère guerre du golfe, la coalition effectuait 2.000 sorties de tous types d'avions par jour. Au Kosovo : 800en Libye : 200. En Syrie et en Irak, ensemble : 100 par jour seulement.

    En Irak, lors de la 2ème bataille de Falloujah en novembre 2004, contre les mêmes adversaires qu'aujourd'hui, au début des combats, les Américains étaient complètement bloqués. La bataille a duré 5 mois. Les Américains et les Irakiens ont engagé 45.000 hommes, 100 avions, drones et hélicoptères et 300 blindés pour pouvoir enfin prendre la ville.

    En Afghanistan, l'OTAN a déployé jusqu'à 150.000 hommes avec 350,000 membres des forces locales, soit 500.000 en tout.

    En 2016, l'EI, devrait élargir le conflit à la Libye et possiblement au Sinaï où il est déjà fortement présent. Peut-être rajoutera-t-il le Yémen. al QaÏda et l'État islamique accentue déjà les attentats en Afrique et même en Asie. Ils en rajouteront surement également en Occident.

    Les États-Unis parlent de troupes au sol en Syrie et en Irak mais peut-être ne le feront-ils pas. Il semble que les Russes augmenteront le nombre de leurs bases aériennes en Syrie. Le conflit est fortement internationalisé et pas seulement par l'EI

    Des négociations de paix continueront vendredi de cette semaine à Genève mais ces pourparlers sembles fragiles. Les Kurdes syriens n'y seront pas admis, la Turquie s'y opposant malgré la pression des Russes pour les y admettre. Plusieurs opposants à Bachar ne semble pas vouloir s'y présenter non plus.

    Sources:

    Sputnik : L'armée syrienne a repris avec le soutien de l'aviation militaire russe le complet contrôle de quartiers à Deraa, 26/01/16

    © SPUTNIK / MIKHAIL VOSKRESENSKIJ, Armée syrienne a capturé la ville d'importance stratégique dans le sud du pays, 26/01/16

    Challenges : Irak-Syrie : la guerre contre l’EI en chiffres, Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges, 26/01/16

    Voltairenet.org : La situation militaire actuelle en Syrie, Valentin Vasilescu, 22/01/16

  • Mercier, premier ministre du Québec de 1887 à 1891

     

    Honoré Mercier fonde l’autonomie provinciale.

    330px honore mercierIl est premier ministre du Québec de 1887 à 1891. Le gouvernement Mercier finance la construction du chemin de fer de Québec et du lac Saint-Jean, il nomme une commission d’enquête sur l’agriculture, une autre sur les asiles d’aliénés, créé le Conseil d’hygiène et ouvre un bureau d’immigration à Montréal. Il nomme les premiers inspecteurs de manufactures, par rapport au travail des enfants. Il dénonce le projet d’une fédération impériale.

    Le gouvernement Mercier fonde des écoles du soir, modernise le réseau routier, adopte une loi sur les forêts, interdit l’octroi de concessions forestières dans les endroits habités et rend le colon usufruitier de sa terre, débloque des crédits pour préparer la construction du pont de Québec. Il délègue des émissaires au 17e congrès des Canadiens français au New Hampshire, arguant que la province a les devoirs d’une mère patrie.

    La pénétration des Canadiens français dans les Cantons-de-l’Est, dans l’est et le nord de l’Ontario et l’ambition du curé Labelle de rapatrier dans l’Ouest canadien les Franco-Américains, fait en sorte que les sociétés évangélistes perçoivent l’arbitrage de Léon XIII comme une autre agression catholique romaine.

    Mercier catholique et canadien-français inquiète la minorité anglophone de la province. Le 24 juin 1889, il affirme : « Cette province de Québec est catholique et française et elle restera catholique et française. » Mercier, remporte une deuxième victoire électorale le 17 juin 1890. En novembre, il opte pour un contrôle médical des aliénés mentaux par des médecins employés et payés par l’état. En 1891, il fait résilier la charte de la Compagnie du chemin de fer de la baie des Chaleurs. La compagnie ne respecte pas ses engagements, retarde le développement de la Gaspésie et gaspille les fonds publics.

    Mercier s’embarque ensuite pour la France, la Belgique et Rome, se présentant comme le chef d’une province française et catholique. Il y emprunte 4 millions $. À son retour, des rumeurs de corruption dans son entourage s’intensifient. Mercier se retrouve seul face à la puissante machine conservatrice qui est avide d’abattre l’homme qui a sorti la province de Québec de son emprise.

    En septembre 1891, le lieutenant-gouverneur impose la mise sur pied d’une commission royale d’enquête, sans attendre le rapport final de la commission, révoque Mercier comme premier ministre et les conservateurs déclenchent des élections.

    Le 8 mars 1892, au terme d’une campagne de salissage, les conservateurs remportent 52 sièges, et les merciéristes 18. Puis, le rapport de la commission sort : Il n’y a pas de preuve. Mercier est quand même traîné en justice, sous l’accusation d’avoir fraudé de 60 000 $ le trésor public. Il est acquitté.

    Tant d’acharnement de la part des conservateurs lui vaut de la sympathie. De retour à Montréal, on le porte en triomphe. Il est cependant ruiné et s’est remis à la pratique du droit, pour finalement déclarer faillite. Il passe l’hiver en Europe pour soigner son diabète. En février 93, il reprend son siège à l’Assemblée.

    Il prône la formation d'un mouvement populaire qui, avec le concours des États-Unis et de la France, ferait accéder le Canada au rang de république indépendante. En juillet 93, il effectue une tournée des centres franco-américains. Il préconise une vaste alliance, pour la protection de tous les peuples de race française. Il prône l’idée d’une république canadienne qui, si le peuple le veut, pourrait s’annexer aux États-Unis.

    À raison, on le soupçonne de rêver d’une république canadienne-française indépendante. Sa santé ne cessant de se détériorer, on le transporte à l’hôpital où il meurt le 30 octobre 1894.

    Plus de 70 000 personnes le conduisent à son dernier repos.

     

    Source :

    Dictionnaire biographique du Canada : Mercier Honoré, Auteurs: Pierre Dufour et Jean Hamelin, Université Laval / University of Toronto.

  • Couvre-feu en Tunisie

     

    Plus de 700 arrestations 

    Les personnes arrêtées sont accusées d’actes de vandalisme et de pillage. Une centaine de policiers ont été blessés. Le couvre-feu a été installé. Le premier ministre Habib Essid affirme : « Ces courants qui veulent faire tomber le régime, et imposer le leur, en profitant des protestations des jeunes ». Le gouvernement Essid est à la tête de la Tunisie depuis le 6 février 2015. 

    CzbobtnucaatoauAu départ, des jeunes sans emplois s’étaient rassemblés devant le siège du gouvernorat de la ville de Kasserine pour dénoncer la manipulation des autorités locales sur les listes de recrutement dans la fonction publique. Les protestations ont progressivement dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre et ont rapidement gagné les autres villes.

    Czhoktjwcae1ymcCinq années se sont écoulées depuis la Révolution du Jasmin, la Tunisie donnait alors naissance au Printemps arabe. En effet le  un climat insurrectionnel éclatait, à la suite de l’immolation d’un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes. Il y a tout juste cinq ans, le dirigeant Ben Ali quittait le pays pour gagner l'Arabie Saoudite. Selon la Banque Mondiale, ses proches prélevaient plus de 20% des bénéfices réalisés par les entreprises privées. 

    Situation économique difficile

    Depuis 2011, le pays est soumis à des tiraillements politiques entre islamistes et forces laïques. Les réformes économiques sont ainsi restées lettre morte. En 2015, le dinar a perdu 10% par rapport à l'euro et la croissance économique n'a été que de 0,5%. Ceux qui ont de l'argent n'osent pas l'investir. La situation politique intérieure est instable et la Libye chaotique est voisine. 

    Kass 10

    Sources:

    TRT, site de la Télévision et de la radio de Turquie : Tunisie: 423 arrestations dans les récentes émeutes, 24/01/16

    Ecom News : Anniversaire : L’économie tunisienne, dernière victime de la Révolution ?, Karl Demyttenaere, 

    RFI Afrique : Tunisie: vague d'indignation sur les réseaux sociaux, 24/01/16

  • Moscou et Washington : La course vers l'est syrien

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    La course vers l’Est semble donc déjà engagée. Les Russes s’installent à Qamishli, les Américains à Hassaké.
     

    Selon une source militaire syrienne fiable et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, proche de l’opposition et fiable également, les forces américaines aménageraient une base militaire aérienne dans le Nord-Est de la Syrie. Quelques dizaines de conseillers militaires américains y participent avec l'aide d'Unités de protection du peuple kurde (YPG). La piste d'atterrissage de l'aéroport de Rmeilane a été élargie.  

    Par contre, Washington dément toute prise de contrôle de base aérienne Syrienne, tout en affirmant chercher tous les moyens possibles pour améliorer le soutien logistique aux forces engagées dans le pays contre l'EI. Le porte-parole des Forces Démocratiques Syriennes, (coalition militaire arabo-kurde soutenue par les États-Unis), dément également ces affirmations. 

    Selon l'AFP, Les forces spéciales et les conseillers américains utilisent cet aéroport comme base depuis laquelle les hélicoptères rejoignent les zones de combats.

    Les mêmes sources affirment que la Russie étudie la possibilité d’élargir son déploiement militaire dans les régions d’Alep et de Qamishli, à l’extrême Nord-Est du pays. Une quinzaine d’officiers, d’ingénieurs et de techniciens russes ont visité l’aéroport de Koueirès, à l’Est d’Alep, pour étudier son réaménagement en aéroport militaire. L’OSDH  ajoute que les Russes s’apprêtent aussi à utiliser l’aéroport de Qamishli non loin de la frontière turque. 

    La chaîne de télévision panarabe al-Mayadeen et le quotidien libanais as-Safir font état de réunions entre officiers russes et responsables kurdes syriens, afin d’établir entre eux une coopération politique et militaire, au grand dam des États-Unis et de la Turquie. 

    La course vers l’Est semble donc déjà engagée. Les Russes s’installent à Qamishli, les Américains à Hassaké.

    De son côté, le vice-Président américain, Joe Biden affirme que les États-Unis et la Turquie sont prêts à une solution militaire si un accord s’avérait impossible. Comprendre, les Américains et les Turcs veulent accentuer leur soutien aux forces arabes sunnites dans le but de renverser al-Assad.

    À noter la persistance d'une rumeur, à l'effet que les Américains s'engageraient éventuellement au sol. Cette rumeur semble assez sérieuse puisque le gouvernement syrien les en a mis en garde.

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    Sources:

    L'Orient le Jour : Syrie: les forces américaines installent une base militaire dans le nord-est (source sécuritaire), AFP, 23/01/16

    RFI : La course vers l’est syrien serait engagée entre Moscou et Washington, Paul Khalifeh, 23/01/16

    Cybercom.fr : Le vice-Président américain, Joe Biden, se dit « prêt » à une solution militaire, en Syrie, 23/01/16

    Algérie 1 : La Syrie met Washington en garde contre l’envoi de troupes au sol, 23/01/16

  • L'EI évacue le sud de Damas

     

    L'État islamique évacue le sud de Damas

    L'EI, évacue Qadam et al-Hajar al-Aswad, deux quartiers du sud de Damas, destination : Raqqa, la capitale de Daech. L’accord avait été conclu à la mi-décembre avec le gouvernement et l'aide de l'ONU. L'assassinat du chef rebelle Zahran Allouche, le 25 décembre  par l'aviation militaire syrienne, avait fait avortée le projet.

    L’accord a été réactivé en toute discrétion. En tout, ce sont 2 000 miliciens et leurs familles qui se retireront du sud de Damas. 5 000 civils originaires de ces quartiers y reviennent. Ils vivaient dans des camps de maisons préfabriquées, installés par le gouvernement dans la périphérie Ouest de Damas. 

    En Syrie, la faim comme arme de guerre

    Quelques 40 000 civils sont assiégés depuis décembre 2013 dans la ville de Madaya, par l'Armée Arabe Syrienne et le Hezbollah. Alors que les efforts se poursuivent pour déloger les insurgés, la population civile souffre d'un manque total de nourriture, avec des gens obligés de manger chats et chiens errants ainsi que de l'herbe sauvage. Des centaines de cas graves de famine et des dizaines de décès sont enregistrés.

    En ce début de 2016, Madaya à la frontière du Liban, est devenue une ville affamée par l'armée du régime et le Hezbollah. Plus au Nord, Foua et Kefraya, deux villes chiites du mohafazat d’Idlib, se trouvent dans la même situation, cette fois-ci, encerclées par l'EI.

    Madaya, situé dans le massif montagneux du Qalamoun à 40 km de Damas se trouve bloqué depuis six mois par les forces du régime. C'est la dernière ville tenue par al Nosra près de la frontière du Liban. Selon Médecins sans frontières, 28 personnes y sont mortes de faim depuis le 1er décembre. 

    Telechargement 3 3Les images de ces populations en détresse ont propulsé la situation des villes assiégées sous les feux de l’actualité et fini par déclencher l’envoi d’un convoi humanitaire le 11 janvier. Menée par le Croissant rouge, cette opération a reçu le feu vert des autorités syriennes qui l’a toutefois conditionnée à une aide similaire pour les villages pro-Assad de Foua et Kefraya. Le siège des villes est utilisée depuis 2012. Selon l’ONU, il y aurait plus de 400 000 Syriens assiégés.

    Au début des blocus, la population assiégée utilise les stocks des commerçants locaux qui font flamber les prix. Une fois ces réserves épuisées, le régime laisse entrer des marchands qui lui sont affiliés et fixent des prix exorbitants. Tout un système économique de prédation et de corruption s’est mis en place au profit de ceux qui contrôlent les points de passages. 

    Un « crime de guerre »

    Le blocus des villes a été qualifié de tactique barbare et de crime de guerre par l’ONU. Il s’agit d’une stratégie globale menée par le régime. L’objectif est de modifier la composition des zones frontalières avec le Liban pour y installer des populations  chiites et alaouites.

    Dès le début de la guerre, des réseaux se sont constitués pour distribuer des vivres, des médicaments et de l'argent dans les localités assiégées. Ces réseaux interviennent aussi bien dans les zones contrôlées par le régime, que dans celles prises par l’État islamiqueDans un pays hérissé de barrages, il faut connaître les voies de contournement. Des tunnels sont parfois creusés. 

    Au mois de décembre 2015, assiégés depuis trois ans, 2.000 rebelles issus  d'al-Nosra, ont évacué Waer, dernière place forte de la rébellion à Homs.

    Sources : 

    RFI : Syrie: le groupe État islamique commence à évacuer le sud de Damas, Paul Khalifeh, 22/01/16

    Carnegie Europe : Letter From Damascus, Salam Kawakibi, directeur adjoint de l'Initiative de réforme arabe, 22/01/16

    CCFD-Terre Solidaire : En Syrie, la faim comme arme de guerre, Camille Hautefeuille, 21/01/16

  • Libye : Gouvernement de coalition


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    La Libye est plongée dans le chaos et livrée à des groupes armés depuis la chute de Khadafi en 2011. La mise en place d’un gouvernement d’union est soutenue par les Occidentaux qui souhaitent voir s’installer une autorité à même de lutter contre l'EI. Ce dernier n’a cessé de renforcer sa présence. Il compte environ 3000 combattants.

    Un premier pas vers la solution politique

    Mardi, un gouvernement d’union nationale a enfin été formé. Il réconcilie les deux parlements rivaux, celui de Tripoli (soutenu en sous-main par une alliance qataro-turque défendant les intérêts des Frères musulmans) et celui de Tobrouk (reconnu par la communauté internationale, comprendre : Union Européenne). L’objectif est de mettre fin au chaos. 

    Images 3 232 ministres représentant les différentes régions du pays composent ce nouveau gouvernement dirigé par l’homme d’affaires tripolitain Fayez el-Sarraj qui devient Premier Ministre. Il était membre du gouvernement de Tripoli. Ce dernier se trouve actuellement à l’extérieur du pays. Il y aura un vice-premier ministre de Tobrouk et un de Tripoli.

    Les trois régions

    Les portefeuilles ont été répartis selon les trois régions libyennes : neuf pour l’ouest (Tripolitaine), huit pour l’est (Cyrénaïque) et sept pour le sud (Fezzan).

    Le portefeuille de l’Intérieur à al-Khoja (Ouest), la Justice à Genedi (Sud), les Affaires étrangères à Abousrewil (Ouest), la Défense a été confié à al-Barghathi (Est). Le controversé général Haftar, commandant des forces de Tobrouk n’y figure pas. Le nouveau ministre de la défense est son rival.

    Daech a lancé des attaques visant le croissant pétrolier. Les terroristes incendient les réservoirs de pétrole à Ras Lanouf, le principal centre libyen de raffinage de pétrole.

    "Aujourd'hui le port d'Es Sider et de Ras Lanouf, demain celui de Brega, et ensuite les ports de Tobrouk, Es Serir, Djallo et al Koufra", prévient l'État islamique.

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    Sources :

    Sputnik : Des terroristes attaquent l'un des plus grands terminaux pétroliers de Libye, 21/01/16

    Le Monde : La Libye sur la voie de la réconciliation ?, Aymeric Janier, 21/01/16

    Le Devoir : La Libye se donne un gouvernement d’union, Rim Taher, 20/01/16

    L'Opinion : Le Maroc salue l’annonce de la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye, 21/01/16

    Politique : Libye : Petite politique, Philippe Rousseau, 11/01/16

  • Fini le blocus contre l'Iran

     

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    Tour Azadi, Iran

    Un succès historique de la diplomatie...

    L'Iran a toujours nié vouloir se doter de l'arme atomique mais l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique a établi que ce pays avait bel et bien mené des recherches sur la bombe nucléaire.

    Téhéran en s'armant conventionnellement jusqu'aux dents et en enfouissant son nucléaire à une profondeur que les bombes américaines ne peuvent atteindre, a empêché toute tentative de guerre contre son territoire. Les sanctions de l'ONU, des États-Unis et de l'Union Européenne ont cependant réussi à amener la puissance régionale à la table de négociation.

    Images 2 3Six mois après la conclusion de l'accord nucléaire de Vienne, l'AIEA atteste que Téhéran a réduit comme convenu le nombre de ses centrifugeuses permettant d'enrichir l'uranium, et a envoyé à l'étranger (Russie) la quasi-totalité de son stock d'uranium faiblement enrichi. En outre, Téhéran a bien retiré le coeur de son réacteur à eau lourde d'Arak et bétonné une partie de l'installation, de façon à ne plus pouvoir y fabriquer de plutonium de qualité militaire.

    Suite à cette constatation, l'accord nucléaire entre l'Iran et le groupe des 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) est entré en vigueur, entraînant la levée des sanctions économiques (100 milliards $) frappant depuis plus de treize ans, ce pays aux riches ressources pétrolières et gazières. L'Iran dispose des quatrièmes réserves de brut au monde, et des deuxièmes de gaz, est membre de l'OPEP et peut désormais exporter librement son pétrole. Il compte désormais produire 500.000 barils de plus par jour.

    Iran nuclear talks sanction celebration abd02 51418411 620x400Plusieurs milliards de dollars iraniens gelés à l'étranger ont été débloqués et Téhéran accepte dorénavant tout investissement des sociétés américaines. D'ailleurs, quelques heures après l'entrée en vigueur de l'accord, plus de 1000 lignes de crédits ont été ouvertes par différentes banques étrangères. L'Iran achètera 114 avions civils d'Airbus, dépassant une valeur de 10 milliards de dollars, et en achètera autant de Boeing afin de ménager la susceptibilité des deux compagnies.

    La levée de l'intégralité des sanctions sera échelonnée sur dix ans, et durant quinze ans les mesures pourront être automatiquement rétablies en cas de manquements de la part de Téhéran. L'Iran accepte de se soumettre à des inspections de l'AIEA. Les embargos de l'ONU sur les armes conventionnelles et sur les missiles balistiques sont maintenus jusqu'en 2020 et 2023 respectivement.


    CHUTE DES BOURSES DU GOLFE

    La perspective d'un retour de l'Iran sur le marché pétrolier déjà saturé par une abondance de l'offre, ainsi que la baisse du prix du brut, ont plombé les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe qui ont fortement chuté, dont celle de l'Arabie saoudite.

    Téhéran et Washington, qui avaient rompu leurs relations diplomatiques en 1980, ont annoncé la libération de quatre Irano-américains détenus en Iran, dont un journaliste du Washington Post, en échange de sept Iraniens détenus aux États-Unis; ainsi que la libération de 10 marins américains, interceptés à bord de deux petits navires rapides de guerre au large de l'île iranienne de Farsi, dans le nord du Golfe. Ceux-ci ont été libérés par Téhéran après moins de 24 heures de captivité.

    Ce qui importe, ce n'est pas de gagner la guerre, mais bel et bien de gagner la paix !

     

    Sources:

    RT en Français : L'Iran va acheter 114 Airbus, 17/01/16

    RTL : Accord nucléaire historique entre l'Iran et les grandes puissances: qu'est-ce que cette "victoire glorieuse" va changer ?, 17/01/16

    Canoë.ca : L'Iran salue une «nouvelle page» avec le monde, 17/01/16

  • Curé Labelle

     

    LABELLE, FRANÇOIS-XAVIER-ANTOINE(baptisé Antoine). 

    24/11/1833 au 04/01/1891 Prêtre catholique, promoteur de la colonisation.

    Cure labelleSes relations politiques le pousseront vers un rôle de négociateur officieux entre l’Église et l’État. Il sera toujours un homme tourné vers l’avenir et fasciné par le progrès. Le curé Labelle passera à l’histoire comme l'apôtre de la colonisation du Nord. Il gagnera à sa cause Arthur Buies, qui deviendra son premier collaborateur et son propagandiste attitré.

    Ordonné prêtre en 1856, Curé de 1863 à 1868 de paroisses limitrophes des États-Unis, il devient l'un des plus grands défenseurs de la lutte contre l’émigration de ses compatriotes aux États-Unis. En 1868, il devient curé de la paroisse de Saint-Jérôme, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort.

    Le curé Labelle croit que la nation catholique française est le cœur du catholicisme en Amérique du Nord et qu’elle est appelée à jouer le rôle du peuple juif au milieu des nations infidèles. La terre des Laurentides est la terre promise de son peuple. La colonisation constitue pour lui un moyen de reconquête par une stratégie légale et pacifique d’occupation du territoire.

    Comme il le confessera à son évêque, il voulait enlever aux protestants les comtés d’Argenteuil et d’Ottawa pour les assurer pour toujours aux catholiques, sans le dire ouvertement. Grâce à une colonisation qui progresserait vers l’Ouest, c’est tout le territoire compris entre Montréal et Winnipeg, aussi jusqu’à la baie d’Hudson, qu'il rêve de reconquérir. 

    Gare st jeromeIl compte sur la construction de chemins de fer pour développer les nouveaux territoires. En 1876, lorsque le tronçon Montréal-Saint-Jérôme est officiellement inauguré, l’une des deux premières locomotives en service est baptisée « Rév. A. Labelle ». Par la suite, Labelle ne cessera de réclamer le prolongement de cette voie. 

    Selon lui, la prospérité de ce royaume du Nord se fera par l’exploitation des ressources agricoles et minières. Un réseau de chemins de fer le sillonnera. Des manufactures s’établiront dans ses villes d'avenir. Du commerce et du tourisme s’y développeront. Il est également convaincu que les richesses minérales sont abondantes dans les Laurentides. L’or, l’argent et le cuivre s’y trouvent comme au Colorado, toujours selon lui.

    Il encourage sa paroisse à prospérer dans la voie de l’urbanisation et de l’industrialisation. Il joue un rôle certain pour l’établissement de l’importante papetière Rolland à St-Jérôme. 

    Labelle obtient les subsides nécessaires pour la construction de chemins dans les parties les plus reculées de sa région, contribue à établir une vingtaine de nouvelles paroisses avec 5.000 nouveaux colons. En mission officielle pour le gouvernement canadien, il parcourt l’Europe dans le but d’attirer immigrants francophones et capitaux au Canada. Il explore lui-même la forêt. 

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    Il préconise l’érection de l’évêché d’Ottawa en archevêché pour en consolider le caractère francophone, milite pour la création d’un nouveau diocèse à Saint-Jérôme, dont l’évêque serait dépendant du futur archevêque d’Ottawa.

    Le premier ministre de la province du Québec, Honoré Mercier, le nomme au poste de sous-commissaire au département de l’Agriculture et de la Colonisation que vient de créer son gouvernement. Labelle réforme la législation régissant les concessions forestières et supprime les réserves forestières. Il s’illustre en obtenant le fameux bill des 100 acres en vertu duquel toute famille qui compte 12 enfants vivants, peut se faire octroyer gratuitement une terre de 100 acres du domaine public.

    Les conservateurs le combattent avec acharnement. Son archevêque subit de fortes pressions pour obtenir sa démission. Mgr Fabre a finalement raison de lui. Le 23 décembre 1890, un mot arrive du Vatican signifiant l’échec de son projet. Son rêve s’effondre par sa base religieuse. Il estime avoir été la victime que l’on a couverte de fleurs pour mieux l’immoler.

    Cure labelle3Labelle démissionne de son poste de sous-ministre le 26 décembre. Mercier refuse sa démission le 27 décembre. Le curé meurt à Québec le 4 janvier 1891, à la suite d’une brève maladie.

    Le curé Labelle compte parmi les figures les plus légendaires du Québec, par sa stature physique colossale, par la liberté de langage qu’il tenait de ses origines populaires, par la fougue de son tempérament, par sa fréquentation des grands et sa proximité des petits, par sa cause de la colonisation, par sa générosité et par la démesure de ses visions d’avenir qui le faisaient passer tantôt pour fou, tantôt pour un sage sauvant son pays.

    Ayant grandi dans le climat du renouveau religieux des années 1840 où le catholicisme s’affirme comme religion nationale, le curé Labelle a assumé de tout son être le nationalisme religieux, au lendemain de l’échec de l’insurrection de 1837 et du rapport Durham. Il fut à la fois héros et victime : il en a vécu. Il en est mort.

    Sources :

    Dictionnaire biographique du Canada, Gabriel Dussault, Université Laval, 1990

    Archives de Montréal : www2.ville.montreal.qc.ca/archives/acteurs/antoine-labelle/.../index.shtm

    Docèse de St-Jérôme : Le curé Labelle, savie, ses oeuvres

    Statue : Curé Labelle à St-Jérôme

     

  • Libye : Petite politique

     

    Ingouvernable de par ses deux gouvernements, la Libye continue de s'enfoncer. Profitant de cette situation, l'État Islamique s'y installe. Le tout se fait aux portes de l'Europe. De sorte que le chef de la diplomatie de l'Union Européenne promet de l’argent et un soutien militaire à la Libye, aussitôt que le gouvernement d'union nationale sera mis en place.

    Le pays est toujours divisé entre deux gouvernements, celui de Tobrouk reconnu par la communauté internationale et celui de Tripoli soutenu en sous-main par une alliance qataro-turque défendant les intérêts des Frères musulmans.

    Bien que depuis le 17 décembre, un gouvernement d’union nationale ait été théoriquement formé sous l’égide de l’ONU, le premier ministre libyen ne parvient pas à constituer son cabinet en raison de luttes internes dans le camp du gouvernement de Tobrouk (celui soutenu par la communauté internationale).

    Comprendre entre autre : le général responsable de l’armée légale, n’accepte pas le poste que le gouvernement lui propose : la direction de la lutte contre l’EI en Cyrénaïque. Il voudrait plutôt le poste de ministre de la défense. De sorte que la Petroleum Facilities Guard (PFG), l’importante milice protégeant les installations pétrochimiques en Cyrénaïque s'oppose seule, aux offensives multiples de l’État Islamique. Les troupes du fameux général dorment dans leurs casernes ou y comptent les mouches ! 

    Pendant ce temps, l’État Islamique étend sa wilaya (province), à partir de la ville de Syrte sur 250 kilomètres de côtes. Il pousse également vers le Sud espérant récupérer les champs pétroliers de Mabrouk et de Jofra, qui pourraient lui apporter les ressources financières dont il a besoin. Il se heurte là aussi, uniquement aux Petroleum Facilities Guards, pourquoi ? Parce que les troupes du fameux général font la grève dans le but qu'il obtienne son ministère.

    Entre le général et le chef des (PFG), c'est comme entre l'eau et le feu.


    Sources:

    Atlantico : Libye : Pourquoi la partie est loin d'être gagnée pour l'Etat islamique, entrevue avec Alain Rodier, 10/01/16

    Fait-Religieux : La nécessité d'un gouvernement d'union — Libye, 10/01/16

  • L'EI augmente sa pression en Libye

     

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    Photo : www.today.az

    L'EI tente depuis plusieurs semaines une percée vers l'est depuis Syrte pour atteindre la zone du Croissant pétrolier où sont situés les principaux terminaux pétroliers. Des combats ont lieu autour d’installations pétrolières dans la région stratégique du nord du pays. L'État islamique a mené deux attaques à proximité d'importantes installations pétrolières, dans les villes d'al-Sedra et de Ras Lanouf (Nord-Est). Sept réservoirs de brut y ont pris feu.

    "Nous avons été attaqués par un convoi d'une dizaine de véhicules armés de l'EI", a déclaré un colonel des forces loyales au gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Il a affirmé que les assaillants avaient été repoussés. 

    Photo: adevarul.ro

    Un kamikaze a fait detoner les explosifs a bord d un 674250 516x343L'EI revendique l'explosion d'un camion piégé dans un camp d'entraînement policier, situé dans le nord-ouest de la Libye, selon les chaînes Al-Hadath News et Al-Arabiya, faisant plus de 70 morts et entre 100 et 200 blessées. La tragédie a eu lieu dans la ville de Zliten. « Toutes les victimes étaient jeunes et étaient sur le point de commencer leur vie », a affirmé le maire. Il s’agit de l’un des pires attentats depuis la révolte, qui a chassé du pouvoir en 2011 le dictateur Mouammar Kadhafi. 

    L'EI a également annoncé sur son compte Twitter que ses hommes ont mené une attaque contre Al-Sedra et qu'un de ses membres s'était fait exploser dans une voiture piégée. L'organisation djihadiste a affirmé que l'assaut mené est intervenu après la prise de contrôle totale de Ben Jawad, une ville côtière située à 600 km à l'est de Tripoli et à 145 km à l'est de Syrte.

    Certains états, notamment occidentaux, ne cachent plus leur impatience d’intervenir militairement contre l’EI dans ses fiefs libyens. L’urgence est d’autant plus aiguë que l’organisation djihadiste aurait décidé d’y envoyer nombre de ses combattants à l’heure où elle a besoin de nouveaux revenus pétroliers.


    Sources :

    Le Monde : La Libye frappée par un des pires attentats depuis plusieurs années, 07/01/16

    Sputnik : Daech revendique l'explosion dans un camp d'entraînement en Libye, 07/01/16

    Sputnik : Libye: assaut de Daech contre une importante zone pétrolière, 04/01/16

    Le Monde : L’Etat islamique veut établir en Libye une base de repli, 17/12/15

     

  • Libye : Lutte pour le contrôle du pétrole entre l'EI et les deux gouvernements du pays

     

    L'État islamique perdant des revenus pétroliers en Syrie, essaye de conquérir des raffineries pétrolières en Libye.

    En effet, combats intenses autour des sites pétroliers du nord de la Libye. L’or noir est la principale source de financement de l’État islamique, d’où leur acharnement à tenter de prendre le contrôle des raffineries, en l’occurrence autour du port d’al-Sedra, le plus grand site de stockage de pétrole de la Libye et celui de Ras Lanouf, situés à l'est de Syrte, ville contrôlée par l'État islamique

    Telechargement 1 2Au moins quatre réservoirs ont pris feu, a indiqué la Compagnie Nationale du Pétrole, soit plus de 420.000 barils de pétrole partis en fumée. Al Sidra et Ras Lanouf, les deux plus importants ports pétroliers de Libye, sont fermés depuis décembre 2014. 

    Les gardes des infrastructures ont bien du mal à résister aux assauts répétés des djihadistes. L’armée libyenne est démobilisée, à cause de l’anarchie institutionnelle du pays : deux gouvernements se disputent le pouvoir. 

    L'ONU s'efforce de mettre en place un gouvernement d'union nationale où deux autorités rivales - l'une basée dans l'Est et reconnue par la communauté internationale, l'autre siégeant dans la capitale Tripoli - se disputent le pouvoir.

    Ce qui est bon signe, les gardes des installations pétrolières du gouvernement de l'Est ont reçu un appui aérien de la base de Misrata contrôlée par Fajr Libya, une coalition de milices qui s'est emparée de Tripoli à l'été 2014 et y a installé un gouvernement concurrent.

    Un accord politique a d'ailleurs été signé sous l'égide de l'ONU le 17 décembre au Maroc entre les deux parlements rivaux, prévoyant la formation d'un gouvernement d'entente nationale basé à Tripoli. Il doit être entériné avant le 17 janvier. 

    La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique, estimées à 48 milliards de barils. Sa production était estimée à 1,6 million b/j en 2011 mais a chuté du tiers depuis.

     

    Carte : Institute for United Conflict Analysts.

    Vert : Gouvernement de l'Est, reconnu par la communauté internationale. 

    Jaune, bleu, brun et roseFajr Libya, gouvernement de Tripoli.

    Noir et gris : État islamique.

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    Sources :

    Euronews : Daesh assiège les ports pétroliers libyens, 05/01/16

    Le Point : Libye : combats meurtriers avec Daech sur les champs de pétrole, 06/01/16