Articles de rousseau-philippe
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Le Canada entre l'Inde et la Chine
- Par rousseau-philippe
- Le 01/12/2021
- Dans Canada
Pendant que de nombreux pays dont le Canada, réexaminent leur position face à la Chine, l’Inde, loin de se croiser les bras, intervient pour mieux se situer dans la ronde des accords commerciaux internationaux. Selon le Fond Monétaire International (FMI), l'Inde est la 6e puissance économique mondiale et en ‘parité de pouvoir d'achat’ (PPA) : au 3e rang mondial après la Chine 1ère et les États-Unis 2e. L’Inde est donc de fait aujourd’hui déjà la 3e puissance économique mondiale, selon la PPA.
Inde
La nouvelle politique commerciale de l’Inde s’appelle ‘récolte précoce’. Elle avance progressivement vers des accords de libre-échange à grande échelle avec la Grande-Bretagne, l’Union européenne, l’Australie, les Émirats Arabes Unis et maintenant le Canada.
En effet, le Canada, (10e puissance économique selon le FMI, 17e en ‘parité de pouvoir d'achat’ -PPA-) et l’Inde préparent en ce moment le terrain pour une relance des pourparlers officiels de libre-échange entre les deux pays; alors que le gouvernement Trudeau cherche à diversifier ses partenaires économiques à la suite du différend sur l’affaire Meng Wanzhou et des deux Michael. Le Canada a entamé des négociations commerciales avec l’Inde il y a plus d’une décennie sous le gouvernement Harper. Le processus a été suspendu en 2018, alors que le gouvernement Trudeau était en renégociation intense sur l’accord du libre-échange nord-américain avec les États-Unis et le Mexique, à l’initiative du gouvernement Trump.
Association des Nations de l’Asie du Sud-Est
Le Canada cherche à réduire sa dépendance économique envers la Chine et à se diversifier sur de nouveaux marchés asiatiques. Il a donc aussi lancé des négociations commerciales avec l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) : un bloc de 10 pays : Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Philippines, Brunei, Vietnam, Laos, Birmanie et Cambodge.
Chine
Mais, la Chine n’a pas dit son dernier mot. Elle courtise les gens d’affaires canadiens grâce aux bons soins du ‘Conseil d’affaires Canada-Chine’, créé et financé par le clan Desmarais. La proximité entre ce clan et l’Empire du Milieu n’est plus à démontrer. Par ce Conseil, les entrepreneurs canadiens et québécois ont pu participer à un évènement sur le 14e plan quinquennal du gouvernement chinois, afin de saisir les opportunités d’affaires. À l’intérieur de ce plan, le gouvernement Xi Jinping détaille les secteurs à surveiller, notamment l’éducation, l’énergie, la sécurité et l’agroalimentaire.
Invité de marque de l’événement virtuel, l’ambassadeur chinois Cong Peiwu a rappelé l’importance de la relation économique entre le Canada et la Chine : « Avec le plan quinquennal, la Chine aura plusieurs opportunités pour les entreprises canadiennes », a-t-il rappelé. Pendant le séminaire, l’ambassadeur canadien en Chine, Dominic Barton a fait valoir l’intérêt d’investir en Chine : « La Chine demeure le deuxième partenaire économique du Canada. Il s’agit de la deuxième économie du monde », a-t-il précisé.
Power Corporation, Bombardier et SNC-Lavalin font partie du 'Conseil d’affaires Canada-Chine' (CCBC), qui se veut être le principal porte-parole des entreprises canadiennes en Chine. Son président fondateur est feu Paul Desmarais père, proche des libéraux, qui a longtemps été à la tête de l’empire Power Corporation. Olivier Desmarais premier vice-président de Power Corporation, est président du CCBC. Son président honoraire est nul autre qu'André Desmarais, président délégué du conseil de Power Corporation et conjoint de France Chrétien, fille de l’ex-premier ministre libéral Jean Chrétien. Ils ont d’importants intérêts en Chine.
Huawei
À la mi-septembre, la Conférence de Montréal, un autre événement présenté par Power Corporation, qui a reçu près de 2 millions de dollars de fond public, avait accordé une place importante à l’entreprise chinoise Huawei. Questionné sur Huawei, le premier ministre Trudeau a confirmé qu’une réflexion est entamée à propos de l’entreprise.
Filière libérale
Le CCBC a son siège social à Toronto. La société d’État fédérale 'Exportation et développement Canada' (EDC) y a injecté 175000 $ et d'anciens ministres fédéraux libéraux y sont membres.
En conclusion, le Canada jouera sur les deux tableaux : L'inde et la Chine, deux voisins, certes pas toujours en accord, mais tous les deux, de nouvelles puissances économiques mondiales dépassant l'Europe et très bientôt les États-Unis.
Sources :
La Tribune (Sherbrooke) : L'Inde pousse à la reprise des négociations commerciales avec le Canada, Mike Blanchfield, 28/11/21
Journal de Montréal : Un organisme des Desmarais joue les entremetteurs pour les Chinois, Olivier Bourque et Francis Alain, 29/09/21
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30 novembre 1696, D'Iberville prend Saint-Jean, Terre-Neuve
- Par rousseau-philippe
- Le 30/11/2021
- Dans Québec
À la fin de l'expédition en mars 1697, il ne resta plus aux Anglais que deux établissements à Terre-Neuve. D’Iberville en détruisit 36.
Homme d'exploits, navigateur, commerçant, militaire, corsaire et explorateur, né en Nouvelle-France, il est connu pour avoir lutté efficacement contre l'armée anglaise, détruisant plusieurs établissements ennemis, en plus d'avoir fondé des forts et exploré l'Amérique. Il est le plus grand héros de la Nouvelle-France. Fondateur de la colonie de la Louisiane et des villes de Biloxi et de Mobile. Il vainquit les Anglais, lors d'un combat naval mémorable à la Baie d'Hudson.
En 1706, D'Iberville à la tète de onze navires, vainc encore une fois les Anglais et capture aux Antilles l’île de Nevis.
Il meurt soudainement à La Havane le 9 juillet 1706 à bord de son navire le 'Juste', d’une maladie qui est peut-être la fièvre jaune. Il s'était rendu dans cette ville pour y vendre du fer et pour y chercher du renfort en vue d'opérations futures sur les côtes américaines. Il était né le 16 juillet 1661 à Ville-Marie, aujourd'hui Montréal.
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28 novembre 1943 : la conférence de Téhéran
- Par rousseau-philippe
- Le 28/11/2021
- Dans Allemagne
Le 28 novembre 1943 : A deux ans de la fin de la seconde guerre mondiale, la Conférence de Téhéran réunit pour la première fois les trois principaux dirigeants des Alliés, le président américain Roosevelt (au centre), le Premier ministre britannique Churchill (à droite) et le chef de l'État soviétique Staline (à gauche). Ils y évoqueront le débarquement en Normandie en juin 1944 et l’occupation de l’Allemagne.
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Éthiopie : Les forces du Tigré aux portes d'Addis Abeba
- Par rousseau-philippe
- Le 28/11/2021
- Dans Afrique
La guerre a démarré le 4 novembre 2020, suite à la sécession du Tigré au nord de l'Éthiopie; lorsque le premier ministre éthiopien M. Abys Ahmed a envoyé l’armée fédérale pour destituer le 'Front de Libération du Peuple du Tigré' (FLPT). Le 28 novembre 2020, la victoire est proclamée après la prise de la capitale du Tigré : Mekele; tout en assurant que le gouvernement éthiopien a pris toutes les précautions nécessaires pour protéger les civils.
Cependant, de très nombreux Tigréens ont fui par la brousse, laissant tout derrière eux, marchant pendant des jours, dormant sous les arbres, n'ayant pas d'argent et rien à cuisiner. Arrivés au Soudan, les Soudanais les ont soutenus du mieux qu'ils ont pu. 'Médecins Sans Frontière' a fourni les soins médicaux aux camps de réfugiés soudanais, qui ont accueilli plus de 45000 réfugiés tigréens, souffrant d'infections respiratoires, de paludisme, de diarrhée, de tuberculose et de mal nutrition. L'armée éthiopienne a en fait été très violente. En effet après son passage, plus rien ne fonctionnait au Tigré, plus d'électricité, de réseau téléphonique et de banques.
Le FLPT accuse l'Érythrée, pays voisin, de prêter main forte au gouvernement éthiopien; de sorte qu'il a lancé à plusieurs reprises, des roquettes vers la capitale érythréenne, Asmara. Malgré l’accumulation de preuves, et l’insistance des États-Unis et des Nations unies qui demandaient le retrait des troupes érythréennes du Tigré, le gouvernement éthiopien a farouchement nié l’évidence pendant près de cinq mois, dénonçant des 'fake news'. Tout comme l’Éthiopie, l’Érythrée niait toute implication.
Cependant le 23 mars 2021 sous la pression internationale, le Premier Ministre éthiopien a finalement reconnu l’intervention militaire de son voisin en sa faveur et a admis que des exactions avaient été commises. Les soldats érythréens ne sont pas les seuls à en avoir commis, mais ils ont été particulièrement brutaux et portent une lourde responsabilité quant aux massacres, pillages et viols. En effet, des témoignages indiquent que le viol a été utilisé comme arme de guerre. Des médecins affirment que les hôpitaux des villes du Tigré ont traité plus de 500 femmes violées. 'Amnesty International' accuse les soldats érythréens de s’être livrés au massacre de plusieurs centaines de civils dans la ville d’Aksoum, les 28 et 29 novembre 2020; information corroborée par la 'Commission éthiopienne des droits de l'Homme'. Depuis, plusieurs rapports internationaux ont révélé des exactions commises par le Tigré comme par les forces gouvernementales et par des soldats érythréens. Abys Ahmed tente de minimiser l’implication de l’Érythrée en expliquant que ce dernier protège sa frontière; mais il semble qu'en fait, les dirigeants des 2 pays ont effectué un pacte pour démolir le FLPT. En effet, Ahmed fédère une alliance entre l’ethnie amhara et l’Érythrée autour de la destruction du FLPT, l’ennemi commun.
Ce dernier s'est toutefois engagé à poursuivre les combats, tant que les forces fédéralistes seront présentes au Tigré. En optant pour la guérilla, il a repris l’essentiel de son territoire, en s'appropriant une partie importante de l'artillerie éthiopienne et en poursuivant son offensive jusqu'à l'intérieur des provinces voisines de l’Amhara et de l’Afar. Le FLPT est maintenant à 220 km au nord-est d’Addis Abeba et menace de marcher sur la capitale. L'effondrement du FLPT en novembre 2020, avait été aussi rapide qu’inattendu. Huit mois plus tard, sa reconquête éclair, est tout aussi spectaculaire.
La situation humanitaire s’est rapidement détériorée au Tigré, en Amhara et en Afar. Marquée par les atrocités et la famine, la guerre a fait plusieurs milliers de morts et plus de 2 millions de déplacés. Plus de 9 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire, affirme le 'Programme Alimentaire Mondial' des Nations unies. En Amhara où les combats se déroulent présentement, 3,7 millions de personnes ont désormais un urgent besoin d’aide alimentaire. Le premier ministre éthiopien, M. Ahmed, dirige aujourd'hui lui-même les combats sur le terrain. D'un message envoyé depuis le front, il a promis « d’enterrer l’ennemi ».
La communauté internationale tente d’obtenir un cessez-le-feu. Plusieurs États ont même appelé leurs ressortissants à quitter le pays, le dernier en liste vendredi dernier étant le Canada, qui a demandé à ses citoyens présents sur le sol éthiopien de partir immédiatement.
Les États-Unis face à cette guerre
Ils ont soutenu l’arrivée du Premier ministre Abiy Ahmed le 2 avril 2018 à la tête d’un pays en proie à une crise politique et miné par les conflits ethniques. Le nouveau dirigeant avait entrepris des réformes pour se rapprocher du voisin ennemi érythréen. Une fois signé, l’accord de paix lui a valu en octobre 2019, le prix Nobel de la Paix. Le plus jeune chef de gouvernement du continent africain est devenu alors un symbole courtisé par l’Occident. En mars 2019, Emmanuel Macron loue le dirigeant avec qui il signe un accord de défense, suspendu en août dernier. La Maison Blanche n’avait pas prévu que ce novice en politique, qui semblait promettre l’ouverture et la modernité, se lancerait dans une guerre d’intégration totale jusqu’au-boutiste.
Considéré par Washington comme un important allié dans la lutte internationale contre le terrorisme, du fait de sa proximité avec la Somalie, l’Éthiopie a activement participé aux missions de l'ONU, y fournissant d’importants contingents militaires. Les États-Unis en échange, étaient le plus grand donateur d'aide humanitaire en Éthiopie, par l’intermédiaire des agences onusiennes, pour un montant d'un milliard $ par année.
Depuis la guerre, les tensions ne cessent de s'accroître entre les deux. Le gouvernement éthiopien vient de lancer une campagne à l’encontre des organisations internationales présentes dans le pays, les accusant de collaboration avec l’ennemi intérieur : le Tigré. 72 chauffeurs du Programme alimentaire mondial de l'ONU sont retenus. 16 employés éthiopiens de l'ONU ont été arrêtés et le gouvernement a expulsé 7 responsables des Nations Unies, accusés d’ingérence.
En réponse, Joe Biden a exclu l’Éthiopie de son pacte avec l’Afrique, facilitant l'accès au marché américain (AGOA). Washington a suspendu les avoirs et transactions financières des parties prenantes au conflit et a effectué des restrictions de visas à l’encontre d’officiels éthiopiens et érythréens accusés de n’avoir pris aucune mesure significative pour mettre fin aux hostilités. À l’occasion du premier anniversaire de la guerre, l’ambassadeur américain Jeffrey Feltman, a expliqué qu’il n’est plus possible de continuer le "business as usual" avec le gouvernement éthiopien. "Le partenariat extraordinaire dont nous avons bénéficié n'est pas viable si le conflit militaire s'étend", a-t-il déploré.
Du côté du pouvoir en place, la pression américaine ne fait qu’enflammer les élans patriotiques : "Si l'aide et les prêts nous privent de notre liberté, nous ne sacrifierons pas notre liberté", a déclaré le maire de la capitale. Des propos applaudis par des dizaines de milliers de supporteurs. Le gouvernement éthiopien s’estime donc contraint de réévaluer ses relations avec les États-Unis.
L’Armée de Libération Oromo (OLA)
De plus en plus menacée par l’avancée de la coalition de rebelles tigréens, maintenant alliée à l'Armée de Libération Oromo, le pays dirigé par Abiy Ahmed pourrait voir son destin basculer. Au mois d’août dernier, l’OLA a rejoint le 'Front de Libération du Peuple du Tigré'. Ensemble, ils menacent de marcher sur Addis-Abeba. Sur le plan strictement militaire, les experts conviennent que l’OLA n’est pas en mesure de faire basculer seule le conflit armé. En revanche, son alliance avec le Front de Libération du Peuple du Tigré (FLPT) représente une menace existentielle pour le gouvernement central d’Addis-Abeba. Les deux mouvements armés régionaux aux prises avec les troupes fédérales, ne sont plus qu’à 220 kilomètres de la capitale.
L'Éthiopie
Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique derrière le Nigeria, l’Éthiopie compte plus de 116 millions de citoyens. Son tissu social est une mosaïque multi-ethnique et multi-religieuse de communautés délicatement entremêlées depuis presque trois millénaires. Les mariages et les lignées inter-ethniques sont monnaie courante depuis plusieurs générations. Les Tigréens représentent 6 % de la population; les Amhara : un quart; les Oromo : un tiers. Les Éthiopiens ont la particularité de chérir profondément leur patrimoine culturel commun, tout en restant accueillants envers l’étranger, même pendant les périodes les plus sombre de leur histoire.
L’émancipation politique et économique de ce grand pays a inspiré tous les peuples d’Afrique. L’Éthiopie a vaincu le colonialisme fasciste italien en préservant sa souveraineté tout en aidant d’autres États sur le continent à accéder à la leur. Addis Abeba, sa capitale, accueille le siège social de l’Union Africaine.
Son fédéralisme incarné par le dernier « roi des rois », l'empereur Haïlé Sélassié, était rude : Une hyper centralisation autoritaire ; les composantes ethniques éthiopiennes devaient renier leur identité pour s’intégrer au groupe dominant : les Amhara. Après sa chute en 1974, l’élite tigréenne prenant le pouvoir par les armes en 1991 inverse le processus : Une fédération où chaque région dispose d’une très forte autonomie. Lorsque le Premier ministre tigréen Zenawi décède en 2012, le pouvoir s’effondre. Les régions de l’Oromya et Amhara mènent un soulèvement populaire.
Le système éthiopien de gouvernance, le 'fédéralisme ethnique', est sans équivalent dans le monde. Institué par l’ancien Premier ministre Meles Zenawi, du Front Populaire de Libération du Tigré (FPLT), le système est inscrit dans la Constitution éthiopienne depuis 1995, fondé sur le principe de l’autodétermination des régions.
Puis en 2018, avec l’élection d’un jeune dirigeant oromo quasi inconnu jusque-là, Abiy Ahmed, l’Éthiopie entre dans sa transition démocratique et suscite un immense espoir populaire, avec une série de réformes : droits humains, libéralisation de l’économie, privatisation des télécommunications et de d’autres secteurs économiques ravivant l'économie. L'Éthiopie connaît alors une importante relance économique, symbolisée par le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne commencé en 2013 et qui sera terminé en 2022, entièrement financé par les Éthiopiens et qui devrait produire 6450 MW, ce qui en fait le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique. Cependant, en toile de fond, une question existentielle : comment les 80 'nations, nationalités et peuples' du pays devraient-ils s’organiser pour à la fois affirmer leur identité sans entraves et vivre côte à côte pour leur bénéfice mutuel ? 3 ans plus tard, le pays est à genoux. Abiy avait hérité pourtant d’un État plus que centenaire, d’un pays souverain fonctionnel, avec une des meilleures armées d’Afrique, 2 fois vaincues en juin et en octobre, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ses services de sécurité sont omniprésents. L’Éthiopie était le pilier de la stabilité dans la Corne de l'Afrique. Elle y est devenue le foyer majeur d’instabilité.
Pour tourner la page de la guerre au Tigré, le Premier ministre promet la tenue d'élections législatives en juin.
Tentative d’ingérence
Hormis celle de l’Union Africaine (UA), toute intervention directe ou indirecte, risque d’être perçue comme une tentative voilée d’ingérence ou de mise à l’écart d’un gouvernement légalement et démocratiquement élu par 32 millions d’électeurs éthiopiens. Pour sa part, le FPLT a déjà rejeté l’Union africaine, qu’il soupçonne de partialité; bien que l’ancien président nigérian Obasanjo, envoyé spécial de l’UA, a été reçu à Mekele. La voie de sortie de crise n’est pas encore en vue.
Course au désastre
Des dizaines de milliers d’hommes sont décimés sur les champs de bataille. La guérilla de l’Armée de Libération Oromo se répand comme un traînée de poudre. Au Tigré, 5 millions de citoyens sur 6 millions ont besoin d’une aide d’urgence, 400 000 personnes sont au bord de la famine. Le blocus imposé par Addis-Abeba ne laisse passer que 15 % environ des secours nécessaires.
Abiy Ahmed porte une responsabilité écrasante dans cette course au désastre. Sa popularité initiale conjuguée à la vague de démocratisation lui conférait une mission historique : Réunir les 'nations, nationalités et peuples' d'Éthiopie pour qu’ils s’accordent librement sur un futur commun. Au lieu, Abiy Ahmed a exacerbé les divisions. Très vite, il rend les Tigréens responsables de tous les maux du pays, présents et passés. La tension monte avec le FPLT. Finalement, il lance le 4 novembre 2020 une guerre qu'il a voulue, et non subie comme il le proclame. Les troupes fédérales aidées de paramilitaires amharas et surtout de l’armée érythréenne entrent au Tigré pour une opération de rétablissement de l’ordre censée finir en quelques jours. Il a délibérément et violemment ignoré et réprimé les aspirations d’une grande partie des Éthiopiens, dont le FPLT est devenu le champion.
Sa vision est archaïque. Même la force ne réussirait pas à l’imposer. La preuve : la coalition FPLT-ALO se rapproche de plus en plus d’Addis-Abeba, et pourrait sous peu étrangler voire prendre la capitale. La survie du régime ne tient plus qu’à un fil. Abiy Ahmed part sur le front pour prendre la tête de son armée, comme si cela pouvait inverser le rapport de force.
Bientôt hors jeu ?
Olusegun Obasanjo de l’Union Africaine et le secrétaire d'État américain Anthony Blinken sont à la manœuvre diplomatique. Les discussions piétinent. La coalition FPLT-OLA est sûre de sa supériorité militaire, tandis qu’Abiy Ahmed croit en un retournement des armes grâce à une mobilisation générale. Blinken a imputé la principale responsabilité de la poursuite des hostilités à Abiy. Des personnalités à l’intérieur comme hors du régime se concertent pour le mettre hors jeu d’une façon ou d’une autre et lancer ainsi ce fameux 'dialogue national inclusif'. Leur réussite apporterait la seule petite lueur d’espoir.
Le gouvernement fédéral et le FPLT tirent chacun leur légitimité par le fait qu'ils ont gagné leurs élections. Il est vrai que dans les deux cas, ils ont été élus. En dernière heure le premier décembre,
les autorités éthiopiennes ont affirmé mercredi que les forces pro-gouvernementales avaient repris la localité de Shewa Robit, située à environ 220 kilomètres de la capitale Addis Abeba
Sources :
Le Devoir : Situation alimentaire délétère en Éthiopie, Agence France Presse, 27/11/21
Jeune Afrique : Éthiopie : un pôle de stabilité régionale ébranlé ?, Par Arnauld Akodjenou, 27/11/21
Jeune Afrique : Comment Abiy Ahmed a mis l’Éthiopie à terre par René Dufort, 24/11/21
France 24 : Guerre en Éthiopie : "Les États-Unis n’ont plus confiance en Abiy Ahmed", 12/11/21
France 24 : Comment l'Éthiopie a dû se résoudre à admettre l'implication de l'Érythrée au Tigré, 24/03/21
Atalayar (Espagne): MSF fournit des soins médicaux au Soudan aux personnes fuyant les violences dans la région du Tigré, en Éthiopie, 01/12/20
Carte: Visa Actu, La Croix.
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26 novembre 1922 Carter voit le tombeau de Toutankhamon
- Par rousseau-philippe
- Le 26/11/2021
- Dans Égypte
Le 26 novembre 1922 - Par un petit trou, l'archéologue Howard Carter voit l’antichambre du tombeau de Toutankhamon (-1345 à -1327); scellé depuis 32 siècles. Les murs de l'antichambre blanchis à la chaux, sont nus et sans décorations, mais contiennent plus de sept-cents objets entassés pêle-mêle.
Auparavant le 4 novembre 1922, Howard Carter descendait les marches du tombeau et parvenait à une première porte. Puis, il a pris une vingtaine de jours pour déblayer un corridor, qui mène à une autre porte. Celle-ci est scellée et n’a jamais été ouverte. Le 26 novembre, il voit l’antichambre par un petit trou.
Lors de l’ouverture de la chambre funéraire en 1923, Howard Carter aperçoit une chapelle dorée couverte d'hiéroglyphes. Un sarcophage en pierre se trouve à l’intérieur, entouré de statues en or d’Isis et de Nephtys. Dans le sarcophage, un cercueil en or contient la momie du pharaon, portant le magnifique masque funéraire en or.
Toutankhamon, signifie "Image vivante d'Aton", c'est-à-dire la réincarnation terrestre de Dieu. Selon une enquête sur l'ADN des momies royales appartenant au lignage de Toutankhamon, tenue de 2007 à 2010, ses deux parents sont frère et sœur et sont les enfants du pharaon Amenhotep III et de la reine Tiyi Jama.
Selon plusieurs égyptologues, le père de Toutankhamon serait Akhenaton. La momie de sa mère a été trouvée dans la tombe KV35, elle a été surnommée la "Younger Lady" ( la Dame plus jeune). Elle n'est pas formellement identifiée.
Le paludisme, la malaria et la maladie de Köhler étaient présents dans son organisme. Le scanner 3D de sa momie montre qu'il avait un physique ingrat et un pied bot. Il avait 19 ans à sa mort. 9 ans, lorsqu'il monta sur le trône. Des conseillers puissants dirigeaient probablement à sa place.
En 2013, l'autopsie virtuelle du pharaon révèle des blessures sur un des côtés du corps, côtes brisées. Après des simulations virtuelles d'accident de char, om émet l'hypothèse que Toutankhamon aurait été renversé par un char lancé à vive allure. Le cœur aurait été écrasé par l'impact.
Il régna dans une période de troubles, de remise en question des religions, de bouleversement des valeurs traditionnelles et de risque de guerre avec les Hittites.
Sources :
Radio-Canada : La découverte de la tombe de Toutankhamon en 1922, 27/02/19
Nat Geo France : Le tombeau de Toutânkhamon révèle que sa mort était précipitée, 31/03/19
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Hécatombe de la pandémie en CHSLD : pas de coupable !
- Par rousseau-philippe
- Le 25/11/2021
- Dans Québec
L'attaque agressive des médias, des journalistes et des partis politiques d'opposition envers le gouvernement caquiste, à propos des CHSLD touchés sévèrement par la Covid au printemps 2020, est complètement injustifiée. Je m'explique : Je me rappelle très bien du début de la crise de la pandémie de la Covid-19.
Au Québec, un premier cas de Covid a été officiellement confirmé le 28 février 2020, celui d’une Montréalaise de retour d’Iran, arrivée à bord d’un vol en provenance du Qatar. Mais, il se peut que des infections au virus SRAS-CoV-2 soient passées sous le radar en décembre et en janvier dans les hôpitaux et cliniques où des patients ont consulté pour des symptômes d’allure grippale. Alors que le Québec n’était pas encore en alerte, des voyageurs infectés auraient pu revenir de destination où la COVID circulait déjà.
À cette époque pas si lointaine, je me rappelle très bien qu'on nous annonçait à tour de bras que la Covid qui sévissait à Wuhan en Chine, serait une pandémie. Toute la population était au courant, mais chose curieuse, personne ne pensait réellement que la pandémie allait nous toucher. Autrement dit, tout le monde y compris moi, dormait au gaz, y compris le gouvernement, les médias, les journalistes et l'opposition.
Je me souviens très bien que le premier à s'être rendu compte que les CHSLD avaient été malheureusement fortement touchés, c'est le gouvernement lui-même et non l'opposition, les journalistes et les médias traditionnels. Alors, s'il vous plaît un peu de gêne dans vos accusations. Qu'on fasse des recommandations pour ne plus que ça se produise d'accord ! Mais pour trouver un coupable, non. Car nous sommes tous coupables, particulièrement le parti Libéral, qui a été au pouvoir depuis 2003, le PQ ayant été au pouvoir que pendant un an et demi lors de cette période.
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25/11/1969, John Lennon rend sa médaille de l'Empire
- Par rousseau-philippe
- Le 25/11/2021
- Dans International
Le 25 novembre 1969 - John Lennon rend sa médaille de l'empire (Member of The British Empire), qu'il avait reçu 4 ans plus tôt, dénonçant Londres pour sa conduite face à la guerre civile au Biafra et celle au Vietnam. La Grande Bretagne appuyant les États-Unis dans la guerre du Vietnam.
"Votre Majesté,
Je vous renvoie ma médaille de MBE en signe de protestation contre l'implication de la Grande-Bretagne au Nigeria, toute cette histoire au Biafra. Également pour protester contre le soutien apporté à l'Amérique dans la guerre du Vietnam. Et puis, pour protester contre le fait que mon disque "Cold Turkey" dégringole dans les hit-parades.
Affectueusement
John Lennon"
Source : Yellowsub : John Lennon : médaille retrouvée.
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Charles Darwin
- Par rousseau-philippe
- Le 24/11/2021
- Dans International
Le 24 novembre 1859 - Publication de "L’origine des espèces" du naturaliste Charles Darwin, ouvrage scientifique, texte fondateur de la théorie de l'évolution.
Darwin présente la théorie scientifique de l'évolution des espèces vivantes à partir d'autres espèces généralement éteintes, au moyen de la sélection naturelle. Cet ouvrage accessible au grand public et non pas uniquement aux spécialistes, eut un retentissement énorme et fit l'objet d'intenses débats.
Il est désormais le principe unifiant des sciences de la vie.
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23 novembre 1837 : Victoire des Patriotes
- Par rousseau-philippe
- Le 23/11/2021
- Dans Québec
23 novembre 1837, à Saint-Denis sur le Richelieu, les "Patriotes" vainquent l'armée britannique.
Les Patriotes voulaient réaliser un projet de développement économique au Bas-Canada, au profit de la majorité de ses habitants. À cette époque, le Canada est divisé en deux colonies, le Haut et le Bas-Canada. Au Bas-Canada, le Parti Canadien dirigé par Louis-Joseph Papineau devient le Parti Patriote, pour élargir sa base. Il inclut ainsi en son sein, en plus de la majorité francophone réformiste, une minorité anglophone également réformiste. Dirigé par des membres des professions libérales et les petits commerçants, le parti Patriote trouve un large appui chez les agriculteurs, les journaliers et les artisans.
En 1837, les Patriotes sont élus et amplement majoritaires à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. Pourtant, le Conseil exécutif de l’époque ne leurs octroie aucune responsabilité ministérielle. Leurs adversaires, soit la bourgeoisie marchande, l'aristocratie et l'administration coloniale, conservent le pouvoir.
Louis Joseph Papineau se rend donc en Angleterre pour demander au parlement britannique le respect de la démocratie. Ce qui lui est totalement refusé. Cette décision provoque alors de nombreuses manifestations et devant l'impasse dictatoriale, une rébellion éclate. Au mois de novembre 1837, la crise atteint un point culminant.
Le 6 novembre 1837, une bagarre éclate dans les rues de Montréal entre les "Fils de la liberté" et le "Doric Club". Dix jours plus tard, le gouvernement lance des mandats d'arrestation contre 26 chefs patriotes. Papineau rejoint le village de Saint-Denis et y organise la résistance. Le 23 novembre, les Patriotes voient venir les troupes anglaises et se barricadent dans les maisons de pierre à l'entrée du village. 250 miliciens patriotes et 600 civils sans armes, dirigés par le docteur Wolfred Nelson, s'opposent à un contingent britannique de 500 soldats.
Les murs de pierre des maisons résistent à l'attaque de l'artillerie anglaise et les Patriotes tirent par les fenêtres sur les troupes britanniques exposées. À 15 h, après six heures de combat acharné, de peur d’être encerclée, l'armée coloniale retraite devant les renforts patriotes, affluant des villages avoisinants.
La bataille de Saint-Denis est la seule victoire des patriotes durant les rébellions de 1837-38. Elle est suivie par deux défaites en 1837, soit à Saint-Charles (25 novembre) et à Saint-Eustache (14 décembre). Par la suite, quelques milliers de patriotes se réfugient aux États-Unis, dont Papineau, où ils se réorganisent. Des États-Unis, Il y aura deux tentatives armées en 1838 pour revenir au Bas-Canada, mais les deux échoueront. En cette même année, les Patriotes réfugiés au Vermont, votent l'indépendance du Bas-Canada. Robert Nelson prend la direction des Patriotes. Louis-Joseph Papineau vote contre cette option, car il croie inévitable l'échec d'une invasion effectuée sans l'appui officiel d'une puissance militaire comme celle des États-Unis ou de la France.
En 1838, l'Angleterre envoie Lord Durham pour enquêter sur les rébellions. Il propose la réunification des deux colonies (ce qui permettra de réduire la dette du Haut-Canada en la répartissant sur tout le territoire). Il propose aussi une présence plus importante de la culture britannique auprès des francophones, afin de les y noyer et de les assimiler, car ils sont considérés comme sans culture, sans histoire, sans patrie et sans littérature.
C'est ainsi que l'Acte d'Union de 1840 fusionne les deux Canada en une seule colonie, communément appelée le Canada-Uni. En 1848, le Royaume-Uni accepte en principe, l’égalité de deux langues officielles, l’anglais et le français.
En 1867 naît la confédération canadienne.
Sources
Culture et communication Québec : Répertoire du patrimoine culturel du Québec.
L'Encyclopédie canadienne
Photos : Philippe Rousseau, monument aux Patriotes, Saint-Denis sur le Richelieu, 2009.
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20 novembre 2005, le libraire Henri Tranquille décède...
- Par rousseau-philippe
- Le 20/11/2021
- Dans Québec
Le 20 novembre 2005, nous quitte le libraire montréalais Henri Tranquille (1916).
En 1937 il ouvre sa librairie, la "Librairie Tranquille", qui devient rapidement l'un des lieux incontournables de la bohème littéraire et artistique. Il y sera mis en vente en 1948, les 400 exemplaires du Manifeste du "Refus global". En 1950, elle sert de lieu pour une manifestation à l'occasion du centenaire de la mort d'Honoré de Balzac, interdit par le clergé catholique de l'époque. En 1955, elle est le lieu de la première exposition du groupe des Plasticiens de Montréal.
Il était parmi les meneurs qui ont contribué à la venue de livres au Québec, malgré qu'ils étaient souvent mis à l'index par les autorités religieuses. Il préparait ainsi le terrain à la "Révolution tranquille" et au nationalisme québécois. C'était un homme flamboyant, un diffuseur extraordinaire de la littérature. Sa librairie était fréquentée par toutes les personnalités littéraires et politiques.
Il tiendra sa librairie de 1937 à 1975, sera l'auteur de dix-huit livres, dont plusieurs sur le jeu d'échec et le jeu de dames. Il a lancé la carrière d'Yves Beauchemin, l'auteur du Matou.
La mairesse de Montréal Valérie Plante donne à l'esplanade située à l’ouest de la rue Clark, près du "Quartier des spectacles" le nom du défunt libraire. Sa librairie, la "Librairie Tranquille" y avait pignon sur rue, au 67 rue Sainte-Catherine Ouest.
Source : Yves Gauthier : " Henri Tranquille, Monsieur livre", éd. : Septentrion, 2005.
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Guillaume Tell : Mythe ou réalité...
- Par rousseau-philippe
- Le 18/11/2021
- Dans International
Guillaume Tell est un héros de l’indépendance Suisse. Il existe un débat à savoir s'il est un personnage légendaire ou une personnalité historique. Il aurait vécu dans le canton d’Uri au début du XIVe siècle. Selon le "Livre blanc de Sarnen" (datant de 1470 environ), Guillaume Tell est un ancien mercenaire retiré dans les montagnes. C’est un expert du maniement de l’arbalète, le meilleur arbalétrier du canton. En 1307, l’empereur romain germanique Albert 1er, un Habsbourg d'Autriche, domine la région d’Uri. Le 25 juillet 1307, le bailli Hermann Gessler, gestionnaire des intérêts des Habsbourg, fait ériger un poteau sur la place des Tilleuls dans le village d’Altdorf et y accroche son chapeau aux couleurs de l'Autriche, obligeant tous les habitants sous peine de mort, à se courber devant le couvre-chef. Personne ne brave l'ordre du bailli.
Or le 18 novembre 1307, Guillaume Tell passe plusieurs fois devant le poteau coiffé, sans faire le geste exigé. Suite à une délation, il comparaît le lendemain devant Gessler. Tell invoque sa distraction et le fait qu’il ignorait l’importance qu’avait le geste pour le bailli. Gessler décide alors de lui lancer un défi. Il ordonne que Guillaume place Walter son fils, au pied d'un arbre, une pomme sur la tête et fait reculer le père de 100 pas, en lui demandant de prouver qu'il est bel et bien le meilleur arbalétrier du canton, en transperçant la pomme. Dans un premier temps Guillaume refuse, mais contraint, c'est ça ou la mort immédiate pour le père et le fils, il finit par accepter! À la surprise de tous, Tell prend deux flèches d'arbalète entre ses doigts, vise la pomme et la fend en deux ! Le bailli lui demande alors pourquoi il a pris deux flèches. Et lui de répondre que s'il avait touché son fils, il aurait aussitôt tué le bailli avec la seconde.
Gessler se met alors dans une colère épouvantable et ordonne que le père et le fils soient enfermés dans la forteresse de Küssnach. Pour s'y rendre il faut traverser le lac. Gessler, accompagné de son escorte, embarquent à Flüelen pour Küssnacht, avec Tell et son fils comme prisonniers. Durant la traversée un orage éclate, si violent que les bateliers implorent l'aide de Tell. De sorte que Gessler ordonne que Guillaume soit détaché pour aider à la manœuvre. Il lui promet, s'ils arrivent à bon port, de les libérer, lui et son fils. Guillaume réussit à faire accoster la barque, mais prend son fils et saute sur le rivage en repoussant la barque vers le large. Aujourd'hui encore ce lieu est nommé le « saut de Tell ».
Un peu plus tard Tell tend une embuscade au bailli Gessler sur la route de Küssnach et le tue d'une flèche. La nouvelle de l´action héroïque de Guillaume se répand dans les Waldstätten. L'exploit confirme les habitants dans leur volonté d'acquérir l'indépendance et la liberté. Tell périt plus tard dans les flots de la rivière Schaechen, en sauvant un enfant tombé à l'eau.
Le Livre blanc de Sarnen est un document datant de 1470 environ, contenant des manuscrits sur les premiers confédérés suisses. Il est rédigé par un notaire d'Obwald. On y trouve les premières traces écrites sur les mythes fondateurs de la Suisse, tels que l’histoire de Guillaume Tell, la révolte des cantons primitifs et le premier serment d'alliance sur le Grütli, confondue avec le pacte fédéral de 1291, qui est, lui, historique. Le manuscrit de parchemins est conservé aux Archives cantonales de Sarnen, canton d'Obwald.
En fait, c'est peut-être le plus célèbre mythe de l'Histoire suisse. Malgré son importance symbolique, la figure historique de Guillaume Tell est controversée. On ignore si ce héros a véritablement existé. Plusieurs historiens mettent en doute son authenticité, une position très impopulaire en Suisse. L'histoire de Guillaume Tell serait en fait un condensé de différents récits oraux. Non seulement aucun document des années 1307 ne prouve l'existence de Guillaume Tell, mais l'histoire de l'arbalète était déjà racontée un peu partout dans le nord de l'Europe bien avant le 14e siècle.
Guillaume Tell, héros légendaire de l'indépendance helvétique, demeure pour tous les Suisses le héros national par excellence et la personnification des luttes pour la liberté et l'indépendance. A cette époque, la Suisse dépendait encore du Saint Empire romain germanique. Les baillis (gouverneurs) qui étaient envoyés dans les cantons suisses pour représenter l'autorité de l'Autriche, étaient de véritables tyrans. A Uri, le bailli Herman Gessler, n'était pas connu pour sa compréhension et sa grande mansuétude. Déjà, des citoyens, dont on trouve les noms dans les récits historiques de l'époque, réunis au Grütli, jurèrent de rendre la liberté à leur pays. C'est alors que Gessler décida de vérifier la loyauté de son peuple. Sur la place publique d'Altdorf, il fit hisser son chapeau au bout d'une perche et exigea que chacun saluât à chaque passage son couvre-chef aux couleurs de l'Autriche.
Au début du mois d'août 1291, une trentaine de rudes montagnards se réunissent et se prêtent serment d'assistance mutuelle contre les exactions de leur seigneur. Au début du mois d'août 1291, une trentaine de rudes montagnards se réunissent et se prêtent serment d'assistance mutuelle contre les exactions de leur seigneur. C'est le Pacte fédéral de 1291. On ne trouve aucun document concernant une personne nommée Guillaume Tell. La chronique "Livre Blanc de Sarnen" de 1470, est la source la plus vieille de la légende de Guillaume Tell. Une génération après, on écrit un drame : "Urner Tellspiel", plus tard, Guillaume Tell est mentionné dans les livres d'histoire de Aegidius Tschudi "Chronicon Helveticum", 1734.
Sources : Dictionnaires et encyclopédies Britannica, Larousse, Universalis et Hérodote.
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Comprendre matière et antimatière
- Par rousseau-philippe
- Le 17/11/2021
- Dans International
Le LHC dans son tunnel de 27 kilomètres de circonférence. © LHC.
La matière et l’antimatière sont identiques, mais avec une charge opposée. Elles s’annihilent au contact l’une de l’autre. Lors du big bang, matière et antimatière devraient avoir été produites en quantité égale. Or, notre monde est constitué uniquement de matière. L’antimatière semblant avoir disparu.
Pour prendre connaissance de l'antimatière, le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules au monde, le LHC (Large Hadron Collider ou grand collisionneur de hadrons) a été créé à la frontière franco-suisse, par le CERN "Centre Européen de Recherches Nucléaires".
En 1995, le LHC a produit les neufs premiers atomes d’antihydrogène en laboratoire. Les premiers faisceaux de particules, des protons, l'ont parcouru le 10 septembre 2008 et les premières collisions se sont produites le 30 mars 2010. Le 17 novembre 2010, le CERN a capturé pour la première fois des atomes d'antimatière, toujours d’antihydrogène.
Les atomes d’antihydrogène sont produits sous vide et leur vie est allongée à l’aide de champs magnétiques, qui permettent leur capture pendant seulement un dixième de seconde dans un piège à étranglement; étape préalable en vue de la production d’un faisceau, une avancée importante pour comprendre ce qui différencie la matière de l'antimatière.
Le LHC à haute luminosité a donc été déclaré projet prioritaire en 2013 dans le cadre de la stratégie européenne pour la physique des particules. Le 21 janvier 2014, le CERN a produit pour la première fois un faisceau d'atomes d'antihydrogène, composé de 80 atomes, étape significative vers la spectroscopie hyperfine précise des atomes d'antihydrogène.
Le 4 avril 2018, la mesure directe la plus précise jamais réalisée sur l’antimatière, révèle pour la première fois la structure spectrale de l'atome d'antihydrogène, que l'on pourra comparer par la suite au spectre de l'atome d'hydrogène. Une lumière laser est projetée sur les atomes d'antihydrogène piégés. La réaction de ces derniers est mesurée et comparée à celle des atomes d'hydrogène. Cela nous fera mieux comprendre pourquoi l'Univers est constitué presque intégralement de matière, alors que matière et antimatière auraient été produites en quantités égales lors du Big Bang.
Le projet de Grand collisionneur de hadrons à haute luminosité (LHC à haute luminosité) vise à pousser les performances du LHC à leur maximum pour augmenter le potentiel de découvertes après 2027. L’objectif est d’accroître la luminosité d’un facteur 10. Plus la luminosité est grande, plus on peut observer des processus rares.
Le LHC à haute luminosité, qui devrait être mis en service fin 2027, permettra aux physiciens d'étudier les mécanismes du boson de Higgs (manifestation visible du champ de Higgs, un peu comme une vague à la surface de la mer), et d'observer ainsi de nouveaux phénomènes très rares qui pourraient se manifester. À titre d’exemple, le LHC à haute luminosité produira chaque année au moins 15 millions de bosons de Higgs, contre environ trois millions en 2017.
La première phase a débuté en novembre 2011 et a été en partie financée par la Commission européenne. Cette phase a réuni de nombreux laboratoires des États membres du CERN, mais également de Russie, du Japon et des États-Unis. L'étude de conception a pris fin en 2015. Les travaux de génie civil ont démarré en 2018.
Le projet est mené par le CERN avec le soutien d'une collaboration internationale de 29 instituts dans 13 pays, dont les États-Unis, le Japon et le Canada. Peut-être cela nous mènera-t-il un jour, vers une nouvelle révolution industrielle, qui sait?
Sources :
CERN : Des atomes d’antimatière produits et capturés au CERN, 17/11/10
CERN : L'expérience sur l'antimatière produit le premier faisceau d'antihydrogène, 21/01/14
CERN : Des mesures sur l'antimatière d'une précision inégalée, 04/04/18
CERN : Le LHC è haute luminosité
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16 novembre 1920, fin de la guerre civile en Russie
- Par rousseau-philippe
- Le 16/11/2021
- Dans Russie
Le 9 décembre 1919, l’armée rouge prend Kharkiv. Trois jours plus tard, Kiev tombe. L’offensive bolchevique défonce l'Armée Blanche. Quatre cents cinquante kilomètres franchis en un mois ! Dès le 29 décembre, le général de l'Armée Blanche prend la décision, encore secrète, d’évacuer Odessa et Nikolaev.
16 novembre 1920 : défaite de l'Armée Blanche
Paris et Londres aident du mieux qu'ils le peuvent. Les navires britanniques transfèrent les Russes Blancs vers Malte, Chypre et l’Égypte. On sollicite l’aide serbe, bulgare, grecque et roumaine… Le 16 novembre 1920, la défaite de l'Armée Blanche à Sébastopol, met fin à la guerre civile russe et consacre la victoire de l'Armée Rouge, des Bolcheviques et de Lénine.
L'Armée Blanche avait pourtant reçu l’aide du Japon, du Royaume-Uni, du Canada, de la France, des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Australie, de la Grèce et de la Tchécoslovaquie, mais sans succès véritable. Les troupes blanches doivent abandonner le combat et se dispersées. Un mouvement armé persiste dans la région de Vladivostok jusqu’en août 1922.
16 novembre 1919 : Le Bloc National au pouvoir en France
La même date, mais l'année précédente, soit le 16 novembre 1919, les élections françaises amènent au pouvoir : le Bloc National. Cette coalition est due à l'initiative du président du Conseil Georges Clémenceau et du président de la République Alexandre Millerand, avec deux objectifs : la lutte contre le bolchévisme et l'intransigeance vis-à-vis de l'Allemagne. Elle englobe quatre groupes parlementaires (l’Entente républicaine, l’Action républicaine et sociale, la Gauche républicaine démocratique et les Républicains de gauche). Mais les Socialistes en sont exclus, en raison de leurs compromissions avec les Bolchéviques russes. Les Radicaux s'en sont exclus eux même du fait de l'absence des Socialistes ! Ça s'appelle couper l'herbe sous le pied des révolutionnaires.
3 novembre 1918 : Mutinerie de Kiel en Allemagne
Une autre année plus tôt, la mutinerie de Kiel mène à une insurrection généralisée, qui fait tomber la monarchie allemande et proclame la République. Les dirigeants allemands ayant une peur bleue de la contagion révolutionnaire (révolution russe de 1917). La République valait mieux que le risque d'en arriver au communisme par entêtement de la monarchie. Les Républicains demanderont l'armistice; ce que l'empereur allemand avait refusé de faire, vu les exigences monétaires trop élevées de la France, super endettée.
Les dirigeants français et allemands auraient donc très bien réagi, face à la contagion révolutionnaire russe.
Source : Les Russes Blancs d'Alexandre Jevakhoff, édition Tallendier, 2011.
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15 novembre 1971 : Naissance du microprocesseur
- Par rousseau-philippe
- Le 15/11/2021
- Dans International
Le 15 novembre 1971 est publié l'acte de naissance du microprocesseur. Dans une publicité de la revue Electronic News, la firme Intel annonce « Un ordinateur programmable dans une puce ».
L'inventeur, Marcian E. « Ted » Hoff (34 ans), a eu l'idée d'associer sur un minuscule support tous les circuits que constituent un ordinateur.
Ce microprocesseur, d'une taille de 3,2 mm, est capable d'effectuer jusqu'à 60 000 opérations par seconde. Sa puissance est comparable à celle du mémorable ENIAC, dont les circuits occupaient un volume de 80 mètres cubes.
L'ENIAC, né juste après la Seconde Guerre mondiale, était l'un des premiers ordinateurs numériques jamais construits. Il était composé de 15 000 tubes à vide. Ces tubes ont été remplacés par des transistors à la génération suivante d'ordinateurs numériques. Ces transistors, inventés par les laboratoires Bell en 1948, ont eux-mêmes été progressivement miniaturisés, ce qui a permis la mise au point des circuits intégrés et des microprocesseurs.
La publication d'Intel en 1971, est le fruit d'une longue gestation qui remonte à l'invention du premier circuit intégré ou puce électronique par Texas Instruments, une douzaine d'années plus tôt.
Intel va donner une nouvelle impulsion à cette technologie en la faisant sortir des applications militaires et spatiales et en la propulsant dans l'industrie. C'est ainsi qu'en deux décennies, les microprocesseurs ont bouleversé l'informatique, l'industrie et les télécommunications. Ils ont conduit à l'automatisation des tâches industrielles. Ils ont introduit la micro-informatique dans les activités de services et dans les activités ludiques ou domestiques. Ils ont aussi rendu possible l'expansion foudroyante de la téléphonie et de l'Internet.
La troisième révolution industrielle
On peut dire sans exagération que les microprocesseurs ont été à l'origine d'une troisième révolution industrielle, après l'invention de la machine à vapeur par James Watt au XVIIIe siècle et la découverte des applications pratiques de l'électricité par Thomas Edison, au XIXe siècle.
Source : Hérodote, l'encyclopédie de l'histoire.
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Denis Coderre : la fin!
- Par rousseau-philippe
- Le 13/11/2021
- Dans Québec
Denis Coderre tire sa révérence!
Il a perdu il y a 4 ans, n'est pas rester chef de l'opposition. Erreur de sa part. Il envoyait le message sans s'en rendre compte que l'opposition était indigne de lui. Il revient et se représente comme maire cette année, en commençant sa campagne en mars dernier par la lancée d'un livre sur lui. 7 mois de campagne, envoyait le message que ce n'était pas gagné d'avance! À la fin du printemps, il a visité un campement pour sans-abris, en affirmant que c'était l'homme qui les visitait et non pas le candidat. Il nous indiquait ainsi que Coderre mentait parfois et peut-être mëme plus souvent que l'on pense, car de toute évidence, il n'aurait jamais visité ce campement sans être candidat à la mairie.
Lors de la campagne d'il y a 4 ans, il démontrait de la supériorité bienveillante mêlée de mépris envers son adversaire Valérie Plante et Projet Montréal. Ça a joué contre lui. Il revient cette année en disant qu'il a changé. Denis Coderre 2.0. Cependant, il a encore une fois démontré de la condescendance envers son adversaire, mais de façon un peu moins marquée. En écoutant les débats entre les deux candidats, on s'apercevait facilement que contrairement à l'élection précédente, son programme était cette fois-ci calqué sur celui de Projet Montréal, tout en étant évasif. Ce qui envoyait le message : Je vais faire semblant de me préoccuper du citoyen. Il était pour les loyers à prix modiques tout en ne l'imposant pas. Donc il ne fera rien sur le sujet ou à peu près rien. Il voulait accepter que les édifices soient construits plus haut que le Mont-Royal, sans qu'il y ait une demande publique sur ce sujet. Puis, il se dédit. Il se présente en homme fort, mais ce qu'il démontre c'est de l'improvisation.
Certes, il a une personnalité forte, mais même certains membres de son équipe affirme que ce n'est pas un gars qui travaille en équipe. Il voit Montréal en grande métropole, un peu la vision du maire Jean Drapeau des années 70. Or, on est au vingt et unième siècle et Montréal aujourd'hui doit s'embellir avant d'aller vers les grands projets. Ce qu'il n'a absolument pas perçu. Il ne voulait pas publier ses revenus lorsqu'il a travaillé dans le privé, sous prétexte d'une clause de confidentialité. Encore une fois, de l'improvisation. Après qu'une des compagnies pour laquelle il a travaillé divulgue ses cachets, il décide de publier les autres revenus tout en n'en oubliant un, que la compagnie publie quand même. Ce n'est donc pas un bon stratège. Les compagnies pour lesquelles il a travaillé, démontre que lorsqu'il travaille pour le privé, ce n'est pas pour le bien du citoyen, mais pour les grosses compagnies, qui n'ont pas les même intérëts que la population. Ça, il ne peut pas s'en rendre compte, car il fait parti de ceux qui pensent que lorsque l'on travaille pour une grande compagnie, on travaille automatiquement pour la population. C'est un homme d'une autre époque. Autrement dit, Denis Coderre n'est pas du tout l'homme qu'il prétend ëtre.
Dieu merci, les Montréalais ne l'ont pas choisi.
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Le 12 novembre 2014, une sonde atterrit sur une comète
- Par rousseau-philippe
- Le 12/11/2021
- Dans International
Le 12 novembre 2014, pour la première fois, une sonde spatiale atterrit sur une comète. Le module Philae de la sonde Rosetta de l’Agence Spatiale Européenne atterrit sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, comète de 4 km de large; nommée ainsi en 1969, en l'honneur de ses découvreurs les astronomes russes Churyumov et Gerasimenko.
Rosetta a été lancée le 2 mars 2004, a parcouru 6,4 milliards de kilomètres à travers le Système solaire, avant d'atteindre plus de 10 ans plus tard, la comète à 510 millions de kilomètres de la Terre. À 10 km de la comète, après avoir vu les photos prises par Rosetta, les ingénieurs ont décidé du lieu de l'atterrissage de Philae. Les premières images ont dévoilé un monde envahi de rochers, hérissé de falaises, creusé de précipices et de cratères vertigineux, entouré de jets de gaz et de poussière fusant de la surface. Rosetta et Philae ont observé l'activité à la surface de la comète pendant 13 mois, au fur et à mesure qu'elle se rapprochait du Soleil. Cette comète orbite autour du soleil, entre Jupiter et la Terre et revient périodiquement nous retrouver tous les 6,5 ans. La nuit du 11 au 12 novembre 2021, elle était à son plus proche apogée de la terre.
Le 30 novembre 2016, après une mission accomplie, Rosetta s'est écrasé sur la comète. Le travail scientifique est considéré comme étant réalisé à 80 % : extraction d'un échantillon par la foreuse et son analyse, scan radar de l'intérieur de la comète, analyse des propriétés thermique et mécanique du sol, analyse des émissions gazeuses, découverte d'un mystérieux champ magnétique variable...
Véritables gardiennes de la mémoire de l’Univers, les comètes contiennent des matériaux primitifs datant de l’époque à laquelle le Soleil et ses planètes se sont formés. La mission Rosetta a permis d’étudier les gaz, la poussière et la structure du noyau et des matériaux organiques de la comète, via des observations à distance et in situ. Ces études devraient nous révéler éventuellement des informations cruciales sur l’histoire et l’évolution de notre Système solaire, et apporter de nouveaux éléments de réponse à des questions fondamentales concernant l’apparition de l’eau, voire de la vie, sur Terre.
Les comètes se sont formées plus loin et se sont éloignées du centre du système solaire. Elles reviennent régulièrement, vierges de toutes perturbations extérieures. C'est là que réside tout leur intérêt ! En effet, loin du Soleil, la comète voyage dans un univers très froid qui ralentit son évolution chimique. Les comètes ont donc une mémoire vieille de 4,5 milliards d'années, dont la lecture nous apportera de nombreuses réponses.
Au-delà de la compréhension sur l'origine de notre Système Solaire, les comètes nous apporteront peut-être des éléments de réponses sur l'origine de la vie. En effet, les comètes sont en partie constituées de molécules organiques qui, sur Terre, assurent la chimie du vivant (glucides, lipides, protéines et acides nucléiques). Les comètes ont donc peut-être joué un rôle fondamental en apportant sur notre planète ces éléments indispensables.
67P/Churyumov–Gerasimenko filmée par Rosetta. À la fin du vidéo, on aperçoit Philae.
Sources :
L'Agence spatiale européenne : C’est fait! Le module Philae de Rosetta a atterri, 13/11/14
Hardwood Paroxysm : La comète Rosetta, passant près de la Terre, 11/11/21.
Futura Science: Rosetta, qu'est-ce que c'est?
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9/11/42, arrestation d’un espion allemand au Québec
- Par rousseau-philippe
- Le 09/11/2021
- Dans Québec
Esquisse de VoRo pour sa BD " L'espion de trop" ouvrage sur l'espion Werner von Janowski
Janowski, lieutenant de la marine militaire allemande, saboteur de formation, accoste en chaloupe à 5 h du matin le 9 novembre 1942, à 6 kilomètres de New Carlisle en Gaspésie. Il vient du sous-marin U-Boot-518. Sa mission est possiblement de faire enquête sur la construction du nouveau bombardier mosquito, déjà en production.
Cette année-là, les U-Boots sillonnent le fleuve Saint-Laurent et coulent 21 navires militaires ou marchands, en partance des côtes terre-neuviennes pour l’Europe. Les Allemands pensent éventuellement installer une base navale militaire sur l’île d’Anticosti. D'ailleurs l'année suivante, ils installeront une station météorologique au Labrador, à l'insu des autorités canadiennes.
Toujours est-il qu'à 6h30 le matin du 9 novembre 1942, Janowski se présente sous le nom de William Brenton à l’hôtel New Carlisle, en parlant anglais avec un accent parisien. Il demande une chambre avec bain. Il dégage une forte odeur de mazout et paye en dollars canadiens qui ne sont plus en circulation. Il a des allumettes belges et se dit vendeur torontois de radio.
Moins de trois heures plus tard, Janowski quitte l'hôtel pour la gare. Dans le doute, le fils du propriétaire de l'hôtel le rejoint et s'assoit à ses côtés, lui offrant une cigarette en attendant le train pour Montréal. Juste avant que le train ne parte, il alerte un agent de la police provinciale, qui se précipite tout de go dans le train et avec la description que lui a fournis le jeune, retrouve Janowski. Il l'Interroge. Lorsque le policier lui demande s'il peut fouiller ses bagages, Janowski répond : « Ça ne sera pas nécessaire. Je suis un officier allemand qui sert son pays comme vous le faites vous-même ». Dans ses effets personnels : un puissant émetteur-radio. La marine et l'aviation militaire canadienne cherchent immédiatement le U-Boot-518, mais sans succès.
Le Service canadien du renseignement lui donne comme nom de code "Watchdog". Ici, trois thèses s'affrontent :
La première, la plus plausible, est que Janowski a coopéré, mais n’a fourni que peu de renseignements significatifs. Aucun agent allemand n'a été arrêté grâce à lui et aucun U-boot n'a été capturé, malgré son apparente coopération. En moins d'un an, l'opération "Watchdog" est suspendue et Janowski envoyé dans une prison, le camp 020 en Grande-Bretagne. En fait, sa mission était de se faire arrêté, de faire semblant de fournir des renseignements aux autorités canadiennes et de continuer à espionner pour les autorités allemandes à l'intérieur des services secrets canadiens. Janowski a probablement alerté les services secrets allemands de sa capture. Le principal protagoniste de cette thèse, le journaliste canadien Beeby, fonde sa position sur le dossier de l'agent allemand (Watchdog), obtenu du Service canadien du renseignement de sécurité, en vertu de la Loi canadienne sur l'accès à l'information.
Deuxième hypothèse : Pour d'autres, il aurait collaboré à l’arrestation de plusieurs espions allemands au Canada; mais il est impossible de savoir leurs noms. Il aurait avoué avoir l’intention de se rendre à Montréal pour contacter Adrien Arcand, nazi notoire et chef du Parti National Social Chrétien, mais déjà en prison depuis deux ans. Puis il aurait été envoyé en Angleterre pour assister les services secrets britanniques jusqu’à la fin de la guerre. Il n'a jamais posé de menace sérieuse à la sécurité alliée.
Troisième hypothèse : Ou peut-être qu'il était tout simplement un espion allemand qui s'est fait arrêté. Qu'il a fait accroire qu'il coopérerait et qu’il n’avait pas grand chose à transmettre.
Le fait est qu'il a été libéré en 1947, donc très peu de chance qu'il est véritablement collaboré. Janowski n'avait plus de domicile où retourner, car sa ville domiciliaire, comme la majeure partie de la Prusse orientale, avait été annexée par la Pologne et sa population allemande expulsée. Il a trouvé du travail comme traducteur pour la marine allemande et est décédé en vacance en Espagne en 1978.
Sources :
Patrimoine de la Gaspésie Cyber Magasine : Werner Alfred Waldemar Von Janowski : L’espion de New Carlisle de Sophie Turbide.
University of Toronto Press : Cargo of lies, la véritable histoire d'un agent double nazi au Canada de Dean Debby, évalué par RA Ratcliff (University of California, Berkeley), 1997.
Photo : Royal Canadian Mounted Police - National Archives of Canada: mug shots of Janowski, C-107138
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8 novembre 392, le christianisme devient religion de Rome
- Par rousseau-philippe
- Le 08/11/2021
- Dans Italie
En 380, l'empereur romain Théodose 1er se convertit au christianisme, qui devient le 8 novembre 392 par l'édit de Thessalonique, religion officielle de l'Empire romain. De sorte que l'empereur interdit les autres cultes. Les derniers fidèles de ceux-ci sont poursuivis par la fureur fanatique de certains chrétiens. À Alexandrie, les affrontements se soldent par de nombreuses victimes.
Les persécutions dont sont victimes les païens et même les sectes hérétiques du christianisme comme le manichéisme et l'arianisme, la destruction des temples et des idoles, des statues et des divinités, sont précurseurs d'une nouvelle époque : le Moyen Âge (Ve siècle au XVe siècle).
Un siècle plus tôt, les chrétiens enduraient eux-mêmes de brutales persécutions. L'empereur Constantin le Grand y avait mis fin en légalisant la nouvelle religion, mais sans en interdire les autres. Il est vrai que le christianisme ne ralliait à l'époque de Constantin qu'une petite fraction de la population : environ un dixième en Orient, beaucoup moins en Occident.
Sources :
Hérodote l'encyclopédie de l'histoire
Encyclopédie Universalis
Image : Théodose 1er
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7 novembre 1935, formation de l'Union Nationale
- Par rousseau-philippe
- Le 07/11/2021
- Dans Québec
Le 7 novembre 1935 - Maurice Duplessis et Paul Gouin forment le parti politique provincial : "l'Union Nationale".
"L' Action Libérale Nationale" sous la direction de Paul Gouin, des dissidents du "Parti Libéral du Québec", forment un nouveau parti avec le "Parti Conservateur du Québec", dirigé par Maurice Duplessis. Le résultat en est la naissance de "l'Union Nationale". Duplessis porté au pouvoir en août 1936 en écartera Gouin.
Une des citations célèbres de Duplessis : " Le ciel est bleu, l'enfer est rouge!" Duplessis électrifiera les campagnes, créa le drapeau du Québec et l'impôt provincial, entr'autre. Il laisse sous la gouvernance de la religion catholique omniprésente : les écoles et les hôpitaux, soit l'éducation et les soins de santé.
Duplessis à gauche et Paul Gouin à droite
L'histoire se répète un peu le 14 novembre 2011, lorsque François Legault issu du "Parti Québécois" (parti indépendantiste social-démocrate) formera avec le lobbyiste et homme d'affaires Charles Sirois, un nouveau parti issu de dissidents du "Parti Québécois" et du parti "Libéral du Québec". Le nouveau parti se nommera la "Coalition Avenir Québec" (la CAQ). Charles Sirois, moins visible que Legault est toujours présent aux différents congrès du parti. Legault crée la loi sur la laïcité entr'autre et gère très bien la pandémie.
L'Union Nationale (défuntisée aujourd'hui) et la CAQ, deux partis de droite, mettent l'accent sur le nationalisme québécois, sans pour autant prôner l'indépendance.
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Les empreintes d'animaux les plus anciennes sont en Chine
- Par rousseau-philippe
- Le 07/11/2021
- Dans Chine
L’animal qui a laissé ces empreintes n’est pas identifié
Des empreintes d'animaux vieilles de 541 millions d'années ont été découvertes en Chine en 1998, les plus anciennes jamais mises en évidence sur la planète. Les chercheurs ne savent pas de quel animal - minuscule - il s'agit. La créature n'a malheureusement pas pu être identifiée, car elle n'est pas morte à proximité de ses empreintes et aucun fossile correspondant n'a été retrouvé aux alentours. Les empreintes ne sont séparées que de quelques millimètres l'une de l'autre, et ressemblent à deux rangées de petits trous. Elles sont symétriques bilatéralement.
Elles ont été découvertes dans les gorges du Yangtsé, dans le sud de la Chine. Les roches contenant les empreintes fossilisées ont été datées entre 551 et 541 millions d'années, explique le chercheur Zhe Chen, de l'Académie chinoise des sciences. Peut-être un ancêtre des arthropodes (insectes) ou des tétrapodes (animal à poumons et à quatre pattes). Tous les animaux terrestres, y compris les humains descendent des tétrapodes.
L'ancêtre des tétrapodes, le sarcoptérygien est une espèce de poissons, qui avait des nageoires pectorales, sans doute pour vivre dans des milieux lagunaires. Là où l'eau est si peu profonde que les grands prédateurs aquatiques ne pouvaient s'aventurer. Ces animaux devaient vivre dans une relative tranquillité, se déplaçant en s'appuyant sur le fond. Les sarcoptérygiens, avaient perdu leurs nageoires dorsales et ventrales. Les pectorales, elles, se faisaient charnues et les os solides qui les charpentaient ressemblaient beaucoup aux membres des animaux à quatre pattes, les tétrapodes.
Nos ancêtres les premiers tétrapodes sont donc plus anciens qu'on ne le pensait. Les restes fossiles d'invertébrés trouvés aux alentours et les caractéristiques du sol montrent qu'il s'agissait d'un milieu marin découvert à marée basse.
Source : Futura Planète ; Empreintes d'animaux : les plus anciennes ont été découvertes en Chine.