Articles de rousseau-philippe

  • Sahara occidental : sur le pied de guerre...

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    L'ONU ne reconnaît ni la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), qui contrôle 20% du Sahara occidental, ni la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, qui en contrôle 80%. Elle considère le territoire comme en phase de décolonisation. Par contre pour l'Union Africaine, la RASD est un état africain. Elle est membre à part entière de l'organisation depuis 1982. Le Maroc lui, reçoit le soutien de l'Arabie saoudite et de la Jordanie.

    En 1991, après presque deux décennies de guerre, le Maroc accepte enfin un cessez-le-feu avec le Front Polisario, armée de la RASD. Malgré cette paix, une génération toute entière est née et a grandi en exil. Elle a passé toute sa jeunesse dans des camps de réfugiés sur le territoire du Front Polisario, près de la frontière algérienne et aussi en Espagne.

    Cette nouvelle génération, ayant épuisé tous les moyens pacifiques, affirme maintenant qu'il est grand temps pour elle de rentrer chez elle et de se battre, s'il le faut. Dans le cadre de l'accord de paix de 1991, le Maroc avait accepté d'organiser un référendum sur l'indépendance; ce qu'il n'a jamais fait. C'est un vote qu'il aurait certainement perdu.

    Le Sahara occidental est considéré par certains, comme la dernière colonie d'Afrique. 80% est occupé par le Maroc depuis 1975. Ce dernier considère quant à lui, que cette ancienne colonie espagnole, fait partie de son territoire. Ainsi en 1975, lorsque l'Espagne annonce qu'elle va organiser un référendum sur l'indépendance du Sahara occidental - alors appelé Sahara espagnol - le Maroc reconquiert le territoire. La guerre contre le Front Polisario a été coûteuse, notamment en raison de la construction d'un mur fortifié de 2700 km que le Maroc a érigé de son côté de la zone tampon.

    Depuis que le Maroc a obtenu son indépendance en 1956, il existe une version selon laquelle le pays a été dépouillé par la France et l'Espagne du Sahara occidental et de certaines parties de la Mauritanie, du Mali et de l'Algérie. En 1963, le Maroc a essayé de reprendre par la force à l'Algérie, le territoire qu'il considérait sien. Il a subi une défaite militaire humiliante.

    Le 20 octobre dernier, des manifestants sahraouis ont empêché des camions marocains de circuler du Maroc, en passant par le Sahara occidental, vers la Mauritanie. En réponse, le Maroc a expulsé les manifestants par la force le 13 novembre. Ce même jour, en violation du cessez-le-feu de 1991, l'armée marocaine a pénétré dans la zone tampon établie par l'ONU. En réponse, le Front Polisario a décrété l'état de guerre. L'ONU ayant reçu des rapports sur plusieurs incidents de tir de part et d'autre, demande aux belligérants de respecter le cessez-le-feu.

    La semaine dernière, de féroces affrontements ont éclaté. Le Front Polisario a bombardé le mur marocain et demande le retrait total des Marocains du Sahara occidental. La fin de la guerre est désormais liée à la fin de l'occupation illégale, déclare-t-il.

    Pour la jeunesse née en exil, il n'y a plus de retour possible en arrière, la seule issue est un conflit armé ouvert. Pour eux, 30 ans, c'était assez long pour placer des urnes!

    Sources :

    Al Masdar news : Les forces du Polisario lancent de lourdes attaques à la frontière marocaine, 20/1120

    Euro News : Sahara occidental : le Front Polisario et le Maroc sur le chemin de la guerre ?, par Marta Rodriguez Martinez & Orlando Crowcrof, 20/11/20

    Carte : Radio France Internationale

  • Qui était Henri Tranquille...

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    Le 20 novembre 2005, nous quitte le libraire montréalais Henri Tranquille (1916).

    En 1937 il ouvre sa librairie, la "Librairie Tranquille", qui devient rapidement l'un des lieux incontournables de la bohème littéraire et artistique. Il y sera mis en vente en 1948, les 400 exemplaires du Manifeste du "Refus global". En 1950, elle sert de lieu pour une manifestation à l'occasion du centenaire de la mort d'Honoré de Balzac, interdit par le clergé catholique de l'époque. En 1955, elle est le lieu de la première exposition du groupe des Plasticiens de Montréal.

    Il était parmi les meneurs qui ont contribué à la venue de livres au Québec, malgré qu'ils étaient souvent mis à l'index par les autorités religieuses. Il préparait ainsi le terrain à la "Révolution tranquille" et au nationalisme québécois. C'était un homme flamboyant, un diffuseur extraordinaire de la littérature. Sa librairie était fréquentée par toutes les personnalités littéraires et politiques.

    Il tiendra sa librairie de 1937 à 1975, sera l'auteur de dix-huit livres, dont plusieurs sur le jeu d'échec et le jeu de dames. Il a lancé la carrière d'Yves Beauchemin, l'auteur du Matou.

    La mairesse de Montréal Valérie Plante donne à l'esplanade située à l’ouest de la rue Clark, près du "Quartier des spectacles" le nom du défunt libraire. Sa librairie, la "Librairie Tranquille" y avait pignon sur rue, au 67 rue Sainte-Catherine Ouest.

    Source : Yves Gauthier : " Henri Tranquille, Monsieur livre", éd. : Septentrion, 2005.

  • Capture pour la première fois d'atomes d'antimatière

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    Le 18 novembre 2010 - Le "Centre Européen de Recherches Nucléaires" (CERN) capture pour la première fois des atomes d'antimatière. Il s'agit d'atomes d’antihydrogène.

    La matière et l’antimatière sont identiques, mais avec une charge opposée. Elles s’annihilent au contact l’une de l’autre. Lors du big bang, matière et antimatière devraient avoir été produites en quantité égale. Or, nous savons que notre monde est constitué uniquement de matière. L’antimatière semble avoir disparu.

    En 1995, le CERN a produit les neufs premiers atomes d’antihydrogène en laboratoire.

    Le 18 novembre 2010, les atomes d’antihydrogène sont produits sous vide et leur vie est allongée à l’aide de champs magnétiques, qui permettent leur capture pendant un dixième de seconde dans un piège à étranglement; étape préalable en vue de la production d’un faisceau.

    Le 21 janvier 2014, le CERN produit pour la première fois un faisceau d'atomes d'antihydrogène, composé de 80 atomes, étape significative vers la spectroscopie hyperfine précise des atomes d'antihydrogène.

    Le 4 avril 2018, la mesure directe la plus précise jamais réalisée sur l’antimatière, révèle pour la première fois la structure spectrale de l'atome d'antihydrogène, que l'on pourra comparer par la suite au spectre de l'atome d'hydrogène.

    Une lumière laser est projetée sur les atomes d'antihydrogène piégés. La réaction de ces derniers est mesurée et comparée à celle des atomes d'hydrogène.

    Cela nous fera mieux comprendre pourquoi l'Univers est constitué presque intégralement de matière, alors que matière et antimatière auraient été produites en quantités égales lors du Big Bang.

    https://youtu.be/gsHUsLnqViw

    Sources :

    CERN : Des atomes d’antimatière produits et capturés au CERN, 18/11/10

    CERN : L'expérience sur l'antimatière produit le premier faisceau d'antihydrogène, 21/01/14

    CERN : Des mesures sur l'antimatière d'une précision inégalée, 04/04/18

  • Des victimes de la CIA à Montréal...

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    Le 17 novembre 1992, le gouvernement canadien offre 100 000 $ de compensation à chaque victime d'Ewen Cameron, qui pour la CIA, leur avait infligé un lavage de cerveau à l'université McGill de Montréal, entre 1957 et 1962.

    En 1948, les chimistes suisses Arthur Stoll et Albert Hofmann déposent un brevet américain pour le LSD. En 1951, Ewen Cameron expérimente le LSD sur des patients et des sujets bien portants. La méthode "Conduite Psychique" (Psychic Driving) de Cameron consiste en un sommeil prolongé (Deep Sleep). Le patient est endormi avec des barbituriques et des tranquillisants durant 30 et même 60 jours. Il est réveillé pour prendre trois repas par jour et un traitement d’électrochoc. Le docteur est alors contacté par la CIA, qui financera secrètement ses travaux via la "Society for the Investigation of Human Ecology", dans le cadre du projet ARTICHOKE, puis du projet MK-Ultra. Ces expériences se déroulaient à l’hôpital Royal Victoria et à l’institut Allan Memorial, affiliés au Centre universitaire McGill. 

    Les patients, en majorité des femmes, se faisaient injecter aussi du LSD. Le but était d’anéantir la personnalité du patient afin de lui en créer une nouvelle. Finalement à la fin de l'expérience, leur cerveau s'est avéré endommagé de façon permanente. De nombreux patients du Dr Cameron sont devenus amnésiques. Ils ont dû réapprendre les fonctions humaines les plus basiques, comme celles d'être entraînés à utiliser une toilette. 

    En 1973, le directeur de la CIA ordonne la destruction des documents concernant le programme MK-Ultra. Mais des milliers de pages mal classées échappent à la vigilance de l’agence. Ce qui permet de découvrir que 86 institutions de l'Amérique du Nord ont pris part au programme. 

    En 1977 John D. Marks, invoquant le "Freedom of Information Act", obtient la déclassification des documents secrets concernant ce projet. À la sortie de son livre, plusieurs anciennes patientes engagent des poursuites contre la CIA. En 1988, d'autres victimes, s'ajoutent à la poursuite. 

    Selon la cour, les gouvernements canadien et américain étaient non seulement au courant des expériences, mais pire encore les ont financées, y injectant 221 673 $ entre 1950 et 1964. Ce qui équivaut à 2,3 millions $ d’aujourd’hui. De 1948 à 1964, les gouvernements américains et canadiens ont financé des expériences dans le but de trouver un moyen de contrôler le cerveau humain. Toujours selon la cour, les "Montreal Experiments" ont été menées en violation des standards médicaux du code de Nuremberg et de la Charte des Nations unies. Standards que le gouvernement canadien s'est engagé à respecter. 

    De sorte que le 17 novembre 1992, le gouvernement canadien offre 100 000 $ de compensation à chaque victime d'Ewen Cameron. 

    Source : Journal de Montréal : "Retour sur les tests sadiques de la CIA" de Michael Nguyen, 18/01/19.

  • 16 novembre 1885, Louis Riel est pendu !

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    Le 16 novembre 1885 - À Regina, au terme d’un procès pour haute trahison, devant un jury composé uniquement d’anglophones, Louis Riel est exécuté, malgré les demandes de clémence et d'appel, Macdonald : " Même si tous les chiens du Québec aboient, Louis Riel sera pendu ! "

    Héros du mouvement de résistance métis de 1869-1870, qui avait réussi à faire obstacle à la prise de possession unilatérale des territoires de l'Ouest par le Canada, Louis Riel avait ensuite été forcé de s’exiler aux États-Unis. En 1884, il revient d’exil pour répondre à l’appel des Métis de la Saskatchewan et forme un gouvernement provisoire à Batoche l’année suivante, son but : Créer un territoire réservé aux Métis et aux opprimés.

    L’insurrection échoue devant le corps expéditionnaire et Riel se rend en croyant parvenir à débattre sa cause au tribunal. Ses avocats tenteront sans succès de plaider l’aliénation mentale. Même ses avocats n'étaient pas vraiment pour lui !

    Source : Sympatico : « Riel, notre frère, est mort… » par Marie-Lyse Paquin, 16/11/15

  • Max Gros Louis, "Oné Onti", n'est plus !

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    Max Gro Louis, "Oné Onti" (le Bon Pagayeur), s'est éteint à l'âge de 89 ans. Tout d'abord guide de chasse, de pêche et de trappe, puis entrepreneur et enfin homme politique, personnage plus grand que nature, il a dirigé la nation Wendat (Huronne) en tant que Grand-Chef pendant plus de 30 ans. Directeur et vice-chef de l'assemblée des Premières Nations pendant 10 ans, vice-président fondateur de l'Association des Indiens et des Inuits du Québec, vice-chef national à l'assemblée des Premières Nations, vice-chef à l'assemblée nord-américaine des Premières Nations et vice-chef de l'assemblée mondiale des Premières Nations, homme de dialogue et ardent défenseur des droits autochtones, s'est battu pour faire avancer la cause des Premières Nations. Dans le cadre de ses fonctions, mais aussi avec sa troupe de danse, a parcouru de nombreux pays, surtout en Europe. Il a reçu la légion d'honneur en France, puis l'ordre du Québec et l'Ordre du Canada et a été aussi honoré par l'Académie de la Paix en Belgique.

    Oné Onti a travaillé pour le développement économique des Premières Nations, a mis sur pied un comité administratif à Wendake, a fait en sorte que la santé et l'éducation soient dorénavant gérées par les Wendats, a mis en place un programme d'aide financière pour faciliter l'accès à l'éducation post-secondaire pour les membres de sa communauté, y compris les femmes. En collaboration avec son équipe, a mis sur pied l'hôtel-musée "Première Nation" à Wendake. Il a contribué à l'économie régionale. 

    Max Gros Louis s'est aussi engagé dans les poursuites judiciaires que la nation Cris a intentée contre le gouvernement du Québec jusqu'en Cour supérieure, pour dénoncer l'occupation du territoire cri par Hydro-Québec. Ce qui a mené à une entente de Nation à Nation entre le Grand Chef des Cris Ted Moses et le Premier Ministre Bernard Landry du gouvernement du Québec, aussi chef du Parti Québécois. Max Gros Louis a réussi à agrandir le territoire de la nation Wendat à 5 reprises.

    " Je souhaite que les gens vivent dans l'harmonie en se respectant les uns les autres... Nous vivons tous ensemble sur le même territoire... Je crois toujours toutefois que le dialogue est la meilleure façon d'harmoniser les choses pour que tout le monde soit heureux!"

    Sources : 

    Journal de Montréal : Max Gros Louis n'est plus, 14/11/20 

    Radio-Canada : Max Gros Louis est décédé de Véronik Picard, 14/11/20

    Journal de Montréal : Max Gros louis, un homme plus grand que nature de Julien Cabana, 03/11/20

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  • 14 novembre 2008, l'Inde pose une sonde spatiale sur la lune

    Le 14 novembre 2008 - L'Inde a pour la première fois posé une sonde spatiale sur la lune, qui y a découvert pour la première fois la présence d'eau.

    Source : Futura Science : Image de la surface lunaire prise par la caméra de l’impacteur indien en 2008.

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  • Hermann Maier

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    En ce vendredi 13 novembre :

    Le 13 novembre 2009, le skieur autrichien Hermann Maier prend sa retraite. Le 13 février 1998, Maier fait une chute monumentale dans le "Downhill" aux jeux olympiques de Nagano.

    3 jours plus tard : le 16 février, il gagne la médaille d'or du Super G. Le 19 février : Sa deuxième médaille d'or dans le slalom géant. C'est pour dire que le chiffre 13 peut paraître néfaste, mais en fait pour certains, il est chanceux !

    Il est devenu le plus grand médaillé de l'histoire des skieurs alpins aux jeux olympiques ! En plus, il a remporté trois titres de champion du monde et le troisième skieur le plus victorieux en coupe du monde avec 54 victoires !

    https://youtu.be/3EdaClq6xG4

     

  • Guerre du Haut-Karabakh : trois gagnants et un perdant

    Les unités de maintien de la paix russes affirment que le cessez-le-feu est respecté tout le long de la ligne de front. Des unités russes sont entrées dans la capitale du Haut-Karabakh. En plus des 2 000 soldats et des 90 blindés, 380 véhicules motorisés, des hélicoptères, des drones de reconnaissance, ainsi que de l'équipement électronique spécialisé sont utilisés, de même que des chars de combat. Ces derniers ne sont déployés que du côté arménien de la frontière

    https://youtu.be/EJDWgFtcwQI

    Les forces arméniennes quittent les territoires repassant sous contrôle de l'Azerbaïdjan, soit sept districts et une petite partie du Haut-Karabakh. La république autoproclamée, amoindrie et affaiblie, survivra sous la protection des soldats russes. L'armée russe protègera tout particulièrement le corridor de Latchin, seule voie d'approvisionnement reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie. 

    L'Azerbaïdjan apparaît comme le grand vainqueur. Il a déjà mis en place des unités de police sur les territoires qu'il a conquis. Pour certains, l'Azerbaïdjan a bénéficié de l'aval tacite de Vladimir Poutine. Pour le président russe, laisser cette guerre suivre son cours était un moyen de se débarrasser du premier ministre arménien M. Pachinian. du Parti Libéral pro-européen. Il a été élu en 2018 par une écrasante majorité. 

    En plus de l'Azerbaïdjan et du président russe, l'autre gagnant semble être Recep Tayyip Erdogan. La Turquie, grand soutien de l'Azerbaïdjan, en sort renforcé et contrôlera avec la Russie l'application du cessez-le-feu en Azerbaïdjan. La guerre a profité à tous les partis, à l'exception de l'Arménie. La Russie reprend le contrôle de l'Arménie et remet le pied au Haut-Karabakh. La Turquie renforce ses liens avec l'Azerbaïdjan. Et l'Azerbaïdjan récupère des territoires occupés depuis trente ans par l'Arménie.

    En plus, la défaite déchire les Arméniens. Le président du pays issu du Parti Républicain (pro-russe) affirme : "Lorsque nous étions censés nous rendre à Yehnikner avec nos unités d'élite et nos forces spéciales, nos unités ont refusé de s'y rendre." Une crise politique se développe. Faute de quorum, l'opposition pro-russe n'a pas été en mesure de destituer le Premier ministre pro-européen, qui d'ailleurs se cache toujours. Les forces de sécurité pro-européennes arrêtent les manifestants et les dirigeants de l'opposition pro-russe exigeant la démission du gouvernement.

    Plusieurs monastères de l’église apostolique arménienne dont le monastère millénaire de Dadivank sont en péril, vu que les forces azéries vont en reprendre le contrôle. Selon les termes de l'accord, Erevan (capitale de l'Arménie) ne conserve que 20% du plateau du Haut-Karabakh et doit restituer tous les autres districts qu’elle occupe encore. De plus, Bakou (capitale de l'Azerbaïdjan) conserve les territoires acquis durant l'offensive. Des diplomates français et américains sont attendus à Moscou pour discuter de la situation.  

    https://youtu.be/00-ftdZDuqA

    Sources : 

    France 24 : Haut-Karabakh : "Vladimir Poutine reprend le contrôle de l'Arménie", 11/11/20

    Al Masdar news : L'armée russe entre dans la capitale du Karabakh et commence officiellement sa mission, 12/11/20

    South Front : Les troupes russes ont pris le contrôle du corridor de Latchin et de d'autres zones clés du Haut-Karabakh, 12/11/20    

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  • La paix russe au Haut-Karabakh

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    Les Russes arrivent au Haut-Karabakh (Photo: Service de presse du ministère russe de la Défense via Associated Press)

    Il était impossible pour l'Arménie de reprendre l'initiative des combats, l'Azerbaïdjan étant plus fort que l'Arménie du point de vue militaire. Le Premier ministre arménien se dit personnellement responsable de la catastrophe. Il estime que si l'Arménie avait restitué les cinq régions des environs du Haut-Karabakh à l'Azerbaïdjan il y a un an, la situation aurait été meilleure qu'elle ne l'est présentement, mais personne en Arménie n'avait vu cette option comme correcte. Du moins, il y en avait très peu. Les Arméniens considéraient que ces cinq régions étaient une «ceinture de sécurité» pour le Karabakh. Avec la reddition arménienne des districts azerbaïdjanais et la prise de Choucha par l'Azerbaïdjan, ce dernier a atteint la plupart de ses objectifs et lui non plus n'est pas du tout intéressé par une escalade de la guerre.   

    À l'heure actuelle, vingt avions de transport militaire Il-76 avec 400 militaires russes et véhicules blindés de transport de troupes sont arrivés au Haut-Karabakh et se dirigent vers les zones de conflit. En tout, 2 000 soldats et 90 véhicules seront déployés. Pour certains, le Haut-Karabakh y compris le couloir de Latchin sont devenus une zone d'influence russe. Le couloir de communication entre l'Azerbaïdjan et sa République autonome du Nakhitchevan à travers le sud de l'Arménie sera aussi sous surveillance russe. 

    Le Président azerbaïdjanais a toutefois déclaré que non seulement des soldats de la paix russes, mais aussi turcs seraient déployés au Haut-Karabakh. Les présidents russe et turc se sont entretenus par téléphone. Le président Erdogan a déclaré qu'on était sur la voie d'un règlement permanent au Haut-Karabakh et que la Turquie et la Russie mèneront des activités d'observation et de surveillance du cessez-le-feu, en utilisant un centre commun qui sera créé dans une région déterminée par l'Azerbaïdjan, dans un territoire libéré de l'occupation arménienne. Il a également souligné l'importance du retour des Azerbaïdjanais, qui ont été contraints de quitter le Karabakh en raison de l'invasion arménienne de 1990 et d'ouvrir un couloir entre l'Azerbaïdjan et la République autonome de Nakhitchevan. 

    Toutefois, la Russie affirme que l'envoi de soldats de la paix turcs au Karabakh n'a fait l'objet d'aucun accord avec personne. Il s'agit d'un accord tripartite entre la Russie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Les États-Unis et la France n'ont pas participé à l'accord, non plus. Le centre d’observation russo-turc sera basé en fait sur le territoire de l’Azerbaïdjan et n’a rien à voir avec les forces de maintien de la paix qui seront déployées au Haut-Karabakh, assure Moscou.

    Sources :

    Le Devoir : Haut-Karabakh : la Russie déploie ses forces de maintien de la paix, 11/11/20 

    Al Masdar News : Le Premier ministre arménien regrette de ne pas avoir cédé 5 régions à l'Azerbaïdjan, l'année dernière, 11/11/20 

    Al Masdar News : Plus de 400 soldats russes sont arrivés en Arménie, 11/11/20

    Al Masdar News : La Turquie surveillera conjointement l'accord du Karabakh avec la Russie, 11/11/20

    South Front : Le gouvernement arménien pro-occidental a perdu le Haut-Karabakh, mais la Russie l'a gagné, 10/11/20

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  • Haut-Karabakh, fin de la guerre !

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    L'Azerbaïdjan a le soutien de la Turquie. Elle a envoyé des mercenaires pro-turcs de Syrie se battre pour son allié. L'Iran et la Russie quant à eux, ne sont pas du tout intéressés par la poursuite de la déstabilisation de la région. Les Turcs et les Azerbaïdjanais le comprennent très bien ; aussi leur objectif est seulement d'accomplir autant d'avancées militaires que possible.
    L'Iran et la Russie ont une vision commune des lignes rouges à ne pas franchir. La prise de Choucha, la prise de la frontière entre le Haut-Karabakh et l'Iran par les forces azerbaïdjanaises, la menace imminente d'un assaut contre Stepanakert qui provoquerait une catastrophe humanitaire irresponsable. Voilà, Stepanakert est la ligne rouge à ne pas franchir.
    Moscou et Téhéran se préparaient à lancer un ultimatum à l'Azerbaïdjan dans les heures à venir. Raison pour laquelle l'Iran a concentré d’importantes forces de frappe le long de sa frontière, beaucoup plus que nécessaire. À son tour, la Russie a considérablement renforcé ses capacités militaires en Arménie, mais sans en faire la promotion médiatique, contrairement à l’Iran.
    Puis, une surprise est arrivée le 9 novembre. Un hélicoptère Mi-24 de l'armée russe a été abattu par erreur par l'Azerbaïdjan au-dessus de l'Arménie. L’armée azerbaïdjanaise a avoué avoir fait une erreur et a tout de suite envoyé ses condoléances, s'est abondamment excusée, tout en étant prête à payer une compensation. Le Mi-24 fournissait une couverture à un convoi militaire russe se dirigeant vers la frontière entre le Haut-Karabakh et l’Arménie.
    Quelques heures plus tard, des informations sont apparues sur la signature d'un accord de cessez-le-feu. Cela indique que la position russo-iranienne était déjà convenue et que l'incident a servi de déclencheur.
    Dans la nuit de lundi à mardi, le président de l'Azerbaïdjan, le premier ministre de l'Arménie et le président de la Russie ont signé la fin de toutes actions militaires. Les belligérants conservent leurs positions. L'Arménie et l'Azerbaïdjan échangeront tous leurs prisonniers. Les corps des morts seront transférés du champ de bataille. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés contrôlera le retour des personnes déplacées et des réfugiés sur le territoire du Haut-Karabakh. La Russie assurera le contrôle des communications.
    C’est une offre que personne ne peut refuser. On ne touche pas à l’armée russe. D’ailleurs cette fois-ci, c’est elle qui garantit le cessez-le-feu. Elle déploie 2000 soldats et 90 blindés. Des postes d'observation russes sont déjà en train d’être installés le long de la ligne de contact dans le Haut-Karabakh et le long du couloir de Latchin. Possiblement que d’autres forces russes suivront et resteront cinq ans, avec une prolongation automatique d’un autre cinq ans, si les deux capitales belligérantes sont d'accord.
    L'Azerbaïdjan reprend le contrôle de plusieurs districts qui lui échappaient. Par contre, le corridor terrestre reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie est maintenu, de même que l'indépendance du Haut-Karabakh.
    Le président Poutine souhaite que l’accord mène à un règlement durable. Le président azerbaïdjanais se félicite d'une capitulation de l'Arménie. Le premier ministre de l’Arménie indique que sa décision a été incroyablement douloureuse. Il se peut qu'il soit démis de ses fonctions et qu'il soit remplacé.
    Des milliers de manifestants en colère dont des centaines ont pénétré dans les locaux du gouvernement arménien, brisant vitres et bureaux, dont une salle du conseil des ministres.
    Sources :
    TVA Nouvelles : L'Azerbaïdjan et l'Arménie ont signé sous l'égide de la Russie un accord de fin des hostilités, 09/11/20
    Le Monde : Haut-Karabakh : Vladimir Poutine confirme un accord de « cessez-le-feu total » entre Arménie et Azerbaïdjan, 10/11/20
    Al Masdar News : L'Azerbaïdjan abat un hélicoptère militaire russe au-dessus de l'Arménie, 10/11/20
    South Front : Ultimatum russo-iranien pour le cessez-le-feu au Haut-Karabakh, 10/11/20

  • En 1942, un espion allemand en Gaspésie

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    Le 9 novembre 1942, un lieutenant de la marine militaire allemande, nommé Janowski, saboteur de formation, accoste en chaloupe à 5 h du matin, à 6 kilomètres de New Carlisle, en Gaspésie. Il vient du sous-marin U-Boot-518. Sa mission était possiblement de faire enquête sur la construction du nouveau bombardier mosquito, déjà en production.
    Cette année-là, les U-Boots sillonnent le fleuve Saint-Laurent et coulent 21 navires militaires ou marchands, en partance des côtes terre-neuviennes pour l’Europe. Les Allemands pensent même éventuellement installer une base navale militaire à Anticosti. L'année suivante ils installent une station météorologique au Labrador, à l'insu des autorités canadiennes.
    Toujours est-il qu'à 6h30 du matin le 9 novembre 1942, Janowski se présente sous le nom de William Brenton à l’hôtel New Carlisle en parlant anglais avec un accent parisien. Il demande une chambre avec bain. Il dégage une forte odeur de mazout et paye en dollars canadiens qui ne sont plus en circulation. Il a des allumettes belges et se dit vendeur torontois de radio.
    Moins de trois heures plus tard, Janowski quitte l'hôtel pour la gare. Dans le doute, le fils du propriétaire de l'hôtel le rejoint et s'assoit à ses côtés, lui offrant une cigarette en attendant le train pour Montréal. Juste avant que le train ne parte, il alerte un agent de la police provinciale, qui se précipite tout de go dans le train et avec la description que lui a fournis le jeune, retrouve Janowski. Il l'Interroge. Lorsque le policier lui demande s'il peut fouiller ses bagages, Janowski répond : « Ça ne sera pas nécessaire. Je suis un officier allemand qui sert son pays comme vous le faites vous-même ». Dans ses effets personnels : un puissant émetteur-radio. La marine et l'aviation militaire canadienne cherchent immédiatement le U-Boot-518, mais sans succès.
    Le Service canadien du renseignement lui donne comme nom de code "Watchdog". Ici, trois thèses s'affrontent : La première est que Janowski coopère, mais fournit peu de renseignements significatifs. Aucun agent allemand n'a été arrêté grâce à lui et aucun U-boot n'a été capturé, malgré son apparente coopération. En moins d'un an, l'opération "Watchdog" est arrêtée et Janowski envoyé dans une prison, le camp 020, en Grande-Bretagne. En fait, sa mission était de se faire arrêté, de faire semblant de fournir des renseignements aux autorités canadiennes et de continuer à espionner pour les autorités allemandes de l'intérieur des services secrets canadiens. Janowski a presque certainement alerté les services secrets allemands de sa capture. Le principale protagoniste de cette thèse, le journaliste canadien Beeby, fonde sa position sur le dossier de l'agent allemand (Watchdog), obtenu du Service canadien du renseignement de sécurité, en vertu de la Loi canadienne sur l'accès à l'information.
    Pour d'autres, il aurait collaboré à l’arrestation de plusieurs espions allemands au Canada, sans les nommer. Il aurait avouer avoir l’intention de se rendre à Montréal pour contacter Adrien Arcand, nazi notoire et chef du Parti National Social Chrétien, mais déjà en prison depuis deux ans. Puis il aurait été envoyé en Angleterre pour assister les services secrets britanniques jusqu’à la fin de la guerre. Il n'a jamais posé de menace sérieuse à la sécurité alliée.
    Ou peut-être qu'il était tout simplement un espion allemand qui s'est fait arrêté. Qu'il a fait accroire qu'il coopérerait et qu'il avait pas grand chose à transmettre.
    Le fait est qu'il a été libéré en 1947, donc très peu de chance qu'il est collaboré véritablement. Janowski n'avait plus de domicile où retourner, car sa ville domiciliaire, comme la majeure partie de la Prusse orientale avait été annexée par la Pologne et sa population expulsée. Il a trouvé du travail comme traducteur pour la marine allemande et est décédé en vacance en Espagne en 1978.
    Sources :
    Patrimoine de la Gaspésie Cyber Magasine : Werner Alfred Waldemar Von Janowski : L’espion de New Carlisle de Sophie Turbide
    University of Toronto Press : Cargo of lies, la véritable histoire d'un agent double nazi au Canada de Dean Debby, évalué par RA Ratcliff (University of California, Berkeley, 1997.
    Photo : Royal Canadian Mounted Police - National Archives of Canada: mug shots of Janowski, C-107138
    RCMP mug shots of Janowski, a Germany spy. He was 38 years old at the time of his capture.

  • Haut-Karabakh, la capitale est évacuée

    Astourian feature final

    Bataille pour Choucha

    Des images satellites prouvent hors de tout doute raisonnable, que des mercenaires syriens pro-Turc sont largement présents auprès des forces azerbaïdjanaises sur la route Latchin-Choucha, à 12 km de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh. Ils sont au nombre de 2500 et auraient eu 250 morts jusqu’à présent.

    Alors que la tension est à son apogée, l'armée iranienne transfert toujours des renforts à sa frontière pour repousser les ‘terroristes’ syriens pro-Turc, si le besoin s’en fait sentir. L’Ayatollah Khamenei : « Que les terroristes ne s’implantent pas près de nos frontières, car notre action sera radicale, dès que nous sentirons le moindre danger. » L’Iran n’autorisera pas non plus la présence de bases d'espionnage d’Israël près de ses frontières. On sait que l’Azerbaïdjan utilise en plus des drones turcs, des drones israéliens.

    La plus grande bataille de la guerre a présentement lieu à Choucha. L'armée azerbaïdjanaise bloquée à cet endroit depuis le 31 octobre, vient semble-t-il de prendre la ville. L’Azerbaïdjan affirme avoir pris depuis le début de la guerre, 7 villes et plus de 200 villages en déclarant, qu’il n'a aucun objectif en Arménie même.

    Il semblerait que les forces azerbaïdjanaises ont pris plusieurs quartiers de Choucha; mais que l'armée du Haut-Karabakh est toujours impliquée dans de violents échanges de tirs. Selon l’Arménie, la bataille se poursuit de rue en rue. Choucha servira de tremplin pour une offensive sur Stepanakert, déjà ciblée par d'intenses bombardements. Celui qui contrôle Choucha prend automatiquement un ticket pour le contrôle de Stepanakert.

    D’ailleurs, l’ordre a été donné d’évacuer la capitale Stepanakert. Voitures ployant sous le poids des bagages, minibus de personnes âgées avec baluchon, ambulances sirènes hurlantes…Tous fuient vers le nord. La route principale par le corridor de Latchine est fermée par des commandos azerbaïdjanais. L’armée azerbaïdjanaise s’enfonce maintenant dans des montagnes avec forêts denses, là où les troupes arméniennes contrôlent les sommets. Il est donc possible que leurs pertes augmentent.

    En plus de perdre la guerre, l’Arménie est de plus en plus isolée sur le plan diplomatique, presque abandonnée par ses alliés régionaux, l’Iran et la Russie. Elle n’exclut pas un scénario semblable au génocide arménien, un siècle plus tôt.

    Lors d'un entretien téléphonique, les présidents français et russe insistent encore et toujours sur la nécessité de mettre fin aux combats !

    Sources :

    Al Masdar News : Les forces arméniennes déploient des véhicules blindés pour une bataille importante à Choucha, 07/11/20

    Al Masdar News : L'Azerbaïdjan revendique la capture de Choucha, ville stratégique au Karabakh, 08/11/20

    Al Masdar news : Mise à jour : l'Arménie nie les affirmations de l'Azerbaïdjan sur Choucha, la bataille continue, 08/11/20

    RFI : Haut-Karabakh: la population de la capitale Stepanakert évacuée, 08/11/20

    France 24 : La France et la Russie insistent sur "la nécessité de mettre fin aux combats" au Haut-Karabakh, 08/1120

    L’Orient le Jour : Haut-Karabakh : l’Arménie dans une très mauvaise passe, 09/11/20

    Vidéo : France News 24, la population de Stepanakert fuient la ville devant les combats...

  • Québec : L'histoire se répète...

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    Maurice Duplessis
    L'histoire se répète :
    Le 7 novembre 1935 - Maurice Duplessis et Paul Gouin forment l'Union Nationale. Duplessis porté au pouvoir en août 1936 en écartera Gouin. L' Action Libérale Nationale sous la direction de Paul Gouin, des dissidents du Parti Libéral du Québec, forment un nouveau parti avec le Parti Conservateur du Québec, dirigé alors par Maurice Duplessis : l'Union Nationale. Une des citations célèbres de Duplessis : " Le ciel est bleu, l'enfer est rouge!" Duplessis électrifiera les campagnes, créa le drapeau du Québec et l'impôt provincial, entr'autre.L'histoire se répétera le 14 novembre 2011, lorsque François Legault issu du Parti Québécois formera avec le lobbyiste et homme d'affaires Charles Sirois, un nouveau parti issu de dissidents du Parti Québécois et du parti Libéral du Québec. Le nouveau parti se nommera la CAQ (Coalition Avenir Québec). Charles Sirois, moins visible que Legault est toujours présent aux différents congrès du parti. Legault crée la loi sur la laïcité entr'autre. Sa force : il admet parfois ses erreurs.
    Les deux nouveaux partis sont de droite et mettent l'accent sur le nationalisme québécois, sans pour autant prôner l'indépendance.
    George-Étienne Cartier, membre de la milice patriotique des 'Fils de la Liberté' en 1837, a été mêlé à la rébellion de Saint-Denis, seule victoire des Patriotes, où il s'est conduit avec courage. Après la défaite des Patriotes à Saint-Charles, il vit en clandestinité, d'abord à Verchères, puis aux États-Unis jusqu'à la proclamation de l'amnistie.
    Il revient au pays et défendra un fédéralisme décentralisé. Il sera élu député du parti Réformateur à Verchères, puis deviendra député du Parti Conservateur. Cartier prit l'initiative de quelques réformes majeures dans les domaines de l'éducation et de la justice. Il sera en 1867 un des pères de la confédération canadienne. Sa citation la plus célèbre : « Le Canada doit être un pays de liberté et toutes les libertés doivent être protégées par la loi. »

  • Le drone militaire turc 'Bayraktar TB2'

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    Le drone militaire turc 'Bayraktar TB2' qui a été utilisé avec grand succès en Syrie, en Libye et maintenant au Haut-Karabakh, était équipé d’une caméra et d’un système d’acquisition de cibles, produits par 'L3 Harris WESCAM' de l'Ontario. Son moteur était fabriqué par la compagnie autrichienne Rotax, filiale de la compagnie québécoise Bombardier. 'Affaires mondiales Canada' enquête présentement sur l'utilisation de la technologie canadienne dans le conflit au Haut-Karabakh et tant que l’enquête sera en cours, l'exportation de ces deux produits vers la Turquie sera bloquée.
    La société anglo-américaine 'Beringer Aero' fabricant de roues et de freins de haute performance pour l'aviation civile française, cesse lui aussi de fournir ses produits à la Turquie, car ses pièces sont utilisées dans la fabrication du drone militaire turc.
    Par contre, 'Bayraktar TB2' vient d'effectuer un essai de tir réussi en utilisant un nouveau système de ciblage, produit par la compagnie turque ASELSAN. La société turque Roketsan, sous licence de la société allemande TDW, fabrique les têtes de guidage de missiles anti-char air-sol.
    Il dispose d'un système de communication par satellite de la société américaine Viasat, qui a également annoncé la suspension de son produit vers la Turquie. Cependant, ASELSAN a déjà développé un système turc similaire.
    Le récepteur de navigation est américain. La pompe à carburant est britannique. Le planeur en tant que tel est turc, de même que son logiciel et une partie de son électronique.
    Ça représente une bonne image de la production industrielle d'aujourd'hui, que ce soit militaire ou civile. De plus en plus, les produits sont confectionnés avec plusieurs composantes de plusieurs compagnies de plusieurs pays, compagnies appartenant à d'autres compagnies de plusieurs autres pays. Et les ententes de libre-échange sont faits en fonction de ces compagnies multinationales devenues les nouveaux seigneurs de notre monde et non pas en fonction du simple citoyen.
    C'est la mondialisation, qui a quand même la qualité d'amener les citoyens de différentes parties du monde à mieux communiquer entre eux et par le fait même à mieux se comprendre. Ça nous donne aussi accès à l'information qui est véhiculée dans les autres pays, y compris les pays ennemis et à s'apercevoir qu'en fin de comte, l'être humain est partout pareil avec cependant des cultures différentes.
    Sources:
    Radio-Canada : "L’Arménie dit avoir trouvé de la technologie canadienne sur un drone turc", 21/10/20
    Nouvelles d'Arménie magasine : "Le fabricant français d’aéronautique Beringer Aero a cessé de fournir la Turquie qui utilisait ses produits pour les drones contre les Arméniens au Haut-Karabagh" 06/11/20
    Defense World (Inde, États-Unis, Moyen-Orient, Russie, Asie-Pacifique) appartient à Digitalwriters Media Pvt Ltd : "Le drone d'attaque turc Bayratkar devient plus meurtrier avec un nouveau système de ciblage", 06/11/20
    Hauts-Parleur (Ukraine) : L'Ukraine est capable de créer des drones modernes: pourquoi en achetons-nous des turcs?, 28/10/20

  • La Syrie reconstruit et les bombardements reprennent...

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    Avec l'aide de l'Iran, la Syrie reconstruit en ce moment plusieurs chemins de fer détruits par la guerre, entr’autre entre Hama et Alep. L’Iran et la Syrie envisagent de faire passer le volume de leurs transactions de 500 millions de dollars à un milliard en 2021. Un chemin de fer sera construit entre Shalamcheh en Iran, le port de Bossora en Irak et la ville portuaire de Lattaquié en Syrie

    Pendant ce temps dans le gouvernorat d’Idlib, l’armée turque se retire d’un deuxième poste militaire assiégé par l’armée syrienne. Ce qui n’empêche pas les forces soutenues par la Turquie et l’armée syrienne de s’envoyer obus et missiles par la tête, pendant qu'Israël ne bombarde plus. 

    La brigade ‘Sultan Murad’ et la 20e division de l'Armée Syrienne Libre, toutes deux soutenues par la Turquie, s’affrontent dans la ville de Ras Al-Ain.

    Hay'at Tahrir Al-Sham (HTS), anciennement Al Qaeda, intensifie ses bombardements contre l’armée syrienne et contre les forces soutenues par la Turquie. L'armée de l'air russe et les forces armées syriennes les bombardent en retour. 

    L'État islamique vise l'armée syrienne près de Raqqa et Deir Ezzor, de même que les forces turques et pro-Turc, dans le nord-est du pays. L’aviation militaire russe réplique.

    Sources 

    Al Masdar News : L'armée syrienne et les forces soutenues par la Turquie échangent de puissantes attaques à Idlib, 06/11/20

    Al Masdar News : La Turquie se retire du 2e poste militaire assiégé dans le nord-ouest de la Syrie, 06/11/20

    Al Masdar News :  Turkish-backed forces fight each other over abandoned homes in northeast Syria, 06/11/20

    Al Masdar News : Les djihadistes envisagent de saboter l'accord russo-turc en Syrie, 06/11/20

    South Front : Des terroristes de l’État islamique ont attaqué les troupes syriennes à Raqqa et Deir Ezzor, 0/11/20

    Press TV : Ankara chassé de Hama, convois militaire et économique rétablis, 06/11/20

    Press TV : Le train anti-Israël Chalamcheh-Bassora-Lattaquié, 04/11/20

  • Troupes iraniennes à la frontière du Haut-Karabakh

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    L'Iran critique le déploiement de mercenaires syriens pro-Turquie du côté des forces azerbaïdjanaises. Tout en appuyant l'Azerbaïdjan, Téhéran affirme que ces terroristes syriens anti-Assad ne doivent pas être présents à proximité de sa frontière.
    Aussi vient-il d'y envoyer de nouveaux renforts, des chars et des transporteurs de troupes, s'arrangeant pour que ça se sache. Le mois dernier, l'Iran y avait déployé des systèmes de défense aérienne, après que plusieurs missiles et drones arméniens et azerbaidjanais aient atteint son territoire.
    Au départ, l'Iran avait adopté une position neutre, appelant les belligérants à désescalader et à engager des pourparlers. Depuis quelques jours sa position a changé, affirmant que l'Azerbaïdjan a le droit de libérer ses territoires occupés, mais qu'il doit respecter sa minorité arménienne.
    Ce changement de position est probablement dû aux manifestations pro-Azerbaïdjan de sa minorité azérie et de la récente avancée des troupes azerbaïdjanaises, qui ont pris la totalité de la frontière du Haut-Karabakh avec l'Iran.
    Source : South Front : Une grande unité blindée iranienne repérée se déplaçant vers la frontière du Haut-Karabakh, 06/11/20

  • Haut-Karabakh

    Ff33323 81601075 web inter 4520 karabakh 2 700Après sept semaines de guerre, l’armée azerbaïdjanaise pénètre fortement le Haut-Karabakh par le sud. La circulation est maintenant presque impossible, due aux bombardements incessants de l’Azerbaïdjan. Les journalistes sur les lieux le confirment.

    Le ministre russe des Affaires étrangères affirme que son pays travaille présentement avec la Turquie pour résoudre la question. La Turquie quant à elle, appelle l'Arménie à se retirer complètement du Haut-Karabakh, comme condition sinéquanone aux pourparlers de paix.

    L’Iran quant à lui, affirme que ce sont uniquement les pays de la région, qui peuvent régler le conflit et qu'il faut que les Arméniens respectent les résolutions de l’ONU, leur demandant de quitter les territoires qu’ils occupent en Azerbaïdjan.

    En contrepartie, le Haut-Karabakh doit avoir un statut spécial en Azerbaïdjan, garantissant la protection des droits de la personne et des liens de communication avec l’Arménie. En même temps, un système de nations régionales doit être mis en place pour mettre en œuvre le plan.

    L’Iran tient à ce que la Russie adopte la même position que lui et qu’elle trace une ligne rouge à la Turquie, qui déstabilise présentement le Caucase.

    Source : TLL : L’Iran a des projets pour le Haut-Karabakh, 05/11/20

  • Syrie : Ça se corse à nouveau...

    Syrie affrontements ouest 1Dans le gouvernorat d'Idlib, avant le mois de mars, l'armée syrienne avec l'aide de l'aviation militaire russe, du Hezbollah et de milices financées par l’Iran, avait repris le contrôle total de l'autoroute M-5 et ce après d'âpres combats, non seulement contre Hayat Tahrir Al Sham (anciennement Al Qaeda) et ses alliés, mais aussi contre l’Armée Nationale Syrienne (conglomérat de groupes rebelles soutenu par la Turquie) et contre aussi, il faut bien le dire, l’armée turque elle-même. Cette dernière avait utilisé pour la première fois au combat, ses fameux drones Bayraktar TB2, qui lui ont permis d’arrêter la guerre avant que l’armée syrienne ne reprenne l’autoroute M-4, en plus de la M-5.  

    Au mois de mars, avant que la guerre ne devienne trop dangereuse entre la Russie et la Turquie, un cessez-le-feu est intervenu sous l’auspice de Moscou et d’Ankara. Erdogan accepte difficilement, mais accepte quand même le fait que les Syriens récupèrent la M-5. Le gouvernement syrien accepte lui aussi le cessez-le-feu, à condition que la M-5 demeure sous son contrôle et que les rebelles se retirent pacifiquement de la M-4.

    En fait, les rebelles ne se sont jamais retirés de la M-4 et le front n’a pas véritablement bougé depuis le cessez-le-feu. Certes, les protagonistes se sont livrés occasionnellement à des duels d’artillerie et de roquettes, tout en s’installant davantage chacun dans sa zone.

    Cependant tout dernièrement, on note une recrudescence de mouvements, qui pourrait éventuellement faire bouger la ligne de front. Un raid aérien russe a ciblé le camp d'entraînement du groupe « Faylaq al-Sham », groupe soutenu par la Turquie, faisant parti de l'Armée Nationale Syrienne, tuant des dizaines de combattants.  Le président  turc a réprimandé Moscou et le lendemain en guise de représailles, l'Armée Nationale Syrienne, a lancé un barrage de roquettes sur les positions de l’armée syrienne.

    Pendant ce temps près de la ville d’Alep, HTS a pris le contrôle du quartier général de la 4e brigade de l'Armée Nationale Syrienne et a encerclé une autre base de l’ANS, au sud d’Idlib.

    Les troupes turques se retirent en ce moment des territoires que l’armée syrienne a conquis avant mars et ce au milieu d’un nombre croissant de frappes aériennes sur les forces des groupes soutenus par la Turquie. L'activité du pétrole sous contrôle turc dans le nord d'Alep traverse également des temps difficiles, explosions de citernes et de lieux de stockage. Il semble que quelqu'un envoie des messages à la Turquie et ses mandataires et il semble qu’ils les comprennent.

    On assiste présentement à un crescendo. L'artillerie syrienne bombarde de plus en plus les positions rebelles soutenues par la Turquie et ces dernières y répondent.

    Tout ce que peut faire l’armée turque dans le gouvernorat d’Idlib, est de ralentir la déroute des djihadistes pro-Turc et l'afflux de réfugiés syriens sur son territoire ; tandis que l’armée syrienne ne s’arrêtera, que lorsqu’elle aura récupéré la totalité de son territoire.

    Sources:

    The Eurasian Times: “From Libya, Syria To Nagorno-Karabakh: Are ‘Best Of Allies’ & ‘Worst Of Foes’ Turkey & Russia Headed Towards War?, de Andrew Leonard, 01/11/20

    Al Masdar news : « Les forces soutenues par la Turquie perdent une base importante après des affrontements avec un allié djihadiste dans l'ouest d'Alep » 02/11/20

    Al Masdar news : Des djihadistes encerclent une autre base appartenant aux forces soutenues par la Turquie en Syrie, 03/11/20

    South Front : L’armée syrienne capture un poste d’observation turc à Morek au milieu d’une nouvelle vague d’explosions dans le nord contrôlé par la Turquie, 03/11/20 

  • Les multinationales et les Ouïghours !

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    La presse occidentale dénonce à tous les jours le traitement des Ouïghours par le gouvernement Chinois. Pourtant ces mêmes médias sont silencieux sur les liens entre les multinationales occidentales et les camps de rééducations chinois pour les Ouïghours, dans la région autonome du Xinjiang.

    Le Xinjiang faisant parti de la Route de la soie, est traversé par la voie ferrée Yiwu, où le fret transite en continue vers Londres et Madrid. La plus longue liaison ferroviaire du monde traverse huit fuseaux horaires. S’étendant sur plus de 13 000 kilomètres, reliant Yiwu en Chine, à Madrid en Espagne. 

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    La région étant infiltrée par des extrémistes musulmans, elle est fortement militarisée et il y existe des camps de rééducation. Ce qu'on sait moins, et ce dont la presse parle rarement, c'est la complicité que ces camps ont avec des firmes, 83 au total parmi lesquelles des firmes automobiles, des grandes marques de prêt à porter etc... On estime que dans la région autonome du Xinjiang, des dizaines de milliers (certains disent un million ) de Ouïghours sont internés dans des camps de rééducation. La liberté de mouvements est restreinte par une surveillance d'appareillages électroniques, allant de la caméra à des bracelets. Ces camps sont rattachés à des unités de productions, qui font écran à leur caractère carcéral. Ainsi "Taekiang a Qingdao" emploie 600 travailleurs forcés en plus de ses salariés.

    Voici les noms des 83 multinationales impliquées, notons la présence de Bombardier : Abercrombie & Fitch, Acer, Adidas, Alstom, Amazon, Apple, ASUS, BAIC Motor, BMW, Bombardier, Bosch, BYD, Calvin Klein, Candy, Carter’s, Cerruti 1881, Changan Automobile, Cisco, CRRC, Dell, Electrolux, Fila, Founder Group, GAC Group (automobiles), Gap, Geely Auto, General Motors, Google, Goertek, H&M, Haier, Hart Schaffner Marx, Hisense, Hitachi, HP, HTC, Huawei, iFlyTek, Jack & Jones, Jaguar, Japan Display Inc., L.L.Bean, Lacoste, Land Rover, Lenovo, LG, Li-Ning, Mayor, Meizu, Mercedes-Benz, MG, Microsoft, Mitsubishi, Mitsumi, Nike, Nintendo, Nokia, Oculus, Oppo, Panasonic, Polo Ralph Lauren, Puma, Roewe, SAIC Motor, Samsung, SGMW, Sharp, Siemens, Skechers, Sony, TDK, Tommy Hilfiger, Toshiba, Tsinghua Tongfang, Uniqlo, Victoria’s Secret, Vivo, Volkswagen, Xiaomi, Zara, Zegna, ZTE.

    Leurs produits jouissent de tous les allègements de taxes que leurs confèrent les traités de libre échange, parfois des aides publiques dans certains états.

    Depuis 1949, la Chine mène une véritable politique de peuplement pour mieux contrôler la région et rendre progressivement impossible toute possibilité d'indépendance. En 1949, la région ne comptait que 200 000 Hans (l'ethnie majoritaire en Chine), ils sont presque dix millions en 2015, soit un nombre légèrement inférieur à celui des Ouïghours. Cette politique de peuplement n'est pas sans provoquer de nombreux heurts communautaires, qui depuis 1997 vont de la manifestation à l'émeute, en passant par les bombes aux arrestations arbitraires et ce, malgré que la région soit passée en 1955 du statut de province, à celui de région autonome. 

    La Chine, dont les citoyens augmentent leurs niveaux de vie à une vitesse grand "V", ne pourrait maintenir cette cadence, advenant la dislocation du pays en plusieurs états. Il est même fort possible que l'économie s'effondrerait. C'est du moins la raison pour laquelle le gouvernement central refuse toute indépendance aux régions. Cette lutte entre fédéralistes centralisateurs (le gouvernement chinois) et les indépendantistes, a mené à une radicalisation de la lutte des Ouïghours, qui est maintenant partiellement contrôlée par des islamistes.

    Pour ce qui est de l'Occident dit démocratique, les gouvernements élus, parfois dans des systèmes démocratiques totalement rétrogrades (comme au Canada), sont subjugués par les multinationales, qui font la loi sur les marchés internationaux, sans se préoccuper des populations locales impliquées dans leurs ententes.

    Le fonctionnent des multinationales à l'international, me fait souvent penser carrément au Moyen âge.

    Sources :

    83 marques et multinationales profitent du travail forcé des Ouïghours, Médiapart, le blog de JMLF.

    Uyghurs for sale -Australian Strategic Policy Institute.

    ​Apple, Nike, BMW, Alstom, Lacoste... 83 grandes marques liées au travail forcé des Ouïghours en Chine, selon une ONG - Marianne.

    Les produits en coton en provenance de la région du Xinjiang en Chine sur la sellette - Commodafrica