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Articles de rousseau-philippe

  • Le NPD se tire une balle dans le pied

     

    Une habitude de la Gauche

    Thomas Mulcair
    Thomas Mulcair lors de son discours devant les délégués du NPD   PHOTO : JASON FRANSON

     

    Dans la capitale albertaine, le résultat est tombé. 52 % des délégués se prononcent pour une course à la chefferie. Comme le dit si bien Emmanuelle Latraverse : "Soudainement on a eu l'impression que l'air était sorti de la salle". 

    Comme seule c'est le faire la Gauche, le parti est maintenant profondément divisé. Après huit années Jack Layton et quatre années Thomas Mulcair, le « centrisme » prend le fossé de la route et d'aplomb. Le véhicule orange est fortement endommagé. Le moteur fume. Plus rien ne bouge et le conducteur est lui-même éjecté du véhicule.

    Le Québec a toujours eu peur de voter NPD, le trouvant trop à gauche et peu sensible aux francophones. Jack Layton lui fait alors la cour, affirmant s'occuper des problèmes de la province. Le Québec le croit et pense qu'en votant NPD, il empêchera Harper de rester au pouvoir. En 2011, le Québec devient orange pour la première fois de son histoire. C'est exceptionnel ! Il a même passé du bleu du Bloc québécois à l'orange du NPD canadien.

    Pourtant, le NPD de l'ouest canadien continuera d'agir comme si le Québec est une province canadienne comme les autres. Il ne se rend même pas compte que si le NPD est devenu pour la première fois l'opposition officielle, c'est dû au Québec. J'ajoute qu'il ne percoit pas la culture francophone du Québec. De sorte qu'en 2015, la couleur orange de la province francophone s'estompe quelque peu.

    Après ce dernier congrès, je crois qu'on pourra s'attendre à ce que la couleur orange disparaisse totalement du décor québécois et peut-être même n'en restera-t-il pas grand chose dans le décor canadien. 

    On ne se débarrasse pas d'un chef de cette façon. On dirait que la Gauche aime vraiment ça se tirer une balle dans le pied!

     

     

     

  • L'armée syrienne, la mieux placée pour gagner la guerre

     

    Offensive armee syrienne

    Tous en guerre contre l'EI

    Tranquillement, la fin de la guerre civile syrienne pointe timidement le bout de son nez. En effet, le cessez-le-feu permet aux différentes factions belligérantes de guerroyer l'EI, sans pour autant s'affronter les unes aux autres. Les rebelles islamistes, les Kurdes et l'armée syrienne font la guerre à l'EI, dans le but ultime de l'éliminer de l'échiquier syrien et de s'assurer ainsi une existence physique sur le territoire, pour se donner une force aux négociations de Genève. 

    Dans la province centrale de Homs, les forces du régime de Bachar al-Assad, appuyées par la Russie, ont chassé l'EI de la ville antique de Palmyre et de celle d'al-Qaryatayn. Elles continuent leur progression vers Deir Ez-zor et Raqqa en passant par d'autres localités.

    Au Nord-Ouest du pays près d'Alep, les factions rebelles islamistes, soutenues par la Turquie et l'aviation américaine, ont repris à l'EI une vingtaine de villages, dont Al-Raï, principal point de passage avec la Turquie, utilisé auparavant par Daech. Pendant ce temps, les forces gouvernementales s'opposent à Al Qaïda au Sud d'Alep.

    Au Sud du pays, le Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda), associé aux salafistes d'Ahrar al-Cham se sont emparés de trois localités. Dans le Nord-Est, l'alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) avance vers la riche province pétrolière de Deir Ezzor. L'armée syrienne y est déjà, aidée par l'aviation russe. FDS et armée du régime se coordonnent et ne se nuisent pas.

    1 1 282 94f71Vert: rebelles islamistes; jaune: Kurdes; rouge et beige: Régime; noir et sombre: EI. Tous grugent le territoire de l'État islamique. La part du pays aux mains de Daech est alléchante. L'EI contrôle près de 40% de la nation avec du pétrole, du gaz, du coton et une agriculture florissante. Il est donc possible que gouvernement et rebelles s'affrontent un jour pour ces terres mais nous n'en sommes pas encore là et il n'est pas dit que ça arrivera nécessairement.

    Il y aura encore beaucoup de combats difficiles dans les semaines et mois à venir, mais il semble que ce soit sans contredit, l'armée syrienne la mieux placée pour reconquérir l'ensemble du territoire de l'EI. On peut prévoir qu'elle sera la première rendue à Raqqa, capitale de l'EI. 

    8244 originalPhoto: Syrian Express, selon Live Journal ces chars d'assaut T-72 sont arrivés en novembre 2015 en Syrie et les livraisons continuent toujours aujourd'hui. La "Syrian Express" surnom donné au ravitaillement de l'armée syrienne par la Russie, raison principale par laquelle Assad gagnera la guerre. Fait à ne pas négliger, tout le littoral méditerranéen du pays est contrôlé par Assad. Ce qui lui permet d'être hautement ravitaillé par voie maritime, par la "Syrian Express" russe.

    Après la prise de Raqqa par l'Armée Arabe Syrienne, ce qui prendra quelques mois, il ne restera à l'opposition qu'une petite poche de territoire dans le Nord du pays et Assad aura gagné la guerre. Certes, il faudra éliminer également le Front al Nosra filiale d'al Quaïda et Ahrar al-Cham. De sorte qu'aux négociations de paix à Genève, il ne restera plus grand chose pour l'opposition dite modérée. Notons que celle-ci n'accepte pas de serrer la main aux femmes et qu'elle est financée par l'Arabie saoudite.

    Après la dislocation des territoires de l'EI et al Nosra (al Qaïda), Il faudra s'attendre à des actes terroristes spectaculaires et déchirants dont seuls l'EI et al Qaïda en sont capables. Car sans territoire, ils passeront à la clandestinité totale, tout en ayant encore plusieurs adhérants.

    Sources:

    Boursorama :Syrie: course de vitesse pour reprendre le maximum de territoires à l'EI, 09/04/16

    Zonebourse : Syrie-Les combats font rage au sud d'Alep-OSDH, 10/04/16

    L'Orient le Jour : La Russie envoie plus de matériel en Syrie qu'elle n'en retire, 31/03/16

    Mamafrika.TV : Frappes russes.Deir-Ezzor: L’armée arabe syrienne va bientôt lancer un assaut contre Daesh, 31/03/16

    Politique : "Le Syrian Express" : La Russie ravitaille l'armée syrienne, 31/03/16


     

  • M. Hamad corrompu ? Et le Parti Libéral, lui ?

     

     

    92945 Sam Hamad, photo de l'émission Infoman

    Jusqu'à tout récemment, les sondages donnaient Pierre Karl Péladeau (Parti Québécois) gagnant si des élections provinciales étaient déclarées.

    Après avoir passé plus de deux ans à lutter contre la venue de Pierre-Karl Péladeau en politique, après avoir réussi à baisser sa popularité à un point tel qu'aujourd'hui, s'il y avait des élections, les libéraux l'emporteraient, les médias virent maintenant leur capot de bord.

    12512730 2008796132679572 4467399022708217399 nCaricature de Paquette. Eux qui n'attaquaient jamais autant M. Couillard (Libéral) que M. Péladeau et pourtant Dieu sait qu'il y avait matière à le faire : Médecin en Arabie, salaire en paradis fiscal, scandale de M. Porter, aucune suite des recommandations de la commission Charbonneau (anti-corruption), mauvais contrôle de ses ministres et j'en passe des mûres et des pas mûres. 

    Depuis que la ministre Lise Thibault (ministre de la condition féminine), s'est déclarée non féministe, les médias enfin s'attaquent à juste titre et sans répit aux libéraux, comme ils le faisaient auparavant contre M. Péladeau. En effet, M. Barrette (ministre de la santé) refuse de s'excuser, pour des insultes lancées à Mme Lamarre (Parti Québécois). Suite à la pression médiatique, il s'en excuse. Mme Normandeau (ancienne vice-première ministre du Québec, sous les Libéraux) est arrêtée par l'Unité Permanante Anti Corruption (UPAC). Les médias n'en ayant probablement plus le choix, médiatisent fortement le tout.

    Telechargement 20Hamad dans l'émission Laflaque. Après que le chef de la deuxième opposition (Coalition Avenir Québec) M. Legault, ait qualifié à juste titre, les Libéraux de "pourris", quatre ministres se présentent tout à coup devant les médias pour faire accroire à la population que le gouvernement appliquera une dizaine des recommandations (sur soixante), de la commission Charbonneau. Parmi ces ministres, deux sont sans aucun doute douteux, Sam Hamad (président du Conseil du trésor et ministre responsable de l'Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes) et Leitão (ministre des finances). 

    Quelques jours plus tard le scandale sort sur M. Hamad. En fait, il est au gouvernement non pas pour défendre les intérêts de la population, mais ceux de ses amis.

    Comme le dit si bien la chanson : "Libérez-nous des Libéraux..."

     

     

  • La Grande Offensive Syrienne contre l'EI

     

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    L’offensive généralisée contre Daech, comportant six zones de combats, est portée par l'Armée Arabe Syrienne, al Qods (forces spéciales iraniennes), le Hezbollah libanais et les groupes paramilitaires irakiens Harakat Al Nujaba, Liwa Imam Ali et Kata’eb Hezbollah. 

     

    Palmyre

    À cause de la proximité de Deir Ez-Zor et Raqqa, les Syriens reconstruisent l’aéroport de Palmyre libéré des mains de l’EI. Ils y déploieront des avions et des hélicoptères d’attaque et de transport russo-syriens, capables d’intervenir rapidement lors des opérations. Le robot sur chenilles blindé Uran-6 (russe) pesant 12 tonnes, aide à déminer les 3.000 mines laissés par Daech. 

     

    Al-Qaryatayn

    L’Armée Arabe Syrienne coupe les voies de retraite vers le Nord (Raqqa) et vers l’Est (Deir Ez Zor) des combattants de l’État islamique qui sont encerclés dans les districts d'Al-Qaryatayn et de Mahsaași. Al-Qaryatayn et Mahsaa sont d'ailleurs libérées par 6.000 soldats syriens dont les commandos Faucons du Désert. Al-Qaryatayn est un nœud important du réseau d’oléoducs et de gazoducs de la Syrie. 

     

    Raqqa

    La 4ème Division mécanisée se déplace maintenant au nord de Palmyre pour contrôler les sommets des montagnes, d’où elle se dirigera vers la plaine Maskaneh pour surveiller toute tentative de prise de contrôle de la route Khanaser-Alep par ISIS. Elle a également pour mission la libération de la base aérienne de Tabqa, située à 35km à l’Ouest de Raqqa. La reconquête de cette base aérienne permettra à l’Armée Arabe Syrienne d’interdire toutes manœuvres des forces djihadistes de Deir Ez-Zor sur la rive ouest de l’Euphrate. 

     

    As-Sukhnah

    Un autre objectif de l’armée arabe syrienne est la libération des villes d’As-Sukhnah et Arak, situées à 40 km à l’Est de Palmyre, où se sont repliés environ 2.000 combattants islamiques. Les installations pétrolières d'Al-Sukhnah constituent une base logistique importante pour l’EI. Les deux localités sont au milieu du désert, entourées de champs de pétrole exploités par l’État islamique. Le tout sur l’autoroute M20, qui relie Deir ez-Zor à Palmyre.

     

    Deir ez-Zor

    Après la libération d'As-Sukhnah et Arak, l’Armée Arabe Syrienne ne rencontrera plus de résistance sur les 80 km qui la sépareront de Deir ez-Zor. Elle fera la jonction avec d'autres soldats de l'armée syrienne défendant la ville. Ce qui permettra l’isolement de l’État islamique composé de 3.000 hommes. Un pont aérien syrien largue quotidiennement de la nourriture aux 200.000 citoyens assiégés par l'EI à Deir ez-Zor. 

    Grâce à des informations obtenues par satellites et drones russes, la 104ème Brigade Aéroportée mène des raids sur l’ancien aéroport au sud de Deir ez-Zor.

    Tunnel alan svejk vip affairs 1024x454Ils y ont découvert et neutralisé un groupe de combattants de l’État islamique infiltré dans la ville par un tunnel possédant l’électricité, des conduites d’eau et de la ventilation. Le commandant de l’État islamique de Deir ez-Zor a été tué. Il s’agissait du Belge Salahiddeen Al-Beljiki. Un autre bataillon effectue des raids sur l’EI dans les villes d’al-Mayadeen et al-Ashari, à 20 km au sud de Deir ez-Zor, sur l’autoroute M4. 

     

    Les Kurdes

    L’YPG kurde coordonne ses efforts avec l'armée syrienne. Il libère les champs de pétrole de Maliha et de Rwaished, au Nord de Deir ez-Zor et avance au Sud. Ses actions permettent à l’Armée Arabe Syrienne de confiner 2.500 djihadistes de l'EI à la frontière irakienne. 

    Sur le terrain je constate par les faits, que les Kurdes et l'Armée Arabe Syrienne coordonnent leurs offensives respectives contre l'EI. Il ne sont donc pas en compétition mais en coordination.

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    Sources :

    Réseau International : Les opérations de l’armée arabe syrienne après la libération de Palmyre, 03/04/16

    SANA : L’armée arabe syrienne rétablit la sécurité dans toute la ville de Qaryataine dans la banlieue de Homs, 03/04/16

    Algérie 1 : Syrie: l’armée prend le contrôle de la ville Al-Qaryatayn, bastion de Daech, 03/04/16

  • L'armée syrienne avance partout contre Daech

     

     

    Khg quan syria 1L'armée syrienne et la force aérienne russe intensifient l'intensité et la fréquence de leurs raids contre l'EI, afin de l'empêcher de circuler librement à travers les zones rurales du pays. 

    La force aérienne russe mène plusieurs frappes aériennes contre Daech à Hama, Raqqa et Deir Ezzor. 

    L'un des objectifs est l'aéroport militaire à l'Ouest de Raqqa, où a été détruit une quantité imposante de matériel militaire de l'État islamique. Le commandant de l'EI pour la région, "Abu Mujahid Al-Leebi", ayant comme surnom "Wali Al-Raqqa" a été tué. L'armée syrienne affronte l'EI près d'Hama. 

    Images 1Pendant ce temps, après avoir libéré le Thayyem Oil Fields le mois dernier, dans la région de Deir Ezzor, l'Armée Arabe Syrienne avance au sud de ces champs pétroliers vers la ville de Mohassan. En plus, en occupant la Deir Ezzor-Mayadeen Highway, les forces gouvernementales empêchent le transport du pétrole de Daech.

    Des unités de l'armée contrôlent la Thaniet Homs Hill dans les environs d'al-Qaryatain au Sud-Ouest de Palmyre. Les mines plantées par ISIS sur la colline ont été désamorcées. Huit villages en banlieue de cette ville sont maintenant sous contrôle de l'armée et celle-ci vient de rétablir la sécurité dans toute la ville de Qaryataine.
     

    1028191682Armée syrienne. Notez que le cessez-le-feu entre les rebelles et l'armée, est respecté dans son ensemble. Quelques dégâts certes, mais aucune avancée territoriale pour qui que ce soit. Ce qui permet à l'armée syrienne d'agrandir son territoire au détriment de l'EI, et de conquérir par le fait même, le titre de la " plus grande force terrestre du pays ". Cela est dû à ce que plusieurs appellent la " Syrian Express " (le ravitaillement de l'armée syrienne par la Russie). L'armée syrienne avance quotidiennement contre l'EI.

    La deuxième force terrestre se nomme YPG. Elle est kurde. Elle a reconquis la presque totalité de son territoire au Nord du pays, elle s'est même agrandit quelque peu en territoire sunnite au dépens de l'EI. Elle a coupé la voie de communication de celui-ci avec l'Irak, et essaye maintenant de lui couper le chemin en provenance de la Turquie. Elle annonce ouvertement sa prochaine cible comme étant Raqqa.

    L'Armée Syrienne Libre, la seule opposition modérée contre Assad ne contrôle presque plus rien. Les Occidentaux confondent l'ASL avec le Front al Nosra, filiale d'al Qaïda et d'autres groupes qui ne sont pourtant pas modérés.

    Sources :

    Sana : L’armée arabe syrienne rétablit la sécurité dans toute la ville de Qaryataine dans la banlieue de Homs, 03/04/16

    Anninh Thü do (Hanoï) : Russie : Des frappes aériennes intenses sur Raqqa Syrie, 03/04/16

    ABNA 24, Ahlulbayt News Agency : Air Force syrienne tue le dirigeant libyen ISIS à Al-Raqqa, Plus de 30 militants Daesh tués dans le sud de Deir Ezzor, 02/04/16

    Syrian Radio & TV : L'armée établit le contrôle de plusieurs zones à Homs, tue 40 terroristes ISIS à Deir Ezzor, 01/04/16

  • Offensive syrienne sur Al Qaryatayn

     

    L'armée syrienne commence une opération sur Al Qaryatayn

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    D'après RIA Novosti (agence de presse russe), les troupes syriennes avancent sur trois fronts face à l'EI qui détient la ville. L'armée est seulement à quatre kilomètres de l'agglomération. L'offensive est cependant entravée par un grand nombre de mines et d'explosifs placés par les terroristes.

    Al Qaryatayn une ville du centre du pays, située au Sud-Ouest de Palmyre, 15.000 habitants, se trouve dans une oasis du désert. Le nom Al-Qaryatayn signifie : les deux villages. Ville principalement musulmane sunnite et chrétienne syriaque. Les chrétiens en ont été chassés par l'État Islamique en 2015.

     

    Telechargement 17En jaune, territoire de l'EI. En orange, territoire contrôlé par le gouvernement syrien. La pointe jaune : Qaryatayn.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources :

    Sputnik : L' armée syrienne commence une opération de libération de la ville d'Al Qaryatayn, 02/04/16
     

  • Raqqa sera libérée par les Kurdes ou l'armée syrienne ?

     

    RaqqaLes Kurdes ont proclamé une région fédérale au Nord du pays, une initiative rejetée par le régime et l'opposition modérée. Cette zone Kurde, contenant entre quatre et cinq millions d'habitants, devrait s'élargir. En effet, « Les Forces démocratiques syriennes (à majorité kurdes) se préparent avec la coalition à libérer Raqqa », déclare leur chef. Mais il ajoute qu’il est nécessaire que les habitants arabes de la région de Raqqa se joignent aux forces kurdes.

    Après avoir réussi à couper la route de ravitaillement de l'État islamique vers Mossoul en Irak, les Kurdes tentent maintenant de prendre le contrôle du seul accès de l'EI vers la Turquie, dans le Nord-Est du pays. Une fois ce contrôle effectué, leur prochaine cible sera Raqqa.

    Notons que l'armée syrienne a également dans ses plans, la reconquête de Raqqa. Elle a plus de distance à parcourir mais possède plus de moyens. Palmyre reconquise, elle indique Deir Ezzor comme prochaine cible, suivi de Raqqa. À Deir Ezzor les prémices de l'engagement militaire y sont déjà commencées. Est-ce un leurre ? L'armée syrienne se dirigera-t-elle directement sur Raqqa plutôt que sur Deir Ezzor ?

    Nous verrons...

    J'apprends à l'instant que les Russes auraient bombardé Raqqa...

     

    Sources :

    Le Soir : Syrie: les forces kurdes prépareraient la bataille de «libération» de Raqa, 31/03/16

    L'Orient le Jour : Syrie : les forces kurdes préparent la bataille de "libération" de Raqqa, 31/03/16

  • "Le Syrian Express" : La Russie ravitaille l'armée syrienne

     

    Iran canal de suez navire batiment guerre

    L'armée syrienne renforcée par la Russie

    La Russie a bel et bien retiré de Syrie la moitié de ses avions Sukhoï,  dont le nombre était estimé à trente-six (chaque avion valant 35 millions). Cependant l'examen du trafic maritime, suggère que les Russes ont en fait renforcé leur présence navale en Syrie. Depuis le 14 mars, le Kremlin a envoyé sur place plus de matériel qu'il n'en a retiré, selon une enquête menée par Reuters.

    ​Il y aurait présentement selon la presse spécialisée, une douzaine de bâtiments de la marine militaire russe en Méditerranée, dont le Zeleni Dol, navire équipé de missiles de croisière Kalibr. Douze cargos lourdement chargés ont atteint le port de Tartous, dont un remplis de camions militaires.

    Le "Syrian Express", est le surnom donné au ravitaillement de l'armée syrienne par la Russie. Et celle-ci assure être en mesure de renforcer en quelques heures ses forces sur le terrain, s'il le faut.

    N'oublions pas que la Russie fournie également de l'aide humanitaire à la population.

    Quand aux djihadistes de l'EI, ils se regroupent à Deir-Ezzor pour en découdre avec l’armée syrienne. Cette dernière y a commencé ses excursions avant que les frappes massives de l’aviation russe commencent.

    Mi28 2En prévision de cet assaut, 4 Mi-28, hélicoptères russes surpuissants anti-chars et anti-blindés, adaptés aux combats de nuit, se sont posés sur la base aérienne militaire de Homs. Ces hélicoptères ont d'ailleurs permis à l’armée syrienne de reprendre Palmyre. 

    La reprise de Deir-Ezzor annoncerait la reconquête imminente de Raqqa, où une course contre la montre est commencée entre les Kurdes appuyés par les États-Unis et l'armée syrienne appuyée par la Russie. À noter que l'armée syrienne dispose de beaucoup plus de moyens. 

     

    Sources:

    L'Orient le Jour : La Russie envoie plus de matériel en Syrie qu'elle n'en retire, 31/03/16

    L'Orient le Jour : Syrie : les jeux ne sont pas encore faits, 31/03/16

    Sputnik : Syrie après la guerre: les USA distribuent des médailles, la Russie, de l'aide humanitaire, 31/03/16

    Mamafrika.TV : Frappes russes.Deir-Ezzor: L’armée arabe syrienne va bientôt lancer un assaut contre Daesh, 31/03/16

  • Assad est pour un gouvernement d'union nationale

     

     

    Le président syrien Bachar al-Assad a répété son intention de «libérer toute la Syrie».

    Photo: Agence France-Presse.

    Le président syrien Bachar al-Assad a répété son intention de «libérer toute la Syrie» et a réitéré son appel à un gouvernement d’union nationale rassemblant le régime et l’opposition, proposition rejetée par celle-ci qui réclame un organe de transition où il n’aurait aucun pouvoir.

    Pendant que le premier round des pourparlers indirects entre représentants de Damas et de l’opposition est terminé à Genève, Bachar al-Assad estime logique que l'opposition participe à un gouvernement d'union nationale et que les négociations de Genève permettent de régler la question des portefeuilles ministériels. « La solution serait un gouvernement d’unité nationale qui préparera une nouvelle Constitution », a-t-il précisé. Il semble que ce gouvernement serait sous sa présidence.

    « Assad ne doit pas rester une heure de plus après la formation » d’un « organe de transition doté des pleins pouvoirs, y compris les pouvoirs présidentiels », a aussitôt répliqué Assaad al-Zoabi (opposition), chef de la délégation du Haut comité des négociations à Genève. La Maison Blanche rejette aussi tout gouvernement syrien d’union incluant le président syrien.

    La forme du gouvernement qui dirigera le pays, jusqu’aux prochaines élections prévues dans 18 mois, est la principale pomme de discorde entre les deux camps. Dans sa résolution 2254, le Conseil de sécurité de l’ONU reste vague sur la forme que ce gouvernement doit prendre. Moscou et Washington espèrent quand même un brouillon de projet d’ici août.

    Bachar al-Assad estime que les dommages causés par cinq ans de guerre sont de l'ordre de « plus de 200 milliards de dollars ».  Il annonce aussi que les entreprises des principaux alliés de la Syrie — la Russie, l’Iran et la Chine — seraient tout naturellement les premières invitées à participer à la reconstruction du pays.

     

    Sources :

    Le Devoir : Assad appel à un gouvernement d’union nationale, 30/03/16

    Libération : Syrie : Assad pour un gouvernement d’union nationale, refus de l’opposition, 30/03/16

  • L'armée d'Assad progresse toujours

    Après avoir repris Palmyre, l'armée d'Assad continue 

    Syrie palmyre

    Selon «Russia Today», une 2ème équipe de démineurs russes, avec des robots et de l'équipement de déminage, est arrivée à Palmyre, pour aider au désamorçage des mines plantées par l'EI. La source indique que l’armée de l’air syrienne mène des raids sur les caches de l'État islamique en banlieue de la ville, sur Sokhné. 

    De violents combats se déroulent aux environs d’Al-Qaryatayn, une localité à majorité sunnite située à 120 km de Palmyre et tenue par l'EI. L’armée cherche à s’en emparer afin d'empêcher les djihadistes de ré-attaquer Palmyre. Si le régime s’emparait de cette ville, il serait aux portes de la province pétrolière de Deir Ezzor, contrôlée en grande partie par l'État islamique.

    https://youtu.be/X0dghfcAL3s?list=UUmd7UEtIWU1xyTnMAMvbHbg

    En même temps, l’Armée Arabe Syrienne s’empare d'Hazem Gharbi en banlieue de Homs et de Tallet Tabaret Diba en banlieue d'Hama. Des unités de l’armée se sont également engagées contre «Daech» et le «Front Nosra» dans les banlieues de Soueidaa et Daraa.

    La résistance populaire (pro-régime) est active au sud de Deir-Ezzor. 5 terroristes y ont été tués dont 3 Saoudiens.

    Dans une interview à RIA Novosti (une agence d'information russe), Bachar al-Assad a répété son intention de « libérer toute la Syrie », annonçant son intention d’avancer vers Deir Ezzor et « dans le même temps de commencer à travailler en direction de Raqqa ».

    Sources :

    Le Devoir : Assad appel à un gouvernement d’union nationale, 30/03/16, Agence France-Presse : Thibault Marchand à Moscou et Layal Abou Rahal à Beyrouth

    SANA, Agence Arabe Syrienne d'Informations : Une 2ème équipe de démineurs russes se rend en Syrie pour aider au déminage de Palmyre, 30/03/16

    SANA : L’armée syrienne prend le contrôle de Tallet Tabaret Diba et détruit cinq véhicules des terroristes dans les banlieues de Soueidaa et Daraa, 30/03/16

    SANA : L’armée s’empare de zones dans la périphérie de Qaryateine, 29/03/16

    SANA : L’armée syrienne reprend le contrôle de plusieurs zones dans la banlieue est de Homs, 28/03/16

  • L'armée syrienne en train de reprendre Palmyre à l'EI

     

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    L'entrée en vigueur du cessez-le-feu donne la chance à l'Armée Arabe Syrienne de libérer Palmyre de l'EI. D'ailleurs, elle a repris le contrôle de la partie historique de la ville (Tadmor), sans avoir recours aux frappes aériennes. Elle y avance lentement et sûrement puisque Daech a piégé la cité antique avant de partir.

    Maintenant appuyées par l’aviation russe, les troupes d’élite Tigres, sous le commandement de Souheil Al-Hassan Major Général surnommé « Le Tigre », avancent depuis l’Ouest, sur plusieurs fronts. Les combats ont atteint les faubourgs de la ville, ralentis par des engins explosifs laissés par l'EI. L’unité des Faucons du désert a repris le contrôle des collines d’Al-Hayyal à l’Est. L'État islamique exhorte les 15.000 civils encore restants à quitter la ville.  

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    Les autorités syriennes sont parvenues également à prendre la route Palmyre-Damas-Deir-ez-Zor, réussissant à couper les voies d’approvisionnement des extrémistes. Un désert s'étend à l'entour de la ville, de sorte que sa reprise privera l'EI de 20% de ses territoires. La prise de Palmyre ouvrira également la voie vers la ville de Raqqa, « capitale » de l’EI, déjà bombardée par l'aviation russe et entamera le déblocage de Deir-ez-Zor, assiégée par les terroristes.

    Sources :

    Sputnik : Bataille pour Palmyre : la partie historique reprise par l'armée, 24/03/16

    ARA News : Syrian army recaptures strategic mountain from ISIS in ancient Palmyra, 24/03/16

    Géo Tribune.com : Syrie : les troupes fidèles à Bachar al-Assad aux portes de Palmyre, 23/03/16

    SANA : l'Agence Arabe Syrienne d'Informations : L’armée poursuit sa progression en direction de la ville de Palmyre , 23/03/16

     

  • Divergence par rapport au « terrorisme »

     

    Suspect arrete salah abdeslam possible

    Des divergences demeurent quant à la classification des opposants armés au régime syrien, dans la catégorie « terroristes ». 

    Le gouvernement syrien condamne sévèrement les attaques « terroristes » qui ont visé Bruxelles, la capitale belge. Pendant ce temps, l’armée de l’air russe bombarde les positions de l'EI, mouvement « terroriste »  devant les forces d'Assad. Celles-ci entrent dans Palmyre. L’Armée Arabe Syrienne avance très lentement, car Daesh « terroriste » a piégé la cité antique à de nombreux endroits. 

    L'intervention russe a permis de modifier le rapport de force sur le terrain, sécurisant la Syrie utile et permettant aux forces gouvernementales d'être à l'offensive sur tous les fronts face aux « terroristes ». Moscou n'abandonne pas son allié. Les Russes conservent leurs bases de Lattaquié et de Hmeimim, leur système de défense antiaérien, et continuent de bombarder les positions des groupes « terroristes ». 

    De toute façon, que les Russes ou les Iraniens partent ou restent, le Hezbollah continuera de combattre au côté du régime syrien jusqu’à la défaite totale des « terroristes » de l’État islamique et du Front Al-Nosra, filiale d’Al-Qaïda. C'est ce que son chef, Hassan Nasrallah affirme. Cependant début mars, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe, dont l’Arabie saoudite, ont classé le Hezbollah comme organisation « terroriste ».

    Notons quand même que depuis 2010, les câbles de WikiLeaks dépeignent, l'Arabie Saoudite comme un distributeur automatique de billets de banque pour les « terroristes », pendant que l'Occident qualifie certains groupes « terroristes » affiliés à al nosra de modérés alors qu’ils ne sont que des branches armées de la conviction wahhabite takfiriste saoudienne.

    Sources:

    L'Orient le Jour : Syrie : les jeux ne sont pas encore faits, 22/03/16

    Le Monde : Le Hezbollah veut rester en Syrie jusqu’à la défaite des djihadistes, 22/03/16

    SANA, l'Agence Arabe Syrienne d'Informations : La Syrie condamne sévèrement les attaques terroristes survenues à Bruxelles et exprime sa sympathie avec les familles des victimes, 22/03/16

    Mamafrika.TV : L'Armée Arabe Syrienne est entrée dans la ville de Palmyre, 19/03/16

    The Guardian : Les câbles de WikiLeaks dépeignent l'Arabie Saoudite comme un distributeur automatique de billets pour les terroristes, 05/12/10

  • Négociations de paix de Genève, accord et désaccord

     

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    En ce moment, le gouvernement et l'opposition modérée ne se parle pas directement. Ils sont chacun dans une salle séparée et le représentant de l'ONU fait la navette entre les deux groupes. C'est un dialogue indirect. 

    Le gouvernement et l'Opposition modérée s'entendent quand même sur :

    La souveraineté et l'indépendance de la Syrie, son intégrité territoriale, y compris la récupération du Golan face à Israël, l'unité du peuple, c'est à dire que le régime et l'opposition modérée sont contre le fédéralisme. Ce que prône les Kurdes, qui ne sont pas invités à la table de négociation, ayant été refusés par le régime et l'opposition modérée. Il y a une période de transition de 18 mois avant les élections qui seront supervisées par L'ONU. 

    Les Réticences du gouvernement :
     
    Tous les groupes d’opposition ne sont pas présents aux pourparlers de Genève. Actuellement le groupe d'opposition formé à Riyad monopolise le rôle de l'ensemble de l'opposition syrienne. Ce qui est contraire à la résolution 2254 de l'ONU. 
     
    Le groupe de Ryad refuse de serrer les mains des assistantes du représentant de l'ONU. Il ne considère pas les femmes d’égal à égal. Le régime se demande donc où est l'opposition interne syrienne ? Où est le groupe de travail de Moscou de l'opposition ? Où est le groupe d'opposition du Caire ? Où est la délégation des femmes ? Ces groupes devraient être présents. 
     
    L'opposition modérée et le gouvernement ne s'entendent pas sur :
     
    Selon l'opposition modérée, Assad ne doit même pas faire parti de la période de transition tandis que le gouvernement syrien exige qu'Assad fasse parti de la période de transition et que ce soit le peuple syrien qui décide lors de l'élection présidentielle dans 18 mois, si Assad demeure président ou pas. 
     

    Dialogue indirect au dialogue direct  

    Éventuellement, il faut que le gouvernement et l'opposition modérée passe à la communication directe en présence du représentant de l'ONU, avant d'arriver à pouvoir signer un accord.

    Source :

    RT en Français : Pourparlers de paix sur la Syrie : «Où est l'opposition interne syrienne ?», 18/03/16

  • Russie : Après la Syrie, la Tunisie, le Maroc et l'Algérie

     

    Mediterranee et mer noire mer mediterranee france espagne maroc algerie tunisie libye egypte turquie grece italie ukraine russie

            Moscou se tourne donc vers la Méditerannée

    Nous assistons présentement à la naissance d'une nouvelle politique méditerranéenne de la Russie. Le Kremlin s'appuie maintenant sur son expérience syrienne pour rassurer ses partenaires nord-africains et proche-orientaux, sur la fermeté de sa parole. Moscou garantit son soutien à la Tunisie et au Maroc, deux pays confrontés à la menace islamiste. 

    Telechargement 15Le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui et son homologue russe, Sergueï Lavrov.

    À cause de la montée du mouvement islamique Ennahdha, Moscou vend des hélicoptères sophistiqués à la Tunisie, tout en impliquant son expérience en matière de lutte contre le terrorisme et en formant des unités militaires de Tunisie. D'autres échanges au niveau de l'industrie civile suivront probablement.

    La Russie a fourni à l’Algérie 500 photos prises par satellite, illustrant les mouvements de groupes terroristes, au niveau de ses frontières libyenne, Marocaine, malienne, nigérienne et mauritanienne. Ce qui a permis aux forces armées algériennes de déjouer plusieurs attentats et de mettre en échec plusieurs opérations de trafic d’armes de guerre. En plus, l’Armée de l’air algérienne a commandé à la Russie douze bombardiers tactiques Sukhoï SU-34 « Fullback ». Le Sukhoï SU-34 coûte environ 37 millions de dollars l’unité et est présentement consiidéré comme étant le meilleur bombardier au monde.  

    Images 8 2Le président Poutine et le roi du Maroc, Mohammed VI.
    Parallèlement, le soutien de Vladimir Poutine au Maroc, dans l’affaire du Sahara occidental, et la signature d'un protocole d'entente qui triplera le chiffre d'affaire entre les deux pays, d'ici 2018, envoie un autre signal fort. 

    À la demande du Maroc, jugeant les propos tenus par le secrétaire général de l'ONU inacceptables, les forces de paix de l'ONU quittent le Sahara occidental. Rabat reproche à Ban Ki-moon d'avoir parlé "d'occupation" à propos du statut de ce territoire annexé par le Maroc en 1975, lorsque l'Espagne s'en est retiré. Des indépendantistes (le Polisario), appuyé par l'Algérie, le revendique. La France, l'Espagne, le Japon, l'Égypte, le Sénégal prennent position pour le Maroc, tout comme la Russie. 

    Le Polisario y a mené une guérilla jusqu'en 1991, année où l'ONU a obtenu un cessez-le-feu et y a déployé ses forces de paix. Le Maroc propose une large autonomie au Sahara occidentale, peu peuplé mais riche en minéraux, tandis que le Polisario réclame un référendum sur l'autodétermination.

     

    Sources  :

    African Manager : Tunisie : La Russie jette son dévolu sur le Maghreb, 20/03/16

    France 24 : Sahara occidental : des membres de la Minurso ont commencé à quitter la région, 20/03/16

    Sputnik : Après la Syrie, Moscou se tourne vers la Tunisie et le Maroc, 19/03/16

    Politique : Entente Russie - Maroc : La Russie devient compétitive, Philippe Rousseau, 19/03/16 

    Boulevard Voltaire : La Russie se tourne vers la Méditerranée, Benjamin Wirtz, 16/03/16

     

  • Entente Russie - Maroc : La Russie devient compétitive

     

    L'accord signé entre la Russie et le Maroc

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    Crédit: MAXIM SHIPENKOV / AFPCe qu’ont signé Mohammed VI et Vladimir Poutine à Moscou

    Le roi Mohammed VI et le président Poutine

    Est-ce le début d'une saine compétition qu'entreprend la Russie par rapport à la France et l'Union européenne.

    Le Maroc et la Russie ont signé plusieurs accords allant de la justice au militaire en passant par le tourisme. Les deux pays se sont engagés à coopérer dans les domaines de la protection de l’environnement et de l’utilisation des ressources naturelles. 

    Gazprom une entreprise russe, manifeste son intérêt pour la mise en œuvre de projets énergétiques au Maroc et sa participation aux appels d’offres pour la construction d’infrastructures pétrolières et gazières.

    Le quota alloué à la Russie pour la capture de petits poissons pélagiques augmente. Les importations de produits agricoles en provenance du Maroc vers la Russie augmentent de 40 %. Les mandarines marocaines remplaceront probablement le mandarines turques.

    Moscou mettra en service un radar pour surveiller l’espace aérien de plusieurs pays, dont le Maroc. L’avionneur russe Matvienko manifeste son intérêt de vendre ses appareils SSJ100 à la Royal Air Maroc.

    Les deux gouvernements se sont aussi engagés à la protection mutuelle des informations classifiées dans le domaine militaire et militaro-technique. Une déclaration commune a été signée contre le terrorisme international.

    En Russie, 20 millions de dirhams vont être investis par l’Office national du tourisme marocain, pour promouvoir le Maroc touristique.

    Un partenariat entre les Musées du Kremlin de Moscou et le Musée de l’Ermitage a été signée avec la fondation marocaine.

    La Russie devient donc compétitive. En effet, on prévoit que la valeur des échanges entre les deux pays triplera d'ici 2018, que ce soit dans le domaine de l’agriculture, du génie civil, de l’énergie, de l’industrie pharmaceutique ou du tourisme.
     

    Sources :

    Tel Quel : Ce qu’ont signé Mohammed VI et Vladimir Poutine à Moscou, Thonmas Savage, 15/03/16

    La Vie Eco : Maroc-Russie : nouvel élan pour le partenariat économique, 16/03/16
     

  • Les Kurdes de Syrie

     

    Western kurdistan En jaune claire délimité par une ligne rouge : Le Kurdistan

    L'YPG, la force militaire kurde contrôle maintenant la très grande majorité de son territoire à la frontière turque et progresse en territoire sunnite vers Raqqa. Sa force vient sans contre-dit du fait que 40% de son effectif est composé de femmes, sans oublier son alliance tactique avec l'aviation militaire américaine et une entente tacite de non-agression avec l'Armée Arabe Syrienne d'Assad.

    Les Kurdes en Syrie ont une philosophie, qui ressemble énormément à la philosophie occidentale (égalité entre hommes et femmes, démocratie etc...).

    Le PYD, le parti politique des Kurdes, vient de décider formellement la création d'une fédération, entre les trois cantons kurdes. Il s'agit d'un fédéralisme basé sur le territoire et non sur l'ethnie. D'ailleurs, un Arabe et une Kurde viennent d'être élus à la tête de la région. Les Kurdes voient l'avenir de la Syrie en état fédéral avec des provinces.

    En Syrie, le fédéralisme fait peur. Il est perçu comme une première étape vers l'indépendance. Ce que nient les Kurdes, disant qu'au contraire, le fédéralisme est la garantie de la survie de la Syrie et que de leur part cela ne constitue en aucun cas, un premier pas vers la souveraineté totale. 

    Infd913adb0 eace 11e5 a1e0 045c99c81dad 473x363En orange claire et foncé : Le territoire que contrôle les Kurdes aujourd'hui. 

    Les Kurdes sont les seuls fédéralistes en Syrie

    Assad et l'opposition modérée contrôlée par l'Arabie saoudite, sont en négociation à Genève. Ils rejettent tous les deux, l'initiative kurde. La Turquie aussi n'est pas d'accord. Elle va même plus loin et considère les Kurdes de Syrie comme des terroristes. Les États-Unis n'acceptent pas de régions autonomes en Syrie tout en continuant d'aider les Kurdes dans leur guerre contre Daech. Ça fait donc beaucoup de gens contre le fédéralisme syrien à la kurde.

    La Russie

    Qu'en pense la Russie? Elle ne s'est pas encore prononcée. Mais nous savons que la Russie voulait que les Kurdes participent aux négociations de Genève. Ce sont Damas, l'opposition modérée et les Américains qui les ont refusés. La Russie est le seul pays à accepter une représentation officielle kurde chez elle. Et nous savons également que M. Poutine est pour un règlement politique en Syrie et non pas en faveur d'un règlement guerrier qui aboutit toujours au chaos tel que présentement. 

    La Russie est donc sûrement pour une négociation entre les Kurdes, le gouvernement et l'opposition modérée mais vues les circonstances, c'est difficile pour elle de l'affirmer publiquement. Par contre en privé, elle doit certainement le dire. 

    Sources :

    L'Orient le Jour : Autonomie kurde en Syrie : « Effet d’annonce » ou « perspective de travail » en vue d’une reconnaissance ?, 18/03/16

    SANA, l'Agence Arabe Syrienne d'Informations : La Syrie met en garde contre toute tentative de porter atteinte à son intégrité territoriale et à l’unité de son peuple, 17/03/16

  • La priorité des Russes : Une solution politique

     

    N'oublions pas que la base de la politique internationale de M. Poutine est et demeurera : Une solution politique. On peut utiliser la force militaire pour arriver à une solution politique mais la force militaire n'est pas la solution. On l'a vu en Irak et en Libye, lorsque l'on renverse un gouvernement par la force militaire, on arrive au chaos. 

    Pour ce qui est du retrait surprise des troupes russes, la plupart des médias occidentaux et leurs spécialistes sur la Syrie, le considère comme une pression de M. Poutine sur M. Assad. 

    Certes, le président russe n'a pas prisé l'annonce faite par M. Assad, d'une élection législative pour le mois d'avril. Pour les Russes, toute élection doit avoir lieu dans les 18 mois et avec la participation de l'opposition modérée.

    Groso modo, le clan Assad verrait la chose comme suit : L'opposition modérée participe mais sous la direction de M. Assad. La dessus, les Russes divergent. Ils veulent une vraie élection. Pour eux, c'est le peuple syrien qui choisit entre Assad et les autres.

    Le retrait partiel des forces russes peut en effet faire pression sur le clan Assad, pour l'amadouer face à l'opposition modérée. Mais en même temps, c'est une pression sur l'opposition armée, lui indiquant clairement la volonté des Russes de calmer le jeu. Il semble que le Front al Nosra, filiale d'al Qaïda n'a pas compris. Il pense que les Russes retraitent de sorte qu'al nosra annonce une offensive contre Assad. L'aviation militaire russe lui répondra.

    Les Russes n'abandonnent pas leurs bases militaires navale et aérienne. Ils continuent de bombarder l'EI devant les troupes d'Assad à Palmyre.

    La priorité pour les Russes : la solution politique.

     

  • 5e anniversaire de la guerre civile syrienne : 2015

     

    2015

    L'année  commence avec 222.000 morts... Elle se terminera avec plus de 250.000 morts...

    Janvier 

    Le régime d'Assad contrôle 45% du territoire et 70% de la population. L’EI possède 35% du terrain et 20% de la population. Les Kurdes en contrôleraient 10%, le Front al-Nosra 5, et un autre 5% au Front Islamique. 4 millions de réfugiés ont quitté le pays. 

    La Turquie est le lieu de passage privilégié pour les aspirants djihadistes de l'EI. Celui-ci possède dans ses rangs, plusieurs commandants militaires vétérans de la guerre Irak-Iran et des premières et secondes guerres du Golfe. 

    Un raid de l'aviation israélienne tue un général du Hezbollah.

    Février

    Syrie 7Assad occupe une place fortement prépondérante dans l’Ouest du pays où les Alaouites, Chiites, Druzes et Chrétiens l’appuient à cent pour cent. Depuis la reprise de Qousseir en 2013, il est en montée progressive, aidé par le Hezbollah et les Pasdarans iraniens. Des localités rebelles assiégées et affamées depuis des mois finissent par se rendre. Généralement, l'accord entre les insurgés et l'armée, prévoit des convois de nourriture et la liberté de circulation pour les civils. En échange, les insurgés abandonnent leurs armes et sont amnistiés.

    On assiste depuis quelques mois, à la montée en force d’Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaeda. Le groupe est fortement présent au Sud où il progresse lentement, tout en se heurtant solidement à l'armée régulière.

    La déroute infligée au groupe Hazem (affilié à l'ASL) près d’Alep, est venue illustrer de manière éclatante l’échec de la stratégie adoptée par les Américains pour remettre sur pied une rébellion syrienne modérée. Aucune faction de l’Armée syrienne Libre ne peut opérer sans l’approbation d’Al-Nosra. al Nosra est le fer de lance de la lutte anti-Assad, dans le Nord-Ouest où il progresse. Il semble bénéficier également d'une alliance tacite de non-agression avec l'EI. 

    Mars

    Il semble que l'ASL se désagrège presque totalement. Al Jabha Chamyah (le Front du Levant) contrôle l’Est d’Alep. On ne parle quasiment plus des combattants de l’Armée syrienne libre. On remarque que les déserteurs de l'armée régulière n'existent plus. 

    Les États-Unis ne considèrent plus l'Iran et le Hezbollah comme des menaces terroristes.

    Homs et Damas ne sont plus menacées. Au contraire, ce sont les rebelles qui sont encerclés. L’armée de l’air syrienne lance des barils d'explosifs en territoire rebelle pour faire fuir la population et isoler les djihadistes.

    L’État islamique demeure le principal acteur. Il réussit fort bien à contrôler les territoires sunnites de l’Est syrien tout en subissant les bombardements américains. 

    Avril

    al-Nosra entrent dans la ville d'Idleb, dans le Nord-Ouest de la Syrie. Il se constitue un territoire homogène dans cette province limitrophe de la Turquie. La chute de la ville est la plus grande défaite du régime depuis plus d'un an.

    al Nosra essaye d'envahir le Liban. Il tente de convaincre les militaires libanais à la désertion, en utilisant les médias sociaux. Il n'en convainc que quelques dizaines. Avec l'appui de l'armée libanaise à l'arrière, le Hezbollah les repousse. L'armée syrienne les tient en tenaille de l'autre côté de la frontière. Toute la partie syrienne du Liban est dégagée des djihadistes. La frontière du Liban est dorénavant contrôlée par le Hezbollah et l'armée syrienne.

    En revanche, al-Nosra coupent les voies de ravitaillement de l’armée syrienne de la province côtière de Lattaquié (bastion du régime). Les lignes de défense de l'armée syrienne s'effondrent. 

    Mai

    Le régime fait face à une offensive de l'État islamique, dans le centre du pays. 

    Été

    Au centre, Assad perd Palmyre au profit de l'EI. Le régime reperd du terrain dans le Nord-Ouest au profit d'al Nosra. Dans l'Ouest qui est sa forteresse inatteignable, la ville de Lattaquié subit quelques tires d'obus. 

    Septembre

    Le régime perdant à nouveau du terrain, l'aviation militaire russe s'implique directement dans le conflit. Avec cet appui, l’armée syrienne lance une offensive qui lui permet de consolider ses positions.

    Il est clair que les frappes aériennes américaines ne parviennent pas à affaiblir l'EI. L'EI redéploie ses forces en prévision des frappes américaines. Dans la ville de Rakka, la capitale de l'État islamique, les Islamistes déplacent chaque jour leurs positions. En plus de déplacer leurs armements lourds, l'État islamique abandonne les bâtiments, pour éviter d'en faire des cibles. Ils évacuent également leurs familles hors des villes. ​Les djihadistes ne se déploient pas de manière visible dans les rues.

    Automne 

    Les Kurdes après avoir repris Kobané à l'EI, contrôlent leur territoire près de la frontière turque, ayant été aidés par l'aviation militaire américaine et les Peshmergas irakiens. ​Une femme générale à leur tête, avec une milice formée de 40% de femmes, ils reprennent totalement la ville et poussent même une offensive en territoire de l’EI. Ils avancent dans la province de Raqqa toujours avec l'aide des bombardements américains.

    L'implication de l'aviation militaire russe solidifie les positions du régime, lui permet d'avancer en territoire d'al Nosra. Elle démontre l'implication flagrante de la Turquie contre le régime. L'aviation turque abattra une avion russe. Les Russes mettront en place leur système S-300 et S-400 anti-aérien. Ce qui empêche les Israéliens et les Turcs d'intervenir par les airs contre le régime d'Assad. 

    Cx3pwo2waaajjra 1La Russie et son armement hyper sophistiqué contrôle dorénavant la guerre. Elle démontrera l'implication de l'Arabie saoudite contre le régime. L'opposition modérée se réunira à Ryad. Ce qui démontre clairement l'implication de l'Arabie. 

    L'année se termine sur une convocation pour une négociation de paix entre le régime et l'opposition modérée.  

    L'année se termine avec 225.000 morts…

    Ça continue… Ça continue… Ça continue…

    C’était quoi dont le slogan au début des manifs pacifiques ? Ah oui ! « La Syrie tyrannique on s’en câlissse ! » Euh! Non, excusez, c’est : « Pour une Syrie sans tyrannie »…

    Suite… dans un autre article pour 2016.

  • 5e anniversaire de la guerre civile syrienne : 2014

     

     

    Images 2 3 Le démentellement des armes chimiques

     

    2014

    146.000 morts plus tard, une guerre qui n'en finit plus. L'année 2014 sera la plus meurtrière. Elle finira à 222.000 morts. En se prolongeant, le conflit est devenu à la fois, guerre par procuration (Arabie saoudite, Qatar, Turquie) et aussi guerre sainte. Malgré la catastrophe humanitaire qui se déroule sous ses yeux, la diplomatie occidentale improvise. Elle s'imagine que les rebelles modérés "pro-démocratie occidentale" ont encore un poids dans la balance.

    Le mécontentement contre le régime est plus grand parmi les Sunnites conservateurs et dans les localités ayant un taux de pauvreté élevé, comme Deraa et Homs, parmi les quartiers les plus déshérités des grandes villes ainsi que dans les zones rurales touchées par la sécheresse de 2001.

    Le démantèlement de l'arsenal chimique du régime, encadré par l'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, aboutit à la destruction totale du stock.

    Asl 1L'Armée Syrienne Libre était une des premières coalitions rebelles formées lors de la militarisation de la révolte pour tenter de renverser Assad. Soutenue par l'Occident et considérée à juste titre comme la rébellion "modérée", l'ALS a été affaiblie par des divisions internes et prise de vitesse par les groupes djihadistes tels qu'al Nosra (filiale d'al Qaïda), l'EI et Ahrar al-Sham et d'autres groupes que la presse occidentale de même que plusieurs gouvernements occidentaux prennent pour modérés alors qu'ils ne le sont pas.

    L’Arabie saoudite et le Qatar financent des groupes fondamentalistes dont le lien avec Al Quaïda  a été démontré. D'un conflit entre une dictature sanguinaire et une opposition syrienne aspirant à la démocratie, la crise s'est transformée en une guerre entre un régime despotique et des djihadistes dont l'objectif est d'installer un "État islamique".

    Telechargement 10Début 2014, la principale force rebelle en termes d'effectif est le Front Islamique dont le but est l'instauration d'un État islamique régi par la charia. Ce mouvement armé regroupe des brigades syriennes comme Ahrar al-Sham se réclamant du salafisme ou des Frères musulmans. Elles sont principalement regroupées au sein du Front al-Nosra, branche syrienne d’Al Quaïda. Ce groupe s'est rapidement imposé au sein de la rébellion, grâce à sa discipline et au zèle de ses combattants. 

    L'EIIL est en guerre avec toutes les factions rebelles. Dans l'Est, la  première moitié de l’année est marquée au fer rouge par des combats acharnés entre Al Nosra filiale d’Al Qaïda et l’EIIL et ce, en dépit de l’appel à l'ordre adressé par le chef d'Al-Qaïda. L’EIIL en sort victorieux. De son côté, le Front al-Nosra, chassé de l'Est par l'EI, monte en puissance dans le Nord-Ouest et le Sud. L’ASL qui y était prédominante y cède sa place.

    Le régime syrien n'arrêtera jamais de déclarer que « la Syrie est confrontée à une guerre barbare contre les groupes takfiris (terroristes)». Les exactions des takfiris (coupage de tête et autres…) vont provoquer dans un second temps l'afflux de combattants étrangers pro-régime.

    Syrian civil war september 2014Rose : Assad. Gris : État islamique. Vert : Al Nosra, Front islamique et ASL. Jaune : Kurdes. 

    Blanc : Le Golan syrien occupé par Israël.

    Mai : Le gouvernement a repris le contrôle de la ville de Homs. Il contrôle maintenant le centre du pays et 60% de la population. Des unités de l’ASL passent du côté de l’Armée Arabe Syrienne. Bachar al Assad a réussi à délégitimer la rébellion, en soulignant les ingérences étrangères dans le pays. L'opposition, qui s’en allait déloger le Lion, en est réduite à négocier des couloirs d'évacuation.

    Début juin, le pays est sur les rotules, pourtant le régime Assad est toujours debout et nargue l’opposition par une élection présidentielle à travers laquelle, il ira chercher sa "légitimité", 88,7% des voix. Il n'y a plus de défections au sein du clan Assad. Ce clan est maintenant totalement uni.

    Ei 2Toujours en juin, l’État islamique en Irak et au Levant prend comme nom : "l’État islamique". Il réunit les territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie pour en faire un califat (un pays dont personne n'accepte le terme). L’avancée fulgurante de l'État islamique en Iraq et en Syrie, nous a tous surpris. Pourtant dès le début de son existence, ce mouvement affirmait vouloir unir les parties sunnites de l'Irak, de la Syrie, du Liban et de la Jordanie.

    L'État Islamique posséderait environ entre 20.000 et 50.000 guerriers dont 12.000 étrangers. Il utilise jusqu'à maintenant, d'excellentes stratégies de guerre.

    En août, la coalition anti-État-islamique commence ses bombardements, Américains en tête, sans l'approbation du régime.

    Septembre, l'EI attaque la ville de Kobané. Les Kurdes, avec l'aide de l'aviation militaire américaine,  parviendront à reprendre la totalité de la ville en octobre 2015, au grand dam de la Turquie.

    Toujours septembre, l’EI coupe des têtes sur vidéo. C’est l’organisation qui depuis le début de son entrée dans le conflit, se sert le mieux des médias sociaux pour sa propagande et son recrutement.

    GeneveLa conférence de paix « Genève II » durant laquelle l’opposition et le régime se rencontrent, n'a abouti à rien, que dalle! M. Kerry affirme : "Assad ne fera pas parti d'un gouvernement de transition." Le premier ministre syrien n'a qu'à lui répondre : "Ce n'est pas un pays étranger qui décidera si Assad fera parti ou non d'un gouvernement de transition mais c'est bel et bien le peuple syrien qui en décidera!" Et vlan! Dans les dents! Avec de telles affirmations, c'est "foupoudav!"  foutu, pourri d'avance!

    Le régime considère qu'Assad a le droit de se présenter à de nouvelles élections présidentielles. Ce que l’opposition lui refuse. Pendant ce temps, c’est la guerre sans merci sur le terrain. Le "talking on the ground" est excessivement brutal. Les morts de part et d'autre s'accumulent à une vitesse phénoménale.

    Après septembre beaucoup de groupes à travers le monde annonce leur allégeance à l’État islamique.

    2014, ajoute 76,000 morts, l'année la plus meurtrière. On est rendu à 222.000 morts. Ah oui, le slogan du début des manifestations pacifiques : « Pour une Syrie sans tyrannie ».

    Suite dans le prochain article… 2015

  • 5e anniversaire de la guerre civile syrienne : 2013

     

     

    Syrie economistCarte de The Economist, novembre 2013. L'anti-régime est déjà contrôlé par les extrémistes. Ce que l'Occident ne semble pas se rendre compte.

    La 3e année, les morts s’agglutinent. On la commence avec 60.000. On la terminera à 146.000. Les réfugiés affluent au Liban, en Jordanie, en Turquie et dans la partie du pays contrôlée par Assad.

    Dès le début de l'année, Idleb est reprise par l’armée syrienne. 7.000 guerriers de L'État islamique en Irak et au Levant, alors lié à Al-Qaïda et dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi, pénètre en Syrie. Ils sont d’une violence hors du commun. Ils coupent des têtes.

    Ramadi 3L'EIIL s'installe dans le Nord-Est du pays, puis progresse vers le centre. De nombreux combattants d'al-Nosra s'y rallient. Il devient une force d’attraction incommensurable pour les djihadistes étrangers.

    En mars 2013, Raqqa tombe entre leurs mains. Elle devient la première capitale provinciale sous contrôle rebelle. Jusqu’en mai 2013, la rébellion fait des gains imposants, vraiment imposants.

    Dès janvier 2013, 5.000 combattants du Hezbollah viennent porter mains fortes aux troupes d’Assad. Leur entrée en guerre ne sera officialisée qu'à partir d'avril. C’est l’armée de l’ombre. Lorsqu’un silence assourdissant s’installe, on sait qu'elle est là. On ne la voit pas, on ne l'entend pas mais lorsqu'elle frappe, c'est un non-retour.

    Pendant la guerre, le Hezbollah se transformera en une véritable armée conventionnelle toute puissante. Se joint à lui, des volontaires chiites, issus de l'armée du Mahdi qui a eu ses heures de gloire durant la guerre d’Irak contre l’armée américaine. On signale aussi des chiites afghans.

    Février, pour la première fois, Washington annonce des aides directes non létales à la rébellion. Avril, les rebelles élargissent leur territoire autour de la frontière libanaise.

    ConvoiEn mai, point tournant, l'Armée Arabe Syrienne, soutenue par le Hezbollah, reprend la ville de Qousseir. Le Hezbollah utilisera lors de cette bataille, des drones espions, avantage flagrant. À partir de cette victoire, les rapports de force s'inversent. Le régime, le Lion en tête (Assad), progresse lentement mais sûrement. Le général syrien al-Hassan, alias le Tigre, dirige les combats d’une main de fer. 

    L'Union Européenne décide de lever l'embargo sur les armes à destination des rebelles syriens. Beaucoup d'entre elles tomberont aux mains des rebelles extrémistes. De juin à décembre 2013, la Turquie envoie 47 tonnes d'armes aux rebelles.

    La ghouta 1Bombardement au sarin, le gouvernement tue "1.500 personnes". La ligne rouge est franchie. Les Américains menacent de bombarder le régime. Leurs troupes sont prêtes. Leurs missiles "tomahawk" affutés. Leurs avions militaires fébriles à l'idée de décoller. La planète retient son souffle. L'armée du régime se cache. C'est alors que la Russie (alliée du régime) suggère que la Syrie lui remette les armes chimiques dans le but de les détruire. En échange les Américains abandonnent l'idée de bombarder.

    Aujourd'hui, le Premier Ministre français M. Valls regrette le fait que les Américains n'aient pas agi à ce moment-là. La France les aurait soutenus militairement. M. Obama lui, réaffirme sa fierté de n'avoir pas bombarder. En effet, en 2013, la rébellion était déjà nettement sous contrôle d'extrémistes et non pas sous contrôle de modérés.

    M. Obama a eu raison. Il a obtenu la destruction des armes de destruction massive. S'il avait bombardé, il aurait ouvert d'avantage la porte aux extrémistes.

    Camp de refugies en turquie 1En septembre 2013, sur une population de 23 millions, 6,5 millions sont réfugiés. La très grande majorité se refugie chez Assad. 2 millions chez les pays voisins. En décembre, les États-Unis et le Royaume-Uni suspendent l'aide non létale aux rebelles car en fait, cette aide tombe aux mains des djihadistes extrémistes.

    Les kurdes du Parti de l'union démocratique du Kurdistan (PYD) et sa branche armée les YPG, entrent en guerre contre l'EI et Al Nosra en juillet 2013. Ils profitent du retrait de l'armée syrienne des régions kurdes pour se déclarer autonome.

    Ypg 2Les Kurdes ont la particularité de faire participer autant les femmes que les hommes sur la première ligne de combat. Ce qui est d'une efficacité incisive. Ils deviennent une force militaire redoutable.

    Devant une rebellion aussi hétéroclite, de plus en plus dominée par des combattants islamistes locaux et étrangers (sauf pour les Kurdes), les pays occidentaux réduisent progressivement leur soutien. Le régime syrien déclare via son ministre des affaires étrangères que « la Syrie est confrontée à une guerre barbare contre les takfiris (terroristes) ».

    Le coup le plus dur a été asséné en décembre 2013 quand Washington et Londres ont décidé de suspendre leur aide non létale, après la prise de dépôts d'armes de l'ASL par des djihadistes. Au départ force principale de l'opposition, l'ASL démocratique est donc supplantée totalement par les djihadistes d'al Nosra, l'EI et Ahrar al-Sham.

    3 ans de guerre civile : 146.000 morts. Le massacre sans fin continue…continue...continue...

    Ah oui ! Les premières manifestations pacifiques arboraient comme slogan : « Pour une Syrie sans tyrannie »...
     

    Suite : Prochain article...