Créer un site internet

Articles de rousseau-philippe

  • Syrie : assaut terrestre de l'armée d'Assad

     

    Suk

    Dernière mise à jour : 13 heures.

    Durant la première semaine de leur intervention à la demande du président Bachar al-Assad, les appareils russes ont surtout cherché à couper les liaisons entre rebelles dans les provinces du centre, du nord et de l'ouest de la Syrie, a affirmé un haut responsable militaire.

    Il a indiqué au quotidien libanais al-Akhbar que "les récentes frappes russes visent dans une première étape des points de concentration des groupes armés situés à l'intersection de différentes provinces". Il a donné comme exemple Talbissé et Rastane qui relient celles d'Homs et d'Hama, ou Jisr al-Choughour entre celles d'Idleb et Lataquié.

    Ces positions sont tenues par les islamistes et le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, qui ont été dans la ligne de mire à plusieurs reprises des bombardiers russes.

    RDepuis une distance d’environ 1 500 km, en soutien aux forces aériennes, quatre croiseurs russes de la flotte de la mer Caspienne ont tiré 26 missiles de croisière Kalibr sur 11 cibles. Toutes les cibles ont été détruites. 

    https://youtu.be/0jQ8e4vkooo   


    CaspienneLes vagues d'intenses bombardements menées par la Russie dans l'ouest de la Syrie sont accompagnées, mercredi 7 octobre, par un assaut terrestre, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'ONG ne précise pas qui participe à cet assaut terrestre mais englobe généralement sous le terme "forces du régime" : l'armée syrienne et ses milices ainsi que ses alliés tels que le Hezbollah libanais ou les Gardiens de la révolution iranienne (GRI).

    "Plusieurs médias occidentaux ont lancé une campagne de propagande anti-russe de grande envergure dès que l’Armée de l’air russe a entamé son opération militaire contre l’État islamique en Syrie", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. 

     

    Sources 

    France 24 : L'engagement russe et le fiasco américain, 06/10/15

    Sputnik : Frappes russes en Syrie: quand la réalité perce le mur de la désinformation, 06/10/15 

    France 24 : Une offensive des troupes pro-Assad accompagne les frappes russes en Syrie, 07/10/15

    Sputnik : Poutine: des navires de la Marine russe participent à l'opération anti-EI, 07/10/15

     http://fr.sputniknews.com/international/20151007/1018652751.html#ixzz3nsimFBeD

    L'Orient le Jour : Des croiseurs russes ont tiré mercredi 26 missiles de croisière sur des cibles en Syrie, 07/10/15

  • L'espace aérien syrien sous le contrôle russe

     

    O

    Dernière mise à jour : 7 heures.

    Le Kremlin prend le contrôle exclusif de l'espace aérien syrien, créant un embarras chez les Américains. Il aurait fortement suggéré à l'OTAN de laisser ses appareils au sol, le temps de la campagne militaire russe. Autrement dit le message est clair: "il y a un nouveau shérif en ville"

    Durant la nuit du 02 au 03 octobre, quatre F-15 israéliens tentent de rejoindre la Syrie par la Méditerranée. Aussitôt, six SU-30 russes viennent les confronter en eau internationale. Les F-15 fuient vers Israël en passant par le Liban.

    L’affaire apparaît comme un test de l’armée israélienne sur le sérieux du contrôle de l’espace aérien syrien par Moscou et ce dans le but de vérifier les capacités de détection et de réaction de la Russie.

    Moscou a vite compris l’intention d’intrusion des Israéliens comme un test, amenant de sa part une réaction vive, puissante et offensive, favorable au combat aérien. Il s’agirait donc d’un "avertissement sans frais" des Russes aux Israéliens. 

    Les Russes connaissent bien les Israéliens et savent qu’ils ne respectent que la force. Quant aux Israéliens, ils respectent les Russes autant qu’ils les craignent.

    La Turquie a annoncé que des F-16 turcs avaient surpris samedi un chasseur russe en territoire turc et l'avait forcé à faire demi-tour. La Turquie et l'OTAN ont protesté auprès des autorités russes et Ankara d'affirmer que la prochaine fois, elle descendrait l'appareil. 

    Puis, une rumeur a voulu que l'incident se soit passé dans le "no mens land" que la Turquie veut créer à sa frontière dans le nord de la Syrie. La Russie a aussitôt avertit les autorités turques qu'elle considérait ce territoire comme partie intégrante de la Syrie.

    Dimanche, deux chasseurs turcs F-16 ont été harcelés pendant une mission de patrouille par un MiG-29 non identifié. L'enjeu en est probablement le fameux "no mens land."

    Premiers raids de l'aviation russe sur l'EI à Palmyre... Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les russes ont mené au moins 30 raids contre Palmyre lundi et dans la nuit, qui ont fait 15 morts dans les rangs des combattants djihadistes. 

    Aa

    Sources

    Russia Insider :  Russia Air Force Owns the Skies, 05/10/15 

    L'Orient le Jour : La Turquie et l'Otan haussent le ton contre la Russie sur fond de nouvelles frappes russes, 06/10/15

    Dedefensa.org : Su-30 russes contre F-15 israéliens? Juste pour vérifier...,05/10/15

    Le Point : La situation s'envenime entre la Turquie et la Russie, 05/10/15

    Romandie.com : Syrie: premiers raids de l'aviation russe sur l'EI à Palmyre, 06/10/15

  • L'Armée Syrienne Libre, où est-t-elle?

    Dernière mise à jour 9 heures 45

    Même si la Russie soutient le gouvernement Assad, Moscou ne cache pas sa volonté d’établir des contacts avec l’Armée syrienne libre, s’il s’agit d’un groupe patriote composé de Syriens. «Où se trouve cette Armée syrienne libre ? Qui est son chef ?», a demandé le chef de la diplomatie russe. 

    Ces dernières 24 heures, l'armée russe a bombardé neuf positions de l'État islamique dont trois à Homs et ce en 25 vols au dessus de la Syrie. 

    Les bombardements de l'aviation militaire russe marquent un point tournant à l'intérieur de la guerre civile syrienne. L’Armée de la conquête soit Ahrar al-Cham salafiste et al Nosra filiale d'al Quaïda sont les principales cibles visées. Les troupes syriennes devraient donc retrouver la capacité d’avancer. 

    La nouvelle la plus surprenante concerne la présence confirmée d'au moins un submersible nucléaire chinois de la classe Jin (Type 094). Ce submersible est armé de douze missiles balistiques (SLMB) JL-2 d'une portée variant entre 7 300 et 8 000 kilomètres. 

    Quatre bâtiments de surface de la marine chinoise mouillent déjà près du port militaire de Tartous. Deux autres bâtiments de guerre de l'Empire du Milieu croisent au large de Lattaquié dont un porte-avions.

    C'est la première fois que l'on aperçoit l'ombre de l'armée chinoise dans le portique d'un conflit militaire.

    Ankara a vivement protesté auprès de Moscou après l’interception par des chasseurs F-16 turcs samedi d’un avion de combat russe violant l’espace aérien turc à la frontière syrienne. L'avion russe a rebroussé chemin.

     

    Cartes

    Sources :

    RT en Français, Lavrov : l'Armée syrienne libre est une structure fantôme, 05/10/15

    France TV info, 05/10/15

    Le Monde, A qui profitent les frappes russes en Syrie ? 02/10/15

    Srategika 51, Syrie : Un sous-marin chinois d’attaque à propulsion nucléaire à Tartous?, 04/10/15

    Word Press, la Turquie accuse la Russie de violer son espace aérien, 05/10/15 

    Le Point, Syrie : des F-16 interceptent un chasseur russe violant l'espace de la Turquie, 05/10/15

  • Six SU-30 russes chassent quatre F-15 israéliens

     

    Su

    Dernière mise à jour : midi

    Les avions militaires israéliens survolaient depuis des mois l’espace aérien syrien. Cependant pendant la nuit du 1er au 02 octobre, six SU-30 russes ont intercepté quatre F-15 israéliens. Ces derniers ont rebroussé chemin.

    L’OTAN semble préoccupé par la volonté russe d’établir une zone d’interdiction de survol au-dessus des régions côtières de la Syrie.

    A cLa Chine renforce sa présence militaire avec l'arrivée d'un sous-marin nucléaire. Le soutien de l'État islamique aux séparatistes chinois Ouïghours a déclenché la réponse de Pékin. Les avions de combat chinois participeront, bientôt, aux raids aériens russes contre les positions de Daech, en Syrie, a-t-on appris du site d’information libanais, An-Nashrah.

    Après avoir critiqué la Russie pour avoir tué des civils en Syrie, les USA rasent un hôpital de Médecins Sans Frontière en Afghanistan.

    Une offensive terrestre syrienne au nord de Homs et en direction d'Idleb aurait débuté.

    Le Caire soutient l'offensive russe.

    Selon la chaîne de télévision Al-Mayadeen, le chef d'état-major des forces russes Andrey Kartapolov a conseillé aux Américains de suspendre leurs vols aux endroits opérationnels des forces aériennes russes. Il a souligné que son pays poursuivrait et intensifierait ses raids aériens contre les terroristes en Syrie. Moscou demande d'évacuer du périmètre tous les instructeurs, conseillers et employés payés par l'argent des contribuables américains. 

    AAssad : "La Coalition de la Russie, de la Syrie, de l'Iran et de l'Irak est tout simplement obligé de gagner, sinon notre région va succomber à la ruine ", dit le président syrien dans une interview à la chaîne de télévision iranienne Khabar TV. Bachar accepterait de partir si c'est la solution. Mais en ce moment ce n'est pas la solution.

    vod.video.rbc.ru/sources/2015/10/04/s_n_1700_02.mp4 …

    Carte                                                             

    Sources :

    La Presse, La Russie multiplie ses frappes en Syrie, 04/10/15

    Strategika 51, Syrie: Duel Aérien entre des Sukhoi SU-30 SM russes et des F-15 israéliens, 02/10/15 

    Nations Presse.info, Intensification des frappes russes et contre-attaques syriennes, 03/10/15

    Sputnik, Syrie: il n'y a que des terroristes dans la zone d'action russe, admet Washington, 03/10/15

    Sahar, Syrie : Moscou recommande à Washington de cesser ses vols dans la zone d’opération russe, 04/10/15

    Sputnik, Assad: Coalition RF, la Syrie, l'Iran et l'Irak sauvetage de la région avant la destruction, 04/10/15 

    Více: http://cz.sputniknews.com/svet/20151004/1298193.html#ixzz3nbfHWwcb

    MP Français Muslim Press, Syrie: Coalition russo-chinoise contre Daech, 04/10/15

  • Première grande offensive russo-syrienne

     

    Avi

    Dernière mise à jour : 17 heures

    Quatrième jour de frappes aériennes russes, leurs objectifs à Lattaquié, Idlib, Hama et Homs, sont les colonnes de blindés, les dépôts de carburant, les dépôts de munitions, les centres de commandement et de communication d'al Nosra et de l'EI.

    Théoriquement, devrait suivre une offensive terrestre des forces armées syriennes. Alors, les avions russes effectueront des missions de soutien rapproché. Nous assistons probablement en ce moment au début d'une grande offensive des forces militaires russes et syriennes sur al Nosra et l'EI Les raids vont durer « trois à quatre mois » et « s’intensifier », a assuré le président de la Commission des affaires étrangères de la chambre basse du Parlement russe, Alexeï Pouchkov.

    Le détachement d’avions déployés par les Russes en Syrie est de 40 avions et 34 hélicoptères. Cela équivaut à celui des membres de la coalition anti-EI, sans les États-Unis. C'est ce qui explique probablement la présence du porte-avions chinois qui pourra relayer les avions russes dans un avenir relativement rapproché. 75 % des bombardements contre l’EI, ont été effectués par l’aviation américaine. 

    Le soutien de l'État islamique aux séparatistes chinois Ouïghours a déclenché la réponse de Pékin. Le président Vladimir Poutine et Xi Jinping ont conclu un pacte militaire stratégique de lutte contre l'État islamique. 

    Les Russes opèrent à partir de l’aéroport de Lattaquié. Ils peuvent éventuellement utiliser une autre base en Irak et peut-être une en Biélorussie. La coalition anti-EI dirigée par les Etats-Unis dispose de bases aériennes en Turquie, au Bahreïn, aux Émirats Arabes Unis, au Qatar, au Koweït et en Arabie Saoudite. Ils peuvent, en cas de besoin, utiliser les bases aériennes de Jordanie et d’Israël.

    La Russie dispose d'un meilleur mécanisme de collecte et de traitement de l’information, grâce à sa coopération avec l’armée syrienne sur le terrain. Dans les opérations militaires, les Russes se distinguent par leurs coups calculés qui se succèdent soudainement et par paliers comme ce fut le cas en Ukraine.

    S 400La Russie a-telle fermé les cieux au-dessus de la Syrie, avec le C-400 ?

    Le commandant des forces de l'OTAN en Europe, le général Philippe Briydlav a déclaré que la nouvelle infrastructure militaire russe en Syrie crée une zone d'exclusion aérienne. Les missiles anti-aériens russes S-400 et les avions Su-30 sont la plus grande menace pour l'OTAN en Syrie.

    Avii

    Sources :

    Réseau International, Valentin VasilescuLa Russie a créé en Syrie un redoutable système de collecte et de traitement de l’information, 03/10/15

    EXAMEN JORDANIE, , La Russie a fermé les cieux au-dessus la Syrie avec le C-400 pour tous les avions étrangers? 03/10/15

     

  • Syrie : La Chine entre dans la danse

    Ca

    Carte des frappes russes

    La Chine aurait envoyé un message à la Russie faisant part de sa disponibilité à bombarder les positions de l'EI par ses avions J-15 qui décolleront de son porte-avions au large de la Syrie.

    Que diront les gouvernements occidentaux?

    L'aviation militaire russe s'installe sur une base militaire irakienne.

    Kadyrov demande à Poutine de permettre à l'infanterie tchétchène d'attaquer.

    Bo

    Source : Debka : Les avions de guerre chinois se joigent à des frappes aériennes russes en Syrie, 02/10/15

  • Syrie : La guerre et la désinformation

     

    A

    Nous assistons à une guerre de désinformation et de propagande entre d'une part, les États-Unis, la France, la Turquie, l'Arabie saoudite, l'Occident et d'autre part, le clan Assad, Hezbollah, Iran, Russie, auquel se greffe parfois la Chine. 

    L'Occident décrit les bombardements russes come ayant fait des morts chez les civiles. Ce sont de gros méchants. Quoi que Moscou fasse, ce n'est jamais bon. Ils auraient même bombardé les rebelles modérés. Ces rebelles modérés, ce sont tout simplement al Nosra, filiale d'al Quaïda. 

    Selon le média i24news :

    « Quatre avions de combat russes ont visé des bases de Jaich al-Fatah (« l’Armée de la conquête ») à Jisr al-Choughour et à Jabal al-Jawiya (dans la province d’Idleb) et ont frappé aussi des positions de groupes armés, des bases et des dépôts d’armes à Hawach dans la province de Hama », a indiqué cette source. « L’Armée de la conquête » regroupe notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, et des groupes islamistes comme Ahrar al-Cham. »

    Cette fois, c'est poussé trop loin. La crédibilité des gouvernements occidentaux en prend pour son rhume, d'après tous ceux qui suivent ce conflit de près. C'est à se demander si les bombardements de l'aviation d'Assad ont fait autant de morts chez les civiles qu'ils le disent.

    Les Russes ont raison. Assad ne doit pas partir maintenant. Cela créerait une instabilité politique et militaire babylonienne exactement comme ce qui se passe en Irak et en Libye après les morts d'Hussein et de Kadafhi. Ce n'est pas compliqué à comprendre ça, M. Hollande.

    Une fois la stabilité politique et militaire acquise, il faudra des élections avec l'opposition acceptable, ce que prône les Russes. Cette opposition acceptable devra toutefois avoir un chef crédible, honnête et charismatique. Il n'existe pas présentement. Ce chef devra vaincre M. Assad en pleine élection libre supervisée par la communauté internationale.

    Sortant d'une guerre qui a fait plus de 250 000 morts et qui aura détruit le pays, je pense que M. Assad comprendra rapidement qu'il devra céder sa place à quelqu'un d'autre si ce quelqu'un d'autre gagne les élections. Le problème c'est que ce quelqu'un d'autre n'existe pas encore.

    Les Occidentaux sont les meilleurs en fait de désinformation mais pour ce qui est de travailler le terrain, ce sont les Russes les meilleurs.

    Et une guerre, ça se gagne sur le terrain.

     

  • Poutine s'explique sur la Syrie

     

    La Russie n'interviendra pas au sol mais appuiera par les airs l'Armée Arabe Syrienne d'Assad, tant que celle-ci mènera des combats.

     

    https://youtu.be/45Xaac00xNU

    Le Hezbollah et des soldats iraniens prennent part au combat avec l'armée syrienne dans les régions du nord occupées principalement par al Nosra, branche syrienne d'al Quaïda et ses alliés. L'opération est soutenue par des frappes aériennes russes. 

    Les occidentaux s'indignent quand il faut faire un choix entre Assad et l'EI mais arrivent quand même à préférer Al-Qaïda en Syrie.

    Al Arabia News : Des centaines de soldats iraniens arrivent en Syrie, 01/10/15

  • Syrie : Large coalition ?

    P 2

    Dernière mise à jour : 8 heures 30.

    « J’ai beaucoup de respect pour mes collègues les présidents américain et français. Mais ils ne sont pas citoyens syriens et ne devraient pas s’impliquer dans le choix de leur leader. Ce sont les affaires de la Syrie. », a déclaré Vladimir Poutine à l’issue de sa rencontre avec le président américain Barack Obama, aux Nations Unies.

    L’hôte du Kremlin, principal allié du président syrien Bachar Al-Assad, a invité ses deux homologues à ne pas faire preuve d’ingérence dans les affaires politiques internes de la Syrie.

    M. Poutine demande devant l’assemblée générale de l'ONU et le redemandera devant le Conseil de Sécurité, la création d'une large coalition anti-terroriste pour lutter contre les djihadistes en Syrie et en Irak. 

    Cette coalition serait semblable à celle contre Hitler au cours de la seconde guerre mondiale et les pays arabes y joueraient un rôle clé. L’Armée Arabe Syrienne d’Assad et ses alliés formeraient les troupes au sol. Une demande jusqu'à présent rejetée par les États-Unis.

    PoutiD’autre part, Washington et Moscou sont déterminés à trouver un compromis. Barack Obama se dit prêt  à travailler avec tous les pays, y compris la Russie et l’Iran.

    Pour l'instant, Moscou ne prévoit aucune troupe au sol de sa part. Par contre, doper son soutien au président Assad, à l’Irak et l’Iran, cela va de soi. Cependant les sénateurs russes autorisent Poutine à recourir à la force militaire à l'étranger à la demande du gouvernement Assad. Les premiers bombardements russes ont déjà lieu.

    L’Iran a placé au premier rang de ses priorités la lutte contre les activistes radicaux, et exclu tout  affaiblissement du régime Assad.

    Pour vaincre l’EI, la Turquie se dit prête à coopérer avec tous les pays, y compris la Russie. Pour trouver une solution politique, elle exclut le président Assad.

    Le chef de la diplomatie saoudienne estime que le président syrien devait quitter le pouvoir, sans quoi il serait chassé par la force. L’Arabie Saoudite et la Turquie sont déjà dans la coalition avec leurs avions. L’Iran est déjà en Irak et en Syrie, au sol avec ses milices.

    Images 13L'Armée Arabe Syrienne, en quatre ans de guerre a vu ses effectifs baisser de 300 000 hommes à 150 000 par la guerre et la désertion. Elle a perdu 60% du pays au profit de l'EI, des rebelles islamistes et du Front Al-Nosra. Le territoire qu'elle contrôle comprend Damas, Homs, Hama, le littoral et une partie d'Alep.

    Les milices pro-régime comptent environ 175 000 hommes dont plusieurs milices venant du Liban, d'Iran, d'Irak et d'Afghanistan. La Russie y a au moins 1 700 soldats et l’Iran 7 000.

    Du côté rebelles, Ahrar al-Cham salafiste, financé par des pays du Golfe et la Turquie, est présent dans le nord et la région de Damas.

    Le Front Al-Nosra: branche syrienne d'Al-Qaïda, est présent dans les provinces d'Idleb (nord-ouest) et d'Alep (nord), aussi près de Damas et dans le sud. Ces deux groupes font partie de l'Armée de la conquête qui a chassé le régime de la province d'Idleb.

    EtL’État islamique fort de milliers d'homme, a conquis la moitié du territoire et a proclamé en 2014 un califat. Près de 30 000 djihadistes étrangers ont rejoint ses rangs.

    Dans le nord, les Kurdes défendent leur propre zone. Le Front du sud, regroupe les non-islamistes qui ont conquis des parties de la province de Deraa (sud).

    La Coalition Internationale, a lancé depuis 2014 des frappes contre l'EI, sans parvenir à le neutraliser.

    Ce qui comptera ce sont les forces militaires engagées sur le terrain plus que la rhétorique. La rhétorique sert à empêcher les bavures entre les différentes forces engagées.

    Je termine par une citation de l'écrivain algérien Boualem Sansal : " Nous avons construit des outils pour dénoncer le soviétisme et le nazisme. Mais on peine à analyser le phénomène de l'islamisme, alors qu'il n'est pas si différent... Les fenêtres de vos voisins ne vous concernent pas. Mais quand même, quand un immeuble s'effondre dans le fracas, c'est tout le quartier qui est ébranlé."

    Cqdcdkxwuaauvs

    Sources :

    Le Figaro : Poutine demande devant l'ONU une "large coalition anti-terroriste", 28/09/15

    iloubnan.info : Syrie: La Russie ne prévoit pas déployer de troupes au sol, 28/09/15

    Le Monde : Syrie : le président iranien Rohani veut voir les « terroristes » vaincus avant toute négociation politique, 28/09/15

    Boursorama : Les forces en présence en Syrie , 29/09/15

    20 Minutes : L'Arabie saoudite évoque l'option militaire contre Assad, 30/09/15

    AFP : les sénateurs russes autorisent Poutine à recourir à la force militaire à l'étranger, 30/19/15

    Kapitalis : Poutine: « Obama et Hollande ne sont pas citoyens syriens », 30/09/15

     

  • Les Russes et les Chinois en Syrie

    Russ

    Dernière mise à jour : midi.

    Si l'armée russe déploie ses forces en Syrie, c'est bel et bien pour s'en servir. C’est comme dans une pièce de Tchekhov : si la pièce prévoit qu'un fusil soit sur la scène, c’est qu’il doit être utilisé et les Russes veulent que ça se sache. Personne ne devrait trop s’y opposer tant que les frappes de Moscou sont dirigées seulement contre l’EI et dans la zone Homs-Palmyre. 

    PoutCependant le plan à long terme de Poutine prévoit une extension des frappes aériennes à l’ensemble des rebelles. Moscou se donne toutefois une certaine marge de manœuvre en termes d’objectifs. 

    Le site israélien d'information « Debka » signale que des véhicules appelés « pièces de guerre mobiles » ont été repérés sur la route qui relie Homs à Alep. Ils sont accompagnés par des transporteurs de troupes « BTR-82 » russes transportant des Marines. L'apparition de ces véhicules dans le théâtre syrien fournit un signal clair des intentions de Moscou.

    Ces derniers jours, l’EI a réussi à couper l'autoroute entre Homs et Alep pendant plusieurs heures. Une coupure permanente resserrerait le siège sur Alep qui pourrait éventuellement tomber aux mains de l’EI. Les mouvements de véhicules blindés démontrent que les troupes russes se préparent afin d'éviter un tel scénario.

    « Debka » révèle aussi que les livraisons russes à l'armée syrienne comprennent des hélicoptères MI­-28 qui peuvent servir contre les chars de fabrication américaine essentiellement alignée par l’EI et al-Nosra.

    Et oui, la 810e brigade russe de la Flotte de la Mer Noire a commencé sa première intervention militaire contre des Tchétchènes djihadistes de l'EI aux alentours d'Alep. Personne ne peut donc s’y opposer.

    Nasrallah 620x330Selon Hassan Nasrallah chef du Hezbollah : « Les États-Unis ont formé des combattants, ont mené des raids aériens, ont formé une coalition internationale et ont échoué partout. Les Américains ont cru que l’Iran négocierait la Syrie  en échange de l’accord sur le nucléaire. Ils se sont trompés. »

    Les services de renseignements américains estiment que près de 30 000 djihadistes étrangers se sont rendus en Syrie et en Irak depuis 2011. Il y a un an, l’évaluation en était de 15 000.

    C’est ce qui explique entre autre la création d'un réseau militaire Russo-Syro-Iranien et la présence d’officiers russes à Bagdad. La semaine dernière, le commandant des Brigades Al-Quds d'Iran, a visité Moscou. Il y a rencontré le conseiller de sécurité nationale de Russie et plusieurs généraux.

    Dimanche, le ministre russe des Affaires étrangères s’entretient avec le secrétaire d’état des États-Unis sur la Syrie, dans le cadre de la 70e session de l’Assemblée générale de l’ONU. 

    PortaL’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU, est marquée par la première visite du président chinois, Xi Jinping qui appuie la proposition de M. Poutine. Le porte-avion Liaoning-CV-16 vient d’arriver dans le port syrien de Tartous où stationne déjà la flotte russe. Il est accompagné d’un croiseur doté de missiles guidés. La Chine entre donc formellement dans l’alliance associant déjà l’Iran et la Russie. Des chasseurs J‑15 et des hélicoptères chinois devraient se déployer d'ici le milieu novembre.

    Le plus grand sous-marin nucléaire du monde, le Dimitri Donskoï (TK-208), surnommé le Typhon, escorté par deux navires de guerre anti-sous-marin, est maintenant présent en Méditerranée tout près de la côte syrienne. À bord, 20 missiles balistiques intercontinentaux et près de 200 ogives nucléaires. 

    Une expédition militaire capable d'une confrontation par air et par mer avec les forces américaines au Moyen-Orient. Selon les sources de Debka à Washington et Moscou l’arrivée du sous-marin nucléaire est perçue comme un message sans équivoque de la part du Kremlin à Washington. Moscou ne laissera pas les États-Unis entraver son intervention militaire.

    Sous marin russe en syrie 3

    Sources :

    Brez Atao : Syrie / Alep: Les troupes de choc russes engagent leur première bataille contre des djihadistes Tchétchènes,  25/09/15

    Discours de Nasrallah sur la chaîne de télévisioon al Manar, 26/08/15

    Le Monde : Grandes manœuvres diplomatiques sur la Syrie, 26/09/15

    La Croix : Syrie: quelles cibles pour l’aviation russe ? 26/09/15

    Sahar : Un porte-avion chinois accoste au port de Tartous, en Syrie, 26/06/15

    20 minutes : Près de 30 000 djihadistes ont rejoint la Syrie et l'Irak, 27/09/15

    Debka : Sous-marin russe avec 20 missiles balistiques intercontinentaux et 200 ogives nucléaires navigue en Syrie, 07/09/15

    Debka : Les troupes russes sont déjà engagés dans la bataille contre ISIS autour de homs, 17/09/15

  • En Syrie, la Russie, les USA, la Chine, l'Iran et le Hezb

    Russie 5

    Dernière mise à jour: 8 heures. 25/09/15

    Depuis six mois, le représentant de l’ONU pour la Syrie, répète à qui mieux mieux « Assad fait partie de la solution. » Mme Merkel affirme : « Il faut parler avec de nombreux acteurs et cela implique Assad. » En Syrie, le leader kurde affirme que la chute d'Assad serait une catastrophe pour tout le monde. Même Ankara ces dernières 24 heures, a publiquement envisagé d'inclure le président syrien dans la recherche d'une solution au conflit. M. Poutine est ferme : « Pour l’instant, pas question de sacrifier Bachar al-Assad, puisqu’il continue à incarner le gouvernement légal de Damas ! »

    Pendant ce temps, la coordination américano-russe baptisé « FX-34 » est d’ores et déjà en action, étant assurée par un état-major américano-russe.

    Lundi à l’assemblée générale de l’ONU, M. Poutine soutenu par la Chine, proposera la formation d’une coalition globale contre le terrorisme comprenant en plus de l’OTAN, l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC, la Russie et ses alliés). Téhéran pourrait y être pleinement associé.

    M. Kerry n’y mettrait pas d’opposition majeure afin de laisser s’enclencher le processus, tout en cherchant à consolider le leadership américain des opérations militaires contre Daech. M. Obama s’entretiendra avec M. Poutine à New York. 

    Russia 32L’armée russe ne se contentera pas de sécuriser la région alaouite. Sa mission sera d’appuyer l’armée syrienne dans sa défense du « pays utile » - Damas, Homs, Hama, Alep - avant d’aider à une stabilisation territoriale complète du pays incluant Deir ez-Zor (à l’est, fief de l’EI), la région de Deraa (au sud, fief de l'ASL), ainsi que Jisr al-Choughour (au nord-ouest, fief d'al Nosra).

    Un navire de la marine militaire chinoise a traversé le canal de Suez pour entrer en Méditerranée. D’après un officier supérieur de l’Armée Arabe Syrienne (l’armée d’Assad), les militaires chinois arriveront dans les prochaines six semaines avec des moyens aériens. Ce sera la première fois que la Chine s'impliquera directement dans un conflit armé depuis qu’elle est devenue la première puissance mondiale.

    Sur le terrain, un cessez-le feu local est en vigueur depuis dimanche. 10.000 civils alaouites assiégés à Foua et Kafraya, dans la province d’Idleb, seront évacués vers des régions sous contrôle d’Assad. En échange 500 rebelles se retireront de Zabadani vers la province d’Idleb.

    Zabadani est la dernière ville qui restait sous contrôle rebelle à la frontière libanaise. D’ailleurs, le Hezbollah a informé les autorités syriennes que lorsque la ville de Zabadani sera sous contrôle gouvernemental, le rôle du Hezbollah dans la guerre syrienne sera terminé, le territoire du Hezb étant maintenant totalement sécurisé.

     

    Belligerants

     

    Sources :

    Les Observateurs.ch : Écraser Daech. Ça va se passer à New York ! 23/09/15

    Algérie 1.com : Syrie : Poutine frappera s’il n’y a pas d’accord avec les USA, 24/09/15

    45e Nord : Syrie : cessez-le-feu de six mois à Zabadani et dans deux localités chiites, 24/09/15

    I24 News : Le Hezbollah ne participera plus aux combats en Syrie, 22/09/15

    RT en Français : En Syrie, le leader kurde affirme que la chute d'Assad serait «une catastrophe pour tout le monde» 25/09/15

    Le Figaro : Syrie: Poutine va rencontrer Obama, 25/09/15

  • Nouvelle phobie du Québec : Harper, il faut qu'il s'en aille!

     

    Presque la moitié des Québécois sont totalement pris par la phobie : il faut se débarrasser d'Harper. Ils ne veulent pas des libéraux alors ils votent NPD. La seule chose que j'entend d'eux : Il faut qu'Harper s'en aille.

    Ils votent NPD sans remarquer que ce parti est le plus centralisateur des trois partis fédéralistes. Il faut qu'Harper parte. Le NPD est contre l'indépendance du Québec. Oui mais Harper doit s'en aller. Le NPD veut augmenter le salaire minimum, sauf que le salaire minimum est du domaine provincial. Harper va-t-en. Le NPD veut faire une loi sur les municipalités, sauf que les municipalités sont du domaine provincial. On veut plus d'Harper. Le NPD veut agir en santé, sauf que la santé est du domaine provincial. Harper lui, il faut qu'il parte.

    Le NPD empiète sur le pouvoir provincial. Harper va-t-en, va-t-en!

    D'accord, pour le référendum, le NPD revient à un être humain un vote, au lieu qu'un vote fédéraliste = 1.1 votes et un vote souverainiste = 0.9 vote, comme c'est le cas présentement avec la loi que Jean Chrétien a passée, après le dernier référendum. Pour les conservateurs et les libéraux il faut 60% du vote pour que la souveraineté passe.

    Harper il faut qu'il parte. Oui mais ça n'a pas fonctionné à la dernière élection, il est rentré majoritaire sans l'Québec. Oui mais Harper, on n'en veut plus. On va se ramasser avec un gouvernement minoritaire, les trois partis presque nez à nez. Ce sera la plus grosse crise politique jamais vue au Canada. Non mais c'est Harper qui doit s'en aller. 

    On se tire dans l'pied en votant NPD. Harper va-t-en! Le Bloc, s'il ne réussit pas à élire un député, il disparaîtra. C'est Harper qu'on veut qui s'en aille! Harper est le chef du Parti Conservateur le plus à droite que ce parti a eu. Oui mais d'après moi, il n y a pas grand différence entre lui et les deux autres chefs. Harper décrisse! Le NPD est pour les sables bitumineux comme chose-là, Ah oui ! Harper son nom. L'oléoduc pour transporter le pétrole, le NPD il pense comme Harper. Oui mais j'ai pas compris, c'est Harper qui doit partir.

    Un accident de train comme celui qui a eu lieu en Beauce, le NPD n'exige pas l'augmentation de la norme pour les trains qui transportent du pétrole. C'est Harper qui doit décâlisser.  

    Ah! Je viens de comprendre : C'est Harper qui doit s'en aller !!! Et que je suis bête, pas vouloir comprendre ça. Allez hop, on se tire dans l'pied !

    J'ose à peine dire que Couillard fait plus de tord au Québec qu'Harper.

    J'ose à peine dire que Harper ne veut pas qu'une femme porte le niqab pendant la cérémonie d'assermentation alors que Mulcair, lui, ça ne le dérange pas, contrairement à tous les Québécois qui veulent voir la figure de la femme qui fait son assermentation pour la citoyenneté canadienne.

    Sans parler que Mulcair ne lutte pas contre l'État islamique. Il n'enverrait même pas nos F 18 alors qu'on est rendu à l'étape des soldats au sol contre l'EI qui attaque nos principes fondamentaux d'égalité et de démocratie.

    Thomas Mulcair shares his views on Thatcherism Sans conter que Mulcair a déjà encenser Tatcher. Tatcher sous laquelle des mineurs britanniques et des Irlandais sont morts. Je crois qu'elle est pire qu'Harper, non?

    C'est kafkéen. Je suis sûre que Kafka jubile dans sa tombe! 

    Votez donc pour le Bloc ! Qu'on soit un peuple qui se tient debout plutôt qu'un peuple qui vote à planche souverainiste, puis tout d'un coup, un peuple qui vote pour le parti le plus fédéraliste, le plus centralisateur d'Ottawa. Un peuple de girouettes!

    Après ce sera quoi? Peut-être : Mulcair on n'en veut plus !                             

  • Montée en puissance de la Russie en Syrie...

    Avion

    Dernière mise à jour: 14 heures 45, 22/09/15

    « Des obus ont été tirés sur le territoire de l’ambassade russe à Damas » sans causer de dommage, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que Moscou n’attendait « pas seulement des paroles mais des actes » condamnant cet « acte terroriste ».

    "Israël et la Russie vont coordonner leurs opérations militaires en Syrie afin d'éviter tout incident," a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'issue d'un entretien près de Moscou avec le président russe Vladimir Poutine. 

    Net"Mon objectif était d'éviter des malentendus entre les forces israéliennes de défense et les forces russes". Netanyahu était accompagné par son chef d'état-major de l'armée et son chef du renseignement militaire. (La même coordination entre forces russes et américaines a déjà été consolidée.)

    En accueillant M. Netanyahu, M. Poutine a assuré que son pays agirait toujours de manière "responsable" en Syrie. 

    AvioÀ Lattakié, bastion du président syrien, l'arrivée continuelle de matériel militaire russe, prend chaque jour une nouvelle ampleur. Les États-Unis estime que la Russie a déjà déployé des avions de chasse et d'attaque au sol, 12 SU-24, autant de SU-25 et quatre Su-30 (ultra sophistiqués), soit 28 avions de combat capables de mener des missions de soutien (CAS pour Close Air Support). Des drones russes ont aussi été repérés, effectuant des vols ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance).

    À cela s’ajoutent d’importants travaux de construction et d’aménagement de bases avancées à Lattaquié, Tartous, Homs, Damas et Hamah, l’arrivée de blindés et de systèmes de transmissions ultra-perfectionnés et des centaines de soldats d'élite. L'Ours Blanc pourrait également se servir d'une base aérienne en Biélorussie.

    Obama et Poutine sont d'accord sur le fait qu'il faut des forces au sol. Seulement pour l'Aigle Américain, ces forces devraient être l'ASL qui tente en ce moment une deuxième tentative d'entrée au nord de la Syrie, la première ayant totalement échouée. J'apprend par France 24 que lors de cette deuxième tentative, les 75 soldats de l'ASL ont remis leurs armes à al Nosra et le commandant a démissionné. Donc, deuxième tentative : échec total également.

    Les Américains devaient entraîner au départ 10.000 soldats de l'ASL. Ils ont réussi à en entraîner quelques centaines. C'est un fiasco.

     

    BasharPour l'Ours Blanc, c'est l'armée d'Assad qui jouera le rôle des forces au sol. Les forces russes devraient donc servir d'appui à l'armée syrienne déjà aguerrie mais épuisée par quatre années de guerre. L'armée syrienne a reçu ces derniers jours de son allié russe au moins cinq avions de combat ainsi que des avions de reconnaissance et du matériel militaire pour l'aider à lutter contre l'État islamique, a affirmé l'AFP (Agence France Presse).

    D'après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), à Raqqa fief de l’EI dans le nord de la Syrie et à Palmyre, les forces gouvernementales syriennes ont commencé à utiliser au sol et dans les airs de nouveaux types d’armes « très précises » fournies par la Russie. Elles ont causé de lourdes pertes à l'EI.

    Arm

     

    Sources

    20 Minues : Syrie: La Russie dénonce le bombardement de son ambassade à Damas. 21/09/15

    Le Figaro: Israël et la Russie se coordonneront en Syrie. 21/09/15

    Breiz Atao : Syrie: Le coup de maître de Vladimir Poutine qui va ruiner définitivement le plan de la domination américaine 21/09/15

    Oiest France : Syrie. Russes, Américains et Israéliens se coordonnent face à Daech, 22/09/15

    24 Matin.Fr : Syrie : l'armée a reçu de Moscou "des avions de combat" 22/09/15

    France 24 : SYRIE - L’engagement de la Russie et le fiasco des Etats-Unis ? 22/09/15

  • La Russie intensifie toujours son implication en Syrie

     

    Chars russes

                                  

    Ce n’est pas un secret que la Russie a envoyé à l’aéroport International Bassel Al-Assad de Lattaquié (Syrie), un détachement avancé composé de 1-2 compagnies de la 810èmeBrigade d’infanterie de Marine, appuyées par 7 chars T-90MS et 3 obusiers automoteurs Nona-SVK ( 2S23 ). Le transport a été assuré par un convoi composé d’un navire de transport amphibie de classe Ropucha, escorté par deux destroyers porteurs de missiles, appartenant tous à la flotte russe de la mer Noire.

    Valentin Vasilescu

    Pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

    Réseau international

    Le Kremlin déclare que Moscou serait prête à étudier l'envoi de troupes en Syrie si le président Bachar al-Assad en faisait la demande. À la requête de la Russie, Moscou et Washington ont ouvert un dialogue militaire sur la situation en Syrie alors que l'ours blanc continue de renforcer son dispositif militaire dans ce pays.

    Le Pentagone observe l'apparition de matériel et de troupes russes, laissant penser que l'armée russe installe une base aérienne avancée dans la province de Lattaquié, fief de Bachar al-Assad. Quatre avions de combat y ont été déployés de même que des blindés et des transporteurs de troupes. 

    Pendant ce temps, les états membres de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC) ont vivement dénoncé le terrorisme en Irak et en Syrie, particulièrement celui de l'État islamique.

    L’OTSC a rappelé que leur organisation pouvait désormais se déployer sous les auspices de l’ONU, au même titre que l’OTAN.

    Ils sont convenus de coordonner leurs interventions à l’Assemblée générale des Nations Unies fin septembre, en vue de créer une Coalition globale contre le terrorisme.

    L’OTSC comprend la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, et le Tadjikistan.

    La Russie préside le Conseil de sécurité de l’ONU durant le mois de septembre.

    Moscou prépare une opération contre les jihadistes, en application des résolutions de l’Onu, et la mènera avec ou sans Washington selon M. Poutine.

    Assad doit partir mais le calendrier est négociable selon M. Kerry.

    Russes et Américains finiront par trouver le terrain d'entente.

    Sources:

    Le Point : Quatre avions de combat russes déployés en Syrie, 18/09/15

    L'Express : Premiers contacts militaires entre Moscou et Washington sur la Syrie, 18/09/15

    Le Courier de Russie : OTSC : Vladimir Poutine appelle à faire front commun contre la menace terroriste, 16/09/15

    Voltairenet.org : L’OTSC prête à lutter contre Daesh sous les auspices de l’ONU, 15/09/15

  • Syrie, comment se fait-il que nous en soyons rendus là ?

     

    Bashar 2

    M. Assad que je qualifierais de despot éclairé...intelligent mais despot quand même... 

    Un régime totalitaire ne laisse aucune place à l’opposition. Despotique, il la maltraite au point de la mettre en prison, de la torturer et de la tuer, alors elle disparaît. Ce qui en reste s’exile car sa survie en dépend. Elle s’éloigne et prend de moins en moins de place. Subséquemment, le gouvernement acquiert un pouvoir absolu.

    Non seulement l’injustice s’installe mais elle parvient à régner totalement sans subtilité, aucune. D’une main de fer sans gant de velours, elle atteint un paroxysme qui semble inébranlable. L’opposition civile totalement muselée, végète et vivote à peine. Elle se ferme la gueule, se mord les dents. L’injustice inébranlable prospère à une vitesse hallucinante. 

    L’opposition civile se meurt de telle sorte qu’une autre opposition comble le vide tranquillement et sûrement. Cette autre opposition, elle est religieuse. Plus difficile pour un despote même éclairé de mettre des religieux en prison. Lorsqu’on empêche les religieux de s’exprimer, ils se radicalisent et là on a la chance de fesser dessus, grâce à leur extrémisme radical.

    Certes, un pouvoir totalitaire peut durer quarante ou cinquante ans mais il n’y a qu’une seule et unique façon de le tuer et cette façon est violente, tellement violente qu’elle amène le chaos avec elle. C'est ce qu'on appelle un système non civilisé.

    Le pouvoir civilisé, lui, peut durer dix ou vingt ans. Certes, il sera tué un jour, lui aussi mais d’une façon non violente. On appelle ça la démocratie. Mais j’imagine que tous les despotes de ce monde s’en foutent éperdument.  

    La tolérance a bien meilleur goût. Elle permet à la société de vivre en paix, loin du chaos et près de la prospérité.

  • Syrie : La thèse de l'intervention au sol progresse...

     

     

    Poutine 25Fin septembre, pour la 70e assemblée générale de l’ONU : M. Vladimir Poutine y fera un discours. Il sera accompagné de son adjoint, de son ministre des Affaires étrangères et son adjoint, des deux chefs de la commission pour les Affaires internationales de Russie, de l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, du délégué permanent russe à l’ONU, du directeur du Département des organisations internationales et du directeur du Département des questions de non-prolifération et de contrôle des armements de Russie. Il parlera de la Syrie et de la lutte contre l’État islamique Ce sera du sérieux.

    RussieLa marine militaire russe dispose d'une base à Tartous en Syrie, sur la Méditerranée. Moscou renforce son dispositif militaire sur place et sécurise une base militaire aérienne à Lattaquié, fief du président Bachar el Assad. La Russie est en train de sécuriser le régime syrien, dont les forces ont perdues du terrain, dernièrement. Deux avions russes Antonov chargés de 80 tonnes d'aide humanitaire sont arrivés dans le pays. (1)

    Nous savons que la Russie propose une coalition élargie dont elle ferait partie et dont les soldats au sol seraient ceux de Bachard eL Assad. Jusqu’à présent, les États-Unis s’y oppose

    M. Obama est d'accord sur le fait d'avoir des troupes au sol pour reprendre le terrain perdu mais il n'accepte pas que ce soit l'armée d'Assad et il est hors de question que ce soit l'armée américaine. Celle-ci entraîne en Jordanie et en Turquie, l'Armée Syrienne Libre qui est toutefois incapable de faire quoi que ce soit au nord et incapable de sortir de la ville de Déraa au sud, ayant essayer à plusieurs reprises. Washington n'aimerait pas non plus, voir Moscou participer à la Coalition.

    La complexité de cette coalition élargie prend son nid dans le fait que l'ASL et l'armée syrienne serait sûrement obligées de respecter un pacte de non agression entre elles.

    MerkelCependant les Russes commencent à avoir certains appuis chez les Occidentaux. « Il faut coopérer avec la Russie et les États-Unis pour résoudre la crise syrienne, » a déclaré Mme Angela Merkel. Son ministre des affaires étrangères a rencontré ses homologues russe, français et ukrainien et indique que la création d'un groupe de contact sur le conflit syrien proposé par l'émissaire de l'ONU M. Staffan de Mistura a le vent dans les voiles. (2) 

    « On ne pourra pas régler le conflit syrien sans la participation de la Russie et de Vladimir Poutine », a déclaré à l'hebdomadaire allemand Spiegel le président de l'Union chrétienne-sociale, faisant partie de la coalition au pouvoir en Allemagne. (3)

    800 000L'Allemagne est sans contre-dit la première force économique d'Europe et est en voie de dépasser la France comme première force politique européenne. D'autant plus qu'elle redore son blason en acceptant possiblement 800.000 réfugiés. (4)

    D'après M. Mistura, la majorité des réfugiés syriens qui quittent le pays sont de classe moyenne et sont conscients que le seul groupe qui progresse dans cette guerre, est l'État islamique qui se trouve aujourd'hui à quelques kilomètres de Damas. Il faut agir. (5)

    La gouvernement belge est pour une intervention militaire belge au sol  (6) et notons que 56% des Français sont favorables à une intervention terrestre française en Syrie. (7) ... à suivre... 

    Poutine obama

    Sources:

    (1) L’Orient le Jour Lavrov : Moscou continue à livrer du matériel militaire à la Syrie 13/09/13

    (2) i24News : Syrie: "il faut coopérer avec Moscou pour résoudre la crise" (Merkel) 13/09/15

    (3) sputniknews.com 13/09/15

    (4) Journal de Montréal, Reuters : Les 800 000 réfugiés n'effrayent pas les Allemands, 10/09/15

    (5) 45ème Nord : Les réfugiés syriens continueront d’affluer si le conflit n’est pas réglé, prévient l’ONU, 07/09/15

    (6) Sudinfo.be : La Belgique dévoile son intervention militaire en Syrie: six F16 belges envoyés l'été prochain, des éventuelles troupes au sol pour contrer Daech, 13/09/15

    (7) Le Figaro : 56% de Français pour une intervention terrestre en Syrie, 13/09/15

  • Syrie : La Paix, marge de manœuvre limitée

     

    Images 7

    L’accord sur le nucléaire iranien accélère le processus de négociations autour du dossier syrien : Rencontre tripartite entre Saoudiens, Américains et Russes, entretien énigmatique entre chef de l'appareil sécuritaire syrien et prince héritier saoudien, réunions entre Russes et oppositions syriennes fréquentables etc…etc...

    Tout ce beau monde s'entend sur le fait qu'il faut faire des efforts ensemble, pour lutter contre l’EI, tout en promouvant le processus politique en Syrie.

    Le président syrien serait d'accord avec l'organisation d'élections législatives anticipées, de parler avec l'opposition tolérée et de l’amener vers le processus électoral.

    Ainsi, Moscou tente de diriger toutes les oppositions fréquentables à la table de négociation et d’unifier leurs positions pour qu’ils parlent d'une seule et unique voix au gouvernement syrien.

    M. Khoja, chef de la Coalition Nationale Syrienne (opposition fréquentable), affirme que les Russes se rendent compte que Bachar el-Assad ne veut pas nécessairement négocier. Selon lui, la préservation de l'état syrien et son intégrité territoriale préoccupent davantage les Russes que la personne du président. M. Khoja exige le départ du président, qui selon lui, n'a plus aucun rôle à jouer à l'avenir.

    Les autorités russes de répondre : qu’ils soutiendraient n’importe quelle décision du peuple syrien en ce qui concerne le destin d'Assad. Cependant, Moscou ne veut pas pour autant arrêter de soutenir le régime. Ils ne veulent pas qu’Assad subisse le même sort que Kadhafi ou Saddam Hussein. Ce serait désastreux pour la région comme ce fut le cas pour l’Irak et la Lybie. Ils veulent des garanties que tout sera entrepris pour que l'EI soit éliminé.

    M. Manna chef du Comité de la conférence du Caire, un autre rassemblement d'opposants fréquentables, affirme : "Les Russes estiment que le plus urgent est la lutte contre l’État islamique mais nous estimons que pour gagner le combat contre Daech, il y a une condition préalable : un changement politique".

    Les Kurdes, autre opposition fréquentable, ont établi une zone autonome dans le nord de la Syrie, au grand dam de la Turquie. Ils respectent un pacte de non-agression avec le régime syrien et tiennent mordicus à leur autonomie.

    RussieLa diplomatie russe intègre parfaitement la locution latine : Qui veut la paix prépare la guerre. En effet, Moscou augmente ses livraisons d’armes et son aide en conseillers militaires à Damas et prône une coalition élargie comprenant notamment la Turquie, l'Irak l'Arabie saoudite, l’Iran, la Russie et les États-Unis de même que l'armée régulière syrienne, le but étant de lutter plus efficacement contre l‘EI en Syrie. Naturellement, Riyad refuse totalement d’y participer.

    Malgré tout, Russes, Américains et Saoudiens semblent s'entendre sur l’urgence d'endiguer la menace de l'État islamique, à défaut de pouvoir l'annihiler dans l'immédiat et la nécessité de préserver les institutions syriennes dans un éventuel processus de transition du pouvoir.

    Pour Riyad, le départ du président syrien n’est pas négociable. Du côté Américain, si le départ de Bachar el-Assad n'apparaît plus comme une priorité, il n'est pas pour autant question de coopérer officiellement avec Damas pour lutter contre Daech. Les Turcs exigent, le poing sur la table, le départ du président.

    Après avoir soutenu l’YPG kurde dans son combat contre l'EI, Washington conclue maintenant une alliance avec la Turquie. Les Kurdes ont atteint la limite de ce qu'ils pouvaient faire en s'emparant de la quasi-totalité des territoires kurdes. Les Américains l’ont compris et ont décidé d’appuyer désormais la Turquie. 

    Washington s’appuie aussi sur l’Armée Syrienne Libre qui est surtout en formation en Turquie et en Jordanie. Elle n’arrive pas à être convaincante dans le nord et au sud elle n’arrive pas à sortir de la ville de Déraa.

    Les Turcs tout en bombardant aujourd’hui l’EI, entre en guerre contre les Kurdes et aident ouvertement les rebelles sunnites comme le groupe Ahrar el-Cham qui combat Assad.

    Ce groupe, proche des Frères musulmans, collabore militairement avec le Front al-Nosra et est présent principalement dans les provinces d’Alep et d’Idleb. Le Front Al Nosra a essayé d’infiltré le Liban mais le Hezb et l’armée syrienne l’en ont empêché, soutenu par l’armée libanaise.

    Notons toutefois que Damas dépend davantage de Téhéran que de Moscou. Aucune négociation sérieuse ne peut se faire sans l'Iran. M. Assad entretient l'espoir plutôt irréaliste, de normaliser ses relations avec les puissances occidentales, et surtout l'espoir, plus réaliste, de voir son allié iranien accroître son soutien à son égard, fort de la manne financière qu'il va récupérer après la levée des sanctions.

    Téhéran accentuera probablement son aide. Son principal intérêt étant de protéger le Hezbollah. Toute solution qui entraînerait une participation au pouvoir de l'opposition, mettrait en péril la relation que la Syrie entretient avec le Hezbollah, ce que l'Iran ne peut accepter. N’oublions pas que les armes du Hezb passent par la Syrie. Tout autre chemin est risqué, Israël étant sur le qui-vive.

    M. Assad pour la première fois, a reconnu que son armée manquait de ressources humaines. Une façon d'adresser un SOS à son mentor iranien. Damas a besoin de combattants et il semble que Téhéran ait épuisé le réservoir de milices qui lui sont obligées et ne soit pas disposé à envoyer ses propres troupes aux combats.

    De sorte que l’Iran voudra peut-être faire entériner de facto la partition du pays, avec un cessez-le-feu entre les différents belligérants. Téhéran se satisferait d'une division de la Syrie mais Assad continue de s'y opposer. Il croit qu'il finira par récupérer tout le territoire syrien.

    Les Iraniens essayent de convaincre les Américains que le président syrien est un atout de taille pour combattre l'EI et qu'en cas de victoires rebelles, ce qui reste de l'état syrien s'effondrera. Beaucoup d'officiels américains sont d’ailleurs d'accord avec cette thèse, sans parler d'Israël et même de l'Arabie saoudite qui, bien que contribuant à la lutte contre le régime, redoutent les conséquences de l'après-Assad.

    Ils ont pour l'instant intérêt à voir Assad largement affaibli mais pas complètement détruit. Quoiqu’Israël aimerait bien se débarrasser d’Assad, ce qui lui permettrait de souffler par rapport au Hezbollah. Ce que Tel-Aviv craint tout comme la Russie et bons nombres de pays, c’est la déstabilisation violente qui suivrait le départ du Lion (Assad). Cette violence serait encore plus grande que celle qu’on connaît aujourd’hui.

    L’Iran se positionne comme intermédiaire entre la Syrie et les États-Unis, rôle occupé jusqu’à maintenant par la Russie. Téhéran essaye vivement de faire comprendre aux Américains qu'aucune solution politique n'est envisageable.

    Malgré le fait que la coalition ne bombarde pas les positions du régime et malgré une probable coordination militaire entre Damas et Washington, nécessaire pour éviter tout accident entre les avions du régime et ceux de la coalition, les Américains ne semblent pas prêts à normaliser leurs relations avec Damas. Au moment de la prise de Palmyre, ils auraient pu intervenir mais ils ont préféré laisser les djihadistes s'emparer de la ville, plutôt que de donner l'impression d'aider le régime.

    Les Saoudiens, en realpolitik, cherchent un moyen de rapprochement avec l'Iran. Il paraît que la Tunisie ouvrirait d’ici quelques temps ses canaux diplomatiques avec la Syrie et que l'Égypte suivrait. Même l'Arabie saoudite pourrait être tentée d'avoir un pied-à-terre en Syrie tout en continuant de financer les rebelles contre Assad.

    À défaut de trouver un règlement de crise, c'est la question d'une future partition de la Syrie qui pourrait être le principal objet de discussion entre les négociateurs. Mais là encore, malgré le fait que la partition existe de facto, il sera difficile de s'entendre sur un compromis général.

    Les belligérants sur le terrain n'en gardent pas moins leur propre agenda. Accepteront-ils un processus de paix venu de l'extérieur ?

    La marge de manœuvre des nombreux acteurs est extrêmement limitée. À suivre…

    Sources:

    Syria in Crisis : site Interne :  With Friends Like These: Russia's Limited Leverage in Syria.

    I24news : Opposition syrienne: la Russie n'est pas attachée à la personne d'Assad, 14/08/15

    L’Orient le Jour : Des soldats russes participeraient aux combats en Syrie, 09/09/15

    L’Orient le Jour : Pour le maître du Kremlin, Assad est prêt pour des législatives anticipées, 09/09/2015

    L’Orient le Jour : La Russie affirme n'avoir jamais caché son soutien militaire à la Syrie, 09/09/2015

    L’Orient le Jour : En Syrie, Poutine n’a pas le choix, 09/09/2015

    L’Orient le Jour : Syrie : négocier quoi et avec qui ?, 09/09/2015

    L’Orient le Jour : Et les nouveaux alliés des Américains en Syrie sont...09/09/15

    L’Orient le Jour : Après l’accord sur le nucléaire, l’Iran en – relative – position de force en Syrie 09/09/15

  • Syrie : Solution : Certes militaire mais aussi politique

     

    Liste 1

    Carte de Thomas van Linge que vous pouvez trouver sur twitter.
     

    Pendant que les réfugiés syriens affluent en Autriche et en Allemagne, John Kerry a téléphoné à son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui signifier, l'inquiétude des États-Unis face à une possible intervention de l’aviation militaire russe en Syrie.

    Les chefs de la diplomatie russe et américaine ont également parlé de la coopération entre Moscou et Washington pour soutenir les efforts de l'ONU visant à lancer un processus politique en Syrie.

    Le président russe Vladimir Poutine pour sa part, affirme qu'il est encore tôt pour parler d'un engagement militaire de la Russie en Syrie, dans le but de combattre l'EI. Il  rappelle toutefois que Moscou vend depuis longtemps des armes au régime syrien.

    Moscou prône une coalition élargie comprenant les pays de la région mais aussi l'armée régulière syrienne pour lutter contre l’EI, le tout accompagné d’une solution politique.

    Le président Barack Obama quant à lui, a reçu à la Maison Blanche, le roi Salmane d'Arabie saoudite. Les deux hommes prônent eux aussi, une solution politique à la crise. (1)

    Arabie 1Le roi Salman soutient l'accord iranien sur le nucléaire. Les Saoudiens sont conscients qu'Obama est en train de réussir à  faire approuver l’accord par le Congrès. L’Arabie saoudite ne veut donc pas passer pour le pays qui refuse le dialogue avec les Iraniens qui eux, essayent de le rétablir.

    État islamique, engagement de plusieurs pays en Syrie et en Irak, débordement au Liban et en Turquie, Israël qui a le doigt sur la gachette et qui parfois tire, conflit au Yémen... Les tensions au Moyen-Orient ont atteint un paroxysme inégalé. Finalement, un ton modéré entre l'Iran et l'Arabie saoudite, les deux puissances de la région, aiderait fortement à débloquer la situation.

    Tous les intervenants semblent s’entendre sur une solution, certes militaire mais aussi politique. Le tout est donc en bonne voie, espérons que ça continue! (2)

    Sources:  

    (1) Washington s'inquiète auprès de Moscou de son éventuel engagement militaire en Syrie

    ©AFP / 05 septembre 2015  Romandie.com

    (2) La déclaration qui pourrait tout changer au Moyen-Orient : le roi Salman d’Arabie Saoudite déclare soutenir l’accord sur le nucléaire iranien

    Thierry Coville, Atlantico 06/09/15

                                                                                                                                                  

     

  • Syrie : La guerre continue et la Russie s'implique d'avantage

     

    Palmyre 1

    À Palmyre, l’État islamique a détruit le temple de Baalshamin, un trésor archéologique mondial. (1)

    Près de la frontière syrienne en Turquie, un des chefs militaires de l’Armée Syrienne Libre a été tué par l’explosion d’une bombe placée sous son véhicule. (2)

    Près de la frontière turque, en Syrie, dans la province d'Alep, l’EI s’est emparé de cinq localités près de Marea et est entré dans les faubourgs de la ville. (3) Ces villages contrôlés auparavant par al-Nosra et étant situés dans la zone que la Turquie veut sécuriser, ont été littéralement donnés sur un plateau d’argent à l’EI. (4)

    Médecins Sans Frontières a soigné quatre civils d'une même famille, qui ont été exposés à des agents chimiques à Marea. Selon les patients, un mortier a touché leur maison et après l'explosion, un gaz jaune s’est répandu dans leur salon.

    La Syrian American Medical Society a indiqué qu’elle avait identifié l'agent comme du gaz moutarde. Plus de 50 civils présentant des symptômes d'exposition à des agents chimiques ont été traités dans cette région. (5)

    Depuis début juillet, l’armée syrienne et le Hezbollah, combattent Al Nosra pour s’emparer de Zabadani, dont la prise permettrait au pouvoir de parachever le contrôle de sa frontière avec le Liban. En représailles Al Nosra attaque l’autoroute reliant Damas à la frontière libanaise et assiège les deux derniers villages aux mains du régime dans la province d’Idleb. (6)

    Deux obus tirés par les rebelles sont tombés sur Damas. (6)

    Les USA annoncent la mort du cerveau électronique de l’État Islamique dans un raid mené par un drone américain sur la ville de Raqqa. Il s’agit du Britannique, Jounayed Houceïn. Il dirigeait entre autre un groupe de hackers qui attaquait le compte Twitter du Pentagone.

    C’est la deuxième annonce de la mort d’une personnalité de haut rang de l’État islamique en 8 jours. La semaine dernière la Maison-Blanche avait annoncé la mort du numéro deux de Daech, suite à un raid mené par l'US Air Force en Irak. (7)

    De plus en plus de médias confirment l'implication de haut niveau de la Russie dans cette guerre. Il semble que dans les semaines à venir, ses avions, ses hélicoptères et ses pilotes s'impliqueront dans le conflit contre Daech. Le but étant d'empêcher l'EI d'attaquer les républiques musulmanes alliées de la Russie comme le Kazakhstan, le Kirghizistan, et le Tadjikistan.

    Le nouvel émissaire américain pour la Syrie a été reçu à Moscou, dans le cadre de l'intense activité diplomatique menée par la Russie, pour trouver une solution politique au conflit.

    Rencontres tous azimuts

    Ces dernières semaines, des consultations diplomatiques se sont succédées pour trouver une sortie de crise, comme une rencontre inédite début août à Doha, entre les chefs de la diplomatie américaine, russe et saoudienne.

    Les ministres saoudien et iranien des Affaires étrangères ont été reçus à Moscou, de même que la très hétéroclite opposition syrienne (opposants en exil, opposants de l'intérieur et opposants tolérés par Damas). (8)

    Voici une carte du conflit considérée comme étant le plus près de la réalité. Elle a été effectuée par Thomas van Linge, un lycéen hollandais que vous pouvez trouver sur twitter.

    Liste 1

     

    Sources:

    (1) L'État islamique dynamite un temple à Palmyre en Syrie 

    AFP, Le Figaro 25/08/15

    (2) Un des chefs de l’Armée syrienne libre tué dans un attentat en Turquie

    Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | 26.08.2015

    (3) Syrie: l'EI avance face aux rebelles dans la province d'Alep

    AFP, Le Journal de Montréal, 27/08/15

    (4) La zone préconisée par la Turquie commence-t-elle à prendre forme ?

    L’Orient Le Jour 31/08/15

    (5) Une « attaque chimique » documentée dans le Nord syrien

    L’Orient Le Jour 25/08/15

    (6) Les combats ont repris en Syrie après une brève trêve

    45e  Nord, AFP  29/08/15

    (7) Un drone américain abat le cerveau électronique de l'État Islamique à Raqqa

    www.shemsfm.net  27/08/15

    (8) Le nouvel émissaire américain pour la Syrie reçu à Moscou

    RTBF 28/08/15 

  • La paix ou la guerre

     

    L'Iran, principal allié régional du régime Assad, accueille favorablement le nouveau plan des Nations unies, adopté pour la première fois en deux ans, par les 15 membres du Conseil de sécurité. L'initiative doit démarrer en septembre.

    Tous les plans de paix, proposés par l'ONU ou les grandes puissances, ont jusqu'à présent échoué. Les derniers pourparlers en 2014, avaient buté notamment sur le sort du président syrien, un point clé qui n'est pas mentionné dans la dernière initiative. (1)

    La Russie quant à elle, commencerait à s’engager d’avantage en Syrie. En effet, elle vient de constituer une Commission russo-syrienne, pour livrer d’avantage d’armes et de renseignements au gouvernement Assad.

    Tout ceci serait plus ou moins coordonné avec la Maison-Blanche. En définitive, Moscou et Washington auraient coordonné le retrait des missiles Patriot américains stationnés en Turquie et la création de la Commission militaire russo-syrienne.

    Les missiles Patriot avaient été installés à partir de janvier 2013 par l’Otan en Turquie, afin d’empêcher l’armée de l’air syrienne de se déployer à la frontière turque.

    Six MiG-31 auraient été livrés au régime. Ils pourraient être utilisés face aux incursions d’Israël et de la Turquie. Sous différents prétextes, ces deux états sont intervenus à de multiples reprises pendant la guerre. L’armée russe vient de fournir, pour la première fois, des images satellites à la Syrie.

    En quelques semaines, de nombreux conseillers militaires du pays du froid sont arrivés à Damas. Ces conseillers rassemblent de nombreuses informations pour étudier la possibilité d’un déploiement international sous l’égide des Nations Unies. Ils étudieront autant la possibilité d’une opération russe, que celle d’une opération conjointe de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). Celle-ci se réunira au Tadjikistan, le 15 septembre. Cette alliance militaire comprend trois états musulmans, le Kazakhstan, le Kirghizistan, et le Tadjikistan en plus de la Russie, la Biélorussie et l'Arménie. 

    À noter que l’ours russe avance lentement avec prudence et sûrement. (2)

     

    Sources:

    (1) L'Iran accueille positivement le nouveau plan de l'ONU

    AFP, Le Devoir, 20/08/15

    (2)  L'armée russe commence à s'engager en Syrie

    Voltairenet.org , réseau Voltaire 24/08/15