Articles de rousseau-philippe

  • Afghanistan : Bilan de l'année 2014

    Le nombre de victimes civiles de la guerre a atteint un niveau record en 2014 selon l'ONU, en raison de l'intensification des combats au sol.

    AfghansL’armée afghane a lancé une opération anti-Talibans dans des fiefs rebelles du Sud. En réaction, les talibans ont lancé plusieurs attaques, tuant au moins 26 policiers.

    Washington envisage sérieusement un retrait des troupes américaines plus lent que prévu afin de ne pas mettre en danger les progrès effectués sur le terrain. Au plus fort de l'intervention occidentale menée par les Américains, environ 130.000 soldats étaient présents dans le pays. Il ne reste plus aujourd'hui que 12 500 soldats étrangers, en majorité américains, chargés en principe de la formation des forces afghanes.

    Sources : Le Monde, La Presse, Libération, 

  • Amnistie internationale

     

     

    Parmi les mesures à prendre, Amnistie internationale demande aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (France, Grande-Bretagne, États-Unis, Russie et Chine) de renoncer à leur droit de veto en cas de génocide ou d’atrocités de masse.

    « En renonçant à ce droit de veto, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité élargiraient la marge de manœuvre des Nations unies et feraient clairement savoir aux responsables d'atrocités massives que le monde ne restera pas les bras croisés. » estime l’organisme.

    La France, membre permanent et le Mexique ont présenté en septembre une initiative visant à encadrer cette demande, sans parvenir à en convaincre la Russie et la Chine, ses plus grands utilisateurs.

    2014 a été marquée par la poursuite de la guerre civile Syrienne, avec ses 200.000 morts et dix millions de déplacés, par le conflit ukrainien, dans lequel 5000 personnes ont perdu la vie, et par la montée en puissance de l'État islamique en Syrie et en Irak.

    Depuis le début de la guerre en Syrie, quatre résolutions portant sur le conflit ont été bloquées par un double veto : celui de la Russie, soutien indéfectible de Damas, et celui de la Chine, au nom du principe de non-ingérence.

    En juillet 2014, l'offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza a coûté la vie à 2000 Palestiniens, dont une grande majorité de civils.

    En Afrique, la secte islamiste Boko Haram a multiplié les exactions et les attaques, au Nigeria et dans les pays voisins.

    En Centrafrique, plus de 5000 personnes sont mortes lors d'épisodes de violences intercommunautaires.

    Au Soudan du Sud, des dizaines de milliers de civils ont été tués dans le conflit armé opposant le gouvernement et les forces d'opposition.

    Si aucune mesure n'est prise face à ces conflits, la situation s'aggravera en 2015, prévient Amnistie internationale.

    L’Occident ne répond pas adéquatement à ces crises, expert du double discours : Opposé à l'Iran, la Corée du Nord, l'État islamique mais silence sur Israël, Arabie saoudite et Mexique, etc...

    La réponse de la communauté internationale aux atrocités commises par des États et des groupes armés tout au long de l’année 2014 était scandaleuse et inopérante. Les faits parlent d’eux-mêmes.

    Les dirigeants du monde entier doivent agir sans attendre afin d’éviter la crise mondiale qui se profile.

    Sources : Ici Radio-Canada, Le Devoir,

  • Grèce : Prolongation de l'aide financière de 4 mois

    Tsipras tuesdayLe premier ministre, Alexis Tsipras vient de conclure avec le reste de la zone euro, un accord sur la prolongation de l’aide financière de quatre mois, afin d’éviter la cessation de paiement à brève échéance et un abandon forcé de l’euro.

    Les privatisations déjà réalisées ne seront pas remises en question. Le gouvernement respecte celles qui sont déjà lancées. Par contre, celles qui sont prévues doivent être réexaminées. L’objectif sera de maximiser les bénéfices à long terme pour l'État.

    L’accent sera mis sur l'efficacité de la collecte de l’impôt qui laisse jusqu'ici largement à désirer. Le code fiscal sera modernisé. L’indépendance de l'administration des impôts renforcée, ses moyens élargis.

    Le gouvernement prévoit également un dispositif de lutte contre la contrebande d'essence et de cigarettes, un renforcement de la lutte contre la corruption et la mise en place d'un système permettant le paiement rapide des arriérés fiscaux et de contributions à la sécurité sociale. 

    Le gouvernement s'engage aussi à stabiliser la masse salariale de la fonction publique. Le nombre de ministères passera de 16 à 10.

    Les Grecs travailleront plus longtemps et Athènes n'entend pas renoncer à améliorer l'accès à la nourriture et au logement pour les plus démunis.

    Sources : Journal de Montréal, CANOE.CA, L’Express.

  • Syrie : Kurdes et pro-Assad gagnent du terrain

    TurquieLa Turquie a mené une opération militaire à 37 km à l’intérieur de la Syrie, dans une zone tenue par l’État islamique, pour évacuer la dépouille de Souleïmane Shah, fondateur de l’empire ottoman. Elle s’est emparée d’un nouveau bout de terre, situé à 200 mètres seulement de sa frontière, en terre syrienne près de Kobane, pour y construire un nouveau mausolée à sa mémoire.

    Près de 4.000 réfugiés syriens sont retournés à Kobane depuis que les forces kurdes y ont chassé l’EI. Ils ont aussi chassé l’État islamique d'une vingtaine de villages dans la province d'Hassaké au Nord-Est du pays.

    Les forces kurdes contrôlent également le carrefour stratégique de Kiske sur le principal axe routier reliant Mossoul à Raqqa. Désormais, les hommes de Daech sont obligés d’emprunter de petites routes pour contourner Kiske.

    Dans au moins six quartiers d'Alep, de violents combats ont lieu entre les forces pro-Assad et différentes factions rebelles dont al Nosra, des brigades islamistes, des combattants étrangers et des groupes soutenus par les Occidentaux. L'Armée Arabe Syrienne vient de prendre le contrôle de plusieurs villages au nord de la ville. Elle bloque la principale route menant vers la frontière turque où d'intenses affrontements sont en cours.

    Armee syrienne1À travers de violents combats contre al-Nosra, la 5e division blindée, la 7e division mécanisée et la 9e division de l'Armée Arabe Syrienne, aidées d’un contingent du Hezbollah et de Pasdarans iraniens, lancent une attaque sur Tel Al-Harra pour rejoindre la ville de Quneitra au Golan syrien. 

    Sources : Al Manar, Boursorama, Challenges, Debka file, Le Devoir, Le Figaro, La Nouvelle Tribune, l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, Reuters, Réseau de Recherche sur les Opérations de Paix, RTL info, Tribune de Genève.

  • Gaza et informatique

    Gaza : Une série d'attaques informatiques menées contre Israël depuis 2013, proviendraient notamment de groupes arabes situés dans la bande de Gaza, indiquent des chercheurs américains en sécurité. Selon un rapport rendu public par Trend Micro, les pirates utilisent des méthodes sophistiquées pour voler des données sensibles d'organisations basées en Israël, dont le gouvernement, dans le domaine du transport, de la défense, ou encore des universités.

    Source : Canoe techno.

  • Jordanie : Qui est Abou Mohamed Al-Maqdisi

    Alors que les Jordaniens se relèvent à peine de l’immolation du lieutenant Al-Kassasbeh, un des maîtres à penser d’Al-Quaeda, ImagessAbou Mohamed Al-Maqdisi, discourait sur Roya News. Une interview en primeur, sur l’une des chaînes les plus crédibles du royaume et à une heure de grande écoute. Tout avait été fait pour donner à la parole du cheikh, libéré de prison quelques heures plus tôt, l’écho et l’éclat le plus important possible.

    Dans ce qui ressemble à une mission commandée, contrepartie de sa sortie de prison, le théoricien a tiré à boulets rouges sur l’État islamique, désormais ennemi public numéro un du royaume hachémite.

    https://www.youtube.com/watch?v=bQLac3UbhAo

    Al-Maqdissi avait négocié pour le gouvernemnt jordanien de sa prison par Internet et par téléphone avec un membre de haut rang de l'État islamique.

    https://www.youtube.com/watch?v=2grN7_IkCtY

    Sources : Le Monde. Roya News, The Asahi Shimbun.

  • L'Ukraine fédéralisme centralisé ou décentralisé

    Il y a un cessez le feu général mais il existe deux exceptions. En fait, les combats continuent dans l'est. Le cessez-le-feu signé par la France, l'Allemagne, l’Ukraine, les Pro-russes et la Russie ne tient que sur le papier.

    DebaltseveLes pro-russes ont bombardé la ville de Debaltseve à 80% russophone, contraignant l'armée ukrainienne à l’abandonner. Plusieurs analystes estiment que la bataille pour cette ville était inéluctable, les rebelles l’ayant toujours considérée comme faisant partie de leur territoire. D’ailleurs la France et l'Allemagne pourraient avoir décidé d'accepter la chute de Debaltseve comme le prix à payer pour la paix.

    CharsLe président russe continue de démentir tout soutien direct aux rebelles, même si l'Otan affirme que les forces spéciales, l'artillerie et les unités de défense aérienne russes y sont toujours très actives. La question est de savoir si les rebelles vont vouloir d'autres territoires, notamment Marioupol, sur la mer d'Azov, 500 000 habitants à majorité russes, où des bombardements et des chars d’assaut sont signalés à 20km.

    L'Ukraine obtiendra le contrôle de sa frontière d'ici la fin de l'année, et après des réformes constitutionnelles qui laisseront à la Russie une influence prépondérante dans l'est du pays. La population ukrainienne de l’Est a toujours demandé un fédéralisme décentralisé. L’Ukraine ne leur offrant qu’un fédéralisme centralisé.

    Ceci dit, les États-Unis et le Royaume-Uni envisagent des sanctions supplémentaires à l’encontre de la Russie.

    Sources : Courrier international, Euronews, Kommersant, Le Point, Libération. 

  • L'avenir de l'Afghanistan

    Développement important 

    La Chine est prête à jouer les intermédiaires entre les talibans et Kaboul, a annoncé jeudi 12 février le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi. Pékin est un acteur économique majeur en Afghanistan, notamment dans les mines. Il y est cependant resté jusqu'ici politiquement effacé. L'annonce a été faite non à Kaboul, mais au Pakistan, qui abrite les bases arrière et les principaux dirigeants des talibans afghans. Les propos de M. Wang interviennent quelques semaines après l'annonce par les talibans qu'ils avaient envoyé une délégation en Chine.

    Ce serait la première intervention directe, chinoise, en politique internationale. L'avant-première ayant été la fois que l'ambassadeur de Chine à l'ONU avait offert à l'ambassadeur d'Irak, de bombarder l'État islamique mais non sous la coupe des États-Unis. L'offre ne sait pas concrétisée.

    La Chine devenue la première puissance mondiale, le temps approche où elle s'impliquera d'avantage en politique internationale, même si ce n'est pas sa nature.

     Source : Le Figaro.

  • La Libye en guerre civile

    Après le massacre de 21 coptes égyptiens par l'État islamique, Le Caire a bombardé les djihadistes à Derna, en Cyrénaïque.

    Derna : La ville la plus conservatrice du pays. Durant la première guerre civile libyenne (2011), elle est déjà aux mains des insurgés. En 2014, elle passe sous le contrôle du Majilis Choura Chabab al-Islam (MCCI) "le conseil consultatif de la jeunesse islamique", fondé en avril 2014, prêtant allégeance à l'État islamique en octobre.

    En 2014, le MCCI contrôle progressivement toute la ville. Derna devient alors le premier territoire contrôlé par l'État islamique hors d'Irak et de Syrie. Il aurait à sa disposition environ 3.000 combattants.

    En février 2015, le rythme s’accélère : L’État islamique annonce coup sur coup la prise de la localité de Nofilia et le contrôle de plusieurs bâtiments stratégiques à Syrte. Le Sud libyen, dont les frontières sont ouvertes, leur sert de porte d’entrée et de sortie ainsi que de source de financement.

    L’EI est maintenant présent dans plusieurs villes libyennes sans nécessairement les contrôler, sauf Derna. L’organisation doit ses implantations aux ralliements de groupuscules locaux. Elle a aussi attiré des membres d’Ansar al-Charia, proche d’Al-Qaeda. Rivaux, les deux groupes peuvent aussi s’allier, comme à Benghazi, principale ville de Cyrénaïque (est), où ils combattent ensemble les troupes de Khalifa Haftar, un ancien général du régime kadhafiste qui tente de chasser les islamistes de l’est libyen.

    Sources : JOL press, Libération, Wikipédia. 

  • Le Yémen au bord du chaos

    Yémen : Les Chiites houthistes tiennent l'essentiel du pays. Ils contrôlent Sanaa, les provinces du nord et la ville de Baïda au centre du pays. Le président et le gouvernement ont démissionné. Neuf mouvements politiques ont alors approuvé la création d’un conseil présidentiel de cinq membres. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont fermé leurs ambassades. Al-Qaïda s'est emparé d'un camp militaire et d’une grande quantité d'armes. Un groupe de combattants de cette mouvance s’est rallié à l'État islamique.

     « Nous assistons à l'effondrement du Yémen », a averti le secrétaire général de l'ONU en lançant au Conseil de sécurité un appel à agir pour éviter que le pays ne plonge dans le chaos. M. Ban a souligné les défis auxquels fait face le Yémen dont une crise politique dangereuse, des tensions sécessionnistes croissantes dans le Sud et une grave crise humanitaire qui touche désormais 16 millions de personnes.

    L’ambassadeur britannique a indiqué que son pays allait travailler avec la Jordanie à mettre au point un projet de résolution dans les prochains jours. Des diplomates redoutent que la Russie ne se montre réticente à faire pression sur les milices chiites houthis.

    Les ministres des Affaires étrangères des six pays membres du Conseil de coopération du Golfe ont interpellé le Conseil de sécurité des Nations unies.  Si le Conseil de sécurité n’adopte pas une résolution pour permettre le recours à l’armée afin de réagir à ce qu’ils jugent comme une prise de pouvoir illégitime des Houthis, les pays du Golfe agiront eux-mêmes. L’Arabie Saoudite, le Koweït, le Qatar, le Bahreïn, l’Oman et les Émirats arabes unis pourraient donc intervenir militairement sur le territoire. 

    L’Arabie Saoudite envoie d’ailleurs des armes et du financement à des tribus qui combattent les Houthis. L’Égypte a prévu de déployer des forces spéciales rapides si les Houthis menaçent leur voie de navigation sur la mer Rouge.

    Sources : Le Figaro, I24News, Métro, 

  • Boko haram, conflit régional

    Boko Haram : Depuis six ans, cette insurrection a fait plus de 13.000 morts et 1,5 million déplacés au Nigeria. L’organisation multiplie ses opérations, incluant des attaques contre le Cameroun, le Niger et le Tchad.

    Boko Haram a envahi pendant quelques heures Gombe, capitale régionale dans le nord-est du Nigeria. Le président nigérian appelle alors à l'aide, les États-Unis. «Il n'y a pour l'heure, aucun projet d'envoyer ou d'ajouter de nouveaux soldats américains au Nigeria», a répondu le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

    Le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Cameroun et le Bénin se sont mis d’accord pour engager 8.700 hommes dans une force multinationale contre Boko Haram, alors que le Tchad a déjà lancé ses troupes dans la bataille dans le nord-est du Nigeria.

    Sources :45e Nord.ca, Canoe.ca actualités, 

  • La guerre civile syrienne, quatre ans plus tard

    Syrie : Après quatre ans de conflit armé, 210.000 morts et 4 millions de personnes qui ont quitté le pays, le gouvernement contrôle encore la moitié du territoire, principalement entre la capitale et la côte méditerranéenne.

    Cette guerre attire des combattants étrangers d'une manière sans précédent, estime Nicolas Rasmussen, directeur du Centre national anti-terroriste. 3.400 des 20.000 djihadistes étrangers viennent des pays occidentaux, dont 150 des États-Unis. Ces contingents sont d'abord constitués de Saoudiens,  de Marocains, de Tunisiens, de Turcs et de Caucasiens. Ils viennent de 80 pays.

    La Turquie, lieu de passage privilégié des aspirants djihadistes, a renforcé ses efforts pour les interdire, dès leur entrée. La liste des interdits d'entrée en Turquie compte 10.000 noms. Mais la capacité de propagande en ligne de l'EI continue de s'amplifier, avec près de 250 productions officielles depuis le début de l’année. De sorte que l’État islamique réussit toujours à augmenter son nombre d’adhérents.

    Pendant ce temps, il réduit son dispositif militaire dans le Nord-Est du pays. Le mouvement djihadiste évacue ses combattants des environs d’Alep et les redéploye vers le cœur de son territoire, soit Rakka et Deir ez-Zor et vers d’autres fronts jugés plus prioritaires, comme Homs et Hassetché.

    Dans le Sud, le Hezbollah est à l’avant-garde de l’attaque lancée par les troupes gouvernementales dans la province de Deraa, qui jouxte la JordanieIl s’agit de la plus grande offensive menée jusqu’ici dans cette région. Ils avancent à l'intersection des gouvernorats de Deraa, Quneitra et de la province de Damas.

    La situation des positions des différentes factions sur le terrain :

    en.wikipedia.org/wiki/Template:

    Source : AFP, Agence Tunis Afrique Presse,  I24 News, La Presse, Yahoo! actualités, Le Monde, Observatoire Syrien des Droits de l'Homme, Reuters, La télévision du Hezbollah al-Manar, Sanaa (agence officielle de Damas), TV5 Monde, Tribune de Genève, Wikipedia.

  • La guerre civile syrienne

    Assad 24

    Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution rappelant aux États, l'obligation de s'abstenir de toute transaction pétrolière avec l'EI. Il étend à la Syrie l'interdiction de faire commerce de biens culturels volés, ce qui s'appliquait déjà à l'Irak. Ces recommandations s’adressent surtout à la Turquie, principal point de passage.

    L’Union européenne annonce l’envoi d'un chargé d’affaires à Damas. Le but est d’ouvrir de possibles négociations avec le régime. Car la Syrie entre dans sa cinquième année de guerre civile. 2014 ayant été sa plus meurtrière, soit 76.000 morts.

    ConvoiAl-Assad fait toujours partie des cinq principales puissances en présence. Ses partisans occupent une place fortement prépondérante dans l’Ouest où les Alaouites, Chiites, Druzes et Chrétiens l’appuient à cent pour cent. Il est depuis la reprise de Qousseir en 2013, en montée lente, solide et progressive, aidé par le Hezbollah qui contrôle le Nord. L’Armée Arabe Syrienne, le Hezbollah et des Pasdarans d’Iran sont en ce moment en pleine bataille pour reconquérir le Golan syrien. Dans cette région, les forces chiites pro-gouvernementales ont réussi à capturer plusieurs villes et villages d’al-Nosra.

    Le but est de couper le ravitaillement des rebelles en provenance d’Israël, comme il l’a réussi si bien avec le Liban. Prochain objectif : Couper Alep de son approvisionnement turc, ce qui tarde à être réalisé. Couper Deraa de son approvisionnement jordanien. Ce qui débute à peine. Publiquement, Il n’y a pas de projet pour reconquérir la partie sunnite du pays, contrôlée par l’EI, à part de maintenir des poches de résistance dans l'Est du pays pour indiquer qu'Assad n'abandonne aucun territoire syrien. Il semble y avoir une entente tacite de non-agression evec les Kurdes.

    À cause du "talking on the ground", Assad a suffisamment reconquis de terrains pour que les Occidentaux le considèrent maintenant comme faisant partie de la solution contrairement à il y a quelques mois. Par contre, il n'a pas réussi à obtenir les anti missiles russes S-400 pour lesquels il a déjà signé un contrat. Les Russes ne semblent pas vouloir risquer que cette arme très efficace tombe aux mains des rebelles ou des Occidentaux.

    Al nosra 25On assiste depuis quelques mois, à la montée d’Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaeda. Le groupe est fortement présent dans le Sud et y progresse lentement, tout en se heurtant solidement à l'armée du régime. Il y possède une alliance avec l'Armée Syrienne Libre. Il procède également à des incursions sporadiques au Liban. Sa présence est considérable dans le Nord-Ouest et il y progresse graduellement. Là, il semble bénéficier d'une alliance tacite de non agression avec l'EI.

    Ei 25L’État islamique demeure le principal acteur de cette dernière année, après s’être imposé massivement sur les territoires sunnites de l’Est syrien. Pour l’instant il ne bouge plus et subit les bombardements de la Coalition et parfois du gouvernement. Ce qui l’intéresse : le contrôle du territoire sunnite et il réussit bien à le faire jusqu'à maintenant.

    Il est clair que les frappes aériennes ne viennent pas à bout de l'EI. La Coalition entraîne donc 5.000 soldats arabes pour le détruire. Dès mars prochain, des militaires américains seront déployés en Turquie, Arabie Saoudite et Qatar. Ils sont déjà en Jordanie et ils entraîneront l'armée syrienne libre

    AslCette organisation regroupe des Syriens de gauche, de droite, des religieux, des aventuriers, des dissidents de l'armée et surtout un ramassis de mercenaires recrutés et subventionnés par l'Arabie Saoudite, les émirats du Golfe et encadrés par des experts occidentaux. Cet ensemble hétérogène ne possède pas de grand leader charismatique et à supposer qu’il finisse par gagner, ce qui est loin d’être acquis. Ce groupe aura alors la difficulté de gouverner un pays immergeant d'une guerre civile. 

    Ypg 25Les Kurdes contrôlent leur territoire près de la frontière turque et ont repris récemment Kobané à l’État islamique avec l’aide de l’aviation militaire de la Coalition et des Peshmergas irakiens.

    La situation des positions des différentes factions sur le terrain :

    en.wikipedia.org/wiki/Template:


    Source : Agora vox, La Presse, Iran Manif, Le Journal international.fr, Observatoire syrien des Droits de l’Homme, The Times of Israël, Wikeapedia.

  • Le Golan n'a jamais été aussi sous pression depuis la guerre de 1973.

    Golan heights map

    Au cours de leur plus vaste offensive dans le sud de la Syrie, le Hezbollah, l’Armée Arabe Syrienne et des forces armées iraniennes se sont emparés de postes stratégiques à la lisière de la ligne tenue par Israël. La ligne de front se situe sur la frontière avec le plateau du Golan occupé par Israël. L’opération vise à casser les rebelles pro-israélien qui s’y sont installés. C'est la première fois que le gouvernement syrien affirme ouvertement et sans honte que des militaires iraniens se battent à leur côté.

    Le 18 janvier dernier, un général iranien et six combattants du Hezbollah y ont été tués lors d’un raid de l'aviation israélienne. l'Iran avait alors prévenu les Américains que leur réponse serait dévastatrice et qu'il ne pouvait laisser cette attaque israélienne impunie. Les Israéliens avaient alors demandé aux Iraniens de ne pas rétorquer pour ne pas dégrader d'avantage la situation.

    Près de 5.000 soldats du Hezbollah sont déployés actuellement en Syrie. D’importants convois blindés (T72) de l’armée syrienne font actuellement route vers la ville de Qunaïtra au Golan, près de la frontière israélienne. C'est probablement le général, Soheil al-Hassan, dit le "Tigre" qui dirige l'armée syrienne dans ce combat. Ce général est de plus en plus populaire chez les Chiites, les Alaouites, les Druzes et les Chrétiens de Syrie. On raconte même qu'il pourrait éventuellement succéder un jour à Assad, le "Lion".

    Or, dix jours après l'opération revenge du Hezbollah contre un convoi militaire israélien à Chebaa, M. Netanyahu s'est rendu au Golan pour rassurer ses troupes. Le Premier ministre d'Israël, en évitant de se rendre à Chebaa, a peut-être étalé sa crainte d'une confrontation avec le Hezbollah. Le PM israélien aurait voulu par ce geste montrer son refus d'exacerber les tensions sur la frontière libanaise. Selon Nasib Hoteit expert politique, Israël a toujours en tête la déclaration de Nasrallah, le chef du Hezbollah qui affirme que "les règles du jeu ont changé".

    Israël fait face au Hezbollah sur sa frontière libanaise, et jusqu'ici cette frontière constituait sa seule préoccupation. Ce qui devient inquiétant, c'est qu'au Golan syrien, Israël risque de faire face non seulement encore une fois au Hezbollah, mais aussi à l'Armée Arabe Syrienne et à une armée iranienne probablement les Pasdaransl'équivalent de la Garde Républicaine de Saddam Hussein, donc une force d'élite. Fait à noter, les Chiites ne se gênent pas pour faire mention que cette offensive pour reprendre le Golan syrien est dirigée par le Hezbollah.

    Golan hL'été prochain, les soucis sécuritaires d'Israël en feront une destination touristique à éviter. Et oui, la guerre est aussi économique. À force de bombarder sporadiquement chez son voisin la Syrie, Israël s'est attirée une pression militaire supplémentaire. Une plaisanterie circule en ce moment en Syrie : "Les terroristes possèdent une aviation militaire. C'est celle d'Israël". 

    Rappelez-vous, il y a quatre ans, au début de la guerre civile, Assad nous prévenait : "Si trop d'intervenants extérieurs se mêlent de la guerre civile syrienne, elle évoluera en une guerre régionale difficilement contrôlable".

    À cette époque, il n'y avait que les Russes pour affirmer qu'Assad fait parti de la solution. Ces dernières semaines, les Américains ont commencé à le dire en privé, puis en public mais pas trop fort. Maintenant, l'ONU l'atteste également. 

    Non seulement on peut, mais on doit, détester Assad, un tel dictateur aussi despote et sanguinaire. Par contre ceci ne l'empêche pas d'être un très grand géo-stratége.

    Si le régime syrien et les forces du Hezbollah soutenus par l'Iran réussissent à prendre l'ensemble du Golan syrien, le prochain objectif stratégique sera de construire une infrastructure pour empêcher Israël d'aider les rebelles. Les Syriens et le Hezbollah l'ont déjà réussi à la frontière libanaise. Puis ils travailleront pour sécuriser la frontière jordanienne. Au nord, depuis plusieurs mois, ils tentent de couper le ravitaillement d'Alep venant de Turquie. Réussiront-ils tous leurs objectifs ? C'est possible, peut-être en partie. Mais chose certaine, ce sera relativement long

    Lien sur la vue d'ensemble de la guerre civile syrienne, cliquez :

    en.wikipedia.org/wiki/Template:

    Ne manquez pas la suite sur ce blog, dans quelques jours...

    Sources : Chaine 1 TV israélienne, I24News, Iran French Radio, al-Manar (TV du Hezbollah), Nouvelles d’Arménie Magazine, OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), Le Point, 45e Nord, Sana (Agence officielle syrienne), The Times of Israël. L’Orient le Jour (Liban), Wikipedia.

     

  • Boko Haram

    Boko Haram a lancé pour la première fois, une attaque contre le Tchad, tuant cinq personnes.

    Des éléments de Boko Haram sont arrivés sur des hors-bords venant de Baga, sur la rive nigériane du lac Tchad, pour lancer un assaut simultané contre Ngouboua un village et un camp militaire. 

    Boko Haram avait lancé une contre-attaque meurtrière au Cameroun, dans la ville de Fotokol, avant d'être repoussé par les soldats camerounais et l'armée tchadienne. Auparavant sur le sol du Nigeria, l'armée tchadienne avait chassé les islamistes de la ville frontalière de Gamboru (voisine de Fotokol).

    Dégager les passages frontaliers et les axes de circulation vitaux devient l’un des enjeux de l'engagement militaire tchadien dans la lutte contre Boko Haram. Le commerce est quasiment stoppé à la frontière nigériane. L'axe commercial N’Djamena, Kousseri, Maidiguru est au point mort à cause de la présence de Boko Haram dans la zone de Fotokol et Gamboru.

    Sources : Afrik.com, Canoe.ca actualités, France 24.



  • Combats en Syrie et en Irak

    ConvoiD’importants convois blindés (T72) de l’armée syrienne font actuellement route vers la ville de Qunaïtra au Golan, près de la frontière avec Israël.

    Combats en Syrie

    Au cours de leur plus vaste offensive dans le sud, le Hezbollah, l’armée arabe syrienne et des forces armées iraniennes se sont emparés de postes stratégiques à la lisière de la ligne tenue par Israël. La ligne de front se situe sur la frontière avec le plateau du Golan occupé par Israël. L’opération vise à casser les rebelles qui s’y sont installés. Ils ont repris en cinq jours une série de villages et de collines. Le 18 janvier dernier, un général iranien et six combattants du Hezbollah y ont été tués lors d’un raid israélien. Près de 5.000 soldats du Hezbollah sont déployés actuellement en Syrie.

    Les Kurdes ont repris à l’EI 128 des 350 villages entourant Kobané.

    Sources : al-Manar (TV du Hezbollah), Nouvelles d’Arménie Magazine, OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), Le Point, 45e Nord, Sana (Agence officielle syrienne), The Times of Israël.

     

    Combats en Irak

    Kurdes2Dans le nord, les forces spéciales canadiennes ont encore une fois échangé des tirs avec l’État islamique. La ville clé de Tall Abyad, tenue par l’EI, est dans la ligne de mire des forces kurdes (photo). Les kurdes, soutenus par la coalition internationale, ont repris du terrain à l’EI près de Mossoul. Les forces irakiennes prévoient lancer dans les semaines à venir une offensive terrestre contre l’EI, avec l’appui de la coalition. Mossoul est considérée comme une ville cruciale pour cette éventuelle contre-offensive. 

    L’État islamique a pris le contrôle de 80% de la ville d'al-Bagdadi, dans l'ouest, menaçant un camp d'entraînement de l'armée irakienne géré par les marines américains. 320 Marines y entraînent la 7e division irakienne. La plupart des villes voisines étaient tombées aux mains de l'EI, l'été dernier.

    Sources : 45e Nord, Le Figaro, Métro.

  • L’accord de Minsk

    Accord de minsk

    « On a réussi à trouver un accord sur l'essentiel » a déclaré le président russe. L'accord prévoit un cessez-le-feu en vigueur dimanche le 15 février. Ce délai pourrait permettre aux pro-russes de conquérir la ville clef de Debaltseve, aujourd'hui sous le contrôle de l'armée ukrainienne et placée sur la route entre Donetsk et Lougansk. 

    Signé par les séparatistes pro-russes et Kiev, l'accord prévoit un début de retrait des armes lourdes au plus tard deux jours après le cessez-le-feu et la fin du processus dans les 14 jours ; permettant la création d'une zone tampon d'une profondeur de 50 à 70 kilomètres, le tout sous surveillance de l'OSCE. Les troupes ukrainiennes doivent stationner sur leur ligne actuelle et non celle du précédent accord de Minsk, un recul pour elles.

    La libération des prisonniers ukrainiens s’effectuera d'ici 19 jours, a souligné le président ukrainien M. Porochenko ainsi que l’amnistie générale des belligérants. Reste à s'entendre sur les listes de personnes à libérer.  

    Il est prévu la mise en place d'une nouvelle Constitution d'ici fin 2015, augurant une décentralisation des régions de Donetsk et Lougansk, en accord avec les représentants de ces zones.

    L'accord prévoit un respect de l'intégrité territoriale ukrainienne en ce sens qu'il maintient les régions de Donetsk et Lougansk en Ukraine contre l'adoption d'une loi de décentralisation par le pouvoir central.

    L'accord prévoit que la loi de décentralisation intègre quelques éléments notés en bas de page qui pousse cette décentralisation un peu plus loin, même si on ne peut parler de fédéralisme, en prévoyant par exemple une autodétermination de la langue ou des forces de police locales. En outre, s'il est bien prévu que Kiev récupère le contrôle de sa frontière Est avec la Russie, c'est en dernier ressort, à la toute fin de 2015, après des élections locales.

    Dans ce contexte, le Fonds monétaire international a annoncé qu'il allait accorder à l'Ukraine, dont l'économie frôle la faillite, un nouveau prêt de 17,5 milliards de dollars sur quatre ans, en échange de réformes.

    L’accord évite à court terme à la Russie un durcissement des sanctions occidentales et compromet la perspective de livraisons d'armes américaines à Kiev. Tout en assurant à Kiev que les pro-russes ne saisiront pas plus de territoire.

    Mise en difficulté par la suprématie militaire des séparatistes et des forces russes, l'armée ukrainienne n'a plus les moyens de résister seule. Le leader de la «république de Donetsk» M. Zakhartchenko, s’est exclamé : «C’est une grande victoire».

    Il est possible qu’on assiste finalement à la même situation qui s’est produite en 2008 où l’Abkhazie et l'Ossétie du Sud ont obtenues leurs indépendances face à la Géorgie.

    Il semble que Kiev ne croit pas que les prorusse vont respecter l'accord.

    Sources : Canoe.ca actualités, Le Figaro, L’Obs. France 24, 

  • Les guerres islamistes

    Boko Haram a lancé une contre-attaque meurtrière au Cameroun, dans la ville de Fotokol, avant d'être repoussé par les soldats camerounais et l'armée tchadienne. Auparavant sur le sol du Nigeria, l'armée tchadienne avait chassé les islamistes de la ville frontalière de Gamboru (voisine de Fotokol).

    Dégager les passages frontaliers et les axes de circulation vitaux devient l’un des enjeux de l'engagement militaire tchadien dans la lutte contre Boko Haram. Le commerce est quasiment stoppé à la frontière nigériane. L'axe commercial N’Djamena, Kousseri, Maidiguru est au point mort à cause de la présence de Boko Haram dans la zone de Fotokol et Gambaru.

    Sources : Canoe.ca actualités, France 24.

    Yémen - Un groupe de combattants sunnites d'Al-Qaida annonce son ralliement à l'État islamique. Cette milice luttera contre les Chiites houthistes qui tiennent l'essentiel du Yémen. Les Houthistes contrôlent Sanaa, les provinces du nord et la ville de Baïda dans le centre du pays. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont donc décidé de fermer leurs ambassades. Par contre, pour la deuxième fois en une semaine, un drone américain a neutralisé une cellule d’Al Quaïda.

    Sources : La Presse, Le Figaro, Le Monde, RFI.

    Syrie - Les localités de Hebbariyé, Tell Raï et Ghaymé ont été reprises aux combattants de l'opposition. L'offensive de l'armée arabe syrienne et de ses alliés dans le triangle entre Kuneitra et Deraa a déjoué le plan de l'opposition de lancer une attaque par le Sud vers Damas.

    Lien sur la vue d'ensemble de la guerre civile syrienne, cliquez :

    en.wikipedia.org/wiki/Template:

    Source : L’Orient le Jour, Wikipedia.

    Alep L'État islamique retire ses combattants de plusieurs villages situés au nord-est d'Alep. Le groupe sunnite a cédé du terrain face aux troupes gouvernementales. Il ne s'est pas pour autant retiré de la région.

    Source : Le Figaro.

    Kobané Après quatre mois d’intenses combats, Kobané repris par les Kurdes, est devenu un champ de ruines.

    Source : France 24.

    Irak - "Il y aura une contre-offensive terrestre majeure en Irak", a souligné le coordinateur américain de la coalition. "Dans les prochaines semaines, quand les forces irakiennes commenceront la campagne terrestre pour reprendre l'Irak, la coalition fournira une puissance de feu importante en soutien".

    Source : Le Journal de Montréal.

    Liban - Le Premier ministre souligne l'urgence de soutenir le Liban face à la menace djihadiste. En attendant les armes françaises qui arriveront en avril, les Américains lui envoient 70 obusiers.

    Source : L’Orient le Jour.

    Jordanie - C’est par la pendaison de deux djihadistes que le royaume jordanien a répliqué à l’assassinat par le feu de son pilote. L’armée de l’air a également bombardé férocement l'EI en représailles.

    Le cheikh Abou Muhammad Al-Maqdisi, un des plus influents idéologues du djihadisme, a été libéré. Il était emprisonné pour « utilisation des réseaux sociaux en faveur des organisations terroristes », en l’occurrence le Front al-Nosra. Le roi pense qu'il influencera positivement les éléments salafistes du pays.

    Sources : Ici Radio-Canada, Libération, Palestine-Solidarité.

    Afghanistan - Un ancien commandant taliban soupçonné de s'être rallié à l'EI a été tué par un tir de drone de l'OTAN.

    Source : La Presse.

    Libye - L'État islamique actif dans sept villes, mène des attaques dans une douzaine d'endroits. Des djihadistes étrangers affluent du Yémen, de Tunisie, d'Algérie et de Tchétchénie.

    Source : La Presse.

  • Ukraine : Plan de paix

    La réunion entre Berlin, Paris et Moscou inspire l’espoir de mettre fin à dix mois de conflit armé qui ont fait plus de 5 000 morts et 10 000 blessés.

    La majorité de la population de l'Est de l'Ukraine est russophone et ne veut pas de l'Union Européenne. Elle désire continuer son alliance économique avec la Russie et demande le fédéralisme.

    La majorité de la population de l'Ouest du pays est pour l'Union Européenne et ne veut plus de l’alliance économique avec la Russie.

    Pour donner une chance à la paix, l’Union européenne reporte la mise en œuvre de nouvelles sanctions économiques contre la Russie. Paris et Berlin sont même hostiles à l’envoi d’armes à Kiev. Par contre, les États-Unis laissent planer le doute et enverront peut-être des armes défensives à l’Ukraine, question de mettre un peu de pression sur Moscou.

    Le plan, prévoit une plus grande autonomie des régions rebelles, retient la ligne de front actuelle et prévoit une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large. Mais Kiev juge inacceptable de retenir l’actuelle ligne de front. En effet, les séparatistes occupent 500 km2 de plus par rapport à septembre dernier.

    Un autre point en litige,  est le contrôle de la frontière Ukraine-Russie. Kiev et les Européens voudraient que ce soit l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe qui en est la responsabilité. Moscou s’y oppose fermement. Les discussions achoppent aussi sur le retrait des armes lourdes du front.

    Moscou insiste sur la constitution d’une fédération. L’Ukraine la dénonce, y voyant une tentative du Kremlin de s’assurer un droit de veto sur les décisions de Kiev, et n’accepte que la perspective d’une plus large autonomie de ces régions.

    Le président russe exige que le gouvernement ukrainien engage un dialogue direct avec les séparatistes. Il souhaite une solution qui permette la reconnaissance des minorités prorusses du Donbass et de Louhansk. Kiev refuse de reconnaître leur autonomie.

    En jouant la montre, la Russie fait entrer en ligne de compte l'évolution du rapport de force sur le terrain. Les conditions premières de Moscou pour stabiliser la situation, est un cessez-le-feu immédiat, la cessation de l’opération dite antiterroriste de la part de Kiev et la suppression du blocus économique sur le Donbass. 

    D’après Moscou, il s’agit d’un conflit interne qui doit trouver sa solution entre les parties ukrainiennes concernées. Les représentants des deux républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk sont présents à la rencontre de Minsk. 

    Je l’ai déjà écrit, la solution passe par le fédéralisme. Aucun autre dénouement ne sera possible. Nous le savons, l’Europe et l’Amérique du Nord ne feront pas la guerre à la Russie pour l’Ukraine et les sanctions économiques ne feront pas fléchir la Russie. Au contraire, ces sanctions la poussent économiquement vers la Chine et l’Inde, deux mastodontes avec lesquels l’Occident ne sera plus compétitif dans un futur plus ou moins rapproché.

    Sources : Blog Politique ; Libération ; Le Figaro; Mondialisation.ca, centre de recherche sur la mondialisation. 

  • Al Nosra, EI, Tunisie, Iran, Yémen, Boko Haram

    Syrie

    Au sud,  Deraa : Les rebelles progressent grâce à Al Nosra. La grande majorité de l'ouest de la province est hors de contrôle du gouvernement. Les rebelles profitent du fait que les lignes d'approvisionnement de Jordanie sont toujours ouvertes. Source : L’Orient-Le-Jour

    Au nord, Idlib - Les combats opposant al Nosra au Hazzm soutenu par les Occidentaux, dans la province d'Alep se sont étendus à celle d'Idlib. Le Hazzm est l'un des derniers mouvements rebelles non-djihadistes au nord de la Syrie. Source : La Voix de L’Amérique

    Kobané - L'EI se retrouve à 10 km de la ville. Il se replie. Les forces kurdes syriennes ont repris treize villages et l’État islamique n’offre plus de résistance majeure. Source : Boursorama

    Tunisie - Formation d'un nouveau gouvernement  élargi : Outre Nidaa Tounès (86 députés) et Ennahda (69), deux autres partis y sont représentés. Il s'agit de l'Union patriotique libre (16 députés) et d'Afek Tounès libéral, (8 élus). Le gouvernement peut donc compter sur 179 des 217 parlementaires. La Tunisie est montrée comme un exemple de compromis politique et de transition démocratique. Sources : Le Monde, Yahoo! Actualités

    Iran - Lancement d’un nouveau satellite d'observation. Il s'agit du quatrième à être envoyé dans l'espace. Pendant ce temps, le parlement iranien a décidé d'examiner une proposition de loi obligeant le gouvernement à reprendre toutes ses activités nucléaires en cas de nouvelles sanctions américaines. Sources : La Presse,  L’Obs, Le Figaro

    Yémen - Le mouvement chiite houthi soutenu par l’Iran, oblige les différentes factions politiques à trouver une issue à la crise provoquée par le départ du président. Neuf groupes ou partis ont alors approuvé la création d’un conseil présidentiel de cinq membres. Ce conseil dirigera le pays pendant un an. Des discussions se poursuivent avec le parti islamiste sunnite Islah et avec le parti socialiste yéménite. Sources : Boursorama.  Reuter.

    Boko Haram - L'armée nigériane n'a cessé de reculer face aux islamistes. TchadAlors l’armée tchadienne (à gauche) est venue à son aide et après de durs combats, a repris aux terroristes la localité nigériane frontalière de Gamboru. Boko Haram a ensuite mené une contre-attaque meurtrière à Fotokol, localité camerounaise frontalière. L’armée tchadienne a donc rejoint les forces camerounaises dans cette région. Le Tchad dispose d'une armée aguerrie ayant déjà combattu les groupes djihadistes au Mali. Cette guerre prend une ampleur régionale. Le Niger devrait rejoindre le Cameroun bientôt et Paris fournit aux armées africaines carburant et munitions. Sources : La Presse, Le Devoir, Le Monde