Ukraine : Plan de paix
- Par rousseau-philippe
- Le 10/02/2015
- Dans Ukraine
La réunion entre Berlin, Paris et Moscou inspire l’espoir de mettre fin à dix mois de conflit armé qui ont fait plus de 5 000 morts et 10 000 blessés.
La majorité de la population de l'Est de l'Ukraine est russophone et ne veut pas de l'Union Européenne. Elle désire continuer son alliance économique avec la Russie et demande le fédéralisme.
La majorité de la population de l'Ouest du pays est pour l'Union Européenne et ne veut plus de l’alliance économique avec la Russie.
Pour donner une chance à la paix, l’Union européenne reporte la mise en œuvre de nouvelles sanctions économiques contre la Russie. Paris et Berlin sont même hostiles à l’envoi d’armes à Kiev. Par contre, les États-Unis laissent planer le doute et enverront peut-être des armes défensives à l’Ukraine, question de mettre un peu de pression sur Moscou.
Le plan, prévoit une plus grande autonomie des régions rebelles, retient la ligne de front actuelle et prévoit une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large. Mais Kiev juge inacceptable de retenir l’actuelle ligne de front. En effet, les séparatistes occupent 500 km2 de plus par rapport à septembre dernier.
Un autre point en litige, est le contrôle de la frontière Ukraine-Russie. Kiev et les Européens voudraient que ce soit l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe qui en est la responsabilité. Moscou s’y oppose fermement. Les discussions achoppent aussi sur le retrait des armes lourdes du front.
Moscou insiste sur la constitution d’une fédération. L’Ukraine la dénonce, y voyant une tentative du Kremlin de s’assurer un droit de veto sur les décisions de Kiev, et n’accepte que la perspective d’une plus large autonomie de ces régions.
Le président russe exige que le gouvernement ukrainien engage un dialogue direct avec les séparatistes. Il souhaite une solution qui permette la reconnaissance des minorités prorusses du Donbass et de Louhansk. Kiev refuse de reconnaître leur autonomie.
En jouant la montre, la Russie fait entrer en ligne de compte l'évolution du rapport de force sur le terrain. Les conditions premières de Moscou pour stabiliser la situation, est un cessez-le-feu immédiat, la cessation de l’opération dite antiterroriste de la part de Kiev et la suppression du blocus économique sur le Donbass.
D’après Moscou, il s’agit d’un conflit interne qui doit trouver sa solution entre les parties ukrainiennes concernées. Les représentants des deux républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk sont présents à la rencontre de Minsk.
Je l’ai déjà écrit, la solution passe par le fédéralisme. Aucun autre dénouement ne sera possible. Nous le savons, l’Europe et l’Amérique du Nord ne feront pas la guerre à la Russie pour l’Ukraine et les sanctions économiques ne feront pas fléchir la Russie. Au contraire, ces sanctions la poussent économiquement vers la Chine et l’Inde, deux mastodontes avec lesquels l’Occident ne sera plus compétitif dans un futur plus ou moins rapproché.
Sources : Blog Politique ; Libération ; Le Figaro; Mondialisation.ca, centre de recherche sur la mondialisation.
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