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Articles de rousseau-philippe

  • La Grande Bretagne bombarde l'EI en Syrie

     

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    Ayant décollé de leur base à Chypre, les quatre Tornado de la Royal Air Force de la Grande Bretagne ont visé une installation pétrolière en Syrie à environ 50 kilomètres de la frontière irakienne.

    Ces frappes interviennent quelques heures après que le Parlement les aie autorisé à bombarder l'EI en Syrie (397 pour, 223 contre). La Grande-Bretagne effectue déjà des frappes en Irak contre l'EI.

    Comme l'indique le vote, la décision ne fait pas l'unanimité au Royaume-Uni. Même le quotidien Times publiait un éditorial relevant que la seule justification donnée était «que la Grande-Bretagne ne doit pas rester de côté», sans tirer les leçons de l'Irak et de la Libye, où une victoire militaire a été suivie du chaos par manque de préparation sur l'après-intervention. 

    Deux chasseurs-bombardiers Tornado supplémentaires et six avions de combat Typhon vont venir renforcer l'escadrille basée à Chypre, alors que la Grande-Bretagne devient le sixième pays à bombarder l'EI à la fois en Irak et en Syrie.

    Sources :

    La Presse : La Grande-Bretagne lance ses premières frappes en Syrie, 02/12/15

    Paris Match : LA GRANDE-BRETAGNE A BOMBARDÉ DAECH, 03/12/15

     

  • Alep, aujourd'hui

     

    Index2

    Alep, une des plus vieilles villes du monde à avoir été constamment habitée, depuis le VIe millénaire av. J.-C. En 1986, le centre de la ville est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.

    Alep était la capitale économique de la Syrie. Il y avait plus de 80 000 usines, plus qu'aucune autre ville au Moyen-Orient.

    Dès 2011, Les rebelles ont réduit en cendres une centaine de manufactures, plus de 5 000 plaintes d'industriels, victimes de vols. Les rebelles étaient dans les usines, avec des experts turcs pour choisir le butin expédié en Turquie, avec la complicité de la police turque. C'est de la contrebande organisée.

    Syria alep 21mars2015 1Deuxième ville du pays, Alep est divisée en deux depuis 2012 : L'Ouest sous contrôle de l'armée syrienne, l'Est aux mains des insurgés. Depuis neuf mois, Alep n’a plus d’Internet. Depuis que la route Hama-Alep a été reprise par le gouvernement, les produits du quotidien reviennent.

    L'eau est cependant contrôlée par al-Nosra (branche syrienne d'al-Qaïda). Al Nosra contrôle en grande partie l'électricité. La grande centrale électrique est cependant sous contrôle de l'EI.

    Les gens vendent leurs maisons pour partir. Les plus visés sont les Chrétiens et les Arméniens. Il ne reste que 10 000 Arméniens à Alep, sur 200 000, avant la guerre.

    Tous tiennent le même discours : ceux qui les attaquent sont des Islamistes qui veulent les forcer à quitter le pays. Mais les islamistes oublient que la communauté chrétienne d'Alep n'est pas une invitée. Les Chrétiens sont les premiers habitants de la ville. Ils étaient là avant les Musulmans.

     

    Sources :

    France 24 : L'armée syrienne s'empare d'un bastion des rebelles près d'Alep, 12/11/15

    L’Orient le Jour : « Mon usine était le quartier général de l’État islamique à Alep », 01/12/15

    Boursorama : L'armée syrienne progresse face à l'EI près d'Alep, 28/11/15

  • L'armée syrienne avance lentement

     

    Syrie combat urbain

    Des offensives syriennes sont en cours à Alep (Nord du pays). L’armée gouvernementale avec l’appui de l’aviation russe, des combattants iraniens et des miliciens du Hezbollah libanais, ont repris le contrôle de l’aéroport militaire de Koueires, encerclé depuis près de deux ans par l’EI.

    L’armée syrienne coupe aussi une route empruntée par les djihadistes pour joindre Alep à Raqqa. L'armée d’Assad continue sa progression et reprend le contrôle de territoires détenus par l'État islamique à l'est de la base aérienne de Koueires. Il s’agit des villages de Kaskis et Akoula, situés à 60 km à l'est, ainsi que de grandes zones agricoles.

    Les troupes syriennes se sont emparées également d'al-Hader, un fief de rebelles situé à 25 km au sud d'Alep. L'Observatoire syrien des droits de l'homme le confirme, la ville était le quartier général du Front al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda.

    Les forces loyales au président Bachar al Assad ont également enregistré des avancées face à l'État islamique au sud-est de Homs et au nord de la province de Lattaquié près de la frontière turque. Cinq villages y ont été repris en plus du mont  Jabal al Ahmar, l'un des plus hauts sommets de Syrie qui surplombe la Turquie.

    Avant l’arrivée des Russes, Assad perdait du terrain en 2015, après en avoir gagné quelque peu en 2014.

    Les faits sont là. Depuis l’intervention de l’aviation militaire russe, l’armée d’Assad progresse lentement.

    Les faits sont toujours là. Après un an de bombardements américains, l’EI a continué sa progression territoriale et le nombre de ses combattants a continué d'augmenter pendant que ses revenus baissaient.

    Sources 

    Libération : Damas reprend le contrôle d'un aéroport près d'Alep, 11/11/15

    France 24 : L'armée syrienne s'empare d'un bastion des rebelles près d'Alep, 12/11/15

  • L'armement russe en Syrie

     

    L’armée syrienne et le Hezbollah ont intensifié leurs opérations conjointes contre l’EI dans la province d’Alep.

    Une grande partie de la réussite de l’État islamique dans le nord de la Syrie, provient de leur missile antichar TOW, de fabrication américaine. Cependant à Alep, l'armée syrienne utilise maintenant les chars T-90 russes qui devraient être assez forts pour supporter l’impact du missile TOW, tout en ayant une force de feu supérieure au T-72. 

    Les Russes font du « carpet bombing » avec les Tupolev-160, sur les colonnes de camions turcs qui trafiquent avec Daesh en Syrie. Le Tu-160, bombardier lourd, le plus gros avion supersonique au monde, largue de grandes quantités de bombes. C'est en quelque sorte, l'équivalant du B-52 américain. 

    En plus, les Russes peuvent compter sur leur système de missiles Sol-Air S 400 (leur dernier cri). Il serait supérieur au Patriot américain.


    Sources :

    Mamafrika.TV : PEUR SUR ALEP. Syrie: arrivée des chars russes T-90 pour combattre les terroristes de l’EI dans la région d’Alep, 30/11/15

    Siècle 21 Eeuw21 :  Russes : les meilleures armes au monde, Erdoğan aux abois ! 30/11/15

  • L'argent de l'État islamique

     

    Le patrimoine de l’État islamique atteint actuellement 2,2 milliards de dollars. L'année dernière, il était de 2 milliards. Ça s'explique par ses nouvelles conquêtes en un an.

    Un budget de 2,5 milliards en 2015, en baisse. Les recettes de Daech provenant du pétrole diminuent tandis que celles provenant des taxes et des confiscations grimpent. Environ 60% des recettes de l'EI proviennent en 2015 des ressources naturelles (24% du pétrole), tandis que près de 40% (16% en 2014) d'origines criminelles.

    Pour compenser la baisse des recettes en ressources naturelles, l’EI augmente les taxes, 50%, sur les revenus des fonctionnaires.

    Il y a les extorsions, les confiscations, s'approprier tout ce que les habitants qui ont fui, laissent derrière eux. L’EI serait impliqué dans le trafic de cigarettes, de drogue, de contrefaçon, de faux papiers, de trafic d’armes.

    Daech pratique également la vente d’êtres humains (Yazidis). Il est aussi accusé de trafic d'organes, menés sur les cadavres, les prisonniers, les otages exécutés. Les rançons du kidnapping: environ 100 millions par an.

    L’EI contrôle plus de 4000 sites archéologiques et trafique jusqu'en Europe, particulièrement vers l'Allemagne. L'EI tire également des revenus d'opérations de levées de fonds via Internet. Le groupe terroriste a pris le contrôle de plusieurs banques, dont la succursale de la Banque centrale d'Irak. Il y a d’ailleurs volé 425 millions de dollars en liquide.

     

    Sources :

    Le Figaro : Pétrole, taxes, trafics d'humains: comment Daech se finance, 26/11/15

    Le Figaro : Comment Daech organise son lucratif marché pétrolier, 26/11/15

  • Le bout du nez de la fin de la guerre civile syrienne apparaît-il?

     

    Selon les spécialistes, l'EI produirait aujourd’hui environ 40.000 barils de pétrole par jour, contrairement à 70.000 l’année dernière.

    Si cette information est juste, même à une approximation d’une dizaine de milliers de barils. Serions-nous situés prêts du point de rupture. Le point de rupture d’une guerre, étant le moment où tout bascule du même côté.

    Les revenus de l’État islamique diminuant, les bombardements s'intensifiant, on peut s’attendre à la défaite de l’organisation, peut-être dans l’année qui vient, si les troupes au sol suivent. Cette défaite devrait s’accompagner d’un baroud d’honneur de la part de l’EI.

    Un baroud d’honneur est un immense coup de poing, donné par le vaincu au vainqueur, juste avant la fin de la guerre. Le but étant de rappeler au vainqueur que malgré la défaite, le vaincu est toujours là et que le vainqueur doit en tenir compte dans le règlement du conflit.  

     

  • L'EI et son pétrole

     

    L'EI contrôle une dizaine de champs de pétrole et produit environ 40.000 barils par jour, contrairement à 70.000 l’année dernière (selon les spécialistes), soit 600 millions de dollars pour cette année. Ce qui représente environ le quart de ses revenus. Le reste étant attribué aux taxes, à l’extorsion ou au trafic en tout genre (art, armes, organes, esclavage humain, etc.) et dons.

    Camions citernesSes revenus en hydrocarbures ont diminué. La coalition (Russie comprise) cible son réseau pétrolier, visant particulièrement les raffineries, les sites de stockages, les oléoducs et récemment les camions citernes. Washington annonce avoir détruit 400 camions citernes tandis que Moscou affirme en avoir détruit 1000.

    La coalition refuse de détruire les puits de pétrole pour ne pas se mettre la population civile à dos car cela détruirait son patrimoine économique. Ça reviendrait à priver de ressources les civils qui travaillent, se nourrissent, s'éclairent et se soignent grâce au pétrole. 

    Le pétrole est vendu à des commerçants qui le revendent à des raffineries ou à des gens qui le raffinent artisanalement. Des marchands revendent alors le pétrole raffiné sur des marchés intérieur du pétrole.

    Il en reste pour l'exportation, via des réseaux de contrebande terrestre. Ce sont ces camions-citernes-là que la coalition bombarde. Le pétrole passe les frontières de l'État islamique et parvient en Syrie, en Irak, en Jordanie, mais surtout en Turquie. Ce qui est surprenant, même le gouvernement syrien achèterait du pétrole à l'État islamique. 

      

    Sources :

    Le Figaro : Pétrole, taxes, trafics d'humains: comment Daech se finance, 26/11/15

    Le Figaro : Comment Daech organise son lucratif marché pétrolier, 26/11/15

  • Guerre économique entre la Russie et la Turquie

     

    "Après l'événement, j'ai appelé M. Poutine, mais jusqu'à maintenant M. Poutine n'a pas répondu", a déclaré le président de la Turquie.

    « La Turquie ne présentera pas d'excuses à la Russie ». Donc, les autorités russes préparent des mesures de rétorsion économique contre Ankara, qu'elles ont accusée d'avoir partie liée avec l'EI. M. Poutine dénoncent ceux qui "couvrent le trafic de pétrole, d'êtres humains, de drogue, d'oeuvres d'art et d'armes". 

    Le chef de l'État turc dément que son pays achète du pétrole aux djihadistes. 

    La Russie élabore alors des mesures de rétorsion contre la Turquie. Les projets de gazoduc et de centrale nucléaire sont gelés. Les touristes russes actuellement en Turquie doivent rentrer. Les vols touristiques russes et les réservations d'hôtels en Turquie sont annulés. Les grandes surfaces étudient comment elles pourront se passer des produits turcs. 

    L’ambassade de Turquie signale que les citoyens turcs ont des difficultés pour obtenir leurs visas, et 39 commerçants présents à une foire commerciale dans le sud de la Russie sont expulsés. 

    Bref, le torchon brûle entre les deux pays. La guerre a pris un tournant économique, avec l'annonce d'un embargo sur les importations de produits agroalimentaires turcs par la Russie, qui fait partie d'une série de mesures de rétorsion annoncées par le Premier ministre et qui toucheront tous les secteurs.

    Les échanges commerciaux entre les deux pays s'élèvent à plusieurs dizaines de milliards et concernent près de 4,5 millions de visiteurs chaque année.

     

    Sources :

    Le Vif.be : La Russie dit avoir détruit des groupes rebelles qui opéraient dans la zone du crash, 26/11/15

    RFI : Avion russe abattu : Moscou riposte, Ankara refuse de s'excuser, 26/11/15

  • Le système antiaérien russe S-400 : en Syrie

     

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    Suite à la perte d'un de ses appareils, Moscou déploie son système de défense antiaérien S-400 sur la base de Lattaquié, fief alaouite dans l’ouest du pays. Le S-400 a une portée de 400 kilomètres. Il couvre ainsi toute la Syrie et peut détecter des dizaines de cibles simultanément.

    Plusieurs le considèrent comme étant plus performant que le Patriot américain, qui lui, a une portée de seulement 100 kilomètres. Le S-400 représente donc une menace non seulement pour la Turquie mais éventuellement pour les avions de la coalition dirigée par les États-Unis et aussi pour Israël. 

    La Russie possède également plus de 30 chars T-90 et T-72 à Lattaquié. 

     

    Source : Infosdanyfr : Syrie: Washington «inquiet» du déploiement de missiles anti-aériens russes, 26/11/2015

     

  • La Russie bombarde massivement les Turkmènes

     

    Suite à la perte d’un appareil, les Russes bombardent massivement la région turkmène de Jabal al Turkaman au nord de la province de Lattaquié.

    La Turquie aimerait contrôler cette zone mais les localités de Ghamam, Zowik, Al Jabal, al Ahmar, Naba al Mar, ont  récemment été reprises par l'armée syrienne avec l’aide de l’aviation militaire russe. Le mont  Jabal al Ahmar, l'un des plus hauts de Syrie est tombé lui aussi entre les mains du régime syrien. Il surplombe la Turquie.

    Ankara cherche depuis 2011 à établir une zone tampon dans le nord de la Syrie. Nous comprenons maintenant une des raisons : protéger les zones turkmènes du régime d’Assad, entre autre.

    Les Turkmènes sont des Turcs, surtout concentrés dans le nord de la Syrie, depuis le XIème siècle sur la zone du Jabal al Turkaman, dans la province de Lattaquié, près de la frontière turque. Sous le régime d’Assad, les Turkmènes n’ont pas le droit d’écrire ou de diffuser en langue turque.

    Soutenus par la Turquie, ils ont pris les armes contre Damas, depuis le début du soulèvement en 2011. Ils ont formé de nombreux groupes rebelles collaborant avec l’ASL, le Front al-Nosra affilié à al-Qaïda et les islamistes d’Ahrar al-Sham.

     

    Sources :

    Sahar : Pourquoi Ankara a-t-il abattu le Sukhoi russe?, 25/11/15

    RT : Qui sont les Turkmènes de Syrie ?, 25/11/15

  • Les Russes bombardent davantage

     

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    L'armée turque n'a adressé aucune sommation à l'avion de combat russe avant de l'abattre, a affirmé le seul pilote ayant survécu au crash. Par contre, l'armée turque a rendu public l'enregistrement de ce qu'elle présente comme les avertissements adressés aux pilotes de l'avion russe : "Ici l'armée de l'air turque. Vous approchez de l'espace aérien turc. Dirigez-vous vers le sud immédiatement", peut-on entendre sur l'un des enregistrements.

    MoskvaDorénavant, les bombardiers russes voleront sous la protection de chasseurs. La Russie déploie ses systèmes antimissiles S-400  et envoie près de la province de Lattaquié son croiseur lance-missiles Moskva équipé de systèmes antiaériens.


    En plus, les avions militaires russes ont intensifié leurs raids sur des secteurs de la province syrienne de Lattaquié, où son chasseur-bombardier a été abattu par la Turquie. En outre, les frappes ont visé un point de passage frontalier de la Turquie dans la province d'Alep.

    Les avions de chasse russes mènent des raids intensifs sur le Jabal Akrad et le Jabal Turkmane, des régions tenues par les rebelles dans le nord de la province de Lattaquié. Le premier ministre russe envisagerait même des sanctions économiques et financières contre la Turquie.

    ChaPour sa part, la Turquie envoie des renforts de tanks à la frontière. Depuis le début de l'année, l'état-major turc déploie des contingents militaires importants le long de la frontière syrienne, une région peuplée de Turkmènes. Ankara affirme être préoccupée par les frappes aériennes russes sur cette zone.

    La Turquie a également effectué l'une des opérations de patrouille les plus imposantes, le long de la frontière syrienne. Cette opération a réuni 18 F-16.

    L'OTAN joue l'apaisement. Tout en rappelant sa solidarité avec la Turquie, l'Alliance atlantique exhorte Ankara et Moscou à conserver leur calme. 

    Le président français François Hollande estime pour sa part qu'il faut fermer la frontière entre la Turquie et la Syrie afin d'arrêter le flux de combattants djihadistes.

     

    Sources :

    News Republic : Le pilote russe secouru en Syrie accuse la Turquie, 25/11/15

    La Presse : Syrie : Les russes bombardent la zone où a été abattu l'avion, 25/11/15

    L'Obs : Avion russe abattu: Ankara campe sur ses positions, Moscou dénonce une "provocation planifiée", 25/11/15

    Le Figaro : Les frappes russes s'intensifient en Syrie sur la zone où l'avion a été abattu, 25/11/15

    Le Figaro : La coalition contre Daech dans les turbulences, 25/11/15

    Sputnik : La Turquie renforce sa frontière avec la Syrie, 25/11/15

     

  • La Russie propose un état major commun

     

    Moscou a récupéré un de ses pilotes, l'autre a été tué par balles par les rebelles turkmènes lorsqu'il descendait en parachute. Dorénavant, les bombardiers russes voleront sous la protection de chasseurs. La Russie déploie ses systèmes antimissiles S-400  et envoie près de la province de Lattaquié son croiseur lance-missiles Moskva équipé de systèmes antiaériens.

    La Turquie a réussi à augmenter la présence militaire russe en Syrie.

    Malgré tout, Moscou propose une direction commune pour la coalition internationale contre l'État islamique. Elle se dit prête, à constituer un état-major commun incluant notamment les États-Unis, la France et la Turquie.

  • La Turquie aide l'EI

     

    En abattant l'avion russe, la Turquie essaye probablement d'empêcher la formation de la grande coalition contre l'État islamique. Ce que veut instaurer présentement la France, tout comme la Russie le demande depuis plus d'un mois. On sait que la Grande-Bretagne affirme vouloir y participer.

    La Turquie qui soutient indirectement l'EI, en ne lui bloquant pas sa frontière a plutôt comme priorité le départ d'Assad. Ce qui était le cas de la France, il y a tout juste une semaine. 

    Nous savons que l'État islamique vend son pétrole sur trois axes. Une route allant vers la Jordanie, la deuxième vers l'Arabie saoudite et la troisième vers la Turquie. Les djihadistes étrangers passent également par la Turquie pour rejoindre l'EI en Syrie.

    Et la Turquie abat l'avion russe soit disant parce que celui-ci a violé son espace aérien. On s'entend que même si l'appareil russe a violé l'espace aérien turc, il n'était d'aucun danger pour ce pays. Par contre il était dangereux pour les rebelles turkmènes associés à al Nosra et autres.

    Toujours est, que la Turquie en demandant une réunion extraordinaire de l'OTAN et en interpellant l'ONU, essaye de se faire passée pour l'agressée. J'espère que ça ne fonctionnera pas, si non où allons-nous? Tout droit vers une Grande Guerre qui n'a aucun sens!

    https://youtu.be/9IZ-TALZtGw

     

  • Danger, avion russe abattu

     

    Aru

    Ça y est. La Turquie descend un avion russe qui faisait des rotations en Syrie à la limite de la frontière turque. À chaque rotation, il entrait en territoire turc. La Turquie dit l'avoir averti une dizaine de fois. C'est la position turque.

    La Russie affirme que l'appareil n'est jamais entré en territoire turc. Il était à un kilomètre de la frontière. D'ailleurs il s'est écrasé en territoire syrien dans la partie Turkmène de la Syrie. (Les Turkmènes étant une minorité turque vivant en Syrie).

    La Turquie affirme qu'il bombardait des villages turkmènes. M.Poutine affirme que l'appareil attaquait les rebelles et que c'est un coup de couteau dans le dos que la Russie a reçu de la part de ceux qui défendent les rebelles et qu'il y aura de graves conséquences dans les relations entre les deux pays.

    C'est la première fois que la Russie se fait descendre un avion militaire par un autre pays depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et la Turquie fait partie de l'OTAN. Elle a d'ailleurs demandé une réunion d'urgence de la part de cette organisation.

    Nous sommes en train de banaliser une autre augmentation de tension dans la guerre civile syrienne.

    Où cela s'arrêtera-t-il?

    Je ne veux pas affoler les gens mais à force de banaliser ainsi toutes les augmentations de tension, tout en arborant une incompréhension presque totale sur la position des autres protagonistes, nous risquons de nous ramasser dans un conflit mondial totalement incontrôlable et totalement malsain frisant la guerre mondiale.  

    S'il vous plaît, demandons à tous d'être logique et de s'engager clairement dans un dialogue constant.

     

    Les pseudo rebelles modérés  : 

    https://twitter.com/fr_souche_jura/status/669172453277585408

     

     

     

  • Valls reçoit son homologue du Qatar

    pays connu pour financer Al-Nosra 

    Valls qatar

     

    Le 17 novembre, le Premier ministre français, a reçu son homologue du Qatar, avec tout le tralala et le tapis rouge. Le plus étonnant est que cette visite soit passée, presque sous silence par les journalistes, alors qu'il est tout probable que le Qatar finance al-Nosra, affilié d'al-Quaïda. Mais comme le Qatar a acheté des "Rafale" (avions militaires) à la France, on ne dit mot! M. Valls affirme même que le Qatar lutte contre le terrorisme.

    Cependant, la coalition commencerait à assécher les sources d'argent et d'armement des djihadistes. En effet pour la première fois lundi, les installations pétrolières de Daech ont été massivement bombardées. Il faut croire que ça prenait un massacre à Paris et qu'un avion de ligne russe explose en plein ciel pour que les États-Unis, la France et la Russie comprennent que l'on ne pourra venir à bout de l'État islamique qu'en s'attaquant à ses sources financières.

    Notons tout de même que si le massacre de Paris a été possible, c'est parce que rien n'empêche le commerce international des armes de prospérer. Les djihadistes n'ont aucun problème pour s'équiper. On a beau parler d'un marché noir, le fait est que les armes ne se fabriquent pas dans le désert. De nombreux états réputés sont impliqués directement ou indirectement, les pays de la coalition compris.

  • Français et Russes bombardent l'EI

     

    La France décide d'envoyer son porte-avions en Syrie pour combattre l'EI. Suite à cette décision, l'État islamique contre-attaque sur Paris. Alors, la France bombarde massivement Raqua et devance l'envoi du porte-avions Charles-de-Gaule. 

    Le problème, c'est que pour continuer à bombarder continuellement Daech, la France a besoin de renseignements massifs sur les positions de l'ennemi. Pour cela, elle a besoin des Russes et des Américains. 

    Les pays qui bombardent en Syrie, doivent se coordonner physiquement. Si non, le risque d'incidents est trop grand. La France n'a pas le choix. Elle doit donc collaborer avec les Russes. Pour cela, elle arrête de dire publiquement qu'il faut qu'Assad s'en aille mais elle n'en pense pas moins.

    Les Russes bombardent spécifiquement al Nosra pour aider Assad. Par acquis de conscience, ils ont bombarder occasionnellement l'EI. Qui lui, a rétorqué sur l'avion civil russe survolant le Sinaï. Moscou doit donc élargir ses bombardements sur l'État islamique.

    Curieusement, il arrivera à certaines occasions où ce sera l'armée syrienne qui donnera des renseignements aux Russes qui eux les transmettront aux Français. L'armée syrienne étant celle qui connaît le mieux le terrain.

     

  • Les Occidentaux incapables de nommer les pays aidant l'État islamique

     

    Le ministre des affaires extérieures de France vient d'affirmer pour la première fois que certains pays ont aidé l'EI. Il affirme que dorénavant ces même pays ne devront plus le faire. Il faut comprendre qu'indirectement, la France vient d'avertir l'Arabie saoudite et le Qatar de ne plus aider l'État islamique. 

    Comment se fait-il que les pays occidentaux y compris la Russie, sont incapables de nommer clairement les pays qui financent l'EI. M. Poutine à la sortie du G-20, disait lui aussi que certains pays du G-20 finançaient Daech en achetant son pétrole. Incapable lui aussi de les nommer directement.

     

  • Face à l'EI, la stratégie occidentale est boiteuse

     

    ParisLe président de la France emploie des termes plus forts que la réalité. Il dit fermer les frontières. C'est faux. Il n'a jamais fermé les frontières. La sécurité y a été accrue mais les gens continuent d'entrer et de sortir du pays. Il dit que la France est en guerre. C'est faux. Quand un pays est en guerre, il mobilise toutes ses forces militaires pour détruire totalement son agresseur. Ce qu'il ne fait pas. Il mobilise une partie seulement de ses forces armées contre Daech. Il a bombardé Raqua certes. Ce fut une riposte, point à la ligne.

    Le Charles de Gaule rejoint la Syrie. La décision était déjà prise avant l'attaque de l'EI sur Paris. Cette attaque était d'ailleurs la riposte de l'État islamique à la décision française d'envoyer son porte-avions en Syrie, sachant fort bien que la France ne peut pas réagir plus fortement du point de vue militaire. 

    L'article 5 de l'OTAN, (l'article dit Dartagnan : un pour tous, tous pour un) sera-t-il demander par la France? À savoir, la France a été attaquée, la France entre réellement en guerre contre l'EI et demande à ses alliés de l'OTAN d'en faire autant? 

    G20Le G-20 se réunie en Turquie. Une farce ! Tous les gens savent que les djihadistes étrangers qui rejoignent les rangs de l'État islamique passent par la Turquie, pays dont sa frontière avec la Syrie est une passoire. Ce même pays, la Turquie, a même empêché les Kurdes turcs d'aider les Kurdes de Kobané contre l'EI. L'Arabie saoudite qui finance l'EI, est présente.

    Ce sont des exemples flagrants qui démontrent clairement que non seulement l'Occident n'a pas de stratégie commune contre Daech mais que sa stratégie n'est pas claire.

    Par contre l'État islamique, tout en étant totalement et sans contredit arrièré du point de vue social et religieux, démontre une stratégie militaire intelligente et cohérente. Il rétorque à la Russie en descendant un de ses avions civils au-dessus du Sinaï. La Russie n'est pas en ce moment, en position d'augmenter sa pression sur l'EI, sa priorité étant le maintien et la progression du régime d'Assad. Elle ne peut pas s'éparpiller en combattant partout à la fois. Ce que Daech a facilement compris.

    CarteL'État islamique en ce moment, n'attaque pas les États-Unis, puisque ce pays ne combat pas l'EI autant qu'il le pourrait. On sait que Washington a une possibilité très élevée de rétorque.

    La guerre civile syrienne s'intensifiera d'avantage et débordera encore de ses frontières. Et oui, d'autres pays seront touchés. Après le Liban, la France, sûrement un jour les territoires russe et américain ou d'autres. Ce sera au moment où cela conviendra, stratégiquement parlant, à l'EI.  

     

  • Syrie : Rencontre secrète

     

    La Russie est désormais incontournable pour la conclusion d'un accord de paix.

    Russes et Américains

    S’ils ont des points de désaccord, Russes et Américains ont en commun la même volonté d’en finir avec la crise syrienne. Washington aimerait clore ce chapitre avant l’élection présidentielle. Poutine, qui redoute un enlisement dévastateur pour sa popularité, ne veut pas voir les négociations s’éterniser.

    Deux listes

    Toutes les discussions se cristallisent aujourd’hui autour de l’établissement de deux listes acceptées par tous. Une première qui recense les groupes terroristes à sortir du jeu par la force. Une seconde qui fournit les noms des organisations et des personnes incluses dans le processus politique.

    Hezbollah

    L’entrée de l’Iran à la table des négociations a  le mérite de mettre les acteurs régionaux face à face. L’un des points de blocage concerne le Hezbollah, que l’Arabie saoudite souhaite voir inscrit sur la liste des groupes terroristes à éliminer. Demande rejetée par les Syriens et l'Iran.

    Rencontre secrète

    Des diplomates russes ont participé à une rencontre secrète qui réunissait des représentants de l’opposition armée et du gouvernement syrien, l’émissaire de l’ONU et des diplomates italiens et allemands y étaient aussi présents. Sans doute y avait-il d’autres participants.

    Iran et Arabie saoudite

    Les négociations avancent. Il y a de nombreuses réunions auxquelles sont désormais associés l’Iran et l’Arabie saoudite.

    Aujourd'hui il ne peut plus y avoir de solution politique en Syrie sans Moscou et sans Téhéran. Car eux ont une stratégie cohérente, ce que les Occidentaux n'ont pas.

    Assad

    L'Arabie saoudite insiste fortement pour que l'Iran et la Russie se prononcent en faveur du départ de Bachar al-Assad de la scène politique, le principal point d'achoppement. 


    Sources :

    24 Heures : Négociations secrètes pour sortir la Syrie du chaos, 13/11/15

    Canal Togo : Syrie : sérieux différends avant la conférence de Vienne,13/11/15

    Les Échos.fr : Sortir de la tragédie syrienne, 09/11/15