L'EI et son pétrole
- Par rousseau-philippe
- Le 27/11/2015
- Dans Syrie
L'EI contrôle une dizaine de champs de pétrole et produit environ 40.000 barils par jour, contrairement à 70.000 l’année dernière (selon les spécialistes), soit 600 millions de dollars pour cette année. Ce qui représente environ le quart de ses revenus. Le reste étant attribué aux taxes, à l’extorsion ou au trafic en tout genre (art, armes, organes, esclavage humain, etc.) et dons.
Ses revenus en hydrocarbures ont diminué. La coalition (Russie comprise) cible son réseau pétrolier, visant particulièrement les raffineries, les sites de stockages, les oléoducs et récemment les camions citernes. Washington annonce avoir détruit 400 camions citernes tandis que Moscou affirme en avoir détruit 1000.
La coalition refuse de détruire les puits de pétrole pour ne pas se mettre la population civile à dos car cela détruirait son patrimoine économique. Ça reviendrait à priver de ressources les civils qui travaillent, se nourrissent, s'éclairent et se soignent grâce au pétrole.
Le pétrole est vendu à des commerçants qui le revendent à des raffineries ou à des gens qui le raffinent artisanalement. Des marchands revendent alors le pétrole raffiné sur des marchés intérieur du pétrole.
Il en reste pour l'exportation, via des réseaux de contrebande terrestre. Ce sont ces camions-citernes-là que la coalition bombarde. Le pétrole passe les frontières de l'État islamique et parvient en Syrie, en Irak, en Jordanie, mais surtout en Turquie. Ce qui est surprenant, même le gouvernement syrien achèterait du pétrole à l'État islamique.
Sources :
Le Figaro : Pétrole, taxes, trafics d'humains: comment Daech se finance, 26/11/15
Le Figaro : Comment Daech organise son lucratif marché pétrolier, 26/11/15
site web internet blog html site