Articles de rousseau-philippe
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Arabie saoudite versus Iran
- Par rousseau-philippe
- Le 05/01/2016
- Dans Iran
Après l'exécution d'un dignitaire chiite, avec 46 personnes condamnées pour terrorisme, dont la majorité pour des attentats attribués à Al-Qaïda, les liens entre l'Arabie saoudite et l'Iran ne cessent de se détériorer. Les Saoudiens viennent de mettre le feu aux poudres.
Selon Thierry Coville, chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Iran, l’homme M. Nimr, était connu pour être contre l’usage de la violence, même s’il avait des revendications. L’exécuter en même temps que des terroristes revient à une provocation. Les relations diplomatiques sont rompues. Ryad suspend ses liaisons aériennes et ses liens commerciaux avec Téhéran.
Dans plusieurs pays, Iran, Irak, Liban, Bahreïn, Pakistan, Cachemire indien, la communauté chiite attaque des représentations saoudiennes. L'ambassade saoudienne à Téhéran a été partiellement détruite ainsi que son consulat dans la ville iranienne de Machhad.
En Irak, pays à majorité chiite, des milliers de partisans du chef chiite Sadr descendent dans la rue, demandant à leur gouvernement de rompre immédiatement ses relations avec l'Arabie saoudite.
Ce regain de tension est une mauvaise nouvelle pour les Occidentaux, qui se félicitaient de l’accord de juillet sur le nucléaire iranien et de l’arrivée de Téhéran, principal soutien de Bachar al-Assad, à la table des négociations sur la crise syrienne. Alliés des Saoudiens, les Occidentaux sont gênés. Alors même que les États-Unis poussent les acteurs régionaux vers une sortie de crise, Ryad jette de l’huile sur le feu.
Cette nouvelle crise complique les efforts diplomatiques du président modéré iranien Rohani, qui d’ores et déjà calme le jeu en condamnant certes l’exécution de Nimr, mais aussi les attaques contre les représentations saoudiennes.
De nombreux experts prédisent une certaine aggravation des guerres en Syrie et au Yémen, même si l'ambassadeur saoudien à l'ONU, affirme que la crise avec l'Iran, ne devrait avoir aucun effet sur l'effort de paix.
En février, des élections législatives auront lieu en Iran. Cette crise donne du grain au moulin des conservateurs. Par contre jusqu'à maintenant Rohani devrait l’emporter.
Sources:
Le Figaro : La crise entre l'Iran et l'Arabie saoudite et ses alliés s'aggrave, 04/01/16
20 Minutes : Arabie saoudite vs Iran: Les 5 questions qu’on se pose sur le clash, 04/01/16
L'Orient le Jour : La crise avec Téhéran sans effet sur les efforts de paix en Syrie et Yémen (ambassadeur saoudien), 05/01/2016
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L'avancée du régime syrien continue
- Par rousseau-philippe
- Le 03/01/2016
- Dans Syrie
Les forces du régime syrien appuyées par l'aviation russe avancent dans les régions du sud et du centre du pays.
Selon l'agence Sana, l'armée a repris à al Nosra, la base "Brigade 82" et la partie nord de la ville de Cheikh Miskine, dans la province de Deraa (sud). Cette localité est stratégique puisqu'elle mène au nord vers la capitale Damas et à l'est vers la ville de Soueida, toutes deux aux mains du régime. Elle se trouve également à 12 km du fief rebelle de Nawa, un autre objectif des forces pro-régime.
La majorité de la province de Deraa est sous contrôle des forces de l'opposition. Le régime possède une partie de la capitale provinciale Deraa ainsi que plusieurs villages du nord-est. La ville de Deraa est le berceau des manifestations pacifiques réprimées dans le sang.Sur un autre front, les troupes du régime avec le soutien de l'aviation russe ont enregistré une autre victoire dans la province centrale de Homs. Après avoir conquis la ville même de Homs d'où était partie en 2011 la rébellion armée, les forces pro-gouvernementales ont repris les secteurs de Mahine, Hadath, et Hawarine qui étaient aux mains de l'État islamique alors que les djihadistes tentent de contre-attaquer à partir des territoires qu'ils contrôlent plus à l'est.
Plus de 300 Syriens pro-régime ont été évacués de Foua et Kafraya, dans la province d'Idleb (nord-est) localités assiégées par l'Armée de la Conquête soutenue par la Turquie. Ils sont arrivés à Damas, après avoir transité par la Turquie et le Liban. Puis 126 rebelles de la ville de Zabadani assiégés par l'Armée syrienne ont été évacués à Beyrouth puis transférés en Turquie d'où ils ont rejoints les zones rebelles dans le nord syrien. Le tout situé dans le cadre d'un accord d'échange entre le régime et les rebelles, accord supervisé par l'ONU.
Les forces régulières ont détruit un tunnel utilisé par Daech pour le déplacement secret de ses troupes, rapporte l'agence iranienne FARS. Creusé à sept mètres de profondeur, le tunnel reliait les villages de Sherba et d'Aisheh, au nord de la base aérienne de Kuweires.
Afin d'essayer de chasser au plus vite les djihadistes de la province d'Alep, l'armée syrienne y a intensifié ses frappes aériennes.
Près de 4.000 personnes dont 2.000 combattants de Daech et du Front al-Nosra, quitteront les quartiers sud de Damas, assiégés par les Syriens.
Dans la région du Kalamoun plusieurs organisations rebelles ont retourné leurs vestes et sont devenues pro-régime.
Sources :
L'Orient le Jour : Le régime syrien, aidé par le Hezbollah, progresse face aux rebelles et à l'EI, 03/01/16
France 24 Les évacuations entre régime et rebelles annoncent-elles la réussite d’un accord de paix ?, 03/01/16
Sputnik : Syrie: l'armée détruit un tunnel secret de Daech, 02/01/16
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Assad
- Par rousseau-philippe
- Le 22/12/2015
- Dans Syrie
L’exercice du plan de paix syrien sera d’autant plus difficile que les protagonistes du conflit sont nombreux, et ce, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Le plan de paix doit emporter l’adhésion des acteurs locaux et de leurs appuis externes.
Les uns, les Occidentaux et le clan sunnite ont bien tenté de persuader les autres, la Russie, la Chine et le clan chiite de l’impératif de neutraliser le dirigeant syrien comme prélude d’un règlement du conflit. Celui-ci ayant commis beaucoup trop d’atrocité.
Les autres, n’ont pas réussi à convaincre les uns que le départ d’Assad impliquerait un chaos encore plus dangereux. Entre autre, la destruction des parties chiite, druze et chrétienne du pays et un chaos persistant comme celui que l’on voit en Irak et en Libye, aujourd’hui. Ils soutiennent que c’est aux Syriens de décider si Assad part ou reste.
Notons que dans l’élaboration du plan de paix, il n’est pas question d’Assad. On peut donc supposer que la Russie avec son armée sur le terrain a peut-être réussie à imposer partiellement son point de vue.
L’opposition politique et armée, principalement sunnite est maintenant prête à négocier avec Assad. Ce dont ils n’étaient pas prêts auparavant. Mais pour eux, Assad doit toujours partir.
Le président syrien est l’élément clé du problème.
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Le président Assad devant la cour internationale
- Par rousseau-philippe
- Le 20/12/2015
- Dans Syrie
Depuis l’intervention militaire russe en Syrie et même avant, beaucoup de gens accusent et condamnent Assad pour des crimes de guerre, de la torture et des assassinats en prison, etc… Ce qui semble être des preuves est même avancé.
Le tout c’est accentué depuis l’accord de paix promulgué par le conseil de sécurité de l’ONU. Ces accusateurs ne veulent pas qu’Assad puisse se présenter aux prochaines élections.
Je suis porté à les croire mais ce que je ne comprends pas, c’est comment se fait-il que personne ne le poursuive en cour internationale?
Les Russes et les Iraniens ont raison. Ce n’est pas aux dirigeants occidentaux de décider si Assad se présente ou non mais bel et bien au peuple syrien de l’élire président ou non, sous condition que les 17 pays membres du Groupe International de Soutien à la Syrie supervisent les élections.
Si vous avez des preuves, faites pression pour qu’une instance gouvernementale ou qu’un organisme le poursuive en cour internationale. S’il est condamné par cette cour alors là, personne ne pourra dire que le peuple syrien décide.
Nous ne pouvons être juge et bourreau. Faisons les choses de manière civilisée, faisons en sorte que la cour internationale décide avec preuve à l’appui si Assad est coupable ou non.
Les autres dirigeants sauront que s’ils commettent des crimes ils peuvent être poursuivis et condamnés par la cour internationale.
Ce sera un grand pas en avant pour l’humanité.
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Syrie : Accord de paix...
- Par rousseau-philippe
- Le 19/12/2015
- Dans Syrie
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité sont d'accord. Une résolution est adoptée. Elle envisage des négociations de paix entre le pouvoir et l’opposition, dès le 1er janvier. La formulation de la résolution n'a été finalisée que 30 minutes avant la réunion du Conseil, repoussée d'une heure.
Précédemment, le Groupe International de Soutien à la Syrie s’était réuni. Y étaient présents: l'Allemagne, l'Arabie saoudite, la Chine, l'Égypte, les Émirats arabes unis, les États-Unis, la France, la Jordanie, l'Irak, l'Iran, l'Italie, le Liban, Oman, le Royaume-Uni, le Qatar, la Russie et la Turquie ainsi que la Ligue arabe, l'ONU, l'Organisation de la coopération islamique et l'Union européenne.
La feuille de route prévoit une rencontre dès le 1er janvier entre l'opposition et le régime, un gouvernement de transition six mois plus tard et des élections dans les 18 mois, le tout accompagné d’un cessez‑le-feu.
La principale coalition de l'opposition estime que l'objectif de parvenir à un cessez-le-feu début janvier n'est pas réaliste. La Coalition Nationale Syrienne demande un mois pour préparer les pourparlers de paix, qui se tiendraient en parallèle au cessez-le-feu. La Coalition syrienne demande également à la Russie de cesser ses bombardements.
Le sort du président Assad demeure le principal litige. Le président Obama réaffirme que le président syrien doit partir, mais son sort ne figure pas dans le communiqué final.
Ryad a réuni la semaine dernière une centaine de groupes d'opposants syriens qui ont accepté de négocier avec le régime de Damas, tout en exigeant le départ de M. Assad, dès le début d'une éventuelle période de transition politique. Ils ont élu M. Hijab, un ancien premier ministre syrien ayant fait défection comme étant leur coordonnateur général.
Autre point de friction: la liste des groupes terroristes à exclure du processus de paix. La Jordanie a produit un rapport reflétant les différentes positions des 17 pays du Groupe. Ceux-ci ont soumis des listes différentes des factions armées qu'ils jugent terroristes sur le terrain. Il y aura donc d’autres réunions.
AssadDans les coulisses, les diplomates Américains, Russes, Français, Anglais et Chinois se consultent sur la façon dont le désaccord doit être comblé. Le plus grand obstacle est jusqu'à présent l'avenir du président Assad. Les pays occidentaux exigent son départ, tandis que la Russie, la Chine et l’Iran voudraient que ce soit la population syrienne qui décide.
Intervuew avec Assad : https://youtu.be/m-q9_Dsb2OE
Sources :
L’Obs: Les grandes puissances ont trouvé un accord sur un projet de résolution de la guerre en Syrie, 18/12/15
L’Orient le Jour: Les grandes puissances s'accordent sur un projet de résolution sur la Syrie, 18/12/2015
NPO: Akkoord grootmachten over vredesplan Syrië, 18/12/15
Politique: L’opposition négociera avec Assad mais il doit partir, 11/12/15
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Le Canada se retrouve au front malgré lui
- Par rousseau-philippe
- Le 19/12/2015
- Dans Irak
À Erbil, dans le nord de l’Irak, alors que L’EI lançait sa plus grande offensive depuis cinq mois contre les forces kurdes; les forces spéciales canadiennes entraînant les combattants kurdes, se sont retrouvés au centre de tirs importants et y ont répondu par les armes. On ne signale aucun mort chez les 69 instructeurs canadiens. Par contre des militaires kurdes ont perdu la vie.
Deux CF-18 canadiens sont intervenus. Des avions américains, britanniques et français ont également effectué des frappes, alors que l’offensive contre les Kurdes s’est étirée sur plus de 17 heures. Les combats ont commencé vers 16 h, mercredi, et ont duré jusqu'à jeudi matin.
L'EI a utilisé des voitures piégées, des mortiers et des roquettes pour lancer chaque attaque. Les forces kurdes les ont repoussés en cinq lieux.
L’ampleur de l’offensive semble avoir pris par surprise les Kurdes et la Coalition. Les attaquants se sont infiltrés brièvement à travers les positions défensives des FSK. Nos forces ont alors conseillé les FSK et les ont aidées à lancer une contre-attaque et à rétablir leurs lignes défensives.
Sources :
Ici Radio-Canada : Des avions canadiens en soutien aux forces kurdes dans le nord de l'Irak, 17/12/15
Le Devoir : Des avions canadiens tentent de contrer une offensive du groupe EI, 17/12/15
Métro : Participation active au sol du Canada en Irak, 17/12/15
Canoe.ca : Des soldats canadiens ont aidé les Kurdes à repousser l'EI, 17/12/15
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Son pick-up se retrouve chez l'État islamique
- Par rousseau-philippe
- Le 18/12/2015
- Dans Syrie
(Photo: CNN)
Un plombier du Texas porte plainte après que son pick-up, avec ses coordonnées sur la portière, apparaisse sur une photo montrant des combattants de l’État islamique utilisant son véhicule. La photo est apparue pour la première fois à la fin 2014 sur un tweet et elle est devenue aussitôt virale.
L'homme a reçu des milliers de messages téléphoniques et électroniques, haineux, menaçants et allant même jusqu'à la menace de mort. Cela ne serait pas arrivé si le concessionnaire avait effacé les inscriptions comme prévu avant de revendre la camionnette.
Si les djihadistes ont un faible pour les véhicules Toyota, les pick-up F-250 Ford, comme celui du plombier, sont également très populaires.
Le plombier a échangé son véhicule en octobre 2013 à Houston. Le concessionnaire lui a demandé de ne pas effacer lui-même ses coordonnées inscrites sur son pick-up, de peur d'endommager la peinture. Le concessionnaire allait s'en occuper.
Selon l'enquête, le pick-up a été revendu en novembre 2013, embarquant le mois suivant à destination du port de Mersin en Turquie.
L'ancien propriétaire du camionu a dû interrompre son travail et quitter la ville pour raison de sécurité et a reçu la visite de la sécurité intérieure. Le plombier réclame un million de dollars en dommages et intérêts.
Source : CNN : 20 MINUTES : Un plombier découvre son pick-up chez Daech, 16/12/15
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L'armée syrienne gagne du terrain
- Par rousseau-philippe
- Le 17/12/2015
- Dans Syrie
Comme nous le voyons sur la carte, l'Armée Arabe Syrienne progresse. En rouge : ses territoires avant l'intervention de Moscou, en rose : après l'aide de l'aviation militaire russe.
La côte méditerranéenne n'a presque jamais été touchée par la guerre. La province de Lattaquié est maintenant sous contrôle gouvernemental. L'armée resserre son encerclement d'Alep. Homs (où la rébellion armée a débuté) est devenue propriété du régime. Palmyre, les loyalistes ont le pied dans le portique. Damas, les poches de résistance affaiblies seront submergées bientôt. Bref, le point de bascule en faveur du régime est probablement atteint.
La difficulté d'Assad sera Deraa au sud (là où a commencé la contestation pacifique). Deraa est en partie sous le contrôle de l'Armée Syrienne Libre, la seule armée de l'opposition acceptable pour l'Occident. L'EI contrôle l'autre partie de la ville et une partie de la campagne, tout comme l'ASL et l'armée du régime.
Un autre point difficile sera de reprendre Deir Ezzor et Raqqa dans l'est, fief et capitale de l'EI. Assad y a quand même conservé quelques poches de territoire.
Assad veut reconquérir la partie utile de la Syrie. Une fois qu'il l'aura fait ou presque, peut-être qu'à ce moment-là, les différents belligérants accepteraient la partition du pays.
La partie kurde aux Kurdes, pour que la Turquie l'accepte, elle obtiendrait en retour la partie turkmène de la Syrie au sud de sa frontière. La partie sunnite deviendrait un pays non pas contrôlé par l'EI mais par des Sunnites moins radicaux. Les dirigeants militaires de l'EI étant d'anciens officiers de Saddam Hussein, ils seraient capables de l'accepter et de l'imposer aux religieux moyennant quelques luttes internes sanguinaires. Les parties chiite, chrétienne et druze sous contrôle du gouvernement syrien comme c'est le cas présentement.
Il va de soit que dans chaque partie, il y aurait des élections sous supervision internationale. Assad se présenterait s'il le veut et la population déciderait si elle en veut ou pas.
Une autre difficulté : Est-ce qu'Assad accepterait cette division, car lui-même se contente d'un territoire un peu plus grand que la partie chiite, druze et chrétienne. Il est en train de reconquérir une partie du territoire sunnite.
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Ramadi bientôt libérée !
- Par rousseau-philippe
- Le 16/12/2015
- Dans Irak
Dernière mise à jour 6h. 45. Après des mois d'âpres combats, "Ramadi", chef-lieu de la province d'Al-Anbar, contrôlée depuis mai par l'EI, est en voie d'être reconquise par le pouvoir irakien.
Les forces de la sécurité irakienne sont parvenues à reprendre un quartier clé de Ramadi, Tamim, ainsi que plusieurs ponts conduisant au centre-ville. Une telle victoire devrait faciliter la chute d'autres territoires de la vallée de l'Euphrate, tenus par Daech, depuis l'instauration de son califat irako-syrien à l'été 2014.
Les forces gouvernementales appuyées par des frappes de la coalition internationale, tentent de reprendre la ville. Elles ont repoussé une violente contre-attaque de l'EI, 15 véhicules piégés conduits par des kamikazes ont été détruits, grâce à des missiles antichar Kornet de fabrication russe, plusieurs soldats irakiens sont morts.
En mai, l'EI avait basé son offensive victorieuse à Ramadi sur l'utilisation de véhicules contenant pour certains près de 10 tonnes d'explosifs et conduits par des kamikazes. Ils jouent le rôle de bombardements massifs avant l'assaut.
Épaulées par des forces locales et un bataillon de policiers venus de la base voisine d'Habbaniyah, les 8e et 16e divisions de l'armée irakienne s'emploient à tenir le terrain conquis et à n'en pas céder un pouce, avant de ré-attaquer.
Dans le cadre du développement de la coopération anti-terrorisme Moscou-Bagdad, un grand nombre de véhicules blindés avec armure impénétrable, de fabrication russe, sont arrivés dans le port irakien de Bassorah.
Depuis des mois, les forces irakiennes coupent les lignes d'approvisionnement de l'EI autour de Ramadi en prenant les zones suburbaines une après l'autre.
L'armée irakienne et les forces populaires du pays ont l'intention de commencer la dernière phase de leur opération de grande envergure pour libérer Ramadi.
Sources:
L'Orient le Jour : Irak: une série de 15 attaques suicide de l'EI repoussée à Ramadi, 15/12/2015
Le Figaro : Face à l'État islamique, l'armée irakienne avance dans Ramadi, 10/12/15
Tuttosport.com : 12 kamikaze a Ramadi, 65 soldati morti, 15/12/15
Fars News Agency : Les forces irakiennes sont prêtes à lancer la phase finale de l'opération de libération de Ramadi, 16/12/15
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Négociation de paix pour le Yémen
- Par rousseau-philippe
- Le 15/12/2015
- Dans Yémen
En Suisse, sous l’égide de l'ONU, les autorités yéménites et les rebelles Houthis entament une négociation de paix, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu d'une semaine (renouvelable). Absente des négociations, mais omniprésente, l’Arabie saoudite.
Les parties doivent discuter de la résolution 2216 du Conseil de sécurité, qui proclame le gouvernement Hadi : seule autorité légitime et exige le retrait des rebelles des zones conquises depuis 2014. Ce qui revient à dire, rétablir une légalité internationale qui, en réalité, n’est pas applicable sur le terrain.
Les pourparlers sont entre les forces du président Hadi, les rebelles Houthis et le Congrès du parti populaire de l'ancien président Saleh qui a soutenu les rebelles. Personne ne s’attend à grand-chose mais l’espoir demeure. Le bruit des armes a d’ailleurs retentit de manière sporadique depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
La guerre civile, avec ses 6.000 morts (la moitié étant des civils), 28.000 blessés, affecte 80% de la population. En effet, 21 millions sur 24 millions nécessitent une aide et L’ONU en aide 11 millions. Un désastre humanitaire de grande envergure guette le pays.
Au début 2015, après que les Houthis (du nom de ses dirigeants, al-Houthi et ses frères) aient pris la ville de Sanaa et d'Aden, la coalition pro-gouvernementale dirigée par l'Arabie saoudite débutait une campagne militaire contre les rebelles.
En août 2015, le Comité international de la Croix-Rouge faisait remarquer qu’après 5 mois de guerre, la situation au Yémen était aussi mauvaise qu’en Syrie après 4 ans de conflit. Toutes les conditions sont réunies pour des épidémies.
La situation sur le terrain continue de se détériorer. Le 6 décembre, le général Saad, gouverneur d’Aden était tué par une voiture piégée de l’État islamique. Il faudrait une sorte de miracle pour que les réunions puissent déboucher sur une réelle désescalade.
Il est clair que l’Arabie saoudite a fait comprendre qu’elle serait prête à arrêter ses opérations aériennes. Elle est consciente qu’elle n’arrivera à rien en poursuivant ses bombardements. Cela ne veut pas dire pour autant que Riyad entend se retirer du jeu.
Certes, les forces loyalistes du président Hadi (le protégé des Saoudiens) ont réussi à reprendre Aden, la deuxième ville du pays. Mais les victoires sur le terrain demeurent fragiles. Aujourd’hui, au mouvement de la rébellion houthiste (de confession zaydite, une branche du chiisme) s’ajoute le réveil des factions séparatistes du sud. Al Qaida n’a jamais été aussi présente. A cela s’ajoute un nouveau venu : l’État islamique. Aujourd’hui, peu de gens parient sur un Yémen qui s'en sortirait en un seul morceau.
Jusqu’ici, le Yémen reste en marge des préoccupations internationales. Sa population, asphyxiée par un embargo, sans soins médicaux, privée d’électricité depuis neuf mois, soumise aux combats et aux bombardements, cherche sa nourriture.
Sources :
UPI : Yémen-feu, les pourparlers de paix commencent alors que la crise humanitaire se détériore, 15/12/15, Andrew V. Pestano
Le Monde : Yémen : début du cessez-le-feu et des négociations, 15/12/15
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L’opposition négociera avec Assad mais il doit partir
- Par rousseau-philippe
- Le 11/12/2015
- Dans Syrie
Une centaine de groupes de l’opposition politique et armée de Syrie, participant à la conférence de Ryad sous l’invitation de l’Arabie saoudite, pourrait rencontrer le gouvernement syrien dès janvier prochain.
Cependant, ils exigent que le président Assad démissionne dès le début de la période de transition.
Ils ont également convenu que tous les segments de la société syrienne devaient être représentés dans le futur système politique.
Le secrétaire d'État américain John Kerry considère ce dialogue comme étant très constructif.
La Russie et l'Iran pour leur part, estiment que le futur de la Syrie devrait inclure toutes les factions du pays, y compris celle d’Assad.
L’opposition elle, refuse tous les combattants et groupes armés étrangers et demande leur départ immédiat (comprendre, le départ de la Russie, de l'Iran, du Hezbollah et de l'État islamique).
Un fait positif semble être la vision unifiée de l’opposition concernant le futur du pays et un pas semble être franchi puisque l’opposition accepte maintenant de négocier avec le gouvernement. Ils ont lâché du lest puisqu’ils exigeaient auparavant qu‘Assad soit exclu de toute négociation en vue d'une transition.
Un bémol : Ahrar el-Cham, l'un des principaux groupes rebelles, a annoncé son retrait de la conférence pour protester contre le rôle essentiel donné à des personnalités liées au régime. D'autres sources indiquent que ce groupe islamiste aurait finalement signé le communiqué final.
Sources :
Le Télégramme : L’opposition accepte de négocier mais Assad doit partir, 11/12/2015
Centre d'Informations Internet de Chine : Les groupes de l'opposition pourraient rencontrer la délégation gouvernementale en janvier prochain, 11/12/15
L’Orient le Jour : L’opposition d’accord pour négocier, mais exige le départ d’Assad « avec le début de la période de transition », 11/12/15
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La Turquie sur la première ligne sunnite
- Par rousseau-philippe
- Le 10/12/2015
- Dans Irak
Des chars, de l'artillerie et des soldats turcs sont entrés le 4 décembre, dans la province iraquienne de Ninive, déployant un camp militaire turc à Bashiqa, tout prêt d'une région contrôlée par l’État islamique, au nord de Mossoul, une zone actuellement sous influence des forces kurdes, mais revendiquée par Bagdad.
Bien que le gouvernement turc ait des problèmes significatifs avec sa propre population kurde et les Kurdes en Syrie, il a toutefois développé une bonne relation avec les Kurdes d’Irak.
Le ministère de la Défense iraquienne reproche à la Turquie de ne pas avoir conclu un accord avec les autorités à l'avance et qualifie sa présence militaire d'action hostile.
Le premier ministre irakien se réserve le droit de porter plainte au Conseil de Sécurité de l'Onu, si les militaires turcs ne quittent pas les lieux dans les 48 heures. Moscou dénonce la présence de troupes turques en Irak sans l'approbation de Bagdad.
La Turquie en envoyant un renforcement militaire au camp de formation temporaire de Bashiqa, l’a transformé en base permanente. La Turquie semble surprise par le tumulte, et allégue qu'elle avait envoyé ses troupes à la demande du ministre irakien de la défense pour former les soldats irakiens et les peshmergas kurdes à lutter contre l'EI.
Refusant de retirer ses soldats, la Turquie a toutefois suspendu l'envoi de nouvelles troupes et appeler à trouver une solution négociée. Ce dont les Irakiens doutent.
Depuis, des chasseurs turcs ont violé l'espace aérien irakien en bombardant des positions du PKK kurde dans la province de Dahuk, toujours en Irak. La Turquie considère le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dont le siège social est dans le nord de l'Irak, comme étant un ennemi de longue date.
Cela peut être considéré comme la réponse de la Turquie au déploiement de 7.000 soldats russes sur les frontières turco-arméniennes. Cette initiative russe a été prise, dans le cadre des accords de défense commune, signés avec l'Arménie. Rappelons-nous : le génocide arménien effectué par les Turcs au début du 20e siècle.
Le désir de la Turquie est de s’affirmer en tant que puissance sunnite à la défense des Sunnites. La confrontation de base est entre le bloc sunnite : Arabie saoudite, Qatar, Turquie, soutenu par les États-Unis contre le bloc chiite, Iran, Hezbollah, Irak soutenu par la Russie.
La Turquie démontre qu’elle peut agir unilatéralement, de manière spectaculaire et avec audace, dans la région. L’incursion ajoute encore une couche de complication à l'ensemble de l’affrontement Russie-Turquie.
Le gouvernement irakien recevra une oreille attentive à l'ONU. Les alliés de l'OTAN de la Turquie l'ont soutenu dans sa confrontation avec l'armée de l'air russe mais les Turcs amènent l'OTAN dans une situation où il ne veut pas être. Aussi, le Premier ministre irakien a demandé à l'OTAN de temporiser Ankara.
Le gouvernement chinois est également en colère du fait que les Turcs soutiennent un mouvement de libération dans l'ouest de la Chine.
La plus grande milice chiite, celle de Badr menace d'attaquer les forces turques sur le territoire irakien.
Le président du Kurdistan irakien a rencontré en Turquie les dirigeants turcs, en pleine crise. Le président turc Erdogan lui a exprimé la détermination de la Turquie pour combattre le terrorisme, entendant par-là, l’État islamique et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan, PKK.
La Russie, brouillée avec la Turquie qui a abattu l'un de ses bombardiers à la frontière syrienne le mois dernier, a dénoncé mardi devant le Conseil de sécurité ce déploiement.
Ankara a appelé ses ressortissants se trouvant en Irak à quitter le territoire, sauf certaines provinces de la région kurde.
Sources :
Sahar : La Russie déploie 7.000 soldats, sur les frontières turques!, 08/12/15
Business Insider: Turkey is 'setting up cards' for a dangerous new game with Russia — and the winner could be ISIS, 10/12/15
RT : Turquie: Le déploiement de troupes en Irak n’est pas une agression, mais un acte de solidarité, 10/12/15
The Leading Edge : La Russie considère illégale, la présence de troupes turques en Irak, 08/12/15
Sputnik : La Turquie porte une frappe aérienne en Irak, 09/12/15
Fars New Agency : Pas de place pour la Turquie: l'ONU peut condamner Ankara pour l'envoi de chars en Irak, 10/12/15
Al Araby : L'Irak demande à l'OTAN d'intervenir au sujet des troupes turques en Irak, 09/12/15
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Homs
- Par rousseau-philippe
- Le 10/12/2015
- Dans Syrie
La ville de Homs, à la pointe de la rébellion, était surnommée : La capitale de la révolution.
Assiégés depuis trois ans, 2.000 rebelles et leurs familles, issus de groupes armés islamistes dont al-Nosra, ont évacué Waer, dernière place forte de la rébellion à Homs. Ils seront acheminés vers Idleb, dans le nord-ouest du pays, tenue par l'Armée de la Conquête, (Front al-Nosra et plusieurs groupes islamistes).
C'est la police - et non l'armée - qui sera en charge de la sécurité de Waer après le départ des rebelles.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme confirme que cette évacuation est le fruit d’un accord de paix conclu localement entre les insurgés et les autorités de Damas, sous l’égide de l’ONU.
Homs espère redevenir le centre économique qu’elle était avant la guerre, il y a quatre ans. C’est ici qu’avait débutée en 2011 la lutte armée contre le régime. La ville, qui a subi d’intenses bombardements, est en partie détruite.
Sources :
France 24 : Les rebelles syriens quittent Homs après un accord avec le régime, 09/12/15
Yahoo! Actualités : Syrie : l’espoir d’une paix durable à Homs, 09/12/15
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Irak, Turquie, Russie
- Par rousseau-philippe
- Le 09/12/2015
- Dans Irak
La Russie convoque une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, suite au déploiement par la Turquie, le 4 décembre dernier, d'une unité de blindés, dans le nord de l'Irak, aux environs de la ville de Mossoul, contrôlée par l'EI. Le tout, sous prétexte d'y entraîner les détachements kurdes combattant l'EI.
Le premier ministre irakien a déclaré que l'Irak allait recourir au Conseil de sécurité de l'ONU, si la Turquie ne retirait pas ses forces armées dans les 48 heures.
Ankara n'envisage pas de retirer ses troupes du territoire irakien, malgré l'ultimatum de Bagdad. Les officiels turcs n'ont pas réussi à persuader Bagdad que leur intention n'était pas de mener une opération terrestre, ni de déployer de contingents supplémentaires.
Sources:
Le Maghreb : Soldats turcs en Irak : Le conseil de sécurité se réunit, 09/12/15
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La Russie tire d'un sous marin
- Par rousseau-philippe
- Le 09/12/2015
- Dans Syrie
La Russie déploie 7.000 soldats aux frontières turco-arméniennes. Ces forces sont dotées de missiles anti-aérien et anti-char. L'initiative est prise dans le cadre de l'accord de défense commune, signé avec l'Arménie.
L'armée russe a frappé des cibles en Syrie avec des missiles de croisière tirés pour la première fois depuis un sous-marin en Méditerranée : https://youtu.be/fwja7sogNs4
Les frappes ont visé deux places fortes près de Raqqa, bastion de l’EI. Les États-Unis et Israël avaient été prévenus à l’avance.
Les avions de chasse russes ont effectué 600 sorties et détruit 300 cibles au cours des trois derniers jours.
Damas va expédier 700.000 tonnes d'agrumes en Russie pour remplacer des produits turcs frappés par l'embargo décrété par Moscou après la destruction d'un bombardier russe par Ankara.
Sources:
Challenge : Syrie: La Russie a frappé des cibles pour la première fois depuis un sous-marin, 08/12/15
News Republic : La Russie a frappé des cibles en Syrie pour la première fois depuis un sous-marin, 08/12/15
Sahar : La Russie déploie 7.000 soldats, sur les frontières turques!, 08/12/15
L'Orient le Jour : Syrie: Damas va expédier 700.000 tonnes d'agrumes en Russie
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Les Turcs, les Turkmènes, les Russes et les Syriens
- Par rousseau-philippe
- Le 07/12/2015
- Dans Syrie
L'EI contrôle de vastes pans de territoires à la frontière entre la Syrie et la Turquie. Ankara considère les Turkmènes comme des alliés naturels et souhaite les voir mener la lutte contre l'EI à sa frontière pour contrôler une bande de terre allant de Jarablus à Azaz.
Donc, après avoir reçu le soutien des Turcs, des combattants turkmènes de la brigade du Sultan Mourad se sont emparés de trois villages syriens contrôlés par l’EI à la frontière turque, dans la province d'Alep. Les combats se concentrent dans la région de la ville d’Azaz.
Convoi de camions citernes allant vers la Turquie touché par l’aviation militaite russe : https://www.youtube.com/watch?v=Oygc6k4pIJs …
Dans le ciel syrien près de Homs : https://https://youtu.be/13BObDjALZk
Des avions de chasse russes ont mené plus de 45 frappes sur des positions de l'EI dans la cité antique de Palmyre.
Les frappes ont été assorties de combats au sol qui ont opposé des soldats syriens à l'EI, dans la province de Homs, près de Palmyre.
Sources :
L’Orient le Jour : Syrie: des rebelles turkmènes reprennent à l'EI des villages frontaliers, 05/12/15
Xinuanet.com : Intensification des frappes aériennes en Syrie contre l'État islamique, 07/12/15
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L’Italie ne s’engage pas en Syrie
- Par rousseau-philippe
- Le 07/12/2015
- Dans Syrie
L’Italie dit : Non !
" Je dis: non merci. L'Italie a utilisé la stratégie du bombardement en Libye en 2011. (...) Quatre années de guerre civile en Libye démontrent que ce ne fut pas un choix heureux. Aujourd'hui, nous avons besoin d'une autre stratégie", Matteo Renzi, président de l’Italie.
Le chef d’état souligne que l'armée italienne était engagée dans de nombreuses missions de maintien de la paix à l'étranger, y compris en Afghanistan, au Kosovo, au Liban et en Somalie.
Source :
RTS : L'Italie ne veut pas participer aux frappes aériennes en Syrie, 06/12/15
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La Chine appuie la Russie en Syrie
- Par rousseau-philippe
- Le 06/12/2015
- Dans Syrie
La Chine appuie les opérations militaires de la Russie en Syrie. Elles sont entièrement conformes au Droit International et sont menées à la demande du gouvernement syrien.
Pékin ne cache pas non plus, son soutien à l’idée russe visant la création d’une force internationale antiterroriste sous mandat de l’Organisation des Nations Unies.
Source :
Strategika 51 : La Chine soutient les opérations russes en Syrie, 05/12/15
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L'Allemagne en Syrie
- Par rousseau-philippe
- Le 05/12/2015
- Dans Syrie
Un tournant de la politique extérieure allemande :
Le gouvernement autorise 1.200 militaires à participer aux opérations internationales contre l’État islamique en Syrie et en Irak.
La coalition CDU/CSU/SPD (chrétiens-démocrates, chrétiens-sociaux et sociaux-démocrates) au pouvoir depuis 10 ans, dispose d’une écrasante majorité au parlement : 503 sièges sur les 610. Cette coalition soutient la participation militaire. Le parlement vote : 445 pour, 146 contre, 7 abstentions. Angela Merkel met donc fin à sa réserve de tout engagement militaire.
L’Allemagne devrait envoyer six avions Tornado de reconnaissance et un avion ravitailleur ainsi qu’une frégate destinée à protéger le porte-avions Charles-de-Gaulle. Le tout avec une enveloppe de 134 millions d’Euro. Cependant, pas d’engagement de troupes au sol.
L’Allemagne a maintenant la volonté d’avoir une politique extérieure plus active et davantage en phase avec son poids économique.
Mais les vents tournent. Celle que les allemands surnomment "Mutty" (la mère) n'est plus leur personnalité préférée. De 84% d'opinion positive, elle est passée à 54% et se classe désormais 4e. Le numéro 1 est Wolfgang Schäuble, influent ministre des finances.
Le droit d'asile n'a pas de limites, disait-elle en septembre. On estime à 1 million le nombre de réfugiés qui seront arrivés en Allemagne cette année. L'administration est débordée par de gros problèmes d'organisation.
Les länder ont atteint leur capacité limite d'accueil. Contrôles aux frontières, expulsions accélérées de demandeurs déboutés, renvois de syriens dans les pays d'entrée de l'Union. Merkel s'est même rendue en Turquie pour demander l'aide du Président Erdogan en échange de quoi l'Europe lui apportera 3 milliards d'euros.
Sources :
Europe 1 : Allemagne : Angela Merkel paie cher sa politique d'ouverture, 05/12/15
Le Soir : L’Allemagne rejoint les opérations militaires contre l’État islamique en Syrie, 04/12/15
Le Monde : En Allemagne, les députés approuvent massivement la participation aux raids en Syrie, 04/12/15
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La Russie construit une deuxième base aérienne en Syrie
- Par rousseau-philippe
- Le 04/12/2015
- Dans Syrie
La Russie, alliée du régime, installe une deuxième base aérienne militaire, celle-ci : au centre du pays, l'aéroport d'al-Chayirat au Sud-Est de Homs, après celle de Lattaquié, dans le Nord-Ouest.
La base sera opérationnelle fin décembre. Elle servira pour les opérations à l'Est de Homs et à l'Est du Qalamoun, près de la frontière libanaise où l'EI est présent.
Homs, théâtre de combats entre forces pro-régime et l’EI. Ces derniers ont dû reculer devant l'avancée de l'armée syrienne soutenue par l'aviation russe.
Depuis le début de sa campagne aérienne en Syrie, soit le 30 septembre, la Russie utilise la base militaire de Hmeimim, à Lattaquié, dans l'Ouest de la Syrie. Elle utilise aussi l'aéroport d'al-Tiyas à l'Est de Homs comme base pour ses hélicoptères dans le but de mener des raids intensifs contre les positions de l'EI autour de la cité antique de Palmyre.
Les forces d’al-Assad poursuivent leur avancée à l'est et au sud-est de Homs. Elles sont désormais à 3 km de Palmyre et avancent sur tous les fronts, sous une couverture aérienne russe. Les forces du régime sont aussi aux portes d'Al-Qaryataïne occupée également par l’EI.
Pendant ce temps, la coalition occidentale observe attentivement le navire amiral de la marine russe, le porte-avions Admiral-Kouznetsov, tout juste refait à neuf, rejoignant son port d'attache Severomorsk, sur la mer de Barents, au-delà du cercle polaire. Il emporte sur ses ponts de puissants chasseurs-bombardiers Su-33 et des avions d'attaque au sol Su-35...Les joyaux de l’aviation militaire russe, pas encore en Syrie.
Sources :
Le Point : L’armée russe est de retour, 02/12/15
Ennahart : La Russie établit une deuxième base aérienne en Syrie, 03/12/15