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Articles de rousseau-philippe

  • Syrie : La Turquie avance toujours

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    Blanc : territoire turc

    Vert : Armée turque.

    Jaune : Forces démocratiques syriennes (milice à majorité kurde)

    Rouge : Armée syrienne

    Gris : État islamique 

    Source : Leaked Reality.com

    Nord de la Syrie

    Depuis août 2016, la Turquie y mène son opération militaire "Bouclier de l'Euphrate", pour déloger l'État islamique et les milices kurdes de sa région frontalière. Le président turc Erdogan a annoncé qu’après la libération d’al-Bab, les forces turques s’orienteraient vers Manbij, puis Raqqa capitale de l'EI en Syrie. Lueur d'espoir, Moscou et Ankara ont convenu d'éviter les affrontements entre les forces pro-turques et l'armée syrienne. 

    al-Bab

    La semaine dernière, l'armée turque et ses alliés rebelles syriens ont pris la ville des mains de l'État islamique. L’armée syrienne pour sa part, continue sa progression au sud-est de la ville, fermant la voie aux avancées des forces turques vers le sud.

    al-Khafsa

    Les forces syriennes luttent pour déloger l'État islamique de la localité. Il s'y trouve une station de pompage d’eau alimentant la ville d’Alep, station de pompage mise hors service par l’EI. 

    Manbij

    À l'ouest de la ville, l'armée turque et les groupes rebelles syriens lui étant alliés, attaquent huit villages contrôlés par le Conseil militaire de Manbij, faisant partie des Forces démocratiques syriennes, alliance kurdo-arabe soutenue par Washington. Les combats y sont violents, les bombardements d'artillerie turque puissants, aussi les forces turques progressent. Elles ont pris les villages de Tal Tourin et de QaraSimultanément au sud de la ville, l’armée syrienne fait jonction avec les FDS et l'État islamique les attaque

    Font notamment partie des FDS les milices kurdes YPG, que la Turquie considère comme le bras armé en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) turc. Les YPG ont contribué l'année dernière à la reprise de Manbij face à l'EI dans le cadre d'une opération soutenue par les États-Unis. Les YPG ont annoncé s'être retirées de Manbij, mais Ankara assure de son côté que les miliciens kurdes y sont toujours. 

    Erdogan : "Nous avons dit à nos amis américains. Le YPG doit se déplacer à l'Est de l'Euphrate. Manbij doit être peuplée par des Arabes autochtones. "

    Raqqa

    Ankara propose une opération conjointe avec les États-Unis pour la prise de Raqqa, capitale de l'EI en Syrie, mais seulement si le YPG en est exclu. La Turquie affirme que le YPG est membre du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), désignée comme terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union Européenne. Pour sa part, Washington considère le YPG comme étant la force terrestre la plus efficace contre l'EI et cela n'a pas changé depuis l'élection de Donald Trump en tant que président des États-Unis. 

    Palmyre

    Les forces syriennes ont repris Palmyre surnommée " la Perle du désert ". L'opération de déminage va commencer. Les djihadistes de l'EI qui fuient la ville vers l'Est sont bombardés sans pitié par les aviations syrienne et russe. Le tout dans un milieu désertique. 

     

    Sources :

    Sputnik : Syrie: Moscou et Ankara préviendront les affrontements entre l’opposition et l'armée, 02/03/17

    Yahoo Actualités : Ankara et ses alliés syriens attaquent des cibles liées aux USA, 01/03/17

    Press TV : Syrie: les Kurdes perdent plusieurs villages près de Manbij, 01/03/17

    Middle East Eye : Turkish and US-backed Kurdish forces clash near Syria's Manbij, 01/03/17

     

  • Ukraine et Donbass : Guerre oubliée

    Pourquoi cette guerre est-elle oubliée ? Parce qu'elle ne se passe pas comme le voudrait l'Occident et si on en parle pas, ça n'existe pas. 

    Map of the donbassLes passeports délivrés par les autorités rebelles des régions de l'Est de l'Ukraine, soit les républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk sont désormais reconnus comme valables par la Russie. Les citoyens qui y résident peuvent désormais entrer et sortir de Russie sans visa depuis le 18 février 2017. Ces mesures sont temporaires, jusqu'à ce que la situation dans les régions de Donetsk et de Lougansk trouve une solution politique sur la base des accords de Minsk signés en février 2015.

    Le 11 mai 2014 s'est tenu un référendum d'autodétermination à Donetsk, avec 90% en faveur de l'indépendance de la république de Donetsk. Ce référendum n'est reconnu ni par l'Union européenne, ni par les États-Unis et le procureur général de Kiev déclare cette république « organisation terroriste » (17 mai 2014).

    Les autorités de Kiev ont alors lancé une véritable guerre contre ces Républiques qui ont proclamé leur indépendance suite au coup d'état ukrainien de février 2014, ce dernier approuvé par l'Europe et les États-Unis. Résultat, 3 ans de conflits qu'aucun traité de paix n'a pu endiguer, plus de 10.000 morts, une population massacrée, en majorité des ouvriers et des mineurs. On est loin du portrait classique du dangereux terroriste.

    Sous le coup de bombardements ukrainiens incessants, les victimes du conflit sont les populations civiles, des hommes et des femmes entre la peur et la survie qui ont tout perdu. Elles nous ressemblent. Leurs villes détruites ressemblent aux nôtres, leurs aspirations aux bonheurs de la vie sont similaires, nous sommes tous des êtres humains subissant des enjeux qui nous dépassent. Comme c'est souvent le cas, ce sont ceux qui n'ont rien demandé qui payent les conséquences d'une géopolitique aux intérêts flous et déshumanisés.

    Cette guerre a fait près de 10.000 morts depuis avril 2014 entre rebelles pro-russes et soldats ukrainiens. Depuis le 29 janvier dernier, la situation sur la ligne de contact dans le Donbass s'est aggravée. 

    Les leaders occidentaux sont complètement déconnectés de la réalité dans ce conflit, tout comme c'est le cas dans le conflit syrien et dans le non-conflit avec les monarchies du golfe persique.

    La  Crimée, ayant choisie par référendum de faire partie de la Russie est par le fait même exclue de cette destruction inhumaine. 

     

    Sources :

    RT : Moscou reconnaît les passeports des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, 18/02/17

    Sputnik : Les nationalistes radicaux ukrainiens quittent la station de filtration d’eau de Donetsk, 27/02/17

  • En ce moment, tout se passe dans le nord de la Syrie

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    Le média arabe Muscatdaily.com nous annonce que le commandant général de l’armée américaine au Moyen-Orient vient tout juste d'effectuer une visite secrète dans le nord-est du pays, une semaine après celle de John McCain. Les deux hommes ont rencontré la direction des Forces Démocrates Syriennes formées de Syriens et de Kurdes, contrôlées par ces derniers. Ils ont abordé avec ceux-ci le soutien que Trump entend leur apporter. Il semble y avoir des promesses d’armes lourdes, certainement des blindés. Le but des FDS est de prendre Raqqa des mains de l'EI.

    Le média Al-Manar lui, nous apprend que le commandement central américain (CENTCOM) a fait part de sa volonté d’armer à nouveau le Conseil militaire de Manbij qui contrôle la ville depuis le mois d'août. La Turquie avait annoncée son intention d'attaquer cette ville après la prise d'al-Bab. Manbij est sous l'autorité des FDS, en majorité kurde. Les forces spéciales américaines vont donc continuer d'aider les Forces Démocratiques Syriennes à travers tout le nord-est de la Syrie.

    Pendant ce temps dans le nord-ouest, L'EI est en net recul dans la province d’Alep. Après la prise d’al-Bab par l'armée turque et les éléments armés qu’elle soutient ; les Forces du Tigre, l'élite de l’Armée Arabe Syrienne libèrent 15 villages et encerclent Deir Hafer, bastion de l'EI. Elles ont repris la ville de Tadef au sud d’al-Bab et se dirigent vers la ville de Baz'aa, celle-ci au nord d'al-Bab. Elles stoppent ainsi l’avancée de l'armée turque et semblent l'encercler. L'armée syrienne contrôle également la route al-Bab - Raqqa. Pendant cette guerre, les Forces du Tigre de l'armée syrienne n'ont jamais perdu de bataille. Cependant aucun accrochage n’a été signalé entre les forces syriennes et turques.

    Carte syrie localisant homs damas frappees attentats alep jihadistes tues dans combats 1 730 532Pour sa part, l’aviation militaire syrienne bombarde avec acharnement une zone sous contrôle de Jabhat Ahrar Alcham (al Qaïda) dans la province de Homs. Ceci est la réponse militaire du gouvernement à un attentat terroriste perpétré par al-Qaïda sur les locaux des services de sécurité de la ville de Homs. Acte terroriste qui a fait 30 morts dont le responsable des services de renseignements syriens, proche conseiller de Bachar Al-Assad. Suite à cet événement, le haut commandement de l'armée syrienne a pris la ferme décision d'anéantir Jabhat Ahrar Alcham sur tout le territoire national. L'aviation syrienne pilonne donc toutes les positions de ce groupe terroriste.

     

    Sources :

    Le Courier du Soir : Visites secrètes en Syrie : l’administration Trump cherche-t-elle à faire tomber Bachar al-Assad ?, 26/02/17

    Mamafrika : SYRIE. Alep (vidéos): Course contre la montre des Forces du Tigre contre Daesh et l’Armée turque, 26/02/17

    Euronews : Un attentat à Homs ravive les tensions à Genève, 26/02/17

    Press TV : Syrie/al-Bab: l’armée a repris Tadef aux terroristes, 26/02/17 

    ARA News : US Central Command shows support to Arab militants in northern Syria, 26/02/17

    Voyce of America : Turkey Says it Will Attack Syrian Kurdish Forces at Manbij,  20/02/17

     

     

  • La pensée unique des médias d'information

     

    Quel est le rôle des médias d’information? Est-il vraiment d’informer?  

    Telechargement 1 6En fait, les médias nous rappellent constamment ce que nous devons penser sur tel ou tel sujet. Ils fixent la ligne officielle de la pensée. Nous savons très bien ce que nous pouvons dire, ce que nous ne pouvons pas dire, ou pas dire trop fort, ou pas avec n’importe qui.

    Ce discours n’est pas réductible à la doctrine d’un parti. Il est en fait une garantie d’unité, même si ce n’est qu’une unité de façade maintenue par la crainte d’être considéré comme un individu divergent, voir bizarre.

    Les médias d’information sont là, non pas pour informer, mais pour former l’opinion des gens. Il y a en effet un discours spécifique des médias québécois sur des sujets précis comme : la charte, l’identitaire, le référendum, la souveraineté, le multiculturalisme, la religion musulmane, les traités commerciaux internationaux, la gauche, l’extrême droite, le populisme, Harper, Trump, Marine Le Pen, Poutine etc...

    Normalement, les médias devraient offrir une information objective. C’est-à-dire s’en tenir au fait et laisser le citoyen se faire une opinion. Mais tel n’est pas le cas.

    Lors de la dernière élection fédérale, les médias québécois francophones ont carrément pris position contre Harper. Ils appuyaient la majorité des Québécois francophones, qui de fait étaient déjà contre ce politicien.

    Cependant, lors du gouvernement Marois, les mêmes médias ont pris position contre la charte de Drainville alors que la majorité des Québécois étaient pour. Ils semblent qu’ils aient réussi à en baisser la popularité mais jusqu’à quel point ? Voilà la question.

    Lors de la dernière élection au Québec, selon les sondages au début de la campagne, le PQ était faiblement en avance sur les Libéraux. Suite au poing levé de PKP et à son affirmation sans équivoque en faveur de la souveraineté, M. Couillard affirme sans vergogne être contre un éventuel référendum. Les médias emboîtent le pas, pas au nom de M. Couillard, mais en leurs propres noms et se prononcent eux aussi contre un éventuel référendum qu’ils considèrent malsain. En 5 jours ils réussissent à briser le vote du  PQ. Cette fois-ci, il est clair qu’ils ont influencé la population québécoise.

    Je pourrais continuer sur chaque sujet énuméré ci-haut, mais je m’arrête sur le sujet « Trump ». Pourtant, je ne suis pas kamikaze !  Je relis le haut de mon article avant de m’y aventurer ! Peut-être finalement que oui, je suis kamikaze ! Ouf ! Grande respiration ! Advienne que pourra, je me lance !

    Images 4La très grande majorité des Québécois francophones et anglophones sont contre cet individu, ce bulldozer mal grossi ! Jusqu’ici, ça va ! Mais, j’ai jamais vu ça, à RDI tout comme à LCN, à chaque seconde, à chaque mot, à répétition constante, chaque annonceur, chaque commentateur se prononce carrément et fermement contre ce personnage. À un tel point, qu’il est très difficile pour un individu d’en faire une analyse différente.

    Je m’arrêterai là ! J’en ai assez dit ! Après tout, je tiens à la vie ! Ah et puis non, je continue. Personne ne m’arrêtera ! Certes, il y a des choses avec lesquelles je suis en désaccord avec ce Trump ! Encore une fois, jusqu’ici ça va ! Mais, il y a des choses avec lesquelles je suis en accord ! Ah non, j’en ai trop dit ! J’arrête ! Que Dieu me pardonne !  J’irai en enfer !

    Et puis merde ! Je continue ! Tout comme lui, je pense que l’OTAN est une organisation vieillissante et qu’il faut la remodeler. Les médias américains étaient contre lui, non ? Je n’ose pas en dire plus ! J’en ai assez dit ! J’ai de la difficulté à respirer ! Mon cœur bat irrégulièrement ! Il va flancher ! J’arrête !

    Je conclurai donc en disant qu’en ce moment est en train de naître une nouvelle façon de penser la politique, une nouvelle façon d’agir. celle du vingt et unième siècle. Nous y sommes seulement au début. Les médias sociaux en font partie. La démocratie directe en fera partie. La pensée unique, elle, en fera-t-elle partie ? Les principaux médias d’information, continueront-ils à influencer les gens ?

  • al-Bab

    18590 al bab locator mapUne bataille particulièrement sensible se joue présentement à Al-Bab, une localité du Nord-Est de la province d'Alep, contrôlée par l'État islamique. Les djihadistes y sont assiégés de toutes parts, à la fois par des rebelles syriens soutenus par l'armée turque, et aussi par les forces de Bachar al-Assad appuyées par l'aviation russe. Cette concentration de forces est devenue une source de haute tension. La Russie a même dû intervenir pour éviter un affrontement majeur entre rebelles et soldats syriens. 

    Une course de vitesse est engagée pour la conquête de la ville de 100'000 habitants. La coalition turco-rebelle attaque par le Nord, l'Ouest et l'Est, tandis que l'armée syrienne attaque du Sud.

    Al-Bab est stratégique pour la Turquie qui veut repousser l'EI de sa frontière, tout en empêchant les Kurdes de s'y installer. Or dans cette bataille, où toutes les parties au conflit se rencontrent, les Turcs ont perdu quelques soldats, tués accidentellement par un raid de l'aviation russe.

    Au Sud, après avoir repris la localité d'Abou-Taltal, les militaires syriens poursuivent leur offensive. Ils bloquent toute retraite du groupe terroriste en s'étant emparé des hauteurs d'Ayn Alloushye. L'armée syrienne a repris également la localité de Tedef, avant-poste le plus fortifié de l'EI et occupe maintenant la route reliant Al-Bab à Raqqa.

    Au Nord et à l'Est, la ville est bloquée par les rebelles syriens soutenus par l'artillerie et les blindés de l'armée turque. Les troupes turques et leurs alliés rebelles ont pénétré dans la partie Ouest d'Al-Bab, tandis que les forces gouvernementales syriennes avancent par le Sud.

    Les deux camps le confirment, ce jeudi au Sud-Ouest de la ville, il y a eu un accrochage entre les forces de l’armée syrienne et les rebelles syriens. L’armée russe est alors intervenue afin de placer la situation sous contrôle. Pour l’heure, nul ne sait si l’accrochage décrit par les deux camps a eu lieu au même endroit que le bombardement russe, qui a coûté la vie par erreur à quelques membres de l’armée turque, ce même jeudi. C'est pourtant à ce moment que l'armée syrienne a convenu avec la Turquie d'une ligne de démarcation avec les rebelles syriens.

    Le ministre turc des Affaires étrangères laisse entendre qu'une fois Al-Bab reprise, la Turquie et ses alliés pourraient envoyer leurs forces à Raqqa, capitale de l'EI en Syrie.

     

    Sources :

    Eurasia Times : L’armée russe intervient en Syrie pour séparer Ankara et Damas, 11/02/17

    Sputnik : L'armée syrienne élimine plus de 650 terroristes lors de la libération de Tadef, 11/02/17

    RTSinfo : Soldats turcs et rebelles syriens rentrent dans le fief djihadiste d'Al-Bab, 11/02/17

    Sputnik : L’armée syrienne bloque une voie de retraite d’Al-Bab à Daech, 11/02/17

    L'Orient le Jour : Quand Moscou intervient pour séparer Ankara et Damas en Syrie, 11/02/17

    Planet.fr : Syrie : la coopération russo-turque mise à lépreuve à Al-Bab,  10/02/17

    RTBF.be : Conflit en Syrie: l'armée syrienne atteint la périphérie d'Al-Bab, 10/02/17

  • La situation sur le terrain en Syrie

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    Les insurgés djihadistes sont de plus en plus affaiblis pour entreprendre les pourparlers de paix onusien, reportés au 20 février prochain. Ils sont sur la défensive, divisés, encerclés et sans espoir de victoire. Le gouvernement a adopté une stratégie d'usure, comptant sur la lassitude des populations, bombardées, assiégées et victimes de l'arbitraire des rebelles. Les plus rationnels (parmi les insurgés) cherchent désormais à négocier avec le gouvernement syrien leur amnistie. Quant aux autres, ils n'ont d'autre espoir que d'être transférés vers Idleb. Désormais le gouvernement peut s'estimer vainqueur même s'il demeure des poches de résistance.

    Les insurgés ne contrôlent plus que 13% du pays. Ils ont perdu une grande partie de leur territoire près de Damas et ont accusé leur plus grande défaite à Alep-Est. Ils ne contrôlent plus qu'une poignée de régions principalement dans le Nord-Ouest du pays, soit la Ghouta orientale (région à l’Est de Damas), la province d’Idleb (Nord-Ouest), où Fateh el-Cham (ex-al-Qaïda) est fortement implanté et quelques secteurs dans le Centre et le Sud du pays.

    Alep

    Les insurgés voulaient en faire leur capitale. La prise d'Alep-Est par l'armée syrienne est considérée comme le Stalingrad syrien, le point tournant de la guerre. Ce gain était d'ailleurs prévisible depuis le début de l'intervention militaire russe. 

    Al Bab

    Au Nord d'Alep, forteresse de l'EI, attaquée par l'armée turque et ses alliés de l'opposition syrienne. Le but de la Turquie est de couper en deux les zones contrôlées par les Kurdes au Sud du territoire turc. L'armée syrienne se rapproche également de la ville.

    Wadi Barada

    Wadi Barada (15 km au Nord-Ouest de Damas) est une région cruciale pour l’approvisionnement en eau potable de la capitale et de ses 5,5 millions de citoyens, privés d'eau depuis le 22 décembre. Les rebelles y ont saboté les réservoirs, sabotage ayant conduit à des pénuries importantes. L’ONU a dénoncé les coupures d’eau comme étant un crime de guerre. Bachar al-Assad a donc exclu la région de la trêve en cours depuis le 30 décembre et a repris la région en son entier. Il est entrain de rétablir l'eau potable pour Damas. Les insurgés ont le choix : déposer les armes ou se rendre dans la province d’Idleb. Aussi des centaines d’insurgés ont quitté Wadi Barada vers Idleb. Wadi Barada constitue également une porte d'entrée vers la vallée de la Békaa au Liban. Cette vallée est contrôlée par le Hezbollah, allié d'Assad.

    Le gouvernement est entrain de s’emparer de la totalité de la province de Damas. Pour les rebelles qui perdent territoire après territoire, c’est la fin du rêve d’entrer dans la capitale.  

    Idleb

    Province frontalière avec la Turquie, dernière place forte des djihadistes, en effet, c’est dans cette région que des milliers de rebelles se sont installés, après avoir été chassés de plusieurs de leurs bastions par le gouvernement et ses alliés russes et iraniens.

    Idleb était contrôlée par une alliance nommée Armée de la Conquête, formée du Front Fateh al-Cham (Al-Qaïda) et de plusieurs groupes rebelles dont Ahrar al Cham. Cette alliance semble être entrain d'implosé. 

    Furieux de voir d'autres groupes participer aux négociations d'Astana, Fateh al-Cham, considéré terroriste par Washington et Moscou, a attaqué dès la fin des négociations, les alliés d'Ahrar al Cham. Les batailles pourraient se muer en guerre à finir que Fateh el-Cham n'est pas prêt de perdre. C'est une guerre au sein de la rébellion, entre les partisans d'une ligne dure (Fateh al-Cham) et ceux favorables à une solution politique au conflit (Ahrar al-Cham). La politique actuelle d'Ahrar al-Cham, d'avoir un pied au sein de l'opposition dominante et un autre dans al-QaÏda semble totalement intenable.

    Avec une rébellion divisée, Damas et Moscou pourraient éventuellement lancer une offensive contre Idleb

    Raqqa

    Bastion de l'EI. Pour reprendre Raqqa, les États-Unis se sont jusqu'ici appuyés sur les Forces démocratiques syriennes dominées par les kurdes, que la Turquie ne tolère pas. Pour apaiser les craintes d'Ankara, Washington souhaite maintenant que la bataille soit menée en priorité par des Arabes. De sorte que 3.000 combattants arabes des "Forces d'élite syriennes de l'opposition armée", formés par les États-Unis seront dorénavant le fer de lance de l'attaque sur la ville. Les Forces d'élite syriennes sont engagées depuis novembre dans la reconquête de la province de Raqqa. Les FDS ont confirmé la participation des Forces d'élite syriennes à la bataille de Rakka. Les Américains fournissent pour la première fois des véhicules blindés à ces groupes. 

    Afin de compliquer encore plus les choses, les Forces d'élite syriennes entretiennent des liens étroits avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, tout en se réjouissant de la réconciliation entre Trump et Poutine. 

    Palmyre

    L'armée syrienne a repoussé l'EI à 20 km de la base T-4 près de Palmyre, dans la province de Homs. Elle poursuit sa contre-offensive et regagne le contrôle de plusieurs zones.

    Deir ez-zor 

    93.000 habitants résistent toujours à l'État islamique qui n'arrive pas à défaire l'armée syrienne aidée par les bombardements russes. 

    Hassaké

    Contrôlée par les Kurdes et l'armée syrienne, 300.000 réfugiés de Deir Ez-zor s'y trouvent. L'État islamique essaye toujours d'envahir la ville sans succès.

    Deraa 

    Ces derniers mois, des centaines de terroristes ont déposé les armes dans la province de Deraa. Le ministère syrien de la Réconciliation y mène des négociations avec les citoyens faisant partie de formations armées illégales. Les autorités invitent les citoyens syriens à déposer les armes et à passer la procédure de réhabilitation pour revenir à la vie normale. 

    États-Unis 

    Le président américain a évoqué le conflit syrien lors d’un entretien téléphonique avec le président russe. Ils en sont venus à s'enligner sur une lutte commune contre l'État islamique et Fateh al Cham. Le tout est encore à développer.

    Le président américain a évoqué le conflit syrien lors d’un entretien téléphonique avec le roi d’Arabie saoudite. Les deux dirigeants se sont mis d’accord pour créer des «zones de sécurité» en Syrie. Cette question a également été évoquée lors d’un autre entretien téléphonique de M. Trump avec le prince héritier des Émirats arabes unis, qui a accepté de soutenir cette initiative. Les modalités pratiques de la mise en place de ces «zones de sécurité» sont à venir.

    Russie

    La Russie soutient le gouvernement syrien par son aviation militaire. Celle-ci fait en sorte que l'armée syrienne est entrain de gagner la guerre. Le gouvernement russe contrôle les pourparlers politiques entre les différentes factions.

    Turquie

    Ankara essaye de conquérir la ville d'al Bab (forteresse EI) pour couper le territoire kurde syrien en deux. La bataille s'avère plus difficile que prévue. L'armée turque y subit des pertes entre autre une dizaine de chars d'assaut Léopard. C'est la première fois que des chars Léopard sont détruits en combat. La Turquie ne demande plus le départ d'Assad.

    Le rapprochement turco-russe opéré il y a quelques mois, suivi de frappes aériennes récentes des États-Unis contre les positions de Fateh al-Cham et de frappes russes contre al Bab et Raqqa, démontrent une volonté de la part des trois intervenants extérieurs, d'unir leurs efforts. 

     

    Sources :

    L'Orient le Jour : Après leurs derniers revers, où en sont les rebelles syriens ?, 01/02/17

    L'Orient le Jour : De l’importance de la reprise de Wadi Barada pour le régime syrien..., 01/02/17

    L'orient le Jour : En Syrie, une trêve aux accents de guerre intestine rebelle, 01/02/17

    Yahhoo Actualités : En Syrie, des rebelles arabes se préparent pour la bataille de Rakka, 01/02/17Sputnik

    Sputnik : Palmyre: l’armée syrienne repousse Daech à 25 km de la base aérienne T-4, 01/02/17

    Libération : Syrie: nouvelle défaite pour les rebelles près de Damas, 30/01/17

     

  • Idleb : Guerre entre deux factions rebelles

     

    Fatah al-Cham et quatre groupes rebelles fusionnent en une nouvelle alliance 

    Cette alliance prend le nom de Tahrir al-Cham (libération de la Syrie, en arabe). L'influant groupe Noureddine al-Zinki en fait parti de même que Liwa al-Haq, Front Ansar al-Din et Jaich al-Sounna, toutes des factions islamistes qui n'ont pas participé aux négociations de paix d'Astana. Selon Fatah al-Cham, ces négociations visaient à détourner la révolution de l'application de la Charia vers la réconciliation avec le gouvernement de Bachar al-Assad. 

    Ahrar al-Cham répond en fusionnant avec six autres groupes  

    Le groupe islamiste Ahrar al-Cham et six autres factions djihadistes, Jaïch al Islam, Soqour al-Sham, Jeish al-Mojaheddeen, Faylaq al-Sham, Istaqam Kama Amart et al-Jabha al-Shamiya, présents aux négociations de paix d'Astana, forment à leur tour une alliance. 

    Deux blocs rivaux émergent donc : l'un dirigé par Ahrar al-Cham un des plus puissants groupes insurgés et l'autre par Fatah al-Cham, autre groupe très influent, anciennement al Qaïda. Auparavant, tous ces groupes étaient alliés et réunis sous le même vocable de l'Armée de la conquête. Ces alliances prennent forment dans le Nord-Ouest de la Syrie, dans les provinces d'Idleb et d'Alep. 

    Les deux groupes sont entrés en guerre l'un contre l'autre. 

    Fatah al-Cham --désigné comme groupe "terroriste" par Washington et Moscou--  a attaqué les alliés d'Ahrar al-Cham dans la province d'Idleb, dès la fin des négociations d'Astana. Les combats se sont alors propagés. Fatah al-Cham s'est emparé de la localité d'Ihssem et du village de Dana.

    Les combats, qui ont éclaté en début de semaine dans le Nord-Ouest de la Syrie, font rage surtout dans deux secteurs de la province d'Idleb, non loin de la frontière turque et au sud de la ville d'Idleb. 

    Sources :

    L'orient le Jour : Un nouveau bloc composé de groupes rebelles et du Front Fateh el-Cham voit le jour, 29/01/17

    L'Orient le Jour : Violents combats en Syrie entre factions rebelles et djihadistes, 27/01/17
     

  • Conversation téléphonique positive entre Trump et Poutine

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    Les chefs d'état russe et américain s'étaient entretenus une première fois par téléphone en novembre dernier, peu après la victoire électorale de M. Trump. Ils avaient convenus alors de la nécessité de normaliser les relations entre Moscou et Washington.

    Samedi dernier, les présidents Poutine et Trump se sont cette fois-ci entretenus pour la première fois au téléphone, depuis l'investiture de ce dernier. Ils se sont mis d'accord sur des consultations dans le but de fixer une date et un lieu pour leur première rencontre. D'égal à égal, ils organiseront des rencontres régulières entre eux

    Dorénavant, les présidents développeront des liens économiques et commerciaux entre les deux pays, liens mutuellement avantageux et coopéreront ensemble sur la scène internationale. 

    Selon le Kremlin, ils ont évoqué la situation au Proche-Orient, le conflit israélo-palestinien, la situation en Syrie, en Corée et en Ukraine, le programme nucléaire iranien, de même que la non-prolifération des armes nucléaires.

    Les deux présidents se sont mis d'accord pour prioriser la coordination de leurs efforts dans le but de détruire l'État islamique et les autres mouvements terroristes en Syrie. Trump a donné un mois à ses généraux pour qu'ils lui soumettent un plan de destruction de l'État islamique.

    Suite à la relation conflictuelle entre l'Occident et la Russie par rapport à l'Ukraine et la Syrie, nous entrons maintenant dans une nouvelle ère de coopération entre les États-Unis et la Russie. 

    Sources :

    Swissinfo : Poutine et Trump veulent "développer" des relations "d'égal à égal", 28/01/17

    Sputnik : Entretien Poutine-Trump: ce que se sont dit les deux chefs d’État, 28/01/17

  • Syrie : Combats entre Fatah al-Cham et Ahrar al-Cham

     

    Les combats, qui ont éclaté en début de semaine dans le Nord-Ouest de la Syrie, font rage dans deux secteurs de la province d'Idleb, non loin de la frontière turque et au sud de la ville d'Idleb. Ils opposent le Front Fateh al-Cham (al Qaïda et ex-Front al-Nosra), à Ahrar el-Cham et Jaïch al Islam.

    Le groupe islamiste Ahrar al-Cham a fusionné avec six autres factions djihadistes pour repousser l'offensive de Fateh al-Cham

    Fateh al-Cham assure que ces groupes rebelles ont conspiré contre lui, lors des discussions de paix d'Astana. Selon Fateh al-Cham, ces négociations visaient à détourner la révolution de l'application de la Charia vers la réconciliation avec le régime de Bachar al-Assad. Ce dernier, de même que les Russes doivent être contents de la situation.

    Source : 

    L.Orient le Jour : Violents combats en Syrie entre factions rebelles et jihadistes, 27/01/17

     

  • Syrie : Déclaration finale de la Réunion d’Astana

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    La Déclaration finale de la Réunion d’Astana : Respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la République Arabe Syrienne, état multiethnique, démocratique et non confessionnelLa Déclaration souligne le soutien de l’Iran, de la Russie et de la Turquie de même que du gouvernement syrien et de l'opposition armée. 

    La Déclaration assure qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise en Syrie et que la solution unique sera via un processus politique. 

    Selon la Déclaration, les parties précitées essayeront, de consolider le cessez-le-feu. Le but étant de réduire la violence et les violations, d’établir la confiance et d’assurer l’accès rapide et sans obstacles aux aides humanitaires, à la protection des civils et à la liberté de leur déplacement en Syrie. La Déclaration souligne la nécessité de multiplier les efforts pour relancer les pourparlers.

    La Déclaration assure la détermination des délégations participantes à combattre les deux réseaux terroristes de l'EI et du Front Nosra et à les séparer des réseaux armés de l’opposition.

    Les délégations ont apporté leur soutien au désir des groupes armés de l’opposition de participer au 2ème round des pourparlers qui se tiendront à Genève le 8 février prochain sous l’égide de l’ONU.

    À noter que la Déclaration finale de la Réunion d’Astana a insisté sur le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la Syrie et sur le fait que la seule solution à la crise en Syrie sera via un processus politique.

    Source :

    L'Agence Arabe Syrienne d'Information : La Déclaration finale de la Réunion d’Astana insiste sur le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la Syrie, 24/01/17

  • Syrie : Ce qui ressort des négociations d'Astana

    5067828 6 f7d5 des negociations se sont ouvertes lundi 23 19f1bbb0868331f83b901a67fb44ba95

     

    Après l’échec des négociations de Genève au printemps 2016, de nouveaux pourparlers inter-syriens ont commencé ce lundi 23 janvier à Astana capitale du Kazakhstan, ex-République soviétique musulmane et turcophone. Une dizaine de groupes rebelles y sont représentés. Organisées par la Russie, ces discussions surviennent après la reprise d’Alep-Est par les forces gouvernementales syriennes. Le tout est parrainée par la troïka - Russie, Turquie, Iran -. La Russie et l'Iran allié indéfectible de Damas, la Turquie parrain de la rébellion.

     

    • Les organisateurs, ceux qui ont une influence réelle sur le terrain 

    La Russie

    Moscou en est le véritable maître d’œuvre, elle considère qu’il est plus productif de négocier avec les groupes armés – qui dirigent la délégation de l’opposition à Astana – qu’avec le bras diplomatique des anti-Assad, principalement composé de dissidents en exil, qui était aux négociations de Genève en 2014 et 2016. 

    Moscou, la force militaire dominante en Syrie, offre en quelque sorte une sortie aux groupes rebelles : l'amnistie, s'ils rendent les armes. Ces derniers en profitent pour négocier l'obtention d'une partie du pouvoir en contre-partie.  

    Moscou ne veut pas de combat à Idlib. Elle veut régler pacifiquement et de manière politique. Cependant, tout comme à Alep-Est, si les rebelles s'obstinent, elle irait jusqu'au bout des combats. 

    L'Iran 

    Téhéran, chiite, se réjouie car l’intervention militaire russe a sauvé Assad également chiite. La Syrie reste une passerelle indispensable pour l'Iran vers le Hezbollah libanais chiite. 

    Téhéran s’est opposé à l’invitation de Moscou à la nouvelle administration Trump, qui n’est finalement représentée que par l’ambassadeur des États-Unis à Astana.

    Téhéran est pour un combat à Idlib, militairement elle veut aller jusqu'au bout mais si un mécanisme de cessez-le-feu devient permanent, elle veillera à ce qu'il favorise au maximum Damas.

    La Turquie

    Si une dizaine de formations rebelles ont accepté de s’asseoir à la table de négociation, c’est en partie grâce à Ankara. Longtemps le fer de lance du front anti-Assad, elle voulait que ce dernier quitte le pouvoir.

    Ankara a récemment recentré son action en Syrie contre les séparatistes kurdes du PYD (Parti de l’union démocratique) et l’État islamique. Elle accepte maintenant le président Assad. 

    Ankara a besoin de s’attirer les bonnes grâces de Moscou pour consolider sa mainmise sur la zone que son armée a conquise dans le Nord syrien, un territoire tampon destiné à empêcher les Kurdes de prendre le contrôle de la zone frontalière. L’instauration d’un cessez-le-feu durable pourrait permettre à Ankara de rallier d’autres combattants à sa cause. 

     

    • Les négociateurs

    Le gouvernement syrien

    Damas n’aimerait pas se contenter d’un simple cessez-le-feu, dont les rebelles pourraient profiter pour se réarmer. Elle conçoit la conférence d’Astana comme un prélude à la reddition de ses ennemis, qu’elle qualifie probablement à juste titre de terroristes. Cependant, un cessez-le-feu temporaire lui permettrait de concentrer ses forces contre Jabeh al Fatah (al Qaïda) et de reprendre Idlib et Palmyre.

    Les rebelles 

    5067837 6 6d09 lenegociateur de l opposition armee f0cfd90a900618b9d457a59d6d4e2e41Une série de groupes armés comme Jaïch Al-Islam, salafiste pro-saoudien, présent dans la banlieue Est de Damas. C’est un de ses hommes Mohamed Allouche, qui fait office de négociateur en chef.

    Encore sous le choc de la perte d’Alep-Est, les rebelles doivent composer avec deux objectifs divergents : La consolidation du cessez-le-feu, dont ils ont besoin, la libération de prisonniers et l’aide humanitaire, de l’autre côté maintenir le contact avec les Russes, depuis qu'ils ont perdu la protection des États-Unis.

    Ce qui est surprenant, c'est qu'ils menacent de reprendre les hostilités. S'ils le font, ils seront vaincus. 

     

    Les observateurs

    États-Unis et Union européenne 

    En 2014 et 2016, ils étaient les maîtres d’œuvre des pourparlers de paix de Genève, aux côtés de la Russie. À Astana, ils sont observateurs. Les Occidentaux sont marginalisés et n'ont plus de point d'appui sur le terrainL’ambassadeur américain au Kazaksthan est en mission pour le compte de la nouvelle administration américaine de Donald Trump. En effet, c'est le premier contact officiel avec la Russie pour discuter d’un moyen efficace pour lutter contre le terrorisme.

     

    Les négociations

    5067828 6 f7d5 des negociations se sont ouvertes lundi 23 19f1bbb0868331f83b901a67fb44ba95Seule la cérémonie d’ouverture a permis de prendre une photo, celle de 13 chefs militaires de l’opposition syrienne faisant face au gouvernement syrien. Les protagonistes ont refusé que les négociations se déroulent face-à-face. Rapidement le ton est monté et les négociations se sont poursuivies à travers des portes closes, avec d’un côté la délégation du gouvernement syrien assistée par les Russes et de l’autre, les rebelles avec les Turcs dans le rôle de messagers.

    Ces négociations ont porté sur trois points chers à la rébellion : le cessez-le-feu, l’acheminement de l’aide humanitaire et la libération de prisonniers.

    • Le cessez-le-feu

    Chacune des parties s'est renvoyé la responsabilité des violations de la trêve. Certains rebelles désignent les Iraniens comme n'y étant pas intéressés. Ils mettent en cause la présence des milices étrangères iraniennes, dont il dénonce les exactions.

    Les tensions se sont cristallisées autour de la localité de Wadi Barada proche de Damas, où les combats ont repris. Fateh al Cham (al Qaïda) a endommagé les réservoirs d'eau qui s'y trouvent, empêchant ainsi l'approvisionnement en eau potable de quelques millions de citoyens de Damas. À cet endroit, le gouvernement a pris la ferme décision d'y respecter le cessez le feu que lorsqu'il aura repris totalement le contrôle de l'eau de la capitale.  

    • L’aide humanitaire

    L’aide humanitaire qui ne parvient pas aux civils. En janvier, un seul convoi de l'ONU a pu se rendre à destination. Une vingtaine de villes syriennes sont assiégées par les forces de Bachar Al-Assad, tandis que deux localités chiites pro-régime le sont par les rebelles, soit 600.000 personnes dépourvues de tout. 

    • La libération des prisonniers

    Les rebelles commenceraient par les femmes et les enfants.

     

    Le dilemme des rebelles 

    Faire comme si le renversement du régime était toujours possible, comme si la chute d’Alep n’avait rien changé et s’attirer ainsi les foudres de Moscou ou mettre en sourdine l’exigence du départ d'Assad dans l’espoir de préserver un peu de pouvoir, mais de cette façon ils se couperaient entièrement de leur base.

     

    Les salafistes en plein dilemme

    Avant le fiasco des rebelles à Alep, Moscou réclamait l’inscription d'Ahrar Al-Cham dans les négociations de cessez-le-feu. Aujourd’hui, ils sont inscrits sur la liste du terrorisme international. Les salafistes Ahrar Al-Cham ont refusé d’aller à Astana. Ils hésitent entre deux courants, l’un pro-Al-Qaida et l’autre pro-Turquie.

    Les islamistes Noureddine Zinki qui ont longtemps joui du label ASL et des financements USA et européens, ont perdu le soutien des États-Unis au fur et à mesure que ses combattants devenaient djihadistes. Fateh al Cham les menaçaient de représailles s'ils se présentaient à Astana. On note qu'un cessez-le-feu durable pourrait accélérer le déclenchement d’une nouvelle guerre entre rebelles dits "modérés" et djihadistes. L’EI et Fateh Al-Cham, n’étaient pas invitées à Astana. 

     

    Objectifs d'Astana

    « Les objectifs d’Astana comprennent, d’une part, la consolidation du cessez-le-feu [décrété le 29 décembre 2016 au terme d’un accord russo-turc et signé par neuf organisations rebelles] et d’autre part, un accord sur la pleine participation des commandants sur le terrain au processus politique, à savoir la rédaction d’une Constitution, et l’organisation d’un référendum et d’élections », a souligné Sergueï Lavrov, ministre des affaires extérieures de la Russie. 

    Marginalisés, les Occidentaux, tout comme les capitales arabes sunnites, appuient cette tentative d’établir un cessez-le-feu durable, malgré un certain scepticisme. « Astana, c’est pour consolider le cessez-le-feu, mais rien de plus. Après, on revient à Genève », disait le ministre saoudien des affaires étrangères. 
     
     

    Divergences sur le sort de Bachar Al-Assad

    Même si la donne a totalement changé sur le terrain, le principal point d’achoppement demeure toujours le sort de Bachar Al-Assad. L’opposition, les Occidentaux sauf Trump, les pays du golf exigent toujours son départ au moins à la fin du processus de transition même s'ils sont désormais affaiblis militairement et politiquement. Les Russes tiennent à Assad tant qu’il n’existe pas d’alternative pour garantir la survie du gouvernement. Les Iraniens sont encore plus intransigeants dans leur soutien au président. 

    Les Russes ont toujours voulu réglé politiquement, aussi ils remettent l’ONU au centre du jeu. L’envoyé spécial de l'ONU sur la Syrie, Staffan de Mistura est présent à Astana. La Russie lui fournie une feuille de route détaillée de sortie de crise, avec l’instauration d’un cessez-le-feu, puis l’ouverture de négociations sous l’égide des Nations unies pour une transition politique, l’élaboration d’une nouvelle Constitution et des élections générales.

    Ce que la conférence d’Astana va entériner, c’est la fin de l’idée du renversement d'Assad. Les pourparlers doivent reprendre mardi. Ils doivent reprendre à Genève, le 8 février sous l’égide des Nations unies.


    Sources :

    France 24 : Conférence d'Astana : pas de percée notable mais de l’"optimisme prudent", 25/01/17

    Le Monde : Syrie : première journée de négociations tendues à Astana, Isabelle Mandraud, 23/01/17

    Le Monde : Syrie : quelles sont les forces en présence à Astana ?, Benjamin Barthe, 23/01/17

    Le Monde : A Astana, la Russie veut transformer son succès militaire en Syrie en victoire diplomatique, Isabelle Mandraud , 22/01/17

    Le Monde : Après le choc d’Alep, les rebelles modérés obligés de jouer le jeu de Moscou, Benjamin Barthe, 20/01/17

    Bulletin of the Russian Centre for reconciliation of opposing sides in the Syrian Arab Republic (January 11, 2017)

  • Syrie : Début des négociations à Astana

     

    Astana kazahkstan

    Mikhail Gamandiy-Egorov (journaliste) affirme sur Facebook : La rencontre d'Astana, au Kazakhstan, sur la Syrie débutera demain lundi 23 janvier comme prévu.

    Toutes les délégations concernées s'y trouvent déjà : celle du gouvernement syrien avec à sa tête le représentant permanent de la République arabe syrienne à l'ONU Bachar Jaafari, et celles des groupes dits de l'opposition armée ayant acceptés de se joindre à la trêve entrée en vigueur le 30 décembre dernier et coordonnée par la Russie, l'Iran et la Turquie.

    Les délégations russes, iraniennes et turques sont également arrivées à Astana. Le Kazakhstan en tant que pays hôte sera représenté par le chef de la diplomatie kazakh. En outre, le représentant spécial de l'ONU pour la Syrie de Mistura y est présent. Enfin, les USA seront représentés par l'ambassadeur US au Kazakhstan (ce dernier n'aura qu'un rôle d'observateur).

  • Force militaire américaine en Europe

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    Sous l'égide de l'OTAN, le plus grand déploiement militaire américain en Europe, depuis la deuxième guerre mondiale et ce à la frontière de la Russie...

    Un système de sécurité militaire incluant la Russie devrait être mis sur pied pour remplacer l’OTAN, a déclaré dans une interview Sahra Wagenknecht, figure de proue du parti allemand Die Linke « La Gauche »), en écho aux récentes déclarations de Trump sur l’OTAN.

    Trump : « Je dis depuis longtemps que l’OTAN a des problèmes. En particulier, celui d’être obsolète, parce que cette organisation a été conçue il y a beaucoup, beaucoup d’années »

    « Nous sommes censés protéger des pays, mais un tas de ces pays ne paient rien alors qu’ils devraient le faire, ce que je trouve très abusif à l’égard des États-Unis ».

    Ces commentaires se font en pleine escalade d’une concentration de troupes, de tanks et d’équipements militaires US en Europe, aux frontières de la Russie, dans le cadre d’une opération de l’OTAN intitulée « Résolution Atlantique ». Après les manœuvres militaires effectuées dans le cadre de cette opération, les troupes seront stationnées en Pologne, en Bulgarie, en Roumanie et dans les pays baltes, dépendant d’un Quartier Général qui se trouvera en Allemagne.

    Largest Deployment of US Armaments Since Cold War arrives in Germany :

    https://www.facebook.com/Infoseite.zu.Christoph.Hoerstel/videos/1422403404468925/

    Source :

    Arrêt sur l'ifo : Dissolution de l’OTAN et alliance militaire avec la Russie, 19/01/17

  • Donald Trump, président des États-Unis

     

    3136165 6668772068 donalJamais dans l’histoire américaine, un nouveau président n’aura suscité autant de divergence et d'amertume. Donald Trump a écrit seul son discours inaugural, une intervention courte et percutante, la fête pour les uns, le cauchemar pour les autres. Dès le premier jour de son mandat, il publiera des décrets. Ce qui devrait satisfaire ses partisans et échauffer ses opposants. Ses conseillers ont examiné plus de 200 décrets potentiels mais le nombre qui sera signé dès les premiers jours demeure incertain.

    Un décret sur la construction du mur à la frontière mexicaine, ainsi que des mesures limitant l'entrée des demandeurs d'asile d'Amérique latine ; l'abrogation après l'expiration de leur permis de séjour, du décret présidentiel d'Obama, permettant à 700.000 personnes arrivés enfants aux États-Unis d'obtenir une autorisation de séjour de deux ans pour travailler ou aller à l'université ; l'expulsion des délinquants clandestins ; des restrictions pour les personnes arrivant sur le sol américain depuis certains pays, en attendant la mise en place d'un système de contrôle ciblant les extrémistes islamistes. Malgré les propos de M. Trump pendant la campagne sur une interdiction d'entrée des musulmans, le décret devrait conditionner ces restrictions à la nationalité des personnes plutôt qu'à leur religion.

    Le vice-président Mike Pence a annoncé la fin de la guerre contre le charbon, dès le premier jour. Cette promesse pourrait se concrétiser par l'annulation du moratoire sur les concessions de charbon et par l'ouverture de terrains fédéraux aux compagnies minières, afin d'augmenter la production de pétrole, de charbon et de gaz naturel ; interrompre et examiner le travail sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de tous les ministères. C'est le retour des énergies fossiles à un moment où la Chine fait d'immenses efforts pour diminuer sa production de charbon. Ordonner à son secrétaire au Trésor de condamner la Chine comme étant un pays manipulant sa monnaie, ce qui pourrait déclencher la colère de Pékin.

    Le retrait du partenariat trans-pacifique (TPP), signé par 12 pays de la région Asie-Pacifique, partenariat pas encore en vigueur ; renégocier l'accord du libre-échange Nord-Atlantique (Aléna) avec le Mexique et le Canada, pour empêcher les délocalisations vers le voisin du sud ; faciliter la productivité des entreprises américaines aux États-Unis en promulguant des taxes de protection, entre autre pour l'automobile ; regénérer les emplois aux États-Unis.

    Approbation de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis, un projet rejeté par Barack Obama. Il entend aussi annuler immédiatement le paiement de milliards aux programmes de l'ONU sur le changement climatique, en redirigeant les fonds vers des projets d'infrastructure environnementale.

    La mise en pièces de l'Obamacare, une nouvelle loi devrait redéfinir le système de santé ; un gel des embauches des fonctionnaires fédéraux, ainsi qu'une mesure retardant l'entrée en vigueur d'une nouvelle législation sur les fonds de pension.

    Il devrait renouer avec la Russie, collaborer avec elle en affaires et contre l'État islamique. Il devrait déménager l'ambassade américaine de Tel Avive à Jérusalem, ce qui devrait être conflictuel. Il s'interroge sur l'utilité de l'OTAN et les relations américaines avec l'Union européenne...

    Tout comme une bonne proportion des Américains, il affiche une hostilité envers la presse qu'il considère comme ayant un parti pris contre lui. Alors, il utilise Twitter pour communiquer. Quant à son cabinet, il est blanc, masculin, riche. 

    Les couples Trump et Pence entreront à la Maison Blanche lors d'une parade présidentielle le long de la Pennsylvania Avenue, dont une partie du trajet s’effectue habituellement à pied. Les autorités attendent entre 800.000 et 900.000 partisans.

    Des manifestants anti-Trump promettent de tout faire pour perturber l’investiture. Ils veulent paralyser les barrages de sécurité tout autour du Capitole. Au total, une trentaine d’associations ont reçu des autorisations pour organiser des rassemblements et des marches avant, pendant et après la prestation de serment de Donald Trump.

    Pour éviter de potentiels affrontements entre pro et anti-Trump, quelque 28.000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés et des kilomètres de barrières métalliques ont été mises en place au centre de Washington.

    Samedi, plus de 200.000 manifestants devraient déferler sur Washington. La Women’s March pourrait être une des manifestations les plus importantes de l’histoire américaine. Outre les droits des femmes, de nombreuses causes y seront représentées comme la défense des minorités, des musulmans, des immigrés illégaux, la lutte contre les inégalités et la protection de l’environnement. 

    Une chose est certaine, Trump changera la donne.

    Le président Trump :  "nous allons chercher l'amitié et la bonne volonté avec les nations du monde - mais nous le faisons avec la compréhension que c'est le droit de toutes les nations d,agir d'abord dans leurs propres intérêts. Nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie à n'importe qui, mais plutôt de le laisser briller comme un exemple pour tout le monde à suivre."

    Donc, nous pouvons pensez qu'il accepte le monde Multi-polaire de la planète. Fini la confrontation avec la Russie.

    Sources :

    Yahoo! Actualités : Les décrets que Donald Trump s'apprête à signer dès "le premier jour" par Ayesha Rascoe et Julia Edwards Ainsley, 

    Libération : Trump, l’Amérique sans filet Par Frédéric Autran,

  • La nouvelle relation russo-américaine aura bel et bien lieu

     

    Mr trump yellow tieJe n'aime pas beaucoup la personnalité de M. Trump, mais sur un point je suis d'accord avec lui : aménager une nouvelle relation non conflictuelle avec la Russie. La nomination de Rex Tillerson, ancien PDG d'ExxonMobil au titre de secrétaire d'état, en est clairement une indication. En effet, la société ExxonMobil souhaite investir dans les ressources pétrolières et peut-être même gazière de Russie, sans pour autant s'en accaparer les richesses naturelles. Contrairement à l'ancienne administration américaine, qui semblait vouloir privilégier l'acquisition des réserves naturelles de Russie par les Multinationales occidentales, sans le mentionner publiquement.

    M. Tillerson s'était opposé aux sanctions économiques contre la Russie et avait été décoré de l'ordre de l'Amitié par le gouvernement russe. Il aurait également dirigé pendant huit ans une entreprise pétrolière russo-américaine basée aux Bahamas

    Il est évident pour moi, que les compagnies américaines qui faisaient affaire avec la Russie avant les sanctions, ont financé et aident présentement M. Trump. Je ne sais pas combien de pertes d'emplois les sanctions contre la Russie ont généré aux États-Unis. Mais je sais qu'en Europe elles ont causé la perte de 4.500 emplois et qu'en Russie elles sont responsables de 25 à 30% de la baisse de l'économie russe, selon les dires de M Poutine. 

    Aujourd'hui 17 janvier, lors de sa conférence de presse consacrée au bilan de l’année 2016, M. Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, soulignant le changement de politique du nouveau gouvernement américain face à la guerre en Syrie, invite celui-ci aux négociations de paix qui auront lieu le 23 janvier à Astana au Kazakhstan. 

    M. Trump enlèverait les sanctions envers la Russie à condition que les deux pays s'entendent sur l'armement nucléaire. La Russie qui défend un monde multipolaire, accepterait d'entamer des négociations à ce sujet tout en cautionnant la parité nucléaire avec les États-Unis. Il y a également de fortes possibilités que les deux pays coopèrent dans la guerre contre l'État islamique. Objectivement, ce sont de bonnes nouvelles.

    Malgré le tempérament impulsif de M. Trump, le rapprochement russo-américain s'effectuera. Malgré que beaucoup d'Occidentaux et de journalistes occidentaux s'imaginent un M. Poutine méchant et s'emportant facilement, alors qu'il est en fait un cran en haut des leaders occidentaux en innovant constamment et qu'il a aussi une politique internationale cohérente, le rapprochement russo-américain s'effectuera.

    De part et d'autre, cette politique de rapprochement est réfléchie et bien articulée dans les coulisses du pouvoir. Tout ceci est beaucoup plus sain pour la planète, que le conflit engagé par l'ancienne administration américaine.

    Cependant, vouloir détruire l'Obamacare, vouloir déplacer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem en Israël, vouloir entamer un conflit avec la Chine, tout cela est négatif. Par contre, vouloir augmenter l'emploi aux États-Unis est positif, quoique cela est fait en baissant les impôts des entreprises.

    Certes, la réconciliation avec la Russie n'empêche pas qu'on puisse détester ou aimer M. Trump. 

     

  • La situation présente en Syrie

     

    Telechargement 6 1Bachar al-Assad demeure le président de la Syrie et entend bien le rester. Les forces de son gouvernement ont repoussé les rebelles des périphéries de Damas, de la ville de Homs et d'Alep-Est. 

    Dans la situation actuelle, l’opposition ne peut pas l’emporter. Le gouvernement est loin d'être au bord du gouffre, tant sur le plan politique que militaire. Malgré de réelles difficultés, le pouvoir réussit à se poser dans l'opinion publique syrienne comme étant le seul rempart crédible contre l'ingérence étrangère et l'instauration d'un état islamique. Son but n’est pas d'en convaincre l’opinion publique occidentale mais l'opinion publique syrienne.

    Le gouvernement contrôle l'axe reliant la région côtière à Damas et aux quatre autres grandes villes du pays. Il s’agit d'un peu plus de 60% de la population. 10% réside dans les zones tenues par les milices kurdes, alliés tacites du gouvernement. Les djihadistes contrôlent quand à eux, 15 % de la population, dont une partie les fuit et enfin 15% des Syriens vivent dans des zones âprement disputées. Globalement le régime est puissant dans le Sud et l’Ouest du pays, tandis que les djihadistes dominent le Nord et l’Est.

    Ceux qui vivent dans les territoires sécurisés par le gouvernement ont une vie beaucoup plus agréable. Ils ne subissent aucune pénurie. Certes, ils subissent occasionnellement quelques bombardements djihadistes ou quelques actes terroristes, mais cela n'est d'aucune mesure avec ceux vivant dans les quartiers supposément sécurisés par les rebelles où il subissent les bombardements syriens, russes et les assauts de l'armée, sans compter que tout ce qu'un être humain a besoin quotidiennement pour vivre est en pénurie.

    Les minorités confessionnelles (20% de la population) demeurent fidèles au gouvernement. Sous Assad, elles peuvent pratiquer leur religion. Ce qui n'est pas le cas sous les djihadistes. La bourgeoisie et l’appareil bureaucratique, soutiennent également fermement Bachar al-Assad. 

    Les territoires ruraux à forte identité arabe sunnite penchent quand à eux, davantage du côté des djihadistes. Une minorité, dans les classes populaires arabes sunnites et les cercles intellectuels, déteste Assad et exige son départ.

    Dans ce contexte, l’objectif d'Assad est de prouver à l'ensemble de la population, que le gouvernement est capable d’assurer la sécurité alors que l’opposition en est incapable. Il s’agit d’une technique classique de contre-insurrection qui s’appuie sur le principe suivant : La population suit celui qui est capable, selon elle, d’assurer sa sécurité.

    Pour la majorité des Syriens, qu'est-ce qui peut assurer la sécurité ? C’est le retour à la paix, le retour à la stabilité. Et qui peut donner la paix, la stabilité et la sécurité en Syrie ? Aucun nom ne s'impose de la part de l'opposition. Seul Bachar al-Assad peut le faire. Son départ signifierait le chaos.

    Les rebelles sont divisés. Les combattants islamistes, armés et financés par les pétromonarchies du Golfe s’imposent au sein de l’opposition armée, marginalisant les éléments laïcs de l’Armée Syrienne Libre. Rien ne nous prouve que cette dernière est encore réellement existante.

    De nombreux groupes se livrent au pillage pour financer leur combat. C’est même devenu une habitude. Ils pillent les usines et même les chemins de fer. Tout cela entraîne un rejet des rebelles par la population. Dans certains quartiers d’Alep, les islamistes interdisaient aux femmes de conduire une voiture et le hijab était de rigueur. Les arrestations et exécutions arbitraires par les rebelles y étaient monnaie courante.

    Ni les États Unis, ni l’Union Européenne ne souhaitent s’engager directement dans un conflit où la montée en puissance des islamistes empêche toute intervention directe de l’OTAN. Comment auraient-ils pu justifier une intervention militaire pour éradiquer les islamistes du Nord du Mali, alors qu’ils contribueraient à les installer au pouvoir en Syrie ?

    Israël s’inquiète d’un changement de régime en Syrie, l’état hébreux renforce sa frontière sur le Golan, car l’armée syrienne aurait abandonné le terrain aux islamistes qu'Israël a lui-même aidé.

    Bachar el Assad  dispose d’un fort soutien financier et militaire de la part de l’Iran et de la Russie, ce qui lui permet de financer l’appareil d’état et d’entretenir l’armée. Les djihadistes sont dans une situation où les aides extérieures se réduisent, faute de succès tangibles. Les oppositions armées et les oppositions politiques n’ont toujours pas réussi à s’entendre pour créer une véritable organisation structurée qui leur permettraient de passer à la prise du pouvoir.

    La Russie et l’Iran ayant beaucoup plus à perdre que l’Occident et les pétromonarchies du Golfe, il est impossible que les alliés de Bachar al-Assad lui retire leur soutien. L’issue de la guerre civile syrienne se jouera sur le terrain militaire, pendant encore plusieurs mois. La trêve avec les autres mouvements djihadistes permettra au gouvernement de vaincre Fateh al Cham (al Qaïda).

    Après, Damas devrait se tourner contre l'État islamique. Pour ce qui est de la question kurde et de la question de l'armée turque en Syrie, les problèmes devraient être résolus en négociation entre la Syrie, la Russie, l'Iran, la Turquie et le Kurdistan. Ce ne sera pas facile mais la real politik devrait y jouer un rôle majeur, chacun selon sa force. 

    Philipe Rousseau

    Fotement inspiré de

    Atlantico : Et si Assad était en fait en train de gagner en Syrie ?, Propos de Fabrice Balanche recueillis par Théophile Sourdille, 10/01/13

    Fabrice Balanche, an associate professor and research director at the University of Lyon 2, is a visiting fellow at The Washington Institute.

  • La trêve en Syrie

     

    Durant l'année 2016, dans les zones assiégées, l'ONU a réussi à subvenir à 21% des besoins, une amélioration par rapport à 2015 dont le taux n'était que de 1%.

    Suite à la libération d'Alep-Est, la Russie allège son dispositif militaire. Le gouvernement syrien octroie un budget de 260 milliards de Livres syriennes pour dédommager les résidents d'Alep-Est et financer la reconstruction de toutes les infrastructures des quartiers de la ville qui ont été atteints par la guerre. Le nettoyage est déjà commencé.

    Moscou annonce un accord de cessez-le-feu sur tout le territoire syrien. Six importants groupes djihadistes, dont Ahrar al-Cham qui occupait Alep-est, et l'Armée de l'Islam qui occupe la Ghouta-Est de Damas, l'ont signé. 

    Selon le Facebook du journaliste Said Hilal Alcharifi, les principaux groupes qui ont signé l'accord seraient :

    - 1. Faylaq al-Sham (4 000 combattants) 
    - 2. Ahrar al-Sham (16 000 combattants) 
    - 3. Jaysh al-Islam, suar al-sham(12 000 combattants) 
    - 4. Jaysh al-Mujahidin (8 000 combattants) 
    - 5. Jaysh Idlib (6 000 combattants) 
    - 6. Al jabha alchamia (12 000 combattants).

    Il va de soit que l'accord ne s'applique pas à Fateh al Cham (ancien al Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda) et l'État islamique. 

    Hqdefault 1 Soldat syrien S'il y a consolidation du cessez-le-feu jusqu'à la fin janvier, une négociation aura lieu à Astana au Kazakhstan. Il semble que les États-Unis, l'Union européenne et les monarchies du Golfe soient hors jeu pour l'instant dans ce processus de négociation. 

    La trêve est cependant marquée par des violations qui pourraient saborder les pourparlers de paix. Une dizaine de groupes rebelles syriens ont en effet gelé leur participation aux préparatifs de ces négociations, accusant les forces gouvernementales de ne pas respecter la cessation des hostilités.

    De sorte qu'Ankara a demandé à Téhéran de faire pression sur Damas. Damas, elle, laisse entendre que la dynamique guerrière dont font preuve les rebelles serait suscitée par Ankara.

    Pour leur part, les rebelles affirment avoir respecté le cessez-le-feu dans l’ensemble du territoire syrien, mais assurent que le régime et ses alliés n’ont cessé d’ouvrir le feu dans les régions (rebelles) de Wadi Barada et la Ghouta-Est, toutes deux situées dans la province de Damas. Là où justement Fateh Al-Cham a revendiqué le sabotage des installations qui permettaient l’alimentation de quatre millions de citoyens de Damas en eau potable. 

    L'armée syrienne contrôlerait maintenant la région de l'eau potable.  https://www.facebook.com/said.h.alcharifi/videos/1414379381947298/

    Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Damas a dépêché des renforts pour s'emparer de la zone et rouvrir les pompes vers la capitale qui souffre de graves pénuries d'eau depuis le 22 décembre. L'aviation et l'artillerie de Damas, aidé au sol par son allié le Hezbollah libanais, a bombardé Wadi Barada, une localité située à 15 km au Nord-Ouest de Damas et assiégée depuis 2015 par l'armée, a précisé l'ONG. 

    Le gouvernement accuse les opposants de contaminer au diesel les réserves d'eau et de couper le réseau d'approvisionnement vers Damas. Les opposants, eux, affirment que les bombardements de Damas ont endommagé ces installations. Damas conditionne tout arrêt de son offensive à son contrôle total des sources d'approvisionnement en eau dans le secteur.

    https://youtu.be/Uh6LQNEnU-Q

    Des observateurs signalent que la Turquie persiste à souffler le chaud et le froid en Syrie pour amener la Russie à ne plus considérer  Fateh Al-Cham,  ex-Al-Nosra, comme un groupe terroriste et faire en sorte que l'organisation puisse bénéficier du processus de paix et de négociation.  

    N'oublions pas la bataille d’Al-Bab au Nord-Est d'Alep, dans laquelle pas moins de 7.000 soldats turcs prêtent main forte aux rebelles du Bouclier de l’Euphrate contre l'État islamique qui contrôle la ville. Ce combat pourrait être gagné dans quelques jours.

    Le jeu trouble d’Ankara dans le bourbier syrien est éminemment dénoncé par Damas qui confirme haut et fort que la paix ne saurait être sans que Turcs, Américains et Européens ne lèvent la main sur le dossier syrien.

    Mais l’instabilité risque de prendre une toute autre tournure avec les opérations terroristes qui visent le littoral syrien comme l'attentat à Tartous, suivi d’un autre plus meurtrier, dans la ville de Jabla et celui de l'eau potable de Damas. 

    En 2017, la Syrie est plus prêt de la paix qu'en 2016, mais quand arrivera-t-elle? 

     

    Sources :

    Le Courrier du Vietnam : Syrie : la réussite des pourparlers d'Astana dépend du respect du cessez-le-feu, 06/01/17

    Le Courier du Vietnam : Syrie : offensive du régime près de Damas, mise en garde d'Ankara, 05/01/17

    Perspectives : La Turquie fait pression sur l’Iran : Le jeu trouble d’Ankara dans le bourbier syrien,  05/01/17


     

  • Médias occidentaux et désinformation sur Alep

     

    Je ne doute pas que des enfants sont morts ou ont été blessés dans les combats d'Alep-Est. Oui, les habitants de cette partie de la ville ont subi de terribles bombardements et leur sort était horrible. Mais, je m’oppose au sens unique de la couverture médiatique, à la diabolisation d’un camp, tandis que l’autre est exempté de toute critique.

    Les médias occidentaux nous ont abreuvés des horreurs de l'EI pendant le siège de Mossoul, mais ont volontairement ignoré le comportement des rebelles d’Alep-Est. Il y avait parmi eux, al-Qaïda (Jabbat al-Sham), qui a commis les crimes contre l’humanité à New York, Washington et en Pennsylvanie, le 11 septembre 2001. Rappelez-vous la guerre contre le terrorisme ? Rappelez-vous le « mal à l’état pur » qu’était al-Qaïda

    Les rebelles D'Alep-Est sont pour la plupart des fondamentalistes religieux. La plus belle preuve est que les corridors d’évacuation qui ont été ouverts pour eux, les mènent directement dans la province voisine d’Idlib. Or qui contrôle en grande partie cette province? Jabbat Fateh al-Sham, alias Al-Nosra, alias Al-Qaïda. Ce n'est pas étrange qu’Al-Qaïda accueille 4.000 combattants rebelles d'Alep-Est? Ce n'est pas étrange que les combattants dits modérés quittent, non pas avec leurs femmes et enfants dans les autobus verts mais dans des pick-up avec leurs armes légères. 

    L'alliance des rebelles d'Alep-Est, dont certes faisait partie l'Armée Syrienne Libre (démocrate), était contrôlée par al-Qaïda. Alors, un récit a été mis au point, avec des bons contre des méchants, du même acabit que celui des  armes de destruction massive d'Irak.

    Rappelons-nous, l’intervention des États-Unis en Irak, était liée à une menace imaginaire, soit les armes de destructions massives de Sadam Hussein, qui n'ont jamais existées. Le général américain quatre étoiles, Schwarzkopf, commandant les forces de la coalition lors de la guerre du Golfe en 1991, opposé à la guerre d'Irak de 2003, affirmait qu'environ 350.000 irakiens ont été tués pendant la guerre de 2003 mais que nous en connaîtrons jamais exactement le nombre. 

    Syrie 17Oui, Bachar al-Assad a brutalement détruit de vastes étendues de ses villes dans sa lutte contre ceux qui veulent renverser son régime. Oui, ce régime a une multitude de péchés accrochés à son nom : la torture, les exécutions, les prisons secrètes, le meurtre de civils.

    Mais, il y a une semaine, un journaliste interviewait l’une des premières familles musulmanes à fuir Alep-Est. Le père venait d’être informé que son frère devait en représailles être exécuté par les rebelles, parce qu’il avait traversé la ligne de front avec sa femme et son fils. Il a condamné les rebelles pour avoir fermé les écoles et avoir placé des armes à proximité des hôpitaux.

    Au cours des deux dernières semaines, le Front Fatah al-Sham [al-Qaïda] a tué un nombre inconnu de civils qui avaient demandé aux groupes armés de quitter leur quartier. Des groupes armés de l’opposition ont tiré sur des civils qui tentaient de partir. De plus, des attaques aveugles ont été menées sur des zones gouvernementales densément peuplées à Alep-Ouest. Ces choses ne sont pas dites par la très grande majorité des médias occidentaux.

    Pour Bashar al-Assad, la fin du siège d’Alep signifie que l'EI, al-Nusra, al-Qaïda et tous les autres groupes salafistes ne pourront plus créer leur capitale dans les grandes villes de Syrie comme Damas, Homs, Hama ou Alep et Assad aura bientôt 30.000 soldats de plus qu'il enverra d'Alep sur une autre région.

    Les Russes défendent un régime laïque, celui du dictateur Bashar al-Assad. Ce régime vit très bien avec les démocraties. Il ne cherche pas à les renverser. Tandis qu'al Qaïda, l'EI et les groupes fondamentalistes veulent conquérir le monde et renverser les démocraties. Bachar accepte les différentes religions chiites, sunnites, druzes, chrétiennes et même les athées. Ce qu'il ne tolère pas ce sont ceux et celles qui veulent lutter contre son camp. Alors là, il de vient violent. Mais en même temps, il peut accorder l'amnistie à un djihadiste qui se rend. Certains de ces djihadistes deviennent même soldats de l'armée syrienne et il s'occupe des réfugiés syriens d'Alep-Est.

    Toute cette guerre contre la Syrie constitue un lamentable échec de la politique extérieure des pays occidentaux, de la Turquie et de l’Arabie saoudite. La grande erreur a été de croire que les rebelles syriens étaient démocrates alors qu'ils veulent appliquer la charia. 

    Les États-Unis auraient bien aimé se servir du printemps arabe pour renverser Bashar al-Assad et priver la Russie de son allié. Malheureusement, ils ont laissé le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie, financer et armer les forces fondamentalistes. 

    Les États-Unis et leurs alliés manipulent l’opinion publique occidentale par une formidable campagne de désinformation dont « l’humanitaire » est la base. L'objectif est de cacher la nature des rebelles.

    C’est la coalition occidentale menée par les Anglo-saxons qui a lancé la guerre en 2011 en parrainant les rebelles, et c’est parce qu’elle est en train de perdre une gigantesque bataille à Alep qu’elle joue depuis des mois, la corde sensible de l’humanitaire.

    La libération d’Alep, une défaite de l’Occident travestie en catastrophe humanitaire. Les chiffres cent fois répétés et jamais vérifiés (non vérifiables) d’exactions contre les civils, la « plus forte catastrophe humanitaire depuis la seconde guerre mondiale » (comme si ce n'était pas la guerre du Vietnam, avec ses 4 millions de morts, dont 60.000 Américains.). 

    Ceci a pour but de masquer une question simple : pourquoi y a-t-il des combats à Alep et en Syrie ? La réponse est simple : parce que des groupes formés, armés, financés par les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, ont entrepris depuis 2011 de renverser Bachar al Assad. Que ces groupes soient constitués dans leur immense majorité d’islamistes sanguinaires ne gêne absolument pas les gouvernements de la coalition occidentale.    

    La désinformation pour ce qui est de la guerre d'Irak de Bush de 2003 n'avait pas très bien fonctionné. Une bonne partie de la population occidentale n'y croyait pas. Cette fois-ci malheureusement, ça fonctionne très bien, jusqu'à maintenant la majorité de la population occidentale y croit. 

    Sources 

    Le Journal de Québec : Les mensonges sur la Syrie, 16/12/16

    Le Grand Soir : Il y a plus d’une vérité à raconter dans la terrible histoire d’Alep (The Independent), 15/12/16

    Réinformation TV : Libération d’Alep : la formidable désinformation occidentale, 14/12/16

  • Alep libérée

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    De grandes manifestations de joie à Alep, suite à la victoire de l'armée syrienne

    "Alep est le vrai tournant de la guerre", affirme le géographe français et expert de la Syrie Fabrice Balanche, qui compare son impact à celui, décisif, de la bataille de Stalingrad en Russie, qui changea le cours de la seconde Guerre mondiale. Assad a besoin d'Alep, car pour présider la Syrie, il lui faut contrôler la seconde ville du pays. Il dirige maintenant les trois principales villes : Damas, Homs et Alep.

    L'armée occupe 90% des quartiers que tenaient les insurgés avant le 15 novembre. Une fois que les groupes anti-Assad auront compris que les jours de la rébellion sont comptés, ils seront plus enclins à négocier les moyens de se rendre. D'après Fabrice Balanche. "Le mythe d'une rébellion modérée à Alep capable de représenter une alternative politique et militaire, c'est fini". 

    L'Armée Syrienne Libre, seule opposition démocratique armée, était en effet présente à Alep. Mais étant un des groupes les plus faibles, elle s'est affiliée avec les groupes salafistes qui, eux, veulent instaurer la charia dans le pays et non la démocratie. Il aurait fallu que l'ASL se dissocie carrément de ces groupes. Cependant, sa faiblesse le lui a interdit. Fatah al Cham était le principal groupe armée dans cette ville.

    Assad continue donc la reconquête de la Syrie utile. Terme signifiant les régions qui regroupent les principales ressources économiques, soit l'Ouest du pays, d'Alep à Damas, en passant par la province centrale de Homs et la région côtière de Lattaquié, n'oublions pas Deraa au Sud-Ouest, en ajoutant Raqqa à l'Est et Deir ezZor au Sud-Est. Le reste étant en grande partie du désert. Le président prouve qu'il est en position de rouvrir l'axe reliant la frontière jordanienne, au Sud, à quasiment la frontière turque, au Nord

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    La prise d'Alep-Est libérera environ 30.000 hommes pour lancer de nouvelles offensives. L'armée a deux options, l'Est ou l'Ouest. Comme en ce moment, les Russes sont à l'Ouest et les Américains à l'Est. Il y a vraiment peu de chances que l'armée syrienne se dirige tout de suite vers Raqqa ou Deir ezZor. La priorité du gouvernement sera sans aucun doute Palmyre puis al-Bab, une place forte de l'EI, au Nord-Est d'Alep, qui est aussi convoitée par l'armée turque. Pour Damas, il n'est pas question de laisser la ville aux Turcs, car elle est trop proche d'Alep.

    Il y a aussi la province d'Idleb, au Nord-Ouest. Celle-ci est presque entièrement sous contrôle de Fateh al-Cham (filiale d'Al-Qaïda). Les contre-attaques pour essayer de briser l'encerclement d'Alep venait de Fateh al Cham d'Idleb. Même si une solide ligne de défense a été érigée autour d'Alep, la ville n'est pas à l'abri d'une nouvelle offensive menée par la branche syrienne d'al-Qaïda depuis son fief d'Idleb. En fait, c'est la principale place forte du groupe terroriste (50.000 hommes). La reconquête de la province d'Idleb sortirait presque Fateh al-Cham de la guerre. 

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    Sources :

    Al Huffington Post (Magreb Maroc) : Bachar al-Assad remet la main sur la "Syrie utile", 12/12/16

    Sputnik : La ville d'Alep libérée, 12/12/16

    Le Figaro : Après Alep, le régime de Damas prépare une offensive contre le fief d'Al-Qaïda, 12/12/16

  • L'armée reprend Alep-Est et repousse l'EI à Palmyre

     

    4379 tabL'armée syrienne resserre plus que jamais son étau sur les djihadistes d'Alep-Est. Le gouvernement contrôle maintenant 85% de l'Est de la ville. 80.000 personnes ont fui les quartiers Est pour se réfugier dans les quartiers Ouest. La Russie a stoppé ses bombardements pendant l'exode et demeure le seul pays étranger à aider les réfugiés. Elle se demande d'ailleurs que font les pays occidentaux qui prônent l'aide humanitaire. Les insurgés tirent des roquettes sur les quartiers Ouest, pro-Assad. 

    Pendant ce temps, dans le centre du pays, dans la province de Homs, les troupes gouvernementales sont régulièrement attaquées par l'EI, lorsqu'elles se trouvent isolées. Profitant du fait que l'armée syrienne avait envoyé des renforts de la province de Homs à Alep, l'EI a lancé des attaques à coup de colonnes de voitures piégées, contre l'armée syrienne, attaquant les champs pétroliers et gaziers de Djazal, Mahr et Chaar, le tout près de Palmyre. L'aéroport situé à l'Est de la cité est encerclé par les djihadistes. L'État islamique est même parvenu à entrer dans la ville antique d'où il avait été chassé neuf mois auparavant.

    Ob 2e66ae aaL'aviation syrienne y mène des frappes. L'armée de terre est parvenue à repousser l'attaque reprenant le contrôle de la ville. Des combats acharnés font rage aux abords de la cité près des hauteurs de l'At-Tar, ainsi que près des gisements gazier et pétrolier de Djazal et de Chaar entre le bataillon des Fatemiyoun, force paramilitaire d'origine afghane et l'EI

    Les civils ont été évacués et mis à l'abri. Les terroristes cherchent en ce moment à préserver leurs positions dans la banlieue Nord, mais l'aviation syro-russe ne cesse de les bombarder. 

    En même temps, l'armée turque entre dans al-Bab, dernier fief de l'EI dans la province d'Alep et les Américains eux, envoient 200 soldats supplémentaires pour conseiller les Kurdes cherchant à chasser l'EI de la ville de Raqqa, à l'Est du pays.

    Sources :

    Press TV : Des renforts débarquent, 11/12/16

    L'Orient le Jour : l'EI est de nouveau entré à Palmyre , 11/12/16

    Sputnik : L'armée syrienne repousse Daech et reprend le contrôle absolu de Palmyre, 10/12/16

    TVA Nouvelles : Le régime resserre son étau à Alep mais perd du terrain à Palmyre,10/12/16

    Romandie  : Syrie: combats entre l'EI et le régime aux portes de Palmyre, 10/12/16