France

  • 01/09/1715, Louis XIV s’éteint

    Le 1er septembre 1715 vers 8h15 le matin, Louis XIV s’éteint à Versailles, 4 jours avant son 77e anniversaire; un règne de 72 ans, le plus long de l’Histoire de France.

    Le 10 août à son retour de chasse, il ressent une vive douleur à la jambe. Son médecin diagnostique une sciatique et ne changera jamais d'avis. Des taches noires apparaissent. Il s’agit en fait d'une ischémie aiguë causée par une embolie liée à une arythmie, compliquée d’une gangrène. Malgré des douleurs atroces, le roi vaque à ses occupations et assume totalement ses fonctions jusqu’au 25 août, date à laquelle il s’alite et ne quittera plus sa chambre.

    La gangrène se développe et atteint l’os le 26. Le même jour, il reçoit son arrière-petit-fils alors âgé de 5 ans, le futur Louis XV, pour lui prodiguer ses conseils. Il lui recommande de soulager son peuple et d’éviter autant que possible de faire la guerre : « C’est la ruine des peuples ». Louis XIV a fait souvent la guerre, mais il ne perdait jamais de vue que le but en était de gagner la paix après la guerre et non pas la guerre elle-même. Autrement dit, c’est l’économie en tant de paix, qu’il faut contrôler et faire prospérer.   

    Le roi fit ses adieux à trois reprises à Mme de Maintenon et à deux reprises à la Cour. Sur son lit de mort, il déclara : « Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours ». Le 29 août on autorise Brun, un Provençal prétendant détenir un remède miracle, à l’approcher. Le roi se sent mieux, mais le mal devient vite plus profond. Le 30, il tombe dans un semi-coma et meurt le 1er septembre. Son corps est exposé pendant 8 jours dans le salon de Mercure et est transporté le 9 septembre à St-Denis, la nécropole des rois de France.

    Louis XIV est connu sous le nom de Roi-Soleil. Car malgré guerres, famines et épidémies, il a fait de la France pour plus d'un siècle, le royaume le plus peuplé avec une vingtaine de millions de citoyens, le plus puissant et le plus prospère d'Europe, voire du monde. Sa politique était, contrairement à la politique d’aujourd’hui (libre-échange) que tout ce que consommait les Français devait être autant que possible produit en France; de sorte que beaucoup de travailleurs et d’artisans des autres pays venaient s’installer en France.   

    Son premier objectif a été de protéger le territoire national. De sorte qu’il chargea Vauban de protéger solidement le pays contre toute invasion possible. La «ceinture de fer» de Vauban y est parvenu – forteresses défensives d’un nouveau style .  

    Puis, il dégagea la France de l'encerclement hégémonique des Hadsbourg d'Autriche. De sorte que le royaume de France est devenu vite perçu comme une menace par les autres pays, dont l'Angleterre, nouvelle puissance montante.

    Par ses possessions coloniales et sa flotte, la France de Louis XIV est présente dans toutes les parties du monde. Par ses productions architecturales (Versailles) et littéraires (Molière), par le mode de vie de son aristocratie, elle séduit toutes les élites européennes. Si au XVIIIe siècle, l'Europe pense et s'exprime en français, c'est à Louis XIV que cela est dû.

    Louis XIV est arrivé au pouvoir à l’âge de 4 ans et demi, sous la régence de sa mère Anne d’Autriche et de Mazarin. Bien entouré dès le départ, il a su bien s’entourer pendant toute sa vie. Qu’on pense à Colbert, son premier ministre. Mais, il n’a pas su bien entouré son petit-fils Louis XV, qui n’a pas fait le poids.

  • 10 mai 1940, la Bataille de France

    Franceinvasion1940Le 10 mai 1940, 7 mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre à l'Allemagne, cette dernière lance son armée sur les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France. 2 750 000 guerriers allemands se ruent sur 2 900 000 soldats alliés. Un commandement uni côté allemand, désuni côté alliés. La haute technologie : côté allemand. Commence alors ce qu’on appelle : «la Bataille de France».

    Le 15 mai, les Pays-Bas capitulent. L’armée belge débordée, les armées française et britannique accourent à son secours. Mais à leur grande surprise, Hitler contourne la Ligne Maginot et envahit les Ardennes, région pourtant montagneuse. 3 divisions allemandes percent le front français. Leurs chars rapides sont appuyés par des attaques aériennes constantes, désarticulant totalement leurs adversaires.

    Les divisions françaises reculent en désordre en dépit d’actes héroïques. Le 20 mai, les panzers prennent en tenaille les armées franco-anglaises. Le 24, les Allemands prennent Boulogne, encerclent Calais et sont à 35 kilomètres de Dunkerque. C’est la débâcle ! Le 26, le sacrifice d'unités françaises et l'action de la Royal Air Force permettent de couvrir la retraite de 500 000 soldats britanniques et français vers l'Angleterre à partir de Dunkerque.

    Du 23 au 28 mai, les Belges tentent désespérément de freiner l'avancée allemande, mais sont vaincus et capitulent. Le 10 juin, Mussolini déclare la guerre à la France déjà à genoux. Le front est percé sur la Somme. Le 14 juin, les Allemands entrent dans Paris. Le 17, Pétain demande la fin des combats. Le général de Gaulle appelle en revanche à résister, lors de son discours du 18 juin. Le 22, l'armistice est signé ; le régime de Vichy est instauré. La sonnerie du cessez-le-feu résonne le 25, 6 semaines après le début de l'invasion.

    1 col du perthus a 1Victimes d'un commandement défaillant, les soldats Français, Anglais, Belges et Néerlandais se sont battus avec courage. 60 000 morts et 123 000 blessés chez les Français, 7 500 morts et 15 800 blessés chez les Belges, 4 200 morts et 16 800 blessés chez les Britanniques contre 27 000 morts et 111 000 blessés chez les Allemands. « La bataille de France » a par ailleurs causé la mort de 21 000 civils français, 6 000 civils belges et 2 500 civils néerlandais.

    En quelques jours, 10 millions de Belges et de Français fuyant vers le Sud, se retrouvent sur les routes sous le feu des avions allemands, qui les mitraillent en faisant retentir leurs sirènes surnommées : « les trompettes de Jéricho ». C’est la défaite ! Mais, la guerre n’est pas terminée! En fait, elle commence!

  • 7 mai 1664 : première fête de Louis XIV à Versailles

    Première fête donnée par Louis XIV

    Louis xiv king of france in front of the tuilerie castle 1662 follower of charles le brunDu 7 au 13 mai 1664, 1ère des grandes fêtes données à Versailles par Louis XIV : « Les fêtes des plaisirs de l’île enchantée », dédiées à la Reine Mère Anne d’Autriche et à la reine Marie-Thérèse. La fête est dédiée en réalité à Mademoiselle de La Vallière, maîtresse du roi, qui fait sa 1ère entrée publique à la cour. 600 personnes se pressent dans les jardins du château. 6 jours de fêtes qui établissent Versailles comme lieu de réjouissances. Le palais de l’île enchantée ouverte aux plaisirs n’est autre que le château lui-même. En 1664, le château de Versailles est encore loin de celui qui accueillera 18 ans plus tard le Roi et sa Cour à demeure.

    Par cette fête, 3 ans après la mort du cardinal Mazarin, son parrain et principal ministre, Louis XIV alors âgé de 26 ans, assoit son autorité royale et décide de gouverner seul.

    Le mousquetaire d’Artagnan annonce le début des réjouissances. Au son des trompettes et des timbales, commence la Marche du Roy et de ses chevaliers. La fine fleur des courtisans défile. Sa Majesté coiffée d’un casque de plumes d’autruche rouge vif, revêtue d’une cuirasse de lames d’argent recouverte d’une broderie d’or et de diamants, montée sur un cheval dont le harnais couleur de feu éclate d’or, d’argent et de pierreries, suscite l’admiration de tous. Il est accompagné par des cavaliers tout aussi somptueux, les ducs, comtes et marquis.

    Lorsque tout le monde a pris place, une comédienne de la troupe de Molière, adresse des vers à la louange de la Reine. Puis commence la course de bague, qui voit l’affrontement des chevaliers les plus habiles, dont le Roi : les cavaliers doivent décocher de leurs lances un anneau relié à une potence. Le marquis de la Vallière remporte le prix : une épée d’or enrichie de diamants.

    Le soir venu, le souper est servi en plein air. 34 violons et flûtes conduits par Lully pénètrent lentement dans les jardins. Après un ballet, 4 acteurs de la troupe de Molière font leurs entrées juchés sur un cheval, un éléphant, un chameau et un ours, accompagnés par 48 serviteurs portant de grands plats sur la tête, costumés en jardiniers, moissonneurs et vendangeurs. Puis au son d’un orchestre de hautbois et de musettes, arrivent les dieux Pan (Molière) et Diane (Madeleine Béjart), sur une machine ingénieuse en forme d’une petite montagne ombragée de plusieurs arbres.

    Au son de 36 violons, tout le monde prend place pour la collation. Tout autour, un nombre infini de chandeliers et 200 flambeaux de cire blanche tenus par des serviteurs masqués. Le parc s’illumine de mille feux.

    Le 8 mai, place à Molière qui a écrit pour la circonstance « La Princesse d’Elide », comédie galante mêlée de musique composée par Lully et d’entrées de ballet.

    Le 9 mai, le ballet du palais d’Alcine est dansé sur un théâtre construit sur l’actuel Bassin d’Apollon et se termine par un feu.

    Le 10 est consacré à une « course des têtes », exercice de cavalerie consistant à piquer une tête avec une lance, puis à couper à l’épée une autre tête juchée sur un piquet, le tout en conduisant son cheval d’une main et au galop. Le Roi gagne le prix de la course des dames, une rose de diamants donnée par la reine, qu’il remet en jeu et que gagne le marquis de Coaslin.

    Le 11 mai, visite du jardin zoologique. Le soir, après une collation, la troupe de Molière donne une représentation des « Fâcheux », comédie mêlée de musique et d’entrées de ballet.

    Le 12, figure une loterie, où sont mises en jeu des pierreries, meubles et argenterie. Le Roi remet le gros lot à la Reine. Puis, la représentation de « Tartuffe » de Molière, comédie sur les faux dévots et hypocrites, connaît un vif succès; mais malgré le soutien du Roi, cette pièce déclenche une violente cabale menée par la Reine Mère et le « parti dévôt ». 5 jours plus tard, la pièce sera interdite par le Roi.

    Le 13 mai, un nouveau jeu de course de têtes, où le Roi se distingue à nouveau, puis une représentation du « Mariage forcé » de Molière.

    Le lendemain, les derniers invités quittent le château. Le Roi part pour Fontainebleau.

    Image : Louis XIV en 1662 par Charles Le Brun

  • Le 5 mai 1789 : ouverture des États Généraux à Versailles

    Etatsgeneraux1Les États Généraux marquent le début de la Révolution française. À ce moment, la dette de l'État est telle que ses créanciers ne peuvent et ne veulent plus prêter de l'argent. Face à une situation politique et financière catastrophique, aux déficits budgétaires, à la crise économique, à l’insuffisance des récoltes de blé, aux révoltes populaires et à la crispation de la noblesse, le roi Louis XVI se voit dans l’obligation de convoquer les représentants des Français, pour répondre à leur mécontentement. C'est le dernier moyen qu’il utilise pour tenter de sauver le royaume de la faillite et contenir la révolution.

    Il convoque les États Généraux : une assemblée du clergé, de la noblesse et du tiers état. À la demande de son contrôleur des finances, Louis XVI accorde le double des voix au tiers état. Celui-ci essentiellement composé d’avocats et de bourgeois, représente la très grande majorité de la population, qui paye des taxes disproportionnées par rapport à la noblesse et au clergé, qui eux sont privilégiés en droits et en ressources. À noter que le clergé compte beaucoup d'humbles curés parmi ses députés.

    Seuls les États Généraux peuvent décider de la levée de nouveaux impôts et engager le pays dans une réforme. La noblesse y est représentée par 330 députés, le clergé par 326 et le tiers état par 661.

    Le tiers état majoritaire, demande aussitôt de voter non par ordre, mais par tête. Le roi, entouré de la reine et des princes, trône et ouvre la séance par un long discours inconsistant, sans ambition, suivi de celui de son ministre des finances, bourré de chiffres; des paroles sans volonté de réformes, qui n’appellent qu’à de nouveaux impôts.

    Mécontents et conscients des attentes de la population, les députés du tiers état avec quelques députés du clergé, prennent alors le contrôle et se proclament le 17 juin 1789 la première Assemblée Nationale. Ils décident d'élaborer une Constitution pour la France... Les représentants du tiers état se nomment eux-mêmes « députés des Communes » à l'image des députés britanniques. C'est l'amorce de la révolution…

    Suit la Déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen le 4 août 1789. Les droits seigneuriaux sont abolis par les députés. Louis XVI s'y oppose avec virulence. 14 juillet 1791 : la prise de la Bastille. Le 20 avril 1792, l'Assemblée législative déclare la guerre à l'empire d'Autriche, auquel s'allie le royaume de Prusse. Le 21 janvier 1793 l'exécution du roi est un électrochoc. S’unissent alors contre la France : la Hollande, l'Angleterre, la Russie, la Sardaigne, Naples, la Prusse, l'Autriche et le Portugal.

    Pendant la révolution, plus de 17 000 personnes sont guillotinées, dont Robespierre.  Elle se terminera par le coup d'État de Napoléon Bonaparte, le 9 novembre 1799. Ce dernier affrontera les troupes coalisées de la Russie, de la Prusse, du Royaume-Uni, de la Suède, de l'Autriche et de plusieurs États allemands. Bonaparte apportera le code Napoléon : Un code civil qui pour la première fois organise les relations entre l’État et les citoyens, des citoyens entre eux, en soulignant la non-confessionnalité de l’État, premier pas vers la laïcité. Il inspirera de nombreuses législatures à travers le monde.

  • 21 février 1916 : débute la bataille de Verdun !

    L'armée allemande voulant en finir avec la guerre de positions, qui dure déjà depuis dix-huit mois, projette de saigner à blanc l'armée française par des bombardements intensifs. Tout commence dès 7h30, un déluge de feu s'abat sur les forts de Verdun et les tranchées de trois divisions françaises. L'infanterie allemande monte à l'assaut, certains soldats équipés de lance-flammes! Une première pour cette arme dévastatrice. 

    Tenir !

    Les poilus résistent héroïquement au premier choc, en dépit de la perte d'un fort. Du tac au tac, le commandant de la IIe Armée française, Philippe Pétain, riposte. En 24 heures, 6 000 camions remplis de soldats montent au front. L'assaut allemand est repoussé et la brèche colmatée. Les attaques se renouvèlent durant plusieurs mois, sans cesse contenues. « On les aura ! » s'exclame Pétain le 10 avril. Les troupes françaises sont constamment renouvelées; de sorte que par rotations, toute l'armée française passera par l'enfer de Verdun! Le 22 juin apparaissent les terrifiantes bombes au phosgène, un gaz qui tue en quelques secondes! 

    Contre-offensive

    Le 1er juillet survient enfin l'offensive de la Somme, destinée à soulager le front de Verdun. Elle se solde par un échec sanglant! La bataille de Verdun se termine finalement le 15 décembre 1916. Elle aura duré dix mois! L'avantage demeure aux Français, mais au prix d'une hécatombe terrible! Verdun est le tournant de la Grande Guerre et pour les poilus, le symbole de toutes ses horreurs! Du côté français, les pertes (morts, blessés et disparus) sont de 379 000! Du côté allemand : 335 000! 

    Ce qui en fait la bataille la plus meurtrière de la Grande Guerre 1914-1918, après l'offensive de la Somme! Certains surnomment cette bataille : L'abattoir de Verdun!

    Source :

    Hérodote, l'encyclopédie de l'histoire

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  • 18/02/1899, Émile Loubet est élu président de la France

    Telechargement 2 6Le 18 février 1899, deux jours après la mort soudaine de Félix Faure, les parlementaires élisent à la présidence de la République française Émile Loubet (71 ans). Homme heureux, conciliant et modeste, il lance des festivités exceptionnelles au passage du XXe siècle. À cette occasion, il invite les maires de France à un banquet géant dans le jardin des Tuileries, 22 965 convives, 700 tables, 400 cuisiniers, 2 000 maîtres d'hôtel et Paris quitte le XIXe siècle avec la plus grande exposition universelle jamais organisée en France : 50 millions de visiteurs ! 

    Son autorité ne s'exerce que par influence, persuasion et conseils. Le septennat d'Émile Loubet sera le théâtre de décisions marquantes : Il gère avec tact l'Affaire Dreyfus, promulgue la loi sur les associations et la loi sur la séparation des Églises et de l'État amené par le député républicain-socialiste Aristide Briand, définissant le cadre général de la laïcité en France.

    Il signe l'Entente cordiale avec les Britanniques, un accord aplanissant les différends coloniaux entre les deux ennemis héréditaires. Loubet améliore aussi les rapports tendus avec l'Italie, avec laquelle il signe en 1900 un accord reconnaissant les intérêts italiens en Libye, en échange de la reconnaissance du protectorat français sur le Maroc. 

    À l'issue de son septennat, il se retire de la vie politique.

    Source : Hérodote, l'encyclopédie de l'histoire

  • Molière décède le 17 février 1673 à Paris 

    La mort de molic3a8re film dariane mnouchkine 2La mort de Molière, chef de la Troupe du Roi, unanimement reconnu comme étant le meilleur acteur et auteur comique de son époque, est survenue dans la soirée du 17 février 1673 à son domicile de Paris, alors qu'il venait de jouer pour la quatrième fois le rôle titre de son Malade imaginaire, sa dernière œuvre. Sa mort a énormément frappé ses contemporains par son caractère dramatique. 

    Le théâtre était à l'époque, le principal divertissement accessible aux classes aisées. Une entrée équivalait au salaire quotidien d'un manœuvre. Les comédiens, s'ils sont officiellement excommuniés par l'Église, tout comme les prostituées, n'en mènent pas moins un train de vie très confortable et sont volontiers entretenus par les grands seigneurs, soucieux d'épater leurs relations avec des spectacles de qualité.

    Jean-Baptiste Poquelin (Molière) s'oriente tout d'abord vers le droit. Avocat à 18 ans, Jean-Baptiste se lie d'amitié avec des comédiens vedettes de la commedia dell'arte. Son père Jean Poquelin était tapissier de la maison du roi. Mais, Jean-Baptiste renonce à la charge de tapissier du roi au profit de son frère cadet, dans le but de poursuivre sa vocation de comédien. 

    Il adopte alors le pseudonyme qui le rendra immortel : « Molière ». Il rappelle par ce nom un poète libertin mort vingt ans plus tôt. Après la création d'une troupe de théâtre avec ses amis, Molière finit par bénéficier du soutien du roi. Ce qui lui procure de confortables revenus. Il assume une fonction équivalente à celle du bouffon du roi, avec le droit de tout dire et de tout jouer. Familier du jeune roi Louis XIV, il a mis en scène dans ses comédies toutes les classes sociales, tous les caractères et toutes les formes de langage, du plus précieux au plus populaire. C'est au point que ses personnages servent encore aujourd'hui à désigner tous les caractères de l'humanité : Harpagon (l'avarice), Don Juan (le libertin), Tartuffe (faux dévot et hypocrite), etc...  

    À 37 ans, quand il a remporté son premier succès auprès du roi, Molière était connu comme un excellent comédien et un directeur de troupe charismatique; mais il n'avait encore rien écrit. Au prix d'un travail acharné, qui allait lui valoir une mort prématurée, il enchaîne tous ses chefs d'œuvre, une trentaine de pièces, en quatorze années seulement.

    Il a donc obtenu une apothéose sans égale dans un délai très bref et à un tel point, que le français est usuellement désigné comme étant « la langue de Molière »

    Source : Encyclopédie Hérodote 

    Photo, tirée du film "La mort de Molière" d’Ariane Mnouchkine

     

  • 16/02/1899, Faure meurt dans les bras d'une admiratrice

    FelixfaureLe 16 février 1899, émotion à l'Élysée! Le président de la République française, Félix Faure, un bel homme de 58 ans avec une fine moustache tournée à la façon de Guy de Maupassant, meurt dans les bras d'une admiratrice.

    Il avait été élu par une coalition de modérés et de monarchistes. Ses contemporains le surnommaient le "Président Soleil", en raison de son amour du faste, comme l'était Louis XIV, le "Roi Soleil".

    On saura seulement dix ans plus tard, qu'il s'agissait d'une demi-mondaine d'à peine trente ans, Marguerite (Meg) Steinheil. Appartenant à une célèbre dynastie industrielle de l'Est, les Japy-Peugeot, elle était l'épouse d'un peintre en vogue, Adolphe Steinheil. En récompense des services particuliers de sa femme, celui-ci avait reçu quelques commandes officielles grassement rémunérées de sorte que ses oeuvres ornent encore aujourd'hui les murs de certains palais de la République. 

    Fatale pilule

    Avant de recevoir ses amies, Félix Faure avait coutume d'absorber une dragée Yse à base de phosphure de zinc. Ce médicament, le Viagra de l'époque, avait la vertu d'exciter les virilités défaillantes, mais il avait aussi pour effet de bloquer la circulation rénale.

    Le jour de sa mort, comme le président attendait Mme Steinheil, il avait demandé à l'huissier de sonner deux coups à son arrivée. Voilà que sonnent les deux coups : il avale en hâte une dragée Yse. Mais l'huissier a fait une erreur. C'est l'archevêque de Paris, qui entre dans le bureau. Et après lui, arrive le prince Albert 1er de Monaco, venu plaider la cause du capitaine Dreyfus, ce qui met en fureur le président.

    Quand enfin l'huissier sonne les vrais deux coups, le président congédie son visiteur. En gagnant le salon bleu réservé à ses « audiences très particulières », il avale une deuxième dragée. Celle-ci lui sera fatale. Survolté par l'entretien orageux avec le prince, par la prise médicamenteuse et l'impatience d'honorer sa compagne, Félix Faure succombe sur le canapé.

    Georges Clémenceau dira : « Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui ». L'aventure du président Félix Faure n'a guère scandalisé ses contemporains de la « Belle Époque ». Il était admis à la fin du XIXe siècle, que les bourgeois mènent grand train et ne s'embarrassent pas des principes moraux qu'ils imposaient à leur épouse. Le leader républicain Georges Clémenceau affichait lui aussi partout ses innombrables conquêtes. 

    Source : Hérodote, l'encyclopédie de l'histoire 

     

  • 04/02/1912, Reichelt saute en parachute de la tour Eiffel

    Ea00lq0wkaewkow 2Le 4 février 1912, François Reichelt ayant créé un parachute, saute du premier étage de la tour Eiffel, d'une hauteur de 57 mètres et s’écrase au sol.

    À 8 h 22, devant une trentaine de journalistes et de badauds, après quarante secondes d'hésitation, Reichelt saute. Malheureusement, son appareillage ne semble qu'à demi-ouvert et il tombe en chute libre jusqu'au sol. Aucun dispositif d'amortisseur n'avait été installé.

    La police avait pourtant reçu l'ordre de s'assurer qu'un mannequin allait être utilisé et devait surveiller les actes de l'inventeur. Le préfet de Paris parlera à ce propos d'attitude irresponsable, mais précisera que l'expérience de Reichelt doit être considérée comme un suicide.

  • Invention de la conserve

    272983943 696963321685094 8291566231587292218 nLe 30 janvier 1810, répondant à un concours lancé par Napoléon en 1795, le confiseur français Nicolas Appert invente les conserves alimentaires par un procédé de conservation des aliments, en les chauffant dans des seaux hermétiques en verre, de façon à éliminer l’oxygène et les micro-organismes.

    La conservation par stérilisation a l’immense avantage de préserver les qualités nutritionnelles des aliments et notamment leur teneur en vitamine C. Elle va être d’un grand secours pour la prévention du scorbut chez les troupes napoléoniennes jusqu’à Moscou.

    L’administration impériale française lui accorde 12 000 francs le 30 janvier 1810, en échange de quoi l’inventeur renonce à breveter son invention. Mais les Anglais n’ont cure de la générosité de ce "bienfaiteur de l’humanité" (titre que les Anglais lui décerne, sans pour autant lui attribuer de l'argent) et la même année, Peter Durand (un Français), dépose le brevet à Londres.

    En 1817, appert met au point les premières boîtes de conserve en fer-blanc. Cette fois, il veille à en déposer le brevet. L’inventeur mourra dans le dénuement en 1841, à l’âge de 91 ans.

    Source : Encyclopédie Hérodote et Curieuses Histoires.

  • 18/01/1689 naît Montesquieu: l’origine de la pensée libérale

    Images 4 1Auteur à succès, il fait le tour de l'Europe avant de se retirer pour écrire, ou plutôt dicter, son chef-d’œuvre : L'Esprit des Lois (1748).

    L'auteur recommande de confier les pouvoirs législatif (la rédaction des lois) et exécutif (l'exécution des lois) à des organismes distincts. S'inspirant du modèle anglais et du philosophe John Locke, il propose de diviser le pouvoir législatif entre deux assemblées, l’une qui crée les lois, (chambre basse, chambre des députés ou Communes) l’autre (Sénat, chambre haute ou chambre des Lords) qui les corrige et de confier le pouvoir exécutif, c’est-à-dire le pouvoir judiciaire, à des juges. Cependant, il doutait que son système puisse fonctionner dans de très grands États, comme c'est pourtant le cas aujourd'hui!

    En fait, il est à l'origine de nos constitutions politiques. Il est aussi l’un des fondateurs des sciences politiques modernes avec les Anglais Thomas Hobbes (1588-1679) et John Locke (1632-1704). On considère également qu’il est à l’origine de la pensée libérale. Le "droit comparé" est une discipline redevable à Montesquieu et Keynes, fondateur de la macroéconomie, le considérait comme le plus grand économiste français. Il meurt le 10 février 1755 à Paris.

  • 05/01/1649, Anne d'Autriche, Mazarin et Louis XIV fuient

    Quand louis xiv enfant faillit mourir de la petite verole

    Face à la Fronde, le 5 janvier 1649, Anne d'Autriche et Mazarin quittent Paris avec le jeune roi Louis XIV (9 ans). Ils se réfugient à Saint-Germain-en-Laye. Le pays doit mener des guerres extérieures contre les Habsbourg et l'effort nécessite d'accroître les impôts. Il n'en faut pas plus pour entraîner les privilégiés dans une révolte.

    Ceux-ci montent le peuple contre le gouvernement. Le 13 mai 1648, le Parlement de Paris entreprend de réformer ce qu'il estime être les abus de l'État. Mais voilà que l'armée française remporte à Lens une victoire énorme sur l'armée espagnole. La régente Anne d'Autriche rassurée, fait arrêter plusieurs parlementaires. Suite à ses arrestations, Paris se soulève et monte aux Barricades. Le 5 janvier 1649, la régente s'enfuit à Saint-Germain-en-Laye avec son conseiller le cardinal Mazarin, le jeune roi Louis XIV, qui deviendra le roi Soleil et son frère Philippe, qu'on surnommera "Monsieur".

    Pendant ce temps, l'armée royale commandée par Condé, organise le siège de Paris. Les parlementaires, qui détiennent déjà beaucoup de privilèges, n'ont pas vraiment envie d'une Révolution. Ils rendent les armes et signent la paix le 11 mars 1649. C'est la fin de la Fronde parlementaire. Tout de suite après, suivra la Fronde des Princes, qui sera aussi vaincue.

    Auparavant, soit le 5 décembre 1642, le lendemain de la mort de Richelieu, principal conseiller de Louis XIII, Mazarin est nommé principal ministre d'État, comme l'avait recommandé le cardinal Richelieu, qui voyait en lui son digne successeur. Louis XIII le choisit alors comme parrain de son fils, le dauphin et futur roi Louis XIV.

    Peinture : Le roi Louis XIV en costume de couronnement par Justus van Egmont (Ambras Castle, Innsbruck) Fine Art Images/Heritage Images/Getty Image.

  • 4 janvier 1809, naissance de Louis Braille

    Telechargement 2 1Aveugle à la suite d'un accident dans l'atelier de son père, Louis Braille intègre à dix ans l'Institution royale des jeunes aveugles à Paris. Il se familiarise avec les caractères en relief de l'écriture mise au point par Valentin Haüy, une méthode peu pratique.

    À douze ans, il découvre l'invention de Charles Barbier de la Serre, la sonographie, qui retranscrit 36 sons sous forme de points en relief que l'on peut interpréter avec les doigts.

    Le jeune aveugle passe alors son temps à perfectionner cette méthode. En 1827, il propose un alphabet s'inspirant de celui des voyants. Toujours en vigueur, il porte son nom, le «braille». Il sera enrichi en 1837 d'un système de notation pour la musique.

    Victime de tuberculose, l'inventeur meurt en 1852, léguant au monde une écriture qui devint vite internationale.

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  • Le 21 novembre 1783 : Premier vol habité en ballon libre

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    Le 21 novembre1783 - François Pilâtre de Rozier et François Laurent font le premier voyage en ballon libre, survolant Paris à 1000 m pendant 25 minutes, depuis le château de La Muette jusqu'aux Gobelins.

    La montgolfière a été inventée par les deux frères Montgolfier en 1782. L'inventeur portugais Bartolomeu Lourenço de Gusmão fit voler de petits ballons à air chaud et un premier aérostat (la Passarola) en août 1709 au Portugal.

    Le premier vol officiel du ballon à air chaud des frères Montgolfier a lieu le 4 juin 1783 ,sans aucune vie à bord.

    Le 19 septembre, un coq, un mouton et un canard firent l'expérience du premier vol habité à Versailles devant le roi Louis XVI.

    Le 19 octobre, a lieu le premier vol humain. Le ballon est alors captif, amarré au sol par une corde.

    Le 21 novembre, le "lâcher" a lieu en lisière du Bois de Boulogne, et l'atterrissage à l'emplacement actuel de la place Paul-Verlaine dans le 13e arrondissement, soit un vol de 9 kilomètres habité par l'homme.

    Source : Herodote, le média de l'histoire : "21 novembre 1783

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  • Dunkerque, la retraite alliée du 4 juin 1940...

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    Le 4 juin 1940 –  Encerclées et prises en étau par le feu de l’aviation et de l’artillerie de la Wehrmacht (armée allemande), les armées britannique, canadienne, belge et française terminent leur retraite de Dunkerque en France, vers Douvres au Royaume-Uni.

    Bousculé par le Blitzkrieg engagé par la  Wehrmacht lors de la bataille de France, le front allié se rompt sous la percée allemande de Sedan. L'armée britannique ainsi que les unités les plus modernes de l'armée française battent en retraite vers le nord de la France, coupées des troupes françaises du sud.

    L’Armée française mène alors une résistance héroïque et désespérée, en particulier la 12e division d'infanterie motorisée, dans le but de gagner le laps de temps nécessaire à l'embarquement de l'essentiel des troupes britanniques et de plusieurs unités françaises, belges et canadiennes vers l’Angleterre. Le 

    . Mais, les Britanniques n’informent pas les généraux français et belge du début de l'évacuation des troupes britanniques, laissant 7 divisions françaises seules, face à la Wehrmacht. Elles combattent tout comme les Belges, jusqu'à l'épuisement de leurs munitions, clouant sur place les forces allemandes, retardant l'assaut final sur Dunkerque. L'armée belge tiendra 5 jours.

    La Royal Navy, dans un effort immense,  dépêche alors 39 destroyers et de nombreux dragueurs de mines, réquisitionne tous les bateaux de la marine marchande pour embarquer les soldats. Ces navires de fort tonnage doivent mouiller au large. Donc pour les rejoindre, on monopolise tous les "little ships" disponibles (370), des ferrieschalutiersremorqueurspénichesyachts... D’ailleurs 29 caboteurs néerlandais sauveront 23 000 soldats sur les plages.

    Malgré la présence de la Royal Air Force dans le ciel pour couvrir l'opération, les 400 bombardiers allemands, protégés par les 180 Messerschmitt de la Luftwaffe (l’aviation allemande), ont méthodiquement pilonné Dunkerque, mitraillant les plages, bombardant les navires croisant au large. Près de 250 embarcations sont envoyées par le fond. Résultat : 48 000 morts alliés, bombardés, noyés, brûlés. Les troupes et le matériel n'ayant pu être embarqués sont capturés par la Wehrmacht. Le 

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    Les 3 dernières photos, tirées du film "Dunkerque"

     

  • Fin de la Commune de Paris

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    La "Commune de Paris" dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. Cette insurrection contre le gouvernement, issu de l'Assemblée nationale, qui venait d'être élue au suffrage universel masculin, déboucha pour la ville de Paris à une organisation proche de l'autogestion et du système communiste. La plupart des communards étaient ouvriers ou employés, républicains partisans du socialisme, de l'autogestion, voire de l'anarchie.

    La Commune était une réaction à la défaite française de la guerre franco-prussienne de 1870-71 et une manifestation de l'opposition entre le Paris républicain, considéré comme « rouge », et une Assemblée nationale à majorité monarchiste. L'armée française mit fin à la Commune le 28 mai 1871, grâce à ses canons.  

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  • 16 mai 1770, Marie-Antoinette marie Louis XVI

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    Le 16 mai 1770, Marie-Antoinette 14 ans, archiduchesse d’Autriche, épouse Louis-Auguste 15 ans, duc de Berry, dauphin de France et futur roi Louis XVI. Le mariage a lieu à Versailles devant plus de 5.000 convives. Ils monteront sur le trône quatre ans plus tard.

    Marie-Antoinette est la quinzième enfant de l'impératrice Marie-Thérèse des Habsbourg, archiduchesse d'Autriche, « roi » de Hongriereine de Bohême et de Croatie, etc.. Surnommée La Grande, elle est considérée comme souveraine de facto du Saint-Empire, qu'elle gouverne officieusement jusqu'à la mort de son mari l’empereur François Ier, puis en corégence avec son fils jusqu'à sa propre mort. Elle est l'un des plus grands monarques de son époque. Louis XVI est le petit-fils du roi de France Louis XV.

    Après trois siècles de rivalités, la France et l’Autriche s'allient. Cette union voulait contrer l'influence anglaise après la guerre de Sept ans. Louis XV se réjouit d'une alliance matrimoniale qui réconcilie la France et l'Autriche, permettant ainsi de contenir l'agressivité croissante de la Prusse et la puissance montante de l'Angleterre.

    Les festivités commencent le 16 mai à Versailles. Vêtu de l’habit d’or et de diamant du Saint-Esprit, le dauphin prend la main de Marie-Antoinette. Suivi du roi et des princes du sang, le jeune couple sourire aux lèvres, traverse le Grand Appartement rempli de monde. Dans la chapelle, Louis Auguste et Marie-Antoinette avancent main dans la main vers l’autel, où officie l’archevêque de Reims. Ému, le dauphin passe l’anneau au frêle doigt de son épouse, tout à fait sereine.  

    Le jeune couple assiste ensuite à la réception des ambassadeurs avant de se rendre dans la galerie des Glaces, illuminée. La journée s’achève par un somptueux festin, plus de 20 couverts servis dans le nouvel Opéra royal de Versailles dont c’est l’inauguration.

    Vient enfin le rituel de la cérémonie du coucher : les jeunes mariés sont conduits dans la chambre nuptiale. La couche est bénie par l’archevêque de Reims. Le roi passe sa chemise de nuit au dauphin et la duchesse de Chartres à la Dauphine. Ils vont au lit en présence de toute la Cour afin de montrer qu’ils partagent bien le même lit. Juste avant que les rideaux du baldaquin retombent, Louis XV donne quelques conseils à son petit-fils. L’assistance se retire. Le jeune marié souhaite une bonne nuit à son épouse, se retourne et se met à ronfler.

    755b9fa3b082a107e195e873dd8552c0Le lendemain, il inscrit dans son journal intime : "Rien". Ce sont deux maladroits de 14 et 15 ans. L’impératrice Marie-Thérèse avait conseillé à sa fille : "sans trop d’empressement pour les caresses et cajoles ". Le mariage sera consommé sept ans plus tard.

    Les festivités se poursuivent jusqu’au 30 mai : Feu d'artifice au-dessus des jardins de Versailles, tragédie lyrique de Lully, représentation d'Athalie de Racine, bal masqué avec 6 000 participants. Puis le 30 mai, on clôture le tout à Paris, un immense feu d’artifice pour le peuple sur la place de la Concorde, alors place Louis XV. Trois à quatre cent mille personnes s’y présentent, les 2/3 de Paris, une vraie marée humaine.

    Ça brille, ça scintille, ça éclate dans le ciel de Paris jusqu'au bouquet final… Puis une fumée s'élève du temple provisoire d’où part le feu d’artifice. Une fusée défectueuse y a mis le feu. Des milliers de badauds sont attirés par l'incendie. Les pompiers peinent à se frayer un chemin… La peur gagne les esprits… Les cris se mêlent aux hurlements… Au total, trois-cents personnes décèdent. La désolation règne ! Paris est sonnée ! Marie-Antoinette, qui était en route pour se joindre à la fête, retourne en larmes à Versailles.

    Au palais, plus personne ne songe à faire la fête… Le dauphin se sent responsable. Il envoie les 6 000 livres que son grand-père le roi lui octroie chaque mois au Lieutenant-Général de Police, avec une note écrite de sa main, : « J’ai appris le malheur arrivé à mon occasion ; j’en suis pénétré. On m’a apporté ce que le roi m’envoie tous les mois pour mes menus plaisirs ; je ne peux disposer que de cela, je vous l’envoie ; secourez les plus malheureux » signé : Louis-Auguste. La dauphine également dévastée, suit son exemple.

    Funeste présage d’un règne tragique ! Vingt ans plus tard sur cette même place, la révolution gronde : Décapitation du couple.

    Le couple royal fut marqué par une relation distante, voire chaste, entre deux personnalités distinctes. Marie-Antoinette va de plus en plus s'isoler avec ses amis et courtisans dans son refuge du Petit Trianon, tandis que Louis XVI aime passer du temps à chasser plusieurs fois par semaine. Malgré une descendance de quatre enfants, il faudra attendre la Révolution de 1789 pour que le couple se découvre une réelle complicité dans l'adversité, ainsi qu'une même conception du pouvoir et de leur autorité de caractère divin. Un couple uni durant la Révolution.

    Sources : Hérodote.net; Château de Versailles; Point de vue.

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  • 13 mai 68, une manifestation monstre traverse Paris

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    Le 13 mai 1968, une immense manifestation composée de 500 000 étudiants, grévistes ouvriers et employés venus de toute la France, traverse Paris. La France manifeste dans la rue contre de Gaulle. Les salariés se joignent aux étudiants. Les uns et les autres dénoncent la société de consommation, le culte de la croissance économique et le chômage inhérent au régime capitaliste (200 000 chômeurs enregistrés).

    Conséquences du mouvement de mai 68 : Augmentation de 35 % du SMIG (salaire minimum) et de 10 % des salaires. Il ouvre la voie aux nouvelles formes de mobilisation des années 1970, telles que l'autogestion, l'écologie politique, les mouvements féministes, le "retour à la terre", les luttes de libération en Corse, au Pays Basque, en Bretagne, en Alsace et aussi du nationalisme occitan.

    Au-delà du Mouvement autonome, qui est l'héritier plus ou moins direct des émeutes de 1968, l'événement a eu un impact considérable sur le plan social et culturel, en étant à l'origine de nombreux acquis sociaux. Le mouvement se prolongera dans de nombreux pays, y compris au Québec.

  • La certitude de la France face à l'Incertitude

    Images 5 3Réflexion sur la certitude qu'ont les principaux médias français, sur la qualité de leur nouveau président fraîchement élu et ce presque sans députés, une dizaine tout au plus, venant de d'autres formations politiques. Connu depuis seulement trois ans à peine et issu du milieu financier, il sera le serviteur des grandes banques et des multinationales. Donc il ne luttera pas contre les abris fiscaux, qui détruisent encore plus qu'on ne le pense, le système économique dans lequel nous vivons. Cela n'énerve personne.

    Le nouveau président est traité par les médias, comme étant une personnalité sérieuse, contrairement à sa rivale qui elle, à les écouter, est une extrémiste de droite qui fait peur aux gens, même si elle a obtenu à l'élection présidentielle, son meilleur score de tous les temps. Il était quand même préférable pour elle, de ne pas accéder à la présidence maintenant. Car elle n'aurait pas eu le nombre de députés nécessaires et ne l'aurait pas obtenu en juin prochain non plus, malgré qu'elle augmentera sûrement le nombre de ses députés. Sa présidence aurait été instable et elle aurait ainsi perdue toute crédibilité.

    Donc, le fait que Macron a une très faible expérience en politique d'à peine deux ans, le fait que son parti «En Marche» soit un jeune bébé sans députés élus, le fait qu'au premier tour, la France était et demeure aussi divisée que les quatre points cardinaux, Macron 25 % des votes, Le Pen 23 %, Filion 19 et Melanchon 19, lui aussi. Le fait que ces quatre formations, plus les Socialistes, lutteront d'arrache pied aux prochaines législatives, afin d'obtenir le plus grand nombre de députés possibles. Ça n'énerve personne. 

    Aux législatives de juin, il est certain que Macron n'obtiendra pas 65% des députés. Le Pen ira chercher quelques sièges chez Filion, Macron aussi. Mais Filion demeurera fort. Melanchon ira chercher quelques sièges chez les Socialistes, Macron aussi. Ce dernier risque énormément d'être minoritaire. Filion, Le Pen et Melanchon lui feront une lutte sans merci. Ça n'énerve personne.

    Sa politique sera la continuation de la politique d'Hollande, que personne n'aimait. Pourtant, ça n'énerve personne. En prime, il ira chercher des idées et des politiciens autant de Droite que de Gauche. Ça n'énerve personne. C'est vrai que les deux grands partis se ressemblent de plus en plus. Bien ça y est, ils ne feront plus qu'un parti avec toutes les difficultés que cela entraîne pour les unir. Ce qui sera très déstabilisant. Ça n'énerve personne.

    Cet homme pourrait être présenté comme un risque énorme que la France prend mais ce n'est pas le cas. Il est présenté comme sérieux. Décidément, la haute bourgeoisie a toujours un tour dans son sac, pour se retourner le plus vite possible et récupérer le vote des électeurs, qui semblent cependant vouloir lui échapper pour la première fois de l'histoire de la démocratie.

    Ce qui est certain, les temps changent et la pensée du XXIe siècle s'incruste davantage tous les jours dans le paysage politique et ce à l'échelle planétaire. La défaite des deux grands partis Français en fait partie. Macron continuera de propager la pensée du XXe siècle. Ce qui le mènera directement à l'échec et l'instabilité. Il ne fera donc qu'un mandat. Par contre, la pensée du XXIe siècle continuera son évolution sans Macron, à moins d'un autre revirement. Ce qui est toujours possible venant de la part de la Haute Bourgeoisie qui, elle, est capable de tout, pour conserver le pouvoir et l'argent. 

  • Philippe Rousseau, le 6 juin 1944

     

    2344259 1Lieutenant Philippe Rousseau. Remerciement à cet homme et tous les autres qui nous ont sauvés du nazisme. Mon père François Rousseau a pris la bonne décision, de me donner le prénom d’un de ses deux frères, morts à la deuxième guerre.

    Le soir du 5 juin 1944, on entend à la radio française :    « Blesse mon cœur d’une langueur monotone… » C’est le signal annonçant à la Résistance française, le débarquement de Normandie…

    La mission du lieutenant Philippe Rousseau et de ses 20 parachutistes, étaient de se rendre à Dozulé, d'y trouver le maire afin qu’il leur transmette la position des troupes allemandes dans la région.

    Vers minuit trente le 6 juin, les avions arrivent au-dessus du territoire français. Le débarquement maritime aura lieu vers cinq heures le matin. La DCA allemande oppose un tir terrifiant. Au milieu des explosions, l’avion vibre. Pour encourager ses hommes, le lieutenant Philippe Rousseau chante et bat la mesure. Les parachutistes nerveux se laissent entraîner et chantent avec lui.

    Parachuté en dernier, le lieutenant Rousseau ne retrouve que quatre de ses hommes. Il se dirige immédiatement vers la maison la plus proche, dans le but de prendre des repères. Il s’aperçoit en parlant avec les habitants qu’il a été parachuté à plus de vingt kilomètres de son objectif.

    Le lieutenant et ses quatre soldats prennent alors immédiatement la direction de Dozulé pour remplir leur mission. Deux heures plus tard, les cinq hommes sont pris dans un feu croisé avec des soldats allemands. Il y a des morts des deux côtés. Le lieutenant Rousseau de Montmagny et le soldat Oxtoby de Toronto meurent. Un troisième est blessé et fait prisonnier par les Allemands. Les deux autres s’échappent.

    Voici ce qu’a écrit le 18 juillet 1945,  le soldat Irwin Willsey de Saskatoon, à Claude Rousseau, frère de Philippe : « Il est très possible que si le lieutenant Rousseau avait pris sa place dans le rang, comme l’aurait fait tout autre officier, il n’eut pas été tué, mais comme d’habitude, il prenait soin de ses hommes avant tout et marchait à la tête de la petite troupe ».

    Le lendemain, un paysan français trouva le corps du lieutenant couché en position de tir, son fusil à l’avant. C’était à Gonneville-sur-Mer. Philippe n’aura vécu que deux heures sur le sol français. Il sera le premier soldat canadien tué, lors du débarquement.

    De deux à trois cent parachutistes Canadiens retranchés dans une manufacture de Gonneville-sur-Mer, contiendront les assauts des Allemands pendant douze jours. Les pertes sont immenses.

    Les gens de Gonneville-sur-Mer ont érigé une stèle en mémoire du lieutenant Rousseau et de ses hommes.

    Voici ce qu’a écrit une citoyenne française sur le blogue « Souvenirs de guerre » section : « Les frères Rousseau » à Pierre Lagacé qui a lui-même écrit sur les frères Philippe et Maurice Rousseau, mes deux oncles morts à la 2e guerre mondiale. 

    « Bonjour je suis très touchée par vos récits je suis originaire de Douville en Auge et ma mère bientôt âgée de 81 ans était à Douville. Elle se rappelle bien de ce qui s’est passé au moment du 6 juin 1944 avec les Canadiens. C’était non loin de Gonneville-sur-mer et Grangues. C’était au lieu-dit la maison blanche sur la commune de Douville en Auge, d’ailleurs aujourd’hui 7 juin 2014, je vais me rendre à Gonnevile-sur-mer déposer des fleurs devant la plaque de ces soldats à qui nous devons la liberté. Je suis âgée de 38 ans et avant c’était mon père qui déposait des fleurs. Il est décédé l’année dernière. Donc à moi sa fille de faire un geste pour ces soldats. »

    Voici un autre article très intéressant sur Philippe et Maurice Rousseau écrit par M. Jean-François Blanchette, vice-président de la Société Québécoise d'Ethnologie : 

    Source : 

    Mon article est fortement inspiré du blogue de Pierre Lagacé : "Souvenirs de guerre, les frères Rousseau"

  • Le monde occidental et le monde musulman

     

    Al-Qaïda visait Charlie Hebdo. L'Occident affirme que c'était sa liberté d'expression qui était visée. L'hebdomadaire paraît à 5 millions d'exemplaires comparés à 70.000 dans le passé. Une partie du monde musulman se sent insulté et descend dans la rue, à son tour. 

    Depuis plusieurs années, la religion musulmane est en pleine expansion. Sa jeune génération est très nombreuse (le même phénomène que les baby-boomers de l'Occident). Les pétrodollars affluent. Certains pays arabes deviennent très riches et les extrémistes s'activent. 

    Plus souvent qu'autrement le citoyen musulman n'a pas trop trop de choix. Soit qu'il subit  une dictature laïque ou une monarchie. Lorsque la démocratie se pointe, il choisit généralement l'Islam modéré (l'équivalant de la démocratie chrétienne). 

    Le citoyen occidental quand à lui, oscille entre la gauche  modérée et la droite modérée. Le phénomène nouveau qu’amène cette crise : est l'union de la droite, du centre et de la gauche pour défendre les valeurs communes à tous. Ainsi, l'État islamique et Al-Qaïda obligent l'Occident à définir ses propres valeurs fondamentales.

    Pendant ce temps Boko Haram attaque le Nigéria et le Cameroun. Le Tchad déploie son armée pour défendre les deux pays. 

  • Les valeurs occidentales

    Je suis charlie

    Les valeurs occidentales

    La manifestation républicaine : Une réussite totale pour la gauche française et la classe politique occidentale. Les terroristes sont identifiés et éliminés très rapidement. La police d’une efficacité hors pair, en est même devenue populaire. Malheureusement 3 de ses membres y laissent la vie, une Black, un Blanc et un Arabe. Cela démontre clairement que la société française intègre maintenant ses minorités, malgré qu’il y ait bien des efforts à faire encore à ce sujet.

    Un citoyen invente un hashtag : #JeSuisCharlie. Que demander de mieux. La très grande majorité des gens se l’approprie dont le gouvernement français et le monde occidental. Il semble que ce soit presque l’unanimité. Le message est fort, très fort.

    Le président Hollande demande à l’ensemble de la population de réagir et de descendre pacifiquement dans la rue. Exactement ce qu’il fallait faire. 3 à 4 millions de personnes marchent et affirment que le pays de Voltaire (qui défendait la libre expression) ne se taira pas. Plusieurs chefs d’état de la grande région européenne y participent. C’est un franc succès. Y avoir écarté Le Pen : C’est encore mieux. On manifeste aussi dans d’autres pays, surtout occidentaux.

    Les médias véhiculent un seul et unique message : « Le droit à la libre expression a été attaqué. » La droite, le centre et la gauche politique défendent ensemble la liberté d’expression d’une petite revue satirique de gauche qui tire à 70.000 exemplaires. Il faut cependant mentionner, la réputation internationale de  l’Hebdo, sans compter ses nombreuses heures de gloire. Cette revue a gagné son procès par rapport aux fameuses caricatures de Mahomet. De fait, la Justice a alors déclaré, ses caricatures comme faisant parties de la Libre Expression.

    L’Europe et l’Amérique du Nord viennent d’ajouter à leur liste, une autre valeur indissociable de la société occidentale : La liberté d’expression régit par la loi. La littérature haineuse et le racisme étant naturellement proscrits.

    Charlie Hebdo a gagné son procès et ne pouvait donc pas être déclaré littérature haineuse. La Droite, le Centre et la Gauche viennent donc de s’entendre sur le fait que la loi dans un pays démocratique sera respectée et défendue par l’ensemble de la classe politique. 

    Ce concept vient donc de s’ajouter à la liste des valeurs auxquelles l’Occident n’entend pas céder. Cette liste comprend : un être humain, un vote; l’égalité entre la femme et l’homme; les humains de toutes races et de toutes religions sont égaux; La laïcité du gouvernement; La liberté de religion pour tous et le droit d’être athée; L’homosexuel et l’hétérosexuel sont égaux.

    Nous venons d’ajouter : La liberté d’expression enchâssée par la loi doit être respectée de tous et ce sans aucun compromis. Et nous savons tous que l’Occident a les capacités économiques, politiques et militaires pour soutenir ses valeurs.

    Un citoyen a tout de même le droit d’exprimer qu’à  l’occasion Charlie Hebdo allait peut-être un peu trop loin, un petit peu, tout petit, minime, dans certaines de ses caricatures. Mais comme disait si bien Voltaire : « Je désapprouve ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à  la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

    Charlie Hebdo tire cette semaine à 3 millions d’exemplaires et augmentera son tirage à 5 millions. Dans le monde anglophone, en général, on ne montre pas les caricatures. Dans le monde musulman, non plus.

    L’histoire se déroule devant nous.

  • JeSuisCharlie

    L'heure est au recueillement...

    Ils

    Les morts : 

    Recuillement

    Je suis ahmed Le policier tué, photo suivante...

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    La liste des représentants présents à la manifestation pacifique de Paris s'agrandit #jesuisCharlie

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