Articles de rousseau-philippe

  • La paix revient en Syrie

    Les Turcs et les Américains ont convenus d'établir une zone de sécurité et de créer un "corridor de paix" dans le nord de la Syrie, destiné à répondre aux inquiétudes de sécurité d'Ankara à l'égard du YPG kurde, qui contrôle l'Est de l'Euphrate. Cet accord prévoit le retrait des Unités de Protection du Peuple (YPG) vers le sud de la zone, qui doit également faciliter le retour en Syrie des Syriens déplacés vivant en Turquie.

    Joint patrol 950x516La Turquie devrait obtenir ainsi sa sécurité tant désirée. D'ailleurs, les armées turque et américaine ont lancé leur première patrouille commune, appuyée par des véhicules aériens sans pilote (UAV). Elle est composée de 6 véhicules blindés turcs et d'un convoi militaire américain, qui erre présentement dans la ville de Tal Abiad.

    La Turquie obtenant ce qu'elle veut, devrait se montrer plus conciliante dans le Nord-Ouest syrien, où les troupes syriennes, appuyées par l'aviation militaire russe, continueront la récupération de l'ensemble des gouvernorats d'Idlib, de Hama, d'Alep et de Lattaquié.  

    Sdf 944x516Pour ce qui est de l'Est de l'Euphrate, de nombreux camions citernes remplis d'essence, sont partis de cette région contrôlée par les Kurdes et sont entrés dans les zones gouvernementales syriennes au nord-est d'Alep, à la suite d'un accord entre le gouvernement syrien et les Forces Démocratiques Syriennes à majorité kurde. 

    D'ailleurs vendredi dernier, l'Armée Syrienne et les Forces Démocratiques Syriennes auraient conclu un accord en vue de l'ouverture d'un nouveau point de passage, situé près de la ville d'Al-Salihiyah au sud-est de Deir Ezzor. Ce qui permettra aux civils d'accéder aux deux côtés de la vallée de l'Euphrate et de promouvoir le commerce entre ces régions. En effet, plusieurs passages sont ouverts dans le nord et l'est de la Syrie.

    Auparavant, le chef du parti kurde PYD a appelé le gouvernement syrien à rouvrir les discussions pour parvenir à un règlement politique. Les Kurdes et les Syriens devraient s'entendre sur un accord, donnant officiellement aux Kurdes une autonomie au niveau des villes, mais peut-être qu'en réalité, ces derniers  obtiendront un peu plus.

    Israël, se méfiant énormément des troupes iraniennes en Syrie, continuera quelque peu ses bombardements, qui devraient diminuer avec le temps, pour finir par s'estomper totalement.

    La Syrie se dirige irrémédiablement vers la paix et le gouvernement syrien récupérera l'entièreté de son territoire. 

    Sources : Xinhuanet, Al Masdar News, Fabrice Balanche, 

  • Les États-Unis ne peuvent gagner une guerre contre l'Iran

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    Commentant la situation actuelle dans le détroit d'Ormuz, Mme Kwiatkowski ex lieutenant-colonel de l'US Air Force, membre de la direction du Pentagone pour le Proche-Orient et l'Asie du Sud (NESA), a déclaré à Sputnik que : « L'armée américaine augmente progressivement ses effectifs au Proche-Orient, afin de garantir le transit du pétrole par le détroit d'Ormuz, mais ne souhaite pas déclencher une guerre sans victoire contre l'Iran ». Selon elle, le Pentagone a compris depuis longtemps qu'aucune guerre terrestre ou aérienne prolongée contre l'Iran, ne peut être gagnée et que les États-Unis voudraient l’éviter.

    Elle a par ailleurs signalé des différences dans les signaux envoyés à Téhéran par Donald Trump et certains de ses conseillers, ainsi que des signes de conflits internes, notamment entre le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton. « Il y a une tension palpable dans la politique étrangère américaine et des frictions croissantes entre les faucons belliqueux Pompeo et Bolton », a constaté Mme Kwiatkowski qui a également travaillé par le passé pour l’Agence nationale de la sécurité américaine (NSA).

    Pour sa part l'émissaire américain pour l’Iran, Brian Hook, a déclaré devant le Congrès que le dernier déploiement de troupes au Proche-Orient était un mouvement défensif et qu'aucune opération offensive n'était envisagée.

  • Position américaine face à la Libye

    651591 000 nic6336368Le vice-Premier ministre du gouvernement libyen reconnu par l'ONU Ahmed Meitig, a affirmé à l’issue de son déplacement à Washington, avoir reçu des garanties quant au soutien des États-Unis : « Avant de venir ici, il y avait beaucoup de rumeurs selon lesquelles les États-Unis ne soutenaient pas notre gouvernement, après des entretiens avec le département d’État et des parlementaires américains, je rentre à la maison avec le message suivant : Les États-Unis nous soutiennent en tant que gouvernement légitime de la Libye ».

    L’incapacité des forces du maréchal Haftar à s’emparer de Tripoli après plus de deux mois d’une offensive militaire déclenchée dans ce but, a peut-être amené les américains à revoir leur appréciation de la situation et des forces en place. Le GNA a demandé à Washington d'utiliser son influence pour isoler Khalifa Haftar, soutenu par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Égypte. « Nous voulons que les États-Unis adressent un messages clair à ces pays, pour qu’ils restent à l’écart de la Libye »

    De son côté le département d’État américain s’est montré moins expressif. Prudent, il se contente d’appeler à la stabilisation du pays, à un cessez-le feu à Tripoli et à la reprise des négociations entre le Premier ministre al-Sarraj et le maréchal Haftar.

  • Offensive syrienne en zone démilitarisée

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    L’armée syrienne a pris le contrôle de Qalaat al-Madiq, fief djihadiste dans le nord-ouest du gouvernorat de Hama, d’où des roquettes partaient et visaient l’aéroport militaire russe de Hmeimim dans le gouvernorat voisin de Lattakié, dans le nord-ouest du pays. Les 36 roquettes qui l’ont visé ont été interceptées. Cette base a été régulièrement la cible d’attaques de drones, généralement neutralisés.

    Depuis fin avril, les Syriens et les Russes intensifient leurs bombardements contre le sud du gouvernorat d’Idleb et le nord du gouvernorat de Hama, territoires contrôlés par Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), ex-branche syrienne d’al-Qaïda et le Parti islamique du Turkestan, formé d’Ouïghours turcophones, musulmansunnites venus de la région autonome ouïghoure du Xinjiang en Chine.

    Les forces syriennes ont également pris plusieurs villages voisins dont Tal Haouach, al-Karkat et Kafr Nbouda dans le nord de Hama, confirme le quotidien syrien al-Watan. Maintenant, les frappes aériennes se concentrent sur Hobait et Khan Cheikhoun, dans le sud d’Idleb. Le tout est situé dans la zone démilitarisée.

    Le gouvernement syrien ne parle pas d’offensive généralisée, mais l’agence syrienne SANA annonce quotidiennement des tirs d’artillerie contre les positions terroristes. Il s’agirait probablement d’une offensive visant dans un premier temps la zone démilitarisée, que les groupes rebelles devaient évacués. Ce qu’ils n’ont jamais fait.

    Depuis le 29 avril, les bombardements ont obligé plus de 150 000 personnes à se déplacer.

     

  • Syrie : L'armée syrienne en passe de prendre Kabani

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    L'aviation militaire russe continue ses bombardements contre Hay’at Tahrir Al-Sham et son allié le Parti Islamique du Turkestan au Nord-Est de Latakié, près de la ville de Kabani, pendant que l'armée syrienne leur envoie une pléthore de missiles "Golan-1000" de fabrication syrienne.  

    Avec ses positions dans les hauteurs des monts Zuwayqat, l'armée syrienne est maintenant en passe de prendre la ville de Kabani. 

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  • Cessez-le-feu entre Israël et Gaza

    1040993259Après deux jours de violence extrême, les Gazaouis ont accepté très tôt lundi matin, un cessez-le-feu. Le voisin égyptien, intermédiaire traditionnel entre Israël et Gaza, a forgé un accord de cessation des hostilités rentré en vigueur à 4 h 30. L’accord prévoit des mesures quant aux zones de pêche gazaouies en Méditerranée et une amélioration de l’approvisionnement en électricité et en combustible de Gaza. 

    Gaza israel explosionLa bande de Gaza ainsi que les villes israéliennes voisines, ont été le théâtre pendant deux jours, de la plus grande flambée de violences depuis la guerre de 2014. Quelques 690 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza, dont plus de 500 ont franchi le "Iron Dome" israélien (anti-missile Patriot) et atteint le territoire hébreux. L’aviation et l’artillerie israélienne ont frappé plus de 350 objectifs du Hamas et du Djihad islamique, tuant 23 Palestiniens. 4 Israéliens ont perdu la vie. 

     

     

  • Autre pas vers le retrait de l'armée américaine d'Afghanistan

    Afghanistan fin de la loya jirga sur l accord de paix avec les talibans

    Plus de 3 200 délégués, politiciens, responsables religieux, dirigeants communautaires et autres membres de la société civile venus de tout l'Afghanistan, ont participé à Kaboul à une "Loya Jirga", une grande assemblée sous haute sécurité. Ils y ont discuté des efforts de paix entre Américains et Talibans, juste au moment où ces derniers discutent depuis des mois, d'un éventuel retrait des troupes américaines, en échange du retrait des Talibans de la liste des organisations terroristes mondiales. Ce qui engendrerait un cessez-le-feu de la part des Talibans.

    Les "Loya Jirga", - grande assemblée - en langue pachtoune, font parties des moeurs démocratiques de l'Afghanistan. Elles ont une histoire séculaire et sont convoquées périodiquement pour parvenir à un consensus sur les grandes questions nationales. Lors de son ouverture, le président du pays Ashraf Ghani a déclaré : « Nous voulons préciser les grandes lignes des négociations avec les Talibans et nous voulons des conseils clairs de votre part à tous. » 

    M. Ghani avait invité les Talibans à la "Loya Jirga". Ceux-ci avaient refusé, considérant les autorités afghanes comme les marionnettes de Washington. D'ailleurs le gouvernement afghan a été tenu à l'écart des discussions de paix entre Américains et Talibans, dont une nouvelle série de pourparlers se tiendra au Qatar dans les prochains jours.

    Le chef de l'exécutif afghan Abdullah Abdullah, l'ex-chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar et l'ancien conseiller à la sécurité nationale Mohammad Haneef Atmar ont eux aussi boycotté la Jirga, affirmant qu'elle est utilisé par Ashraf Ghani pour mousser sa réélection à la campagne présidentielle prévue pour septembre.

    Bien qu'elle joue un rôle consultatif et que ses recommandations ne lient pas le gouvernement, la Jirga sert à établir un consensus chez le peuple afghan. Cette fois-ci, comme conditions sine qu’ânon à tout accord avec les Talibans, la "Loya Jirga" a approuvé des recommandations, tels que le maintien de la Constitution, la protection des droits des femmes, des médias et de la liberté d'expression, mais surtout elle demande à l'ONU, - le retrait des Talibans de la liste des organisations terroristes mondiales -. Ce qui constitue un autre pas vers le retrait total des troupes américaines d'Afghanistan. D'ailleurs, l'ONU devrait certainement entériné cette décision. 

    Trump et Ghani ont tous deux intérêt à obtenir le retrait des troupes américaines d'Afghanistan, avant leurs élections présidentielles respectives; car en général la population est plus encline à voter pour un politicien promouvant la paix et la stabilité, plutôt que la guerre et l'instabilité.  

    Notons que la précédente Jirga avait eu lieu en 2013 et qu'elle avait recommandé à l'armée américaine de rester en Afghanistan, plutôt que de partir comme prévu en 2014. Soit, une recommandation essentiellement  contraire à celle de cette année. Notons également qu'en 2011, les Talibans avaient tiré des roquettes sur la grande tente abritant la Jirga.

     

  • Syrie : Offensive sur la zone démilitarisée

    Russian jets in n latakia 1Selon Al-Masdar News, les forces aériennes syriennes et russes ont lancé leur plus grand bombardement de l'année sur le Nord-Ouest de la Syrie, visant des dizaines de villes et villages le long de l'axe Hama-Idlib, en concentrant leurs attaques sur le bastion rebelle de Kafr Naboudeh. Elles ont lancé également un lourd bombardement à l'Est et à l'Ouest du gouvernorat d'Alep. 

    Menés par des avions russes Sukhoi, les deux forces aériennes visent spécifiquement les positions de Hay'at Tahrir Al-Sham (HTS), surtout dans les villes et villages de Rashideen, Khan Al-Assal, Urem Al-Kubra et Kafr Naha.

    Les frappes ont été menées à la suite d'une attaque menée par HTS dans les quartiers Ouest  d'Alep. Ces agressions des deux côtés sont maintenant quotidiennes. L'armée syrienne accuse HTS et les rebelles soutenus par la Turquie, de violer l'accord de Sotchi et de n'avoir pas quitté la zone démilitarisée, tel que prévu par cet accord.

    Telechargement 55L'armée syrienne aurait reçu le feu vert pour lancer une offensive terrestre, mais seulement sur la zone démilitarisée. De sorte que ses forces d'élite : les Tigres, se rassemblent en ce moment au Nord de Hama et au Sud d'Idlib. 

     

  • 7 000 réfugiés quittent Rokbane près d'Al Tanf

     

    Refugies d al rokbane fuyant la crise humanitaire 20190306 1728x800 c

     

    Selon l'AFP, plus de 7 000 personnes ont quitté depuis mars le camp de réfugiés de Rokbane, protégé par la base américaine d'Al-Tanf, dans le sud-est de la Syrie près de la Jordanie. Ceci peut être considéré comme une prémisse au départ de l'armée américaine de Syrie. Les Russes demandent la fermeture du camp depuis belle lurette.

    Les déplacés ont organisé eux même leur transport vers une zone de désescalade située tout près, indique l'ONU. Certains ont ensuite été amenés par les autorités syriennes dans quatre abris collectifs dans la ville de Homs, sous contrôle du gouvernement syrien. D'autres sont retournés chez eux, toujours dans la région de Homs. Ces réfugiés ont conclu un accord de réconciliation avec le gouvernement syrien.

    À Rokbane, l'aide humanitaire y est rare et irrégulière. Le dernier convoi humanitaire de l'ONU protégé par l'armée russe, date du 6 février dernier. La plupart des résidents du camp survivent avec un repas par jour, souvent constitué d'un simple yaourt, d'huile d'olive et de pain.

    Les autorités syrienne et russe ont toujours considéré les réfugiés de Rokbane, comme faisant partis des familles des djihadistes de l'État islamique, qui attaquaient l'armée syrienne à Palmyre dans le gouvernorat de Homs et dans le gouvernorat d'Al-SuwaydaLorsque l'armée syrienne prenait le dessus sur eux, elle les voyait se réfugier sur ce territoire protégé par l'armée américaine.  

    Il resterait quand même un peu plus de 30 000 personnes dans ce camp sous protection américaine. 

     

  • Les Sukhoï bombardent HTS

    5618efddc46188e55f8b4574Les Sukhoi de l'aviation militaire russe ont lancé plus de 35 frappes aériennes vendredi, touchant des sites dans les gouvernorats d'Idlib et Alep; soit dans les villes de Hizareen, Qasabiyeh, Tramla et Habit dans le sud d'Idlib; ces frappes ont visé les positions de Hay'at Tahrir Al-Sham et Jaysh Al-Izza.

    L'armée de l'air russe a également pris pour cible les positions de Hay'at Tahrir Al-Sham à l'intérieur du gouvernorat d'Alep, à l'intérieur de la ville de Kafr Hamra.

  • USA versus Iran = danger extrême

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    Le blocus pétrolier contre l'Iran, décidé unilatéralement par les États-Unis, exprime une tentative du retour de l'impérialisme dans sa forme la plus brutale. En effet, les États-Unis ne toléreront plus aucune exception sur l’embargo pétrolier iranien - c’est-à-dire que les acheteurs s’exposeront dorénavant à des sanctions américaines (Inde, Chine, Japon, Turquie, Taiwan, Italie, Grèce...). 

    L'Iran rétorque donc aussitôt, que si le pétrole iranien ne peut plus circuler, il en sera de même pour le pétrole passant par le détroit d’Ormuz, que ses forces sont en mesure de fermer. La réponse de Washington ne se fait pas attendre : Si le détroit d’Ormuz est bloqué par les Iraniens, nous le rouvrirons par la force!

    Pour compléter l’ambiance, les États-Unis classent désormais les Pasdarans (Corps iranien des Gardiens de la révolution) en tant qu’organisation terroriste. La réplique est rapide, les militaires américains sont à leur tour assimilés à des terroristes par Téhéran. S’ils sont faits prisonniers (ce qui est déjà arrivé dans le passé), ils ne bénéficieront plus des garanties de la convention de Genève.

    Les Pasdarans, ce sont eux qui assurent la garde du détroit d’Ormuz, avec leurs nombreux missiles sol-mer installés dans des centaines d'abris le long de la côte iranienne. Ils sont au "stand de tir de foire", les navires défilant devant eux. Leurs missiles sol-sol peuvent frapper de l’autre côté du détroit, les terminaux pétroliers. Leurs forces spéciales sont capables d’actions de sabotage, d'assauts de navires, de mouillage de mines. La Vème Flotte américaine tout près dans la mer d'Oman, est donc aussitôt mise en alerte maximum. 

    Cela dit, les sanctions vont certainement affecter l'Iran, qui exportait jusqu'en mars, 1,7 millions de barils par jour, dont 630 000 vers la Chine. Le ralentissement d'entrées financières affectera donc la population civile iranienne.

    De sorte que l'espoir de Washington se situe dans un soulèvement du peuple contre le pouvoir des mollahs de Téhéran. Ce qui n'est pas certain puisque, si le peuple iranien se soulève, cela engendrera une instabilité économique encore plus élevée et le peuple aime toujours mieux la stabilité plutôt que le grand désordre. Surtout qu'il sera claire que le manque d'entrée d'argent sera dû à Washington et non pas à Téhéran.   

    La Chine, la Russie, l'Inde et la Turquie n'ont pas réagi officiellement. Le plus probable est que ces géants passent outre l'embargo, car il n'est pas certain que Washington ait les moyens de les contraindre par des sanctions. 

    Par contre, si l'embargo devient véritablement effectif, il y aura un immense risque que la situation au Moyen-Orient dégénère en conflit majeur. La livraison de pétrole sera alors ralentis pour tous, le détroit d'Ormuz étant bloqué. Le prix du pétrole atteindrait des sommets inégalés, avec les conséquences qu'on peut imaginer pour tous et les populations civiles ont ça en horreur et n'oublions pas qu'au moment de l'histoire que nous vivons, elles ont tendance à se faire écouter... 

     

  • Algérie : Salah chef de l'Armée s'enligne vers la présidence

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    La justice est à l’œuvre en Algérie contre les milliardaires et politiciens proches du clan Bouteflika. Les magistrats ne reçoivent plus leurs ordres du Palais présidentiel, où trônait Said Bouteflika frère de l’ancien président, mais de la part des hautes sphères de l’armée, car les instances judiciaires sont maintenant désignées par le pouvoir militaire. 

    On ébranle le socle de l'ancien pouvoir. Gaid Salah chef d'État-Major de l'Armée, instrumentalise le système judiciaire. Il s’en prend présentement aux seconds violons, à ceux qui n’ont pas de soutien national ou international. Demain, le chef d’état major attaquera le coeur de l’ancien pouvoir, qui lui, bénéficie de protections internationales venant des Émirats et de la France. 

    Les poursuites lancées ces derniers jours contre l’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia, le ministre des finances Mohamed Loukai, le milliardaire Issad Rabrab, l’oligarque Reda Kouninef, le général Said Bey et le général Chentouf, sont tous des pro-Bouteflika, sans soutien de l'intérieur ou de l'extérieur.

    Ces gens ne sont pas les parrains du système corrompu. Le général Toufik, ancien chef du DRS (service secret algérien) et Said Bouteflika, frère d' l'ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika, sont les vrais parrains du système de corruption. 

    Remarquez que d’autres milliardaires tout aussi corrompus ne sont pas inquiétés, comme l’homme d’affaires Bahaeddine Tliba, lié au fils de Gaïd Salah. Certains députés du FLN et corrompus notoires sont également épargnés pour être recyclés dans de nouvelles configurations politiques.

    L’état major de l'armée s’impose à travers l’activation du système judiciaire. Il affaiblit les autres clans qui se disputent le pouvoir. Le but est que Gaïd Salah reste le seul en lice, lorsqu’il s’agira de choisir le meilleur successeur dans une compétition, qui sera nécessairement encadrée par l’institution militaire.

    L’armée jettent quelques tètes en pâture à la vindicte populaire, qui s’exprime massivement chaque vendredi. On verra sans doute les manifestants demander des poursuites contre les vrais responsables de l’ancien régime, à savoir Said Bouteflika et le Général Toufik. 

     

  • Zelensky : Changement sur la forme mais pas sur le fond

    190419195745 volodymyr zelensky ukraine debate large 169Le nouveau président-élu ukrainien Volodymyr Zelensky, nouveau style, déclare que sa priorité en tant que chef d'état, sera de mettre fin à la guerre et à l'occupation. Très bonne initiative, sauf que : «La décision de Moscou de simplifier les procédures d'obtention d'un passeport russe pour les habitants des régions séparatistes de l'est de l'Ukraine montre bien que la Russie est une puissance occupante», estime-t-il. «La Russie mène une guerre contre l'Ukraine», ajoute-t-il en s'engageant à tout faire pour défendre les citoyens ukrainiens. Il a dit compter pour ce faire sur l'aide de la communauté internationale.

    Où est la différence avec son prédécesseur ? Ce n'est pas le langage d'un président voulant mettre fin à une guerre. On note aucune conciliation. Si on veut la paix, il faut faire des concessions. Il semble donc que ce ne soit que la forme qui change et non le fond. Le pays continuera à être dirigé par les oligarques ukrainiens. Ce n'est que la façade qui change. Pour savoir qui est véritablement Zelensky, il faudrait voir qui cet homme rencontre en privé ? 

    Donetsk et Louhansk, aux mains des souverainistes pro-russes, ont fait sécession en 2014. Moscou leur aurait fourni un appui militaire, selon Reuters. Dans la même année, la Crimée votait par référendum son rattachement à la Russie plutôt qu'à l'Ukraine.

    Zelensky a obtenu 73% des voix au second tour de l'élection présidentielle face au chef de l'état sortant Petro Porochenko, oligarque. L'accession à la présidence ukrainienne de ce comédien de 41 ans sans aucune expérience politique, ouvre la voie à une nouvelle façon de faire de la politique, sauf que, si ce n'est que la forme qui change et non le fond, la situation continuera à se détériorer et la population se retrouvera doublement flouée, sans savoir pour qui voter aux prochaines élections. Si ce comédien-président ne va pas chercher la paix, on pourra s'attendre à une baisse significative de la participation de la population ukrainienne à la prochaine élection et la démocratie en sera gravement perdante. 

    Ce que veut toute population : c'est la paix, la stabilité et une économie florissante. Ce que l'on obtient pas en guerre et pour faire la paix : il faut être conciliant, car l'adversaire a droit à l'existence lui aussi. Non seulement l'Ukraine devra accepter la sécession de trois de ses provinces, mais aussi la population ukrainienne devra accepter de faire affaire autant avec la Russie qu'avec l'Union européenne, pour retrouver une économie florissante.  

  • Libye : Trump appuierait Haftar

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    Plus de deux semaines après le lancement de l’offensive sur Tripoli par Haftar, l’administration américaine décide de le soutenir dans son combat contre Fayez al-Sarraj. Donald Trump s’est entretenu par téléphone avec l’homme fort de l’Est libyen et Washington loue le rôle positif d'Haftar dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières en Libye.  

    Lundi, les États Unis se sont opposé aux côtés de la Russie,à une résolution de cessez-le-feu soumise au Conseil de sécurité par la Grande-Bretagne.   

     

  • Syrie : Initiative saoudienne en devenir

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    Sur sa page Facebook, le président syrien Bachar el-Assad appelle à la mise en oeuvre d'un accord pour résoudre la situation d'Idleb. Il rappelle que l'objectif est d'éliminer les groupes terroristes d'Idleb, qui attaquent les civils dans les zones sûres attenantes. Le président syrien a fait cette déclaration en recevant vendredi une délégation russe comprenant l'émissaire du Kremlin pour la Syrie, Alexander Lavrentiev.

    Le gouvernorat d'Idleb est dominé par Hayat Tahrir al-Sham (HTS, ex-branche d'el-Qaëda). Le sort d'Idleb sera au cœur d'un prochain cycle de pourparlers prévu les 25 et 26 avril dans la capitale du Kazakhstan, dans le cadre du processus d'Astana, parrainé par Moscou, Téhéran et Ankara.

    Le quotidien syrien al-Watan a par ailleurs affirmé sur son site Internet que M. Lavrentiev, après un déplacement en Arabie saoudite, avait remis au président Assad : une initiative saoudienne positive sans fournir plus de détails. Les autorités de Damas ne se sont pas encore prononcées sur  cette initiative saoudienne.

    Les relations entre Damas et ses voisins arabes se réchauffent quelque peu en ce moment. Les Emirats arabes unis et le Bahreïn ont rouvert leur ambassade à Damas fin 2018.

  • Erdogan reçoit le président du Haut Conseil d'État libyen

     

    Le Président turc Erdogan, a reçu le Président du Haut Conseil d'état libyen, Khaled Al-Mishri.

    La rencontre a eu lieu à huis clos et aucune information n'est parvenue sur le contenu de l'entretien, qui a duré une demi heure. Auparavant, Almishri s'était rendu aux États-Unis pour assister à des réunions avec le congrès américain à Washington.

    Il est actif en ce qui concerne la réconciliation nationale et le dialogue. Certains observateurs pensent qu'il appartient à la mouvance des Frères Musulmans, tandis que d'autres pensent qu'il représente désormais une nouvelle tendance, poursuivant des réformes politiques et économiques. Chose certaine, il s'oppose fermement au maréchal Haftar.

  • Des lettres prouvent que Baghdadi est encore envie

     

    Telechargement 52Selon Fox Newsdes copies de lettres écrites par des agents de l'État islamique, datées de décembre 2018, adressées à Abou Bakr al-Baghdadi, obtenues par le Sunday Times, prouve qu'il est encore envie. 

    Dans une lettre, le commandant de l'EI Abu Taher al-Tajiki, informe Baghdadi sur les cibles potentielles du groupe terroriste en Europe.

    Le Sunday Times cite aussi Mohammed Ali, l'un des militants de l'EI capturés par les Forces Démocratiques Syriennes, il affirme que Baghdadi se cache quelque part dans le désert en dehors de la Syrie. Ce qui voudrait dire en Irak. 

    Sabah al Namaan porte-parole de l'agence antiterroriste de l'Irak, affirme pour sa part à Fox News, que Baghdadi est toujours dans le désert syrien et qu'il ne peut pas entrer dans la partie irakienne, en raison des mesures de sécurité à la frontière.

     

  • Libye : Haftar rencontre le président égyptien

     

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    Le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi a reçu, dimanche dernier, le général Khalifa Haftar chef de l’armée nationale libyenne, qui mène depuis quelques jours, une offensive pour prendre Tripoli au Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, dont la Turquie.

    Seul communiqué de la réunion : Au cours de l’entretien, les deux hommes ont discuté de l’évolution des événements dans la région et du déroulement de l’opération menée par Haftar.

    Le Caire, les Émirats, ainsi que l’Arabie Saoudite soutiennent discrètement le maréchal Haftar, qu’ils considèrent comme un rempart contre les extrémistes islamistes. Officiellement, Le Caire apporte son soutien à l’ONU, qui cherche à organiser des élections en Libye pour mettre fin aux divisions.

  • Le FMI gèle 10 milliards $ d'aide au Venezuela

     

    Au Fonds Monétaire Internationale (FMI), un programme d'aide de 10 milliards de dollars est à l'étude pour aider le Venezuela, mais à priori seulement lorsqu'un nouveau gouvernement sera mis en place. Problème, la majorité des 189 pays membres n'appuie pas cette proposition, donc l'aide est annulé. Combien de pays, impossible de le savoir. On peut facilement supposé que la majorité des pays membres appuient Maduro plutôt que Guadio. 

    À l'initiative des États-Unis, une vingtaine de ministres des Finances dont ceux du Brésil, de l'Espagne, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de la France, ont examiné jeudi à Washington les mesures pour accroître la pression financière sur le gouvernement élu de Nicolas Maduro et celles visant à soutenir le président autoproclamé Juan Guaido. Cette discussion a eu lieu en présence de Ricardo Hausmann, principal conseiller économique de M. Guaido, qui lui, n'est pas reconnu président du Venezuela par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI).

    VenezuelaJuan Guaido est reconnu président par une cinquantaine de pays dont les États-Unis, l'Union européenne et le Brésil. Nicolas Maduro pour sa part, a le soutien en tant que président d'une centaine de pays et probablement plus, dont la Chine, la Russie, la Turquie, l'Iran, Cuba et la Bolivie.

    le FMI suit ses membres, et la majorité de ses membres ont déclaré jeudi, qu'ils étaient indécis quant à la reconnaissance de Juan Guaido, en tant que président en charge du Venezuela et ont reconnu que le problème de la représentation de la nation freine l'aide. Alors, le 10 milliards est gelé. Les dirigeants du FMI et de la Banque Mondiale ont expliqué qu'ils devaient d'abord résoudre le problème du leadership. Comprendre que la direction du FMI et de la Banque Mondiale appuient Guadio, mais que la majorité de leurs membres appuie Maduro. 

    Mercredi soit un jour avant, le FMI bloquait 400 millions de dollars au gouvernement Maduro. Probablement que ça ne prenait pas l'aval de la majorité des membres pour prendre cette décision.

    Selon le site Internet Infobaeles réserves du Venezuela ont été réduites de près d'un milliard de dollars depuis mars 2018. Cette action empêche le gouvernement Maduro d'utiliser ses fonds. Près des deux tiers des 9 milliards de dollars de réserves de change du Venezuela sont sous forme d'or, ce qui est difficile à liquider en raison des sanctions imposées par les États-Unis.