Articles de rousseau-philippe
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Israël impliquée dans des explosions en Iran ?
- Par rousseau-philippe
- Le 08/07/2020
- Dans Iran
Iran : une clinique, une centrale électrique, un centre de fabrication de missiles, mais aussi le complexe nucléaire de Natanz, connu pour abriter plusieurs milliers de centrifugeuses destinées à la production d’uranium enrichi, ont été touchés par une série d'explosions ces derniers jours.
Plusieurs spécialistes pensent que ces explosions ont été commanditées par Israël, qui elle demeure silencieuse sur le sujet, ne nie pas, mais ne confirme pas non plus.
Des déclarations des autorités iraniennes relancent cette théorie : " Des enquêtes ont permis d’établir avec précision les causes de l’accident au sein du complexe nucléaire de Natanz, mais nous reportons leur annonce à plus tard pour certaines raisons de sécurité ".
L’Iran est très calculateur. S'il admet publiquement qu’Israël est impliquée dans ces explosions, il devra rétorquer de façon violente contre Israël, ce qui aurait de fortes chances d'aboutir à une guerre que l'Iran ne veut pas, tout comme les États-Unis d'ailleurs.
Tous leurs calculs par rapport à la levée de l’embargo sur les armes en octobre 2020 et éventuellement un changement de politique américaine en novembre 2020 tomberaient à l’eau, si les Iraniens ripostaient. Alors c'est à suivre...
À noter que quatre assassinats de scientifiques nucléaires iraniens ont eu lieu entre 2010 et 2012. Israël a été fortement soupçonnée d'avoir commandité ces meurtres. En réponse en juillet 2012, cinq touristes juifs israéliens et un Bulgare trouvent la mort tandis que 31 sont blessés dans un attentat kamikaze à l'aéroport bulgare de Bourgas. L’Iran est soupçonné d'avoir commandité l’attentat et d'avoir éliminé le groupe qui avait été mandaté par Israël pour éliminer les scientifiques iraniens.
Sources : La Croix; Le Monde; Press TV; Spoutnik.
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Libye, la Turquie dit non à l'Égypte...
- Par rousseau-philippe
- Le 06/07/2020
- Dans Libye
La Turquie, active en Libye à l'invitation du président du Gouvernement d'Accord National (GAN), Fayez Al-Sarraj, rejette le "cessez-le-feu" proposé par L’Égypte. Ces derniers mois, fort du soutien militaire turc, le GAN a repris l'ensemble du Nord-Ouest libyen, signant ainsi l'échec de l'offensive lancée en 2019 par l'Armée Nationale Libyenne (ANL), pour prendre Tripoli et en finir avec le GAN.
L'Égypte quant à elle, a déjà averti la Turquie et le GAN, que si jamais ils tentaient de prendre la ville de Syrte, ils feraient face à l'Armée égyptienne. Ce qui n'empêche pas Ankara d'augmenter ses forces près de Syrte. Un message des plus clairs vient d'être envoyé à la Turquie, le système turc de défense anti-aérienne installé à la base d'Al-Watiya abritant des troupes turques, vient d'être bombardé par des avions militaires venant de l'étranger selon le GAN, qui a promis une riposte dissuasive, au bon endroit, au meilleur moment.
Ces frappes coïncident avec l'arrivée du ministre turc de la Défense et de l'état-major de l'armée turque en Libye. D'après les Égyptiens, cette visite indique que la bataille de Syrte aura bel et bien lieu. Le retrait de la mission de l'OTAN en Méditerranée orientale en est un autre indice, de même que le mouvement des avions de repérage turcs C-130 et la présence de navires de guerre turcs en Méditerranée.
Dans ce contexte, Le Caire demande à Moscou d'accélérer les livraisons de systèmes de défense côtière à l'ANL. L'Égypte accélère aussi l'acquisition de missiles anti-navires "Bastion" de fabrication russe, afin de parer à toute attaque navale turque. Ce système protégera la côte égyptienne. L'Égypte renforce également ses capacités navales.
Depuis 2017, Moscou et Le Caire ont signé pour 3,5 milliards de dollars de contrat d'armement. L'Égypte a acquis de la Russie 450 chars T-90MS. Ce char est devenu le plus grand vendeur du monde. Un T-90 vaut 4 millions $. Il lance des missiles guidés et s'attaque à n'importe quel autre blindé ou hélicoptère. Il possède le meilleur système de contrôle de tir de char au monde. Ce qui lui permet d'atteindre sa cible du 1er coup.
Sources : Al-Masdar News; L'Orient-le Jour; RT Arabic; Spoutnik; Yeni Safak (journal turc).
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2 juillet 1976 - Le Vietnam est réunifié
- Par rousseau-philippe
- Le 02/07/2020
- Dans International
Golden Bridge au-dessus de Da Nang à Ba Na Hil
Le 2 juillet 1976 - Le Vietnam est réunifié après plus de 20 ans de guerre.
Le Sud-Vietnam, dictature capitaliste instable, était soutenu par l'armée américaine et menacé par le Front National de Libération, le Viêt-Cong, appuyé lui par le Nord-Vietnam communiste, la Chine et l'URSS. L'Armée sud-vietnamienne ne faisant aucunement le poids, l'Armée américaine se battait directement contre le Viêt-Cong et le Nord-Vietnam. L'intervention américaine, ravageant les infrastructures et l'environnement du Vietnam, échoue non seulement à mettre un terme à l'insurrection, mais étend la guerre au Laos et au Cambodge.
Cette guerre est de plus en plus impopulaire en Occident. Les États-Unis ne réussissent pas à vaincre l'ennemi et cherchent une porte de sortie. De longues négociations entre Lê Đức Thọ et Henry Kissinger, deux négociateurs hors-pair, aboutissent en 1973 à un accord de paix et au retrait américain. En 1975, le Nord-Vietnam effectue une offensive finale contre le Sud. Le Vietnam est désormais entièrement sous contrôle communiste et est réunifié le 2 juillet 1976.
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Syrie : la situation se corse
- Par rousseau-philippe
- Le 01/07/2020
- Dans Syrie
Dans l'ouest du pays depuis quelques semaines, l'Armée syrienne vise quotidiennement les tranchées du Parti islamique du Turkestan, le long du front du sud d'Idlib et poursuit ses bombardements contre Jabal Al-Zawiya, tout en prenant pour cible le groupe Hurras Al-Deen dans la plaine d'Al-Ghaab. Il semble que ce soit les préparatifs à une offensive pour reprendre ces territoires.
L'Armée syrienne et l'Armée russe se rassemblent à l'ouest de Raqqa, dans l'est de la Syrie. Les forces soutenues par la Turquie y ciblent depuis plusieurs semaines les troupes syriennes et les Forces Démocratiques Syriennes (Kurdes).
Le front anti-US à Deir ez-Zor s'embrase. Les villages du gouvernorat manifestent contre l'Armée américaine et les Kurdes. Les Américains ont lancé une opération héliportée au village d'Ach Chahil et ont procédé à la fouille maison par maison et à l'arrestation de citoyens. L'Armée syrienne s'en est prise pour sa part à plusieurs bases de l'EI et a frappé l'un des principaux réseaux de trafic de terroristes depuis l'Irak vers la Syrie. Des hommes inconnus ont fait exploser l’oléoduc reliant al-Tanak à al-Malah dans la banlieue de Deir ez-Zor. Ce qui est loin d'être sans rapport avec la récente visite du commandant iranien de la Force Qods à Abou Kamal.
Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies confirme le retrait de la Russie du mécanisme des Nations Unies, pour l'échange d'informations sur les sites humanitaires en Syrie. Le délégué russe affirme qu'il y a des cas d'utilisation de sites dits humanitaires par des terroristes.
Sources : Al-Masdar News; Pars Today.
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Le 29 juin 1962, la SGF est créé par Jacques Parizeau
- Par rousseau-philippe
- Le 29/06/2020
- Dans Québec
Le 29 juin 1962, Québec crée la « Société Générale de Financement (SGF) ». Jacques Parizeau en est le principale fondateur, alors qu'il est haut fonctionnaire du gouvernement du Québec.
Dans les années 1960 : entre 5 et 20 % de l'économie du Québec appartient aux Québécois francophones ; le reste, soit au minimum 80 %, (et probablement plus), est entre les mains de sociétés canadiennes anglaises et américaines. Le premier ministre du Québec de l’époque Jean Lesage, affirme : « Le colonialisme économique n'est plus acceptable pour les Québécois… soyons maîtres chez nous ! ».
La solution avancée par le gouvernement est la création de la SGF, une société réunissant des fonds de l'État, d'institutions financières et des contribuables. Sa mission consiste à appuyer les entreprises québécoises et à diversifier la production industrielle du Québec. Elle peut acquérir des actions d'entreprises, des obligations et les revendre. Bref, elle entend agir comme bras financier du gouvernement du Québec et réduire la dépendance du Québec à l'égard des capitaux étrangers.
Le mois précédent, Jean Lesage est allé à New York. Il s'est fait dire par les financiers américains, que son projet de bâtir une aciérie (Sidbec), est une mauvaise idée. Auparavant, le syndicat financier de Montréal, le prêteur du gouvernement, lui avait opposé la même réponse. Ces monopoles financiers résistent aussi à un autre projet, soit la nationalisation des compagnies privées d'électricité. En avril, le ministre des Ressources naturelles, René Lévesque, avait demandé à Jacques Parizeau, haut fonctionnaire, d’évaluer combien il en coûterait pour acheter les entreprises hydroélectriques du Québec.
Les révolutionnaires tranquilles sont ambitieux. Les Québécois sont alors dans un état de soumission économique. Le niveau d'éducation est bas. Les anglophones ont tendance à percevoir les francophones comme des buveurs de bière et des voleurs de banque. Toutes les entreprises d'importance sont entre les mains de la minorité anglophone. Les banques refusent la présence de francophones et de juifs sur leurs conseils d'administration.
Pour contrer ce chantage financier, Jacques Parizeau dessine les plans de la Caisse de dépôt et de placement du Québec. Il faut regrouper dans une caisse d'État tous les fonds administrés par l'État. En créant le régime des rentes du Québec, non seulement on offre des pensions aux Québécois, mais on garnit les coffres de la Caisse de dépôt, pour qu'elle devienne un acteur financier incontournable et un prêteur de l'État québécois.
En donnant plus de pouvoir financier au Québec, les révolutionnaires tranquilles ont permis la création d’une aciérie d’envergure internationale et la nationalisation de l’électricité a permis une meilleure gestion du développement hydroélectrique, au coût le plus bas en Amérique du Nord, même encore aujourd’hui.
La Société générale de financement, société d'État québécoise, était spécialisée dans le financement de projets destinés à favoriser la croissance économique du Québec. C’est en contrôlant notre argent que les industries québécoises se sont développées, de Rona à Métro, en passant par Jean Coutu et St-Hubert, de Bombardier à SNC Lavalin, Videotron, Québecor et j’en passe ; ah oui ! Le Cirque du Soleil.
Merci aux révolutionnaires tranquilles qu’étaient les Jacques Parizeau, René Lévesque et Jean Lesage, des visionnaires, des constructeurs !
La SGF est absorbée en décembre 2010 par Investissement Québec.
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L'Iran en Syrie et en Irak
- Par rousseau-philippe
- Le 29/06/2020
- Dans Iran
Photo prise par l’agence iranienne Tasnim : Ismaël Ghaani à Al-Bukamal en Syrie, quelques heures avant la frappe israélienne.
À la demande de Téhéran, le commandant de la force iranienne Quds, Ismail Ghaani, s'est rendu dans la ville syrienne d'Albukamal, près de la frontière irakienne. Ce qui pourrait peut-être indiquer une nouvelle escalade. En effet, Ghaani a confirmé qu'il achèverait la marche des martyrs et du major-général Qassem Soleimani.
Immédiatement après sa visite, l'armée de l'air israélienne a bombardé encore une fois des sites appartenant à l'armée syrienne près de cette ville. Et toujours pas de réplique de la part des Syriens ou des Iraniens, autres que de tirer sur les missiles.
Pendant ce temps en Irak, le gouvernement du Premier ministre Al-Kazemi a arrêté 14 membres de "Kataeb Hezbollah" (KH), organisme soutenu par l'Iran, dans un atelier de fabrication de missiles à Dora, au sud de Bagdad. KH a été impliqué dans un certain nombre d'attaques contre les forces américaines.
L’Iran a pour sa part dévoilé ses dernières armes avancées, comprenant des blindés, des anti-fortifications et des lance-missiles. Une explosion est survenue à l'est de Téhéran, près de Khojir, où se situerait un réseau de tunnels souterrains et des sites de production de missiles, de même qu'une installation de stockage de gaz. Selon Téhéran, l'explosion est survenue dans un entrepôt de gaz naturel. Il n'y a pas de victimes.
Le Hezbollah libanais construit actuellement une usine de missiles de précision et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'aurait aucunement l'intention d'affronter l'organisme.
3 bateaux de pêche iraniens entrés illégalement dans les eaux saoudiennes, ont fait demi-tour, après que les forces de l'Arabie eurent envoyé plusieurs avertissements, en plus des coups de semonce. L'Iran a déclaré que les navires sont entrés par erreur dans les eaux territoriales saoudiennes.
Sources : Al Masdar News, Liban; Associated Press; Jerusalem Post, Israël; Sky News Arabia; Sputnik Arabic; Tasnim, Iran.
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L’Égypte et la Turquie sur un pied de guerre en Libye
- Par rousseau-philippe
- Le 27/06/2020
- Dans Libye
L’Égypte et la Turquie sur un pied de guerre en Libye et les deux font partis des trois armées les plus imposantes du Moyen-Orient, tout comme l'Iran. Ces dernières années, la Turquie s'est dotée d’une capacité de production de matériel militaire énorme et est devenue un acteur majeur dans les ventes d’armes de la région et est maintenant la 2e armée la plus puissante de l'OTAN. L'armée égyptienne quant à elle, est l'une des plus importantes d'Afrique et du Moyen Orient. En Égypte, l'armée est partie intégrante de la société, en possédant non seulement des usines d'armement, mais également de nombreuses usines civiles. Elle est l'un des principaux employeurs. On dit que c'est l'armée qui possède un pays et non pas le pays qui possède une armée. D'ailleurs, la très grande majorité de la population égyptienne considère l'armée, comme étant la principale force démocratique du pays.
Afin de diminuer les incursions terroristes le long de sa frontière, l’Égypte soutient le général Khalifa Haftar de l'Armée Nationale Libyenne (ANL), qui combat le Gouvernement d’Accord National (GAN). L’Égypte s’oppose au GAN, parce qu’il est constitué de Frères musulmans proches de la Turquie, donc par le fait même proche des Frères musulmans égyptiens. Ceux-ci avaient gagné la seule élection totalement libre en Égypte, mais avaient été renversés quelques temps plus tard, par un coup d'état fomenté par l'armée égyptienne, résultant de manifestations civiles monstres contre les Frères musulmans. Auparavant, la population égyptienne s'était opposée au transfert du pouvoir de Moubarak père à Moubarak fils et l'armée avait appuyé également la population.
La Turquie ne veut absolument pas que le GAN tombe. D'ailleurs, elle l'arme et a envoyé en Libye de 200 à 500 conseillers militaires, de 500 à 1000 mercenaires syriens et des dizaines de drones militaires. Sa marine militaire est déployée au large des côtes libyennes, faisant monter la tension avec les forces de l’OTAN qui y patrouillent, dont la France. Le ministère français de la Défense a déclaré qu'une frégate française tentant d'identifier un cargo soupçonné de transporter des armes en Libye, a été intercepté en Méditerranée par des frégates turques. La Turquie a démenti les allégations. Emmanuel Macron accuse la Turquie de jouer en Libye un jeu dangereux qui ne peut plus être toléré. L’Égypte quant à elle, a envoyé de 200 à 500 soldats pour aider l'ANL et en a massé 40 000 autres à la frontière libyenne; mais voudrait éviter un conflit déstabilisateur à sa frontière.
Haftar s’est approché de très très près de Tripoli l’hiver dernier; puis avec l'intervention militaire turque, il a connu des revers retentissants et a dû battre en retraite vers l’est libyen. Hors, il y a une ligne rouge et c'est la ville de Syrte, que le GAN ne peut franchir. Le président égyptien al-Sissi a été clair, en avertissant fermement le GAN de ne pas envahir Syrte, si non il fera face à l'armée égyptienne.
Dans l'éventualité d'une confrontation militaire entre l'Égypte et la Turquie près de la ville de Syrte, la partie turque sera obligée de sécuriser ses lignes d'approvisionnement et de soutien logistique de ses forces navales et aériennes à un coût financier colossal, vu la longue distance du lieu de guerre. C'est ce que voudrait éviter la Turquie. Tandis que, les forces armées égyptiennes combattront près de leurs côtes, de leurs terres et de leur espace aérien, dans un environnement familier. L'armée égyptienne aura une capacité supérieure pour compenser ses pertes et sécuriser ses lignes d'approvisionnement et de soutien logistique, à des distances beaucoup plus courtes, qu'elles ne le sont du côté turc.
L’Égypte et ses alliés du Golfe, de même que la Grèce, veulent exclure la Turquie de l’exploration gazière et pétrolière de l’est méditerranéen. L'ANL sécurise les champs pétroliers et les ports situés dans le croissant Pétrolier. Les ports sont sous couverture aérienne, dont des MIG-29 russes modernisés en provenance de Syrie et des Sukhoï-24. Les batteries anti-aérienne sont russes également. Les installations pétrolières sont une ligne rouge à ne pas franchir pour le GAN. La Turquie a pourtant signé une entente d’exploration avec le GAN, qui empiète sur les zones revendiquées par l’Égypte.
L’Italie soutient le GAN parce qu’elle possède des investissements importants en Libye et qu’elle redoute une nouvelle arrivée d’immigrants clandestins en provenance de Libye. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis financent l'ANL; parce qu’ils s’opposent aux Frères musulmans turcs. Le Qatar, ennemi de ces deux pays du Golfe, s'implique financièrement aux côtés de son allié turc. Il y a une lutte entre le clan de l'Arabie saoudite et celui de la Turquie des Frères musulmans, pour contrôler le monde sunnite. La Russie de son côté appuie Haftar dans le but d’établir une tête de pont en Afrique du Nord. Elle non plus ne veut pas renforcer les Frères musulmans. Elle conserve son statut de puissance méditerranéenne en développant une diplomatie efficace, en suggérant fortement aux belligérants de négocier. Entre 800 et 1 200 commandos de la compagnie privée de sécurité Wagner proche de Moscou, seraient engagés au service de l'ANL.
Les Émirats-Arabes-Unis discutent avec la Grèce du renforcement de leur coopération militaire, au moment où les deux pays sont en désaccord avec la Turquie sur l'implication de cette dernière en Libye et l'exploration pétrolière en Méditerranée orientale. En plus, la Grèce a un problème d'infiltration de réfugiés syriens venant de Turquie.
Les services de renseignements turcs ont mis en place une nouvelle salle d'opération dont l'un des objectifs est de rechercher Saif al-Islam Kadhafi, fils de l'ancien dictateur éclairé, afin de l'assassiner ou de l'arrêter et de le remettre à la Cour pénale internationale pour mettre fin à son rôle politique. Mais ce dernier serait étroitement gardé par ses hommes dans la ville de Zintan et serait introuvable.
Les États-Unis sont divisés. Une partie des hauts-fonctionnaires et des spécialistes, animés par la vieille hantise anti-Russie, préfère appuyer les Frères musulmans plutôt que de laisser la Russie s’installer en Libye. Une autre partie, proche de Donald Trump, ne veut pas soutenir les Frères musulmans.
Un État islamiste dirigé par les Frères musulmans est intolérable pour la plupart des acteurs impliqués. Ou bien un nouvel équilibre est trouvé entre les camps islamistes et anti-islamistes et alors la Turquie peut dire adieu à son accord pétrolier, ou bien la solution sera militaire et elle risque fortement d’ajouter les troupes égyptiennes à cette guerre. Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan joue gros. L’Union européenne pourrait définitivement rompre avec lui et sa popularité intérieure pourrait être sérieusement compromise en cas de défaite.
Sources : AFP, France; Al Masdar News, Liban; Atlantic Council; Emirates, WAM; Institut italien d’études politiques internationales; ISPI; Journal de Montréal; La Presse; Le Monde; Nova, agence de presse italienne; Press TV, Iran; Reuters, Allemagne; Risk Intelligence; RT Arabic; Sputnik arabe; La Voix du Nord.
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Historique de la fête nationale du Québec
- Par rousseau-philippe
- Le 24/06/2020
- Dans Québec
Les origines de notre Fête nationale remontent à des temps immémoriaux, où les peuples célébraient le solstice d'été. Un grand feu de joie était allumé pour symboliser la plus grande journée de l'année. Puis principalement en France, on a associé à cette fête, St-Jean-Baptiste.
Premier banquet de la Saint-Jean-Baptiste au pays
1827, le journaliste Ludger Duvernay développe l'idée de faire revivre une tradition interrompue depuis la Conquête, soit la célébration des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste. Son but avoué est de doter le peuple canadien-français (notre nom à l'époque) d'une fête nationale.
24 juin 1834, Duvernay organise un banquet dans les jardins de l'avocat John McDonnell. Une soixantaine de personnes y participent dont le maire de Montréal, Jacques Viger, Louis-Hippolyte Lafontaine, Thomas Brown, George-Étienne Cartier... Plusieurs toasts sont portés au Parti patriote, aux États-Unis, à l'Irlande et aux Quatre-vingt-douze Résolutions. Ce banquet est un véritable succès et les journaux encouragent les gens à fêter la Saint-Jean-Baptiste dans leur village. Duvernay gagne son pari : l'année suivante, les célébrations de la Fête nationale se répandent. La feuille d'érable devient le symbole du Bas-Canada.
1836, au sein du Parti patriote, deux banquets sont organisés : un chez McDonnell et un à l'hôtel Rasco pour le groupe de Duvernay. En 1837, après avoir reçu les 10 résolutions de Russell, en réponse aux 92 résolutions proposées, le Parti patriote boycotte les produits importés d'Angleterre en guise de réponse. Durant les banquets, les produits locaux sont de mise et les leaders du Parti patriote encouragent la population à faire de même.
La Rébellion des Patriotes de 1837-1838 provoque l’interruption des festivités pour une période de 5 ans. Duvernay s'exile en 1837 et ne revient au pays qu'en 1842. Le 9 juin 1843, Duvernay fonde l'Association Saint-Jean-Baptiste et invite publiquement la population à célébrer la fête nationale des Canadiens français. Cette année-là à Montréal, se tient le premier défilé à grand déploiement.1878, l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal adopte un air national pour les Canadiens français : "À la claire fontaine".
1884, à l’occasion du 50e anniversaire de l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal, les festivités sont sans égal et s’étalent sur cinq jours.
1925, la Saint-Jean devient une fête officielle, déclarée par la législature du Québec comme étant un congé férié. Dans un Québec extrêmement religieux, on ne pouvait dissocier la religion de cette fête. Le petit Saint-Jean-Baptiste blond et frisé, avait sa place de choix dans les défilés.
Au cours des années 1930, Irlandais, Grecs, Italiens et Slovaques participent aux festivités de la Fête nationale ainsi qu’au Défilé, démontrant tout le caractère cosmopolite de Montréal.
1947, neuf Sociétés Saint-Jean-Baptiste se réunissent en congrès à Sherbrooke et décident de fonder la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec. La Fédération participe à une vaste campagne, menant à l'adoption du fleurdelisé, comme drapeau officiel du Québec, le 21 janvier 1948. Pour la première fois cette année-là, la fête de la Saint-Jean-Baptiste est célébrée partout avec le fleurdelisé.
Le Défilé de Montréal sera pour la première fois, diffusé sur les ondes de la télévision française de Radio-Canada en 1953. Pour l’occasion, le parcours du défilé est allongé de trois kilomètres : longeant la rue Sherbrooke, du boulevard Pie-IX à la rue Atwater.
1960 à 1970, les représentations religieuses s'effacent au profit des représentations culturelles et artistiques. Or, de tels changements ne se sont pas déroulés sans heurt. Les défilés de 1968 et 1969 ont été grandement bouleversés par des émeutes. Les feux d'artifice et les feux de joie continuent à animer la nuit.1972, la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec devient le Mouvement national des Québécois. En 1976, le grand spectacle des plaines d'Abraham passe à la postérité sous le nom de « 1 fois 5 ». Il est présenté deux jours plus tard à Montréal, sur le Mont-Royal et remporte un succès phénoménal.
1977, le gouvernement René Lévesque proclame le 24 juin, jour de la Fête nationale du Québec. Cette journée sera la fête de toutes les personnes habitant le Québec. Ce faisant, le 24 juin revêt un aspect ouvert et laïque.
1984, le Mouvement national des Québécoises et Québécois obtient le mandat de la coordination de la Fête nationale du Québec et la gestion du Programme d'assistance financière, rejoignant ainsi la population de toutes les régions du Québec. Le MNQ détient toujours ce mandat qu'il remplit avec rigueur, transparence, efficacité.1990, c'est le grand retour du Défilé à Montréal, après vingt ans d’absence.
La Fête nationale du Québec, c'est : 750 projets répartis sur l'ensemble du territoire, 20 000 bénévoles, 1 050 spectacles, 700 jeux organisés pour toute la famille, 360 feux de joie et plus de 100 défilés.
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Biden de plus en plus en avance sur Trump...
- Par rousseau-philippe
- Le 24/06/2020
- Dans États-Unis
Joe Biden en arrivant par la porte-arrière, dépasse de plus en plus Trump dans les sondages...
Selon l'agence de presse allemande Reuters, les sondages d'opinion démontrent que Biden maintient une avance croissante sur Trump, malgré qu'il est fortement possible que plusieurs milliers de démocrates pro-Sanders ne votent tout simplement pas à la prochaine élection présidentielle, fortement déçus de la façon dont l'establishment démocrate a traité Sanders. Mais un groupe comprenant plusieurs dizaines de Républicains connus, dirigé par John Bellinger III, Ken Wainstein et Robert Blackwill, approuvera publiquement Biden dans les semaines à venir et fera campagne pour lui, lors de l'élection du 3 novembre. Ils feront valoir que Trump met en danger la sécurité nationale du pays et que les électeurs républicains devraient considérer Biden comme le meilleur choix, malgré les différences politiques. D'autres groupes de républicains anti-Trump s'opposent également à sa réélection, notamment le "Lincoln Project", qui diffuse des publicités anti-Trump. Et Trump ne réussit pas à remplir les stades lors de ses rencontres avec ses supporteurs.
Il a suscité de vives critiques de la part de plusieurs membres de l'establishment militaire, notamment d'éminents généraux à la retraite tels que James Mattis, son premier secrétaire à la Défense et Colin Powell, qui a été secrétaire d'État sous George W.Bush. Les deux dénoncent la réponse de Trump aux manifestations qui ont éclaté après la mort le 25 mai dernier, d'un afro-américain nommé George Floyd à Minneapolis. La critique a été provoquée par les appels de Trump à une réponse militarisée aux manifestations dans les villes américaines contre le racisme et la brutalité policière et sa gestion de la pandémie du coronavirus. En outre, l'actuel officier supérieur américain, le général Mark Milley, a regretté d'avoir rejoint Trump dans une promenade de la Maison Blanche à une église voisine, après que les manifestants ont été expulsés de force par les autorités. Powell, Mattis et Milley galvanisent les gens pour soutenir Joe Biden. Plus récemment, l'ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, John Bolton, a déclaré que Trump n'était pas apte à être président.
TJ Ducklo, porte-parole de la campagne de Biden, a déclaré : "Joe Biden se présente aux élections présidentielles pour unir ce pays et défaire le chaos de Donald Trump, et nous construisons la coalition la plus large possible pour se faire, comprenant des républicains horrifiés, par ce qu'ils ont vu au cours des quatre dernières années. Trump a mal géré la politique étrangère américaine et nuit aux relations avec les alliés des États-Unis".
Ajoutons que normalement la très grande majorité des électeurs partout dans le monde, vote généralement en faveur de la stabilité. En ce moment, il y a deux instabilités flagrantes aux États-Unis : les manifestations violentes contre le racisme que Trump dénigre, au lieu de régler le problème par des actions anti-racisme systémique et la pandémie du coronavirus mal gérée.
Je sais, Trump avait surpris tout le monde en gagnant les élections. Mais je ne pense pas que ce soit possible une seconde fois. Trop d'indices contre lui.
Source : Reuters.
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Négociations entre Américains et Irakiens...
- Par rousseau-philippe
- Le 14/06/2020
- Dans Irak
Roquettes Katyusha
La base militaire américaine de Taji a été la cible de 2 roquettes Katyusha, qui ont causé quelques dégâts mineurs. Aucun mort et aucun blessé n'a été signalé et aucun groupe n'en a revendiqué la responsabilité. Les 2 missiles sont tombés du côté irakien de la base et non du côté américain.
L'attaque à la roquette survient à l'occasion du sixième anniversaire de la fatwa de l'ayatollah irakien Ali Sistani, qui a aidé à créer les Unités de Mobilisation Populaire financées par l'Iran, pour lutter à l'époque contre l'État islamique. Depuis octobre, au moins 30 attaques ont visé les troupes américaines, même si elles étaient plus rares ces derniers mois. La base a été à plusieurs reprises ciblée et en mars, deux Américains et un soldat britannique y ont été tués, tandis qu'une douzaine de soldats locaux y étaient blessés, suite à un barrage de roquettes.
C'est la 3e attaque ce mois-ci, quelques jours seulement après que Washington et Bagdad ont commencé des pourparlers stratégiques sur la présence des troupes américaines dans le pays, des milices soutenues par l'Iran agissant en dehors de l'État et de la crise économique de l'Irak. Avant le début des pourparlers, une fusée a atterri à quelques centaines de mètres de l'ambassade américaine. Une autre attaque à la roquette a frappé mardi la périphérie de l'aéroport de Bagdad, qui comprend une base militaire utilisée par les Américaines. Aucun blessé ni aucun dommage.
Le sentiment anti-américain est à la hausse suite à l'assassinat par Washington, le 3 janvier dernier, du général iranien Soleimani et du haut commandant irakien du groupe "Hashd al-Sha'abi" faisant parti des Unités de Mobilisation Populaire. Les groupes de résistance irakiens ont juré de venger ces assassinats, mais nient tout rôle dans les attaques à la roquette. Deux jours après les assassinats, le Parlement irakien a voté une résolution appelant à la fin de la présence de toutes les forces étrangères, y compris les Américains. Washington avait alors menacé de sanctions, si les troupes américaines étaient expulsées du pays.
Le secrétaire d'État adjoint américain David Schenker, a pour sa part déclaré que l'Irak s'était engagé à s'acquitter de ses obligations, en ce qui concerne les attaques de milices visant la présence américaine. Aussi, le commandement des opérations conjointes de l'Iraq a indiqué qu'une enquête sur l'attaque a déjà débuté.
Les Américains qui accusent les factions armées irakiennes pro-iraniennes d’être responsables de ces attaques, se sont déjà retirés de plusieurs bases et on annoncé jeudi dernier, qu’ils allaient réduire davantage leur présence militaire en Irak. Pendant que le premier ministre Kāẓimī confirme que son gouvernement s'appuie sur la souveraineté irakienne dans son dialogue avec l'Amérique et souligne que l'Irak sera un champ de paix et non une scène de lutte avec les forces extérieures.
Sources : Agence de presse internationale du coran; Al-Masdar News; Jerusalem Post; Journal de Montréal; National Post; New York Times; Press TV; RT; Rudaw Kurdistan.
Le premier ministre Kāẓimī
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Libye : Le GAN prend Syrte et la perd aussitôt...
- Par rousseau-philippe
- Le 08/06/2020
- Dans Libye
La semaine dernière, faisant reculer l'Armée Nationale Libyenne (ANL) du maréchal Haftar, les forces du Gouvernement d'Accord National (GAN), soutenues par l'Armée turque et les mercenaires syriens, ont avancé sur plusieurs fronts autour de Tripoli, reprenant les frontières administratives de la capitale, dont l'aéroport international, hors service depuis 2014, la base aérienne d’Al-Wattia et la ville de Tarhouna. C'est alors qu'Al-Sirraj chef du GAN, gonflé à bloc par ses gains, rejette la proposition du Caire lancée samedi par le président égyptien El-Sisi, de résoudre la guerre libyenne par négociations.
Le GAN continue donc son avancée militaire en attaquant le croissant pétrolier. Soutenu par de lourdes frappes de drones turcs, le GAN capture la ville d'Al-Washaka et plusieurs autres zones, après une violente bataille contre l'ANL. De sorte que des combats intenses ont éclaté hier près de Syrte. Les forces pro-GAN ont resserré le contrôle sur Al-Washaka et avancé sur 3 axes jusqu'au centre-ville de Syrte. La bataille pour la ville portuaire semblait terminée, lorsque tout à coup les attaquants ont été frappés de plein fouet et ont subi de lourdes pertes. La contre-attaque rapide et féroce de l'ANL a repoussé le GAN, hors de Syrte. Le but du GAN serait de s'emparer des puits de pétrole aux alentours de la ville.
Puis, un énorme convoi de l'Armée égyptienne s'est déployé à la frontière Libyenne, sans entrer dans le pays. Des vidéos sont apparues sur les réseaux sociaux, dévoilant une grande colonne de porte-chars égyptiens se dirigeant vers la frontière de la Libye, de même que des trains transportant du matériel et des véhicules militaires. L'Armée égyptienne est accusée de se déplacer pour aider l'ANL contre le GAN soutenu par la Turquie. Le Caire n'a fait aucune déclaration concernant ce déploiement militaire. Les autorités égyptiennes entretiennent depuis longtemps des relations solides avec l'ANL et continuent leur coordination avec elle.
Après un téléphone entre Trump et Erdogan, il semble qu'Erdogan soit enclin à " Une nouvelle collaboration avec les États-Unis, concernant la Libye."
Sources : Al Masdar News; Chaîne de l'ANL; Facebook officiel du GNA; RT Arabic.
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Syrie : Assad utilise ses nouveaux Mig-29
- Par rousseau-philippe
- Le 08/06/2020
- Dans Syrie
Carte : Syria Intelligence.
Un convoi de 50 camions en provenance d'Irak, transportant des Hummers et des matériaux de construction pour les bases américaines, est arrivé dans le gouvernorat de Deir Ezzor. Ces derniers mois, des centaines de camions ont transité d'Irak vers la Syrie, pour l'entretien et l'agrandissement des bases américaines dans ce pays.
Un autre avion anti-sous-marin Poséidon P-8A de la marine américaine a été repéré effectuant un vol de reconnaissance près de la base aérienne russe de Hmeimim, près de la côte syrienne. Il est à noter que les avions anti-sous-marins américains effectuent des vols périodiques dans cette région. L'aviation militaire russe les interceptent régulièrement. Ce qui voudrait dire que les Russes ont aussi des sou-marins près des côtes syriennes, sou-marins, certainement équipés de missiles "Kalibr".
L'Armée israélienne effectue pour sa part des exercices militaires à la frontière syrienne. Un F-35 furtif israélien de fabrication américaine, a bombardé la semaine dernière le centre de recherche scientifique iranien de Masyaf dans le nord de la Syrie. C'est un centre de recherche, mais aussi une base de missiles. Il convient de noter que l'armée de l'air israélienne a ciblé ce centre à deux autres reprises au cours de l'année. Ce qui voudrait dire que leurs bombardements ne sont pas toujours efficaces. Selon l'armée syrienne, l'installation a été endommagée, malgré les défenses aériennes interceptant certains des missiles israéliens. Les missiles auraient été tirés depuis le territoire libanais.
Malgré le déploiement de missiles anti-aériens portables turcs "Atilgan", dans le gouvernorat d'Idlib; l'armée de l'air syrienne, qui vient tout juste de recevoir de la part des Russes un nouveau lot d'avions MiG-29 modernisé, a frappé les bases d'Hay'at Tahrir Al-Sham (HTS) et du Parti Islamique du Turkestan (PIT) dans l'ouest d'Alep. Les frappes aériennes se sont par la suite propagées dans les gouvernorats d'Idlib et de Hama, à Jabal Al-Zawiya et dans la plaine d'Al-Ghaab, sans aucune réplique antiaérienne. L'Armée syrienne a également acquis un nouveau lot de chars et de véhicules blindés auprès de la Russie. Une nouvelle offensive terrestre de cette armée est éminente dans la plaine d'Al Ghaab, dans quelques jours, quelques semaines ou tout au plus, un ou deux mois. Les bombardements préalables sont déjà commencés.
Le système anti-aérien turc est censé imposer une zone d'exclusion aérienne sur les zones sous contrôle de militants pro-Turc. Ce système est capable d'abattre un avion de guerre russe. Pourtant, pour la première fois en trois mois, l'armée de l'air russe a repris ses frappes dans certaines zones d'Idlib, sans contrainte.
De nombreux experts sont convaincus que la Turquie a l'intention d'augmenter son influence dans le nord-ouest de la Syrie, ce qui entraînera forcément des opérations militaires. Ankara y envoie des armes parce que les dirigeants turcs envisagent la possibilité de reprendre les combats contre les forces gouvernementales syriennes. L'utilisation des missiles anti-aérien ne peut être exclue. Ils représentent une nouvelle pression sur la Russie.
La poursuite du nettoyage d'Idlib des groupes armés comme HTS et le PIT ne satisfera pas la Turquie. Elle veut que cette région soit controlée par ses alliés, l'Armée Nationale de Libération, composée de plusieurs mouvements pro-Frères Musulmans, mais hétéroclites. Mouvements qui appliquent la Charia comme loi gouvernementale et qui sont souvent très près du banditisme. Si la Syrie élimine ces combattants, la question sera soulevée du retrait de la Turquie des provinces du nord-ouest de la Syrie. Ainsi, l'escalade dans cette région par les Turcs est vraiment possible.
Sources : Al masdar News; Chaïne hébraique 7; Interfax; Institut de Réflexion stratégique; Nizavisimaya Gazeta; RT Arabic; Sana; Sohu News; Syria Intelligence.
Carte : Syria Intelligence
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7 juin 1945 - 600 Boeing B-29 américains bombardent Osaka
- Par rousseau-philippe
- Le 07/06/2020
- Dans États-Unis
Les villes japonaises étaient vulnérables face aux bombardements incendiaires des Américains. Les services d'incendie japonais ne fournissaient pas et les abris anti-aériens n'étaient pas assez nombreux. Les B-29 furent capables d'infliger de sévères dégâts aux centres urbains tout en ne subissant que quelques pertes. Le 7 juin 1945, c'est autour de la ville d'Osaka de se faire entièrement détruire par les Américains.
Pendant les deux dernières années de la Seconde Guerre mondiale, les bombardements incendiaires américains détruisirent les principales villes du Japon et tuèrent environ 900 000 personnes, sans compter les bombardements atomiques d'Hiroshima (340 000 morts) et de Nagasaki (195 000). En plus des pertes humaines et de détruire complètement les villes, les bombardements contribuèrent au profond déclin de la production industrielle japonaise.
Les défenses militaires et civiles du Japon furent incapables d'empêcher ces bombardements inhumains. Le nombre de chasseurs et de canons anti-aériens japonais était insuffisant et la plupart avaient du mal à atteindre l'altitude à laquelle volaient les B-29. Le manque de carburant réduisit aussi l'efficacité de la chasse japonaise.
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Libye : Le Gouvernement d’union nationale freine Haftar
- Par rousseau-philippe
- Le 06/06/2020
- Dans Libye
Le Gouvernement d’union nationale (GAN) annonce la prise de l’aéroport international de Tripoli, hors service depuis 2014, la reprise de la base aérienne d’Al-Wattia et la prise de la ville de Tarhouna, soit le contrôle total des frontières administratives du Grand Tripoli. Grâce au soutien militaire turc, le GAN stoppe totalement l’Armée Nationale Libyenne (ANL) du maréchal Haftar, dans sa tentative de conquérir Tripoli. Tarhuna était un point majeur pour les lignes d’approvisionnement des milices de Haftar depuis la base aérienne d’Al-Jufra. Pour sa part, l'ANL du maréchal Haftar, est appuyé par l’Égypte, les Émirats arabes unis et la Russie.
Haftar a visité l'Égypte. Le chef du GAN, Faïez Sarraj, vient de rendre visite à son protecteur, le président turc. La veille son adjoint et son ministre des affaires étrangères, étaient reçus en Russie. D'ailleurs, Moscou souligne la nécessité d’une reprise des pourparlers entre les deux camps. Et l’ONU annonce la reprise à Genève des négociations suspendues depuis plus de trois mois. Éventualité que le président Erdogan écarte pour le moment : « Nous ne nous assiérons pas à la table des négociations avec Haftar », a-t-il prévenu, qualifiant le maréchal de putschiste et invitant la communauté internationale à empêcher la vente illégale de pétrole sur les marchés internationaux. Haftar contrôle les champs pétroliers de Libye.
Fait à noter, Ankara a intensifié son soutien militaire au GAN depuis décembre 2019, en échange des droits de forage d’hydrocarbures dans la Méditerranée orientale, un projet que la Grèce, Chypre, l’Égypte, les Émirats arabes unis et la France condamnent, le jugeant illégal.
Sources : 45e Nord; Le Monde. -
5 juin 1947 : Le plan Marshall
- Par rousseau-philippe
- Le 05/06/2020
- Dans États-Unis
Présentation du Plan Marshall en 1947 © Getty / ACME / AFP
Le 5 juin 1947 dans un discours à l'Université de Harvard, le général George C. Marshall secrétaire d'État américain, présente un programme de reconstruction européenne pour lutter contre la famine, le désespoir et le chaos. Il expose dans son discours la volonté du gouvernement des États-Unis de contribuer au rétablissement de l'Europe : « Il est logique que les États-Unis fassent tout pour aider à rétablir la santé économique du monde, sans laquelle il ne peut y avoir aucune stabilité politique et aucune paix assurée. »
L'initiative est baptisée par les journalistes, du nom de "Plan Mashall". Il s'agit aussi de trouver des débouchés pour les produits américains. L’année 47, est aussi celle des tensions grandissantes entre l’URSS et les États-Unis. Le président américain Truman déclare qu’il faut endiguer l’expansionnisme soviétique en Europe.
L'Europe est à reconstruire. En 1945, une très grande partie du continent européen a été ravagée par la guerre. Les ports, les ponts, les voies ferrées sont hors d'usage. De nombreux civils sont sans-abri. Les nazis ont pillé les ressources françaises, scandinaves et de l'Europe de l'Est. Les bombardements ont réduit en cendres toutes les plus grandes villes allemandes et polonaises. On meurt de froid et on ne mange pas à sa faim en Allemagne. Londres a subi la guerre aérienne à outrance et des centaines de milliers de logements ont été détruits. En France, on ne compte plus les villes détruites. La situation des États-Unis est différente. Le territoire américain n'a pas subi de dommages, à part l'attaque de Pearl Harbor.
Le plan est un programme américain de prêts accordés aux différents États européens, pour aider à la reconstruction des villes et des installations bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale. Le mécanisme retenu consistait à fournir un crédit à un État européen. Ce crédit devait servir à payer des biens et services provenant des États-Unis.
Le plan est signé par 16 pays. En quatre ans, les États-Unis prêtent à l'Europe 16,5 milliards de dollars (l'équivalent de 173 milliards de dollars en 2020). Entre 1948 et 1951, le PNB de l’Europe de l’Ouest a fait un bond de 32 % (passant de 120 à 159 milliards de dollars). La production agricole a augmenté de 11 % et la production industrielle de 40 %.
L'aide financière ne peut à elle seule apporter la paix, les réformes politiques et la stabilité économique. Il est essentiel de reconnaître que la sécurité physique est la condition préalable à la relance économique.
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Dunkerque, la retraite alliée du 4 juin 1940...
- Par rousseau-philippe
- Le 04/06/2020
- Dans France
Véritable photo
Le 4 juin 1940 – Encerclées et prises en étau par le feu de l’aviation et de l’artillerie de la Wehrmacht (armée allemande), les armées britannique, canadienne, belge et française terminent leur retraite de Dunkerque en France, vers Douvres au Royaume-Uni.
Bousculé par le Blitzkrieg engagé par la Wehrmacht lors de la bataille de France, le front allié se rompt sous la percée allemande de Sedan. L'armée britannique ainsi que les unités les plus modernes de l'armée française battent en retraite vers le nord de la France, coupées des troupes françaises du sud.
L’Armée française mène alors une résistance héroïque et désespérée, en particulier la 12e division d'infanterie motorisée, dans le but de gagner le laps de temps nécessaire à l'embarquement de l'essentiel des troupes britanniques et de plusieurs unités françaises, belges et canadiennes vers l’Angleterre. Le
. Mais, les Britanniques n’informent pas les généraux français et belge du début de l'évacuation des troupes britanniques, laissant 7 divisions françaises seules, face à la Wehrmacht. Elles combattent tout comme les Belges, jusqu'à l'épuisement de leurs munitions, clouant sur place les forces allemandes, retardant l'assaut final sur Dunkerque. L'armée belge tiendra 5 jours.
La Royal Navy, dans un effort immense, dépêche alors 39 destroyers et de nombreux dragueurs de mines, réquisitionne tous les bateaux de la marine marchande pour embarquer les soldats. Ces navires de fort tonnage doivent mouiller au large. Donc pour les rejoindre, on monopolise tous les "little ships" disponibles (370), des ferries, chalutiers, remorqueurs, péniches. yachts... D’ailleurs 29 caboteurs néerlandais sauveront 23 000 soldats sur les plages.
Malgré la présence de la Royal Air Force dans le ciel pour couvrir l'opération, les 400 bombardiers allemands, protégés par les 180 Messerschmitt de la Luftwaffe (l’aviation allemande), ont méthodiquement pilonné Dunkerque, mitraillant les plages, bombardant les navires croisant au large. Près de 250 embarcations sont envoyées par le fond. Résultat : 48 000 morts alliés, bombardés, noyés, brûlés. Les troupes et le matériel n'ayant pu être embarqués sont capturés par la Wehrmacht. Le
Les 3 dernières photos, tirées du film "Dunkerque"
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Syrie: Le clan Al-Akhrass prend le dessus sur le clan Makhlouf
- Par rousseau-philippe
- Le 03/06/2020
- Dans Syrie
Asma Al-Assad, femme du président, photo prise par Louai Beshara / AFP
La guerre syrienne touche à sa fin et la reconstruction du pays commence. Asma Al-Assad l’épouse du président, choisit ce moment pour devenir une personnalité influente. Derrière elle sa famille, le clan Al-Akhrass, une famille sunnite puissante, qui étend son empire économique au détriment du clan Rami Makhlouf, chiite. Rami Makhlouf, cousin de Bachar Al-Assad, symbolise l’affairisme et la corruption. Il a bâti un empire dans la téléphonie mobile (Syriatel), l’immobilier, les magasins de duty-free, l’énergie, les transports, etc... Aujourd’hui il est dans le collimateur du palais présidentiel. Les services fiscaux syriens lui réclament 185 millions de dollars de taxes impayées par sa société Syriatel. L’État a besoin d’argent pour la reconstruction du pays et en s’en prenant à Rami Makhlouf, le pouvoir montre que personne n’est intouchable.
Avant la guerre, Asma Al-Assad était active via ses associations caritatives et ses réseaux. Depuis la mort de la mère de Bachar en 2016, Asma s’impose de plus en plus, surtout depuis la guérison de son cancer, l'année dernière. Asma et sa famille Al-Akhrass incarnent la bourgeoisie sunnite qui n’a pas abandonné le gouvernement et souhaitent faire repartir les affaires tout en engrangeant les contrats.
Dans cette nouvelle phase, le raïs peut s’appuyer sur son épouse Asma, dont le principal vecteur d’influence réside dans son ONG, Syria Trust for Development. Un outil précieux dans un pays ravagé par la misère qui permet de distribuer subsides et aides diverses. Suite à la guerre, une partie importante de la population est-en dessous du seuil de pauvreté. Avec son ONG, Asma Al-Assad a un quasi monopole sur l’aide humanitaire dans le pays.
L’influence d’Asma Al-Assad semble désormais dépasser la sphère humanitaire. Talal Al-Barazi, un de ses proches, vient d’être nommé ministre du commerce intérieur. Il était jusqu’alors gouverneur de Homs, fief de la famille Al-Akhrass.
Sources : AFP; Fabrice Balanche; France Culture;
Président Assad et son cousin Rami Makhlouf edité par Enab Baladi
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Libye : Entre guerre et négociations !
- Par rousseau-philippe
- Le 03/06/2020
- Dans Libye
Le maréchal Khalifa Haftar, commandant de l'Armée Nationale Libyenne (ANL), s'est rendu au Caire pour rencontrer les responsables égyptiens, afin de discuter de l'évolution de la situation en Libye.
Pendant ce temps, le vice-Premier ministre libyen du GNA est pour sa part en visite à Moscou pour s’entretenir avec le ministre russe des Affaires étrangères M. Sergueï Lavrov. La diplomatie russe appelle, quant à elle, les belligérants à se mettre le plus tôt possible à la table de négociations sous l’égide de l’ONU et avec le soutien de Moscou. Évoquant la perspective d’une trêve entre les forces du GNA et l'ANL. La crise libyenne, selon Moscou n'a pas de solution militaire.
L'ANL après avoir subi plusieurs revers, vient tout juste de reprendre aux forces du Gouvernement d'union nationale (GNA) la localité d'Al-Assabia, au sud-est de Tripoli. Mais le GNA soutenu par la Turquie, ne perdant pas de temps, relance simultanément deux attaques visant à reprendre l'aéroport international de Tripoli et le bastion de l'ANL, Tarhouna, toujours au sud-est de Tripoli.
L'ANL défend les deux sites, tout en essayant aussi de briser le siège au sud-ouest de Tripoli, en faisant tout pour reprendre la ville de Gharyan.
Méthodiquement, Erdogan consolide ses positions dans le Nord-Ouest libyen. Une aventure militaire, stratégique et politique au parfum de gros contrats. En ce moment, l’avancée de la Turquie en Libye prend toute son ampleur. Un séisme politique !
Le corps expéditionnaire turc, cinq cents hommes auxquels s’ajoutent plus de cinq mille mercenaires syriens, aurait réussi à stopper l’ANL du maréchal Haftar, homme fort de Libye. Celui-ci tente depuis plus d’un an de conquérir Tripoli, avec le soutien des Russes, des dollars émiratis et des jets égyptiens.
La reconstruction de la Libye est estimé à cent milliards de dollars par la Banque mondiale. De quoi faire rêver de nombreuses puissances en quête de marchés. Récupérer les contrats nécessitera un partage avec les Russes à l’est : Un "gentlemen agreement" ! Mais, une partition du pays pourrait aussi se dessiner.
Dans une subite accélération de l’histoire, la Turquie et la Russie, deux nations à cheval sur les continents européen et asiatique, s’imposent sur le sol arabe et africain et ce à portée de longue-vue de l’Europe.
La mission de l’ONU (Manul) affirme que les deux camps ont accepté de reprendre les pourparlers. Pour l’heure, aucune des deux parties n’a toutefois confirmé cette annonce et les combats se poursuivent.
Sources : AFP; Al Masdar News; Le Nouvel ordre mondial; Reuters; Sputnik; Vo News; Voa Afrique.
Convoi de l'armée turque en Libye...
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Face à face entre les armées israélienne et libanaise
- Par rousseau-philippe
- Le 03/06/2020
- Dans Israël
Environ 20 soldats israéliens et quelques chars d'assaut ont franchi la barrière technique séparant le Liban d'Israël et ce au niveau de Kroum el-Charaqi. Aucun échange de coups de feu n'a été échangé.
Les chars israéliens ont été confrontées à des unités de l'armée libanaise armées de RPG (arme anti-char). Les forces de la FINUL ont désamorcé la situation, en se retrouvant entre les armées libanaise et israélienne, assurant la médiation.
C'est la première fois depuis la guerre de 2006 que des chars israéliens franchissent la barrière technique. La tension reste élevée depuis des semaines entre le Liban et Israël, notamment suite à des survols réguliers de drones et d'avions de chasse israéliens au-dessus du territoire libanais.
Sources : Agence Nationale d'Information; al-Manar; Al Masdar news; The Daily Star; L'orient-Le Jour.
Photo d'Al Masdar news : Char israélien face à des soldats libanais armés d'armes anti-char et les soldats de l'ONU brandissant leur drapeau.
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2 juin 1832: Début de la 1ère épidémie de choléra au Québec
- Par rousseau-philippe
- Le 02/06/2020
- Dans Québec
Le choléra à Quebec en 1832 - peinture de Joseph Legaré
Le 2 juin 1832 - Début de la première épidémie de choléra au Québec (à l'époque : le Bas-Canada), qui fera 10 000 morts en quatre mois. Elle représente la première arrivée du choléra sur le continent américain. La maladie a été importée d'Europe, alors touchée par la deuxième pandémie de choléra. Elle est apportée par une vague d’immigrants irlandais. Il y eut deux vagues de choléra qui ont touché la population, en 1832 et en 1834, la première étant plus meurtrière que la suivante. La rébellion des Patriotes est en 1837-38.
Pour prévenir l'épidémie sur le continent américain, on instaura une mise en quarantaine. Plusieurs précautions furent prises pour protéger la population, mais une épidémie était inévitable, compte tenu des ignorances et incertitudes médico-sociales de l'époque.
La quarantaine eut lieu sur la Grosse-Île située dans l'estuaire du Saint-Laurent à 46 km en aval de Québec. Elle est l’une des 21 îles que compose l’archipel de l’Isle-aux-Grues. Elle est aussi connue sous le nom d’île de Grâce (son ancien nom) et d’île de la Quarantaine. De 1832 à 1937, elle sert de station de quarantaine pour le port de Québec. Au cours de cette centaine d’années d’activité, plus de 4 millions d’immigrants y transitent. Elle est Étroitement liée à la mémoire de l’immigration irlandaise au Québec.