Vienne : Accord politique, désaccord sur Assad

 

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Les ministres des Affaires étrangères de dix-sept pays impliqués dans le dossier, se sont réunis à Vienne. La participation de l'Iran en était une première. Les États-Unis et l'Arabie s'étant opposés à sa participation en 2012 et 2014. Pourtant, la Russie insiste depuis 2011, sur la participation de ce pays aux négociations. 

C'est une percée diplomatique entre l'Iran et l'Arabie saoudite. En effet, les différentes parties sont parvenus à un accord politique, soit une nouvelle Constitution et des élections. La principale pierre d'achoppement demeure le sort du président.

Téhéran conseille à Washington d'accepter l'incontournable réalité, à savoir que « c'est au peuple syrien que revient le droit de choisir son avenir et ses leaders ». L'Iran aurait proposé une transition de six mois, suivie d'élections qui décideront du sort de Bachar. Les États-Unis affirment n'avoir pas changé leur vision politique de la situation. Comprendre : Bachar doit partir.

La publication d'un communiqué commun définissant les principes de la solution politique et tentant de négocier une trêve globale, semble être un bon signe. 

Il va s'en dire que les participants sont d'accord pour sauvegarder les institutions de l'état syrien et pour former un gouvernement représentatif. Mais les divergences persistent toujours sur le rôle d'Assad lors de la période transitoire.

Donc désaccord sur deux points : Le sort du président actuel et la composition de la liste des groupes classés terroristes en Syrie.

C'est probablement le champ de bataille qui tranchera, car celui qui le dominera, imposera son explication des termes de l'accord.

Fait à noter, aucune communication et futures communications prévues avec les insurgés : l'EI, al Nosra ou autres.

Le président américain autorise le déploiement de 50 soldats d'élite qui aideront à coordonner les troupes locales sur le terrain et les efforts de la coalition pour contrecarrer l'EI. L'idée est de voir ce qu'il est possible de faire en plus.

Washington a confirmé le déploiement d'avions d'attaque au sol A-10 et des chasseurs F-15 sur une base aérienne de la Turquie, membre de la coalition et ennemie de Damas.

 

Sources:

RFI : Paul Khalifeh, Réunion de Vienne sur la Syrie: les réactions de la presse arabe, 31/10/15

Blog Politique : Philippe Rousseau, La solution à la guerre syrienne en discussion..., 29/10/15

TVA nouvelles : Syrie : Washington va déployer des soldats au sol, 30/10/15

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