La Syrie et son avenir
- Par rousseau-philippe
- Le 22/07/2015
- Dans Syrie
Le 15 mars 2011 débute les manifestations pacifiques pour obtenir un changement démocratique dans une Syrie dictatoriale. Des manifestations pacifiques pro-régime y répondent. Des civiles (les moukhabarats : service secret) à la solde du régime tirent à bout portant sur les manifestants pro-démocratiques générant des centaines de morts et plusieurs milliers de blessés. Cette révolte pacifique se change alors en insurrection armée.
L'armée syrienne libre (ASL) en devient l'ossature. Elle enregistre plusieurs victoires et l'Occident devient son bailleur de fonds. Au même moment, Al Qaeda sous le nom du «Front al Nosra » s’implique directement dans le conflit puis «l’État Islamique » y emboîte le pas.
Ces deux derniers mouvements recrutent bien au-delà des frontières de la Syrie. Ils sont appuyés, par l’Arabie saoudite, la Turquie et Dubaï. Leur puissance augmente de façon phénoménale de sorte que l’ASL en est réduite à de petits groupes sans moyens. Son armement finissant toujours par aboutir chez ses deux compétiteurs, les Américains en réduisent ostensiblement le financement.
De nos jours, Assad se rend compte qu’il ne dispose pas d’un pouvoir assez puissant pour reconquérir la partie sunnite du pays, même avec l’appui indéfectible de la branche baasiste sunnite. L’EI et al Nosra, eux aussi ne pourront jamais conquérir l’ensemble de la partie chiite du pays.
La population syrienne, elle, aspire à la paix et au retour de la sécurité. De sorte qu’elle s’accommoderait très bien du régime en place, pour ceux et celles qui vivent dans la zone tenue par lui.
Les Syriens vivant dans le territoire occupé par l’État islamique peuvent aussi s’accommoder de la situation, car leur mode de vie antérieur à la révolution n’est pas très différent de celui imposé par l’EI. Dans les régions concernées, le taux d’analphabétisme est très élevé, le taux de fécondité est de 8 enfants par femme et les mariages de jeunes filles fréquents. Un homme a souvent deux familles simultanément. Ce mode de vie est relativement proche de celui prôné par l’EI.
Nous assisterons sûrement tôt ou tard à la dislocation du pays incluant l’élaboration de nouvelles frontières. La partie sunnite de Syrie s’unirait avec la partie sunnite d’Irak. Il suffirait que Daech s’entende avec Assad en démontrant une certaine volonté d’apaisement.
Alors la partie chiite de Syrie s’unirait avec la partie chiite du Liban. Au début, il y aurait une lutte de pouvoir entre le clan Assad et le Hezbollah qui se résorberait avec le temps. Une union politique naîtrait.
Ce qui me fait dire : "L’avenir n’est plus ce qu’il était".
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