La solution à la guerre syrienne en discussion...
- Par rousseau-philippe
- Le 29/10/2015
- Dans Syrie
Dernière mise à jour : 7 heures 30.
À cause de l'opposition des États-Unis et de l'Arabie Saoudite, l'Iran n'a pas participé à la conférence de Genève-1 de 2012, ni aux pourparlers de Genève-2 de 2014. Pourtant, la Russie insiste depuis le début du conflit (2011), sur la participation de ce pays.
Principal allié du régime syrien au Proche-Orient, l'Iran participera pour la première fois vendredi, à Vienne, aux pourparlers internationaux sur le conflit syrien. C'est un franc succès pour la diplomatie russe. Les États-Unis faisant preuve d'une approche réaliste de la situation. Les bombardements russes y sont certainement pour quelque chose et le fait que les rebelles modérés soient trop peu nombreux.
Ces pourparlers élargis seront précédés jeudi soir, par une réunion entre le chef de la diplomatie russe et ses homologues américain, saoudien et turc. Une première rencontre des quatre s'était déroulée vendredi dernier pour évoquer la perspective d'un règlement.
L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite -- les deux grandes puissances rivales de la région -- s'opposent ouvertement. Téhéran apporte un soutien financier et militaire à Damas alors que l'Arabie saoudite soutient financièrement les groupes rebelles, EI compris.
Les présidents américain et russe ont chacun téléphoné au roi d'Arabie saoudite pour évoquer la situation. Les pourparlers sur la Syrie vont tester le sérieux de l'Iran et de la Russie, estime le roi.
L'Iran rejoint les chefs de la diplomatie russe, américaine, saoudienne, turque, mais aussi libanaise, égyptienne, française. L'Irak, l'Iran, l'Egypte et l'Union Européenne prendront également part aux consultations.
Le sort du président syrien ne fait pas l'unanimité. "Malgré ce qu'ils disent, je crois que les Russes ne voient pas Assad dans un proche avenir pour la Syrie", a estimé le chef de la CIA. "La question est à quel moment et comment ils vont être capables de l'amener à sortir de la scène". En effet, les Russes ont souvent répété qu'ils ne défendaient pas Assad mais la Syrie. "C'est le peuple syrien qui décidera si Assad reste ou non."
Concernant son rôle, les discussions offriront l'occasion de combler le fossé entre les pro-Assad et les anti-Assad. Pour un camp, on doit avoir la certitude qu'il quittera le pouvoir. Il a trop de sang sur les mains. Pour l'autre, c'est au peuple syrien de décider. Il y a donc moyen que le peuple décide d'élire un autre que Bachar tout en respectant les intérêts russes et ceux du clan Assad. Les Occidentaux, l'Arabie et la Turquie n'ont jamais dit que le clan Assad devait partir mais seulement Assad, lui-même.
Le chef de la diplomatie russe déclare se prononçer en faveur d'un règlement politique avec la participation du président Bachar el-Assad et de l'ensemble de l'opposition syrienne.
Sur le plan militaire, Washington affiche sa volonté d'intensifier les frappes en Syrie et en Irak.
Sources :
Yahoo! Actualités : L'Iran participera pour la première fois vendredi à des pourparlers sur la Syrie, 28/10/15
BFMTV : Syrie: les pourparlers de Vienne vont tester le "sérieux" de l'Iran et de la Russie, 28/10/15
Sputnik : Syrie: la liste des participants à la réunion de Vienne dévoilée,29/10115
http://fr.sputniknews.com/international/20151029/1019164937/syrie-vienne-consultations-participants.html#ixzz3pxBOcbdY
Philippe Rousseau : Dialogue fermement installé entre pro et anti-Assad, 27/10/15
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