Qui finance la guerre civile syrienne ?

L’État islamique contrôlerait 35% de la Syrie. 8 millions de personnes vivraient sous son contrôle total ou partiel. Selon la CIA, l’organisation posséderait 31 000 hommes de toutes nationalités, bien organisés, bien entrainés, bien équipés et bien payés.

L’EI détiendrait un trésor de guerre estimé à 2 milliards de dollars. Sa récente offensive irakienne lui a permis de faire main basse sur les liquidités détenues par les banques situées dans les villes conquises. Le pillage de la banque centrale de Mossoul en Irak a rapporté à lui seul plus de 600 millions de dollars.

Le groupe s’autofinance également grâce aux champs de gaz et de pétrole situés dans les zones conquises  ainsi qu’aux impôts, kidnappings, ventes d’antiquités et contrebande.

Les djihadistes peuvent aussi compter sur des donations en provenance des pays du Golfe et ont reçu l'aide involontaire de l'Occident qui soutenait les rebelles contre Bachar el-Assad. Ces rebelles ont rejoint aujourd’hui, en partie les rangs de l’EI.

Malgré les récentes frappes aériennes en Syrie, au coût de 50 millions de dollars par semaine, la vente de pétrole sur le marché noir continuerait de rapporter près de 3 millions de dollars par jour aux djihadistes.

Environ 12 champs pétroliers sont entre leurs mains. Leur production quotidienne serait d’environ 150 000 barils. Une partie de ce pétrole est embarquée pour le bassin méditerranéen et l’Europe. Il est liquidé à rabais, autour de 25 $ le baril, quatre fois moins cher que le prix officiel.

Pour faire des gains au sol, les Américains misent sur l’ASL, organisme laïque formé par le Front des révolutionnaires de Syrie et le groupe Hazem, environ 15 000 combattants. S'ajoutant d'autres petits groupes ainsi que L'état-major de l'ASL qui n'est plus influent sur le terrain. Leur but étant un état civil, sans idéologie religieuse.

Ces modérés reçoivent des fonds de riches hommes d'affaires syriens et des pays du Golfe. On leur reproche souvent leur manque d'organisation, leur corruption et l'absence d'une stratégie de guerre claire. Ils sont sous-équipés.

L'EI depuis 2013, les a chassé de l'Est et d'une partie du Nord, tandis que le régime les a repoussés du Centre et les talonnent au Sud. L’armée de l’air d’Assad mène quotidiennement des frappes contre l’ASL. Les Kurdes perdent du terrain à Kobané malgré les frappes aériennes de la coalition contre eux.

L’ASL réclame d’ailleurs des armes lourdes, des missiles antitanks et des blindés. Elle n’a fait aucun gain depuis le début des frappes américaines en Syrie.

Cependant, en plus de leur base en Jordanie, ils viennent d’acquérir une base au Kurdistan syrien et une autre en Arabie saoudite. L’ASL recevra 90 millions de dollars d’aide, venant de la coalition anti-État-islamique, dont 40 millions des États-Unis.

Obama lui, réclame le feu vert du congrès au déblocage d'une aide de 500 millions de dollars afin d'aider l’ASL. Le congrès en étudie le projet, redoutant que les armes tombent aux mains d’Assad et de l’EI.

À noter que le gouvernement d’Assad reçoit quelques dizaines de milliards de dollars d’assistance de la Russie et de l’Iran,  sous forme de prêts ou de dons.

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