Les États-Unis frappent
- Par rousseau-philippe
- Le 07/04/2017
- Dans Syrie
59 missiles Tomahawk (569.000$ l'unité) contre la base aérienne de Shayrat en réponse à une attaque chimique présumée que Donald Trump a qualifiée de honte pour l'humanité. La base aérienne de Shayrat serait directement liée aux événements horribles de mardi, selon les Américains.
La Russie convoquera une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, selon un sénateur russe.
L'ancienne secrétaire d'État démocrate Hillary Clinton, qui avait milité pour une approche plus musclée de l'administration de Barack Obama contre le gouvernement de Damas, s'est dite favorable à des frappes pour détruire les bases aériennes syriennes.
Via la ligne de communication spéciale établie entre militaires américains et russes, les Américains ont informé la Russie avant la frappe. Il y a eu plusieurs conversations aujourd'hui sur cette ligne spéciale.
Le 4 avril, un raid chimique imputé, selon l'Occident, à l'armée syrienne contre la localité de Khan Cheikhoun a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants. Les États-Unis ont accusé le gouvernement syrien d'avoir utilisé le gaz sarin. La chancelière allemande Angela Merkel a, elle aussi, montré du doigt le gouvernement d'Assad.
À l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui débattait depuis deux jours d'une résolution de condamnation de l'attaque, l'ambassadeur russe avait mis en garde contre des «conséquences négatives» en cas d'intervention militaire américaine.
En Turquie, où de nombreux blessés ont été évacués, les premières analyses effectuées à partir des éléments prélevés sur les patients laissent penser qu'ils ont été exposés à un agent chimique. Médecins Sans Frontières a évoqué l'utilisation du gaz sarin.
Mais le chef de la diplomatie syrienne a réaffirmé que l'armée de son pays n'a pas utilisé et n'utilisera jamais d'armes chimiques contre son peuple, pas même contre des terroristes. D'après lui, l'aviation a frappé un entrepôt de munitions appartenant à des djihadistes et contenant des substances chimiques. Une explication déjà avancée par l'armée russe mais jugée fantaisiste par les experts militaires américains.
Les États-Unis disposent dans la région des navires de la VIe flotte basée à Naples. Les destroyers USS Porter et USS Ross sont tous deux équipés de missiles Tomohawk. Le navire de transport amphibie USS Mesa Verde se trouve également en Méditerranée. Les navires de la Ve flotte sont basés à Bahreïn dans le Golfe. Le porte-avions George H. W. Bush se trouve actuellement dans le Golfe, en mission d'appui aux opérations contre l'EI.
Les États-Unis utilisent plusieurs bases aériennes au Moyen-Orient, dont la plus proche de la Syrie est celle d'Incirlik, dans le sud de la Turquie. Ils utilisent également une base en Jordanie, et disposent de bases aériennes importantes au Koweït, au Qatar et dans les Émirats arabes unis.
Les États-Unis ont déployé dans la région des avions de combat F-15, F-16, F-22, avions ravitailleurs KC-135, avions radars Awacs et bombardiers B-52. L'avion furtif F-22 Raptor a connu son baptême du feu en Syrie en septembre 2014. Extrêmement difficile à détecter, cet avion au prix unitaire astronomique de 360 millions de dollars est capable de voler à une vitesse dépassant Mach 2 et de larguer ses bombes guidées par laser à 25 kilomètres de sa cible.
Les drones Reaper et Predator sillonnent le ciel d'Irak et de Syrie, surveillant la situation au sol, ou menant des attaques avec des missiles Hellfire. Sur le terrain en Syrie, les États-Unis ont déployé dans le nord-est du pays près de 900 hommes des forces spéciales. Des canons des Marines aident l'alliance arabo-kurde à mener l'offensive sur Raqqa, la capitale de l'EI en Syrie. Ils ont aménagé une piste d'atterrissage à Kobane, près de la frontière turque, pour pouvoir accueillir des avions-cargo militaires C-17, capables d'emmener sur place des véhicules blindés.
En Irak, les Américains ont déployé plus de 5.000 militaires. Des canons américains et des hélicoptères d'attaque Apache sont aussi employés pour soutenir les troupes irakiennes. En tout, Washington peut compter sur au moins 35.000 militaires dans la région.
La télévision syrienne qualifie l'attaque d'agression. Assad aurait affirmé que si les Américains font un autre bombardement qu'il viserait Israël avec des missiles Scud. La Bolivie demande la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les frappes américaines en Syrie.
La Russie convoquera une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, selon un sénateur russe.
Sources :
La Presse : Les États-Unis frappent une base aérienne en Syrie, 07/04/17
TVA Nouvelles : Les militaires américains disposent de puissants moyens autour de la Syrie, 07/04/17
RT : Les Etats-Unis frappent une base aérienne en Syrie, 07/04/17
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