4e anniversaire de la guerre civile syrienne : 2011-2012

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                           Pour une Syrie sans tyrannie ! ! !

2011-2012

Le 4e  anniversaire de la guerre civile syrienne.

Triste anniversaire, mais anniversaire tout de même. À partir du 15 mars 2011, "l’avenir n’est plus ce qu’il était". Dans la foulée du printemps arabe, à la suite d’immenses manifestations pacifiques pro et anti-régime, ayant comme slogan  « pour une Syrie sans tyrannie » ; la répression sanglante dégurgite ses centaines de morts et ses milliers de blessés. S’amorce alors, comme une traînée de poudre, de la municipalité de Deraa, jusqu’aux autres villes du pays tout entier, les prémices de la guerre civile syrienne. Aux pacifistes démocrates, se joignent des groupes « à l’index facile sur la gachette ». Ils répondent illico, du tact au tact, aux salves de l’armée et des « moukhabarats » (service de renseignement).

Telechargement 2Ahrar al-Sham. L'amnistie présidentielle du 31 mai 2011 ayant conduit à la libération de milliers de prisonniers dont des membres des Frères musulmans et autres opposants islamistes, a permis la constitution du noyaux central d'Ahrar al-Sham.

Des islamistes s'activent dès le début des violences. Cela s'explique par la place importante que tient le pays de « Sham » (la grande Syrie) dans l'«eschatologie islamique», qui prévoit une bataille épique entre le Mahdi les vrais musulmans, contre le faux Mahdi les faux musulmans, venus de Khrassan, une région de l'actuel Iran. C’est pourquoi, certains Saoudiens rejoignent la Syrie et s’engagent dans ce qui deviendra la brigade Ahrar al-Sham (en ce moment, 3e force rebelle du pays, après l’État islamique et Al Nosra).  

Tout bascule, des quartiers, des villes, des régions, certaines provinces passent à l’insurrection. Déjà beaucoup d’étrangers affluent pour renforcer la rébellion, en forte progression.

Syrie 8En avril, 230 démissions au gouvernement, la ville de Deraa, sous le contrôle total de l’insurrection, est attaquée sans succès par l’armée d’Assad. Au mois de mai 600 morts, 8.000 arrestations.

En juin, un bon nombre de soldats sont tués par des groupes bien armés et bien entrainés. En juillet, naît l'Armée Syrienne Libre, mouvement rebelle pro démocratique. En octobre, de vastes pans de l’armée, en très grande majorité sunnites, passent à l’insurrection et rejoignent l'ASL. Le régime secoué, le souffle coupé, tremble, vacille, porte un genoux à terre puis essouflé, prend une profonde respiration, se ressaisit, le regard incisif, parvient à gonfler le buste  et à se relever, les deux pieds bien campés, solide comme un roc.

 

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C'est en 2011 qu'est né le Front al Nosra filiale d’al-Qaïda. 

2012 commence avec 9.000 morts. Al-Nosra enregistre l'arrivée de plusieurs centaines de combattants étrangers, notamment en provenance d'Irak. Le groupe n'a fait que se renforcer à l'été et à l'automne. Multiplication des combats et massacres. Ça sent le roussi. Jusqu’en mars 2012, des quartiers entiers de plusieurs villes se rallient à l’insurrection. En mars l’armée tire sur les quartiers civils rebelles. Mai, juin, juillet, 3 massacres de l’armée dans trois villes insurrectionnelles. Alors, l’ONU qualifie juridiquement le conflit de guerre civile. C’était quoi donc déjà le slogan du début des manifestations pacifiques ? Ah oui !  « pour une Syrie sans tyrannie ». Novembre 2012, les rebelles font des gains importants dans le Nord.

Lorsque l'année 2012 s'achève, l'on compte maintenant depuis le 15 mars 2011 : 60.000 morts.

Al nosra 1 

Et ça continue...

Suite prochain article….

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