Lavrov : Police militaire russe à la frontière turco-syrienne
- Par rousseau-philippe
- Le 26/02/2019
- Dans Syrie
Pour Moscou, la patience a des limites. Dans une interview à la télévision vietnamienne et chinoise, le chef de la diplomatie russe M. Lavrov a signalé que 70% du gouvernorat d'Idlib est tenu par des terroristes. Selon lui, il est impensable de maintenir indéfiniment ce dernier foyer de terrorisme sur le territoire syrien.
Sergeuï Lavrov a ajouté que la création d’une zone tampon dans le nord de la Syrie sera abordée lors des discussions prévues avec les autorités turques, la semaine prochaine. « La Turquie est considérablement préoccupée par les possibles risques à ses frontières. À ce jour, on peut quand même constater une certaine tendance positive, liée entre autres au fait que l’armée syrienne, appuyée par la police militaire russe, s’est dirigée vers ce secteur. Certains accords entre les États-Unis et la Turquie ont commencé à prendre forme », a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que la police militaire russe pourrait être déployée dans la zone tampon à la frontière syro-turque. Il y aurait aussi une possibilité que la Turquie agisse du côté syrien, sur certains tronçons de la frontière seulement. « Une concertation sur le format définitif de cette zone tampon, avec la participation de militaires, est sur le point de s’achever. Elle tiendra compte de la position de Damas et prendra compte des intérêts turcs », a-t-il ajouté.
Selon le ministre, aucune mesure militaire n’est prévue pour l’instant. « La Russie, l’Iran et la Turquie n’envisagent pas de mener des hostilités sur le territoire syrien. Moscou et Téhéran agissent en Syrie sur l’invitation de Damas. Ankara est préoccupé par la menace à la sécurité turque, mais les autorités syriennes protestent contre la présence militaire turque en Syrie », rappelle-t-il.
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