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La Turquie fait pression sur les États-Unis

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Selon Arab News, des vidéos montrent l'armée turque déployant de fortes troupes près de sa ville frontière d'Akcakale. La Turquie pourrait donc ainsi lancer en Syrie, une nouvelle offensive contre les milices kurdes soutenues par les États-Unis. La ville syrienne visée serait Tal Abyad, ville à majorité arabe, située au nord de Raqqa et en ce moment sous contrôle kurde.

« Je ne m'attends pas à une opération militaire directe et imminente à Tal Abyad. Je pense que le récent renforcement militaire a l'intention de faire pression sur les États-Unis pour que la feuille de route commune sur Manbij, soit opérationnelle rapidement », déclare M. Oytun Orhan, expert syrien du groupe de réflexion ORSAM basé à Ankara. Il s'agit de retirer le YPG kurde de la ville de Manbij.

M. Orhan affirme que la Turquie, a déjà le soutien des tribus arabes qui se sont réfugiées en Turquie, en provenance de Tal Abyad. Ce qui obligerait les États-Unis à reconsidérer leur alliance avec les Kurdes.

La Turquie a réuni une cinquantaine de chefs tribaux sunnites dans la province de Sanliurfa, au sud-est de la Turquie, au nord de Tal Abyad. Leur position contre le pouvoir kurde est claire.

La Turquie maintient en même temps son alliance avec la Russie, pour lutter contre le soutien des États-Unis à la milice syrienne kurde du YPG, considérée comme une menace pour la sécurité nationale en Turquie, en raison de ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

M. Mete Sohtaoglu turc et autre analyste de la Syrie, s'attend à ce que l'opération de la Turquie à Tal Abyad commence en mars 2019. « L'opération devrait commencer à partir de la ville frontalière de Suruc, située au sud-est de la Turquie, avant d'inclure spécifiquement la zone située entre les cantons de Tal Abyad et de Kobani. L'objectif principal de la Turquie est d'éliminer toute présence des YPG à l'est de l'Euphrate ».

Toujours selon Sohtaoglu, la principale condition pour que les États-Unis retire leur soutien au YPG, serait un changement de politique de la part de la Turquie à propos de l'Iran.

Le porte-parole de la présidence turque M. Ibrahim Kalin a annoncé que la Turquie entamerait prochainement des entraînements et des patrouilles conjointement avec les États-Unis dans la ville syrienne de Manbij.

Par contre,le Département d'État américain n'a pas inscrit le YPG et son aile politique, le Parti de l'Union démocratique (PYD), sur sa liste des groupes terroristes pour l'année 2017, contrairement à ce qui était le cas auparavant.

Mais certains experts ne prévoient aucune diminution du soutien des États-Unis à leur partenaire kurde.

C'est une partie d'échec à trois. D'un côté, la Russie, l'Iran, la Syrie, le Hezbollah de l'autre la Turquie et en troisième lieu les États-Unis.

L'Union européenne, l'Arabie et le Qatar semblent maintenant sortis du jeux et sont maintenant spectateurs intéressés.

 

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