Afrin, cauchemar pour Washington

1024px claimed and de facto territory of rojava 1

Afrin n'est pas devenu le « Vietnam de la Turquie », comme l'avait promis l'YPG. Des factions de l'ASL, dirigées par la Turquie, y compris des groupes djihadistes salafistes, sont maintenant occupées à piller la ville. Plus de 150 000 réfugiés ont été créés sur une population de 323 000. Afrin se transforme donc en cauchemar pour Washington.

L'intervention militaire turque à Afrin n'est qu'un prélude à une offensive plus large contre d'autres villes sous le contrôle des forces kurdes syriennes.

Aron Lund , un éminent expert du Moyen-Orient, observe que les combattants kurdes syriens n'ont pas reçu le soutien de la communauté internationale auquel ils s'attendaient. Jeté aux loups par la Russie, l'YPG n'a pu tenir longtemps. La Turquie possède la deuxième armée de l'OTAN. Ce n'est pas rien. C'est une puissance.

Des experts nous mettent en garde contre une crise imminente entre Ankara et Washington à propos de Manbij.

Quant à la menace d'Erdogan d'étendre l'intervention militaire dans d'autres régions contrôlées par les forces kurdes syriennes, pourquoi s'arrêterait-il, puisque personne n'a encore réagi? Les seules forces qui peuvent empêcher la Turquie de poursuivre les combattants kurdes dans d'autres parties de la Syrie sont les États-Unis et la Russie.

Probablement que la stratégie russe est d'affaiblir les Kurdes à un tel point qu'ils finiront par se rallier au gouvernement syrien et accepteront ainsi une autonomie au niveau des villes et non pas au niveau provincial. D'ailleurs, plusieurs experts estiment qu'un fédéralisme en Syrie voudrait dire une dislocation du pays.

Le président Poutine nous a habitué à une stratégie habile, inhabituel et novatrice. Une stratégie qui fonctionne et qui est basée sur la réalité.

Quand aux Américains, leur stratégie est basée sur une certaine fabulation et la phrase clé du président Trump est :      « America first. »

 

site web html internet site blog