Les forces irakiennes ont réussi à évincer facilement les forces kurdes de la riche province pétrolière de Kirkouk, ainsi que des provinces de Ninive et de Diyala. Dans la très grande majorité des cas, il n'y a pas eu d'affrontement, les peshmergas kurdes s'étant retirés en vertu d'un accord conclu avec Bagdad.
Qassim Suleimani major général, commandant de la Force al Qods iranienne, se trouvait près de Kirkouk, pour organiser les avancées militaires irakiennes et pour obtenir un accord de retrait des forces kurdes sans trop de violence.
Certaines forces irakiennes se sont battus avec du matériel fourni par les États-Unis. Les Américains leur ont mentionné qu'ils ont offert ces armes à l'armée irakienne pour combattre l'État islamique et protéger l'Irak contre les menaces extérieures et non pas pour attaquer les Kurdes irakiens.
Moscou, quand à elle, dispose d'importants intérêts économiques au Kurdistan et insiste sur l'importance du maintien de l'intégrité territoriale de l'Irak. Selon la Russie, tous les problèmes devraient être résolus par un dialogue regroupant tous les groupes ethniques et confessionnels du pays.
Gel des activités de la présidence du Kurdistan
Suite au retrait des forces kurdes de trois provinces irakiennes ne faisant pas parties du Kurdistan autonome officiel, le parlement kurdistanais a repoussé de huit mois les élections législatives et a gelé les activités de la présidence kurde. Les élections législatives, qui devaient avoir lieu le 1er novembre au Kurdistan irakien, ont été repoussées de huit mois. La date de la présidentielle sera annoncée ultérieurement.
Auparavant, c'était le président kurde, Massoud Barzani, qui décidait du calendrier des élections générales au Kurdistan irakien. Le mandat de Barzani, premier président élu de la région autonome du Kurdistan irakien, a expiré en 2013. Son mandat a été prolongé de deux ans, puis s'est poursuivi durant le chaos créé par la percée militaire fulgurante de l’État islamique en 2014. Depuis, les Kurdes ont repris tout leur territoire et même plus, des mains de l'État islamique. Ceci avec l'aide américaine, canadienne et espagnole entre autre.