Ukraine : Guerre et économie

Des délégations russe et ukrainienne ont entamé lundi des pourparlers pour tenter de stopper la guerre en Ukraine, au cinquième jour de l'invasion de l'Ukraine.  

Les avancées de l'armée russe

Selon le ministère russe de la Défense, l’armée russe a acquis la suprématie aérienne sur l’ensemble du territoire ukrainien. La marine militaire ukrainienne est complètement détruite. Les villes de Berdyansk et Enerhodar ont été prises sous contrôle dans le sud-est de l’Ukraine; ainsi que la centrale nucléaire de Zaporizhzhya. Les troupes russes ont débarqué dans les plus grands ports d'Ukraine. Elles auraient pris Marioupol, bien que ce ne soit pas confirmé par le Ministère de la Défense. Les bases de la marine, les aérodromes militaires, le quartier général des forces armées ukrainiennes, sont tous détruits. Des attaques massives d'artillerie et de roquettes sont menées sur les infrastructures des plus grandes villes ukrainiennes, Kiev, Kharkov, Zaporozhye, Dnipro, Dniepr, Marioupol... Des troupes russes sont parachutées sur Kharkov et d'autres régions. Elles prennent le contrôle de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Depuis le début de l’opération, les forces armées de la Fédération de Russie ont frappé 1114 objets de l’infrastructure militaire de l’Ukraine. 31 points de contrôle et un centre de communication de l’armée ukrainienne, 314 chars et autres véhicules blindés de combat, 57 systèmes de roquettes à lancement multiple, 121 canons d’artillerie de campagne et de mortier, 274 unités de véhicules militaires spéciaux ont été détruits, également des stations de guidage des systèmes de défense aérienne S-300 et Buk M-1, 3 positions techniques radio avec des stations P-14 et 5 avions de combat. 

État d'alerte des armes nucléaires 

Les forces stratégiques nucléaires russes commencent à être déployées. Le 27 février, M. Poutine a ordonné le transfert des forces de dissuasion de l’armée russe (armes nucléaires) à un mode spécial de combat. Ce qui met les armes nucléaires russes dans un état d'alerte. Quatre niveaux d'alerte existe chez l'armée russe : ordinaire, élevé, menace de guerre et guerre. Le président russe n'a pas spécifié à quel niveau il a placé son armée. En fait en Russie, comme aux États-Unis, il existe un flou quant au niveau d’état d’alerte en vigueur, pour des raisons de sécurité nationale. La Russie s’est probablement placée au deuxième niveau d’alerte, soit élevé. Il existe dans l'armée américaine, cinq niveaux d'alerte. De 1 à 5. 5 étant l'état de préparation le plus bas, tandis que 1 est l'état de préparation maximal, ce qui signifie qu'une guerre nucléaire est sur le point de commencer ou a déjà commencé. En réponse, l'armée américaine s'est probablement mise en état d'alerte 4, sans le dire. Le plus élevé atteint a été 2 pour les Américains et "menace de guerre" pour la Russie, pendant la crise des missiles de Cuba

Sanctions économiques contre la Russie 

Le G7 et la Commission européenne applique un nouveau train de sanctions, pour exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire SWIFT. Ce qui déstabilise les marchés mondiaux, craignant une flambée des prix de l'énergie et de fortes conséquences économiques sur les entreprises européennes. Les Bourses européennes ont reculé fortement : Francfort perdait 2,5%, Paris 3%, Milan 3% et Londres 1%. L'indice européen de référence l'Eurostoxx 50 : 3%. La Bourse de Moscou était fermée hier, sur décision de la Banque centrale russe pour empêcher une baisse. Pour faire face aux sévères sanctions économiques, la banque centrale russe a relevé fortement son taux directeur de 10,5 points. 

Selon l'Union européenne, 70% du secteur bancaire russe est actuellement exclus du système Swift et les banques européennes en pâtissent : Société Générale perd 11%, BNP Paribas 9%, Commerzbank 8%, Deutsche Bank 9%, Unicredit 12% et l'autrichienne Raiffeisen 13%. Par contre, les entreprises militaires augmentent. Rheinmetall (chars) s'envole de 28%, Hensoldt (radars) 60%. Le bitcoin quant à lui, monte de 2,4% atteignant 38,32 $. On sait qu'une centaine de milliards $ supplémentaires transitent maintenant par cette monnaie, vue les sanctions. Le bitcoin permet de transférer beaucoup d'argent sans trop en voir la trace. Les transactions financières de cinq oligarques russes, soupçonnés de participer à la kleptocratie du gouvernement russe ont également été bloquées. La Russie serait le deuxième utilisateur du bitcoin après les États-Unis.  

En même temps par ces sanctions, on craint que les entreprises européennes ne soient pas en mesure de payer le pétrole et le gaz russe, ce qui pourrait inciter Moscou à couper l'approvisionnement. Donc, il y a flambée des prix du pétrole et du gaz. Le prix du baril américain et du baril russe bondit de 5%, pour atteindre 95 $ aux États-Unis et 102 $ pour la Russie, dépassant la barre des 100 $ pour la 1ère fois depuis 2014. Les États-Unis sont le premier producteur mondial de pétrole, la Russie deuxième devant l'Arabie saoudite. Les entreprises dépendantes de ces approvisionnements reculent fortement: Total Energies chute de 5%, dans le secteur minier, Polymetal perd 50%, Petropavlovsk et Evraz 26%. BP (-6,21%) s'est désengagé du géant russe Rosneft (-40%), dont il détenait une participation de 20%. Pour ce qui est de l'industrie de l'armement, Thales prend 12%, Dassault Aviation 9%, Leonardo 17%. L'Euro baisse (-0,58%). Le taux d'intérêt de la dette américaine recule de 7 points. Sur le marché européen, le prix du gaz bondit de 9%. Le blé prend 6%, le palladium 5%. La Russie est un des plus grands producteurs de ces trois produits; l'Ukraine des deux derniers produits. Les investisseurs se tournent vers les obligations d'État pour réduire leur exposition au risque.

l'Alternative aux sanctions économiques pour la Russie

Les sanctions économiques occidentales sont tempérées par le fait que la Russie a préparé son plan de rechange depuis 2014. Elle a mis en place son système de cartes de crédit : Mir, et l’agence Akras pour les notations de crédit. Depuis 2017, le pays dispose de son propre système transactionnel interbancaire, SPFS, développé par la Banque centrale de Russie, auquel 400 banques russes ont adhéré et 23 banques étrangères provenant d’Arménie, d’Allemagne, du Kazakhstan, de la Suisse et de la Chine... Le réseau SPFS russe a été intégré à son équivalent chinois, CBIBPS. L’exclusion de la Russie à Swift risque donc d’encourager le développement d’un système concurrent et fait perdre à Swift son deuxième plus gros client après les États-Unis. Les banques russes visées par ces sanctions sont largement contrôlées par des oligarques russes. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles les sanctions vise l'oligarchie du pays et le blocage complet de deux des plus grandes institutions financières russes, à savoir la VEB et la banque militaire russe, la Promsvyazbank. La VEB est cruciale pour la capacité de la Russie à lever des fonds, tandis que la Promsvyazbank est un élément essentiel du secteur de la défense russe. Les deux institutions et leurs 42 filiales détiennent des actifs d'une valeur de 80 milliards $. 

Anonymous est rentrée en guerre guerre cybernétique contre la Russie.

 

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