Russie - USA : Impasse après une journée de négociations

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Mme Sherman, côté américain, a qualifié la discussion de franche et directe, tandis que M. Ryabkov, côté russe, a déclaré que la négociation avait été difficile mais professionnelle et que les États-Unis ont abordé sérieusement les propositions russes. 

Après une journée de négociations, les États-Unis ont repoussé les demandes russes. Après huit heures de négociations, Américains et Russes ont convenu que même s’ils continuaient à se parler, ils restaient loin d'être d'accord sur la façon de répondre aux préoccupations de sécurité de l'autre; de sorte que les deux parties ne s’attendent plus à une percée diplomatique. La journée n’a servi qu’à une meilleure compréhension des uns et des autres et des priorités de chacun. Les États-Unis et la Russie ont à certains égards des points de vue diamétralement opposés sur ce qui doit être fait. Aucune percée majeure n'est prévue dans l'immédiat. Mais, malgré l'absence de progrès évident, l'atmosphère est demeurée cordiale et franche.

Les Américains ont écouté les préoccupations russes. La Russie a affirmé encore une fois, qu’elle n'avait pas l'intention d'envahir l'Ukraine. Les États-Unis ont répondu que si tel est le cas, elle donne fortement l'impression de ne pas être prête à désamorcer la crise par le retour de ses troupes dans leurs casernes. Le Kremlin a alors rétorqué, qu'en fait, il répond au comportement agressif de l'OTAN et de l'Ukraine. Washington a repoussé la proposition de "sécurité juridique", y compris la demande que l'Ukraine ne soit pas admise à l'OTAN. Washington a assuré à Moscou ne pas avoir l'intention de positionner des armes offensives en Ukraine, mais a démenti avoir l'intention de procéder à une démilitarisation en Europe. Les Américains ont clairement indiqué qu’ils ne prendront pas de décisions concernant l'Ukraine sans l'Ukraine, concernant l'Europe sans l'Europe et concernant l'OTAN sans l'OTAN. Moscou a alors répliqué que le refus de l'OTAN nuirait à sa propre sécurité, que la Russie réagira de manière militaire et technique, si les pourparlers échouent. Comprendre un redéploiement de missiles nucléaires à portée intermédiaire en Europe, qui pourrait se produire dès le mois prochain. La partie américaine a rétorqué que si la Russie se retirait des pourparlers, il serait clair qu'elle n'a jamais été sérieuse en matière de diplomatie. De sorte que la Russie considère que les principales questions de négociations sont demeurées en suspens. 

Par contre ce qui semble contradictoire, c'est qu'à la demande de la Russie, les deux parties ont discuté de la possibilité de relancer le Traité sur les missiles nucléaires à portée intermédiaire, que les États-Unis ont abandonné en 2019, accusant la Russie de l'avoir violé. Toujours à la demande de la Russie, les États-Unis ont indiqué qu'ils étaient ouverts à discuter des moyens de fixer des limites réciproques sur la taille et la portée des exercices militaires.

La Russie quant à elle, a clairement indiqué qu'elle n'est pas prête à attendre des semaines ou des mois. Elle décidera des perspectives d'avenir après les réunions avec l'OTAN et l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, qui auront lieu mercredi et jeudi prochain. Aucun des protagonistes ne s'attend à une percée dans l'une ou l'autre de ces réunions, mais il semble que Washington et Moscou se réuniront après coup, pour explorer la voie à suivre.  

 

 

 

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