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Les débris en orbite autour de la Terre

257fbc10395f860f723350b099e15de62e67b270Beijing s'est plaint au Bureau des affaires spatiales de l'ONU, que la station spatiale chinoise Tiangong a dû à deux reprises, en juillet et octobre, procéder à des manœuvres d'évitement avec des engins spatiaux de SpaceX, qui a lancé une constellation de plus de 1500 satellites (Starlink), destinés à apporter une connexion à internet aux quatre coins du globe. Le milliardaire Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, propriétaire de Space X, élu personnalité de l'année par le magazine américain Time, est dorénavant pris à partie sur les réseaux sociaux chinois. En même temps, le commissaire européen à l'espace, annonce un projet de constellation européenne (ensemble de satellites) pour l'internet basé dans l'espace.

Plusieurs milliers de satellites en service orbitent autour de la Terre. 700 000 objets de plus d’un centimètre orbitent autour de notre planète. L'orbite basse est truffée de milliers d’épaves d’engins spatiaux et de déchets. Un simple boulon en perdition peut entrer en collision avec un engin spatial, une avarie. Cette ceinture de débris se compose aussi d'éclats de missiles résultant de tirs d’essai d’armes antisatellites, comme ceux effectués par les États-Unis en 1985 et 2008, par la Chine en 2007, l’Inde en 2019 et aussi la Russie en 2021. D'ailleurs, les États-Unis se sont plaints au sujet de l'essai russe de 2021, qui a mis en état d'alerte la station spatiale internationale, même si rien n'est arrivé.    

D’ici quatre ans, les agences spatiales chinoise, européenne, russe et américaine mettront pied et drapeau sur la surface lunaire, tout comme des sociétés privées, telles que Moon Express ou Blue Origin de Jeff Bezos. En fait la Lune n’est qu’une tête de pont, pour rejoindre Mars et plusieurs astéroïdes. D’ici quelques dizaines d’années, les humains seront solidement implantés sur la Lune, y mèneront des études scientifiques, y établiront des avant-postes et des colonies, y extrairont des ressources naturelles et proposeront du tourisme spatial. La planète Mars suivra, de même que d’autres missions vers des astéroïdes, surtout si certains contiennent des métaux de type platine.

Des chercheurs du MIT, des universités de l’Arizona et de Floride, associés aux missions d’exploration des astéroïdes proches de la Terre, mais aussi de Pluton et des planètes extrasolaires, sont en contact avec des compagnies minières spécialisées dans les astéroïdes, comme Planetary Resources, Deep Space Industries et Trans Astra Corporation, toutes américaines. On y voit des relents d’impérialisme dans le fait d’autoriser les nations et les entreprises les plus puissantes à revendiquer la propriété, les territoires et les ressources de l’espace. Quand des acteurs de l’industrie spatiale, qu’il s’agisse d’Elon Musk ou de sénateurs, prônent l’exploitation commerciale de l’espace; on n'est en droit d'exiger d'eux que le tout se fasse pour le bien-être de l'ensemble des Terriens. 

Depuis que des milliardaires et des compagnies privées lancent des satellites dans l'espace, ceux-ci ont maintenant la possibilité de lancer une bombe n'importe où sur la planète et peut-être même une bombe nucléaire, si ces derniers finissent par y avoir accès. Elon Musk, le DG de SpaceX et de Tesla, veut éventuellement larguer des bombes nucléaires sur Mars pour en faire une planète habitable pour les humains — comme en témoigne un de ses tweets du 16 août 2019. Elon Musk pense qu'en frappant Mars avec des armes nucléaires, les calottes glaciaires polaires de la planète pourraient fondre et libérer de grandes quantités de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, ce qui créerait essentiellement un effet de serre qui augmenterait la température et la pression atmosphérique de la planète — comme une version accélérée du réchauffement climatique.

Des groupes comme l’Alliance Just Space et le Centre de recherche Space Enabled militent pour un avenir plus éthique dans l’espace et défendent la durabilité sociale et environnementale de l’espace. Ils demandent aux agences spatiales de revoir leurs priorités et au secteur privé de tempérer leurs ardeurs

Traité de l'espace 

Le Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique de l'ONU définit dès 1959, les grands principes du droit spatial international. En 1967, le traité de l'espace qui prévoit la non militarisation de la Lune et des corps célestes, ainsi que l'interdiction de la mise sur orbite d'armes nucléaires, est signé par les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS, de même que par la France en 1970.

Le traité prévoit une liberté d'accès des États à l'espace, sans que l'un d'eux puisse se l'approprier. Il interdit la mise en place d'armes nucléaires ou de toute autre forme d'arme de destruction massive sur l'orbite terrestre, leur installation sur la Lune ou tout autre corps céleste et leur stockage dans l'espace. Ce traité limite exclusivement l'utilisation de la Lune et tout autre corps céleste à des fins non guerrières. Les gouvernements terriens ne peuvent s'arroger un astéroïde, la Lune ou une planète. La même loi s'applique aux organismes gouvernementaux et non gouvernementaux. L'État est également responsable des dommages causés par le lancement d'un objet dans l'espace. Les États s'obligent également à prêter assistance aux astronautes, quelle que soit leur nationalité. Un accord sur la Lune a aussi été signé en 1979, constituant la continuation du Traité de l'espace. Le statut de la Lune revient à un concept légal, qui signifie que personne ne la détient. 

En novembre 2015, une loi américaine baptisée Space Act interprète le traité de l'espace en autorisant les entreprises des États-Unis à s'emparer des ressources extraites dans l'espace, sans pour autant privatiser l'espace en soit. 

En 2020, les États-Unis annoncent la signature par sept pays des Accords d'Artémis, les accords ont été signés par les agences spatiales de l'Australie, du Canada, de l'Italie, du Japon, du Luxembourg, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni et des États-Unis. On prévoit que d'autres pays s'y joindront. D'autres non signataires se sont engagés à respecter les accords, qui sont semblables au Traité de l'espace.

Chinois et Russes proposent depuis plusieurs années à l'ONU, un projet de traité pour prévenir la course aux armements dans l’espace. Les États-Unis et la France s'y opposent. Washington dénonce une mauvaise foi de la part de Pékin et Moscou, qui disent vouloir désarmer et interdire le placement d’armes en orbite, tout en en développant. Ayant comme argument : vu que les États-Unis en développent, il faut que l’on se défende.

Il sera intéressant de suivre le développement de l'espace pendant les années à venir... 

 

 

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