15/01/1973 Fin des bombardements au Vietnam
- Par rousseau-philippe
- Le 15/01/2022
- Dans États-Unis
Les États-Unis annoncent la fin des bombardements sur le Nord-Vietnam.
En 1963 à Diên Biên Phu, l’armée française n’a plus aucune chance. Complètement encerclée par l’armée populaire vietnamienne dirigée par le général Giáp, un des plus grands stratèges militaires de tous les temps ; l’armée française recevant une pluie torrentielle de la part de l’artillerie vietnamienne, se rend. Le Nord-Vietnam communiste est né.
Les généraux français croyaient à tort que les Vietnamiens étaient incapables de monter leurs canons dans les montagnes, n’ayant pas les routes nécessaires et les camions pour le faire. Erreur, les Vietnamiens construisirent des sentiers et hissèrent leurs canons à bras d'hommes dans les montagnes, ayant le nombre pour le faire.
L’armée américaine prend le relais sur plus d’une dizaine d’années ; faisant face elle aussi au même général Giap et à la même ténacité du soldat vietnamien. En 1968 lors de l’offensive du Têt (nouvel an asiatique) - excellente stratégie, une offensive pendant une fête d’une telle envergure, l’ennemi ne s’y attend pas -. L’armée nord-vietnamienne s’empare de la campagne et des principales villes sud-vietnamiennes, sauf Saigon. L’armée américaine, à fort prix reprendra les villes, mais jamais la campagne contrôlée par le Viêt-Cong et ravitaillée par l’armée nord-vietnamienne via la piste Ho Chi Minh à travers la jungle cambodgienne et laotienne. Les bombardements américains au napalm ne réussiront jamais à détruire la piste, constamment reconstruite par le Viêt-Cong et les Nord-Vietnamiens.
Les Américains décident alors de l’envahir militairement. Ils se butent à deux fois plus de soldats ennemis qu’eux – en guerre, dans 75% des cas, le nombre a le dessus sur la haute technologie -. Aussitôt rendus près de la piste, les Américains entendent l’ennemi communiquer entre eux. C’est pour eux le seul moment pour déguerpir, car lorsque le silence s’établit, il est trop tard, la mort vient les faucher.
C’est alors que l’armée américaine décide de bombarder à outrance le Nord-Vietnam avec ses fameux B-52. Hanoï acquiert alors de l’URSS les fameux missiles Sam. Aussitôt reçus, les autorités les paradent à travers Hanoï, pour que la population en soit bien consciente. Avec ses missiles Sam, le Nord-Vietnam descendait un B-52 par jour.
Le 15 janvier 1973, les États-Unis, conscient qu’ils perdront la guerre, annoncent la fin des bombardements de tapis de bombes sur le Nord-Vietnam.
Le 27 janvier 1973, sont signés les Accords de Paris, négociés par henry Kissinger du côté américain et par Lê Đức Thọ du côté nord-vietnamien, deux excellents négociateurs. Les États-Unis retirent leur armée du Sud-Vietnam. Hanoï y maintient ses troupes. Washington s'engage à déminer le port d'Haïphong et à contribuer financièrement à la reconstruction du Viet-Nam. Ce qu’il ne fera jamais.
En 1975, le Nord lance de multiples petites attaques de diversion sur différentes provinces du Sud, forçant ainsi l'état-major sudiste à disperser ses troupes. Soudain, le gros de ses forces envahit la province centrale, divisant le Sud en deux d’Est en Ouest. Se plaçant ainsi en position dominante, le 30 avril Saigon tombe. Le Nord et le général Giáp emportent la guerre. Le Vietnam est réunifié sous la bannière communiste. Le général Giáp est décédé le 4 octobre 2013 à Hanoï à l'âge de 102 ans.
Ce fut la guerre la plus sanglante après la Seconde Guerre mondiale. De 4 à 5 millions de Vietnamiens tués. Plus de 58 000 morts et 300 000 blessés du côté de l'armée américaine.
En 1975 dans sa chanson, "Un air de liberté" Jean Ferrat évoque : « un génocide vain perpétré au Vietnam ». Pour Noam Chomsky et Edward Herman, le traitement médiatique du conflit a été biaisé.
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