Où en est la guerre en Ukraine ?
- Par rousseau-philippe
- Le 02/06/2022
- Dans Ukraine
Sur une population de 37 millions, 8 millions d’Ukrainiens ont été déplacés à l’intérieur du pays et 6,8 millions ont fui à l’étranger.
Sur le terrain
Les forces russes ont pour objectif de contrôler l’intégralité du grand bassin minier du Donbass, dont les forces souverainistes prorusses ont pris le contrôle partiel en 2014. La majorité de la population de cette région est de langue russe, et dernièrement les forces russes se sont emparées de la majeure partie de la ville de Sievierodonetsk; pendant que les forces ukrainiennes affirment regagner du terrain autour de Kherson.
En ce moment, nous sommes en l’absence totale de pourparlers de paix, qui devront arriver un jour ou l’autre, puisqu’une guerre se termine uniquement de 2 façons : soit l'un des 2 belligérants est totalement anéanti ou il y a négociations. On s’entend que le but de la Russie n’est pas d’anéantir l’Ukraine et que l’Ukraine n’a pas les moyens d’anéantir la Russie.
La région de Zaporozhye dans le sud du pays offre à la Russie un aérodrome militaire à Melitopol et une base navale à Berdiansk sur la mer d'Azov. La région de Kherson envisage de s'intégrer au système éducatif russe. Les voitures utilisent des plaques d'immatriculation russes. Les cartes SIM russes fonctionnent avec Internet et téléphones.
Économie
La guerre ukrainienne propulse l’inflation à un nouveau record en Europe. L’Union européenne cherche une solution pour les céréales ukrainiennes. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en Turquie pour discuter de la mise en place de corridors sécurisés pour le transport des céréales ukrainiennes.
Sanctions contre Moscou
Pendant ce temps, l’UE a décroché l’accord de ses 27 États membres sur un embargo progressif sur le pétrole russe, longtemps bloqué par la Hongrie. L’accord prévoit que l’embargo frappera dans un premier temps uniquement le pétrole transporté par bateau, soit les deux tiers des achats européens d’or noir russe, et pas celui acheminé par oléoduc. Ce qui a permis la levée du veto de Budapest.
L’extension de l’embargo aux livraisons par oléoduc sera discutée dès que possible. Selon les dirigeants européens, ce sont 90 % des exportations de pétrole russe vers l’UE qui seront arrêtées d’ici la fin de l’année. L’embargo pétrolier s’inscrit dans le cadre d’un sixième paquet de sanctions européennes contre Moscou.
Les Ukrainiens réclament aussi un embargo sur le gaz russe, qui s’annonce plus difficile à obtenir, car les sources alternatives d’approvisionnement sont plus compliquées à trouver. Certains dirigeants européens excluent une telle mesure et plusieurs plaident pour une pause des sanctions. Le gaz devrait faire partie d’un septième paquet de sanctions, mais beaucoup de gens pensent que le gaz n’en fera pas parti.
La Russie a déjà coupé le robinet du gaz à certains pays européens qui refusent de payer en roubles : le géant gazier russe Gazprom a suspendu ses livraisons au néerlandais Gas Terra et au groupe danois Orsted.
Exercices militaires
L’OTAN vient de mener un exercice naval en Méditerranée orientale et des lanceurs ICBM russes ont participé à des exercices de fusées stratégiques au nord-est de Moscou.
La ligne rouge que ne franchira pas les États-Unis
Dans le New York Times, le président américain Joe Biden a affirmé sans preuve à l’appui, que le président russe Vladimir Poutine pensait que l'opération spéciale russe ne durerait que quelques jours. Il affirme que les États-Unis n'essayeront pas de provoquer l’éviction du président russe; tout en proclamant qu'il maintiendra le cap et que l'aide massive à l'Ukraine se poursuivra dans les mois à venir. Il reconnaît que cette guerre ne peut avoir qu'une solution diplomatique et signale qu'une aide militaire américaine massive pourrait placer Kiev dans la position la plus forte possible à la table des négociations.
Il n’est plus dans une rhétorique injurieuse et belliqueuse envers la Russie ou Poutine et affirme : « Tant que les États-Unis ou nos alliés ne seront pas attaqués, nous ne serons pas directement engagés dans ce conflit, ni en envoyant des troupes américaines combattre en Ukraine, ni en attaquant les forces russes. Nous n'encourageons ni ne permettons à l'Ukraine de frapper au-delà de ses frontières ».
Les États-Unis continueront les sanctions les plus dures jamais imposées à une grande économie, mais le président américain n'évalue pas leur efficacité. Il promet de travailler avec ses alliés et partenaires pour faire face à la crise alimentaire mondiale que l'agression de la Russie aggrave, mais n'allègue plus que la pénurie alimentaire mondiale est la création de la Russie. Il aidera les alliés européens à réduire leur dépendance aux combustibles fossiles russes.
Le président américain réitère la politique américaine de continuer à renforcer l'OTAN et se félicite des candidatures de la Finlande et de la Suède pour rejoindre l'organisation.
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