Le Yémen au bord du chaos

Yémen : Les Chiites houthistes tiennent l'essentiel du pays. Ils contrôlent Sanaa, les provinces du nord et la ville de Baïda au centre du pays. Le président et le gouvernement ont démissionné. Neuf mouvements politiques ont alors approuvé la création d’un conseil présidentiel de cinq membres. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont fermé leurs ambassades. Al-Qaïda s'est emparé d'un camp militaire et d’une grande quantité d'armes. Un groupe de combattants de cette mouvance s’est rallié à l'État islamique.

 « Nous assistons à l'effondrement du Yémen », a averti le secrétaire général de l'ONU en lançant au Conseil de sécurité un appel à agir pour éviter que le pays ne plonge dans le chaos. M. Ban a souligné les défis auxquels fait face le Yémen dont une crise politique dangereuse, des tensions sécessionnistes croissantes dans le Sud et une grave crise humanitaire qui touche désormais 16 millions de personnes.

L’ambassadeur britannique a indiqué que son pays allait travailler avec la Jordanie à mettre au point un projet de résolution dans les prochains jours. Des diplomates redoutent que la Russie ne se montre réticente à faire pression sur les milices chiites houthis.

Les ministres des Affaires étrangères des six pays membres du Conseil de coopération du Golfe ont interpellé le Conseil de sécurité des Nations unies.  Si le Conseil de sécurité n’adopte pas une résolution pour permettre le recours à l’armée afin de réagir à ce qu’ils jugent comme une prise de pouvoir illégitime des Houthis, les pays du Golfe agiront eux-mêmes. L’Arabie Saoudite, le Koweït, le Qatar, le Bahreïn, l’Oman et les Émirats arabes unis pourraient donc intervenir militairement sur le territoire. 

L’Arabie Saoudite envoie d’ailleurs des armes et du financement à des tribus qui combattent les Houthis. L’Égypte a prévu de déployer des forces spéciales rapides si les Houthis menaçent leur voie de navigation sur la mer Rouge.

Sources : Le Figaro, I24News, Métro, 

site web internet blog html site