Le Yémen est déjà en guerre civile

Yemen

L'Arabie saoudite bombarde l'aéroport de Sanaa. Les attentats revendiqués par l’État islamique contre trois mosquées fréquentés par la puissante milice chiite Houthis, ont fait 142 morts et 351 blessés.

Alors que le pays s’enfonce dans la crise, le chef de la diplomatie britannique (ancienne puissance coloniale dans la région) indique que Londres s'entretient avec l'Arabie saoudite et les États-Unis sur les moyens de renforcer la position du président Hadi, soutenu par le Golfe et les Occidentaux, face aux miliciens chiites. "Aucun d'entre nous ne souhaite une action militaire", a-t-il précisé. Par contre, le ministre yéménite des Affaires étrangères, lui, plaide en faveur d'une intervention militaire des pays du Golfe.

La Banque mondiale y a suspendu ses activités. Les rebelles chiites procèdent à des manœuvres militaires le long de la frontière avec l'Arabie saoudite. Cette dernière, sunnite, a suspendu l'aide qu'elle accordait au Yémen.

En raison de l'aggravation de l’insécurité, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont rappelé leurs forces spéciales. L'armée américaine aidait depuis plusieurs années les Yéménites à combattre Al-Qaida. Les militaires américains et yéménites ont évacué la base aérienne d’Al-Anad. Le personnel de l'ambassade britannique comme celui de la France et des États-Unis  a été évacué.

Proches de l'Iran chiite, les Houthis aidés par les forces militaires fidèles à l'ex-président Saleh, contrôlent le Nord du pays, et depuis février, la totalité de Sanaa, la capitale. Ils ciblent le Sud, une zone dominée par les partisans du président Hadi, qui a fui Sanaa pour Aden (Sud). Hadi a même peut-être quitté le pays. Les Houthis se sont emparés de Taëz, troisième ville du pays, située sur l'axe routier reliant Sanaa à Aden.

Malgré les appels internationaux à la désescalade et la mise en garde des Nations unies contre une guerre civile. Les houthis ont envoyé des renforts vers le Sud, ayant comme objectif Aden, deuxième ville du pays, mais leur progression se heurte à la résistance des tribus sunnites et des forces loyales à M. Hadi, ainsi qu’à des séparatistes sudistes. Face à la mobilisation décrétée par les houthis pour s'emparer du sud, les forces loyales au président peinent à s'organiser.

Un autre conflit qui s'envenime et qui complique d’avantage la politique internationale. L'État islamique est contre les chiites Houthis tout comme les États-Unis. 


Sources : 98,5, Le Figaro, France Presse, Le Monde, Reuters, Le Soir,

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