Philippe Rousseau, le 6 juin 1944

 

2344259 1Lieutenant Philippe Rousseau. Remerciement à cet homme et tous les autres qui nous ont sauvés du nazisme. Mon père François Rousseau a pris la bonne décision, de me donner le prénom d’un de ses deux frères, morts à la deuxième guerre.

Le soir du 5 juin 1944, on entend à la radio française :    « Blesse mon cœur d’une langueur monotone… » C’est le signal annonçant à la Résistance française, le débarquement de Normandie…

La mission du lieutenant Philippe Rousseau et de ses 20 parachutistes, étaient de se rendre à Dozulé, d'y trouver le maire afin qu’il leur transmette la position des troupes allemandes dans la région.

Vers minuit trente le 6 juin, les avions arrivent au-dessus du territoire français. Le débarquement maritime aura lieu vers cinq heures le matin. La DCA allemande oppose un tir terrifiant. Au milieu des explosions, l’avion vibre. Pour encourager ses hommes, le lieutenant Philippe Rousseau chante et bat la mesure. Les parachutistes nerveux se laissent entraîner et chantent avec lui.

Parachuté en dernier, le lieutenant Rousseau ne retrouve que quatre de ses hommes. Il se dirige immédiatement vers la maison la plus proche, dans le but de prendre des repères. Il s’aperçoit en parlant avec les habitants qu’il a été parachuté à plus de vingt kilomètres de son objectif.

Le lieutenant et ses quatre soldats prennent alors immédiatement la direction de Dozulé pour remplir leur mission. Deux heures plus tard, les cinq hommes sont pris dans un feu croisé avec des soldats allemands. Il y a des morts des deux côtés. Le lieutenant Rousseau de Montmagny et le soldat Oxtoby de Toronto meurent. Un troisième est blessé et fait prisonnier par les Allemands. Les deux autres s’échappent.

Voici ce qu’a écrit le 18 juillet 1945,  le soldat Irwin Willsey de Saskatoon, à Claude Rousseau, frère de Philippe : « Il est très possible que si le lieutenant Rousseau avait pris sa place dans le rang, comme l’aurait fait tout autre officier, il n’eut pas été tué, mais comme d’habitude, il prenait soin de ses hommes avant tout et marchait à la tête de la petite troupe ».

Le lendemain, un paysan français trouva le corps du lieutenant couché en position de tir, son fusil à l’avant. C’était à Gonneville-sur-Mer. Philippe n’aura vécu que deux heures sur le sol français. Il sera le premier soldat canadien tué, lors du débarquement.

De deux à trois cent parachutistes Canadiens retranchés dans une manufacture de Gonneville-sur-Mer, contiendront les assauts des Allemands pendant douze jours. Les pertes sont immenses.

Les gens de Gonneville-sur-Mer ont érigé une stèle en mémoire du lieutenant Rousseau et de ses hommes.

Voici ce qu’a écrit une citoyenne française sur le blogue « Souvenirs de guerre » section : « Les frères Rousseau » à Pierre Lagacé qui a lui-même écrit sur les frères Philippe et Maurice Rousseau, mes deux oncles morts à la 2e guerre mondiale. 

« Bonjour je suis très touchée par vos récits je suis originaire de Douville en Auge et ma mère bientôt âgée de 81 ans était à Douville. Elle se rappelle bien de ce qui s’est passé au moment du 6 juin 1944 avec les Canadiens. C’était non loin de Gonneville-sur-mer et Grangues. C’était au lieu-dit la maison blanche sur la commune de Douville en Auge, d’ailleurs aujourd’hui 7 juin 2014, je vais me rendre à Gonnevile-sur-mer déposer des fleurs devant la plaque de ces soldats à qui nous devons la liberté. Je suis âgée de 38 ans et avant c’était mon père qui déposait des fleurs. Il est décédé l’année dernière. Donc à moi sa fille de faire un geste pour ces soldats. »

Voici un autre article très intéressant sur Philippe et Maurice Rousseau écrit par M. Jean-François Blanchette, vice-président de la Société Québécoise d'Ethnologie : 

Source : 

Mon article est fortement inspiré du blogue de Pierre Lagacé : "Souvenirs de guerre, les frères Rousseau"

 

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