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Le verglas au Québec en 1998

146879155 466515008063261 5394008125298896072 n8 février 1998 - Hydro-Québec rebranche les derniers foyers privés de courant à cause du verglas.

Jour 1 - 5 janvier : Premières chutes de pluie verglaçante. 450 foyers dans le noir.

Jour 2 - Premier effondrement d’une ligne de 735 kilovolts. 2 500 mégawatts perdus. 700 000 foyers sans électricité.

Jour 3 - 2 lignes de 230 kilovolts tombent.

Jour 4 - Les pylônes de 3 lignes de 735 kilovolts s'effondrent. L'armée arrive pour aider. 1300 équipes de réparation d'Hydro-Québec se battent en vain contre le verglas. Un million de foyers n'ont plus d'électricité.

Jour 5 - Tout s'effondre. L'accumulation de pluie verglaçante atteint 50 mm à Mirabel et dépasse 78 mm à Saint-Hubert. Trois autres lignes de 735 kilovolts sont au sol. Les postes Hertel, Châteauguay et Boucherville n'ont plus de courant. La centrale Beauharnois s'arrête. Il ne reste plus que deux lignes de 315 kilovolts pour alimenter Montréal et la Rive-Sud. Appel général à l'économie d'électricité. 1 500 équipes s'échinent sur le terrain. 1,4 million de foyers dans l'obscurité dans 700 municipalités. Des centaines de transformateurs et de pylônes expirent. À Montréal, on craint une panne généralisée. Les deux usines de filtration d'eau sont arrêtées. Les réserves d’eau sont pour deux heures. Le métro s'arrête.

Jour 6 - Un million de foyers sont toujours sans électricité. Les plus touchés se situent dans le triangle noir des villes de Saint-Jean, Granby et Saint-Hyacinthe. Tous les ponts de la Rive-Sud sont fermés, afin de permettre aux ouvriers de les déglacer, sauf le pont-tunnel. Spontanément, les citoyens des autres régions fournissent gratuitement du bois de chauffage aux sinistrés de la Montérégie.

Jour 7 - 955 000 foyers sans courant. À Montréal, il n'est plus nécessaire de bouillir l'eau. Les ponts Champlain et Mercier sont rouverts, Jacques-Cartier et Victoria toujours fermés. L'armée canadienne compte 8000 soldats sur le terrain pour aider.

Jour 8 - Sur l'île de Montréal, 74 400 foyers dépourvus de courant. Centre-ville inactif. Les écoles, universités, immeubles de bureaux, commerces et industries suspendent leurs activités. Réouverture du pont Jacques-Cartier. Le transport en commun revient peu à peu à la normale. L'aéroport de Dorval reprend.

Jour 10 - 364 400 abonnés dans le noir, dont 335 000 en Montérégie. Sur l'île de Montréal, 7000 n'ont toujours pas recouvré le courant. Hydro-Québec permet la réouverture des commerces et des tours de bureaux du centre-ville.

Jour 14 - 220 420 abonnés sans courant. La plupart en Montérégie. 17 531 personnes passent la nuit dans l'un des 198 centres d'hébergement encore ouverts. Réouverture des écoles et des universités à Montréal. 1800 policiers de la Sûreté du Québec, 550 militaires s'ajoutent aux effectifs des autres corps policiers afin d'assurer la surveillance des secteurs fortement touchés par le verglas.

Jour 15 - 194 400 abonnés sans courant. Les effectifs d'Hydro-Québec en Montérégie atteignent 3000 personnes. Des équipes de monteur de ligne de l'État du Vermont, notre voisin aux États-Unis, viennent nous aider. Au total, environ 5500 personnes auront travaillé à la reconstruction du réseau de la Montérégie. La vie reprend son cours à Montréal. Réouverture partielle du pont Victoria.

Jour 19 - 127 570 abonnés demeurent plongés dans le noir, près de trois semaines après le début. Il n'y a plus de panne à Montréal.

Jour 22 - Le poste de Saint-Césaire fonctionne à nouveau.

Jour 24 - Création de la Commission scientifique et technique chargée d'analyser les événements. 213 municipalités encore touchées par les pannes. Au total, 1412 équipes de monteurs, 92 équipes d'élagueurs et 68 équipes de planteurs sont toujours à l'œuvre.

Jour 28 - En Montérégie, 19 500 abonnés, soit 50 000 personnes, toujours privés d'électricité.

Jour 33 - Il ne reste plus que 100 clients d'Hydro-Québec sans courant.

Jour 35 - dimanche 8 février : Après 35 jours, tous les clients résidentiels d'Hydro-Québec sont rebranchés. Reste un nombre indéterminé de clients moins prioritaires à rebrancher: résidences secondaires, cabanes à sucre, campings.

LES SUITES

• La tempête de pluie verglaçante coûte 1,5 milliard $ aux assureurs. Il s'agit du sinistre le plus coûteux pour l'industrie des assurances. Environ 700 000 demandes d'indemnités ont été traitées. Le rapport Nicolet indique que le désastre a entraîné des coûts de 1,656 milliard $ pour les finances publiques. La commission recommande qu'Hydro-Québec lance un vaste programme de renforcement du réseau électrique, qui pourrait s'étaler sur 20 ans. Ce qui sera fait.

Source : Centre de documentation de Radio-Canada.

 

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