8 septembre 1760 : reddition e Montréal

241635506 606003540781073 3700087775543604431 n 1Au cours de la guerre de sept ans (1756-1763) ainsi nommée par les Européens, ou la guerre de la conquête ainsi nommée par les Québécois, ou la French and Indian War, ainsi nommée par les Américains, Québec tombe en 1759, tout comme le général Montcalm et le général Woolf.

Hors le 28 avril 1760, lors de la bataille de Sainte-Foy sur les hauteurs de Québec, les 7 000 hommes du chevalier de Lévis, dont 1 000 Canadiens français et Autochtones vainquent les 3 400 soldats du général Murray, qui se replient à l’intérieur de la ville de Québec. Les Français et leurs alliés y mènent alors un siège infructueux et sont forcés à la retraite par l’arrivée de renforts britanniques sur le fleuve Saint-Laurent, dirigés par le général Amherst. Lévis se replie sur Montréal en laissant des garnisons à Trois-Rivières pour essayer d’y ralentir les Anglais. Mais les Britanniques passent outre Trois-Rivières, sans combattre.

Le 8 septembre 1760, Montréal est encerclée par 20 000 soldats britanniques venus de l’Est, de l’Ouest et du Sud. Une armée dirigée par Amherst a remonté le St-Laurent à partir de Québec. Une autre est descendue du lac Ontario à partir du fort Frontenac et une 3e est arrivée du fort Carillon, au sud du lac Champlain.

Le chevalier de Lévis à la tête de 2 400 soldats, sollicite alors au gouverneur Vaudreuil, la permission d’effectuer un baroud d’honneur. Le gouverneur jugeant toute résistance inutile, capitule en demandant aux assiégeants, la garantie de l'intégrité physique des habitants et leur droit à pratiquer la religion catholique. Ce qu’Amherst accepte. Le chevalier de Lévis fait alors brûler les drapeaux pour ne pas avoir à les remettre à l’ennemi. La reddition est signée le 8 septembre 1760.

La Grande Bretagne finalise ainsi sa conquête de la Nouvelle-France. Elle avait déjà signé le traité d’Oswegatchie le 30 août avec les alliés autochtones de la France. Elle reconfirme ce traité à Kahnawake le 16 septembre 1760 avec les Autochtones d’Oswegatchie (La Présentation), d’Akwesasne, de Kanesatake, de Kahnawake, d’Odanak, de Wolinak (Bécancour), et les Wendat/Hurons de Lorette. Les Britanniques leur assurent la possession de leurs terres et le libre exercice de la religion catholique. Les Autochtones alliés de la France promettent de rester neutres durant le reste de la guerre.

Ces traités regroupent tous les Autochtones chrétiens des missions catholiques de la vallée du Saint Laurent que ce soit des Iroquois, des Algonquins, des Nipissings, des Abénaquis et des Wendat (Hurons). Les nations alliées des Français sont placées en position subordonnée par rapport aux Iroquois (alliés des Anglais).

Le 10 février 1763, le traité de Paris signé par la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne, met fin à la guerre de Sept Ans (1756-1763) et lègue la Nouvelle-France à l’Angleterre. Ce traité fait de la Grande-Bretagne : la 1ère puissance mondiale. Elle le demeurera jusqu’à la 2e guerre mondiale.

Les Britanniques, dorénavant seuls acheteurs de fourrures, imposent aux Autochtones des règles commerciales désavantageuses et les Premières Nations craignent à juste titre, que bientôt des nuées de colons britanniques n'envahissent leurs territoires ancestraux. De sorte que le 7 mai 1763, sous les ordres de Pontiac un Outaouais, de son vrai nom Obwandiyag, 14 nations - Outaouais, Ojibwés, Potéouatamis, Hurons-Wendats, Miamis, Weas, Kickapous, Mascoutins, Piankashaw, Delawares, Shawnees, Mingos et Sénécas - prolongent la guerre de Sept Ans. Dix de celles-ci étaient alliées des Français, lors des guerres précédentes. Le but est de faire revenir les Français. La révolte est fulgurante. Pontiac s'empare de tout le bassin des Grands Lacs (sauf Niagara et Détroit). Amherst utilise la petite vérole comme arme.

Voyant que la France affaiblie, renonce à revenir ; Pontiac opère alors un baroude d’honneur en assiégeant Détroit. Après plusieurs mois de blocus, la révolte s'éteint et un traité de paix est signé le 25 juillet 1766. La couronne britannique concède aux Premières Nations de faibles territoires, que l’on nomme aujourd’hui «réserves indiennes».

Sources : 

Hérodote, l'encyclopédie de l'histoire et L’Encyclopédie canadienne.

 

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