Syrie : Guerre civile en 2012

 

Syrie 2012Au début de l'année, en brun foncé : Les  régions rebelles. 2012 Il y aura trois Premiers Ministres différents dont un, Riad Hijab fait défection et prend la direction jusqu’à ce jour de la rébellion modérée contrôlée par l'Arabie saoudite. Wael al-Halki devient et restera le Premier Ministre du pays.

Bachar el-Assad se présente comme le rempart face aux terroristes soutenus par le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Europe et les États-Unis.

En effet, se superpose à cette guerre civile, un conflit opposant deux axes. Les Chiites composés par l’Iran, soutenant la Syrie et le Hezbollah, camp appuyé par la Russie et la Chine; de l’autre côté, les Sunnites composés de la majorité des pays arabes, appuyés par les États-Unis, l’OTAN, L’Union européenne et la Ligue arabe.

Les Américains commencent à fournir des renseignements à l'Armée Syrienne Libre, mais refusent de lui livrer des armes. 

Des quartiers entiers de plusieurs villes se rallient à l’insurrection. Ils sont pilonnés à l'arme lourde et bombardées par les avions de chasse et hélicoptères du régime.

En janvier, Zabadani devient la première ville à tomber entièrement aux mains des rebelles. Elle est reprise en février.

Des tirs d'artillerie à Homs font des centaines de morts chez les civils. En mars, l'armée syrienne s'empare du quartier Baba Amr, bastion de la rébellion dans cette ville.

Kofi Annan rencontre Bachar el-Assad et tente d'obtenir un cessez-le-feu. La ville d'Idleb est reconquise par le régime.

Le gouvernement syrien rappelle ses ambassadeurs des 27 pays de l'Union européenne.

Al-Nosra, filiale d'al Qaïda, se renforce à l'arrivée de centaines de combattants et commence son coupage de têtes.

En avril, Taftanaz est reprise par le gouvernement. Au printemps et à l'été, des massacres de l’armée ont lieu à HoulaMazraat, Al-Koubeir, Tremseh et  Darayya. S’en suit une tentative de cessez-le-feu.

En juin, le clan occidental exige le départ d’Assad. La Russie affirme que seul le peuple syrien en décidera. Moscou bloque toute condamnation ou intervention internationale de l'ONU en Syrie.

La Syrie abat un F-4 turc effectuant un vol au-dessus des eaux syriennes. Ankara demande une réunion de l'OTAN qui décide de ne pas intervenir. Pour les en dissuader, les Russes déploient une importante flotte militaire dans les eaux syriennes.

12 syrie 07 2012En juillet, 18 généraux, de nombreux officiers et Des dizaines de milliers de soldats abandonnent le régime. Certains passent à l’ASL. Les rebelles lancent une offensive sur Damas et Alep, les deux principales villes du pays.

Dans le Nord-Est, l'armée syrienne se retire du Kurdistan, pour se redéployer à Alep (Nord-Ouest). La région passe sous le contrôle Kurde. Ceux-ci prennent Kobané et toutes les villes sauf Al-Qamishli et Hassaké.

Pendant ce temps, l'Armée Syrienne Libre s'empare des postes-frontières turcs au Nord-Ouest. Ce qui permet son ravitaillement. Toute la région au nord d'Alep lui appartient. L’armée syrienne vient de perdre tout contrôle de sa frontière avec la Turquie. Boukamal près de la frontière iraquienne tombe entre les mains rebelles.

Le régime est accusé de torture et de massacres. La rébellion elle, de torture, d’extorsion à l’égard de civils, d’exécutions de soldats et de harcèlement des communautés chiite, alaouite et chrétienne.

À partir d’août, l'armée lance une contre-offensive en banlieue de Damas, progressant quartier par quartier. Une dizaine de diplomates syriens rejoignent l’opposition. 

En septembre et novembre, la rébellion s'empare de Tell Abyad et Ra’s al-Ayn. Le Front al-Nosra (filiale d’al Qaïda), Ghouraba Al-Cham et l'Armée Syrienne Libre entrent en conflit avec les Kurdes (YPG). La véritable raison pour laquelle Washington refuse d'armer l’ASL, est sa proximité envers les groupes salafistes.

13 syrie 10 2012En octobre, dans la province d'Idleb, les rebelles prennent Ma'arrat al-Numan. Ils progressent également dans l'Est du pays et prennent contrôle des postes-frontières avec l'Irak.

En novembre, la rébellion s'empare de la ville de Mayadeen. Toute la province de Deir ez-Zor passe aux mains des rebelles, par contre, la ville même est toujours tenue par le régime.

Près d’Alep, la rébellion prend le barrage de Tichrin et la base 46, une des plus grandes bases de l'armée.

Le Conseil National Syrien soutenu par l’Arabie saoudite adhère à la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution, soutenu par le Qatar.

Le Hezbollah avec 7.000 hommes de son unité spéciale « 910 » aide déjà l’armée syrienne à Homs, Al-QusayrRastane et Alep. L’annonce n’est pas encore officielle mais Nasrallah (leur chef) en parle en privé.

L'impression de la monnaie syrienne qui était dévolue à l’Autriche est maintenant réalisée par la Russie. Des conseillers militaires russes et iraniens sont présents sans annonce officielle.

Lorsque l'année s'achève, après deux ans de guerre civile, on compte 60.000 morts.

 

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