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Le tout début de la Syrie moderne : 1916 à 1920

 

Sadheesyria

La Grande Syrie

 

1516 La Syrie tombe sous la domination turque (empire ottoman) et le restera pendant quatre cents ans. La Syrie de 1516 incluait la Syrie actuelle, le Liban, Israël, la Cisjordanie, la Bande de Gaza, la Jordanie et certaines parties de l'Irak et de la Turquie.

1916 Profitant de la première guerre mondiale, le Chérif Hussein (gardien des lieux saints) se proclame roi des Arabes et se révolte contre l'empire ottoman (les Turcs), pour obtenir l'indépendance. L'empire britannique l’appuie militairement (un million d’hommes). Le fameux T.E. Lawrence, dit Lawrence d'Arabie, s'implique dans le conflit armé.

Lawrence1T. E. Lawrence 

1918 Les troupes anglaises et celles de Fayçal (fils d’Hussein) entrent à Damas. C’est la reddition de l'empire ottoman. Le gouvernement militaire arabe proclame son allégeance à Hussein, roi de tous les Arabes. En novembre, Lawrence  propose la création de trois royaumes arabes, la Syrie serait attribuée à Fayçal.

1919 Les promesses faites aux Arabes se heurtent aux intérêts de l'empire français et de l'empire britannique. Fayçal domine la Syrie intérieure, tandis que l'empire britannique s’impose en Palestine. L'empire français débarque à Beyrouth et occupe les côtes syriennes. À Damas, Fayçal associe son gouvernement aux nationalistes influencés par les idées européennes, voulant un état multiconfessionnel, démocratique et indépendant. La très grande majorité de la population l’appuie.

Devant la guerre d'indépendance d’Irlande et la révolte des Indes, l'empire britannique cède la région à l'empire français. Les troupes françaises prennent la relève et s’enlignent sur le contrôle totale de la Syrie. Dalleurs, Paris dissout le gouvernement arabe.

Même si une commission d'enquête américaine confirme l’opposition des Syriens à un mandat français, et confirme également leur volonté d’établir la Grande Syrie  (Syrie, Liban, IsraëlJordanie, Palestine). Les Européens l’ignorent. À partir de cette date, la situation se dégrade et les nationalistes décrètent la mobilisation générale.

Fayçal qui a accepté d'importants compromis face à Clémenceau (président de la France), et au chef sioniste Weizmann sur l'immigration juive en Palestine se voit contesté. Des émeutes éclatent.

1307109799 king faisal i of iraq kopiyaLe roi Fayçal Ier 

1920 De sorte qu’en mars, le Congrès syrien rejette les accords Fayçal-Clémenceau et proclame unilatéralement l'indépendance de la Syrie dans ses frontières naturelles (Palestine incluse). Fayçal se fait couronner roi de la Grande Syrie. Il prévoit une union avec l'Irak, pour lequel il demande l'indépendance. Les  Palestiniens le soutiennent, craignant l'installation d'un foyer national juif en Palestine.

En avril, la Société des Nations (ancêtre de l'ONU) donne à l'empire français un mandat sur le Liban et la Syrie, à l'empire britannique un mandat sur la Palestine, la Syrie du sud (Cisjordanie) et l’Irak. La tension est à son comble. Les violences se multiplient. L’armée française en sort victorieuse, suite à un combat décisif à Khan Meiseloun

En juillet, l'émir Fayçal est démis de ses fonctions. Le Général français Goybet serait même allé se recueillir sur la tombe de Saladin, où il aurait prononcé cette phrase fatidique : « Saladin, nous voilà de retour ! ».

Pendant ce temps, Fayçal 1er affirmait: « Le but des mouvements nationalistes arabes (…) est d’unir finalement les Arabes en une seule nation (…). Nous croyons que notre idéal d’unité arabe en Asie est justifié, sans avoir besoin d’argument. »

La suite dans le prochain article…

 

 

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