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Les Américains et les Russes négocieront en janvier

Images 3Les Occidentaux accusent Moscou de velléités agressives contre l'Ukraine : l’armée russe a massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne, probablement pour défendre le Donbass que l'Ukraine réclame avec force et sur lequel l'armée ukrainienne fait pression. La Russie affirme vouloir assurer sa sécurité face aux provocations de Kiev et des Occidentaux.

Le Kremlin, sentant l'OTAN trop près de ses frontières, a présenté la semaine dernière deux traités, l’un aux États-Unis et l’autre à l’OTAN. Ces propositions prévoient d'interdire aux États-Unis d'établir des bases militaires dans tous les pays de l'ex-URSS non membres de l'OTAN, d'y utiliser les infrastructures pour toute activité militaire et même de développer une coopération militaire bilatérale avec ces états. Tous les membres de l'Alliance atlantique s'engageraient à ne jamais élargir l'OTAN et à ne mener aucune activité militaire sur le territoire de l'Ukraine et dans d'autres pays d'Europe de l'Est, du Caucase du Sud et d'Asie centrale, ne faisant pas parti de l'OTAN. Moscou souhaite obtenir des garanties juridiques, qui excluraient ces pays d'une telle possibilité. Ces traités, s'inspirent un peu de la situation déjà existante en Finlande et en Suède, pays limitrophes de la Russie qui ne font pas partis de l'OTAN, mais peuvent en devenir membre rapidement en cas d'urgence. 

Le président russe lors de sa conférence de presse annuelle, a confirmé l’ouverture de négociations avec les États-Unis, le mois prochain à Genève. Il estime que la réaction américaine aux propositions de Moscou, est positive. Il a quand même évoqué une réponse militaire et technique, si ses rivaux occidentaux ne mettaient pas fin à leur politique menaçante. Selon les archives déclassifiées, les Occidentaux se sont engagés oralement en 1990, à ne pas élargir l’Alliance atlantique vers l’Est ; puis, en 1994, ils ont forcé Boris Eltsine, premier président de la Russie, à l’accepter. 

L’exécutif américain est prêt à négocier de manière bilatérale autant que multilatérale, et ce à travers de multiples canaux. « Il y a certains points que la Russie a soulevé et que nous pensons pouvoir discuter, et d’autres dont les Russes savent que nous ne les accepterons jamais », a précisé le secrétaire d’État Antony Blinken. « Tout dialogue doit être basé sur un principe de réciprocité, c’est-à-dire que nos préoccupations devront aussi être mises sur la table », a ajouté le haut-responsable. Ce dernier et le secrétaire général de l’OTAN ont assuré que l’Alliance militaire restait prête à mener un dialogue constructif avec la Russie. « Nous continuons à suivre de près les mouvements alarmants des troupes russes et les déploiements à la frontière avec l’Ukraine », indique-t-il. Il a assuré que les États-Unis et leurs alliés se préparaient à prendre des sanctions massives, si jamais la Russie attaquait l’Ukraine.

Londres dénonce la rhétorique, mais salue le dialogue

À Londres, la ministre britannique des Affaires étrangères a condamné la rhétorique agressive et incendiaire du Kremlin à l’encontre de l’Ukraine et de l’OTAN, tout en saluant la volonté de Moscou de s’engager dans des discussions. « Toute incursion russe serait une erreur stratégique majeure et sera combattue avec force », notamment via des « sanctions coordonnées avec nos alliés afin d’imposer un coût sévère aux intérêts et à l’économie de la Russie », a-t-elle ajouté. Soulignant la nature défensive de l’OTAN, la cheffe de la diplomatie britannique souligne que la seule issue à la situation actuelle passe à travers le dialogue. « Je salue le fait que la Russie ait manifesté sa volonté de s’engager dans des discussions en janvier », a-t-elle ajouté. "Il est hautement improbable que Londres et ses alliés interviennent militairement en cas d'invasion russe en Ukraine", a déclaré le ministre britannique de la Défense.

Donc, Américains et Britanniques sont en train de dire que des sanctions économiques seront misent en place contre la Russie, si elle intervient militairement en Ukraine. Ça sous-entend qu'ils n'interviendront pas militairement. Contrairement à ce que pense l'Occident, l'armée russe n'interviendra pas en Ukraine, mais il est fort possible qu'elle le fasse au Donbass, pour s'assurer que la volonté de la majorité de cette ancienne province ukrainienne de ne plus faire parti de l'Ukraine, soit respectée.  

 

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