Iraq : EIIL et Mossoul

Carte irak menace djihadiste

Une période noire, l'Irak s'effondre sous l'assaut des djihadistes qui s’emparent du nord. Mossoul, deuxième ville du pays et capitale de la province de Ninive, passent aux mains des rebelles sunnites de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), groupe dissident d'Al Qaeda. Mossoul, est stratégiquement importante par ses ressources pétrolières. Ses résidents fuient vers le Kurdistan.

L’EIIL hisse son drapeau. Après s’être emparé de Mossoul, la grande ville du nord et de toute la province de Ninive, il prend six secteurs de la province de Kirkouk et deux de la province de Salaheddine, au nord de Bagdad. Il réussit le coup de force de contrôler une région entière, une première. Il unifie ses fronts irakiens et syriens. C’est ce qui explique le départ de Fallouja de certains  insurgés de  l’EIIL vers la frontière syrienne.

Un nouveau pas dans sa politique de conquête, (aussi connu sous l'appellation arabe « Da'ich » (Dawla islamiyya fi Iraq wa Chaam) afin de concrétiser son projet de  créer un état islamique à cheval sur le Liban, la Syrie et l'Irak, Da'ech.

Fondé en Irak en 2007 durant l'offensive américaine, L'EIIL s'est imposé comme le groupe djihadiste le plus violent et le plus sectaire. Grâce à sa pureté radicale et à son extrême violence, il réussit à attirer les jeunes djihadistes du monde entier, avides d'action et de sensations fortes.

L’attaque fut fulgurante, un  coup de massue, l’armée déconfite, les soldats démoralisés, les autorités impuissantes. Les forces armées ont peut-être même été infiltrées. Une offensive d'une envergure sans précédent qui a conduit le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, à réclamer  l'état d'urgence. D’ailleurs, le gouvernement fournira les armes à tout volontaire pour combattre les insurgés.

M. Maliki venait d’être élu sous la promesse de mener une lutte sans merci à l'EIIL. Il vient de lancer un appel à l'aide internationale.

Washington se dit prêt à fournir à Bagdad toute l'assistance nécessaire pour mener à bien la contre-offensive. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, se disent  très inquiets.

L'EIIL, aidé par des tribus hostiles au gouvernement, jouit d'un certain soutien au sein de la minorité sunnite qui s'estime marginalisée par le pouvoir dominé par les Chiites.

Il contrôle déjà Fallouja et plusieurs autres secteurs de la province occidentale d'Al-Anbar à majorité sunnite et voisine de Ninive. Il occupe certains quartiers de Ramadi,  progressent en direction des faubourgs nord de Bagdad et a conquis une partie de la cité de Samarra. L'armée a bien tenté un assaut sur Fallouja en passant par Saqlawiya, au nord de la ville mais sans succès. 

Les avancées de l’EIIL témoignent d'une situation chaotique, alimentée par les tensions confessionnelles Sunnites/Chiites, le conflit en Syrie voisine, alors que les partis mènent depuis plusieurs semaines des discussions pour former un nouveau gouvernement.

L’Arabie saoudite et le Qatar doivent s’en frotter les mains. En effet, le premier ministre chiite Nouri al-Maliki accuse régulièrement ces deux pays sunnites, de soutenir financièrement les insurgés de l’EIIL. 

NB  

Le 15 avril 2003, les troupes américaines ouvrent le feu à Mossoul sur des manifestants dénonçant leur présence en Irak, la fusillade fait au moins dix morts. C'est également à Mossoul que sont tués en juillet 2003, les deux fils de Saddam Hussein, l'ancien président irakien.

 Eiil

site web internet blog html site