Irak : Rien ne va plus...

Alors que l'Irak est dans l'impasse politique depuis octobre 2021, après le retrait "définitif" de la vie politique du leader chiite Moqtada al-Sadr, ses partisans ont envahi aujourd'hui l’enclave ultra-sécurisée de la Zone verte de Bagdad et se sont emparés du parlement. Des affrontements s'en sont suivis, causant la mort de 23 pro-Sadr. 

Avec 73 sièges, le parti de l'imam chiite le "Courant sadriste", est la première formation politique du pays au sein du Conseil des représentants, qui compte 329 élus. Ce parti veut réaliser l'indépendance de l'Irak face à l'Iran et aux États-Unis, refusant de partager le pouvoir avec qui que ce soit. Dés lors, les négociations pour former un gouvernement ont échoué et même l'élection par les parlementaires d'un nouveau président de la République, a été bloquée par le "Cadre de coordination", l'alliance des partis chiites pro-Iran. La situation a empiré dès le 12 juin. À cette date, Sadr a fait démissionner ses 73 députés, laissant à ses opposants la lourde tâche de constituer un gouvernement. Tout s'envenime le 27 juillet lorsque les partisans sadristes investissent le Parlement, protestant contre la proposition de l'alliance des partis chiites, voulant nommer Mohamed Chia al-Soudani au poste de Premier ministre, un pro-Iranien. Fin août, Moqtada al-Sadr appelle tous les partis à renoncer aux postes gouvernementaux qu'ils détiennent. Le 27 août, l'imam chiite lance aux formations rivales un ultimatum de 72 heures, réclamant la dissolution du Parlement et des élections anticipées. Lui même, affirmant quitter la vie politique. 

En réponse, les forces de l'ordre ou les partisans du "Cadre de coordination" (dépendant des sources) tirent à balles réelles sur les manifestants. 23 Sadristes sont tués et 200 sont blessés. Sadr donne alors une heure à ses partisans pour se retirer de Bagdad, sous peine de désaveu. Ceux-ci se retirent.

Des affrontements ont également lieu dans d'autres villes...

 

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