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Réponse écrite américaine et négociation russo-ukrainienne

1200x680 000 1bb4a8Avant même le début des négociations, Moscou affirmait que ses demandes n'étaient pas un ultimatum, mais qu'elle ne ferait pas de concessions unilatérales; pendant que Washington qualifiait certains points du document d'inacceptables. 

Réponse écrite de Washington 

L'ambassadeur américain a remis au vice-ministre russe des Affaires étrangères, la réponse écrite de Washington aux propositions russes sur les garanties de sécurité en Europe. Comme l'avait souligné auparavant le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov, Moscou a besoin d'une réponse spécifique sur chaque article des documents présentés - les actions futures de la partie russe et les perspectives de reprise du dialogue en dépendent.

Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a déclaré aux journalistes que leur réponse avait été coordonnée avec l'Ukraine et ses alliés européens. "Je prévois de parler avec le ministre des Affaires étrangères de la Russie, M. Sergey Lavrov dans les prochains jours, lorsque Moscou aura pris connaissance de notre réponse". Les États-Unis ne divulguent pas le contenu du document, pour laisser place à des négociations confidentielles, en espérant que la Russie en fasse autant. En fait, le gouvernement américain proposerait de relancer des négociations formelles sur le contrôle des armements et de discuter de mesures de transparence réciproques sur les postures militaires et les exercices militaires en Europe. Ce qui ne semble pas suffisant pour la partie russe. 

Le vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Grouchko a affirmé que la diplomatie russe allait étudier la réponse occidentale. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a aussi minimisé l'impact d'éventuelles sanctions personnelles de Washington contre Vladimir Poutine, envisagées par le président américain Joe Biden. Elles ne seraient pas douloureuses politiquement pour le chef de l'État russe, bien que destructrices pour les relations entre Moscou et les Occidentaux, a-t-il prévenu.

"La seule façon d'éviter la guerre est de négocier, mais il y a beaucoup de gens qui gagnent de l'argent avec une guerre ou qui spéculent sur son escalade, certains par inconscience et d'autres - en suivant une certaine ligne politique", a déclaré le vice-président du Conseil de sécurité de Russie, aussi ancien président et ancien premier ministre du pays, Dmitri Medvedev.

Réponse écrite de l'OTAN 

Le Kremlin insiste pour que l'OTAN mette fin à sa coopération militaire avec les pays post-soviétiques, que l'organisation cesse de créer des bases sur leur territoire et qu'elle limite le déploiement d'armes de frappe près de la frontière russe. La Russie voudrait aussi que les armes nucléaires américaines soient retirées d'Europe et que l'OTAN garantisse sa non-expansion vers l'Est.

De sorte que, l'ambassadeur de Russie à Bruxelles a reçu une réponse écrite de l'OTAN. Selon le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, ce document a été soutenu par les 30 alliés faisant partis de l'organisation. Commentant le document en question, Stoltenberg a déclaré que l'OTAN n'abandonnera pas la politique de la porte ouverte et respecte le droit de chaque pays à faire un choix souverain. Il n'y a pas de concessions majeures en réponse aux propositions de la Russie. L'OTAN n'a pas soutenu la demande de non-élargissement de l'Alliance et le retrait des troupes des pays membres d'Europe de l'Est. 

Négociations sur le Donbass 

Parallèlement, des négociateurs russe et ukrainien, réunis à Paris avec des médiateurs français et allemand, ont affirmé dans un communiqué commun le respect inconditionnel d'un cessez-le-feu dans le Donbass entre les forces ukrainiennes et les souverainistes prorusses. Les discussions n'ont pas été faciles, car c'est le premier document significatif sur lequel ils sont tombés d'accord depuis 2019. Ils se reverront à Berlin dans deux semaines. On espère des résultats en février et rien de plus n'a été divulgué par rapport à ces négociations. Par contre, la France a salué le réengagement des Russes malgré des conditions difficiles, avant l'entretien prévu aujourd'hui entre le président français Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine.

Ce à quoi on peut s'attendre 

Donbass

Si les Ukrainiens demeurent intolérant par rapport au Donbass, l'armée russe bouge pour le sécuriser totalement. L'OTAN ne bougera pas. Il mettra peut-être ses armées en alerte tout au plus, car n'oublions pas, l'Ukraine ne fait pas parti de l'OTAN. Par contre, il y aura des sanctions contre la Russie. Lesquelles ? On verra ! Car plus l'Occident sanctionne la Russie, plus il la pousse vers la Chine, son plus grand concurrent! C'est contre-productif! Mais pas certain que Biden le réalise. Les seules ententes diplomatiques possibles, sont donc le respect total de l'entente de Minsk II de 2015, ou l'indépendance du Donbass ou son inclusion à la Russie. Aucune autre solution diplomatique n'est possible, puisque la très grande majorité de la population du Donbass est russe et soutient pleinement les forces souverainistes, tout en ayant l'appui d'une grande puissance qu'est la Russie. 

OTAN

On sait que la France et l'Allemagne ont une position différente de celle des Américains et des Britanniques. Les deux derniers envoient des armes à l'Ukraine. Ce que Paris, Berlin et les 26 autres membres de l'OTAN ne font pas, y compris le Canada. Car si on envoie des armes à Kiev, qui pourraient changer la tournure d'une guerre entre la Russie et l'Ukraine, on force alors la Russie à faire cette guerre avant qu'elle ne soit trop coûteuse pour elle. De sorte que je ne pense pas qu'Anglais et Américains envoient des armes à l'Ukraine, qui pourraient changer l'issue d'une guerre possible.

Pour ce qui est de l'armement offensif de l'OTAN à la frontière russe, il se peut que l'armée russe détruise volontairement des armes ukrainiennes, juste pour envoyer un message à l'OTAN. Il se peut aussi que l'OTAN déclare un moratoire sur toutes les nouvelles adhésions à l'OTAN, sans le déclarer. Publiquement, il laisse la porte ouverte, mais en affirmant en privée aux Russes, qu'en fait, il n'y aura pas d'autres adhésions. N'oublions pas que la France et l'Allemagne ne veulent pas que l'Ukraine fasse partie de l'Alliance, mais ne l'affirme pas présentement en public, pour ne pas déplaire aux Américains. Alors, ce serait un bon départ pour négocier par la suite sur les armements. 

Le fait que dorénavant les Américains veulent négocier en privée, est bon signe. Ça veut dire qu'Ils feront des concessions, les Russes aussi, mais les deux ne devront pas perdre la face. Ça dépend aussi, si les Américains veulent ou non une course aux armements. N'oublions pas qu'ils pensent que la course aux armements, est une des choses qui a fait chuter l'URSS. Ils pensent peut-être, qu'une course aux armements sera trop coûteuse pour la Russie.            

 

 

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