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Négociation russo-américaine = Sécurité de l'Europe ou non

Telechargement 1Lundi 10 janvier à Genève, s'ouvriront les pourparlers bilatéraux  - entre la sous-secrétaire d'État américaine Wendy Sherman et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov -. Washington et Moscou mettront chacun, toutes leurs préoccupations sur la table, sans exception! 

De part et d'autre, discrètement dans les coulisses, on discute avec tous les acteurs, les alliés, les pays non alignés et les autres grandes puissances, pour trouver le meilleur dialogue possible. La réponse unanime de la communauté internationale est : Réglez en fonction de garantir la - sécurité de l'Europe -. 

Il semble que la sous-secrétaire américaine sera - partante - pour discuter des emplacements des missiles, des armements conventionnels et de la portée des exercices militaires; mais - non partante - pour discuter une - garantie juridique - que l'OTAN ne s'étendra pas en Ukraine. De sorte que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, après avoir appris que ni les États-Unis ni l'OTAN n'avaient l'intention de mener des négociations concernant l'élargissement de l'OTAN, a averti qu'il ne discuterait pas éternellement et qu'il y aurait des conséquences extrêmement graves, qu'il pourrait y avoir une cessation complète de toute négociation et que la Russie construira alors ses propres mesures pour contrer l'OTAN, comme l'installation de missiles intermédiaires et à courtes portées. 

Les négociateurs russes pour leur part, veulent un véritable dialogue avec les Américains et voir ce que Washington a à leur offrir, en prendre note, l'étudier et revenir avec une contre-proposition. Ils se demandent ce que les Américains sont prêts à accepter comme réduction du nombre de leurs missiles en Europe, menaçant la Russie. D'ailleurs le président Biden, selon le Kremlin, n'a pas l'intention de déployer des armes offensives en Ukraine. Moscou propose des limites pour les missiles à portée intermédiaire et à courte portée. Pour la Russie, l'intensification des exercices militaires américains près de sa frontière, ont franchi l'une de ses lignes rouges. Sur ces items, la Maison Blanche est prête à négocier. On sait que le Kremlin est prêt lui aussi. La question est : Est-ce que le Kremlin est prêt à négocier là-dessus, sans le faire pour - l'avis juridique - sur l'Ukraine par rapport à l'OTAN. On peut facilement penser que non!    

Les responsables américains veulent procéder selon le - principe de réciprocité -. Pas d'accord à moins que les Russes ne répondent à une de leurs principales préoccupations : La désescalade en Ukraine! La Maison-Blanche se demande, si le Kremlin envisage sérieusement de mettre fin à la crise ukrainienne par la diplomatie? Le Kremlin se demande si la Maison Blanche est prête à accepter que la Crimée et le Donbass ne font plus partis de l'Ukraine et que l'Ukraine ne sera pas membre de l'OTAN, conditions sine qua non de la Russie pour garantir la - sécurité de l'Europe -. Pour les Américains, la - sécurité de l'Europe - passe par le replis de l'armée russe, le fait que le Donbass et la Crimée reviennent à l'Ukraine, sans oublier que l'Ukraine doit conserver sa possibilité d'entrer dans l'OTAN. 

On sait que les États-Unis n'acceptent pas "verbalement" que la Crimée ne fasse plus partie de l'Ukraine, mais on sait aussi qu'ils ne feront rien de "tangible" pour la ramener vers Kiev. Le problème est le Donbass en guerre avec l'Ukraine. Si l'Ukraine ne lâche pas prise, il y a de grandes chances que l'armée russe intervienne, que les Américains instaurent de nouvelles sanctions contre la Russie, que cette dernière rompt ses liens avec la Maison Blanche et l'Europe, que les négociations sur les missiles et autres n'aient pas lieu et que les deux camps accumulent nombres de missiles braqués à dix minutes de distance de l'autre camp. De cette façon, la - sécurité de l'Europe - n'est pas au rendez-vous!      

Parmi les Occidentaux, deux courants de pensée émergent, la Grande-Bretagne, l'OTAN et l'Est de l'Europe, veulent que les États-Unis optent au départ pour une ligne dure avec peu ou pas de concessions. Par contre, les grandes puissances européennes telles que la France, l'Allemagne et l'Italie envisagent plutôt, que les États-Unis donnent la priorité à la désescalade en Ukraine, craignant qu'un non catégorique uniforme aux propositions du Kremlin, ne fournisse un prétexte à l'invasion russe. Cette deuxième option rejoint la position de la communauté internationale, qui veut que le litige se règle en garantissant la - sécurité européenne -.

Les États-Unis, conscients qu'ils doivent tenir compte de l'avis de leurs alliés et de la communauté internationale, semblent choisir une négociation empreinte des deux courants de penser...

Près de Moscou, convoi militaire en mouvement :  https://twitter.com/i/status/1479802468989083658 

Pas facile... 

À suivre...  

 

 

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