Québec

  • La raison pour laquelle la CAQ est au pouvoir

    Le premier ministre du peuple québécois, François Legault, avait réclamé un mandat fort à la population québécoise et tel qu'on pouvait s'y attendre, il l’a obtenu et ce malgré le fait que les journalistes des médias traditionnels aient fait campagne contre lui, boguant à outrance sur quelques phrases maladroites que ce dernier a prononcées. La Coalition Avenir Québec a recueilli plus de 41% des votes, soit 4 % de plus qu’il y a quatre ans. Les sondages lui octroyaient 42% au début de la campagne et 38% à la fin. La CAQ a obtenu 14 circonscriptions de plus qu’à la dissolution de l'Assemblée Nationale.

    En fait, on est encore dans l'ère post-référendaire de 1995, où le "non" l'avait emporté avec moins d'1% des voix. Le peuple québécois, répond en ce moment au fédéralisme canadien centralisateur et assimilateur, en affirmant que le Québec est francophone et le demeurera.    

    14 % des électeurs ont voté Libéral, contre 25% en 2018, la très grande majorité : les Anglophones de l'Ouest de l'île de Montréal. Les trois partis de l'opposition ont obtenu environ 15% des voix chacun. Contrairement à ce que pensaient les journalistes, il n'y a pas eu de lutte pour la 2e place. C'était prévisible, l'Ouest anglophone montréalais votant Libéral à planche. 

    Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon fera son entrée à l’Assemblée nationale avec seulement 2 autres députés. Il fait la promotion d'un Québec indépendant et ouvert sur le monde. L'avenir peut lui appartenir, puisqu'à long terme, la CAQ ne pourra réussir à promouvoir un Québec francophone fort dans un Canada anglophone : C'est irréalisable. Si le Québec demeure au Canada, il sera assimilé aux anglophones à long terme.   

  • 19/09/ 1535, Cartier part de Stadaconé pour Hochelaga

    Lesvoyagesdecartier

    Lors de son 2e voyage au Canada, le 19 septembre 1535, Cartier et 50 mariniers partent de Stadaconé (Québec) avec un galion et deux barques, pour Hochelaga (Montréal). C’est une Première ! Ce sont des découvreurs et ils sont bien armés !

    Jacques Cartier avec 110 hommes et 3 navires, fait escale à Stadaconé depuis le 14 septembre. C’est aussi une première !

    L’agouhanna (chef) de la bourgade de 500 citoyens, Donnacona, les invitent à un banquet, en revoyant ses deux fils Taiguragny et Domagaya, revenu d’un voyage en France avec Cartier. Ces derniers sont contents de ce qu’ils y ont vu et racontent le bon traitement qui leur a été fait. Cartier apporte pains et vin, donne couteaux et pacotilles en verre. Les femmes autochtones dansent. Cartier en profite pour mentionner tout bonnement qu’il voudrait bien visiter Hochelaga (Montréal), puis revenir à Stadaconé.

    Le 15, Donnacona fait remarqué aux Français que son groupe ne porte aucune arme, tandis que les Français portent des bâtons de guerre ! Cartier répond que c’est une coutume chez eux ! Puis Donnacona et Cartier font bonne chair ! À la fin du repas, les Iroquoiens crient trois fois, à pleine voix ! Cartier note que « c’était chose horrible à ouïr. » Taiguragny annonce à Cartier que contrairement à sa promesse, il n’ira pas à Hochelaga avec lui. Le fleuve sera trop mauvais. Ce à quoi Cartier répond que : « lui et ses hommes iront quand même, parce qu’il en a reçu l’ordre du roi, son maître ».

    Le 17, les Iroquoiens apportent anguilles et autres poissons, dansent et chantent, font trois cris en signe de joie et d’alliance. Donacona donne à Cartier une fillette de dix ans et deux petits garçons plus jeunes. Chez les Iroquoiens, les échanges d’enfants sont considérés comme un geste de bonne foi dans les rencontres diplomatiques. Ils seront élevés comme des Français et pourront plus tard informer les Iroquoiens sur leur mode de vie.

    Cartier donne deux épées à Donacona, qui lui demande de tirer une pièce d’artillerie. Cartier en fait tirer une douzaine. Les Iroquoiens hurlent et affirment que deux des leurs ont été tués par les tirs. Ils se retirent en voulant tuer. Cartier pour sa part, est certain à 100%, qu’il n’y a eu aucun mort, puisqu’il n’a jamais tiré sur eux.

    Le 18, trois hommes déguisés en diables apparaissent et font tout pour dissuader les Français d’aller à Hochelaga. Leur Dieu Cuclouagny leur interdit. La glace et la neige vous en empêcheront et vous mourrez tous, disent-ils ! En guise de réponse, les Français en rient ! Les diables leur annoncent alors, que Donnacona n’enverra personne avec eux.

    Le 19, Cartier et 50 mariniers partent quand même avec un galion et deux barques, vers l’inconnu ! vers Hochelaga ! Empruntant «Magtogoek» ( le chemin qui marche ), aussi appelé : le chemin du Canada (chemin des bourgades), le St-Laurent !

    Selon les propres dires de Cartier : « Les plus belles et meilleures terres qu’il soit possible de voir…chênes, ormes, noyers, pins, cèdres, pruches, frênes, saules, osiers et vignes… grues, cygnes, outardes, oies, cannes, faisans, perdrix, merles, tourtes, chardonnerets, linottes, rossignols et alouettes, … ! »

    … En plus, les autochtones naviguent vers le galion, comme si les Français étaient depuis toujours de la région ! Avec une extrême bonne humeur, ils apportent produits de pêche, de chasse et d’agriculture, en échange de marchandises françaises.

    Cartier énumère sept agglomérations le long du St-Laurent, toutes sur la rive nord, d’Est en Ouest : Ajoaste, Starnatam, Tailla, Sitadin, Stadaconé, puis Tequenonday et Hochelay (Hochelaga), où il arrivera le 2 octobre !

    À suivre le 2 octobre !

    Source : Voyages de découverte au Canada, entre les années 1534 et 1542 de Jacques Cartier : Second voyage.

    Carte : Communauté métropolitaine de Québec : Les paysages et l’occupation autochtone.

  • Legault récolte le vote nationaliste

    Premier ministre francois legault portneufLa moitié de la campagne électorale est passée. Selon un sondage Web Léger, l’appui à la CAQ aurait faibli de 4% seulement, soit de 42% à 38%. Pendant cette campagne on parle de tout, sauf de "nationalisme". C'est pourtant pour cette raison que la CAQ a gagné la dernière élection et c'est toujours pour cette raison qu'elle gagnera cette élection-ci. Le Parti Libéral est fédéraliste, mais pas nationaliste. Le Parti Québécois est nationaliste, mais souverainiste. QS est trop à gauche. Le Parti Conservateur trop à droite. La CAQ est la réponse du peuple québécois au fédéralisme centralisateur d'Ottawa. C'est le contre-poids au NON, qui a emporté le dernier référendum. N'oublions pas que 60% des francophones ont voté "OUI" au référendum de 95.     

  • Québec : la bataille des Plaines d’Abraham

    Québec : la bataille des Plaines d’Abraham

    241978715 609455330435894 7474042386139931095 n 1À 4 h du matin le 13 septembre 1759, 4 600 soldats britanniques débarquent à l'anse au Foulon, escaladent une falaise en pleine nuit en terre inconnue, avec 50 livres d’équipements sur le dos sans savoir si du haut de la falaise, il y aura un comité d’accueil. Ils réussissent de peine et de misère à rejoindre les Plaines d’Abraham. À 8 h, ils sont en lignes de bataille sur un site choisi par Wolfe, leur général.

    Ne pouvant se permettre l’installation de l'armée anglaise aux abords de la ville, l’armée française sort des murs de Québec et engage le combat. Wolfe et Montcalm décèderont lors de cette bataille que gagnera l’armée britannique. Le 18 septembre, la capitulation sera signée.

    La ville était assiégée depuis le 26 juin. D’ailleurs, le siège de Québec est un épisode majeur de la ‘Guerre de la Conquête’, opposant les Britanniques aux Français et à leurs alliés Autochtones. Les Français savaient depuis mai, que les Britanniques montaient une expédition sur Québec via le Saint-Laurent. Le général Montcalm fort de ses victoires, ayant pris le Fort Chouagen sur le lac Ontario en 1756, le Fort William Henry en 1757, repoussant l'assaut contre le Fort Carillon sur le lac Champlain en 1758, le général Montcalm dis-je, assure la défense de Québec. Sauf qu’à partir de 1758, le nombre se faisant sentir, le vent tourne. La Grande-Bretagne change de stratégie et utilise maintenant sa marine militaire plutôt que son armée de terre.

    Vu le blocus britannique, peu de renfort venant de Versailles arrive à Québec. De sorte que Montcalm abandonne les forts entre le lac du Chat et Belle rivière - forts qui assuraient la liaison avec la Louisiane - Montcalm se concentre donc sur la défense de Québec.

    Il sait que la guerre ne pourra être gagnée ; mais essaye le tout pour le tout, en affairant 300 marins à creuser des retranchements sur la rive droite de la rivière St-Charles, de son embouchure jusqu'à une lieue au nord. Il installe des navires au travers de la rivière, pour empêcher toute embarcation ennemie d'y entrer. Une ligne de retranchements est creusée de Montmorency jusqu'aux murs de la ville. Il évacue l'île d'Orléans, la Côte-du-Sud et la côte de Beauport. Les soldats de Montréal sont déplacés vers Québec. Il mobilise la milice. Les hommes de 15 à 70 ans la rejoignent, 15 000 combattants, dont 150 Acadiens rescapés de la déportation, dans un pays où l'on recense 60 000 colons.

    La flotte britannique, comprenant le quart de la marine royale, quitte Louisbourg le 4 juin et remonte le fleuve ; 49 navires de guerre, 13 500 hommes d'équipage, 119 vaisseaux marchands, 4500 matelots et un corps de débarquement de 8 500 soldats.

    Le 26 juin, l'armada britannique atteint l'île d'Orléans. Le 27, au sud de l’île, le principal camp britannique s’installe. Le 28, l'armée française attaque la flotte avec des brûlots, qui sont allumés trop tôt. C’est un échec. Les 29 et 30, des soldats britanniques débarquent à Beaumont.

    Le 30 juin, les Britanniques érigent des batteries en face de la ville de l’autre côté du fleuve. À partir du 12 juillet, les batteries ouvrent le feu et lancent de nombreux projectiles incendiaires. De sorte que des incendies majeurs éclatent dans la Haute et la Basse-Ville. 15 000 bombes tombent sur Québec : 180 édifices détruits, soit la moitié de la ville. Les Britanniques tirent 3 fois plus d’obus que durant le siège de Louisbourg. Le 26 juillet, le général Wolfe tente un débarquement sur Beauport. C’est un échec. Il perd 400 soldats. Le 27, il fortifie son camp à Montmorency.

    Dans le but de faire sortir les troupes françaises de Québec, à partir du 9 août, il détruit tout sur son passage, incendie Baie-Saint-Paul, La Malbaie, Côte-du-Sud, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, tout entre la rivière Etchemin et la rivière Chaudière. Le 7 septembre, il continue, Kamouraska, Rrivière Ouelle, Cap au Diable, Sainte-Anne, Saint-Roch. À la mi-septembre, les Britanniques rapportent avoir détruit plus de 1400 fermes sur les deux rives. L’armée française a toujours refusé de sortir de la ville, sachant fort bien qu’elle serait battue.

    Le général Wolfe élabore alors 3 plans d’attaques, tous rejetés par ses officiers, qui optent le 29 août pour une attaque à l’ouest de la ville, préconisant Pointe-aux-Trembles, aujourd'hui Neuville. Dès le 3 septembre, les Britanniques opèrent un déplacement à pied, le long du fleuve à l'ouest de Québec. La flotte britannique effectue des mouvements devant Beauport à l’Est, pour donner l'impression qu'un débarquement s’y prépare. Le 8 septembre, le général change d'idée et choisit, sans en discuter avec personne, l'anse au Foulon, toujours à l'ouest de la ville. Le 13, il gagne la bataille des plaines d’Abraham. Le 18, la capitulation est signée ! C’est la conquête de Québec ! Montréal sera pour l’année suivante !

    Le 25 août 1760 les alliés autochtones de la France signent un traité avec l’Angleterre. Le 8 septembre 1760, Vaudreuil cède la Nouvelle-France aux Britanniques, après la prise de Montréal par les Anglais.

    Aux termes du traité de Paris de 1763, la Grande-Bretagne obtient des Français, la Nouvelle-France, l’île du Cap Breton et le bassin des Grands Lacs. La France conserve des droits de pêche à Terre-Neuve et dans le golfe Saint-Laurent. Elle acquiert Saint-Pierre-et-Miquelon, recouvre ses lucratives possessions des Antilles, ses comptoirs en Inde et son poste de traite des esclaves au Sénégal. L’Espagne cède la Floride à la Grande-Bretagne.

    Sources :

    Guy Frégault, La Guerre de la Conquête, Fides, 2009, 514p.

    D. Peter MacLeod, La vérité sur la bataille des plaines d'Abraham, Éditions de l'Homme, 2008, 491 p.

    Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, t. I, Septentrion, 1995, 482 p.

    Charles Perry Stacey, Quebec, 1759: The Siege and The Battle, MacMillan, 1959, 210 p

  • 8 septembre 1760 : reddition e Montréal

    241635506 606003540781073 3700087775543604431 n 1Au cours de la guerre de sept ans (1756-1763) ainsi nommée par les Européens, ou la guerre de la conquête ainsi nommée par les Québécois, ou la French and Indian War, ainsi nommée par les Américains, Québec tombe en 1759, tout comme le général Montcalm et le général Woolf.

    Hors le 28 avril 1760, lors de la bataille de Sainte-Foy sur les hauteurs de Québec, les 7 000 hommes du chevalier de Lévis, dont 1 000 Canadiens français et Autochtones vainquent les 3 400 soldats du général Murray, qui se replient à l’intérieur de la ville de Québec. Les Français et leurs alliés y mènent alors un siège infructueux et sont forcés à la retraite par l’arrivée de renforts britanniques sur le fleuve Saint-Laurent, dirigés par le général Amherst. Lévis se replie sur Montréal en laissant des garnisons à Trois-Rivières pour essayer d’y ralentir les Anglais. Mais les Britanniques passent outre Trois-Rivières, sans combattre.

    Le 8 septembre 1760, Montréal est encerclée par 20 000 soldats britanniques venus de l’Est, de l’Ouest et du Sud. Une armée dirigée par Amherst a remonté le St-Laurent à partir de Québec. Une autre est descendue du lac Ontario à partir du fort Frontenac et une 3e est arrivée du fort Carillon, au sud du lac Champlain.

    Le chevalier de Lévis à la tête de 2 400 soldats, sollicite alors au gouverneur Vaudreuil, la permission d’effectuer un baroud d’honneur. Le gouverneur jugeant toute résistance inutile, capitule en demandant aux assiégeants, la garantie de l'intégrité physique des habitants et leur droit à pratiquer la religion catholique. Ce qu’Amherst accepte. Le chevalier de Lévis fait alors brûler les drapeaux pour ne pas avoir à les remettre à l’ennemi. La reddition est signée le 8 septembre 1760.

    La Grande Bretagne finalise ainsi sa conquête de la Nouvelle-France. Elle avait déjà signé le traité d’Oswegatchie le 30 août avec les alliés autochtones de la France. Elle reconfirme ce traité à Kahnawake le 16 septembre 1760 avec les Autochtones d’Oswegatchie (La Présentation), d’Akwesasne, de Kanesatake, de Kahnawake, d’Odanak, de Wolinak (Bécancour), et les Wendat/Hurons de Lorette. Les Britanniques leur assurent la possession de leurs terres et le libre exercice de la religion catholique. Les Autochtones alliés de la France promettent de rester neutres durant le reste de la guerre.

    Ces traités regroupent tous les Autochtones chrétiens des missions catholiques de la vallée du Saint Laurent que ce soit des Iroquois, des Algonquins, des Nipissings, des Abénaquis et des Wendat (Hurons). Les nations alliées des Français sont placées en position subordonnée par rapport aux Iroquois (alliés des Anglais).

    Le 10 février 1763, le traité de Paris signé par la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne, met fin à la guerre de Sept Ans (1756-1763) et lègue la Nouvelle-France à l’Angleterre. Ce traité fait de la Grande-Bretagne : la 1ère puissance mondiale. Elle le demeurera jusqu’à la 2e guerre mondiale.

    Les Britanniques, dorénavant seuls acheteurs de fourrures, imposent aux Autochtones des règles commerciales désavantageuses et les Premières Nations craignent à juste titre, que bientôt des nuées de colons britanniques n'envahissent leurs territoires ancestraux. De sorte que le 7 mai 1763, sous les ordres de Pontiac un Outaouais, de son vrai nom Obwandiyag, 14 nations - Outaouais, Ojibwés, Potéouatamis, Hurons-Wendats, Miamis, Weas, Kickapous, Mascoutins, Piankashaw, Delawares, Shawnees, Mingos et Sénécas - prolongent la guerre de Sept Ans. Dix de celles-ci étaient alliées des Français, lors des guerres précédentes. Le but est de faire revenir les Français. La révolte est fulgurante. Pontiac s'empare de tout le bassin des Grands Lacs (sauf Niagara et Détroit). Amherst utilise la petite vérole comme arme.

    Voyant que la France affaiblie, renonce à revenir ; Pontiac opère alors un baroude d’honneur en assiégeant Détroit. Après plusieurs mois de blocus, la révolte s'éteint et un traité de paix est signé le 25 juillet 1766. La couronne britannique concède aux Premières Nations de faibles territoires, que l’on nomme aujourd’hui «réserves indiennes».

    Sources : 

    Hérodote, l'encyclopédie de l'histoire et L’Encyclopédie canadienne.

  • Le 1er juin 1968 décède André Laurendeau

    ImageLe 1er juin 1968 décède André Laurendeau, journaliste, homme politique, essayiste, directeur de la revue "L’Action Nationale".

    Lors de la 2e guerre mondiale, en raison de la mauvaise gestion des francophones dans l'armée canadienne, il s’oppose à la conscription, comme le fait lors du référendum de 1942, 72% des Québécois, pendant que 66% du ROC (Rest of Canada) l’approuve. Il exige une plus grande égalité pour les francophones à l’intérieur du régime fédéral.

    André Laurendeau devient chef du Bloc Populaire provinciale en 1944 et l’un des 4 députés de ce parti élus à l’Assemblée nationale. Il dénonce les politiques centralisatrices fédérales en matière d’économie et d’affaires sociales et somme le gouvernement de l’Union nationale de Maurice Duplessis de mettre en œuvre des réformes socio-économiques pour permettre au Québec de s’assumer.

    En 1958, Il devient rédacteur en chef du journal "Le Devoir", poste qu’il occupera jusqu’à sa mort. Il devient aussi journaliste et animateur vedette à la télévision et à la radio. En 1963, il parvient à convaincre le gouvernement fédéral libéral de Lester B. Pearson de former une "Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme" qu’il copréside avec Dunton. La Commission sera communément appelée la Commission Laurendeau-Dunton.

    Sa vision dite des deux peuples fondateurs fut vite écrasée par une conception que défendait le juriste Frank Scott, un des maîtres à penser de Pierre Elliott Trudeau et de son multiculturalisme.

    Laurendeau poursuivra inexorablement sa lutte jusqu’à sa mort en 1968. À la fin de sa vie, il finit par céder au désespoir, convaincu qu’il ne parviendra jamais à faire modifier la Constitution de manière à assurer la reconnaissance des droits de la majorité francophone au Québec et des minorités francophones des autres provinces.

    Les années passant, le gouvernement fédéral finira par prendre conscience de la problématique des Deux Solitudes au Canada et adoptera la Loi sur les langues officielles en 1969, laquelle confère certains droits linguistiques aux francophones.

    André Laurendeau ne vivra pas assez longtemps pour en voir la mise en place. Le 1er juin 1968, il s'effondre à son bureau, victime d'une rupture d'anévrisme à l’âge de 56 ans. À ses funérailles, Daniel Johnson père, premier ministre du Québec, est flanqué de son homologue fédéral Pierre Elliott Trudeau. Un très grand nombre de figures clés du monde politique et culturel se déplacent pour lui rendre un dernier hommage.

    Le journal personnel de Laurendeau tenu durant les travaux de la Commission, montre que l’homme doutait de l’avenir de l’ensemble fédéral. Il était tenté de donner raison aux indépendantistes, mais s’accrochait néanmoins à ses rêves, comme un naufragé porte le regard au ciel dans l’attente qu’une barque improbable surgisse.

    Quand en 1966 à New York, Pierre Vallières se retrouve en prison avec Charles Gagnon, pour avoir manifesté devant l’ONU au nom du Front de Libération du Québec, c’est à André Laurendeau qu’il s’adresse pour expliquer sa prise de position. Lorsque Pierre Bourgault fonde son parti souverainiste, c’est aussi à Laurendeau qu’il écrit. Les insolences du frère Untel de Jean-Paul Desbiens, Best-sellers des années 1960, naîtront d’échanges avec Laurendeau, qui en signe la préface.

    Sources :

    L’Encyclopédie canadienne : André Laurendeau par Michael D. Behiels, 04/09/2008

    Le Devoir : Cinquante ans après sa mort, André Laurendeau reste une figure exemplaire de l’intellectuel par Jean-François Nadeau, 01/15/2018

    Photo d'André Laurendeau par Gaby

  • La Bataille du Saint-Laurent – 1942 à 1944 –

    Navirestorpillecc81sLe 11 mai 1942 à 23 h 52, mettant un terme à la paix qui règne depuis 1812 sur les eaux canadiennes, l’U-Boot-553 (sous-marin allemand) coule le cargo britannique SS Nicoya dans l'estuaire du Saint-Laurent, près du village de Cloridorme sur la péninsule gaspésienne. Le cargo provenait de Montréal et progressait vers Halifax, pour y rejoindre un convoi. C’est le début de la « bataille du Saint-Laurent » – 1942 à 1944 –, un épisode de la « bataille de l’Atlantique ».

    Le bang de la 1ère torpille réveille les riverains. Elle touche l’avant du cargo. Puis un immense sous-marin émerge, éclaire le navire d’un puissant projecteur et lui lance une 2e torpille, qui l’atteint en plein centre. Il coule, 6 morts. 111 rescapés trouvent refuge chez les familles de la côte. Deux heures plus tard le 12 mai, le même U-553 coule le SS Leto. 12 morts. L'Aviation militaire canadienne déplace alors un escadron en Gaspésie.

    Entre autre, le 9 novembre 1942, un espion allemand débarque sur la côte gaspésienne et est arrêté. En 1943, une station météorologique est installée par les Allemands sur la côte du Labrador. Le 6 mai 43, une tentative d'évasion de prisonniers de guerre par sous-marin (U-262) est déjouée à l'Île-du-Prince-Édouard. En juin, l’U-119 mouille des mines dans le port d’Halifax. Le 28 septembre, nouvelle tentative ratée d'évasion de prisonniers, cette fois par l’U-536 au Nouveau-Brunswick. Le 16 avril 1945, l’U-190 coule le dernier navire de la Bataille du Saint-Laurent, près d'Halifax et se rend à la Marine canadienne le 11 mai 1945.

    Les Allemands tentaient de paralyser la voie maritime du Saint-Laurent, par où transitait 25 % des marchandises dont dépendaient les Alliés en Europe. Par deux fois les navires marchands arrêteront leur circulation sur le fleuve pendant une période de 10 à 15 jours, c’est tout. Les sous-marins allemands quand à eux, couleront 26 navires dans les eaux du fleuve et du golfe du Saint-Laurent, entraînant la mort de 300 personnes.

    La chasse aux U-Boots, synchronisée par la Marine et l’Aviation canadienne, donne des résultats mais insuffisants. Au final, aucun sous-marin allemand n’est coulé dans le Fleuve St-Laurent, contre 26 navires torpillés par les submersibles ennemis.

    En fait, le fleuve Saint-Laurent n'a jamais représenté une cible prioritaire pour les Allemands. Les U-boots y ont mené des attaques sporadiques, parce qu'ils savaient que les convois y étaient mal protégés. Sur les 2500 navires coulés au cours de la bataille de l'Atlantique par les Allemands, seulement 26 l'ont été dans le Saint-Laurent par une demi-douzaine de U-boots.

    C’est dans l'Atlantique que la bataille du Saint-Laurent s'est gagnée; là où la marine militaire canadienne s’est largement illustrée, effectuant 26 000 traversées, protégeant 165 millions de tonnes de matériel, qui se sont rendues en Europe. Les navires militaires canadiens ont détruit à eux seuls ou avec l'aide de navires alliés, une cinquantaine de sous-marins allemands et italiens.

    La Marine militaire canadienne ne comprenait que 13 navires et 1900 marins en 1939; 400 navires et 90 000 hommes en 1945, devenant à cette époque, la 3e puissance militaire navale de la planète. De son côté, la marine militaire allemande entre en guerre avec 57 sous-marins et en aura construit 1 153 jusqu'à la fin de la guerre.

  • 15/02/1839 De Lorimier et 11 autres patriotes sont pendus

    149777884 471075240940571 471037426122146790 n15 février 1839

    À la prison au Pied-du-Courant, coin De Lorimer et Notre-Dame à Montréal, De Lorimier et 11 autres patriotes sont pendus, suite au soulèvement de Beauharnois du 3 novembre 1838.

    Dans la nuit du trois au quatre novembre 1838, De Lorimier, à la tête de 600 Frères Chasseurs prend Beauharnois. 300 sont armés de fusils, les autres d’outils de ferme.

    Le 9 novembre, le 71ième régiment de l’armée britannique, soit 1000 soldats, reprennent Beauharnois des mains des Chasseurs. De Lorimier est fait prisonnier et sera pendu le 15 février 1839 avec 11 autres patriotes. 10 autres patriotes de Beauharnois seront déportés vers l’Australie en compagnie de 48 autres.

    Le 27 juin 1883, on donnera son nom à l’avenue De Lorimier, qui portait depuis la rébellion, le nom d'avenue Colborne, en l'honneur du général John Colborne, chef suprême de l'armée britannique, qui avait écrasé les patriotes et appuyé la condamnation à mort de 12 de ceux-ci en cour martiale, dont De Lorimier. Colborne avait bombarder les villages de Saint-Eustache et de Saint-Benoît et incendier les maisons des patriotes.

    Source : Encyclopédie canadienne : Rébellion du Bas-Canada (la guerre des Patriotes).

  • 10/02/1763, le Canada est légué par la France à l’Angleterre

    147704618 467801577934604 6729217026031844050 n10 février 1763, le traité de Paris est signé par la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne. Ce qui met fin à la "Guerre de Sept Ans" (1756-1763). Le Canada (Québec d’aujourd’hui) est légué à l’Angleterre.

    Les historiens sont tous d’accord pour affirmer, que c’était en fait une guerre mondiale entre d’un côté, la Grande-Bretagne, la Prusse et Hanovre ; contre la France, l’Autriche, la Suède, la Saxe, la Russie et l’Espagne.

    La France et la Grande-Bretagne se font la guerre sur terre, sur mer, en Europe et partout dans le monde où se trouvent leurs colonies. Les deux superpuissances veulent éliminer l’autre en tant que rivale commerciale.

    En Amérique du Nord, les puissances européennes s’affrontent pour la possession de leurs colonies. Pour les Américains, cette guerre ne s’appelle pas « guerre de Sept Ans » mais "French and Indian War". Les deux premières années sont favorables aux Français et à leurs alliés autochtones.

    À partir de 1758, le nombre se faisant sentir, le vent tourne. De sorte que les alliés autochtones signent un traité de neutralité le 25 août 1760. Le 8 septembre 1760, Vaudreuil cède la Nouvelle-France aux Britanniques, après la prise de Québec et de Montréal. Cette guerre est nommée au Québec: "Guerre de la Conquête".

    Aux termes du traité de Paris en 1763, la Grande-Bretagne obtient des Français, l’île du Cap Breton, le Canada (Québec), le bassin des Grands Lacs et tout ce qui est à l’est du Mississippi. L’Espagne lui cède la Floride. La France conserve des droits de pêche à Terre-Neuve et dans le golfe Saint-Laurent. Elle acquiert Saint-Pierre-et-Miquelon et recouvre ses lucratives possessions des Antilles, ses comptoirs en Inde et son poste de traite des esclaves au Sénégal.

    La Grande-Bretagne ayant éliminé sa rivale commerciale, devient la première puissance mondiale, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu’à l'indépendance de l'Inde en 1947. La France s’en tire quand même assez bien. Elle ne perd pas tout. Pendant que l’Espagne perd son titre de puissance et que la Prusse (Allemagne) ayant le dessus sur l’Autriche, devient une puissance émergente, pour devenir plus tard une puissance mondiale. La Russie s’en tire sans dégât, mais s’inquiète justement de la montée de la Prusse, pendant que la Suède est au bord de la faillite.

    La signature du traité de Paris le 10 février 1763, qui engendre la prise de contrôle de la Nouvelle-France par les Britanniques, suscite une alliance entre 14 nations autochtones : les Outaouais, les Ojibwés, les Potéouatamis, les Hurons-Wendats, les Miamis, les Weas, les Kickapous, les Mascoutins, les Piankashaw, les Delawares, les Shawnees, les Mingos et les Sénécas. Dix de celles-ci étaient alliées des Français, lors des guerres précédentes.

    Les Britanniques, dorénavant seuls acheteurs de fourrures, imposent à leurs anciens ennemis des règles commerciales désavantageuses. Les Autochtones craignent et à juste titre, que bientôt des nuées de colons britanniques n'envahissent leurs territoires ancestraux. De sorte que dès le 7 mai 1763, sous les ordres de Pontiac un Outaouais, de son vrai nom Obwandiyag, les 14 nations autochtones prolongent la guerre.

    La révolte est fulgurante. Le but étant de faire revenir les Français; les forces de Pontiac s'emparent de tout le bassin des Grands Lacs (sauf Niagara et Détroit). Les Britanniques utilisent la petite vérole comme arme. Mais vu le succès de Pontiac, Amherst le général en chef des armées britanniques en Amérique pendant la "guerre de sept ans", est rappelé en Grande-Bretagne, sans promotion.

    Voyant que par le Traité de Paris, la France affaiblie, renonce à revenir ; Pontiac fait alors un baroude d’honneur en assiégeant Détroit. Après plusieurs mois de blocus, la révolte s'éteint et un traité de paix est signé le 25 juillet 1766. La couronne britannique concède aux Autochtones de faibles territoires, que l’on nomme aujourd’hui "réserves indiennes".

    Sources :

    Encyclopédie Canadienne

    "1763, le traité de Paris bouleverse l'Amérique" par S. Imbeault, D. Vaugeois et L. Veyssière, éd. Septentrion, 2013.

  • Le verglas au Québec en 1998

    146879155 466515008063261 5394008125298896072 n8 février 1998 - Hydro-Québec rebranche les derniers foyers privés de courant à cause du verglas.

    Jour 1 - 5 janvier : Premières chutes de pluie verglaçante. 450 foyers dans le noir.

    Jour 2 - Premier effondrement d’une ligne de 735 kilovolts. 2 500 mégawatts perdus. 700 000 foyers sans électricité.

    Jour 3 - 2 lignes de 230 kilovolts tombent.

    Jour 4 - Les pylônes de 3 lignes de 735 kilovolts s'effondrent. L'armée arrive pour aider. 1300 équipes de réparation d'Hydro-Québec se battent en vain contre le verglas. Un million de foyers n'ont plus d'électricité.

    Jour 5 - Tout s'effondre. L'accumulation de pluie verglaçante atteint 50 mm à Mirabel et dépasse 78 mm à Saint-Hubert. Trois autres lignes de 735 kilovolts sont au sol. Les postes Hertel, Châteauguay et Boucherville n'ont plus de courant. La centrale Beauharnois s'arrête. Il ne reste plus que deux lignes de 315 kilovolts pour alimenter Montréal et la Rive-Sud. Appel général à l'économie d'électricité. 1 500 équipes s'échinent sur le terrain. 1,4 million de foyers dans l'obscurité dans 700 municipalités. Des centaines de transformateurs et de pylônes expirent. À Montréal, on craint une panne généralisée. Les deux usines de filtration d'eau sont arrêtées. Les réserves d’eau sont pour deux heures. Le métro s'arrête.

    Jour 6 - Un million de foyers sont toujours sans électricité. Les plus touchés se situent dans le triangle noir des villes de Saint-Jean, Granby et Saint-Hyacinthe. Tous les ponts de la Rive-Sud sont fermés, afin de permettre aux ouvriers de les déglacer, sauf le pont-tunnel. Spontanément, les citoyens des autres régions fournissent gratuitement du bois de chauffage aux sinistrés de la Montérégie.

    Jour 7 - 955 000 foyers sans courant. À Montréal, il n'est plus nécessaire de bouillir l'eau. Les ponts Champlain et Mercier sont rouverts, Jacques-Cartier et Victoria toujours fermés. L'armée canadienne compte 8000 soldats sur le terrain pour aider.

    Jour 8 - Sur l'île de Montréal, 74 400 foyers dépourvus de courant. Centre-ville inactif. Les écoles, universités, immeubles de bureaux, commerces et industries suspendent leurs activités. Réouverture du pont Jacques-Cartier. Le transport en commun revient peu à peu à la normale. L'aéroport de Dorval reprend.

    Jour 10 - 364 400 abonnés dans le noir, dont 335 000 en Montérégie. Sur l'île de Montréal, 7000 n'ont toujours pas recouvré le courant. Hydro-Québec permet la réouverture des commerces et des tours de bureaux du centre-ville.

    Jour 14 - 220 420 abonnés sans courant. La plupart en Montérégie. 17 531 personnes passent la nuit dans l'un des 198 centres d'hébergement encore ouverts. Réouverture des écoles et des universités à Montréal. 1800 policiers de la Sûreté du Québec, 550 militaires s'ajoutent aux effectifs des autres corps policiers afin d'assurer la surveillance des secteurs fortement touchés par le verglas.

    Jour 15 - 194 400 abonnés sans courant. Les effectifs d'Hydro-Québec en Montérégie atteignent 3000 personnes. Des équipes de monteur de ligne de l'État du Vermont, notre voisin aux États-Unis, viennent nous aider. Au total, environ 5500 personnes auront travaillé à la reconstruction du réseau de la Montérégie. La vie reprend son cours à Montréal. Réouverture partielle du pont Victoria.

    Jour 19 - 127 570 abonnés demeurent plongés dans le noir, près de trois semaines après le début. Il n'y a plus de panne à Montréal.

    Jour 22 - Le poste de Saint-Césaire fonctionne à nouveau.

    Jour 24 - Création de la Commission scientifique et technique chargée d'analyser les événements. 213 municipalités encore touchées par les pannes. Au total, 1412 équipes de monteurs, 92 équipes d'élagueurs et 68 équipes de planteurs sont toujours à l'œuvre.

    Jour 28 - En Montérégie, 19 500 abonnés, soit 50 000 personnes, toujours privés d'électricité.

    Jour 33 - Il ne reste plus que 100 clients d'Hydro-Québec sans courant.

    Jour 35 - dimanche 8 février : Après 35 jours, tous les clients résidentiels d'Hydro-Québec sont rebranchés. Reste un nombre indéterminé de clients moins prioritaires à rebrancher: résidences secondaires, cabanes à sucre, campings.

    LES SUITES

    • La tempête de pluie verglaçante coûte 1,5 milliard $ aux assureurs. Il s'agit du sinistre le plus coûteux pour l'industrie des assurances. Environ 700 000 demandes d'indemnités ont été traitées. Le rapport Nicolet indique que le désastre a entraîné des coûts de 1,656 milliard $ pour les finances publiques. La commission recommande qu'Hydro-Québec lance un vaste programme de renforcement du réseau électrique, qui pourrait s'étaler sur 20 ans. Ce qui sera fait.

    Source : Centre de documentation de Radio-Canada.

  • 05/02/1663 : Premier séisme rapporté en Nouvelle-France

    146181003 464615921586503 5005923658946535741 nLe 5 février 1663 - Aux Éboulements, premier séisme rapporté en Nouvelle-France.

    L’héritage géologique de Charlevoix résulte de la conjugaison de la dérive des continents, la formation du rift du Saint-Laurent, l’impact météoritique aux Éboulements et le retrait glacière. Un sol qui continu de bouger étant donné l’énergie toujours massée dans le manteau terrestre.

    Ressenti par la population sur une distance de 2,5 millions de kilomètres carrés, soit jusqu’à New-York ; le séisme avait une magnitude évaluée à 7,8. Comme d’autres grands séismes, celui de 1663 aurait causé plusieurs glissements de terrain, dont celui sur lequel est aujourd’hui construit Saint-Joseph-de-la-Rive. Les chercheurs estiment à 6,4 millions de mètres cubes le pan de montagne, qui s’est détachée ce jour là pour choir dans le fleuve.

    Il y en a eu un autre en 1925 de 6,2, dont l'épicentre était près de l'île aux Lièvres. Plusieurs autres de moindre intensité ont aussi été répertoriés.

    L'astroblème de Charlevoix désigne les restes d'un ancien cratère d'impact météoritique, qui est situé dans la région de Charlevoix. Avec un diamètre de 54 km, c'est le onzième plus grand site d'impact identifié sur Terre et le deuxième plus grand au Québec, derrière celui de Manicouagan.

    Source : Le Charlevoisien : "Il y a 350 ans la terre tremblait" par l’ingénieur-géologue Jacques Locat.

    Image Radarsat de Charlevoix, de l'Agence spatiale canadienne

  • 25/01/1627, décède Louis Hébert, 1er agriculteur du Québec

    272514352 694038175310942 7993938431498222843 nLe 25 janvier 1627 décède l'apothicaire Louis Hébert, né en 1575 et premier colon établi en Nouvelle-France.

    De 1588 à 1590, l’adolescence d’Hébert est fortement perturbée par les derniers épisodes des guerres de Religion, particulièrement par le siège de Paris, qui cause la mort de 30 000 personnes dans une ville qui en comprend 220 000. Hébert y côtoie la famine, la mort et les violences religieuses.

    Fils d'apothicaire, provenant d'une grande famille d’apothicaires (pharmaciens de l’époque), il entreprend cinq années d’études pour devenir lui aussi apothicaire. En 1600, il est devenu épicier et marchand apothicaire.

    Il effectue entre 1606 et 1613 deux longs séjours à Port-Royal en Acadie, où ses bonnes relations avec les Amérindiens, lui permettent de procéder à un large inventaire des plantes de la région. Il y expérimente la fertilité du sol, comme le signale le voyageur et écrivain Marc Lescarbot.

    En 1617, lors d’un troisième voyage, il s'installe dans la région de Québec sur l'invitation même de Samuel de Champlain. Il se construit une demeure en pierres, vit de l'agriculture, étudie les végétaux et pratique le métier d’apothicaire. Il entretient de solides amitiés avec les Premières Nations, qui lui transmettent des connaissances exceptionnelles sur la végétation.

    Procureur du roi où il a pour charge l'administration de la justice, il obtient en 1623 des terres en partage avec la Compagnie de Jésus près de Québec. Quelques années plus tard, il est élevé au rang de seigneur. Il meurt le 25 janvier 1627 des suites d'une chute sur la glace, selon le témoignage de Samuel de Champlain.

    Premier agriculteur, Louis Hébert a expédié à Paris un grand nombre de plantes provenant des espaces fréquentés par les Français en Amérique du Nord, ce qui en fait aussi le premier grand botaniste du pays.

    Hébert est à l’origine d’une nombreuse descendance, le désignant comme « l’Abraham de la colonie ». Résilient, professionnel, modèle de colonisateur et d’adaptation à l’autre, travailleur hors pair, Hébert appuyé par Marie Rollet, incarne l’image d’un homme tourné vers la construction d’un nouveau monde.

    Je reconnais dans la personnalité d’Hébert et de sa femme Marie Collet, la personnalité de nombreux et de nombreuses Québécoises et Québécois.

    Sources :

    Dictionnaire biographique du Canada : Hébert, Louis.

    Marc Lescarbot : Voyages en Acadie (1604-1607), Presses de l’Université Laval, 2007.

    Photo : Avec la permission de Wikimedia Commons.

  • 25 décembre 1535, à Stadaconé, Jacques Cartier célèbre Noël

    À la surprise générale le grand fleuve gèle, coinçant les trois navires dans une épaisse couche de glace. La neige atteint quatre pieds et plus. Le froid est là, dont les Bretons n’avaient aucune idée : "Depuis la mi-novembre jusqu’au 15e jour d’avril, nous avons été continuellement enfermés dans les glaces. En sorte que nos breuvages étaient tous gelés dans les futailles", affirme Cartier.

    Une maladie inconnue (scorbut) apporte la désolation : « Au mois de décembre, nous fûmes avertis que la mortalité s’était mise au peuple de Stadaconé. Tellement que déjà en étaient morts plus de cinquante; au moyen de quoi, leur fîmes défense de venir à notre fort. Mais nonobstant les avoir chassés, commença la maladie entre nous; car les uns perdaient la soutenue et leurs jambes devenaient grosses et enflées et les nerfs tirés et noircis comme du charbon, avec ça et là des gouttes de sang comme taches de pourpre. Puis la maladie montait aux hanches, cuisses et épaules, aux bras et au cou. A tous venait la bouche si infecte et pourrie par les gencives, que toute la chair en tombait, jusqu’à la racine des dents, lesquelles tombaient presque toutes. Et la maladie se prit tellement en nos trois navires, qu’à la mi-février, de cent dix hommes que nous étions, il n’y en avait pas dix valides. 25 en moururent."

    « Un jour notre capitaine, se promenant sur la glace, aperçut venir Domagaya, que le capitaine avait vu dix ou douze jours auparavant fort malade; il avait l’une des jambes par le genou aussi grosse qu’un enfant de deux ans, avec tous les nerfs tirés, les dents perdues et gâtées et les gencives pourries et infectes. Le capitaine, voyant ledit Domagaya sain, fut joyeux. Le capitaine lui demanda comment il s’était guéri de sa maladie. Domagaya répondit qu’il s’était guéri avec le jus des feuilles d’un arbre et le marc, et que c’était le seul remède pour cette maladie.

    133066267 437093437672085 1330431119205087293 nAlors à la demande du capitaine, Domagaya envoya deux femmes, qui apportèrent huit ou dix rameaux. Elles nous montrèrent qu’il fallait piler l’écorce et les feuilles du dit bois et mettre le tout à bouillir dans l’eau. Puis boire de cette eau, de deux jours l’un. Et mettre le marc sur les jambes enflées et malades. Et que ledit arbre guérissait de toutes maladies. En leur langage, ils appellent cet arbre annedda".

    Mon oncle, l'ethnobotaniste Jacques Rousseau rapporte en 1954, que l'annedda (arbre de vie) est en fait le cèdre blanc d'Amérique (Thuya occidentalis). Cette hypothèse se popularise et est aujourd'hui la plus généralement admise. Cet arbre est en effet riche en vitamine C, vitamine qui guérit du scorbut.

    Jacques Cartier passe l'hiver à Stadacona et y fête Noël. Ce tableau montre que les Indiens enseignent aux explorateurs à faire une 'tisane d'anneda', pour combattre le scorbut.

    Sources :

    Voyages de découverte au Canada, entre les années 1534 et 1542 de Jacques Cartier. Une partie, probablement écrite par son navigateur.

    Jacques Rousseau : L'Annedda et l'arbre de vie, revue d'histoire de l'Amérique française, 1954.

  • 5 décembre 1837 : Loi martiale au Bas-Canada

    Image 33 2Le 5 décembre 1837 - Le gouverneur Archibald Acheson, lord Gosford, un britannique, impose la loi martiale au Bas-Canada.

    En 1837, lorsque le gouvernement rejette les 92 résolutions du parti Patriote de Louis-Joseph Papineau, élu fortement majoritaire (élection d'octobre-novembre 1834, 77 députés élus sur 88), Gosford interdit les rassemblements publics. Devant la montée de la contestation populaire, il fait venir des renforts militaires des Maritimes. Au mois d'août, il dissout l'Assemblée législative lorsque le Parti patriote refuse de voter son budget.

    Gosford constate la rébellion du Bas-Canada et fait arrêter plusieurs partisans de Papineau, tandis que ce dernier se réfugie aux États-Unis. Il offre une récompense pour la capture de Papineau.

    Isolé et souffrant de la goutte, Gosford donne sa démission en novembre 1837. Celle-ci est acceptée en janvier. Il revient au Royaume-Uni en mars 1838. Les pouvoirs sont alors assumés par le major général John Colborne, britannique et commandant des troupes au Canada.

  • 30 novembre 1696, D'Iberville prend Saint-Jean, Terre-Neuve

    128408466 418957192819043 8949792265236321850 n

    À la fin de l'expédition en mars 1697, il ne resta plus aux Anglais que deux établissements à Terre-Neuve. D’Iberville en détruisit 36.

    Homme d'exploits, navigateur, commerçant, militaire, corsaire et explorateur, né en Nouvelle-France, il est connu pour avoir lutté efficacement contre l'armée anglaise, détruisant plusieurs établissements ennemis, en plus d'avoir fondé des forts et exploré l'Amérique. Il est le plus grand héros de la Nouvelle-France. Fondateur de la colonie de la Louisiane et des villes de Biloxi et de Mobile. Il vainquit les Anglais, lors d'un combat naval mémorable à la Baie d'Hudson.

    En 1706, D'Iberville à la tète de onze navires, vainc encore une fois les Anglais et capture aux Antilles l’île de Nevis.

    Il meurt soudainement à La Havane le 9 juillet 1706 à bord de son navire le 'Juste', d’une maladie qui est peut-être la fièvre jaune. Il s'était rendu dans cette ville pour y vendre du fer et pour y chercher du renfort en vue d'opérations futures sur les côtes américaines. Il était né le 16 juillet 1661 à Ville-Marie, aujourd'hui Montréal.

  • Hécatombe de la pandémie en CHSLD : pas de coupable !

    Chsld montreal malade transfert ambulance covid coronavirusL'attaque agressive des médias, des journalistes et des partis politiques d'opposition envers le gouvernement caquiste, à propos des CHSLD touchés sévèrement par la Covid au printemps 2020, est complètement injustifiée. Je m'explique : Je me rappelle très bien du début de la crise de la pandémie de la Covid-19. 

    Au Québec, un premier cas de Covid a été officiellement confirmé le 28 février 2020, celui d’une Montréalaise de retour d’Iran, arrivée à bord d’un vol en provenance du Qatar. Mais, il se peut que des infections au virus SRAS-CoV-2 soient passées sous le radar en décembre et en janvier dans les hôpitaux et cliniques où des patients ont consulté pour des symptômes d’allure grippale. Alors que le Québec n’était pas encore en alerte, des voyageurs infectés auraient pu revenir de destination où la COVID circulait déjà.

    À cette époque pas si lointaine, je me rappelle très bien qu'on nous annonçait à tour de bras que la Covid qui sévissait à Wuhan en Chine, serait une pandémie. Toute la population était au courant, mais chose curieuse, personne ne pensait réellement que la pandémie allait nous toucher. Autrement dit, tout le monde y compris moi, dormait au gaz, y compris le gouvernement, les médias, les journalistes et l'opposition.

    Je me souviens très bien que le premier à s'être rendu compte que les CHSLD avaient été malheureusement fortement touchés, c'est le gouvernement lui-même et non l'opposition, les journalistes et les médias traditionnels. Alors, s'il vous plaît un peu de gêne dans vos accusations. Qu'on fasse des recommandations pour ne plus que ça se produise d'accord ! Mais pour trouver un coupable, non. Car nous sommes tous coupables, particulièrement le parti Libéral, qui a été au pouvoir depuis 2003, le PQ ayant été au pouvoir que pendant un an et demi lors de cette période. 

     

     

     

  • 23 novembre 1837 : Victoire des Patriotes

    76781376 151887432859355 225498891280187392 n23 novembre 1837, à Saint-Denis sur le Richelieu, les "Patriotes" vainquent l'armée britannique.

    Les Patriotes voulaient réaliser un projet de développement économique au Bas-Canada, au profit de la majorité de ses habitants. À cette époque, le Canada est divisé en deux colonies, le Haut et le Bas-Canada. Au Bas-Canada, le Parti Canadien dirigé par Louis-Joseph Papineau devient le Parti Patriote, pour élargir sa base. Il inclut ainsi en son sein, en plus de la majorité francophone réformiste, une minorité anglophone également réformiste. Dirigé par des membres des professions libérales et les petits commerçants, le parti Patriote trouve un large appui chez les agriculteurs, les journaliers et les artisans.

    En 1837, les Patriotes sont élus et amplement majoritaires à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. Pourtant, le Conseil exécutif de l’époque ne leurs octroie aucune responsabilité ministérielle. Leurs adversaires, soit la bourgeoisie marchande, l'aristocratie et l'administration coloniale, conservent le pouvoir.

    Louis Joseph Papineau se rend donc en Angleterre pour demander au parlement britannique le respect de la démocratie. Ce qui lui est totalement refusé. Cette décision provoque alors de nombreuses manifestations et devant l'impasse dictatoriale, une rébellion éclate. Au mois de novembre 1837, la crise atteint un point culminant.

    Le 6 novembre 1837, une bagarre éclate dans les rues de Montréal entre les "Fils de la liberté" et le "Doric Club". Dix jours plus tard, le gouvernement lance des mandats d'arrestation contre 26 chefs patriotes. Papineau rejoint le village de Saint-Denis et y organise la résistance. Le 23 novembre, les Patriotes voient venir les troupes anglaises et se barricadent dans les maisons de pierre à l'entrée du village. 250 miliciens patriotes et 600 civils sans armes, dirigés par le docteur Wolfred Nelson, s'opposent à un contingent britannique de 500 soldats.

    Les murs de pierre des maisons résistent à l'attaque de l'artillerie anglaise et les Patriotes tirent par les fenêtres sur les troupes britanniques exposées. À 15 h, après six heures de combat acharné, de peur d’être encerclée, l'armée coloniale retraite devant les renforts patriotes, affluant des villages avoisinants.

    La bataille de Saint-Denis est la seule victoire des patriotes durant les rébellions de 1837-38. Elle est suivie par deux défaites en 1837, soit à Saint-Charles (25 novembre) et à Saint-Eustache (14 décembre). Par la suite, quelques milliers de patriotes se réfugient aux États-Unis, dont Papineau, où ils se réorganisent. Des États-Unis, Il y aura deux tentatives armées en 1838 pour revenir au Bas-Canada, mais les deux échoueront. En cette même année, les Patriotes réfugiés au Vermont, votent l'indépendance du Bas-Canada. Robert Nelson prend la direction des Patriotes. Louis-Joseph Papineau vote contre cette option, car il croie inévitable l'échec d'une invasion effectuée sans l'appui officiel d'une puissance militaire comme celle des États-Unis ou de la France.

    En 1838, l'Angleterre envoie Lord Durham pour enquêter sur les rébellions. Il propose la réunification des deux colonies (ce qui permettra de réduire la dette du Haut-Canada en la répartissant sur tout le territoire). Il propose aussi une présence plus importante de la culture britannique auprès des francophones, afin de les y noyer et de les assimiler, car ils sont considérés comme sans culture, sans histoire, sans patrie et sans littérature.

    C'est ainsi que l'Acte d'Union de 1840 fusionne les deux Canada en une seule colonie, communément appelée le Canada-Uni. En 1848, le Royaume-Uni accepte en principe, l’égalité de deux langues officielles, l’anglais et le français.

    En 1867 naît la confédération canadienne.

    Sources

    Culture et communication Québec : Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

    L'Encyclopédie canadienne

    Photos : Philippe Rousseau, monument aux Patriotes, Saint-Denis sur le Richelieu, 2009.

     

  • 20 novembre 2005, le libraire Henri Tranquille décède...

    Le 20 novembre 2005, nous quitte le libraire montréalais Henri Tranquille (1916).

    126316833 411442526903843 6376988192747013046 nEn 1937 il ouvre sa librairie, la "Librairie Tranquille", qui devient rapidement l'un des lieux incontournables de la bohème littéraire et artistique. Il y sera mis en vente en 1948, les 400 exemplaires du Manifeste du "Refus global". En 1950, elle sert de lieu pour une manifestation à l'occasion du centenaire de la mort d'Honoré de Balzac, interdit par le clergé catholique de l'époque. En 1955, elle est le lieu de la première exposition du groupe des Plasticiens de Montréal.

    Il était parmi les meneurs qui ont contribué à la venue de livres au Québec, malgré qu'ils étaient souvent mis à l'index par les autorités religieuses. Il préparait ainsi le terrain à la "Révolution tranquille" et au nationalisme québécois. C'était un homme flamboyant, un diffuseur extraordinaire de la littérature. Sa librairie était fréquentée par toutes les personnalités littéraires et politiques.

    Il tiendra sa librairie de 1937 à 1975, sera l'auteur de dix-huit livres, dont plusieurs sur le jeu d'échec et le jeu de dames. Il a lancé la carrière d'Yves Beauchemin, l'auteur du Matou.

    La mairesse de Montréal Valérie Plante donne à l'esplanade située à l’ouest de la rue Clark, près du "Quartier des spectacles" le nom du défunt libraire. Sa librairie, la "Librairie Tranquille" y avait pignon sur rue, au 67 rue Sainte-Catherine Ouest.

    Source : Yves Gauthier : " Henri Tranquille, Monsieur livre", éd. : Septentrion, 2005.

  • Denis Coderre : la fin!

    Maxresdefault Denis Coderre tire sa révérence! 

    Il a perdu il y a 4 ans, n'est pas rester chef de l'opposition. Erreur de sa part. Il envoyait le message sans s'en rendre compte que l'opposition était indigne de lui. Il revient et se représente comme maire cette année, en commençant sa campagne en mars dernier par la lancée d'un livre sur lui. 7 mois de campagne, envoyait le message que ce n'était pas gagné d'avance! À la fin du printemps, il a visité un campement pour sans-abris, en affirmant que c'était l'homme qui les visitait et non pas le candidat. Il nous indiquait ainsi que Coderre mentait parfois et peut-être mëme plus souvent que l'on pense, car de toute évidence, il n'aurait jamais visité ce campement sans être candidat à la mairie.

    Lors de la campagne d'il y a 4 ans, il démontrait de la supériorité bienveillante mêlée de mépris envers son adversaire Valérie Plante et Projet Montréal. Ça a joué contre lui. Il revient cette année en disant qu'il a changé. Denis Coderre 2.0. Cependant, il a encore une fois démontré de la condescendance envers son adversaire, mais de façon un peu moins marquée. En écoutant les débats entre les deux candidats, on s'apercevait facilement que contrairement à l'élection précédente, son programme était cette fois-ci calqué sur celui de Projet Montréal, tout en étant évasif. Ce qui envoyait le message : Je vais faire semblant de me préoccuper du citoyen. Il était pour les loyers à prix modiques tout en ne l'imposant pas. Donc il ne fera rien sur le sujet ou à peu près rien. Il voulait accepter que les édifices soient construits plus haut que le Mont-Royal, sans qu'il y ait une demande publique sur ce sujet. Puis, il se dédit. Il se présente en homme fort, mais ce qu'il démontre c'est de l'improvisation.

    Certes, il a une personnalité forte, mais même certains membres de son équipe affirme que ce n'est pas un gars qui travaille en équipe. Il voit Montréal en grande métropole, un peu la vision du maire Jean Drapeau des années 70. Or, on est au vingt et unième siècle et Montréal aujourd'hui doit s'embellir avant d'aller vers les grands projets. Ce qu'il n'a absolument pas perçu. Il ne voulait pas publier ses revenus lorsqu'il a travaillé dans le privé, sous prétexte d'une clause de confidentialité. Encore une fois, de l'improvisation. Après qu'une des compagnies pour laquelle il a travaillé divulgue ses cachets, il décide de publier les autres revenus tout en n'en oubliant un, que la compagnie publie quand même. Ce n'est donc pas un bon stratège. Les compagnies pour lesquelles il a travaillé, démontre que lorsqu'il travaille pour le privé, ce n'est pas pour le bien du citoyen, mais pour les grosses compagnies, qui n'ont pas les même intérëts que la population. Ça, il ne peut pas s'en rendre compte, car il fait parti de ceux qui pensent que lorsque l'on travaille pour une grande compagnie, on travaille automatiquement pour la population. C'est un homme d'une autre époque. Autrement dit, Denis Coderre n'est pas du tout l'homme qu'il prétend ëtre.

    Dieu merci, les Montréalais ne l'ont pas choisi. 

     

     

        

  • 7 novembre 1935, formation de l'Union Nationale

                                                                                                                                                                     

    Unnamed 5Le 7 novembre 1935 - Maurice Duplessis et Paul Gouin forment le parti politique provincial : "l'Union Nationale".

    "L' Action Libérale Nationale" sous la direction de Paul Gouin, des dissidents du "Parti Libéral du Québec", forment un nouveau parti avec le "Parti Conservateur du Québec", dirigé par Maurice Duplessis. Le résultat en est la naissance de "l'Union Nationale". Duplessis porté au pouvoir en août 1936 en écartera Gouin.

    Une des citations célèbres de Duplessis : " Le ciel est bleu, l'enfer est rouge!" Duplessis électrifiera les campagnes, créa le drapeau du Québec et l'impôt provincial, entr'autre. Il laisse sous la gouvernance de la religion catholique omniprésente : les écoles et les hôpitaux, soit l'éducation et les soins de santé.

    Duplessis à gauche et Paul Gouin à droite

    L'histoire se répète un peu le 14 novembre 2011, lorsque François Legault issu du "Parti Québécois" (parti indépendantiste social-démocrate) formera avec le lobbyiste et homme d'affaires Charles Sirois, un nouveau parti issu de dissidents du "Parti Québécois" et du parti "Libéral du Québec". Le nouveau parti se nommera la "Coalition Avenir Québec" (la CAQ). Charles Sirois, moins visible que Legault est toujours présent aux différents congrès du parti. Legault crée la loi sur la laïcité entr'autre et gère très bien la pandémie.

    L'Union Nationale (défuntisée aujourd'hui) et la CAQ, deux partis de droite, mettent l'accent sur le nationalisme québécois, sans pour autant prôner l'indépendance.

     

  • 23/11/1837, St-Denis, les patriotes battent les Britanniques

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    Le 23 novembre 1837 - À Saint-Denis sur le Richelieu, les rebelles patriotes battent la troupe britannique. Comme plusieurs autres, George-Étienne Cartier passe de la parole aux actes.

    L’extrait suivant de la biographie de Charles Stephen Gore, officier de l’armée britannique, évoque la participation de Georges-Étienne Cartier à la bataille de Saint-Denis :

    " Bien qu’il n’eût pas plus de 300 hommes, Gore passa à l’attaque. Cependant, à trois heures de l’après-midi, son infanterie se trouvait dans un état d’infériorité, son obusier s’était avéré inutile, les munitions commençaient à manquer dangereusement, le ravitaillement était inexistant et il avait quelque 22 morts et blessés. D’autre part, George-Étienne Cartier venait juste de traverser le Richelieu avec des renforts de 100 hommes bien armés et Wolfred Nelson (chef patriote) avait aussitôt donné l’ordre de contre-attaquer.

    Source : Dictionnaire biographique du Canada : "Les rébellions des patriotes (1837–1838)"

  • Qui était Henri Tranquille...

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    Le 20 novembre 2005, nous quitte le libraire montréalais Henri Tranquille (1916).

    En 1937 il ouvre sa librairie, la "Librairie Tranquille", qui devient rapidement l'un des lieux incontournables de la bohème littéraire et artistique. Il y sera mis en vente en 1948, les 400 exemplaires du Manifeste du "Refus global". En 1950, elle sert de lieu pour une manifestation à l'occasion du centenaire de la mort d'Honoré de Balzac, interdit par le clergé catholique de l'époque. En 1955, elle est le lieu de la première exposition du groupe des Plasticiens de Montréal.

    Il était parmi les meneurs qui ont contribué à la venue de livres au Québec, malgré qu'ils étaient souvent mis à l'index par les autorités religieuses. Il préparait ainsi le terrain à la "Révolution tranquille" et au nationalisme québécois. C'était un homme flamboyant, un diffuseur extraordinaire de la littérature. Sa librairie était fréquentée par toutes les personnalités littéraires et politiques.

    Il tiendra sa librairie de 1937 à 1975, sera l'auteur de dix-huit livres, dont plusieurs sur le jeu d'échec et le jeu de dames. Il a lancé la carrière d'Yves Beauchemin, l'auteur du Matou.

    La mairesse de Montréal Valérie Plante donne à l'esplanade située à l’ouest de la rue Clark, près du "Quartier des spectacles" le nom du défunt libraire. Sa librairie, la "Librairie Tranquille" y avait pignon sur rue, au 67 rue Sainte-Catherine Ouest.

    Source : Yves Gauthier : " Henri Tranquille, Monsieur livre", éd. : Septentrion, 2005.

  • Des victimes de la CIA à Montréal...

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    Le 17 novembre 1992, le gouvernement canadien offre 100 000 $ de compensation à chaque victime d'Ewen Cameron, qui pour la CIA, leur avait infligé un lavage de cerveau à l'université McGill de Montréal, entre 1957 et 1962.

    En 1948, les chimistes suisses Arthur Stoll et Albert Hofmann déposent un brevet américain pour le LSD. En 1951, Ewen Cameron expérimente le LSD sur des patients et des sujets bien portants. La méthode "Conduite Psychique" (Psychic Driving) de Cameron consiste en un sommeil prolongé (Deep Sleep). Le patient est endormi avec des barbituriques et des tranquillisants durant 30 et même 60 jours. Il est réveillé pour prendre trois repas par jour et un traitement d’électrochoc. Le docteur est alors contacté par la CIA, qui financera secrètement ses travaux via la "Society for the Investigation of Human Ecology", dans le cadre du projet ARTICHOKE, puis du projet MK-Ultra. Ces expériences se déroulaient à l’hôpital Royal Victoria et à l’institut Allan Memorial, affiliés au Centre universitaire McGill. 

    Les patients, en majorité des femmes, se faisaient injecter aussi du LSD. Le but était d’anéantir la personnalité du patient afin de lui en créer une nouvelle. Finalement à la fin de l'expérience, leur cerveau s'est avéré endommagé de façon permanente. De nombreux patients du Dr Cameron sont devenus amnésiques. Ils ont dû réapprendre les fonctions humaines les plus basiques, comme celles d'être entraînés à utiliser une toilette. 

    En 1973, le directeur de la CIA ordonne la destruction des documents concernant le programme MK-Ultra. Mais des milliers de pages mal classées échappent à la vigilance de l’agence. Ce qui permet de découvrir que 86 institutions de l'Amérique du Nord ont pris part au programme. 

    En 1977 John D. Marks, invoquant le "Freedom of Information Act", obtient la déclassification des documents secrets concernant ce projet. À la sortie de son livre, plusieurs anciennes patientes engagent des poursuites contre la CIA. En 1988, d'autres victimes, s'ajoutent à la poursuite. 

    Selon la cour, les gouvernements canadien et américain étaient non seulement au courant des expériences, mais pire encore les ont financées, y injectant 221 673 $ entre 1950 et 1964. Ce qui équivaut à 2,3 millions $ d’aujourd’hui. De 1948 à 1964, les gouvernements américains et canadiens ont financé des expériences dans le but de trouver un moyen de contrôler le cerveau humain. Toujours selon la cour, les "Montreal Experiments" ont été menées en violation des standards médicaux du code de Nuremberg et de la Charte des Nations unies. Standards que le gouvernement canadien s'est engagé à respecter. 

    De sorte que le 17 novembre 1992, le gouvernement canadien offre 100 000 $ de compensation à chaque victime d'Ewen Cameron. 

    Source : Journal de Montréal : "Retour sur les tests sadiques de la CIA" de Michael Nguyen, 18/01/19.

  • Max Gros Louis, "Oné Onti", n'est plus !

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    Max Gro Louis, "Oné Onti" (le Bon Pagayeur), s'est éteint à l'âge de 89 ans. Tout d'abord guide de chasse, de pêche et de trappe, puis entrepreneur et enfin homme politique, personnage plus grand que nature, il a dirigé la nation Wendat (Huronne) en tant que Grand-Chef pendant plus de 30 ans. Directeur et vice-chef de l'assemblée des Premières Nations pendant 10 ans, vice-président fondateur de l'Association des Indiens et des Inuits du Québec, vice-chef national à l'assemblée des Premières Nations, vice-chef à l'assemblée nord-américaine des Premières Nations et vice-chef de l'assemblée mondiale des Premières Nations, homme de dialogue et ardent défenseur des droits autochtones, s'est battu pour faire avancer la cause des Premières Nations. Dans le cadre de ses fonctions, mais aussi avec sa troupe de danse, a parcouru de nombreux pays, surtout en Europe. Il a reçu la légion d'honneur en France, puis l'ordre du Québec et l'Ordre du Canada et a été aussi honoré par l'Académie de la Paix en Belgique.

    Oné Onti a travaillé pour le développement économique des Premières Nations, a mis sur pied un comité administratif à Wendake, a fait en sorte que la santé et l'éducation soient dorénavant gérées par les Wendats, a mis en place un programme d'aide financière pour faciliter l'accès à l'éducation post-secondaire pour les membres de sa communauté, y compris les femmes. En collaboration avec son équipe, a mis sur pied l'hôtel-musée "Première Nation" à Wendake. Il a contribué à l'économie régionale. 

    Max Gros Louis s'est aussi engagé dans les poursuites judiciaires que la nation Cris a intentée contre le gouvernement du Québec jusqu'en Cour supérieure, pour dénoncer l'occupation du territoire cri par Hydro-Québec. Ce qui a mené à une entente de Nation à Nation entre le Grand Chef des Cris Ted Moses et le Premier Ministre Bernard Landry du gouvernement du Québec, aussi chef du Parti Québécois. Max Gros Louis a réussi à agrandir le territoire de la nation Wendat à 5 reprises.

    " Je souhaite que les gens vivent dans l'harmonie en se respectant les uns les autres... Nous vivons tous ensemble sur le même territoire... Je crois toujours toutefois que le dialogue est la meilleure façon d'harmoniser les choses pour que tout le monde soit heureux!"

    Sources : 

    Journal de Montréal : Max Gros Louis n'est plus, 14/11/20 

    Radio-Canada : Max Gros Louis est décédé de Véronik Picard, 14/11/20

    Journal de Montréal : Max Gros louis, un homme plus grand que nature de Julien Cabana, 03/11/20

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  • En 1942, un espion allemand en Gaspésie

    Werner alfred waldemar von janowski
    Le 9 novembre 1942, un lieutenant de la marine militaire allemande, nommé Janowski, saboteur de formation, accoste en chaloupe à 5 h du matin, à 6 kilomètres de New Carlisle, en Gaspésie. Il vient du sous-marin U-Boot-518. Sa mission était possiblement de faire enquête sur la construction du nouveau bombardier mosquito, déjà en production.
    Cette année-là, les U-Boots sillonnent le fleuve Saint-Laurent et coulent 21 navires militaires ou marchands, en partance des côtes terre-neuviennes pour l’Europe. Les Allemands pensent même éventuellement installer une base navale militaire à Anticosti. L'année suivante ils installent une station météorologique au Labrador, à l'insu des autorités canadiennes.
    Toujours est-il qu'à 6h30 du matin le 9 novembre 1942, Janowski se présente sous le nom de William Brenton à l’hôtel New Carlisle en parlant anglais avec un accent parisien. Il demande une chambre avec bain. Il dégage une forte odeur de mazout et paye en dollars canadiens qui ne sont plus en circulation. Il a des allumettes belges et se dit vendeur torontois de radio.
    Moins de trois heures plus tard, Janowski quitte l'hôtel pour la gare. Dans le doute, le fils du propriétaire de l'hôtel le rejoint et s'assoit à ses côtés, lui offrant une cigarette en attendant le train pour Montréal. Juste avant que le train ne parte, il alerte un agent de la police provinciale, qui se précipite tout de go dans le train et avec la description que lui a fournis le jeune, retrouve Janowski. Il l'Interroge. Lorsque le policier lui demande s'il peut fouiller ses bagages, Janowski répond : « Ça ne sera pas nécessaire. Je suis un officier allemand qui sert son pays comme vous le faites vous-même ». Dans ses effets personnels : un puissant émetteur-radio. La marine et l'aviation militaire canadienne cherchent immédiatement le U-Boot-518, mais sans succès.
    Le Service canadien du renseignement lui donne comme nom de code "Watchdog". Ici, trois thèses s'affrontent : La première est que Janowski coopère, mais fournit peu de renseignements significatifs. Aucun agent allemand n'a été arrêté grâce à lui et aucun U-boot n'a été capturé, malgré son apparente coopération. En moins d'un an, l'opération "Watchdog" est arrêtée et Janowski envoyé dans une prison, le camp 020, en Grande-Bretagne. En fait, sa mission était de se faire arrêté, de faire semblant de fournir des renseignements aux autorités canadiennes et de continuer à espionner pour les autorités allemandes de l'intérieur des services secrets canadiens. Janowski a presque certainement alerté les services secrets allemands de sa capture. Le principale protagoniste de cette thèse, le journaliste canadien Beeby, fonde sa position sur le dossier de l'agent allemand (Watchdog), obtenu du Service canadien du renseignement de sécurité, en vertu de la Loi canadienne sur l'accès à l'information.
    Pour d'autres, il aurait collaboré à l’arrestation de plusieurs espions allemands au Canada, sans les nommer. Il aurait avouer avoir l’intention de se rendre à Montréal pour contacter Adrien Arcand, nazi notoire et chef du Parti National Social Chrétien, mais déjà en prison depuis deux ans. Puis il aurait été envoyé en Angleterre pour assister les services secrets britanniques jusqu’à la fin de la guerre. Il n'a jamais posé de menace sérieuse à la sécurité alliée.
    Ou peut-être qu'il était tout simplement un espion allemand qui s'est fait arrêté. Qu'il a fait accroire qu'il coopérerait et qu'il avait pas grand chose à transmettre.
    Le fait est qu'il a été libéré en 1947, donc très peu de chance qu'il est collaboré véritablement. Janowski n'avait plus de domicile où retourner, car sa ville domiciliaire, comme la majeure partie de la Prusse orientale avait été annexée par la Pologne et sa population expulsée. Il a trouvé du travail comme traducteur pour la marine allemande et est décédé en vacance en Espagne en 1978.
    Sources :
    Patrimoine de la Gaspésie Cyber Magasine : Werner Alfred Waldemar Von Janowski : L’espion de New Carlisle de Sophie Turbide
    University of Toronto Press : Cargo of lies, la véritable histoire d'un agent double nazi au Canada de Dean Debby, évalué par RA Ratcliff (University of California, Berkeley, 1997.
    Photo : Royal Canadian Mounted Police - National Archives of Canada: mug shots of Janowski, C-107138
    RCMP mug shots of Janowski, a Germany spy. He was 38 years old at the time of his capture.

  • Québec : L'histoire se répète...

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    Maurice Duplessis
    L'histoire se répète :
    Le 7 novembre 1935 - Maurice Duplessis et Paul Gouin forment l'Union Nationale. Duplessis porté au pouvoir en août 1936 en écartera Gouin. L' Action Libérale Nationale sous la direction de Paul Gouin, des dissidents du Parti Libéral du Québec, forment un nouveau parti avec le Parti Conservateur du Québec, dirigé alors par Maurice Duplessis : l'Union Nationale. Une des citations célèbres de Duplessis : " Le ciel est bleu, l'enfer est rouge!" Duplessis électrifiera les campagnes, créa le drapeau du Québec et l'impôt provincial, entr'autre.L'histoire se répétera le 14 novembre 2011, lorsque François Legault issu du Parti Québécois formera avec le lobbyiste et homme d'affaires Charles Sirois, un nouveau parti issu de dissidents du Parti Québécois et du parti Libéral du Québec. Le nouveau parti se nommera la CAQ (Coalition Avenir Québec). Charles Sirois, moins visible que Legault est toujours présent aux différents congrès du parti. Legault crée la loi sur la laïcité entr'autre. Sa force : il admet parfois ses erreurs.
    Les deux nouveaux partis sont de droite et mettent l'accent sur le nationalisme québécois, sans pour autant prôner l'indépendance.
    George-Étienne Cartier, membre de la milice patriotique des 'Fils de la Liberté' en 1837, a été mêlé à la rébellion de Saint-Denis, seule victoire des Patriotes, où il s'est conduit avec courage. Après la défaite des Patriotes à Saint-Charles, il vit en clandestinité, d'abord à Verchères, puis aux États-Unis jusqu'à la proclamation de l'amnistie.
    Il revient au pays et défendra un fédéralisme décentralisé. Il sera élu député du parti Réformateur à Verchères, puis deviendra député du Parti Conservateur. Cartier prit l'initiative de quelques réformes majeures dans les domaines de l'éducation et de la justice. Il sera en 1867 un des pères de la confédération canadienne. Sa citation la plus célèbre : « Le Canada doit être un pays de liberté et toutes les libertés doivent être protégées par la loi. »

  • Historique de la fête nationale du Québec

    Canada provincia de quebec la ciudad de quebec la fiesta nacional de quebec el espectaculo de las llanuras de abraham en la noche del 23 de junio el concierto al aire libre con muc

    Les origines de notre Fête nationale remontent à des temps immémoriaux, où les peuples célébraient le solstice d'été. Un grand feu de joie était allumé pour symboliser la plus grande journée de l'année. Puis principalement en France, on a associé à cette fête, St-Jean-Baptiste. 

    Premier banquet de la Saint-Jean-Baptiste au pays

    1827, le journaliste Ludger Duvernay développe l'idée de faire revivre une tradition interrompue depuis la Conquête, soit la célébration des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste. Son but avoué est de doter le peuple canadien-français (notre nom à l'époque) d'une fête nationale.

    24 juin 1834, Duvernay organise un banquet dans les jardins de l'avocat John McDonnell. Une soixantaine de personnes y participent dont le maire de Montréal, Jacques Viger, Louis-Hippolyte Lafontaine, Thomas Brown, George-Étienne Cartier... Plusieurs toasts sont portés au Parti patriote, aux États-Unis, à l'Irlande et aux Quatre-vingt-douze Résolutions. Ce banquet est un véritable succès et les journaux encouragent les gens à fêter la Saint-Jean-Baptiste dans leur village. Duvernay gagne son pari : l'année suivante, les célébrations de la Fête nationale se répandent. La feuille d'érable devient le symbole du Bas-Canada.

    1836, au sein du Parti patriote, deux banquets sont organisés : un chez McDonnell et un à l'hôtel Rasco pour le groupe de Duvernay. En 1837, après avoir reçu les 10 résolutions de Russell, en réponse aux 92 résolutions proposées, le Parti patriote boycotte les produits importés d'Angleterre en guise de réponse. Durant les banquets, les produits locaux sont de mise et les leaders du Parti patriote encouragent la population à faire de même. 

    La Rébellion des Patriotes de 1837-1838 provoque l’interruption des festivités pour une période de 5 ans. Duvernay s'exile en 1837 et ne revient au pays qu'en 1842
    Le 9 juin 1843, Duvernay fonde l'Association Saint-Jean-Baptiste et invite publiquement la population à célébrer la fête nationale des Canadiens français. Cette année-là à Montréal, se tient le premier défilé à grand déploiement

    1878, l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal adopte un air national pour les Canadiens français : "À la claire fontaine".

    1884, à l’occasion du 50e anniversaire de l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal, les festivités sont sans égal et s’étalent sur cinq jours.

    1925, la Saint-Jean devient une fête officielle, déclarée par la législature du Québec comme étant un congé férié. Dans un Québec extrêmement religieux, on ne pouvait dissocier la religion de cette fête. Le petit Saint-Jean-Baptiste blond et frisé, avait sa place de choix dans les défilés.

    Au cours des années 1930, Irlandais, Grecs, Italiens et Slovaques participent aux festivités de la Fête nationale ainsi qu’au Défilé, démontrant tout le caractère cosmopolite de Montréal.

    1947, neuf Sociétés Saint-Jean-Baptiste se réunissent en congrès à Sherbrooke et décident de fonder la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec. La Fédération participe à une vaste campagne, menant à l'adoption du fleurdelisé, comme drapeau officiel du Québec, le 21 janvier 1948. Pour la première fois cette année-là, la fête de la Saint-Jean-Baptiste est célébrée partout avec le fleurdelisé. 

    Le Défilé de Montréal sera pour la première fois, diffusé sur les ondes de la télévision française de Radio-Canada en 1953. Pour l’occasion, le parcours du défilé est allongé de trois kilomètres : longeant la rue Sherbrooke, du boulevard Pie-IX à la rue Atwater.

    1960 à 1970, les représentations religieuses s'effacent au profit des représentations culturelles et artistiques. Or, de tels changements ne se sont pas déroulés sans heurt. Les défilés de 1968 et 1969 ont été grandement bouleversés par des émeutes. L
    es feux d'artifice et les feux de joie continuent à animer la nuit.

    1972, la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec devient le Mouvement national des Québécois. En 1976, le grand spectacle des plaines d'Abraham passe à la postérité sous le nom de « 1 fois 5 ». Il est présenté deux jours plus tard à Montréal, sur le Mont-Royal et remporte un succès phénoménal.

    1977, le gouvernement René Lévesque proclame le 24 juin, jour de la Fête nationale du Québec. Cette journée sera la fête de toutes les personnes habitant le Québec. Ce faisant, le 24 juin revêt un aspect ouvert et laïque.


    1984, le Mouvement national des Québécoises et Québécois obtient le mandat de la coordination de la Fête nationale du Québec et la gestion du Programme d'assistance financière, rejoignant ainsi la population de toutes les régions du Québec. Le MNQ détient toujours ce mandat qu'il remplit avec rigueur, transparence, efficacité.

    1990, c'est le grand retour du Défilé à Montréal, après vingt ans d’absence. 

    La Fête nationale du Québec, c'est : 750 projets répartis sur l'ensemble du territoire, 20 000 bénévoles, 1 050 spectacles, 700 jeux organisés pour toute la famille, 360 feux de joie et plus de 100 défilés.



     

  • 2 juin 1832: Début de la 1ère épidémie de choléra au Québec

    Le cholera a quebec en 1832 joseph legare

    Le choléra à Quebec en 1832 - peinture de Joseph Legaré

    Le 2 juin 1832 - Début de la première épidémie de choléra au Québec (à l'époque : le Bas-Canada), qui fera 10 000 morts en quatre mois. Elle représente la première arrivée du choléra sur le continent américain. La maladie a été importée d'Europe, alors touchée par la deuxième pandémie de choléra. Elle est apportée par une vague d’immigrants irlandais. Il y eut deux vagues de choléra qui ont touché la population, en 1832 et en 1834, la première étant plus meurtrière que la suivante. La rébellion des Patriotes est en 1837-38.

    Pour prévenir l'épidémie sur le continent américain, on instaura une mise en quarantaine. Plusieurs précautions furent prises pour protéger la population, mais une épidémie était inévitable, compte tenu des ignorances et incertitudes médico-sociales de l'époque.

    La quarantaine eut lieu sur la Grosse-Île située dans l'estuaire du Saint-Laurent à 46 km en aval de Québec. Elle est l’une des 21 îles que compose l’archipel de l’Isle-aux-Grues. Elle est aussi connue sous le nom d’île de Grâce (son ancien nom) et d’île de la Quarantaine. De 1832 à 1937, elle sert de station de quarantaine pour le port de Québec. Au cours de cette centaine d’années d’activité, plus de 4 millions d’immigrants y transitent. Elle est Étroitement liée à la mémoire de l’immigration irlandaise au Québec.

  • L'influence des journalistes diminuent

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    Un dessin satirique de l’américain Donald Addis illustrant le pouvoir des médias sur l’esprit des spectateurs

    Le taux de satisfaction à l’égard de la gestion de la crise par le premier ministre François Legault a grimpé jusqu’à 99 % dans les jours suivants le début de la lutte contre la covid-19, selon un sondage commandé par le ministère du Conseil exécutif.

    Selon Léger, la proportion des Québécois satisfaits des mesures déployées par le gouvernement pour combattre la pandémie est passée de 94 % à 77 % du 23 mars au 11 mai.

    La mise à jour de la tragédie du CHSLD privé Herron le 11 avril dernier, a été le point de bascule. « Il y a eu un avant et un après Herron », souligne un membre de la garde rapprochée de M. Legault au Devoir.

    Images 1 3On peut aussi souligner le travail abject des journalistes, qui dans un temps de crise nationale s’obstine à dénigrer les décisions du gouvernement québécois, faisant fi des décisions souvent absurdes du gouvernement fédéral (inaction, retard de la fermeture de l’aéroport international, de la fermeture de la frontière. Le chemin Roxham transféré à la frontière normale. Les plans d’aide monétaire du fédéral viennent souvent contrecarrer les plans de lutte du Québec et j’en passe. Les journalistes ne s’acharnent pas sur le fédéral.

    Legault passe de 99% à 77%. C’est quand même un excellent score. Le dénigrement des journalistes a eu son effet certes, mais il faut bien le dire, pas aussi réussi que prévu. 77%, c’est beaucoup plus que le pourcentage de votes que la CAQ a obtenu aux dernières élections. On peut facilement conclure que la très grande majorité de la population est toujours satisfaite.

    Dieu merci ! Les médias traditionnels n’influencent plus autant qu’avant. On le note aussi avec la pseudo-crise que les journalistes ont créé autour de la laïcité. Ils font beaucoup de bruit, mais le résultat n’est plus aussi probant qu’auparavant. La population a une tête sur les épaules.

  • 14 mai 2012 : Démission de la ministre de l'Éducation

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    Le 14 mai 2012 - Totalement dépassée par le mouvement de la grève étudiante, la ministre de l'Éducation Line Beauchamp démissionne et est remplacée par Michelle Courchesne.

    Du 13 février au 7 septembre 2012, la grève étudiante générale illimitée, communément appelé "le printemps érable", fut la plus longue et la plus imposante de toute l'histoire du Québec. Elle était la réponse des étudiants à l'augmentation projetée des droits de scolarité universitaire du gouvernement libéral de Jean Charest. Elle impliqua le 4 septembre 2012, la défaite des libéraux et l'élection du gouvernement péquiste de Pauline Marois, qui annulera par décret la hausse des frais de scolarité entraînant de facto la cessation du conflit.

    Le Québec est donc toujours fier d'être l'endroit en Amérique, où les frais universitaires sont les moins élevés, donnant une meilleure accessibilité à l'université qu'ailleurs.

    310x190 manifestation etudiants 22 juin montreal contre hausse frais scolarite

  • Le comportement désinvolte de Trudeau

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    Trudeau le premier ministre du Canada, ose dire à son point de presse : « Je suis très inquiet pour les citoyens à Montréal comme je suis inquiet pour les gens à travers le pays ». Ses propos sont rapportés à qui mieux mieux par les médias officiels, sans mentionner aucunement qu'il s'est lui-même traîné les pieds pendant plusieurs jours, avant de fermer la frontière américaine et les vols en provenance des autres pays.

    Vu l'innopération du premier ministre du pays, la mairesse de Montréal prenant les choses en main, dépêche ses fonctionnaires à l'aéroport international de Dorval, pour informer les arrivants de ce qu'ils doivent faire pour contrer la pandémie. Chose qui était du ressort fédéral et non de la ville de Montréal.

    Ce même Trudeau, qui avait fermé le chemin Roxham en retard (notons que le retard est la norme chez lui), autorise à nouveau la traversée de la frontière canadienne par les migrants irréguliers, mais cette fois-ci par la frontière régulière. On déplace géographiquement le problème en prétendant mieux l’encadrer. Je ne vois pas en quoi cela aide Montréal en temps de pandémie. Mais, il semble que le pays et ses milliardaires aient absolument besoin de "cheap labor" même au prix de la covid-19.

    Officiellement le Grand Montréal, qui comprend Laval et la Rive Sud, est l’épicentre de la pandémie au Canada. Plus de la moitié des nouveaux cas et plusieurs dizaines de nouveaux décès y sont répertoriés chaque jour. Ce que les médias officiels taisent souvent, c'est que les autres provinces et les autres pays testent beaucoup moins que le Québec et ne comptent pas les morts d'une façon aussi rigoureuse.

    Heureusement, les autorités québécoises et non fédérales ne se gênent pas pour repousser le déconfinement de la métropole et de ses couronnes. Ce qui nous rassure, contrairement au comportement du premier ministre canadien.

    Unnamed 2

  • 9 mai 1972, emprisonnement des chefs syndicaux

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    Le 9 mai 1972, les trois chefs syndicaux du « Front Commun » Louis Laberge (FTQ), Marcel Pepin (CSN) et Yvon Charbonneau (CEQ) se livrent, après avoir été condamnés à un an de prison par la Cour supérieure, pour avoir défié l’injonction ordonnant le retour au travail de tous les employés de la fonction publique et parapublique. 34 autres dirigeants syndicaux sont aussi condamnés à des peines d’emprisonnement.

    Ils étaient en négociation pour le renouvellement des conventions collectives des 210 000 employés des secteurs public et parapublic du Québec et avaient déclenché une grève générale illimitée le 11 avril. Le gouvernement Bourassa passe alors une loi spéciale le 21 avril, décrétant le retour forcé au travail et l'emprisonnement des trois dirigeants du Front commun.

    La revendication majeure était un salaire minimal de 100 $ par semaine. Environ 50 000 travailleurs de la fonction publique ne gagnaient pas cette somme. Les syndicats réclamaient aussi une indexation des salaires au coût de la vie. 

    Suite à l’emprisonnement des chefs syndicaux, un mouvement de désobéissance civile s'amorce à travers tout le Québec. 3 000 syndiqués envahissent les abords de la prison d'Orsainville, où les chefs syndicaux sont détenus. Une émeute éclate à Sept-Îles où les manifestants s'emparent de la ville. À Saint-Jérôme, des syndiqués occupent la station-radio. Des milliers d'enseignants manifestent. Le secteur privé les rejoint dans la rue. Un grand nombre d'usines et d'établissements se mettent en grève. Les employés du Journal de Montréal, du gouvernement fédéral, de plusieurs établissements scolaires et des ports de MontréalQuébec et Trois-Rivières se mettent en grève, paralysant une grand pan de l’économie.

    Le 23 mai, les trois chefs quittent la prison après avoir porté leur cause en appel. Le 13 novembre 1972, ils seront condamnés à nouveau par la Cour d'appel et seront libérés le 16 mai 1973.

    Pendant ce temps, Robert Bourassa remplace Jean-Paul Lallier par Jean Cournoyer au poste de ministre de la Fonction publique. Les négociations reprennent et les trois centrales syndicales finiront par obtenir le salaire minimal de 100$ par semaine à compter de 1974.

    « Le salaire minimum du secteur public augmentera de 30%, exerçant un effet d'entraînement sur le salaire minimum légal », écrit l'économiste de la CSQ Pierre Beaulne dans le magazine de la CSQ en décembre 2003.

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  • 7 novembre 1935, fondation de l'Union nationale

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    Le 7 novembre 1935 - Maurice Duplessis, chef du parti conservateur du Québec et le chef de l'Action libérale nationale, Paul Gouin, s'unissent pour former l’Union nationale, parti nationaliste fédéraliste. L'année suivante, Paul Gouin quitte l'Union nationale. Par contre, l'Union nationale de Maurice Duplessis remportera l'élection de 1936, mettant fin à 39 années consécutives de règne libéral. Duplessis sera au pouvoir de 1936 à 1939 et de 1944 à sa mort en 1959.

    La période de son règne est appelée « la Grande Noirceur » par ses adversaires. La masse des travailleurs était francophone, la classe dirigeante anglophone, lègue de la conquête britannique. Le clergé avait l'hégémonie sur les écoles et universités de langue française, ainsi que sur les soins de santé. L'Église catholique dirigeait ainsi le quotidien de la population francophone. (D’où, la loi sur la laïcité d'aujourd'hui, le but étant d'empêcher toute hégémonie religieuse sur le gouvernement).

    Duplessis présida à une longue période d'une forte croissance économique et a déposé 15 budgets équilibrés consécutifs. Il créa l’Office du crédit agricole du Québec, qui a pour mandat principal de garantir des prêts aux agriculteurs. Le ministère des Ressources hydrauliques est créé en 1945. il dépose le projet de loi 45 qui transforme la société d'état d'Hydro-Québec en Organisme du gouvernement. D'autres compagnies d"électricité anglophones pour la plupart, existent encore. Il électrifia les campagnes, créa l’impôt provincial, donnera un drapeau au Québec et créa la loi du cadenas, interdisant le communisme...

    La corruption fera parti intégrante de son système, mais pas pour lui-même, pour faire vivre le parti et le gouvernement. Il mourut sans le sou. Ce sont les ministres et députés de son gouvernement qui payeront pour ses funérailles nationales, lui, n'étant pas assez riche.

    En 1943 il cessa définitivement de boire de l'alcool. Duplessis assistait régulièrement aux parties des Canadiens et écoutait à la radio les parties de baseball des Yankees de New York durant les séries mondiales. C'était un joueur de poker. Malgré l'image populiste qu'il véhiculait, Duplessis était aussi un amateur d'opéra et de lecture. Il aimait les ouvrages sur l'histoire et la politique, lisait les grands auteurs classiques de la littérature française et anglaise. Il développa un goût pour la peinture et deviendra un collectionneur de tableaux. C'est le Musée du Québec qui hérita d'une grande partie de sa collection de peintures. On y retrouve des œuvres de Clarence Gagnon, Cornelius Krieghoff, Turner, Auguste Renoir, etc.

    Photo : Maurice Duplessis et Paul Gouin
    Crédits pour la photo: 1935. © Historica, auteur: Inconnu. Référence: Site Ineternet Historica : http://www.histori.ca/.

  • La pensée unique des médias d'information

     

    Quel est le rôle des médias d’information? Est-il vraiment d’informer?  

    Telechargement 1 6En fait, les médias nous rappellent constamment ce que nous devons penser sur tel ou tel sujet. Ils fixent la ligne officielle de la pensée. Nous savons très bien ce que nous pouvons dire, ce que nous ne pouvons pas dire, ou pas dire trop fort, ou pas avec n’importe qui.

    Ce discours n’est pas réductible à la doctrine d’un parti. Il est en fait une garantie d’unité, même si ce n’est qu’une unité de façade maintenue par la crainte d’être considéré comme un individu divergent, voir bizarre.

    Les médias d’information sont là, non pas pour informer, mais pour former l’opinion des gens. Il y a en effet un discours spécifique des médias québécois sur des sujets précis comme : la charte, l’identitaire, le référendum, la souveraineté, le multiculturalisme, la religion musulmane, les traités commerciaux internationaux, la gauche, l’extrême droite, le populisme, Harper, Trump, Marine Le Pen, Poutine etc...

    Normalement, les médias devraient offrir une information objective. C’est-à-dire s’en tenir au fait et laisser le citoyen se faire une opinion. Mais tel n’est pas le cas.

    Lors de la dernière élection fédérale, les médias québécois francophones ont carrément pris position contre Harper. Ils appuyaient la majorité des Québécois francophones, qui de fait étaient déjà contre ce politicien.

    Cependant, lors du gouvernement Marois, les mêmes médias ont pris position contre la charte de Drainville alors que la majorité des Québécois étaient pour. Ils semblent qu’ils aient réussi à en baisser la popularité mais jusqu’à quel point ? Voilà la question.

    Lors de la dernière élection au Québec, selon les sondages au début de la campagne, le PQ était faiblement en avance sur les Libéraux. Suite au poing levé de PKP et à son affirmation sans équivoque en faveur de la souveraineté, M. Couillard affirme sans vergogne être contre un éventuel référendum. Les médias emboîtent le pas, pas au nom de M. Couillard, mais en leurs propres noms et se prononcent eux aussi contre un éventuel référendum qu’ils considèrent malsain. En 5 jours ils réussissent à briser le vote du  PQ. Cette fois-ci, il est clair qu’ils ont influencé la population québécoise.

    Je pourrais continuer sur chaque sujet énuméré ci-haut, mais je m’arrête sur le sujet « Trump ». Pourtant, je ne suis pas kamikaze !  Je relis le haut de mon article avant de m’y aventurer ! Peut-être finalement que oui, je suis kamikaze ! Ouf ! Grande respiration ! Advienne que pourra, je me lance !

    Images 4La très grande majorité des Québécois francophones et anglophones sont contre cet individu, ce bulldozer mal grossi ! Jusqu’ici, ça va ! Mais, j’ai jamais vu ça, à RDI tout comme à LCN, à chaque seconde, à chaque mot, à répétition constante, chaque annonceur, chaque commentateur se prononce carrément et fermement contre ce personnage. À un tel point, qu’il est très difficile pour un individu d’en faire une analyse différente.

    Je m’arrêterai là ! J’en ai assez dit ! Après tout, je tiens à la vie ! Ah et puis non, je continue. Personne ne m’arrêtera ! Certes, il y a des choses avec lesquelles je suis en désaccord avec ce Trump ! Encore une fois, jusqu’ici ça va ! Mais, il y a des choses avec lesquelles je suis en accord ! Ah non, j’en ai trop dit ! J’arrête ! Que Dieu me pardonne !  J’irai en enfer !

    Et puis merde ! Je continue ! Tout comme lui, je pense que l’OTAN est une organisation vieillissante et qu’il faut la remodeler. Les médias américains étaient contre lui, non ? Je n’ose pas en dire plus ! J’en ai assez dit ! J’ai de la difficulté à respirer ! Mon cœur bat irrégulièrement ! Il va flancher ! J’arrête !

    Je conclurai donc en disant qu’en ce moment est en train de naître une nouvelle façon de penser la politique, une nouvelle façon d’agir. celle du vingt et unième siècle. Nous y sommes seulement au début. Les médias sociaux en font partie. La démocratie directe en fera partie. La pensée unique, elle, en fera-t-elle partie ? Les principaux médias d’information, continueront-ils à influencer les gens ?

  • François Rousseau, concepteur de la Baie james

     

    Img0027 3François Rousseau est né le 17 octobre 1904. Il travaille entre autre pour Lacasse Rousseau, son père et fondateur de la compagnie Electrical Manufacturing. François y est monteur de ligne avec son frère Jacques. Il monte dans les poteaux.

    Grand studieux, il devient en 1927 ingénieur diplômé du Massachussetts Institute of Technology de Boston. Le « MIT » est d’une renommée internationale. Après l’obtention de son diplôme, il travaille comme ingénieur pour la firme Dufresne Construction Company.

    Son premier chantier sera la construction de la sous-structure du pont Jacques-Cartier. Le pont est construit en acier au coût de 23 millions de dollars. Les travaux durent deux ans et demi et sont complétés près d’un an et demi plus rapidement que prévu, et ce, sans interrompre la circulation fluviale. Le pont est ouvert à la circulation en 1930.

    Telechargement 2 3Le pont Viau érigé en bois en 1847, reconstruit en acier en 1887, puis en béton en 1930. Ce dernier est conçu par l'architecte Marius Dufresne, patron de François, qui y travaille comme ingénieur. Rénové en 1962, élargi en 1993, tablier reconstruit en acier en 2010.

    1931-32, il est ingénieur pour la conception du tunnel Wellington. Comme bon nombre de grands travaux publics de l’époque, ce projet avait entre autre pour objectif de créer de l’emploi suite au crash boursier de 1929. Cette construction rappelle le style architectural « Art déco ». Son frère André y travaille comme surveillant des travaux. En 1990, le tunnel est remplacé par le pont Wellington.

    Pendant la 2e guerre mondiale, il travaille comme ingénieur à la construction de navires marchands. Jusqu’en 1942, la très grande majorité de ceux-ci ne réussiront pas à traverser l’océan Atlantique dû aux fameux sous-marins allemands U-Boat.  

    Engagé par Hydro-Québec en 1948, François, un ingénieur de conception et de construction, y devient ingénieur en chef au début des années 60. Spécialisé en hydroélectricité, il met de l’avant de grands travaux de construction.

    Doté d'une rare énergie et d'une imagination féconde, François ouvre la voie à de nombreux ingénieurs québécois. Il est exigeant envers lui-même et les autres. Mais si son employé a raison, il le défendra jusqu’à la mort.

    Durant les années 50 et 60, il sera l'âme dirigeante de grands projets hydroélectriques : les centrales Bersimis-1Bersimis-2, Beauharnois, Carillon et Manic-Outardes.

    À Carillon, François travaille à la construction du barrage pendant que son frère Jacques est l’un des scientifiques découvrant les fondations du fort de Dollard des Ormeaux (1660). Une fois les recherches terminées, le lieu du fort sera inondé.

    Dsc009161962-64 Manic 5 le plus gros barrage à voûte au monde est construit. Il en est le concepteur.

    En 1966, il est prêté à l’Expo 67 pour concevoir l’île Notre-Dame. Île créée de toute pièce.

    En 1968, il s'associe à l'étude d'ingénieurs-conseils Acres (Québec) Limited, en tant que vice-président. Il est impliqué dans la conception des projets gigantesques de Churchill Falls et de la Baie James.

    En 1970, il fonde avec ses associés la firme d’ingénieurs conseil « Rousseau, Sauvé, Warren »

    Comme disait Roger Warren, il appuyait ses énoncés avec des tableaux, des dessins, des agencements et des démonstrations. Plus souvent qu’autrement, une seule rencontre avec François Rousseau convainquait son interlocuteur du bienfondé du projet.

    Rousseau est le principal promoteur d'un projet de production hydroélectrique sur La Grande Rivière. Il prépare les études qui inciteront le gouvernement de Robert Bourassa à développer le potentiel de cette rivière dans le cadre du projet de la Baie-James. (1)

    Guy Saint-Pierre, ancien associé de mon père, alors qu'Il était ministre dans le gouvernement Bourassa invite à souper Paul Desrochers, l’éminence grise de Robert Bourassa. Il veut lui présenter ses anciens associés. Robert Bourassa fait les relations publiques et Paul Desrochers, inconnu de la population même encore aujourd’hui, fait les affaires.(1)

    33649494 8426 4ec2 8001 9f2613ea3d08Paul Desrochers affirme à ce souper : « Le Premier ministre s’est fait élire en promettant 100 000 emplois. Nous nous demandons ce qu’on pourrait faire pour créer ces emplois. Nous cherchons quelque chose qui, en même temps, pourrait servir à la province ». François Rousseau de lui répondre : «  Il y a un projet qui a été mis sur les tablettes à Hydro-Québec à cause des chutes Churchill. C’est la Baie James ».(1)

    Paul Desrochers ajoute : « Je connaissais François Rousseau. Je l’avais rencontré au projet Manicouagan-Outardes alors qu’il était ingénieur en chef à l’Hydro-Québec. Il était intéressé par la question du développement hydro-électrique du Québec. Il connaissait son affaire. Et puis, ce n’était pas un gars empêtré dans la bureaucratie ».(1)

    Trois jours plus tard en après-midi, Desrochers se rend à l’appartement de Rousseau, au Château, rue Sherbrooke. Ils étudient des rapports des années 1930 à 1966 sur le rendement des rivières de la Baie James. À 4 h 30 du matin, Paul Desrochers prend congé de son hôte. Les deux sont fatigués mais heureux. Desrochers a trouvé son projet pour les 100 000 emplois et Rousseau vient de se trouver un allié solide et puissant.(1)

    Déjà le , François avait adressé une note manuscrite sur le sujet au commissaire Joseph Bourbeau d’Hydro-Québec. D'ailleurs, je pense que ce projet était dans sa tête depuis les années 50.

    L’idée originale du projet est de François Rousseau. Robert Bourassa en est le père politique et mon père, le père conceptuel.

    Le 26 septembre 1968, François Rousseau obtient la médaille « HQ » de l'Hydro Québec pour le parachèvement du barrage de Manicouagan 5. Au début des années 70, il obtient la Médaille « Julian C. Smith » de l'Association canadienne des ingénieurs et aussi la médaille de « l'Ordre du Canada ».

    Img194 2Au courant de l’actualité nationale et internationale, amateur des grands peintres québécois et étrangers, amateur de l’art en général, d’architecture, d’histoire, de bons vins, de bonne bouffe, grand cuisinier hors du commun, jardinier de fin de semaine, amateur de voyages outre-mer, bon photographe amateur, aimant la nature, sociable, amoureux de sa femme, de ses enfants et petits enfants, François Rousseau était aussi un bon vivant.

    Grand  fumeur de cigare de la Havane, cela le conduira à l’hôpital. Il est décédé en 1975 quelques jours après sa fête.

    Comme il me disait, les écrits demeurent, les paroles s’envolent.

    Et bien voilà un écrit qui demeurera.

     

    Philippe,

    fils de François

     

    Sources :

    (1) Baie James, une épopée, Roger Lacasse, éd. Libre Expression, PP 95-96, 1983

    Documentations de François Rousseau

    Souvenirs de Philippe Rousseau

    Le tunnel Wellington.ca

    Pont Jacques Cartier, Wikipédia

     

  • Course PQ : La survie du parti et du mouvement souverainiste

     

    Telechargement 3En 2014, lors de la dernière campagne électorale du Québec, le Parti Québécois menait faiblement devant les libéraux, selon les sondages. Puis, PKP est arrivé en pleine campagne avec le poing levé pour la souveraineté. Tremblement de terre médiatique de cinq jours, du jamais vu. Il réveille l'élan nationaliste de plusieurs Québécois. C'est l'euphorie.

    Alors, le parti libéral du Québec met tout son poids sur la "peur intrinsèque d’un référendum", entraînant dans son sillage la presque totalité des analystes politiques de tous les médias, qui répétaient à qui mieux mieux leur propre "peur d'un référendum"Tremblement de terre médiatique de cinq jours, du jamais vu.

    Le PQ demeure avec sa position soit, un référendum s'il y a une situation gagnante. La possibilité d'un référendum était vraiment très très mince. Il y avait très très peu de chance que Mme Marois déclenche un référendum si elle gagnait l'élection. Je pense même qu'il n'y en aurait pas eu du tout de référendum. Malgré cela, la majorité de la population qui veut mettre au pouvoir la stabilité au lieu de l'instabilité, décide de ne rien risquer. Le vote tourne. Un revirement subit s'effectue. Le Parti Québécois est cassé. Il obtient le 2ème pire score de son histoire.

    Par la suite PKP remplace Mme Marois comme chef. Encore une fois, s'il y avait des élections, les sondages le donnent gagnant contre les libéraux. Ces mêmes libéraux avec ces mêmes médias s'y mettent encore une fois. Ils font peur à la population. Même si PKP ne s'est jamais véritablement servi de ses médias pour faire la promotion de l'indépendance, du moins pas à grande échelle. Ces gens trouvent qu'il contrôle beaucoup trop de médias et doit mettre ses avoirs sous fiducie ou carrément en vente, une campagne d'attaque est mise en branle,  libéraux, caquistes, solidaires et médias ensemble.

    Cette fois-ci, ils mettront plus d'un an avant d'en arriver à casser le vote de PKP et que les sondages donnent enfin les libéraux gagnants contre lui. Malgré sa position en tant que PDG médiatique, il n'a jamais réussi à retourner les médias vers la neutralité. Il abandonne son poste pour ses enfants. Une course à la chefferie s'en suit.

    Martine Ouellet candidate à la chefferie, analyse la défaite brise-coeur de 2014. Si le PQ avait répondu aux attaques des médias et des libéraux, en défendant hardiment le référendum, elle pense que le Parti Québécois aurait ainsi obtenu un meilleur score. Ouellet pense aussi qu'elle peut gagner la course à la chefferie, deux mauvaises analyses.

    Cloutier est verbo-moteur. Il parle beaucoup sans être concret. L'establishment pense qu'il ralliera les jeunes. Il me fait penser à Boisclair qui était supposé rallier les jeunes lui aussi. Ce fut un échec total.

    Plamondon-lui, se fait connaître et probablement que l'avenir lui appartient.

    141103 as3bb tlmep lisee2 sn635Jean-François Lisée a compris qu'il ne faut pas de référendum à la prochaine élection pour se débarrasser de Couillard, qui détruit le Québec à une vitesse grand V. Ce qui ne l'empêche pas de préparer et de construire le chemin vers l'indépendance.

    Il semble hors de tout doute raisonnable que ce soit Jean-François Lisée qui l'emportera au 2e ou 3e tour, même si c'est serré entre lui et Cloutier.

    Cette course est historique. Il en va de la survie du parti et aussi du mouvement souverainiste. Nous sommes dans un système à deux partis. Nous en avons quatre en ce moment, dont trois gros partis. Un des deux gros partis de l'opposition disparaîtra dans les prochaines années. Si le PQ se lance en élection en brandissant : " On fait un référendum ", c'est lui qui disparaîtra. Il a de meilleure chance de survie avec Lisée et même avec lui, ce n'est pas gagner d'avance. Il faudra travailler fort.

     

  • Si la tendance se maintient...

     

    Telechargement 1 4Depuis le début de la campagne, le seul à avoir augmenté de manière significative, ses appuis et le nombre de ses votes, de même que ses chances de battre Couillard à la prochaine élection, est Lisée. Le seul à avoir baissé est Cloutier. Les sondages le prouvent. Si la tendance se maintient Lisée devrait l'emporter. D'ailleurs, les débats publics sont nettement en sa faveur et le clan Hivon s'est dirigé en très grande majorité vers lui.

    Selon les sondages, il semble qu'au premier tour, ce sera un nez-à-nez entre Cloutier (37%) et Lisée (36%). Cloutier étant légèrement en avance même si le contraire est toujours possible, vu la mince différence entre les deux.

     

    Tout se jouera au 2e tour

    Celui qui l'emporte doit obtenir 50% +1. Il y aura donc un 2e tour. 

    Telechargement 2 2Vu que les programmes de Plamondon et de Lisée se ressemblent à bien des égards, les appuis de Plamondon devraient aller facilement à Lisée. La question est de savoir où iront les votes de Ouellet? Les membres du PQ appuyant Ouellet sont pour la plupart anti-establishment du parti. Cloutier est celui qui bénéficie le plus de l'appui de l’establishment du parti. Au 2e tour, les votes appuyant Ouellet qui est de gauche, devraient aller plus à Lisée qui est de gauche également. Entendons-nous, ils sont de centre-gauche. S'ils étaient de gauche, ils seraient à QS.

    Ouellet veut un référendum lors d'un premier mandat. La-dessus Cloutier a la même position que Marois à savoir, un référendum s'il y a une condition gagnante. Position que rejette fermement l'ensemble du clan Ouellet. Lisée offre un référendum qui sera au 2e mandat, mais référendum tout de même. Par contre, il est possible qu'une minorité significative des pro-Ouellet ne fassent tout simplement pas de 2e choix. Beaucoup d'entre eux considèrent les autres candidats comme des provincialistes et non pas comme des souverainistes.

    Cloutier est plus de centre-droit. Sa position floue par rapport au référendum le désavantage. La préférence de Charkaoui à son égard, lui a fait mal. Par contre, l'establishment du parti mise sur lui pour rejoindre les jeunes. Ce qui fait penser à l'époque Boisclair.

    M. Duceppe, Analyste politique sur la chaîne anglophone CTV, précise qu’il ne fait campagne pour aucun des candidats à la succession de Pierre Karl Péladeau. Mais selon lui, une chose est claire: Jean-François Lisée s’est disqualifié du poste de chef péquiste en associant son rival Alexandre Cloutier à l’imam Adil Charkaoui.

    «Il y a des qualités essentielles pour être chef. C’est d’être responsable, faire preuve de dignité et avoir un bon jugement. Alors pour moi, M. Lisée, en associant Charkaoui à Cloutier, a manqué à ces trois devoirs, il a échoué à ces trois tests-là, clairement». M. Lisée a répondu en affirmant qu'il sait que Duceppe appuie Cloutier. Pour ma part, je trouve que l'intervention de M. Duceppe est digne d'un débutant et amène encore une fois la chicane au Parti Québécois. Nous savons tous que Lisée est responsable, a du jugement et qu'il est digne. 

    Les candidats ont des conversations privées entre eux. Ce qui est normal. À preuve, Cloutier a accusé publiquement et maladroitement Lisée d'avoir semoncé Ouellet en privée. Ouellet l'a nié mais elle n'a pas nié les conversations privées. Il est clair que Lisée pose ses conditions à Ouellet, si elle veut être ministrable et c'est normal. Ce qui n'est pas normal, ce sont les chicanes publiques qui font beaucoup de tort au parti et à la thèse souverainiste.

     

     

  • 1944 : Maurice Rousseau et l’opération Loyton

    1944 : L'armée allemande harcelée par le maquis, la 1ère armée française et les 3e et 7e armées américaines, se réorganise derrière les défenses naturelles du massif des Vosges qui protège l’accès à la plaine d’Alsace donc au Rhin.

    Le général Patton élabore alors une stratégie en lançant l’opération Loyton. Une centaine d’hommes du SAS (Special Air Service, unité d’élite de l’armée britannique) sont parachutés en Vosges.

    2344259 1Dans la nuit du 9/10 septembre à Réchicourt, parachutage du groupe du lieutenant Maurice Rousseau, 10 hommes, à l’époque on les appelait les « special paratroopers ». Leur mission est le renseignement et le sabotage des voies de communication Strasbourg-Nancy. Ils opèrent dans des conditions particulièrement difficiles. Le groupe agit indépendamment du groupe principal.

    Maurice se réfugie chez la famille Verdonalce, puis dans un deuxième temps chez le Curé Singer. Lorsque les Allemands arrivent pour s’installer au presbytère, le curé leur montre toutes les chambres sauf celle où se cache Maurice. L’officier allemand insiste pour voir cette pièce. Le curé ouvre donc tranquillement la porte. L’officier qui ne jette qu’un coup d’œil furtif sans entrer dans la pièce, dit : « je prends cette chambre » et referme la porte sans s’apercevoir que Maurice est caché derrière elle. Les jours suivants, Maurice se cachera dans le clocher de l’église et la nuit venue, rejoindra ses hommes (cachés ailleurs) pour effectuer la mission.

    Maurice Rousseau et ses hommes ont effectué le sabotage de la route Strasbourg/Nancy et réussi à embusquer un véhicule allemand, s’accaparant d’une documentation officielle que Maurice remettra seul, à une patrouille américaine venue à sa rencontre. Les Américains voulaient que Maurice se replie avec eux. Ce qu’il refuse ne voulant abandonner ses hommes. Le commandant du Lt Rousseau qualifiera la mission de « extremely well done ».

    Les Allemands s’accrochent au groupe à Blâmont/Domèvre. Rousseau et ses hommes réussissent à les décrocher. Cependant à Igney, le 17 ou le 20 septembre (la date varie selon la documentation), le lieutenant Rousseau et le cpl Galmard seront tués en protégeant un des leurs, blessé, soit le tpr Centolle. Centolle leur a probablement sauvé la vie en une autre occasion. La majorité des documents affirment que Rousseau a été blessé puis exécuté. D’autres qu’il est mort au combat.

    Ceux  qui ont survécu se sont dirigés vers Raon pour rejoindre le groupe principal (les circonstances feront que les rescapés rejoindront en fait la 3e armée US en direction de Lunéville).

    La stratégie du général Patton était que la 3e armée US devait mener une offensive-éclair dès que le maquis et les SAS entreraient en action, prenant ainsi les Allemands par surprise. Casser le front allemand en perçant le centre du massif et plonger droit sur le cœur de l’Alsace par la vallée de la Bruche. L’astuce consistait par passer par là où les Allemands ne le prévoyaient pas.

    Cependant grâce à leur service de renseignements, les Allemands les y attendaient. Leur but étant de bloquer les Alliés contre le massif des Vosges. N’oublions pas que nous sommes aux portes de l’Allemagne. Hitler avait ordonné au Groupe d’Armées G  de « tenir coûte que coûte le massif « vosgien ». Donc, la 3e armée US est immobilisée face à l’offensive allemande nommée la « Waldfest ».

    La systématique et implacable chasse aux « terroristen » menée par les « Einsatz Kommandos » commence. S’en suivit l’écrasement du maquis et des populations civiles de la vallée du Rabodeau, 1.500 civils prisonniers dont 1.050 ne reviendront jamais des camps de concentration, en plus de 1.200 autres civils tués, 40 SAS faits prisonniers dont bon nombre exécutés, 39 tués au combat.

    Devant l’inutilité flagrante de poursuivre le gaspillage en vies humaines et le fait que la 3e armée US prise avec des problèmes de ravitaillement, est bloquée par le « 17 SS Panzer grenadier Division Götz von Berlichingen » et  que la 7e armée US est  aspiré  vers le Nord afin de protéger le flanc de la 3e armée de Patton. L’abandon de l’Opération Loyton fut donc convenu le 9 octobre. Le colonel Franks décida alors d’exfiltrer les rescapés vers les lignes alliées près de Baccarat. L’exfiltration sera cauchemardesque et lourde en mortalités, mais vu les évènements, c’était la seule chose à faire.

    Empêchant ainsi l’avancée alliée, l’état-major allemand put mettre à profit 2 mois de répit, pour renforcer ses positions sur la plaine d’Alsace. Il pourra ainsi opposer 200.000 hommes au moment de la principale offensive alliée. Ceux de la 19e armée qui a pansé ses plaies de la bataille de la vallée du Rhône et ceux des 1ère et 5ème divisions blindés (les fameux panzers, « chars d’assaut » allemands) qui considéraient les chars d’assaut américains comme de simples boîtes d’allumettes. Ils n’avaient pas tout à fait tort.

    Parmi les aspects positifs de l’opération Loyton, notons que les Allemands ont été obligés de puiser dans leurs forces du front de l’Est et de dégarnir le Sud du massif des Vosges, donnant ainsi champ libre à la percée de la 1ère armée française du général Leclerc sur Strasbourg. La guerre, c’est aussi un jeu d’échec et une action amène toujours une réaction de la part de l’ennemi.

    Durant toute l’opération, les SAS ont été hébergés, nourris et soignés par de courageuses familles des Vosges. Celles-ci disaient : « Ces hommes étranges, venus d’une « autre planète » mais si dynamiques, si courageux, très jeunes et porteurs d’un immense espoir, sont vite devenus des « enfants d’ici ».

    Dès la libération du territoire, s’en suivit une traque contre les nazis responsables de l’exécution des parachutistes du SAS et des habitants de la région, par une équipe secrète du SAS conduite par le major Eric Barworth. En écrivant cet article, j’ai vraiment compris la signification de la devise des mousquetaires : « Tous pour un et un pour tous ».

    Dans la correspondance qu’entretenait Maurice avec mon père (François), je me suis rendu compte aussi que Maurice savait qu’il ne reviendrait pas vivant. Il était marié à une Anglaise nommée Agnès Hornby et un édifice du Collège militaire royal de Petawawa porte le nom : Les frères Rousseau.

    Voici un autre article très intéressant sur Philippe et Maurice Rousseau écrit par M. Jean-François Blanchette, vice-président de la Société Québécoise d'Ethnologie : 

    http://ethnologiequebec.org/chemin-de-croix-de-medard-bourgault-pour-deux-jeunes-heros-de-guerre/

     

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    Monument à Igney

    Sources :

    Documentations de François Rousseau, frère de Maurice.

    Eudes Turane : La bataille des Vosges (1944), 04/11/14 

    Pierre Lagacé : Souvenirs de guerre, L’Opération Loyton. 05/03/ 2010

    Oscar Gérard : Résistance et déportation dans la vallée du Rabodeau, 03/02/07

    www.resistance-deportation.org : L'Opération Loyton 13 août à la fin octobre 1944,

    Wikipédia : Bataille des Vosges (Seconde Guerre mondiale)

    Rapport d’enquête du Major Barkworth : Missing Parachutists

    Mémorial virtuel de guerre du Canada : Maurice Rousseau décédé le 20/09/44

     

  • Course à la chefferie du PQ : Le bon choix s'impose...

     

    Nous, membres du Parti Québecois  choisissons notre chef. Ce qui nous unit, c’est la souveraineté. Certains sont pressés, d’autres moins. Certains sont de droite, d’autres de Gauche ou du Centre mais nous sommes tous sans exception, souverainistes.

    Telechargement 4Paul St-Pierre Plamondon promet qu’il y aura un référendum si au moins 20 % de la population le demande et si 45 % le veut. Martine Ouellet promet un référendum dans le premier mandat d'un gouvernement péquiste. Alexandre Cloutier attendra d'être prêt avant de promettre un référendum. Véronique Hivon proposait de faire la promotion de l'indépendance avant de faire un référendum. Jean-François Lisée propose : pas de référendum au premier mandat mais un, au deuxième. C’est là-dessus que se joue la course à la chefferie.

    Rappelez-vous lors de la dernière élection provinciale, les sondages qui étaient précis, indiquaient le PQ faiblement en avance jusqu'à ce qu'il soit question de référendum. Alors, le PQ a baissé et obtenu son plus bas score depuis très longtemps sur une simple et faible possibilité de référendum, même si les sondages d’alors indiquaient que 40% des électeurs étaient souverainistes.

    Les résultats : Libéraux : 41%, PQ : 25%, CAQ  23%, QS : 7% ; donc, si on continue la même politique, à la prochaine campagne, le PQ touchera le fond du baril et s’en ira vers l’abattoir.

    Pour une élection, on abandonne l'idée du référendum qui revient pour l'élection suivante. Nous travaillerons le terrain pour obtenir une situation gagnante à la deuxième élection.

    Il en va de la survie du parti. Nous n’avons pas le droit à l'erreur. Martine Ouellet a un très bon plan. Merci à Martine. Mais si on veut survivre, il faut laisser tomber la souveraineté seulement pour la prochaine élection.

    Notre priorité est de battre Couillard pour mettre un terme à la corruption et la destruction du Québec. Pour cette élection seulement, nous ne parlerons pas de souveraineté mais de bonne gestion dans le seul et unique but de vaincre Couillard et d'envoyer par le fait même la CAQ dans les câbles.

    141103 as3bb tlmep lisee2 sn635Nous jouons en ce moment lequel des deux grands partis d'opposition disparaîtra. Si on regarde bien, ce n’est pas à cette élection-ci mais à la seconde que nous serons en position de force. Le choix doit donc être Jean-François Lisée avec l’équipe que nous avons, une équipe qui promet, une équipe du tonnerre. 

    Ce n'est pas la peur qui me guide. Si on veut la souveraineté ça prend un plan de match. Je parle de stratégie, de réalité. Je suis réaliste. Je suis souverainiste. Ça ne sert à rien d'aller trop vite et de se pétter la gueule.

    Dans notre cas, le passé récent nous indique un écœurement d'une grande partie de la population par rapport à la souveraineté et au référendum. Ça fait plus de 50 ans qu'on en parle. D'autant plus, que l'ensemble des médias y est amplement défavorable.

    Certains diront que l'option du bon gouvernement a déjà été jouée. Je vous répondrai : c’est vrai, mais l’option du référendum aussi et à la dernière élection ce fut catastrophique. Le pire c'est qu'il y avait très peu de chances qu'elle soit appliquée.

    Les conditions n'ont pas changé. Si nous parlons trop tôt de référendum, nous risquons de disparaître et Couillard continuera son œuvre de destruction et la CAQ sera dorénavant le parti d'opposition.

  • Bernard Drainville a fait beaucoup en peu de temps !

     

    Images 21Bernard Drainville, on lui doit d'avoir cassé le système des prête-nom en réduisant à 100$ par personne la limite permise. On lui doit d'avoir introduit la pratique des élections à date fixe, d'avoir permis aux jeunes de voter dans les Cégeps et les Universités, d'enlever aux députés démissionnaires la prime de départ.

    Ah oui ! Il était aussi le père de la Charte des valeurs qui était majoritaire chez l'ensemble de la population, avant que les médias ne réussissent à en briser le momentum.

    Merci Bernard Drainville pour tout ce que vous avez fait ! 

    Remplacer Nathalie Normandeau à la radio, c'est quand même pas mal aussi ! 

  • Philippe Rousseau, le 6 juin 1944

     

    2344259 1Lieutenant Philippe Rousseau. Remerciement à cet homme et tous les autres qui nous ont sauvés du nazisme. Mon père François Rousseau a pris la bonne décision, de me donner le prénom d’un de ses deux frères, morts à la deuxième guerre.

    Le soir du 5 juin 1944, on entend à la radio française :    « Blesse mon cœur d’une langueur monotone… » C’est le signal annonçant à la Résistance française, le débarquement de Normandie…

    La mission du lieutenant Philippe Rousseau et de ses 20 parachutistes, étaient de se rendre à Dozulé, d'y trouver le maire afin qu’il leur transmette la position des troupes allemandes dans la région.

    Vers minuit trente le 6 juin, les avions arrivent au-dessus du territoire français. Le débarquement maritime aura lieu vers cinq heures le matin. La DCA allemande oppose un tir terrifiant. Au milieu des explosions, l’avion vibre. Pour encourager ses hommes, le lieutenant Philippe Rousseau chante et bat la mesure. Les parachutistes nerveux se laissent entraîner et chantent avec lui.

    Parachuté en dernier, le lieutenant Rousseau ne retrouve que quatre de ses hommes. Il se dirige immédiatement vers la maison la plus proche, dans le but de prendre des repères. Il s’aperçoit en parlant avec les habitants qu’il a été parachuté à plus de vingt kilomètres de son objectif.

    Le lieutenant et ses quatre soldats prennent alors immédiatement la direction de Dozulé pour remplir leur mission. Deux heures plus tard, les cinq hommes sont pris dans un feu croisé avec des soldats allemands. Il y a des morts des deux côtés. Le lieutenant Rousseau de Montmagny et le soldat Oxtoby de Toronto meurent. Un troisième est blessé et fait prisonnier par les Allemands. Les deux autres s’échappent.

    Voici ce qu’a écrit le 18 juillet 1945,  le soldat Irwin Willsey de Saskatoon, à Claude Rousseau, frère de Philippe : « Il est très possible que si le lieutenant Rousseau avait pris sa place dans le rang, comme l’aurait fait tout autre officier, il n’eut pas été tué, mais comme d’habitude, il prenait soin de ses hommes avant tout et marchait à la tête de la petite troupe ».

    Le lendemain, un paysan français trouva le corps du lieutenant couché en position de tir, son fusil à l’avant. C’était à Gonneville-sur-Mer. Philippe n’aura vécu que deux heures sur le sol français. Il sera le premier soldat canadien tué, lors du débarquement.

    De deux à trois cent parachutistes Canadiens retranchés dans une manufacture de Gonneville-sur-Mer, contiendront les assauts des Allemands pendant douze jours. Les pertes sont immenses.

    Les gens de Gonneville-sur-Mer ont érigé une stèle en mémoire du lieutenant Rousseau et de ses hommes.

    Voici ce qu’a écrit une citoyenne française sur le blogue « Souvenirs de guerre » section : « Les frères Rousseau » à Pierre Lagacé qui a lui-même écrit sur les frères Philippe et Maurice Rousseau, mes deux oncles morts à la 2e guerre mondiale. 

    « Bonjour je suis très touchée par vos récits je suis originaire de Douville en Auge et ma mère bientôt âgée de 81 ans était à Douville. Elle se rappelle bien de ce qui s’est passé au moment du 6 juin 1944 avec les Canadiens. C’était non loin de Gonneville-sur-mer et Grangues. C’était au lieu-dit la maison blanche sur la commune de Douville en Auge, d’ailleurs aujourd’hui 7 juin 2014, je vais me rendre à Gonnevile-sur-mer déposer des fleurs devant la plaque de ces soldats à qui nous devons la liberté. Je suis âgée de 38 ans et avant c’était mon père qui déposait des fleurs. Il est décédé l’année dernière. Donc à moi sa fille de faire un geste pour ces soldats. »

    Voici un autre article très intéressant sur Philippe et Maurice Rousseau écrit par M. Jean-François Blanchette, vice-président de la Société Québécoise d'Ethnologie : 

    Source : 

    Mon article est fortement inspiré du blogue de Pierre Lagacé : "Souvenirs de guerre, les frères Rousseau"

  • La proposition Marceau fait choux blanc...

     

    20160530 175954 gLes candidats à la direction du Parti Québécois rejettent en bloc la proposition de Nicolas Marceau Alain Therrien et Mireille Jean d’offrir aux Québécois une option fédéraliste renouvelée en plus de l’indépendance.

    Pour Jean-François Lisée, un gouvernement péquiste «n’est pas bien placé pour faire cette démonstration». Il espère qu'ils se rallieront à lui lorsqu'ils constateront que leur idée n'a pas la faveur du caucus.

    Pour Véronique Hivon, le PQ est résolument indépendantiste et la proposition Marceau n’est pas cohérente. 

    Martine Ouellet s’attaque elle aussi à la proposition de M. Marceau. «Sa position est très compliquée», a-t-elle laissé tomber. Elle estime qu’elle est sur la même longueur d’onde que l’ancien ministre des Finances sur la nécessité de tenir un référendum dans un premier mandat.

    Alexandre Cloutier a également rejeté la proposition, même s’il croit que les fédéralistes devront définir leur vision du Canada.

    Nicolas Marceau, Alain Therrien et Mireille Jean auraient pu parler de leur proposition en privé aux candidats à la chefferie, au caucus et à Sylvain Gaudreault, chef intérimaire du Parti Québécois. Ils se seraient aperçu de l'irrecevabilité de leur suggestion. 

    La faiblesse du PQ a toujours été de débattre publiquement. Ce qui donne une impression de non-cohérence. Le Parti Libéral lui, malgré une confusion interne sur le ministère des transports et sur Uber, semble uni puisque les débats se produisent à l'interne. C'est une des raisons de la popularité du Parti Libéral.

    Sources :

    Journal de Montréal : Course au Parti québécois: la proposition Marceau fait chou blanc, ecavalier, 31/05/16

     

  • Dans la course à la chefferie du PQ, un choix s'impose...

     

    Cjwirr5uoaarfp6Le Parti Québécois est présentement composé d'une équipe renouvelée possédant un potentiel énorme, si lors de la prochaine élection, cette équipe prend la bonne décision.

    Jean-Martin Aussant renonce à la course à la chefferie et appuierait Véronique Hivon. Celle-ci propose de faire la promotion de l'indépendance avant de faire un référendum. Martine Ouellet promet un référendum dans le premier mandat d'un gouvernement péquiste. 

    Alexandre Cloutier, attendra d'avoir le "profond sentiment" d'être prêt avant de promettre un référendum sur la souveraineté. Ce qui peut ressembler éventuellement à la position de Jean-François Lisée : pas de référendum au premier mandat mais un, au deuxième.

    Pourquoi « pas de référendum » en 2018? Parce que les gens n’en veulent pas, et qu’il commence à se faire tard pour mettre au point une campagne électorale basée sur la promesse de tenir une consultation référendaire qui construirait un pays.

    Nicolas Marceau ne se présente pas à la chefferie, mais propose un choix entre la souveraineté et un fédéralisme renouvelé. 

    N'oublions pas qu'au début de la dernière campagne électorale, les sondages donnaient le PQ légèrement en avance sur le PLQ et la souveraineté obtenait 40% des votes. Puis, tout d'un coup, PKP se présente et se prononce sans équivoque en faveur de la souveraineté. S'en suit un tremblement de terre médiatique de quatre jours. L'ensemble des médias, surtout la télévision, autant RC que LCN essayent de saper la réputation de PKP.

    Arrive le premier débat des chefs, M. Couillard fait peur à la population en affirmant catégoriquement qu’il y aura un référendum avec le PQ au pouvoir. Alors que Mme Marois répond toujours : "Référendum si les Québécois sont prêts".

    Les deux jours suivants, les médias se font les porte-paroles de M. Couillard en faisant les mêmes affirmations que lui, en leurs propres noms. Les journalistes, les analystes, les commentateurs s’offusquent tous d’une possibilité de référendum. Aucune réponse du PQ n’est satisfaisante y compris : "Il n’y en aura pas de référendum". Puis, les sondages sortent à nouveau : Cassure totale, le PQ dégringole, le PLQ prend une forte avance auprès des intentions de vote. Le PLQ, la CAQ, QS, les médias, les milieux financiers et d’affaires, tous ont finalement réussi à casser le PQ.

    De toute évidence, si nous continuons à promettre un référendum dans le premier mandat, nous nous en allons vers une défaite qui, cette fois-ci, sera d'autant plus cinglante que l'option souverainiste n'en survivra probablement pas. Une forte majorité de la population n'en peut plus d'entendre parler de référendum depuis plus de quarante ans. 

    Nous risquons d'autant plus de laisser Couillard au pouvoir et de ce fait, il continuera pendant un deuxième mandat à détruire le Québec. Les dégâts seront de plus en plus difficiles à réparer. 

    Je voudrais simplement rajouter: En 1935, Maurice Duplessis et le parti conservateur du Québec a 16 députés, Paul Gouin et l'Action Nationale Libérale 26, le parti libéral 42. Le parti conservateur et l'Action Nationale Libérale forment une coalition : L'Union Nationale. En 1936, un an après, l'Union Nationale remporte l'élection. L'Action Nationale Libérale se fait entièrement gobée par Duplessis.

    Non seulement le PQ doit mettre entre parenthèses la souveraineté, mais il doit oeuvrer à une forme d'alliance soit avec la CAQ ou QS. Il en sortira gagnant.

    Pendant le premier mandat, nous devrons travailler à construire un Québec fort. Ce Québec devra être si fort que l'indépendance en deviendra la suite logique pour l'ensemble de la population.

     

  • La rébellion 1837-38

     

    Images 18 1

    À cette époque, le Canada est divisé en deux colonies, le Haut et le Bas-Canada.  

    Au Bas-Canada, le Parti Canadien, dirigé par Louis-Joseph Papineau, devient le Parti Patriote, dans le but d’élargir sa base. Il inclut dorénavant en son sein, en plus de la majorité francophone réformiste, une minorité anglophone également réformiste.

    Images 20 1Fresque au métro Papineau. Le Conseil exécutif de l’époque ne voulait absolument pas donner de responsabilité ministérielle au Parti Patriote qui est pourtant élu et amplement majoritaire à l’assemblée.

    Louis Joseph Papineau se rendit alors en Angleterre pour demander au parlement britannique le respect de la démocratie. Ce qui lui fut totalement refusé.

    Devant cette impasse dictatoriale, une rébellion éclata. C’est ce qu’on appelle : La rébellion de 1837-38.

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  • M. Hamad corrompu ? Et le Parti Libéral, lui ?

     

     

    92945 Sam Hamad, photo de l'émission Infoman

    Jusqu'à tout récemment, les sondages donnaient Pierre Karl Péladeau (Parti Québécois) gagnant si des élections provinciales étaient déclarées.

    Après avoir passé plus de deux ans à lutter contre la venue de Pierre-Karl Péladeau en politique, après avoir réussi à baisser sa popularité à un point tel qu'aujourd'hui, s'il y avait des élections, les libéraux l'emporteraient, les médias virent maintenant leur capot de bord.

    12512730 2008796132679572 4467399022708217399 nCaricature de Paquette. Eux qui n'attaquaient jamais autant M. Couillard (Libéral) que M. Péladeau et pourtant Dieu sait qu'il y avait matière à le faire : Médecin en Arabie, salaire en paradis fiscal, scandale de M. Porter, aucune suite des recommandations de la commission Charbonneau (anti-corruption), mauvais contrôle de ses ministres et j'en passe des mûres et des pas mûres. 

    Depuis que la ministre Lise Thibault (ministre de la condition féminine), s'est déclarée non féministe, les médias enfin s'attaquent à juste titre et sans répit aux libéraux, comme ils le faisaient auparavant contre M. Péladeau. En effet, M. Barrette (ministre de la santé) refuse de s'excuser, pour des insultes lancées à Mme Lamarre (Parti Québécois). Suite à la pression médiatique, il s'en excuse. Mme Normandeau (ancienne vice-première ministre du Québec, sous les Libéraux) est arrêtée par l'Unité Permanante Anti Corruption (UPAC). Les médias n'en ayant probablement plus le choix, médiatisent fortement le tout.

    Telechargement 20Hamad dans l'émission Laflaque. Après que le chef de la deuxième opposition (Coalition Avenir Québec) M. Legault, ait qualifié à juste titre, les Libéraux de "pourris", quatre ministres se présentent tout à coup devant les médias pour faire accroire à la population que le gouvernement appliquera une dizaine des recommandations (sur soixante), de la commission Charbonneau. Parmi ces ministres, deux sont sans aucun doute douteux, Sam Hamad (président du Conseil du trésor et ministre responsable de l'Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes) et Leitão (ministre des finances). 

    Quelques jours plus tard le scandale sort sur M. Hamad. En fait, il est au gouvernement non pas pour défendre les intérêts de la population, mais ceux de ses amis.

    Comme le dit si bien la chanson : "Libérez-nous des Libéraux..."

     

     

  • Le Québec devant l'assimilation à petit feu

     

    M. Harper a perdu ses élections.

    Beaucoup d'anciens électeurs du Bloc votaient pour le NPD. Vu qu’au début de la campagne, ce parti était en tête des sondages. Puis les Libéraux, grâce à l'Ontario prennent la tête. C'est encore une fois les sondages qui nous le disent. D'anciens bloquistes devenus npdistes deviennent alors libéristes euh! Libéraux! Il faut qu’Harper s’en aille!

    Harper perd. Harper s’en va! On a gagné!

    Après, on viendra me dire que les sondages n'influencent pas le vote. (En France, les sondages sont interdits durant une campagne électorale).

    Mais qui est vraiment gagnant dans tout ça. Ce sont les fédéralistes libéraux fédéralistes. Ce ne sont pas les Québécois, surtout pas ceux qui étaient souverainistes et qui virent leur veste. 

    Démocratiquement, nous avons choisi l'assimilation à petit feu. Tout ça parce que Harper, on ne pouvait pas le Bléré.

    Les bloquistes, devenus npdistes puis libéraux ont une vision à court terme, certes. Harper doit s’en aller. Mais à long terme, ils ne voient pas qu’ils ont voté pour l’assimilation à petit feu.

    Ce ne sont pas les Libéraux d'Ottawa et de Québec qui défendront la langue française, oh que non !

     

  • Élection 2015 : Et ça recommence...

     

    Trudeau

    Grand changement : le Parti Libéral  au pouvoir.

    2011 : la vague bleue foncée au Canada, la vague orange au Québec. 

    2015 : la vague rouge partout.

    Auparavant, la vague bleue pâle au Québec pendant 18 ans.

    Le premier candidat bloquiste de tous les temps, à être élu, fut Gilles Duceppe dans Laurier-Sainte-Marie (mon comté), lors d'une élection partielle de. 1993, le Bloc remporte 54 sièges et devient l'opposition officielle du Canada. Le pays étant divisé entre les réformistes, les progressistes-conservateurs et les néo-démocratiques. Le Bloc continuera d'être le parti dominant au Québec jusqu'en 2011. 

    Pendant toutes ces années, les fédéralistes répétaient doucement mais sûrement : "Les Québécois n'auront jamais le pouvoir au Canada avec le Bloc." Je pense que cette phrase a fait subtilement son chemin dans le subconscient de nombreux électeurs bloquistes. 

    La fameuse question dans les sondages de 2011 : Quel est votre deuxième choix? Le deuxième choix des bloquistes étant le NPD, mine de rien, a fait également son bout de chemin. 

    Cela a aidé à la débâcle totale. En 2011, il ne reste que 5 députés, Duceppe perd son comté. C'est la vague orange. Le NPD fait même élire ses poteaux. Une de ses candidates élues ne parlaient qu'anglais et était à Las Vegas lors de son élection. C'est du jamais vu.

    Pendant la campagne 2015 à maintes reprises,  les médias ne parlaient que des trois partis fédéralistes comme si le Bloc n'existait pas. Avec le retour de Duceppe, ils en ont reparlé un peu mais pas beaucoup. Les médias ont également joué un rôle lors de la dernière campagne électorale provinciale, lire mon article : Le travail des médias pour aider le PLQ est flagrant.

    De toute façon, les libéraux étaient capables de vivre avec la vague orange puisqu'elle menait tôt ou tard à une vague rouge. C'était même prévisible.

    Dans tout ça, je pense que la majorité de la population a peur du véritablement changement et d'une véritable évolution. Nous vivons encore dans le système démocratique britannique moins avancé que le système démocratique français à deux tours et encore moins évolué que le système suisse avec tous ses référendums. Nous avons encore un sénat non élu. La reine d'Angleterre est encore reine du Canada... 

    Rien ne bouge malgré les différentes vagues des différentes couleurs... On revient à Trudeau, le fils au lieu du père...on tourne...on tourne...et...on tourne...en rond...pas capable de devenir un pays. De nombreux peuples l'ont fait et ne sont jamais revenu en arrière mais nous on reste en arrière...et on aime ça comme ça...rester en arrière...

    Vag

     

  • Nouvelle phobie du Québec : Harper, il faut qu'il s'en aille!

     

    Presque la moitié des Québécois sont totalement pris par la phobie : il faut se débarrasser d'Harper. Ils ne veulent pas des libéraux alors ils votent NPD. La seule chose que j'entend d'eux : Il faut qu'Harper s'en aille.

    Ils votent NPD sans remarquer que ce parti est le plus centralisateur des trois partis fédéralistes. Il faut qu'Harper parte. Le NPD est contre l'indépendance du Québec. Oui mais Harper doit s'en aller. Le NPD veut augmenter le salaire minimum, sauf que le salaire minimum est du domaine provincial. Harper va-t-en. Le NPD veut faire une loi sur les municipalités, sauf que les municipalités sont du domaine provincial. On veut plus d'Harper. Le NPD veut agir en santé, sauf que la santé est du domaine provincial. Harper lui, il faut qu'il parte.

    Le NPD empiète sur le pouvoir provincial. Harper va-t-en, va-t-en!

    D'accord, pour le référendum, le NPD revient à un être humain un vote, au lieu qu'un vote fédéraliste = 1.1 votes et un vote souverainiste = 0.9 vote, comme c'est le cas présentement avec la loi que Jean Chrétien a passée, après le dernier référendum. Pour les conservateurs et les libéraux il faut 60% du vote pour que la souveraineté passe.

    Harper il faut qu'il parte. Oui mais ça n'a pas fonctionné à la dernière élection, il est rentré majoritaire sans l'Québec. Oui mais Harper, on n'en veut plus. On va se ramasser avec un gouvernement minoritaire, les trois partis presque nez à nez. Ce sera la plus grosse crise politique jamais vue au Canada. Non mais c'est Harper qui doit s'en aller. 

    On se tire dans l'pied en votant NPD. Harper va-t-en! Le Bloc, s'il ne réussit pas à élire un député, il disparaîtra. C'est Harper qu'on veut qui s'en aille! Harper est le chef du Parti Conservateur le plus à droite que ce parti a eu. Oui mais d'après moi, il n y a pas grand différence entre lui et les deux autres chefs. Harper décrisse! Le NPD est pour les sables bitumineux comme chose-là, Ah oui ! Harper son nom. L'oléoduc pour transporter le pétrole, le NPD il pense comme Harper. Oui mais j'ai pas compris, c'est Harper qui doit partir.

    Un accident de train comme celui qui a eu lieu en Beauce, le NPD n'exige pas l'augmentation de la norme pour les trains qui transportent du pétrole. C'est Harper qui doit décâlisser.  

    Ah! Je viens de comprendre : C'est Harper qui doit s'en aller !!! Et que je suis bête, pas vouloir comprendre ça. Allez hop, on se tire dans l'pied !

    J'ose à peine dire que Couillard fait plus de tord au Québec qu'Harper.

    J'ose à peine dire que Harper ne veut pas qu'une femme porte le niqab pendant la cérémonie d'assermentation alors que Mulcair, lui, ça ne le dérange pas, contrairement à tous les Québécois qui veulent voir la figure de la femme qui fait son assermentation pour la citoyenneté canadienne.

    Sans parler que Mulcair ne lutte pas contre l'État islamique. Il n'enverrait même pas nos F 18 alors qu'on est rendu à l'étape des soldats au sol contre l'EI qui attaque nos principes fondamentaux d'égalité et de démocratie.

    Thomas Mulcair shares his views on Thatcherism Sans conter que Mulcair a déjà encenser Tatcher. Tatcher sous laquelle des mineurs britanniques et des Irlandais sont morts. Je crois qu'elle est pire qu'Harper, non?

    C'est kafkéen. Je suis sûre que Kafka jubile dans sa tombe! 

    Votez donc pour le Bloc ! Qu'on soit un peuple qui se tient debout plutôt qu'un peuple qui vote à planche souverainiste, puis tout d'un coup, un peuple qui vote pour le parti le plus fédéraliste, le plus centralisateur d'Ottawa. Un peuple de girouettes!

    Après ce sera quoi? Peut-être : Mulcair on n'en veut plus !                             

  • Processus d’indépendance du Québec de Robert Lauzon

     

    Québec : Suggestion d'un processus transparent d'accession à l'indépendance de Robert Lauzon 

    Étape par étape:

    1) Convocation de toutes les forces indépendantistes à une assemblée constituante, non-partisane où seront élaborées, de façon consensuelle, les grandes lignes de la nouvelle constitution du Québec-Pays. (Dans les prochains 24 mois)

    2) Diffusion la plus large possible de ce projet consensuel de constitution afin de faire connaître le projet de société, les droits et responsabilités des citoyens et des institutions du futur Québec-Pays. (12 mois avant l'élection)

    3) Élection sur un mandat clair de préparer l'indépendance

    4) Campagne de promotion de l'indépendance du Québec. Pédagogie et explication sincère des avantages et réponse précise aux objections et interrogations suscitées.

    5) Consultation référendaire et mise en marche du processus d'accession à l'indépendance.

    Le Québec devient!

  • Les rouges conservateurs

    Lors de la dernière campagne électorale, le parti libéral du Québec a mis tout son poids sur la peur intrinsèque d’un référendum, entraînant dans son sillage la presque totalité des analystes politiques de tous les médias, qui répétaient à qui mieux mieux, leur propore peur d'un référendum. Il a également réussi à associer, les accusations de corruption et de collusion à son égard, comme étant du lançage de bouette. Il a aussi promis haut et fort la création de 250 000 emplois lors de son mandat, s’il est élu.

    Après un peu plus d’un an au pouvoir, non seulement, il ne crée pas d’emplois mais il s’obstine à créer l’austérité. Austérité de laquelle, il s’était volontairement abstenu de parler pendant la campagne électorale. Cette austérité amène des lots de pertes d’emplois. Quand il coupe, il coupe forcément des emplois. Ces emplois coupés au public entraîneront forcément d’autres coupures d’emplois au privé. Des gens qui perdent leurs emplois, gagnent beaucoup moins d’argent et en dépensent beaucoup moins, ce qui entraîne d’autres pertes d’emplois.

    Sans compter, qu’il se trouve à diminuer les services à la population. Il est fort à parier que les gens les moins nantis deviendront forcément plus pauvres.

    Il n’a aucune politique d’envergure pour faire avancer la langue française, aucune politique pour faire avancer une charte qui défendrait nos acquis auxquels nous tenons tous, comme l’égalité entre l’homme et la femme, la démocratie, etc… Il n’a aucune politique culturelle, aucune politique environnementale, ou si peu.

    Surtout et j’insiste, il n’a aucune, mais absolument aucune politique, pour récupérer l’argent que nous contribuables, nous nous sommes faits voler par les corrupteurs. Encore plus, aucune politique pour essayer le moindrement de récupérer l’argent de plusieurs nantis qui non seulement ne payent pas leurs impôts à leur juste part mais mettent ces argents à l’abri de ces dits impôts, dans des abris fiscaux.  On parle ici de plusieurs milliards de dollars.

    Ce parti s’en tient uniquement à des concepts, comme l’emploi, l’économie, les vraies affaires. Il se présente comme l’expert en ces domaines. Pourtant pendant les années Charest, l’économie du Québec n’a progressé que de 1 ou 2%, pas plus.

    Après avoir coupé les dépenses du gouvernement et avoir atteint le déficit zéro, il est fort à parier que dans la dernière année de son mandat, le parti libéral coupera alors dans les revenus de l’état, en offrant aux électeurs une diminution d’impôt, dont l’unique but sera de remporter les prochaines élections. Et c’est reparti. Il devra recouper les dépenses.

    Les Anglos ont un nom pour ce genre de parti libéral. Il s’appelle ça : les « red torrey’s ». Les Francos eux, disent les « rouges conservateurs ».

    On est loin du parti libéral des années soixante, celui de la révolution tranquille, qui construisait une société. On en est très loin. Pour ma part, je pense que nous sommes en train d'entrer dans une deuxième ère de grande noirceur, après celle de Duplessis, celle de Couillard. 

  • M. Lisée, M. Péladeau

     

    Jean francois lisee  Peladeau

    M. Lisée, vous avez été conseillé de deux premiers ministres du Québec : Messieurs Parizeau et Bouchard. Ce n'est pas rien. Je vous en félicite et je suis fier de vous. Vous avez été également un très bon leader de la gauche souverainiste et un excellent journaliste et j’en passe.

    Certains vous reprochent votre interrogation publique par rapport à M. Péladeau (interrogation dans laquelle s’est empressée de s’engouffrer la CAQ et le Parti Libéral pour en faire une attaque).

    Par rapport à ce malentendu, je tiens à préciser que le PQ est un parti souverainiste. Qu’il y a des souverainistes de gauche, de centre et de droite. Ce qui implique une difficulté supplémentaire par rapport aux autres partis. C’est également un parti d’idées, compliquant d’avantage les choses. En plus, une partie de la population perçoit le PQ comme étant un parti de chicanes internes et de manque d’unité. Ce qui ne nous aide pas.

    Par contre, si nous voulons la souveraineté, un jour il faudra s’unir avec les souverainistes de Québec Solidaire et d’Option Nationale qui sont deux partis à gauche du PQ. N’oublions pas que nous devrons convaincre une partie des anciens souverainistes et des fédéralistes déçus de la CAQ, parti à droite du PQ. Nous devrons aller chercher quelques pourcentages du 30% d’électeurs qui n’ont pas voté lors de la dernière élection.

    Ce n’est pas facile mais c’est faisable. Nous avons énormément de pains sur la planche. Il faut relever nos manches et travailler ensemble, faire bloc. C’est faisable si nous ne laissons pas prise à la chicane ou à l’apparence de chicanes.

    Pour arriver à nos fins, le PQ devra se situer au centre de l’échiquier, avec un leader charismatique. Celui que nous avons en ce moment est M. Péladeau. M. Péladeau politicien n’est pas le même homme que M. Péladeau homme d’affaires. Pour ceux et celles qui ne s’en seraient pas aperçus, vous vous en apercevrez bientôt.

    Toujours dans cette optique, demandons à M. Lisée de continuer à œuvrer pour la souveraineté même s’il ne brigue plus la chefferie. Nous avons besoin de lui, de ses capacités, travaillons ensemble, droite, centre et gauche, souverainiste.

    Soyons unis

  • M. Couillard avance et recule

    Philippe Couillard bat en retraite et renonce à ses ambitions de signer la constitution canadienne dans un avenir rapproché. Mme Wynne la première ministre de l'Ontario lui avait déjà indiqué : "La place du Québec dans le Canada ne figure pas sur l’écran radar des Canadiens." Puis Carl Vallée l'attaché de presse de M. Harper : "Comme nous l'avons dit dans le passé, nous n'avons pas l'intention de rouvrir la constitution."

    M. Couillard affirme : «On ne placera plus, nous jamais, le Québec dans une position de faiblesse!»

    Que vient-il de faire si non de placer le Québec dans une position de faiblesse? Le premier ministre de la province de Québec qui avait annoncé lors de la dernière campagne électorale vouloir signer la constitution n'avait véritablement pas préparé sa stratégie.

    Comment peut-on présenter un tel projet sur la place publique sans en connaître auparavant la possible réaction des autres premiers ministres du pays? Cela dénote clairement d'une absence totale de préparation. 

    Aurons-nous un gouvernement du style, j'avance, je recule?

  • Le parti libéral et le Québec

    Si je me souviens bien, lors de la dernière campagne électorale, le parti libéral a réussi à casser le parti québécois lorsque son chef M. Couillard s'est écrié : "Avec le PQ au pouvoir il va y avoir un référendum."  Tous les médias et leurs commentateurs ou presque, ont répété à qui mieux mieux la même chose, pas au nom de M. Couillard mais en leurs propres noms.  

    Les sondages sont sortis. La faible avance du PQ s'est effondrée. Le PLQ a fait une remonté qui s'est soldée par sa victoire majoritaire (au point de vue comtés). Dans les faits, il a obtenu 41,5% des votes. Ou plus précisément, environ 33% des voix puisque 30% de l'électorat s'est abstenu et n'a pas été comptabilisé au point de vue résultat.

    Ce même gouvernement depuis qu'il est au pouvoir ne cesse de vouloir couper partout. Une question se pose : Aurait-il été élu, s'il avait fait sa campagne en disant : On veut ouvrir les conventions collectives, couper dans l'indexation des pensions. On veut augmenter les frais de garderie. Partout, le gouvernement libéral s'en va vers l'austérité.

    Les universités, les commissions scolaires, les pensions, les garderies et les congés parentaux se retrouvent dans la ligne de mire du gouvernement alors que les oppositions déplorent les coupes dans les programmes sociaux québécois.

    Je le redis, une question se pose : Aurait-il été élu en faisant pleinement sa campagne sur l'austérité plutôt que sur : Avec le PQ il va y avoir un référendum?

  • Le travail des médias pour aider le PLQ est flagrant

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    Le parti souverainiste se fait balayé et couper la tête. Le Parti gagnant est  un parti fortement fédéraliste et fortement corrompu.

     

    Au début de la campagne, sur un ton virulent, M. Couillard affirme détester le Parti Québécois (langage inacceptable). Les médias ne s’en offusquent pas. Chef du Parti Libéral du Québec, il était auparavant ami avec  M. Porter, lui-même accusé de fraude et emprisonné au Panama. Les deux avaient enregistré une compagnie ensemble. Les médias ne s’en offusquent pas. M. Porter écrit une lettre pour affirmer que M. Couillard, fera un excellent premier ministre. Les médias ne s’en offusquent pas. Le Parti Libéral du Québec perd la trace de 400 000$ de ses goussets. M. Couillard affirme que ce n’est que dans les livres du parti. Les médias ne s’en offusquent pas. L’UPAC enquête sérieusement sur plus d’une dizaine de libéraux. Ce parti fraudait pour se financer. Il n’a rien changé de son fonctionnement. Plusieurs personnes du passé sont encore présentes. La commission Charbonneau après avoir éclaboussé injustement le Parti Québécois, arrête les comparutions pendant la campagne électorale dans le but évident d’épargner le PLQ. Les médias transmettent ces informations mais ne s’en offusquent pas.  

     

    Par contre pour ce qui est du PQ, rien n’était bon pour les médias. Tout ce que ce parti faisait était critiquer et même ridiculisé. Ils présentaient Mme Marois comme quelqu’un de gauche alors que M. Couillard était présenté comme quelqu’un de solide.

     

    Les deux partis étaient nez à nez dans les sondages. M. Péladeau se présente. Un tremblement de terre médiatique, les médias en parlent pendant 4 jours et le plus négativement possible. Un sondage sort. Les deux partis sont encore nez à nez ou presque. Arrive le premier débat des chefs, M. Couillard fait peur à la population en affirmant catégoriquement qu’il y aura un référendum avec le PQ au pouvoir. Alors que Mme Marois répond toujours : Référendum si les Québécois sont prêts.

     

    Les deux jours suivants, les médias se font les porte-paroles de M. Couillard en faisant les mêmes affirmations en leurs propres noms. Les journalistes, les analystes et commentateurs  s’offusquent tous d’une possibilité de référendum. Aucune réponse du PQ n’est satisfaisante y compris : "Il n’y en aura pas de référendum". Puis, les sondages sortent : Cassure totale, le PQ dégringole, le PLQ prend une forte avance auprès des intentions de vote. Le PLQ, la CAQ, QS et les médias sans oublier derrière eux, les milieux financiers et d’affaires, tous ont finalement réussi à casser le PQ.

     

    Celui-ci essaye de remonter la pente en attaquant le PLQ sur son absence d’éthique. M. Couillard traite le PQ de lanceur de bouettes et tous les médias ou presque y vont à qui mieux mieux pour affirmer la même chose en leurs propres noms. Ils réussissent à faire accroire à une grande partie de la population que le PQ est semblable aux libéraux du point de vue éthique. Sans compter qu’ils n’ont jamais ridiculisé la CAQ ou QS.

     

    L’erreur du PQ a été de ne pas crier au scandale! Il a subi du bashing de la part des médias qui s’appuyaient gros comme le bras sur les sondages qui dans certains pays sont interdits pendant une campagne électorale.

     

     

     

     

     

     

  • Les médias et la campagne électorale

    Je n’irai pas par quatre chemins. La majorité des médias font bel et bien campagne pour le fédéralisme et le parti libéral du Québec de M. Couillard.

    Au lendemain du premier débat, qu’est-ce que nous entendions sensiblement sur toutes les lèvres des médias (ceux de PKP compris): « 60% et plus des gens sont non seulement contre la souveraineté mais ils ne veulent même pas en entendre parler. » C’est ce que M. Couillard véhicule. Les médias s’en font son porte-parole et entonnent, non pas en son nom, mais en leurs propres noms, la même chanson, avec le même air, sans en changer un iota ; en s’appuyant gros comme le bras, sur les sondages évoquant que 60%, parfois 65% de la population, ne veulent pas entendre parler de la souveraineté pendant la campagne.

    Dans ces mêmes coups de sondes, plus de 60% des gens ne voteront pas pour le PLQ ni même pour le PQ, pire encore, 85% d’entre eux ou à peu près, ne voteront pas pour la CAQ, sans compter que 90% ne donneront pas leur appuie à Québec Solidaire. Cependant personne ne livre l’idée qu’il ne faut pas parler de ces partis politiques. 35% à 40% des gens qui veulent entendre parler de souveraineté, c’est plus que ce qu’un parti politique obtiendra comme votes ou du moins les 3/4 d’entre eux assurément.

    Au lendemain du 2e débat, les mêmes médias se perpétuent comme porte-paroles de M. Couillard en affirmant que les chefs de partis se sont lancés de la boue. C’est encore une fois, les propres paroles de M. Couillard, sa seule défense d’ailleurs, très faible. Je crois plutôt que pendant ce débat, les autres chefs de partis et surtout Mme Marois ont questionné, M. Couillard sur son intégrité?

    M. Couillard est très chanceux d’avoir les médias, faisant campagne pour lui ; lui tout seul n’y arriverait pas, mais vraiment pas. Malgré tout, je continue de prévoir un gouvernement PQ, majoritaire.

    Les sondages n’étant pas la réalité mais une perception de la réalité. Par exemple la veille de l’élection de 2012, le sondage du 3 septembre de la même année, répartissait ainsi  les votes : PQ 36%, PLQ 29% CAQ 25%, QS 6%. Le lendemain, aux élections de 2012, le PQ obtenait 32% des votes, le PLQ 31, la CAQ 27, QS 6, ON 2, et les autres 2. Les sondages ne sont pas scientifiques. Il y a assurément une marge d’erreurs. C’est clair comme de l’eau de roche.

    Je crois sincèrement que cette fois-ci, les sondeurs sous-estiment le vote du Parti Québécois. Nous le verrons le 7 avril.

    Il faut peut-être commencer à se questionner sur la légitimité de l’utilisation des sondages en campagne électorale. Dans certains pays, ils y sont interdits pendant les dites campagnes.

    Pour aujourd’hui, je n’en dirai pas plus. Ça suffit. Je me calme…

    À suivre…

    Et je signe, Philippe Rousseau

  • Les partis qui ont une vision de l'avenir

    Si vous le voulez bien, retournons à l’ère Duplessis. Tout le monde je pense sera d’accord, avec le fait que M. Duplessis a retardé l’évolution du Québec, dans son ensemble, et ce  par son inactivité et sa corruption. Sauf sur certains points précis comme la création du drapeau ou la création de l’impôt provinciale, là-dessus, il avait une vision de l’avenir.

    Le parti libéral du Québec des années 60, est selon moi, le parti qui a eu le plus, une vision de l’avenir : la révolution tranquille : création de l’office de la langue française, nationalisation de l’électricité, Création du ministère de l’éducation. Puis l’Union Nationale emboite le pas avec la  création des polyvalentes, des CEGEP et de l’université du Québec, sans oublier la Régie de l'assurance maladie, très important.

    En 1976, le parti québécois poursuit, avec l’assurance automobile,  le zonage agricole, la charte de la langue française (loi 101), qui a permis à ce que 85% des émigrants s’assimilent aux francophones ; plutôt qu’aux anglophones comme c’était le cas auparavant. Aujourd’hui même les libéraux admettent la valeur de la loi 101 après l’avoir combattu longuement et inutilement. Plus tard, viendra l’assurance médicaments. Mon  but ici n’est pas d’être exhaustif.

    Je pense que la charte de la laïcité s’inscrit dans le même sens, le livre blanc sur la consultation  de l’ensemble de la population sur l’avenir du Québec, également. Pour moi ce livre blanc, ne veut pas nécessairement dire, référendum. S’il consulte l’ensemble de la population, il peut aussi bien aboutir à un consensus qui serait peut-être le rapatriement de certains pouvoirs d’Ottawa ou quelque chose de semblable, qui sait. Il n’en tient qu’à la population. Si on veut régler le problème, il faut trouver un consensus.

     Je considère aussi qu’avec le PQ au pouvoir, il y a plus de chances que les propositions de la commission Charbonneau aboutissent à une vision de l’avenir par rapport à l’éthique, plutôt qu’avec le PLQ qui a réglé son problème de corruption, tout simplement en disant que c’est du passé, sans rien changer au fonctionnement de son parti.