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M. Assad, est-il en train de gagner la guerre?

Syrie : Carte de Wikipedia

Rouge 2  

Rouge : Bachar Al Assad.  Gris : EIIL.  Vert : ASL et Al Nosra.  Jaune : Kurdes.                                       Bleu : Zones disputées.

Bachar Al Assad a réussi à  délégitimer la rébellion, en soulignant les ingérences étrangères dans le pays. Le président  a compris que pour tendre la main à son adversaire, il faut imposer un rapport de force qui préfigure la fin du conflit. Le régime de Damas reconquiert de plus en plus son territoire.

On voit se multiplier des accords entre le régime et les rebelles. Certaines unités de l’armée syrienne libre (ASL) passent du côté de l’armée arabe syrienne. L'opposition, qui s’en allait déloger le lion, en est réduite à négocier des couloirs d'évacuation. Certains révolutionnaires syriens sont résignés. Ils commencent à voir le danger d’une Syrie livrée aux exactions des groupes djihadistes comme Al Nosra et l’EIIL.

Aujourd’hui, on se retrouve avec plus de 150 000 morts, 6 millions 500 mille réfugiés, des pertes matérielles gigantesques, un pays sur les rotules. Pourtant, le régime de Bachar Al Assad est toujours là, debout à narguer l’opposition par une élection présidentielle à travers laquelle, il ira chercher sa légitimité.

L’occident aurait dû comprendre que les groupes modérés qu’il était supposé soutenir allaient être marginalisés.

L’Arabie saoudite et le Qatar financent des groupes fondamentalistes dont le lien avec Al Quaïda  a été démontré. Alors, d'un conflit entre une dictature sanguinaire et une opposition syrienne aspirant à la démocratie, la crise s'est transformée en une guerre entre un régime despotique et des djihadistes dont l'objectif est d'installer un état islamique et non la démocratie.

Les américains ont décidé de ne pas recourir au bombardement pour ne pas engendrer le chaos en favorisant Al Nosra (Al Quaïda) et l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL). Deux mouvements dont la majorité des membres sont étrangers au pays. Deux mouvements dont leurs puissances dépassent clairement celle de l’armée syrienne libre, pro-démocratique.

Il n’y a eu aucune scission majeure au sein du  cercle entourant Al Assad. Des années de guerre, ont été incapables de détruire l’homogénéité de ce groupe. M. Assad, lui-même, a une connaissance phénoménale de la géopolitique mondiale envers  la région.

La diplomatie occidentale improvise. Pourtant, leurs services secrets les avaient mis en garde, sur l’afflux massif de djihadistes. On sait que le régime syrien excelle dans le rapport de force. Il ne sait pas dialoguer. À partir du moment où on a militarisé le conflit, il était évident qu’il saisirait l’occasion pour en justifier la répression.

Aujourd’hui semble-t-il, même le gouvernement Israélien, dit en privé aimer mieux voir M. Assad au pouvoir que les groupes djihadistes.

La guerre laissera trop de cicatrices. Vous ne pensez pas?

 

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