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Assad vainqueur, s'impose à la Turquie et à l'Arabie

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Dans une interview accordée à Al Mayadeen, Mme Bouthaina Shaaban, conseillère politique du président syrien Assad, a déclaré : « Aujourd’hui Erdogan, agissant à travers la prétendue opposition dont il est bien sûr loyal, cherche à déterminer le nom qui permettrait aux Frères musulmans de se faire entendre au sein du gouvernement syrien ».

Mme Shaaban a poursuivi en notant que les partis religieux ne sont pas autorisés en Syrie, car il s'agit d'un état pluraliste laïc. La conseillère a noté que le président turc tentait d'intégrer des membres des Frères musulmans à l'intérieur du gouvernement syrien, mais les Frères musulmans sont considérés comme un groupe terroriste en Syrie.

M. Erdogan président de la Turquie, a rétorqué que les Frères musulmans sont une organisation idéologique et ne doivent pas être traités comme un groupe terroriste.

On assiste présentement à une lutte entre la Turquie (musulmane sunnite pro-Frères musulmans) et l'Arabie saoudite (musulmane sunnite, anti-Frères musulmans), une lutte, dis-je, pour obtenir le leadership du monde musulman sunnite et la Syrie n'y fait pas exception.

Assad de confession alaouite, branche du chiisme, est soutenu par l'Iran. Par contre la population syrienne est majoritairement sunnite et l'Arabie saoudite tout comme la Turquie ont financé la rébellion syrienne.

Assad ayant restructuré son armée et ayant obtenu le soutient militaire de la Russie en plus de celui de l'Iran et du Hezbollah libanais, est en train de gagner la guerre et cette opinion est partagée par tous, y compris ses ennemis.

Comme disent si bien les Américains : « If you cannot beat them, join them ! » C'est ce que la Turquie et l'Arabie saoudite tentent présentement, chacun de son côté, en essayant de se rapprocher le plus possible d'Assad, dans le but d'obtenir au moins un peu d'influence sur lui. Autrement dit, ils tentent de minimiser leurs pertes.

De son côté, l'Arabie saoudite fait pression sur le président Assad, pour qu'il renoue avec la Ligue arabe. Mais comme c'est la Ligue arabe qui l'a rejeté, Ce dernier n'est pas pressé de renouer avec elle. Il le fera certainement un jour, en imposant quelques conditions, puisque c'est lui qui a gagné la guerre syrienne et non l'Arabie, ni la Turquie.

Dorénavant, le jeux qui s'ouvre au président Assad, est de jouer sur les deux tableaux, en minimisant ce qu'il donnera à chacun et en maximisant ce qu'il recevra d'eux. Après tout, je le répète, c'est lui qui a gagné la guerre ! Au début, Il dit : Non, à chacun. Ainsi, il fait monter les enchères et comme disent si bien les Chinois : « Donnant, donnant ! »

 

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