Irak

  • L'Irak en voie de reconstruction

    Procheorient religions 4275187174985806592 2L'Irak a du mal à attirer les capitaux étrangers en raison de ses problèmes de sécurité importants, de ses institutions fragiles et de son manque de gouvernance. Il a donc commencé à diversifier ses sources de financement et cherchent plus à l’Est, s’adressant notamment à la Chine; puisqu'entre l’instabilité politique et l’insécurité liée à la lutte contre le terrorisme, Bagdad attire moins les multinationales occidentales. De sorte que les entreprises chinoises ont pu démontré leurs capacités à investir dans les pays dits à risques. C’est l’avantage d’un pays comme la Chine, où le politique dirige l'économique et non le contraire comme en Occident. 

    Ces dernières années, la Chine a passé des accords avec un grand nombre de pays producteurs de pétrole, dont l'Iran, l'Arabie saoudite, le Venezuela et l'Équateur. Mais en 2021, l’Irak semble avoir été le grand gagnant de la politique chinoise de diversification des sources d’approvisionnement. Car, les Chinois ne peuvent dépendre uniquement de l’Arabie saoudite, qui reste un partenaire stratégique des États-Unis et l’option iranienne a ses limites, dû au conflit irano-américain.

    En 2021, la Chine a donc investi plus de 10 milliards $ en Irak. Aucun autre pays situé sur les nouvelles routes de la soie, n'a bénéficié d'un tel montant l'année dernière. Des fonds qui serviront essentiellement à reconstruire les infrastructures pétrolières, comme une grande centrale à fioul à Kerbala. L’importance de l’Irak aux yeux de Beijing, tient au fait que les quatre principaux groupes pétroliers chinois (CNPC, Sinopec, CNOOC et Zhenhua Oil), y sont présents. Déjà en 2019, l’Irak était devenu le troisième fournisseur de pétrole de la Chine, après la Russie et l’Arabie saoudite. La dépendance chinoise au pétrole irakien progresse peu à peu, passant de 1% en 2008 à 9% aujourd’hui et l'Irak possède la 4e réserve pétrolière de la Terre. La république chinoise participe aussi à la réhabilitation de l’aéroport de Nassiriya dans le sud du pays et à la construction de 1 000 écoles.

    Des chiffres qui illustrent aussi l’intérêt grandissant de Beijing pour le monde arabe et le Moyen-Orient. Les investissements chinois dans cette région y ont augmenté de 360% en 2021. Une hausse qui coïncide avec le début du repli militaire américain de la région. Ce n’est peut-être pas un hasard si la république chinoise a installé son unique base militaire en dehors de la Chine à Djibouti, non loin du Moyen-Orient. 

    Par contre, la Multinationale française "Total Énergies" a signé avec le gouvernement irakien 4 contrats d’un montant cumulé de 27 milliards $. Les 10 milliards que Total s’engage à investir, devraient générer 17 milliards de profit, qui seront réinvestis sur place. En 2020, le plus grand projet d'investissement de l'année avait été dans le secteur de l'électricité et avait attiré la multinationale américaine General Electric et l'allemande Siemens, qui ont modernisé les centrales électriques et le réseau de transport irakien. 

  • Réduction des troupes américaines en Irak

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    Samedi, le Premier ministre irakien, Mustafa Al-Kazemi (pro-nationaliste), a invité et rencontré le commandant des Forces iraniennes Qods, Ismail Ghaani, à Bagdad. Ce dernier est resté 3 jours en Irak. Ghaani est le successeur du général Qassem Soleimani, qui était l'homme public iranien le plus populaire d'Iran, assassiné par l'armée américaine le 3 janvier dernier. Cet assassinat était très spectaculaire, mais n'a détruit aucunement la structure de l'armée iranienne. Ce fut comme on dit, un coup d'épée dans l'eau.

    Kazemi a demandé à Ghaani de réduire la tension sur l'armée américaine, qui elle, a commencé à réduire ses troupes de 500 soldats en Irak, remplissant son engagement de réduire sa présence militaire à l'intérieur du pays.

    Bien que le Pentagone ne publie jamais le nombre exact de ses soldats déployés sur les théâtres de guerre, l'armée américaine était évaluer fin 2019 à 5200 soldats en Irak.

    Ce retrait coïncide avec le récent remaniement ministériel du président américain Donald Trump, qui vient de remplacer le secrétaire à la Défense par intérim Mark Esper par Christopher Miller, qui s'est engagé à réduire les forces américaines en Irak et semble-t-il aussi en Syrie.

    Source : Al Masdar news : Le successeur de Qassem Soleimani rencontre le Premier ministre irakien alors que les États-Unis retirent leurs troupes, 22/11/20

    Photos : Le Premier ministre irakien, Mustafa Al-Kazemi et le commandant des Forces iraniennes Qods, Ismail Ghaani

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  • Négociations entre Américains et Irakiens...

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                                                Roquettes Katyusha 

    La base militaire américaine de Taji a été la cible de 2 roquettes Katyusha, qui ont causé quelques dégâts mineurs. Aucun mort et aucun blessé n'a été signalé et aucun groupe n'en a revendiqué la responsabilité. Les 2 missiles sont tombés du côté irakien de la base et non du côté américain. 

    L'attaque à la roquette survient à l'occasion du sixième anniversaire de la fatwa de l'ayatollah irakien Ali Sistani, qui a aidé à créer les Unités de Mobilisation Populaire financées par l'Iran, pour lutter à l'époque contre l'État islamique. Depuis octobre, au moins 30 attaques ont visé les troupes américaines, même si elles étaient plus rares ces derniers mois. La base a été à plusieurs reprises ciblée et en mars, deux Américains et un soldat britannique y ont été tués, tandis qu'une douzaine de soldats locaux y étaient blessés, suite à un barrage de roquettes.

    C'est la 3e attaque ce mois-ci, quelques jours seulement après que Washington et Bagdad ont commencé des pourparlers stratégiques sur la présence des troupes américaines dans le pays, des milices soutenues par l'Iran agissant en dehors de l'État et de la crise économique de l'Irak. Avant le début des pourparlers, une fusée a atterri à quelques centaines de mètres de l'ambassade américaine. Une autre attaque à la roquette a frappé mardi la périphérie de l'aéroport de Bagdad, qui comprend une base militaire utilisée par les Américaines. Aucun blessé ni aucun dommage. 

    Le sentiment anti-américain est à la hausse suite à l'assassinat par Washington, le 3 janvier dernier, du général iranien Soleimani et du haut commandant irakien du groupe "Hashd al-Sha'abi" faisant parti des Unités de Mobilisation PopulaireLes groupes de résistance irakiens ont juré de venger ces assassinats, mais nient tout rôle dans les attaques à la roquette. Deux jours après les assassinats, le Parlement irakien a voté une résolution appelant à la fin de la présence de toutes les forces étrangères, y compris les Américains. Washington avait alors menacé de sanctions, si les troupes américaines étaient expulsées du pays. 

    Le secrétaire d'État adjoint américain David Schenker, a pour sa part déclaré que l'Irak s'était engagé à s'acquitter de ses obligations, en ce qui concerne les attaques de milices visant la présence américaine. Aussi, le commandement des opérations conjointes de l'Iraq a indiqué qu'une enquête sur l'attaque a déjà débuté.

    Les Américains qui accusent les factions armées irakiennes pro-iraniennes d’être responsables de ces attaques, se sont déjà retirés de plusieurs bases et on annoncé jeudi dernier, qu’ils allaient réduire davantage leur présence militaire en Irak. Pendant que le premier ministre Kāẓimī  confirme que son gouvernement s'appuie sur la souveraineté irakienne dans son dialogue avec l'Amérique et souligne que l'Irak sera un champ de paix et non une scène de lutte avec les forces extérieures. 

    Sources : Agence de presse internationale du coran; Al-Masdar News; Jerusalem Post; Journal de Montréal; National Post; New York Times; Press TV; RT; Rudaw Kurdistan. 

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     Le premier ministre Kāẓimī 

  • L'Irak au bord du cataclysme économique...

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    Moustafa al kazimi, nouveau Premier ministre d'Irak

    Moustafa al-Kazimi 53 ans, ancien chef du renseignement irakien, ayant ses entrées autant à Washington qu'à Téhéran, est devenu premier ministre d'Irak, le 6 mai dernier. Sur 329 députés, 255 ont fait le déplacement pour accorder leur confiance à 15 ministres sur un cabinet qui en compte normalement 22. Les postes-clés du Pétrole et des Affaires étrangères sont toujours vacants.

    M. Kazimi a tissé des liens avec des dizaines de nations. Il a été longtemps perçu comme l’homme de Washington, avant de tisser aussi d’étroits liens avec Téhéran. L’homme a développé des talents de négociateur et de médiateur.

    Pour mettre fin à la contestation populaire, il s’est engagé à libérer les manifestants arrêtés, promettant justice et dédommagement aux proches des plus de 550 tués. Il s’est engagé à faire rendre des comptes à tous ceux ayant versé du sang irakien. 

    Par ailleurs, le nouveau Premier ministre irakien a appelé le Parlement à adopter la nouvelle loi électorale nécessaire au scrutin anticipé promis par son prédécesseur. Le nouveau gouvernement se présente donc comme un cabinet de transition.

    Washington a accordé au nouveau Premier ministre, quatre mois supplémentaires pour continuer à se fournir en gaz iranien, sans subir de sanctions. Bagdad doit aussi achever une ligne électrique du Koweït jusqu'au sud de l'Irak, pour importer 500 MW d'électricité du Golfe et non d'Iran, grand ennemi des États-Unis.

    Le Premier ministre a décrété que les salaires de mai seraient payés dans les temps. Aussi pour trouver les quatre milliards de dollars nécessaires pour payer les huit millions de fonctionnaires et pensionnés du pays, M. Kazimi s'active. L’Irak est au bord du cataclysme économique et politique.

    Il a reçu au palais gouvernemental l’ambassadeur de Turquie, soulignant l’importance de la coopération avec la Turquie en économie et dans la lutte contre le terrorisme.

    Puis, il a reçu l'ambassadeur de Chine. Ce dernier a confirmé la volonté de son pays de continuer à développer des relations avec l'Irak et a réitéré la position chinoise, en ce qui concerne le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale irakienne.

    Pour sa part, le nouveau chef du gouvernement irakien a dit apprécié le soutien de la Chine dans la lutte contre la COVID-19 et qu'il espérait renforcer la coopération économique afin de résoudre la crise actuelle entraînée par la chute du prix du pétrole. Il a également exprimé l'espoir d'attirer des investissements d'entreprises chinoises dans les domaines de l'énergie et de l'agriculture.

    Le ministre irakien des finances pour sa part, a entrepris une tournée autour du Golfe persique et a rencontré les ministres saoudiens des Finances, de l'Énergie et des Affaires étrangères, plaidant auprès d'eux un soutien financier immédiat. Le ministre doit également se rendre au Koweït et aux Émirats arabes unis pour récolter également de l'aide financière.

    Sources : AFP; El Watan; France24; Le Figaro; L’Orient le Jour; TRT; Xinhuanet.

  • Explosions à l'aéroport de Bagdad

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    Ce matin pour la première fois depuis des semaines, trois roquettes se sont abattues sur le périmètre de l'aéroport international de Bagdad, sans faire de dégât ni victime. Aucun groupe n'en a revendiqué la responsabilité. L'armée irakienne a relevé son niveau d'alerte, pendant que des avions de guerre des forces aériennes irakiennes et américaines survolent à basse altitude au-dessus du gouvernorat de Bagdad. L'armée irakienne a trouvé un lance-roquettes dans une zone rurale à l'ouest de la capitale.

    C'est la première fois que des roquettes explosent depuis que le Pentagone avait rédigé un plan d'escalade majeure contre les milices soutenues par l'Iran, plan qui prévoyait de frapper simultanément 122 cibles en Irak, si d'autres Américains mouraient. Le plan a été suspendu officiellement à cause du coronavirus. Mais s'il y a une attaque, le plan redeviendrait effectif. Plusieurs pensent que le plan a été suspendu à cause que l’Iran a inondé ses côtes de lance-missiles et d'anti-missiles, en réponse aux menaces américaines.

    Comme, il n'y a pas de mort, il est fort possible qu'il n'y aura pas de réplique. Mais la tension monte. 

    Sources : Al-Masdar News; As-Source News / Military; Info d'Al Ahed; Reuters; Sol Quintana Roo. 

  • Apaisement en Irak

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    Bagdad

    Usbat al-Thayireen (la Ligue des révolutionnaires) qui a revendiqué le mois dernier, la dernière série d'attaques à la roquette sur les bases américaines, a promis d'attaquer les troupes américaines, si elles ne quittent pas le pays.

    De sorte que Washington a retiré ses troupes de 5 bases et les a repositionnées sur des bases plus défendables avec un repositionnement des défenses aériennes.

    Le Pentagone a aussi rédigé un plan d'escalade majeure contre les milices soutenues par l'Iran, plan qui prévoyait de frapper simultanément 122 cibles en Irak, si d'autres Américains mouraient. Par rapport à cette réplique, le général White craignait que cela ne devienne incontrôlable, s'il y avait une rétorque de la part de l'Iran.

    Le plan vient donc d’être suspendu officiellement à cause du coronavirus. Mais s'il y a une attaque, le plan redeviendrait effectif.

    Il est fort probable que ce soit dû à l'augmentation gigantesque du nombre de missiles et d'anti-missiles, le long des côtes iraniennes et aussi au fait que le Premier ministre désigné M. Kadhimi, nationaliste irakien laïc et ancien directeur du renseignement, est toujours en consultation avec différents partis pour former son cabinet. Il s'est déjà positionné contre les forces militaires étrangères sur le territoire irakien, y compris non seulement les Américains, mais aussi les milices pro-iraniennes.

    Sources : Al-Masdar News; Asharq Al-Awsat (Irak); News Week; Rudaw; South Front.

    Photo : Les mains de la victoire, à Bagdad

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  • Moqtada al Sadr, le nouvel homme fort d'Irak

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    La constitution irakienne ayant été rédigée pour empêcher tout retour à la dictature, le système électoral est fait de façon à ce que les différentes factions politiques négocient des alliances, pour former un gouvernement.

    Le 12 mai 2018, les Irakiens votaient pour la première fois depuis leur grande victoire militaire sur l'EI. Ces élections législatives ont été marquées par la montée des partis anti-système et par une forte abstention. Selon la Commission électorale, seulement 45% des inscrits ont voté, soit la plus faible participation depuis 2003. Auparavant, 60% des gens votaient. Il semble que l’Irak se trouve maintenant dans une situation de rupture entre ses politiciens et leurs électeurs, sauf dans la région du Kurdistan. 

    L’absence de nouveaux visages a contribué à cette forte abstention. Moqtada al-Sadr qui présentait la liste "La marche pour les réformes", formée par son mouvement, en alliance avec la Société Civile et le Parti Communiste Irakien, avait demandé aux 33 élus de son parti, membres du parlement sortant, de ne pas se représenter pour faire place à de nouveaux venus. C’est l’une des raisons pour laquelle cette coalition chiite, à la surprise générale, est arrivée en tête du scrutin, aux dépens du premier ministre sortant, soutenu par les États-Unis. L’exemple d’Amar el Hakim, le dirigeant du parti "le Conseil Supérieur", est également éloquent. Il a quitté "le Conseil Supérieur" pour fonder le "Hakmat" qui a fait un bon score, à l’inverse de son parti d’origine qui n’a obtenu aucun siège.

    Les partis présentant les mêmes politiciens au pouvoir depuis 15 ans, comme "le gouvernement du droit" de l’ancien premier ministre al-Maliki, qui a perdu les 2/3 de ses députés, ont connu de sérieux revers. 

    D’autres éléments ont contribué également à cette abstention, comme l’existence de nombreux camps de réfugiés où il est difficile de voter, la multiplication des partis et des coalitions, le vote avec un système électronique pour la première fois et la désunion au sein des multiples coalitions. 

    Aucune des trois forces arrivées en tête n'a gagné plus d'une cinquantaine de sièges sur 329. Les élections, ont abouti à l’assemblée la plus fragmentée depuis le premier scrutin multi-partis de 2005.

    La lutte contre la corruption a certes été l'enjeu principal de l'élection. La liste de Moqtada al-Sadr, chiite pro-irakien, leader politique de 44 ans, issu d'une lignée de dignitaires religieux, a obtenu 54 sièges. Elle a devancé les deux autres grandes formations, qui elles, ont fait campagne sur leur victoire contre l’État islamique. Arrivée en deuxième avec 47 sièges, "l’Alliance de la conquête", supplétif de l'armée dans la victoire sur l'EI, est soutenue par l'Iran. Quant au premier ministre sortant, Haidar al-Abadi de la "Coalition de la victoire", il arrive troisième avec 42 sièges. Il bénéficie de l’appui des Américains.  

    L'aide des États-Unis et de l’Iran a certes été cruciale pour vaincre l’État islamique. La victoire militaire sur l'EI, a été acquise avec la destruction partielle ou totale de nombreuses villes du pays, impliquant 2,5 millions de réfugiés se trouvant en Jordanie, en Iran et dans les pays occidentaux. Une partie des chrétiens et des Yézidis sont répartis dans 70 camps de réfugiés à l’intérieur de l’Irak. Donc, après la victoire sur l'EI, la reconstruction du pays devient l'enjeux principal pour la population. L’objectif de reconstruction ne peut être atteint que si un gouvernement est capable de lutter contre la corruption. Dans cette perspective de reconstruction, le gouvernement pense avoir besoin d’une aide internationale estimée à 100 milliards de dollars.

    Bête noire des Américains et grand promoteur d’un nationalisme irakien et d’un chiisme arabe distancié de l’Iran, Moqtada al-Sadr a gagné son pari. L’alliance "La marche pour les réformes" est arrivée en tête des élections. La campagne contre la corruption, que ses partisans avaient mené, tous les vendredis depuis le mois de janvier sur la place Tahrir dans le centre de Bagdad, a porté bien au-delà des quartiers pauvres où son mouvement est historiquement implanté. En adoptant un nouveau discours inclusif pour toutes les composantes communautaires irakiennes, le mouvement a séduit. 

    Prônant l’indépendance politique du pays, avec ses 54 députés sur 329, Sadr, Fils de l'ayatollah chiite irakien Mohammad Sadeq al-Sadr, exécuté sous Saddam Hussein, est l'un des hommes les plus influents d'Irak. Suite à sa victoire, il lance des tractations dans le but de former le nouveau gouvernement. Pendant ce temps, les États-Unis et l’Iran pèsent de tout leur poids pour tenter d’influencer le choix du prochain gouvernement. Les sunnites, dont les deux principales listes comptent 35 députés élus, et les Kurdes, avec une cinquantaine de sièges, sont courtisés par les principaux gagnants, car incontournables pour obtenir la majorité au parlement. En 2010, la coalition du laïc Iyad Allawi, honnie par Téhéran, arrivée en tête, avait été écartée par le jeu des alliances. C'est ce qui risque d'arriver à Sadr. Le premier ministre sortant Haider al-Abadi, avait été nommé par un accord tacite entre les deux puissances agissantes en Irak. Un premier ministre issu du camp sadriste n'a aucune chance d'avoir les deux appuis.

    al-Sadr est à la tête d’un mouvement politique, apparu dès les premiers jours de l’occupation américaine en Irak. Ce dernier dispose de médias, dont l'hebdomadaire Al Hawza, qui avait été fermé par l'administration américaine de Paul Bremer, en 2003. 

    Il disposait aussi d'une milice, soit "l'armée du Mahdi" dont l'effectif était composé d'à peu près 30 000 hommes. Cette milice fut accusée par l’armée américaine comme par de nombreux sunnites d'avoir constitué la plupart des escadrons de la mort, qui commirent des exactions contre les sunnites. À ce titre, Sadr est considéré par les États-Unis comme l’un de leurs principaux ennemis, au même titre que la guérilla sunnite, guérilla qui fit d'ailleurs beaucoup de morts chez les chiites. 

    Le bastion de son mouvement est situé à "Sadr City", vaste faubourg chiite du Nord-est de Bagdad, qui porte son nom et qui durant la guerre d'Irak, résista à l'armée américaine. Il jouit aussi d’une forte popularité dans le Sud irakien, fortement chiite. Il tient un discours populiste, religieux et conservateur, qui profite du mécontentement de la population face à l’incapacité du gouvernement irakien et de l’occupant américain, à rétablir la sécurité et les services publics essentiels.  

    Au début de 2007, plusieurs chefs du mouvement "Sadr" ont été tués par l'armée américaine, ainsi que des centaines de ses partisans. Plusieurs Américains auraient voulu tuer Sadr lui-même. Vue sa popularité, c'était impossible. Suite au refus du premier ministre de demander le retrait immédiat des forces américaines du pays, son parti s'est retiré de la coalition du premier ministre Al-Maliki. Plusieurs médias américains indiquèrent que Sadr avait fui en Iran. Cette affirmation sera démentie par ses proches, mais un porte-parole du gouvernement irakien évoque un bref séjour à Téhéran. 

    L'armée du Mahdi est démantelée en 2008, mais une part importante de ses combattants incorpore la Brigade du jour promis, créée en novembre 2008 par Sadr, lui-même. Ce qui fait dire à plusieurs, que cette armée a tout simplement changer de nom.

    2015 : Les sadristes réclament comme réformes, la lutte contre la corruption et l'amélioration des services publics. L’Irak, pays riche en pétrole, occupe le 10rang des pays les plus corrompus. Sur 800 milliards de dollars de revenus pétroliers depuis 15 ans, 312 milliards ont été détournés par les politiciens. 

    2016 : Moqtada al-Sadr appelle ses partisans à cesser les violences contre les homosexuels. Ces déclarations sont saluées par Human Rights Watch qui avait dénoncé une campagne d'exécutions, de rapts et de viols menés par les milices chiites contre les LGBT.

    2017 : Sadr visite l'Arabie saoudite sunnite et les Émirats Arabes Unis.

    2018 : En prévision des élections législatives, le mouvement sadriste s'allie au Parti communiste irakien, pour barrer la route à Téhéran, qui ne supporte pas le rapprochement d’Al-Sadr avec l’Arabie Saoudite. « Notre décision sera irakienne et à l’intérieur de nos frontières », écrit Moqtada Sadr sur son compte Twitter, visant clairement les ingérences iraniennes. 

    Téhéran dépêche donc à Bagdad, l’influent général Soleimani qui intervient régulièrement dans les affaires politiques et militaires irakiennes. Il s'oppose à toute alliance avec Moqtada Sadr. Il interdit également toute alliance avec le mouvement "Hakmat" du chiite Ammar al-Hakim (deux partis anti-système), également avec le vice-président sunnite Oussama al-Noujaïfi et le Parti démocratique du Kurdistan. À partir de là, il active ses relations, en vue de la formation d’un gouvernement de coalition. Il réunit les chefs, dont le premier ministre sortant Haidar al-Abadi (arrivé 3e), son prédécesseur Nouri al-Maliki (arrivé 5e), tous deux soutenus par les Américains. al-Maliki lorsqu'au pouvoir en 2014, s’était illustré par un degré de corruption inédit et par une défaillance totale face à l'irruption de l’EI. Ferait parti aussi de la coalition probable, Hadi al-Ameri (arrivé 2e). Il dirige "l’Alliance de la Conquête", pro-iranienne. Le général essaye d'y ajouter de petites formations chiites pour constituer un bloc parlementaire assez fort, afin d'obtenir le poste de premier ministre. Pour lui faire barrage, l’Iran peut compter, sur l’ex-Premier ministre Nouri al-Maliki qui a obtenu 26 sièges et sur les élus de la liste des pro-Hachd al-Chaabi, ces groupes paramilitaires financés par Téhéran qui ont aidé l’armée irakienne à chasser l’EI de tous les centres urbains. L'Iran a été très actif dans la lutte contre l'EI en Irak et en Syrie.

    Si Moqtada Sadr donne du fil à retordre à l’Iran, il en donne tout autant aux Américains, qui se rappellent sa puissante “Armée du Mahdi”, qui a ensanglanté les rangs de leurs troupes dans la foulée de l’invasion de 2003, puis en avril 2004 à Bagdad et en août de la même année à Najaf. Washington envoie donc aussi son émissaire, l’envoyé spécial Brett McGurk, qui sillonne le pays à la rencontre des différentes forces politiques. 

    Évoquant leurs présences, Moqtada Sadr dénonce leurs ingérences dans les affaires irakiennes. Le leader chiite n’entend pas pour autant occuper le poste de premier ministre. Il préfère être le faiseur de roi. Il soutiendra celui qui défend son programme. Les sunnites, dont les deux principales listes comptent 35 députés élus, et les Kurdes, avec une cinquantaine de sièges, sont courtisés car incontournables pour obtenir la majorité au Parlement.

    Ce leader chiite, rendu célèbre par son combat contre les forces américaines en Irak, en plus de renouveler la classe politique et de faire de la lutte contre la corruption son objectif principal, Sadr s'édifie en tant que nationaliste arabe irakien. Il ne tolérera plus la présence d’un seul soldat ou conseiller militaire américain sur le sol irakien. La défense des démunis est un autre gage de son succès. Moqtada al Sadr représente la société défavorisée, livrée à elle-même. Une société qui vit dans un pays où l’écart entre les plus pauvres et les plus riches représente 343 ans de salaires ; où ces quatre dernières années, 68 000 civils ont été tués. Sadr tente de rallier chiites, sunnites, kurdes, yézidis… Il est le seul à rejeter l’intervention américaine et iranienne. Il incarne le nouveau nationalisme irakien, non pas fondé sur l’identité arabe comme avec Saddam Hussein, mais sur l’irakicité.

    Le recul du confessionnalisme est un phénomène nouveau d’une grande importance, car il préservera l’Irak de l’influence étrangère. Cet élément sera inscrit dans la composition du nouveau gouvernement. Dès lors, des concessions vont devoir être faites afin d’intégrer de nouveaux visages. Moqtada al-Sadr n’est pas candidat et ne souhaite pas entrer dans le gouvernement. Il se contenterait de la reconduction de Haider al-Abadi comme premier ministre, mais demanderait en contrepartie le ministère de la Défense ou de l’Intérieur. Les différents partis politiques irakiens semblent ainsi affirmer leur volonté de former un gouvernement à l’abri des influences extérieures. Dans sa coalition gouvernementale, il exclue la présence des partis pro-iraniens tels que "l’Alliance de la conquête", ainsi que celle de Nouri al-Maliki, tous deux pro-iranien.

    Moqtada al Sadr propose une coalition avec sa liste, celle de Haider al-Abadi de la "Coalition de la victoire", celle de Ammar al-Hakim de "Hakmat", celle d’une liste sunnite conduite par Ayad Alaoui, celle d'un chiite laïc et il y ajoute de petits partis kurdes. 

    L’Irak a normalisé ses relations avec l’Arabie saoudite, même si celle-ci a perdu son influence auprès des Arabes sunnites suite à la malheureuse expérience de l'EI. Quant à l’Iran, ce dernier maintient une présence importante dans le pays avec la liste des Hachd al-Chaabi et celle de Nouri al-Maliki. Le pouvoir turc quant à lui, espérait voir la liste des Turcomanes obtenir de bons résultats, et a été déçu. Après ces élections, l’Irak pourrait entrer dans une phase plus calme afin de reconstruire le pays politiquement, économiquement et socialement. 

    Moqtada Al Sadr, 44 ans, barbe fine et turban noir des descendants du Prophète, natif de Nadjaf, ville religieuse chiite du sud de Bagdad, émerge tout jeune sur la scène politique. Il profitait du vide laissé par la chute de Saddam Hussein en 2003, et de l’hostilité populaire face aux États-Unis. 

    À Nadjaf et dans le quartier défavorisé de la capitale qui porte son nom, Sadr City, Moqtada Al Sadr peut compter sur une large base. Sa capacité de mobilisation politique a déjà été démontrée : aux législatives de 2005, lorsqu’il a remporté 32 des 275 sièges du Parlement, en 2016, lorsque des milliers de partisans ont répondu à ses appels pour manifester contre la corruption.

    Auparavant, son influence s’était vérifiée avec la formation de sa puissante "Armée du Mahdi", à laquelle se sont brutalement confrontés les États-Unis. Moqtada Al Sadr dispose encore de milices lourdement armées et enracinées dans la société. 

    Cependant, des restes de l'EI sont toujours présents à la frontière entre la Syrie et l’Irak et la fragmentation du paysage politique va compliquer les prises de décisions.

  • Au Kurdistan irakien : les élections reportées

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    Les forces irakiennes ont réussi à évincer facilement les forces kurdes de la riche province pétrolière de Kirkouk, ainsi que des provinces de Ninive et de Diyala. Dans la très grande majorité des cas, il n'y a pas eu d'affrontement, les peshmergas kurdes s'étant retirés en vertu d'un accord conclu avec Bagdad. 

    Qasem soleimani afpQassim Suleimani major général, commandant de la Force al Qods iranienne, se trouvait près de Kirkouk, pour organiser les avancées militaires irakiennes et pour obtenir un accord de retrait des forces kurdes sans trop de violence. 

    Certaines forces irakiennes se sont battus avec du matériel fourni par les États-Unis. Les Américains leur ont mentionné qu'ils ont offert ces armes à l'armée irakienne pour combattre l'État islamique et protéger l'Irak contre les menaces extérieures et non pas pour attaquer les Kurdes irakiens.

    Moscou, quand à elle, dispose d'importants intérêts économiques au Kurdistan et insiste sur l'importance du maintien de l'intégrité territoriale de l'Irak. Selon la Russie, tous les problèmes devraient être résolus par un dialogue regroupant tous les groupes ethniques et confessionnels du pays.

    Gel des activités de la présidence du Kurdistan

    Suite au retrait des forces kurdes de trois provinces irakiennes ne faisant pas parties du Kurdistan autonome officiel, le parlement kurdistanais a repoussé de huit mois les élections législatives et a gelé les activités de la présidence kurde. Les élections législatives, qui devaient avoir lieu le 1er novembre au Kurdistan irakien, ont été repoussées de huit mois. La date de la présidentielle sera annoncée ultérieurement.

    2017 09 24t184912z 1581756219 rc1d18e25910 rtrmadp 3 mideast crisis kurds referendumAuparavant, c'était le président kurde, Massoud Barzani, qui décidait du calendrier des élections générales au Kurdistan irakien. Le mandat de Barzani, premier président élu de la région autonome du Kurdistan irakien, a expiré en 2013. Son mandat a été prolongé de deux ans, puis s'est poursuivi durant le chaos créé par la percée militaire fulgurante de l’État islamique en 2014. Depuis, les Kurdes ont repris tout leur territoire et même plus, des mains de l'État islamique. Ceci avec l'aide américaine, canadienne et espagnole entre autre. 

     

     

     

  • Rex Tillerson au Moyen Orient, mince succès

     

    1484708 visite rex tillerson intervient moinsLe secrétaire d'état américain s'est rendu au Qatar et en Arabie saoudite. 

    Cependant l'Arabie saoudite refuse toute médiation des États-Unis entre elle et le Qatar; même si le Qatar est disposé au dialogue avec elle. Ryad reproche à Doha le financement d'al Qaïda et le rétablissement de ses relations diplomatiques avec Téhéran. À noter que l'Iran et le Qatar se partagent l'exploitation d'un gisement offshore de gaz naturel nommé « South Pars ».  Ce gisement est situé à cheval entre les eaux territoriales des deux pays.

    Consolation, Rex Tillerson a assisté à la première réunion de la commission de coordination saoudi-irakienne à Ryad. Les États-Unis ayant contribué à ce mince rapprochement entre les deux pays. 

    La question des milices iraniennes en Irak

    L'Iran est militairement présent en Irak. Tout le monde le sait. Aussi, le secrétaire d'état américain exige le départ des milices iraniennes. Or officiellement, l'Iran reconnaît seulement la présence de conseillers militaires et de volontaires en Irak, mais aussi en Syrie et ce, pour combattre les groupes terroristes comme l'État islamique et al-Qaïda.

    Les milices populaires, en particulier le groupe Hachd al-Chaabi, comptent en plus des Iraniens, des dizaines de milliers d'Irakiens. Elles sont soutenues par l'Iran. Leurs chefs, Hadi al-Amiri et Abou Mahdi al-Mohandis, sont des proches de Téhéran et ont vécu des années en Iran.

    La demande de Rex Tillerson a été refusée. En effet, la milice Hachd al-Chaabi est maintenant officiellement incorporée au sein des forces armées irakiennes.

    Alalam 635982470100962556 25f 4x3Les médias iraniens et les réseaux sociaux publient régulièrement des photos d'un général iranien nommé Soleimani. Celui-ci est souvent sur les fronts de guerre aussi bien en Irak qu'en Syrie. Il est photographié sur un front tout juste avant une grande percée. Soleimani très populaire, d'ailleurs cette photo parle d'elle-même, est un grand héros de guerre pour les Syriens, les Irakiens et les Iraniens. Il est d'ailleurs reconnu mondialement comme un grand stratège militaire. 

  • Mossoul : Les Irakiens avancent toujours

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    Des ciels noirs d’encre empêchant les raids de la coalition sur leurs positions, les djihadistes mettent le feu aux puits de pétrole, aux tas de pneus, et à une usine de soufre. L'assaut contre Mossoul se déroulerait quand même dans le calendrier prévu. 

    S'ils avaient voulu déserter le terrain, les rebelles l'auraient déjà fait. On a plutôt relevé le transfert de quelques centaines de djihadistes, de la Syrie vers l'Irak. Les combats dans Mossoul ne commenceront sans doute pas avant un mois, Des contrecoups terroristes sont redoutés en Europe. Daech a coupé toutes les communications de la ville, internet compris. Le ciel est enfumé sur des kilomètres. 

    Depuis Qayyarah et Khazir, des dizaines de milliers de combattants irakiens avancent en véhicules blindés, à travers les plaines arides. Avec le soutien aérien américain et l’appui de l’artillerie française, les forces irakiennes progressent maison par maison. Il semblerait que les terroristes utilisent la population civile comme bouclier humain pour se protéger des frappes aériennes et de l’artillerie. 

    Des combattants kurdes ont repris plusieurs villages tenus par l'État islamique autour de la ville. Au Nord-Est de Mossoul. Les Kurdes irakiens ont repris la ville de Bachika.

    À 200 km au Sud-Est de Mossoul, l'État islamique a répondu en attaquant Kirkouk, ville kurdeDes hommes armés portant des vestes explosives ont attaqué des barrages de contrôle et des unités de patrouille, pour atteindre le quartier général de la police et une centrale électrique.

    La reconquête de Mossoul sera longue et pénible.

     

    Sources :

    L'Obs : Bataille de Mossoul : Daech rend le ciel toxique, 24/10/16

    Le Figaro : Mossoul : la coalition se heurte à la résistance de Daech, 24/10/16

    Radio-Canada : Les Kurdes irakiens disent avoir pris Bachika près de Mossoul, 23/10/16

    France 24 : Mossoul : les forces irakiennes et les Kurdes poursuivent leur progression, 21/10/16

    E.Night Watch : Ce qu’il ne fallait pas louper en 3 minutes : Mossoul, 19/10/16

    El Moudjahid (Alger) : Bataille de Mossoul : Les forces irakiennes progressent, 19/10/16

     

  • Mossoul : Les Irakiens avancent lentement

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    Irakiens contre EI

    15567232Daech coupent toutes les communications de la ville, internet compris. Le ciel est enfumé sur des kilomètres. Les terroristes ont mis le feu aux puits de pétrole pour empêcher les bombardements de la coalition. Les avions américains ont quand même atteint 52 cibles. 

    Irak une offensive lancee pour reprendre mossoul a l etat islamique 2afaa7 0 1xDepuis Qayyarah et Khazir, des dizaines de milliers de combattants irakiens avancent en véhicules blindés, à travers les plaines arides. Avec le soutien aérien américain et l’appui de l’artillerie française, les forces irakiennes progressent depuis 4 jours, maison par maison. Il semblerait que les terroristes utilisent la population civile comme bouclier humain pour se protéger des frappes aériennes et de l’artillerie. 

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    Kurdes conte EI

    Des combattants kurdes ont lancé l'assaut sur plusieurs villages tenus par l'État islamique autour de la ville. Le principal objectif étant la ville de Bachiqa, au Nord-Est de Mossoul. 

    À 200 km au Sud-Est de Mossoul, l'État islamique a répondu en attaquant Kirkouk, ville kurdeDes hommes armés portant des vestes explosives ont attaqué des barrages de contrôle et des unités de patrouille, pour atteindre le quartier général de la police et une centrale électrique.

    La reconquête de Mossoul sera longue et pénible.

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    Sources :

    France 24 : Mossoul : les forces irakiennes et les Kurdes poursuivent leur progression, 21/10/16

    L'Obs, photos, 20/10/16

    E.Night Watch : Ce qu’il ne fallait pas louper en 3 minutes : Mossoul, 19/10/16

    El Moudjahid (Alger) : Bataille de Mossoul : Les forces irakiennes progressent, 19/10/16

    France 2 : Mossoul : la préparation des soldats de l'État islamique, 18/10/16

     

  • Mossoul

     

    3 à 5.000 terroristes lourdement armés, pas du tout en état de panique, s'organisent et sont en train de fortifier leur ligne de défense. Ils ont coupé internet, organisent des barrages pour contrôler les téléphones portables, les appels et les photos. Sur de rares photos sorties de Mossoul au cours des derniers jours, on aperçoit l'asphalte percé en de nombreux endroits pour relier les différents pièges explosifs, ou encore des barricades de béton qui ont été dressés en barrage. Y règne une ambiance de suspicion générale qui aurait déjà coûté la vie à 20 personnes. 

    À 70 km au sud, le ciel est enfumé sur des kilomètres. Les terroristes ont mis le feu aux puits de pétrole pour empêcher les bombardements de la coalition. Les avions américains ont quand même atteint 52 cibles. Des avions turcs ont aussi pris part aux opérations. 

    Depuis Qayyarah et Khazir, des dizaines de milliers de combattants irakiens avancent en véhicules blindés, à travers des plaines arides. Ils sont appuyés par les forces aériennes américaines, et ont déjà libéré plusieurs villages. 

    La bataille de Mossoul promet d’être particulièrement âpre. Elle fait craindre un exode massif de la population. 1,5 million de gens y vivent et pourraient se retrouver piégés par les combats, ou être utilisés comme boucliers humains par les terroristes et même être bombardés par la coalition. 

    Sources :

    France 2 : Mossoul : la préparation des soldats de l'État islamique, 18/1016

    El Moudjahid (Alger) : Bataille de Mossoul : Les forces irakiennes progressent, 19/10/16

  • Le Canada se retrouve au front malgré lui

     

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    À Erbil, dans le nord de l’Irak, alors que L’EI lançait sa plus grande offensive depuis cinq mois contre les forces kurdes; les forces spéciales canadiennes entraînant les combattants kurdes, se sont retrouvés au centre de tirs importants et y ont répondu par les armes. On ne signale aucun mort chez les 69 instructeurs canadiens. Par contre des militaires kurdes ont perdu la vie.

    Deux CF-18 canadiens sont intervenus. Des avions américains, britanniques et français ont également effectué des frappes, alors que l’offensive contre les Kurdes s’est étirée sur plus de 17 heures. Les combats ont commencé vers 16 h, mercredi, et ont duré jusqu'à jeudi matin.

    L'EI a utilisé des voitures piégées, des mortiers et des roquettes pour lancer chaque attaque. Les forces kurdes les ont repoussés en cinq lieux.

    L’ampleur de l’offensive semble avoir pris par surprise les Kurdes et la Coalition. Les attaquants se sont infiltrés brièvement à travers les positions défensives des FSK. Nos forces ont alors conseillé les FSK et les ont aidées à lancer une contre-attaque et à rétablir leurs lignes défensives.

    Sources :

    Ici Radio-Canada : Des avions canadiens en soutien aux forces kurdes dans le nord de l'Irak, 17/12/15

    Le Devoir : Des avions canadiens tentent de contrer une offensive du groupe EI, 17/12/15

    Métro : Participation active au sol du Canada en Irak, 17/12/15

    Canoe.ca : Des soldats canadiens ont aidé les Kurdes à repousser l'EI, 17/12/15

  • Ramadi bientôt libérée !

     

    Ob 2c15c5 iraq map ramadiDernière mise à jour 6h. 45. Après des mois d'âpres combats, "Ramadi", chef-lieu de la province d'Al-Anbar, contrôlée depuis mai par l'EI, est en voie d'être reconquise par le pouvoir irakien. 

     

    Les forces de la sécurité irakienne sont parvenues à reprendre un quartier clé de Ramadi, Tamimainsi que plusieurs ponts conduisant au centre-ville. Une telle victoire devrait faciliter la chute d'autres territoires de la vallée de l'Euphrate, tenus par Daech, depuis l'instauration de son califat irako-syrien à l'été 2014.

    Les forces gouvernementales appuyées par des frappes de la coalition internationale, tentent de reprendre la ville. Elles ont repoussé une violente contre-attaque de l'EI, 15 véhicules piégés conduits par des kamikazes ont été détruits, grâce à des missiles antichar Kornet de fabrication russe, plusieurs soldats irakiens sont morts.

    Images 11En mai, l'EI avait basé son offensive victorieuse à Ramadi sur l'utilisation de véhicules contenant pour certains près de 10 tonnes d'explosifs et conduits par des kamikazes. Ils  jouent le rôle de bombardements massifs avant l'assaut.

    Épaulées par des forces locales et un bataillon de policiers venus de la base voisine d'Habbaniyah, les 8e et 16e divisions de l'armée irakienne s'emploient à tenir le terrain conquis et à n'en pas céder un pouce, avant de ré-attaquer.

    Dans le cadre du développement de la coopération anti-terrorisme Moscou-Bagdad, un grand nombre de véhicules blindés avec armure impénétrable, de fabrication russe, sont arrivés dans le port irakien de Bassorah. 

    Depuis des mois, les forces irakiennes coupent les lignes d'approvisionnement de l'EI autour de Ramadi en prenant les zones suburbaines une après l'autre.

    L'armée irakienne et les forces populaires du pays ont l'intention de commencer la dernière phase de leur opération de grande envergure pour libérer Ramadi.

    Sources:

    L'Orient le Jour : Irak: une série de 15 attaques suicide de l'EI repoussée à Ramadi, 15/12/2015

    Le Figaro : Face à l'État islamique, l'armée irakienne avance dans Ramadi, 10/12/15

    Tuttosport.com : 12 kamikaze a Ramadi, 65 soldati morti, 15/12/15

    Fars News Agency : Les forces irakiennes sont prêtes à lancer la phase finale de l'opération de libération de Ramadi, 16/12/15

  • La Turquie sur la première ligne sunnite

     

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    Des chars, de l'artillerie et des soldats turcs sont entrés le 4 décembre, dans la province iraquienne de Ninive, déployant un camp militaire turc à Bashiqa, tout prêt d'une région contrôlée par l’État islamique, au nord de Mossoul, une zone actuellement sous influence des forces kurdes, mais revendiquée par Bagdad.

    Bien que le gouvernement turc ait des problèmes significatifs avec sa propre population kurde et les Kurdes en Syrie, il a toutefois développé une bonne relation avec les Kurdes d’Irak.

    Le ministère de la Défense iraquienne reproche à la Turquie de ne pas avoir conclu un accord avec les autorités à l'avance et qualifie sa présence militaire d'action hostile.

    Le premier ministre irakien se réserve le droit de porter plainte au Conseil de Sécurité de l'Onu, si les militaires turcs ne quittent pas les lieux dans les 48 heures. Moscou dénonce la présence de troupes turques en Irak sans l'approbation de Bagdad.

    La Turquie en envoyant un renforcement militaire au camp de formation temporaire de Bashiqa, l’a transformé en base permanente. La Turquie semble surprise par le tumulte, et  allégue qu'elle avait envoyé ses troupes à la demande du ministre irakien de la défense pour former les soldats irakiens et les peshmergas kurdes à lutter contre l'EI.

    Refusant de retirer ses soldats, la Turquie a toutefois suspendu l'envoi de nouvelles troupes et appeler à trouver une solution négociée. Ce dont les Irakiens doutent.

    Depuis, des chasseurs turcs ont violé l'espace aérien irakien en bombardant des positions du PKK kurde dans la province de Dahuk, toujours en Irak. La Turquie considère le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dont le siège social est dans le nord de l'Irak, comme étant un ennemi de longue date.

    Cela peut être considéré comme la réponse de la Turquie au déploiement de 7.000 soldats russes sur les frontières turco-arméniennes. Cette initiative russe a été prise, dans le cadre des accords de défense commune, signés avec l'Arménie. Rappelons-nous : le génocide arménien effectué par les Turcs au début du 20e siècle.   

    Le désir de la Turquie est de s’affirmer en tant que puissance sunnite à la défense des Sunnites. La confrontation de base est entre le bloc sunnite : Arabie saoudite, Qatar, Turquie, soutenu par les États-Unis contre le bloc chiite, Iran, Hezbollah, Irak soutenu par la Russie.

    La Turquie démontre qu’elle peut agir unilatéralement, de manière spectaculaire et avec audace, dans la région. L’incursion ajoute encore une couche de complication à l'ensemble de l’affrontement Russie-Turquie.

    Le gouvernement irakien recevra une oreille attentive à l'ONU. Les alliés de l'OTAN de la Turquie l'ont soutenu dans sa confrontation avec l'armée de l'air russe mais les Turcs amènent l'OTAN dans une situation où il ne veut pas être. Aussi, le Premier ministre irakien a demandé à l'OTAN de temporiser Ankara.

    Le gouvernement chinois est également en colère du fait que les Turcs soutiennent un mouvement de libération dans l'ouest de la Chine.

    La plus grande milice chiite, celle de Badr menace d'attaquer les forces turques sur le territoire irakien.

    Le président du Kurdistan irakien a rencontré en Turquie les dirigeants turcs, en pleine crise. Le président turc Erdogan lui a exprimé la détermination de la Turquie pour combattre le terrorisme, entendant par-là, l’État islamique et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan, PKK.

    La Russie, brouillée avec la Turquie qui a abattu l'un de ses bombardiers à la frontière syrienne le mois dernier, a dénoncé mardi devant le Conseil de sécurité ce déploiement.

    Ankara a appelé ses ressortissants se trouvant en Irak à quitter le territoire, sauf certaines provinces de la région kurde.

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    Sources :

    Sahar : La Russie déploie 7.000 soldats, sur les frontières turques!, 08/12/15

    Business Insider: Turkey is 'setting up cards' for a dangerous new game with Russia — and the winner could be ISIS, 10/12/15

    RT : Turquie: Le déploiement de troupes en Irak n’est pas une agression, mais un acte de solidarité, 10/12/15

    The Leading Edge : La Russie considère illégale, la présence de troupes turques en Irak, 08/12/15

    Sputnik : La Turquie porte une frappe aérienne en Irak, 09/12/15

    Fars New Agency : Pas de place pour la Turquie: l'ONU peut condamner Ankara pour l'envoi de chars en Irak, 10/12/15

    Al Araby : L'Irak demande à l'OTAN d'intervenir au sujet des troupes turques en Irak, 09/12/15

  • Irak, Turquie, Russie

     

    La Russie convoque une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, suite au déploiement par la Turquie, le 4 décembre dernier, d'une unité de blindés, dans le nord de l'Irak, aux environs de la ville de Mossoul, contrôlée par l'EI. Le tout, sous prétexte d'y entraîner les détachements kurdes combattant l'EI. 

    Le premier ministre irakien a déclaré que l'Irak allait recourir au Conseil de sécurité de l'ONU, si la Turquie ne retirait pas ses forces armées dans les 48 heures. 

    Ankara n'envisage pas de retirer ses troupes du territoire irakien, malgré l'ultimatum de Bagdad. Les officiels turcs n'ont pas réussi à persuader Bagdad que leur intention n'était pas de mener une opération terrestre, ni de déployer de contingents supplémentaires.  

    Sources:

    Le Maghreb : Soldats turcs en Irak : Le conseil de sécurité se réunit, 09/12/15

     

  • La Syrie et l'Irak transformés à jamais

     

    Dernière modification : 9 heures

    Les États-Unis étudient la possibilité de déployer un petit nombre de forces spéciales en Syrie et des hélicoptères d'attaque en Irak pour renforcer la lutte contre l'État islamique. Moscou répond : Des opérations US au sol seraient illégales avec des effets imprévisibles. ​

    Les perturbations que connaît le Moyen-Orient ont transformé la région à jamais. L'Irak et la Syrie seront incapables de retrouver leurs frontières d'origine. Probablement que les deux pays seront divisés selon l'origine ethnique des citoyens. Possiblement un pays kurde, quoique la Turquie n'y est pas du tout intéressée, un pays sunnite et un pays chiite.

    La Syrie est morcelée, le régime ne contrôle qu'environ le tiers du pays établi après la Seconde Guerre mondiale. Le nord est contrôlé par les Kurdes, et la région centrale par l'EI. Le  chef du renseignement français et le directeur de la CIA partagent un avis similaire.

    L'Iran participera pour la première fois vendredi à des pourparlers sur la Syrie.

     

    Sources :

    Le Figaro : USA: envoi de forces spéciales en Syrie ?, 28/10/15

    al Manar : Le Moyen-Orient transformé "à jamais" (chef du renseignement français), 28/10/15

     

  • Irak, ça cogne fort !

    Après des semaines de combats difficiles, le mois d’avril est devenu synonyme de la reprise de Tikrit par les forces irakiennes, la plus grande victoire de l’état irakien depuis la perte de pans entiers du pays aux mains de l'État islamique, en juin dernier.

    RamadiLes combats contre les djihadistes autour de Ramadi, à l'ouest de Bagdad, jettent plus de 100.000 personnes sur les routes. Ça cogne donc très fort, à cet endroit.

    Pendant ce temps, le premier ministre canadien M. Harper effectue une visite surprise à Bagdad. 

  • L'armée irakienne face aux bombes artisanales

    Depuis sa percée fulgurante en Irak il y a neuf mois, le groupe extrémiste sunnite EI impose sa loi et multiplie les atrocités dans les régions sous son contrôle. Pour éviter de perdre trop d’hommes lors de confrontations inégales, les troupes du califat fuient devant l’ennemi, sans opposer trop de résistance. Mais ils posent des bombes partout, dans les rues, les bâtiments, sous les ponts. C'est pour cette raison que les forces irakiennes ont été stoppées à Tikrit.

    Daesh a piégé des maisons et creusé des tranchées dans la capitale de la province de Salaheddine, Tikrit, ville située à 160 km de Bagdad et conquise par l’État islamique en juin 2014. La bataille pour la reprendre sera difficile. La suspension de l'offensive gouvernementale, sa plus importante depuis la débandade de juin 2014, limite les pertes et protège les infrastructures.

    La ligne de front n'a pas bougé depuis des jours. L'armée irakienne avait déjà tenté de reprendre par trois fois, en vain, la ville d'origine de l'ex-dictateur Saddam Hussein. D'ailleurs, son mausolée a été détruit par Daech.

    Bagdad a lancé parallèlement une offensive pour reconquérir la ville de Gurma, située à quelques dizaines de kilomètres de Falloujah et de la capitale. La mission est périlleuse. Sur les routes, les chars des troupes régulières doivent se confronter à un ennemi invisible : les bombes artisanales. Les djihadistes les ont disséminées partout dans les villages et les routes alentour.

    Quand ils tombent face à face avec une mine ou un engin explosif, les Irakiens ont peu de moyens pour s’en débarrasser. Une poignée de démineurs est chargée de cette opération, très délicate. Ces hommes ont détruit plus de 130 bombes en 48 heures. En cinq jours d’offensive , les forces pro-gouvernementales, appuyées par les raids de la coalition, disent avoir reconquis 50 % de Gurma.

    Quand aux forces kurdes, elles ont attaqué les djihadistes à Kirkouk, ville pétrolière du nord de l'Irak. L'offensive des Peshmergas est appuyée par les frappes aériennes de la coalition. Les Kurdes ont progressé sur plusieurs fronts à l'ouest de la ville, prenant notamment les localités de Mala Abdallah et de Tel Ward. 

    Les Kurdes ont pris le contrôle de Kirkouk en août dernier. La situation demeure toujours fragile, la ligne de front n'étant par endroits distante que de 20 km du centre-ville. Fin janvier, une offensive lancée par l'État islamique avait brièvement enfoncé les défenses kurdes.

     

    Sources : Le Figaro, France 24, Journal de Montréal

  • Tikrit reprise...

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    Tikrit : Les trois secteurs lignés en rouge : Ce qui reste à l'État islamique.

    Un soldat canadien a été tué et trois autres blessés lorsqu'ils ont été visés par erreur par des combattants kurdes.

    Le chef du Hezbollah libanais a annoncé pour la première fois que son puissant mouvement chiite, déjà engagé dans la guerre civile de Syrie, combattait également en Irak contre l’État islamique.

    Irak 3Lancée il y a 10 jours, l'offensive des forces gouvernementales irakiennes pour reprendre Tikrit des mains de l’État islamique, a pris un tournant décisif avec la percée de l’armée irakienne par le nord de la ville. Des soldats, des policiers et une force paramilitaire chiite, sont entrés dans Tikrit.

    Les djihadistes occupent encore le vaste ensemble de bâtiments présidentiels construits par l'ancien dictateur Saddam Hussein, qu'ils utilisent comme quartier général. Ce complexe, ainsi que trois autres quartiers du centre de Tikrit, sont encore tenus par l'EI. L’avancée des troupes est freinée par la présence de francs-tireurs et de bombes posées par les djihadistes.

    Irak 5 Force paramilitaire chiite

    Sources : Le Devoir, Ici Radio-Canada, Le Figaro, Le Monde, The New York Times, La Presse, Yahoo! Actualité

  • Offensive d'envergure de l'armée irakienne sur Tikrit...

    Ça y est, c’est parti… L'armée irakienne et la milice chiite « Hachid Chaabi » (Mobilisation populaire) avancent vers le nord. Mais à quelques reprises, elles se sont brisées les dents sur Tikrit.

    Irak 1Direction Tikrit : L’aviation irakienne en tête, elles lancent maintenant une offensive d'envergure sur trois axes, avec 30.000 hommes, pour reprendre cette ville à l’État islamique. Cette-fois-ci devrait être la bonne. En fait, il s'agit d'un tremplin pour Mossoul. Un général de la Force Qods (unité d'élite de l'armée iranienne) les aide à coordonner les opérations. Ils cherchent à encercler les forces de l’État islamique qui les freine quelque peu avec des bombes artisanales et des tireurs d’élite.

    En revanche, la coalition menée par les États-Unis pour effectuer des raids aériens contre l'EI en Irak et en Syrie n'est pas encore intervenue à Tikrit, a déclaré le Pentagone, sans doute en raison de cette forte présence iranienne.

    Tikrit se situe au point de jonction entre Samara et Diyala, deux provinces stratégiques. Cette ville donne également accès aux puits de pétrole de Kirkuk et facilitera la libération de la raffinerie de Beji et de la ville de Mossoul.

    Tikrit est aussi le berceau de l'ancien président Saddam Hussein, capturé en 2003 et exécuté en 2006.

    Sources : AFP, Canoe.ca actualités, Ici Radio-Canada, Libération, Iran french news,

  • Combats en Syrie et en Irak

    ConvoiD’importants convois blindés (T72) de l’armée syrienne font actuellement route vers la ville de Qunaïtra au Golan, près de la frontière avec Israël.

    Combats en Syrie

    Au cours de leur plus vaste offensive dans le sud, le Hezbollah, l’armée arabe syrienne et des forces armées iraniennes se sont emparés de postes stratégiques à la lisière de la ligne tenue par Israël. La ligne de front se situe sur la frontière avec le plateau du Golan occupé par Israël. L’opération vise à casser les rebelles qui s’y sont installés. Ils ont repris en cinq jours une série de villages et de collines. Le 18 janvier dernier, un général iranien et six combattants du Hezbollah y ont été tués lors d’un raid israélien. Près de 5.000 soldats du Hezbollah sont déployés actuellement en Syrie.

    Les Kurdes ont repris à l’EI 128 des 350 villages entourant Kobané.

    Sources : al-Manar (TV du Hezbollah), Nouvelles d’Arménie Magazine, OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), Le Point, 45e Nord, Sana (Agence officielle syrienne), The Times of Israël.

     

    Combats en Irak

    Kurdes2Dans le nord, les forces spéciales canadiennes ont encore une fois échangé des tirs avec l’État islamique. La ville clé de Tall Abyad, tenue par l’EI, est dans la ligne de mire des forces kurdes (photo). Les kurdes, soutenus par la coalition internationale, ont repris du terrain à l’EI près de Mossoul. Les forces irakiennes prévoient lancer dans les semaines à venir une offensive terrestre contre l’EI, avec l’appui de la coalition. Mossoul est considérée comme une ville cruciale pour cette éventuelle contre-offensive. 

    L’État islamique a pris le contrôle de 80% de la ville d'al-Bagdadi, dans l'ouest, menaçant un camp d'entraînement de l'armée irakienne géré par les marines américains. 320 Marines y entraînent la 7e division irakienne. La plupart des villes voisines étaient tombées aux mains de l'EI, l'été dernier.

    Sources : 45e Nord, Le Figaro, Métro.

  • La guerre de Syrie et d'Irak

    Syrie - Le programme occidental d'entraînement des rebelles syriens modérés devrait démarrer au plus tôt en février, a déclaré M. Bahra, chef de la Coalition nationale syrienne basée en Turquie. La stratégie de M. Obama porte sur plusieurs années. Sa politique est de former des combattants pro-démocratique pour repousser Daech. Bahra, dont les troupes ne jouent plus qu'un rôle résiduel sur le terrain, estime que les États-Unis oublient de combattre Assad.

    Alep - L'émissaire de l'ONU en Syrie a mené des discussions avec différents groupes rebelles sur la mise en oeuvre d'un gel des combats dans cette ville, entre forces du régime et insurgés.

    Deir Ezzor – Après avoir attaqué une base d’aviation militaire du gouvernement, l’EI est contraint à la retraite, a déclaré l’Observatoire Syrien des Droits de l'Homme. Les combattants de l’État islamique se sont également retirés d’une montagne dominant Deir Ezzor après avoir subi d’intenses bombardements. L'EI contrôle à peu près tout l'Est de la Syrie sauf quelques points comme cet aérodrome.

    Deraa -  Al-Hassan surnommé le «Tigre», colonel et impitoyable artisan des reconquêtes du pays par l’Armée Arabe Syrienne, a inversé le cours de la bataille d’Alep, a repris le champ gazier d’Al-Chaer et également Morek. Il vient d'être envoyé à Deraa, là où les troupes loyalistes sont en difficulté. Al-Hassan, le plus populaire des Alaouites, serait un successeur potentiel d'Assad. 

    Damas - Israël a attaqué la Syrie en visant deux régions gouvernementales près de Damas : le secteur de Dimas et celui de l'aéroport international de Damas.

    Irak - Une entente tacite entre Américains et Iraniens.

    Les États-Unis agissent dans le Nord et l'Ouest irakien, en territoire sunnite. L'Iran dans le Sud et l'Est là où se trouve la population chiite. Il est possible qu'au sortir de cette guerre, les frontières soient redessinées. La partie chiite formant un pays satellite de l'Iran. Les parties sunnites d'Irak et de Syrie s'unissant. 

    Ramadi - L'EI n'a pas réussi à prendre le complexe gouvernemental dans le centre-ville.

    Allemagne - Une mosquée soupçonnée de soutenir l'État islamique a été fermée et un djihadiste a été condamné. La France, la Belgique et la Grande Bretagne ont déjà condamné 5 djihadistes. La Norvège vient d'en arrêter un. Si ce mouvement s'accentue, il est fort à parier qu'il devienne dissuasif. 

    Source - Belgique: 7sur7France : Le Figaro, Libération, Le Monde, Paris Match ; Liban : L'Orient Le Jour; Québec : 45e Nord, Le Devoir;

  • L'État islamique

    France - La France déploie six Mirage 2000-D en Jordanie, s'ajoutant aux neuf Rafale déjà basés aux Emirats arabes unis, pour lutter contre l'État islamique d'IrakUn 2e Français a été identifié parmi les bourreaux de l’EI. Un Belge avait également été reconnu.

    État islamique - "Depuis sa percée fulgurante au printemps dernier, l'EI a tenté de faire peur avec le spectre de la chute de Bagdad. Il n'a jamais été question pour l'EI d'envahir les régions chiites. Il n'envisage pas non plus d'affronter les Kurdes d'Irak."estime Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie.

    Daech cherche surtout à consolider ses positions dans le Sunnistan, les régions à majorité sunnites. En avançant quelque peu sur les territoires chiites et kurdes, il s'assure que les combats aient lieu en territoire ennemi. Une fois que les Chiites et les Kurdes auront reconquis leurs territoires, il est loin d'être certain que ceux-ci voudront continuer en territoire sunnite. 

    Le groupe sait, depuis sa création, avancer à la mesure de sa puissance et patienter avant d'avancer ses pions. Il a fait du slogan baqiya, (demeurer) sa ligne de conduite: On reste et on attend.

    Cependant sa transformation d'un petit groupe rebelle de taille modeste en une armée presque conventionnelle, dotée de gros moyens logistiques, le rend plus vulnérable aux frappes aériennes de la coalition.

    Syrie - 11 000 personnes ont bénéficié de l'amnistie générale décrétée par M. Assad et sont sorties de prison. Pour sa part, l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme avance le chiffre de 7 000 amnistiés. 

    Iran - Le gouvernement iranien a démenti qu'un de ses ingénieurs nucléaires ait été assassiné en Syrie la semaine dernière, comme l'a affirmé l'OSDH, rapporte l'agence de presse iranienne Irna.

     

  • Les forces anti État islamique semblent avoir le vent dans les voiles

    Irak

    Les Américains ont décidé de mettre principalement l'emphase sur l'Irak, là où ils ont la meilleure possibilité d'obtenir des gains. 23 raids aériens ont été effectués depuis lundi. Des conseillers  militaires américains ont pour la première fois été déployés dans la province d'Al-Anbar, signe tangible de la “nouvelle phase” annoncée par les Etats-Unis dans leur lutte contre l'État islamique. Leur déploiement est maintenant à hauteur de 3 000 conseillers. 

    Selon le site internet du chef du gouvernement irakien, 26 officiers de l'armée irakienne ont été limogés et 10 autres mis à la retraite pendant que 18 nouveaux commandants ont été nommés. La télévision officielle irakienne annonce la reprise de Beiji, à 250 kilomètres au nord de Bagdad. La porte est donc ouverte pour reprendre également la ville voisine de Tikrit.  

    La rumeur, qui entoure le sort du chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, depuis les raids de la coalition qui ont visé la semaine dernière "un convoi de dix véhicules qui transportaient peut-être des chefs de guerre" selon le Pentagone, s'épuise.

    Syrie

    Kobané : « Les YPG ont mené une attaque durant la nuit (leur spécialité), sur la route Halanj-Kobané au sud-est de la ville et coupé ainsi cette voie d’approvisionnement de l’EI », a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. L'YPG avait déjà repris le sud de la ville.

    Alep : Les rebelles que l'on dit modérés, islamistes comme séculaires, y sont désormais coincés entre le régime de Bachar Al-Assad qui avance d'un côté, et l'État islamique de l'autre. Une seule route leur est encore accessible pour se ravitailler ou se ressourcer en Turquie.

    Liban

    PowerNous assistons à une  surenchère sur les livraisons d’armes à fournir à l’armée libanaise par l’Iran et l’Arabie Saoudite. L'accord signé en début de semaine entre le mouvement Amal et le Hezbollah, sous l'égide de la Syrie et de l'Iran, aide à la stabilité du pays. 

    Des Power rangers du Hezbollah sont apparus dans le paysage libanais. Il s'agirait d'une nouvelle entité d'élite de ce mouvement.

    Jordanie

    Des responsables de sécurité jordaniens évaluent à 1.300 le nombre de salafistes ayant rejoint les mouvements djihadistes depuis les bombardements américains en Irak et en Syrie. Le courant djihadiste jordanien est généralement estimé à 4.000 membres.

    Égypte

    Une bombe a explosé à une centaine de mètres d'un palais présidentiel du Caire, une autre dans un wagon de train et une troisième dans un wagon de métro. Les attaques, d'abord cantonnées au nord du Sinaï, ont rapidement gagné la capitale égyptienne. Des assaillants à bord de plusieurs embarcations ont attaqué un navire de la marine militaire égyptienne en Méditerranée. Le navire a pris feu et quatre des embarcations utilisées par les agresseurs ont été détruites. 

    Europe

    Allemagne : Huit personnes de nationalité allemande, sont soupçonnées d'avoir participé à une série de cambriolages et d'avoir utilisé leurs butins pour financer l'envoi de nouveaux combattants volontaires vers la Syrie.

    Suisse : Une cellule de recrutement pour l'État islamique a été démantelée.

     

     

     

  • L'État islamique résiste toujours en Syrie et en Irak

    02 211

    La Turquie, qui entretient de bonnes relations avec le Kurdistan irakien, a autorisé le passage de 200 Peshmergas sur son territoire. Ils devraient arrivés la semaine prochaine à Kobané. Ankara n’a pas cédé à la pression des Kurdes de Turquie qui souhaitent, eux aussi, combattre aux côtés de leurs frères de Kobané. 

    Selon M. Moslem, co-président du Parti de l'Union Démocratique (PYD), principale formation politique kurde syrienne, les discussions se poursuivent entre M. el Akidi, chef de l'Armée Syrienne Libre, et le bras armé du PYD. "Politiquement, nous n'avons rien contre l'ASL (...) mais à mon avis, si elle veut nous aider, elle doit ouvrir un second front à Tel Abiad ou Djarablous", deux villages proches de Kobané, afin de desserrer l'étau autour de la ville" a-t-il précisé. Le chef de l'ASL lui, affirme que 1 300 soldats "se rendraient à Aïn al-Arab (Kobané en arabe) dans les prochaines 36 heures", en passant par la Turquie. 

    L'EI tente de nouveau de progresser vers le poste-frontière de Mursitpinar, seul lien de Kobané avec la Turquie et l'extérieur. Les djihadistes visent également les combattants kurdes ayant repris la colline stratégique de Tel Shaïr, bombardée la veille par la coalition où flotte désormais le drapeau vert, jaune et rouge des YPG.

    Pendant ce temps, après des mois de combats, l'Armée Arabe Syrienne de M. Assad reprend Morek dans l'ouest de la Syrie, sur la route entre Hama et Alep, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'armée de l'air syrienne  intensifie ses raids à travers le pays, du sud-ouest vers la Méditerranée en passant par Damas. Elle a détruit à l’atterrissage 2 des 3 avions militaires de l'EI.

    En Irak, la France intensifie ses frappes. Il s'agit de son septième raid. La frappe a permis de détruire des bâtiments dans lesquels les djihadiste «produisaient leurs pièges, leurs bombes, leurs armes pour attaquer les forces irakiennes», a déclaré le chef d'état-major des armées françaises. 

    En dépit de l'appui aérien international, l'EI a enregistré des avancées en Irak ces derniers jours. Dans le nord, ils assiègent à nouveau le Mont Sinjar, où s'étaient réfugiés depuis le début août des milliers de civils de la minorité yazidie fuyant devant l'avancée du groupe extrémiste. 

    L'armée irakienne pas prête

    Plus au sud, Daech s'est emparé d'une nouvelle zone de la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad. L'armée irakienne ne sera pas en mesure de lancer une grande offensive pour reprendre le territoire cédé à l'EI avant plusieurs mois, a indiqué un responsable de l'armée américaine sous couvert de l'anonymat. Plusieurs experts ont déjà souligné que les frappes de la coalition seraient plus efficaces si l'armée irakienne donnait le tempo sur le terrain en passant à l'offensive et en forçant l'EI à réagir comme c'est le cas à Kobané. 

    Au total, en Syrie et en Irak, où la coalition opère depuis le 8 août, plus de 600 raids aériens ont été menés et plus de 1 700 bombes larguées, selon le commandement militaire américain chargé de la région (Centcom).

    À Ankara, La plupart des consulats des pays de la coalition ont reçu des colis suspects avec une mystérieuse poudre jaune à l'intérieur.

  • Alliance informelle entre les États-Unis et l'Iran contre Daech

    L'agence russe, Ria Novosti, fait état d'une alliance informelle entre l'Iran et les Etats-Unis, dans le but de lutter contre Daesh. Citant l'ancien directeur du département pour l'Irak, au Conseil de la sécurité nationale des Etats-Unis : «Nous sommes dans une situation exceptionnelle, sur la base de laquelle, à court terme, nos intérêts seront, presque, similaires à ceux de l'Iran, en Irak. Donc, nous sommes, d'une manière non officielle, dans une alliance avec l'Iran», a déclaré Douglas Ollivant. 

    Les forces de l’Organisation irakienne Badr sont, actuellement, en lutte contre Daesh, dans le Nord et le Nord-Est, dont Salaheddine, Diyali et la ceinture de Bagdad.  

    Suite au retour de la sécurité et du calme à Ramadi, le gouvernement irakien y a levé l'état de siège.

  • Les mesures d'EI pour échapper aux frappes de la coalition

    D'Après info-Palestine, l'EI possède dans ses rangs plusieurs commandants militaires qui sont des vétérans de la guerre Irak-Iran et des premières et secondes guerres du Golfe.

    En s’appuyant sur des chefs militaires de grande expérience, l'EI a augmenté son efficacité en matière de guerre au sol. Peu après juin 2014, Daech est passé à des tactiques militaires plus élaborées basées sur la division du champ de bataille en plusieurs fronts, chacun couvert par 300 à 350 combattants. 

    L’organisation utilise la tactique d’attaquer à certains moments, puis de reculer à d’autres, pour préserver la vie de ses soldats. Elle attaque à nouveau le même endroit lorsque passer à l’offensive devient avantageux. 

    Depuis que la coalition bombarde, le matériel lourd a été transféré vers les déserts de Baaj et de Rabia. Les combattants ont reçu l’ordre de ne plus se déplacer en convois, de ne plus se réunir dans les mosquées, les écoles ou les camps militaires. Les bataillons ont été divisés en brigades, chacune de 50 combattants, qui se déplacent par groupes de dix. Le commandement des batailles sur les fronts a été transféré à des commandants de second rang et le haut commandement s’est mis hors d’atteinte. 

    Les fonds saisis dans les banques ont été répartis. Ils sont estimés à plus d’un milliard de dollars. L'État islamique a fait passer en contrebande des centaines de millions dans des comptes bancaires d'Europe, en Malaisie, et dans des pays du Golfe, pour les investir dans des projets profitables, tout cela pour financer l’organisation au cas où elle perdrait ses champs de pétrole et de gaz.

    Les djihadistes ont cessé de se servir des téléphones portables, d’Internet et du GPS. Les membres d’ISIS, ont abandonné leurs quartiers généraux puis creusé des tranchées dans les cours des résidences abandonnées pour s’y cacher pendant les frappes aériennes.

  • La duplicité turque

    "La terreur ne sera pas stoppée (...) tant que nous ne coopérerons pas en vue d'une opération terrestre", a déclaré M. Erdogan président de la Turquie. Mais qu'est-ce qui l'empêche d'agir? Elle ne veut pas y aller seul. 

    Mais comment se fait-il que Daech exécute les otages occidentaux et que les otages turcs, eux, ont été libérés sans la moindre égratignure?

    Selon le quotidien britannique The Times,  les 49 otages turcs auraient été échangés contre 180 prisonniers djihadistes, dont deux Britanniques. Nous pouvons probablement ajouter à cette entente que la Turquie accepte les 180 000 réfugiés Kurdes sur son territoire, pendant que l'État islamique exécute un nettoyage ethniqe dans la région de Kobané. Sans oublier que l'armée turque ferme le passage de sa frontière aux Kurdes turcs qui veulent aider les Kurdes de Kobané. 

    L’État islamique a implanté ses troupes tout au long d'un large pan de la frontière turco-syrienne. Mais jusqu’à présent, la poche résistante de Kobané l'empêche de contrôler une bande de territoire continue de 100 kilomètres entre Jarabulus et Tell Abyad. 

    Depuis le début de la guerre civile syrienne, de nombreux djihadistes ont pour la plupart transité impunément par la Turquie pour rejoindre les combattants de l'EI, en franchissant cette frontière poreuse. L’État islamique n’a jamais lancé de campagne contre la Turquie, comme c'est le cas en Irak, en Syrie et comme il le tente maintenant au Liban et bientôt si possible en Jordanie où des sympathisants l'attendent. 

    Pour la Turquie, défendre Kobané, reviendrait à se battre aux côtés du PKK, dont une branche tient la ville. Or, le parti des travailleurs kurdes (PKK) reste l’ennemi juré de la Turquie. Le premier but du premier ministre turc demeure toujours le renversement d'el Assad plutôt que celui de l'EI.

    Si la Turquie rejoint la coalition internationale, elle continue de jouer un double jeu. Le Parti des travailleurs kurdes, le PKK  accuse Ankara de duplicité depuis le début des opérations. Il menace de rompre le traité de paix qui le lie à elle, si celle-ci laisse tomber Kobané aux mains de l'EI. Rappelons que depuis 26 ans le conflit entre l'armée turque et les kurdes a fait 46 000 morts. La Turquie ne veut pas d'un état kurde. 

    Faut-il rappeler que ce pays fait partie de l’OTAN et qu’il aspire à rejoindre l’Union européenne ? On verra dans les jours qui viennent où et comment Ankara interviendra si nécessaire en Syrie et en Irak contre les groupes terroristes. N'oublions pas que si l'État islamique attaque la Turquie, l'OTAN rentre en guerre contre lui, les troupes au sol et tout, la clause D'artagnan ! Un pour tous et tous pour un ! Comme ce fut le cas pour l'Afghanistan. 

    La guerre risque de reprendre de plus bel entre les Kurdes et la Turquie. L'Occident risque de requérir la fermeture de la frontière turque face à l'État islamique pour empêcher son ravitaillement en hommes et en matériels. Techniquement, la Turquie a sûrement les moyens d'accomplir les deux missions à la fois. Elle a une armée efficace, bien équipée et dont les soldats et l'opinion publique n'ont pas peur de la mort contrairement aux Occidentaux. Ce qui peut toujours changer en cours de route. Elle demandera sûrement en échange une éventuelle participation à l'Union européenne.

    Sauf que cette fois-ci, l'opinion publique occidentale risque fortement d'être en faveur des Kurdes et que l'État islamique ne laissera pas la Turquie fermer sa frontière sans réaction. Ce sera la guerre. Entre temps, à Kobané, les drapeaux noirs se multiplient. La ville tombe.

    Depuis deux ans, Assad (dictateur sanguinaire) a raison sur ces deux points : Il se bat contre des terroristes et des étrangers. Deuxièmement, la guerre civile syrienne est une poudrière pour toute la région.

     

  • Carte de la Syrie : La guerre civile en détail. Affrontement au Liban

    Cliquez sur ce lien pour avoir accès à la carte de la Syrie et savoir qui contrôle les différents territoires : Points rouges : L'Armée Arabe Syrienne. Points verts : Rebelles soit l'Armée Syrienne Libre ou Al Nosra (Al QuaÏda). Points jaunes : Kurdes. Points noirs : L'État islamique. 

    en.wikipedia.org/wiki/Template:

    Le régiment d'artillerie de la 20e brigade blindée de l'armée turque a été placé en alerte maximum dans la région de Kobané pour prévenir toute agression terroriste sur leur territoire, rapporte l'agence de presse officielle AnadoluPilonnée de jour comme de nuit par l'artillerie lourde et les chars de l'EI, Kobané tient toujours, Kobané tient encore. À un contre cent, il ne reste plus que des combattants accrochés à des lambeaux de murailles.

    À court de vivres, à court de munitions. Ils ont repoussé la première offensive djihadiste de juillet, les voilà devant le deuxième assaut de ceux que l'on nomme là-bas et avec raison, «les coupeurs de têtes». Une combattante kurde a mené dimanche un attentat suicide contre une position de l'EI aux abords de Kobané, faisant plusieurs morts, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). 

     

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    Les combats entre l'Etat islamique et les combattants kurdes (YPG) font rage dans trois quartiers à l'entrée Est de la ville où l'EI a hissé son drapeau. Il y a combat de rue.

    Au Liban pas trop loin de la frontière syrienne, l'État islamique a attaqué le Hezbollah qui a réussi à repousser l'agression. L'armée libanaise s'est déployée dans la zone des affrontements. 

    Des F-16 néerlandais commencent à survoler les zones de combats en Irak et le premier bombardement d'un F-16 belge a eu lieu de même que le premier bombardement de l'Australie.

     

  • L'actualité de la guerre à l'État islamique, aujourd'hui :

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    Manifestation monstre de soutien pour Kobané à la frontière turco-syrienne du côté turc.

    Les Kurdes sont les seuls capables de combattre efficacement l’État islamique, sur le terrain. Selon moi, la coalition devrait mieux les armer. Surtout que finalement, l'armée turque n'agit pas. L'EI resserre son étreinte sur la ville syrienne kurde de Kobané même s'il est freiné par les frappes aériennes de la coalition et la résistance Kurde. Une combattante kurde a mené un attentat suicide contre une position de l'EI aux abords de Kobané, faisant plusieurs morts, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

    Les Peshmerga irakiens reprennent à l'EI, la ville nommée Rabia, point de passage stratégique entre l'Irak et la Syrie.

    En 2004, un document américain avait envisagé en partie le scénario actuel de l’État islamique. Selon le Sunday Times, un manifeste, écrit par un officier supérieur  de l’EI appelle l’organisme à se préparer à une guerre contre l’Iran et la Syrie en proposant une alliance impossible avec la Russie pour connaître les installations nucléaires iraniennes.

    Selon RTS INFO Les talibans pakistanais se sont ralliés samedi au groupe État islamique. L'EI semble être en train de supplanter Al Quaïda.

    Un second lot de chasseurs Sukhoï russes qui seront pilotés par des irakiens arrive en Irak. Les sukhoï et les Apachs russes s'avèrent particulièrement efficaces dans les zones de combat à Tikrit, Salaheddin et à Mossoul.

    Human Rights Watch demande une enquête sur sept éventuels morts civils causés par des missiles américains dans la province d'Idlib en Syrie. 

    Toujours en Syrie, selon Iran French Radio, le Hezbollah a effectué des raids avec des drones contre Al Nosra à Qunettara. Au Liban près de la ville d’Ersal, le Hezbollah a repoussé une attaque d'Al Nosra.

  • La guerre à l'État islamique au jour le jour

    Le Canada participera à des frappes aériennes en Irak.

    l'Australie se joint aux frappes aériennes contre l'EI en Irak.

    Le Parlement danois a voté en faveur de l’envoi de sept avions de chasse F-16 en Irak.

    Au nord de la Syrie, l'État islamique encercle toujours la ville de Kobané dont le coeur est la cible des tirs de mortier des jihadistes depuis ce matin, a constaté une journaliste de l'AFP. La ville a vécu son bombardement le plus violent depuis le début de l'assaut jihadiste. La Turquie a déclaré qu'elle n'accepterait pas la capture de la ville par l'ÉI.

    Le parlement turc autorise une possible intervention de son armée en Syrie et en Irak et permet l'utilisation de son territoire par des troupes des pays de la coalition. Le gouvernement islamo-conservateur d’Ankara a toutefois fait savoir clairement qu’il ne prendrait pas de mesures immédiates après ce vote. En fait, la Turquie veut ériger une zone tampon en Syrie à la frontière turque. Cette motion serait davantage motivée par le désir de contenir les Kurdes en Syrie. 

    Damas considèrera toute intervention militaire turque en Syrie comme une agression.

    En Iran, les drones des forces armées survolent nuit et jour,  les frontières est et ouest du pays.

    Les forces irakiennes ont repoussé un assaut de l'État islamique dans la ville de Doulouiya, au nord de Bagdad.

    Le groupe Junud Al-Khilfah, opérant dans l’est algérien, annonce son allégeance à l’État islamique.

    Entre parenthèse : (La Suède va reconnaître l'Etat de Palestine).

  • Kobané, Liban, Syrie, Irak même combat

    La ville syrienne kurde de Kobané frontalière avec la Turquie est presque totalement vidée de ses habitants, les djihadistes de l’État islamique se trouvant à moins d’un kilomètre de l’entrée Est de la ville. Ils pénètrent actuellement dans les faubourgs. Le parlement turc autorise une possible intervention de son armée. 

    IstambulSelon AWDNews, à Istanbul, sous les yeux des policiers turcs, une manifestation de soutien au peuple syrien s’est tranformée en manifestation de soutien à Daesh (Etat Islamique). 

    Selon Al-Jazeera, des avions syriens ont bombardé les repaires de terroristes à Erssal, dans le Nord-Est du Liban après un double assaut des terroristes contre les positions de l'armée syrienne, à Qalamoun. 

    Selon le quotidien L’Orient-le-Jour, l’armée libanaise a repoussé ce matin des hommes armés qui tentaient de s’infiltrer dans la vallée de la Bekaa.

    La France a décidé de mobiliser trois Rafale supplémentaires et une frégate anti-aérienne dans le golfe arabo-persique dans le cadre des opérations militaires contre l'EI.

    Selon Radio-Canada, même si le gouvernement canadien maintient qu'aucune décision n'a été prise, un signe montre que la Défense nationale canadienne se prépare à l'éventualité de frappes aériennes en Irak contre l’État islamique. Des sources confirment qu'une décision pourrait être annoncée vendredi.

  • Kobané, en difficulté, Homs, Bagdad, l'EI revient aux voitures piégées

    En Syrie, l'État islamique poursuit son avancée. Neuf combattants kurdes auraient été décapités. L'EI est maintenant aux portes du centre-ville de Kobané. 90% des habitants ont fui. L'EI bombarde la cité avec son artillerie. La coalition bombarde l'EI avec ses avions pendant que les forces kurdes essayent de les contenir. Chars turquie facebookC’est pourquoi les blindés turcs attendent à la frontière. Ils entreront en opération probablement jeudi, une fois l’approbation du parlement turc acquise. Le chef de l'état M. Erdogan s’est engagé à ce que l'armée turque combatte l’État islamique. Aujourd'hui dans la ville de Homs (centre), reprise en grande partie par le régime, au moins 39 personnes, en majorité des enfants, ont été tuées dans un double attentat à la voiture piégée devant deux écoles du quartier Akrama. Les victimes sont en majorité des Alaouites.

    Pendant ce temps en Irak, l'entrée en action de l'aviation de la coalition a permis aux kurdes de lancer une offensive sur trois fronts et de reprendre aux Islamistes une ville frontalière et des villages dans le nord du pays.  La Grande-Bretagne y a participé, y allant de ses premières frappes aériennes. L'armée irakienne résiste toujours à une offensive de l'EI à 50 kilomètres de Bagdad. L'explosion de trois voitures piégées hier soir dans des quartiers chiites de Bagdad ont fait 13 morts et 41 blessés.

    Barack Obama a admis avoir sous-estimé l'État islamique. Le Canada est en train d'étudier attentivement les options qui s'ouvrent à lui.

     

  • Nous sommes partis pour une vraie guerre totale contre L'EI

     

    L'Iran menace d’intervenir en territoire irakien si les combattants de l'État islamique s'approchent de sa frontière. Les États-Unis, la France, la Grande Bretagne et plusieurs pays arabes bombardent l’EI et s’attaquent à son revenu.

    Joseph Henrotin, expert en art de la guerre et chargé de recherches au Centre d’analyse et de prévision des risques internationaux (CAPRI), estime que le projet de l'EI est susceptible de réussir et je le cite : "Nous sommes partis pour une vraie guerre totale".

    Mais comment renverser l'EI? Pour détruire cette organisation, la seule opération aérienne ne suffira pas. L'adversaire se réarticule, transforme ses positions fixes, en un agencement mouvant. Il faut donc des combattants au sol.

    Defile de smpatisants de l ei a mossoul le 23 juin dernier

               Manifestation pro État islamique à Mossoul, le 23 juin dernier.

    La présence de troupes occidentales en terre musulmane reviendrait à la logique des croisades. Ce que l'EI compte bien se servir. Les combattants au sol, doivent être musulmans et sunnites pour la plupart, plus spécifiquement, Syriens, Irakiens, Kurdes ou à la limite, venant des autres pays arabes.

    N'oublions pas que la création de l'État islamique est une conséquence de l'intervention américaine en Irak en 2003. Sans mandat de l'ONU, sous un faux prétexte, l'affirmation de la possession d'armes chimiques par Saddam Hussein était fausse et nous le savions à l'époque.

    Cette Guerre a été qualifiée par beaucoup de guerre illégale. Le président Bush (fils) affirmait qu'Hussein était pro-Al-Quaïda, ce qui était complètement ridicule. Sans oublier les tortures et sévices que les prisonniers irakiens ont subis de la part de certains gardes d'une prison américaine. 

    Les djihadistes de l'EI sont déterminés à mourir pour leur combat. Jusqu’à maintenant ils continuent de dominer la situation mais contre une coalition bien organisée et bien huilée, ils ne feront pas le poids. 

    Aux Philippines, l'armée déploie des renforts dans le sud où le groupe islamiste Abu Sayyaf, rallié à l'EI en juillet, menace de tuer l'un de ses deux otages allemands.

    Les États-Unis ont commencé le 8 août à bombarder les positions de l'EI en Irak et lancé un mois plus tard une coalition d'une cinquantaine de nations (sans Damas, Téhéran ou Moscou), élargissant les opérations à la Syrie le 23 septembre avec cinq alliés arabes (Jordanie, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn, Qatar).

    Cinq pays européens ont décidé d'engager des avions en Irak (France, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Danemark, Belgique) mais Paris est pour l'instant seul à avoir participé à des raids. Le Canada fournit une soixantaine de conseillers militaires aux Kurdes d'Irak. L'Australie fournit également une aide militaire.

    1 500 combattants kurdes ont traversé la frontière turque en direction de Kobané. La coalition frappe également EI autour de la même ville. Par contre, plusieurs branches d'Al Quaïda ont rejoint l'EI.

  • L'État islamique, devient-il l’ennemi de la planète ?

    L'État islamique s’est autoproclamé, état théocratique. Cependant, la communauté internationale ne le reconnaît absolument pas.  

    L’EI prône un régime basé sur une interprétation rigoureuse de la charia (loi islamique). Il contrôle la majeure partie sunnite d’Irak et de Syrie. Plus tard, s’il continue ses gains, il atteindra les parties sunnites du Liban et de la Jordanie.

    Il est en outre présent dans le sud de la Turquie, semble déjà avoir établi une présence au Liban, et peut-être en Jordanie. Il a des sympatisants à Gaza, dans le Sinaï, en Indonésie, Arabie saoudite, Philippines, Algérie et j’en passe...

    Récemment dans un communiqué, il demandait, à Al-Qaïda, aux groupes armés islamistes et à tous les Sunnites de lui prêter allégeance.

    Cet organisme rejette la démocratie et le nationalisme, qualifiés d'ordures de l'Occident.  Il considère l'Iran comme son principal ennemi et se montre particulièrement hostile aux Chiites qu’il déteste, au point non seulement de vouloir les tuer, mais de le faire.

    Être un Turkmène, un Shabak, un Yézidi, ou un chrétien dans une région contrôlée par l’EI, peut signifier la perte d’emploi, de la liberté ou même de la vie. La minorité chrétienne doit notamment payer un impôt équivalent à 250 dollars par mois, par personne.

    La rumeur veut que des femmes yézidies aient été vendues, le 16 août 2014 sur la place publique de Mossoul, au prix moyen de 150 dollars chacune. Après avoir lapidé, exécuté, fusillé, décapité, fouetté, crucifié, des centaines d’Irakiens et de Syriens, après avoir décapité 4 Occidentaux, l'État islamique appelle maintenant au meurtre des citoyens des pays de la Coalition.

    Est-ce que ça vous rappelle quelque chose ? Est-ce qu’on pourrait affirmer sans le moindre d’un doute qu’il s’agit d’un groupe fasciste, raciste ? Se poser la question est y répondre…

    Je ne crois pas pour autant que l'Occident doit envoyer des troupes au sol. Ce travail doit être effectué par les Syriens, les Irakiens, les Kurdes ou à la limite, par les pays arabes. Supposons que le problème soit inversé. Inventons un autre monde où la situation se passerait chez nous, par des intégristes chrétiens. Les Musulmans pour nous aider les bombarderaient. Je ne crois pas que nous serions heureux de voir arriver leurs armées au sol et nous imposer des valeurs musulmanes sans le savoir. C'est la même chose pour eux et je les comprend.

    N'oublions pas que la création de l'État islamique est une conséquence de l'intervention américaine en Irak en 2003, sans mandat de l'ONU, sous un faux prétexte (l'affirmation de la possession d'armes chimiques par Saddam Hussein était fausse et nous le savions à l'époque). Guerre qualifiée par beaucoup de guerre illégale. Le président Bush (fils) affirmait qu'Hussein était pro-Al-Quaïda, ce qui était ridicule. Sans oublier les tortures et sévices que les prisonniers irakiens ont subis de la part des soldats américains. 

  • Iraq, guerre civile ?

    Iraq ethnic map

    Nous l’avons sous-estimé. En trois jours, l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) prend l’ensemble du triangle sunnite, soit  Fallouja, Mossoul deuxième ville d'Irak, riveraine depuis des millénaires du Tibre, bordée de champs pétroliers. Ils prennent en fait la province de Ninive en son entier (nord), Tikrit (foyer du clan de Saddam Hussein) et d'autres régions de la province de Salaheddine, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala (est) et de Kirkouk (nord). Les djihadistes s'emparent par la suite, d'une grande partie de Tal Afar, ville stratégique à la frontière syrienne et d’Al-Awja, village natal de Saddam

    Les combattants en tenues noires prennent contrôle de tous ces territoires, en récupérant les armes et l’argent des banques, en appelant la population à poursuivre ses activés et en dissuadant tout pillage.

    Leur objectif est maintenant la capitale. Ses rues sont quasi-désertes et les commerces fermés. Les insurgés, s’y trouvent à peine, à cent kilomètres au nord et à une soixantaine à l'ouest.

    L’EIIL n'aurait jamais pu emporter un tel succès sans appuis locaux. Ce changement s’est produit grâce à la complicité de certains éléments de l’armée de l’ancien régime irakien, dirigés par Izzat al-Douri, une des plus hautes autorités politiques d’Irak sous Saddam Hussein.

    Pendant ce temps, les peshmergas, force kurde, ont pris le contrôle de Kirkuk, dans le nord du pays. Ils en rêvaient depuis longtemps. C'est chose faite. Ils ne permettront jamais à l'EIIL d’y entrer.

    Après plusieurs jours de déroute totale, l’armée iraquienne a repris près de Bagdad, Ishaqi, Muatassam,  Dhoulouiya et repoussé une attaque à Baâqouba. Elle entame donc une contre-offensive.

    Le premier ministre al-Maliki, commandant en chef des forces armées, a obtenu du gouvernement des pouvoirs illimités pour combattre les rebelles. Dans la province de Kirkouk, l’armée a écarté les djihadistes de Bachir, mais ces derniers se sont emparés de Moultaqa.

    Ainsi donc, trois ans après le départ des troupes américaines, l'Irak est en train de se désagréger. Selon l'ONU, il est menacé dans sa souveraineté et son intégrité territoriale. L'offensive djihadiste suscite d’ailleurs l’inquiétude de la communauté internationale, notamment des États-Unis qui se sont militairement retirés du pays, après huit longues années.

    Les Américains envisagent d’en discuter avec l'Iran, tout en excluant toute coopération militaire. Notons qu’un porte-avions est déjà déployé dans le Golfe. Ils n’enverront pas de troupes au sol mais pourraient par contre utiliser des frappes aériennes soit par jets, drones ou missiles.

    Le président iranien indique une coopération possible avec les États-Unis et promet une aide au gouvernement iraquien. Quelques 5 000 Iraniens se portent d’ailleurs volontaires pour défendre les lieux saints chiites d'Irak. Ceux-ci sont en réalité la face visible de l’iceberg. Il est donc probable de voir des pasdarans (troupe d’élite iranienne), combattre au côté de ce qui reste de l'armée irakienne. Leur fameux général Souleymani, se trouverait déjà à Bagdad.

    Le premier ministre Maliki est détesté par la minorité sunnite, qui l'accuse de marginalisation et de persécution, en refusant de l'intégrer dans les institutions et dans le champ politique. L’Arabie saoudite accuse ouvertement Maliki de conduire l'Irak vers la guerre civile par sa politique d'exclusion des sunnites. Maliki lui, accuse Ryad de soutenir les insurgés.

    Eiil2

  • Iraq : EIIL et Mossoul

    Carte irak menace djihadiste

    Une période noire, l'Irak s'effondre sous l'assaut des djihadistes qui s’emparent du nord. Mossoul, deuxième ville du pays et capitale de la province de Ninive, passent aux mains des rebelles sunnites de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), groupe dissident d'Al Qaeda. Mossoul, est stratégiquement importante par ses ressources pétrolières. Ses résidents fuient vers le Kurdistan.

    L’EIIL hisse son drapeau. Après s’être emparé de Mossoul, la grande ville du nord et de toute la province de Ninive, il prend six secteurs de la province de Kirkouk et deux de la province de Salaheddine, au nord de Bagdad. Il réussit le coup de force de contrôler une région entière, une première. Il unifie ses fronts irakiens et syriens. C’est ce qui explique le départ de Fallouja de certains  insurgés de  l’EIIL vers la frontière syrienne.

    Un nouveau pas dans sa politique de conquête, (aussi connu sous l'appellation arabe « Da'ich » (Dawla islamiyya fi Iraq wa Chaam) afin de concrétiser son projet de  créer un état islamique à cheval sur le Liban, la Syrie et l'Irak, Da'ech.

    Fondé en Irak en 2007 durant l'offensive américaine, L'EIIL s'est imposé comme le groupe djihadiste le plus violent et le plus sectaire. Grâce à sa pureté radicale et à son extrême violence, il réussit à attirer les jeunes djihadistes du monde entier, avides d'action et de sensations fortes.

    L’attaque fut fulgurante, un  coup de massue, l’armée déconfite, les soldats démoralisés, les autorités impuissantes. Les forces armées ont peut-être même été infiltrées. Une offensive d'une envergure sans précédent qui a conduit le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, à réclamer  l'état d'urgence. D’ailleurs, le gouvernement fournira les armes à tout volontaire pour combattre les insurgés.

    M. Maliki venait d’être élu sous la promesse de mener une lutte sans merci à l'EIIL. Il vient de lancer un appel à l'aide internationale.

    Washington se dit prêt à fournir à Bagdad toute l'assistance nécessaire pour mener à bien la contre-offensive. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, se disent  très inquiets.

    L'EIIL, aidé par des tribus hostiles au gouvernement, jouit d'un certain soutien au sein de la minorité sunnite qui s'estime marginalisée par le pouvoir dominé par les Chiites.

    Il contrôle déjà Fallouja et plusieurs autres secteurs de la province occidentale d'Al-Anbar à majorité sunnite et voisine de Ninive. Il occupe certains quartiers de Ramadi,  progressent en direction des faubourgs nord de Bagdad et a conquis une partie de la cité de Samarra. L'armée a bien tenté un assaut sur Fallouja en passant par Saqlawiya, au nord de la ville mais sans succès. 

    Les avancées de l’EIIL témoignent d'une situation chaotique, alimentée par les tensions confessionnelles Sunnites/Chiites, le conflit en Syrie voisine, alors que les partis mènent depuis plusieurs semaines des discussions pour former un nouveau gouvernement.

    L’Arabie saoudite et le Qatar doivent s’en frotter les mains. En effet, le premier ministre chiite Nouri al-Maliki accuse régulièrement ces deux pays sunnites, de soutenir financièrement les insurgés de l’EIIL. 

    NB  

    Le 15 avril 2003, les troupes américaines ouvrent le feu à Mossoul sur des manifestants dénonçant leur présence en Irak, la fusillade fait au moins dix morts. C'est également à Mossoul que sont tués en juillet 2003, les deux fils de Saddam Hussein, l'ancien président irakien.

     Eiil

  • Falloujah, toujours aussi difficile à reprendre

    C'est dans la province d'Al-Anbar que les troupes irakiennes tentent de reprendre les régions contrôlées par les rebelles jihadistes et des tribus antigouvernementales. La nouvelle opération militaire de l’armée iraquienne,  s’est soldée par la libération de 3 localités, dans le Sud de la ville de Falloujah. 

    À Falloujah même, le torchon brule entre l'EIIL et le conseil militaire  des révolutionnaires des tribus. C’est ce qui explique le départ de certains  insurgés de  l’EIIL vers la frontière syrienne.

    La prise de Falloujah par les rebelles a été provoquée, le 30 décembre dernier par le démantèlement à Ramadi, d'un camp de protestataires sunnites anti-gouvernementaux. Des jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et des combattants de tribus anti-gouvernementales avaient alors pris le contrôle de la ville, ainsi que de certains quartiers de Ramadi.

    Depuis, l’armée a repris  le contrôle de Ramadi, mais Falloujah reste sous la coupe des insurgés et est le théâtre de bombardements réguliers.

    En 2004, l'armée américaine, avait elle-même eu énormément de difficulté à reprendre la ville. Une première tentative avait échouée. La deuxième fut la bonne.

  • L'armée irakienne attaque bel et bien l'EIIL à Falloujah

    Dans la province d’al-Anbar, l’armée irakienne encercle Falloujah. Cela fait quatre mois qu’elle s’y consacre. Elle a commencé ses opérations de nettoyage. Les militaires demandent aux gens de quitter leur maison.

    L'État islamique d’Irak et du levant (EIIL) après avoir envoyé des tirs aux obus de mortier sur l’armée, fuit vers la frontière irano-syrienne. Ce qui prépare le terrain au nettoyage de la province et de la municipalité par les forces iraquiennes.

    Les militaires et la sécurité irakienne ont réussi à reprendre aux  rebelles liés à l'EIIL, la localité d'al-Aamariya. 

  • Élections législatives en Irak

    Fallouja est depuis le début du mois de janvier aux mains des jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et de combattants de tribus anti-gouvernementales, tout comme certains quartiers de la ville voisine de Ramadi, chef-lieu de la province à majorité sunnite d'Al-Anbar.

    Au moins deux membres de la Commission électorale ont été tués dans un attentat dans un village au nord-ouest de la ville de Kirkouk dans le nord du pays. Il s'agit du seul incident signalé à la mi-journée.

    A la surprise générale, le calendrier des élections législatives est en passe d'être respecté. Sauf catastrophe de dernière minute, les Irakiens se rendent aux urnes, aujourd’hui mercredi 30 avril, pour élire leur premier parlement depuis le retrait des forces militaires américaines en 2011, et leur troisième depuis la chute de M. Saddam Hussein, en 2003.

    Les préparatifs du scrutin ont été menés à bien en dépit de la poursuite des violences, qui ont fait 3 000 morts depuis le début de l'année. Neuf mille candidats se sont démocratiquement affrontés, au cours d'une campagne particulièrement animée. 

    La Coalition de l'État de droit, dirigé par le premier ministre chiite Nouri Al-Maliki, candidat à un troisième mandat, est attendue comme gagnante par les observateurs, en raison de l'image d'homme fort  dont jouit le chef du gouvernement et des divisions de ses adversaires.